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Les Chroniques des Univers: [Tome 2] La voie des Elus de imhotep43



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Informations

» Auteur : imhotep43 - Voir le profil
» Créé le 01/01/2009 à 22:56
» Dernière mise à jour le 14/03/2009 à 18:22

» Mots-clés :   Hoenn   Présence d'armes   Science fiction   Sinnoh

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Chapitre 27: Sauvetage
//// 80 jours depuis le début des opérations ////
//// 54 jours depuis l´arrivée à Hoenn ////


"Grâce aux informations récoltées durant... disons durant le suicide manqué de Flora et de Lilian..."

Je me pris à sourire devant cette boutade de Pierre. Il avait finalement bien accepté que nous ayons pris ce risque, sans doute parce que grâce aux ressources de l´Alliance, nous recevions de nouvelles informations tous les jours, et ce depuis plus d'un mois et demi. Entre temps, nous avions mené quelques opérations mineures chacun de notre côté, mais rien de comparable à ce qui allait se préparer.

"Grâce à ces informations, disais-je, nous avons pu trouver où Sento retenait Blanche, Bastien et Ed. C´est une prison en forêt, à plusieurs kilomètres de toute côte. La zone est solidement gardée par des miradors et toute attaque par l´extérieur est impossible."

Pour preuve, il montra les photos satellite. Au coeur de la forêt, une grande clairière artificielle se dressait. Au milieu des troncs d´arbre coupés, les miradors se dressaient, couvrant une surface importante. Effectivement, une attaque provenant de l´extérieur semblait très dangereuse, et beaucoup de monde risquait d´y passer.

"C´est pourquoi nous passerons directement par l´intérieur. Grâce à ces plans, nous pouvons nous téléporter sans risquer de finir au travers d´un mur ou de tomber sur des gardes. Nous arriverons ici, fit-il en montrant une salle sur la carte marquée "Salle d´interrogatoire." A cette heure-ci, elle devrait être vide ou au pire, nous tomberons sur quelques gardes au maximum en train de faire tout autre chose. Une fois arrivés, nous nous séparerons en deux groupes. La Nouvelle Armée, sous mon commandement ira chercher Ed et les autres, tandis que Lilian et les Elus, accompagnés de Spectra, iront ouvrir un maximum de cellules et libérer le plus de gens possible. Tout est clair ? "

Devant le consentement silencieux de tous, il déclara:
"Dans ce cas, l´opération de sauvetage est lancée !"

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Comme prévu, nous fûmes tous téléportés à l´intérieur même du grand bâtiment, dans une salle d´interrogatoire vide, mais dont on se doutait qu´elle avait du servir récemment. Une chaise pleine de sang et des outils peu orthodoxes jonchaient le sol... De quoi faire froid dans le dos.

Pierre devant ce spectacle, n´omit pas de nous rajouter:
"N´oubliez pas qu´il y´a une possibilité que je détesterais voir vérifiée mais...
-Il se pourrait qu´Ed et les autres soient morts... continuais-je. Je m´en doutais, d´où l´intérêt d´agir vite.
-Oui, mais dans ce cas là, n´oubliez pas que vous êtes des guerriers, pas des dresseurs Pokémon.
-Aucune pitié, en tout cas en ce qui me concerne... répondis-je. On récupère les prisonniers et on fait tout sauter.
-On est d´accord !"

Nous nous approchâmes de la porte de la cellule, et Pierre nous gratifia d´un:
"N´oubliez pas, discrétion absolue..."
... juste avant qu´une sirène ne retentisse.

"On a été repérés ? demandai-je.
-C´est pas vrai, plaisanta Antoine, si je peux plus baîller sans que ca déclenche des alarmes, mais où va t´on ?
-Je ne crois pas que ce soit nous qui ayons déclenché cette alarme, fit Pierre plus sérieusement. Il doit y avoir un problème interne, peut-être une tentative d´évasion.
-C´est bon signe, y´a qu´Ed pour foutre un bordel pareil ! concluais-je. Bon, foncez le rejoindre, on s´occupe des prisonniers et on vous rejoint au plus vite."

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Après les éternels "Bonne chance", nous partîmes d´un côté alors que Pierre et les autres suivirent le chemin opposé. Je sortis mon DS de ma poche, pour afficher les plans de la prison. C´était un vaste complexe bâti sur plusieurs niveaux. Aux sous-sol, on trouvait, hum, on va dire l´administratif et la maintenance. Des salles de compte, les chaudières et aussi... les salles d´interrogatoire.

Au rez de chaussée, on trouvait les prisonniers sous haute surveillance, tels que, nous le supposions, Ed et ses amis. Il leur était impossible de partir directement par le toit ou par des souterrains sans tomber sur un autre étage, et on les tenait loin des principales issues. En fait si cette prison avait été un Colisée, les prisonniers comme Ed se trouveraient dans l´arène.

Les trois étages suivants étaient remplis de cellules plus classiques, pour les émissaires prisonniers, les soldats ennemis qui avaient survécus, ou certains criminels dont nous redoutions qu´ils fussent vraiment incarcérés pour les motifs qu´on leur reprochait. Il y´avait là, selon les derniers dossiers, des tueurs en série, des violeurs, des psychopathes et autres dégénérés mentaux qui ne méritaient pas qu´on les libère mais qui d´un autre côté ne pouvaient pas rester enfermés si on faisait tout sauter. L´ennemi de mon ennemi est mon ami, et même si cet ami était un peu fêlé, il fallait compter sur lui.

"On arrive à l´étage des Droits communs, Kim, ce sont des serrures en fer classiques, tu pourras nous les faire fondre ?
-Depuis le temps que je rêve de me servir de ces flammes pour faire quelque chose d´utile, c´est comme si c´était fait."

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En quelques secondes, les cellules furent ouvertes et des personnes en sortirent. Il semblait que malgré tout ce que j´avais entendu sur Sento, ces personnes fussent traitées avec le respect qui leur était du. Spectra les regroupa et à l´aide de ses Pokémon, téléporta les quelques prisonniers en lieu sûr.

Nous montâmes ensuite à l´étage suivant. Aucun garde ne nous barra la route, ce qui sembla confirmer les hypothèses d´évasion, qui devaient accaparer tous les gardes présents. La situation à l´étage des militaires tranchait avec celle des émissaires de l´étage en dessous. Il étaient sans doute une vingtaine par cellule, en haillons et à moitié morts de faim.

"Non, pitié, ne nous faites pas de mal" fut la phrase que j´entendis le plus souvent. Ils devaient vraiment subir des tortures et des conditions de vie épouvantables pour être dans un tel état de stress. Quand j´annonçais que nous étions là avec la Nouvelle Armée, je crus qu´un raz de marée déferlait sur moi. On leur disait qu´ils allaient pouvoir combattre, mieux, se venger, et ca, ca valait de l´or pour eux, même s'il fallait briser des crânes avec des pierres et trancher des veines avec les dents. Kim ouvrit les cellules et lorsque Spectra nous rejoignit après avoir téléporté les Droits communs, elle eut une drôle de tête.

"Vous voulez que je téléporte tout ce beau monde comment ? "

A raison d´une vingtaine de soldats par cellule, on se retrouvait vite avec 200 voire 300 prisonniers d´un coup, là ou en dessous, il y´avait tout au plus une dizaine de personnes.

"Sauf votre respect, madame, fit un soldat à Spectra, qui semblait assez gradé vu son âge et son assurance, en tant que plus haut gradé de cette pièce et vu que tous mes camarades sont d´accord, nous ne partirons pas sans avoir pris les armes pour venger cet affront."

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Ca, c´était quelque chose de très bon pour nous. Ca bouleversait tous nos plans mais c´était très bon pour nous. Je pris la parole devant l´homme qui semblait commander cette expédition de la dernière chance.

"Je suis le maître Pokémon de Sinnoh, je me nomme Lilian.
-Sergent Hervé Jobart, vous êtes donc un civil ?
-Oui, sergent, mais j´ai là dessus des informations qui pourraient vous aider, fis-je en montrant le DS. Les armureries se trouvent à cet étage ici et à l´étage en dessous ici. Ils n´ont pas du tout prendre, vous savez comment c´est, il y´a toujours plus d´armes que d´hommes.
-Très bien, il faut défendre une position en particlier ?
-L´idéal serait de dégager les extérieurs pour préparer notre sortie. Ils ne vont pas tarder à envoyer des renforts. Vous saurez vous repérer ?"

Le sergent regarda longuement les écrans du DS et pour toute réponse il lança.

"Soldats, j´ai quelques pétoires en réserve pour vous, Suivez-moi.
-Oui, sergent, crièrent en coeur les autres soldats."

Une fois tout le troupeau de militaires descendu en quète d´armes, nous rejoignîmes l´étage au dessus. Et là, je sus ce qu´enfer voulait dire...

Une odeur de mort planait dans l´escalier qui menait au dernier étage. Nous étions loin d´imaginer à quoi correspondaient ces fragrances. Tout à coup, une petite boule de fer rebondit dans l´escalier jusqu´à nous. Je ne voyais rien dans ce sombre couloir, mais Spectra elle, savait de quoi il s´agissait, au bruit.

Elle hurla "Grenade !"

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Je ne voyais pas jusqu´où la grenade était tombée, mais Kim, elle, semblait l´avoir trouvée.

"Ecartez-vous, je m´en occupe ! fit-elle.
-Non, hurla Spectra, ne fais pas..."

Une explosion retentit, mais une explosion sourde, comme si elle avait lieu plusieurs salles plus loin. Lorsque le bruit s´étouffa, Kim tenait dans sa main les fragments de la grenade. Comme lors de l´attentat de Féli-Cité, elle nous avait sauvé la vie en aspirant la déflagration. Spectra fut soufflée de voir Kim toujours en un seul morceau alors qu'elle souriait en lâchant uniquement un "pouf" risiblement juvénil. Mais si on recevait des grenades, celà voulait dire qu´en haut, quelqu´un nous les lançait. Rejoignant le plus silencieusement possible l´étage supérieur, nous vîmes alors l´origine de ces grenades. Plusieurs soldats étaient restés pour garder ces prisonniers dangereux.

Lorsque l´un d´entre eux nous vit, il s´exclama:
"La première ne vous a pas suffi ? Alors en voilà une autre."

Il dégoupilla une deuxième grenade et la lança vers nous. Cette fois-ci, je la voyais clairement, et je la téléportais de l´autre côté du mur, dehors. Par les fenètres à barreaux, les soldats purent voir l´explosion à l´extérieur. Je cherchais un moyen de les mettre hors-course sans nuire aux prisonniers. Les attaques de Kim brûleraient tout, y compris les prisonniers et Silver ne pourrait rien faire. Iris aurait peut-être pu ligoter les soldats avec des lianes mais on n´avait pas le temps d´expérimenter celà. J´eus donc l´idée de faire subir aux gardes le même sort que la grenade.

"Bon voyage, lançais-je...
-Hein, tu crois que..."

La fin de leur phrase se perdit dans un cri quand ils s´aperçurent qu´ils n´étaient plus dans la salle et que la gravité les rapellait à elle, du haut du troisième étage.

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On aurait dit que les prisonniers n´étaient pas enfermés dans des cellules, ca ressemblait plutôt à des cages, des cages qu´on n´avait pas l´air de nettoyer. Et pour cause, pour faire rentrer quelqu´un qui nettoierait la cellule, il devait d´abord falloir sortir le dérangé qui l´habitait. Des odeurs putrides émanaient donc des cellules dans lesquelles habitaient des porcs, et même si d´autres avaient encore toutes leur dignité humaine, la puanteur se propageait d´une cellule à l´autre, mélangeant des odeurs peu ragoûtantes à d´autres, franchement dégueu.

Antoine s'aventura un peu plus loin que le reste du groupe, étant le moins sensible à ces vapeurs nauséabondes.

"Les serrures sont électriques, lança Silver, je m´en occupe.
-Fais vite, fit Iris, où je vais tomber dans les pommes, ca pue la mort ici.
-Attends, Silver !"

Antoine s'était rapproché dangereusement des portes, à tel point qu'un des prisonniers, au regard vitreux, et à la folie apparente, lui avait saisi la main et avait commençé à la taillader avec une petite lame, certainement celle d'un rasoir.. Il se fit repousser par une vague d'énergie au fond de sa cellule, alors qu'Antoine tenait sa main sanguinolente dans un murmure plaintif.

"Antoine, ca va ?
-Le salaud, il ne m'a pas raté. Quelqu'un a un chiffon ?"

Il fallait, avant d´ouvrir les cellules, s´assurer que les personnes à l´intérieur ne nous causeraient pas d´ennuis. Alors qu'Antoine nous rejoignait, je compris qu'il faudrait marquer l'esprit dérangé de ces fous afin que celà ne se reproduise plus...

"Voilà, fis-je, le topo est simple. Nous avons un ennemi en commun, Sento. Nous allons vous libérer et vous ne nous devrez rien, la seule chose que nous voulons, c´est que vous ne vous en preniez pas aux autres, ni à nous, comme votre camarade vient de le tenter. Vous pourrez fuir ou vous battre, si vous le souhaitez, contre Sento. Il n´y a aucune autre clause. C´est clair ?"

Aussi dangereux fussent ces gens, ils n´étaient pas tous fous. Et vu comment j´avais exposé mon problème, j´osais espérer que personne ne m´en voudrait, ou ne me prendrait pour son ennemi.

"C´est clair ? insistais-je."

Devant les hurlements généraux, il devaient être d´accord. Je fis un signe à Silver qui balança une IEM à l´aide de Software. Les cellules s´ouvrirent toutes en un clic et les personnes en qui j´aurais été loin de faire confiance en temps normal déboulèrent dans l´escalier, passant devant Antoine méfiant, qui se tenait la main dans un mouchoir déjà sanguinolent. Pour le moment, ils respectaient leur part du marché.

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"Il est temps de redescendre ! me fit Antoine. Ici, ca pue, et on doit avoir besoin de nous en bas. Je n'aimerai pas qu'ils tailladent d'autres personnes.
-Tu es sûr que ça ira ? demandais-je. Aurore peut...
-Aurore peut utiliser son temps de manière intelligente au lieu de tenter quelque chose d'inutile. C'est pas profond, ca guérira."

Il n´eut pas à me le dire deux fois. Spectra semblait au bord de l´évanouissement et moi même j´avais du mal à supporter ces fragrances de mort. Iris elle, avait repris le dessus et tentait comme elle pouvait de contrer cette puanteur avec des fragrances florales qu'elle émettait avec son corps. Antoine avait raison, il n'était pas en danger de mort. En une petite minute, nous avions redescendu les escaliers, et nous nous précipitions vers le rez-de Chaussée, là où les combats faisaient rage. Dehors, on entendait le bruit des armes qui servaient. Ca devait se battre aussi pas mal par là-bas.

Nous nous arrêtâmes un instant pour voir la situation. Les soldats, commandés par le capitaine, se battaient vaillament devant nos ennemis qui étaient certes plus en forme que nos troupes, mais nous avions un avantage certain. Nos forces elles, ne craignaient plus la mort après avoir subi tant de traitements horribles.

Nous arrivâmes finalement devant la porte derrière laquelle tout semblait se passer.

"Silver, Kim, Iris, Antoine, Aurore, Spectra, vous êtes tous là ? vérifiais-je... Ok, on y va."

Dans un coin, la Nouvelle Armée était acculée par une poignée de dresseurs. Je ne comprenais pas pourquoi tout d´abord, alors qu´ils étaient en surnombre, puis j´aperçus les Pokémon, l´armée de Pokémon en face. Tous semblaient obéir à l´ennemi et même si les êtres humains étaient peu nombreux, ils agissaient comme de vrais soldats, groupés et prèts à faire beaucoup de dégâts.

Je sortis une ball de ma poche, et je sentis ce frisson qui accompagnait toujours un combat important.

Me retournant vers mes amis, je leur demandais:
"Vous êtes prèts ? "

Je fus content de voir que tous avaient aussi sortis de quoi se battre. Effectivement ils semblaient prèts.

"Ce coup-ci, on part à l´assaut du diable."