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» Auteur : Lief97 - Voir le profil
» Créé le 10/06/2019 à 18:53
» Dernière mise à jour le 15/06/2019 à 10:14

» Mots-clés :   Action   Guerre   Présence d'armes   Présence de poké-humains   Suspense

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Chapitre 12 : L'attaque de la plantation
« La curiosité d’avoir peur existe. » Victor Hugo.


***


— Lyco, qu’est-ce que tu as fait ? cria férocement une voix féminine.
— Enfoiré ! rugit un homme. Sale traître !

Des voix, des cris, des pleurs ; le bruit des flammes qui grondent. Un souffle chaud, insupportable. Des bruits de pas précipités, des ordres secs, un fouet qui claque, une détonation sourde.

Une odeur métallique, presque enivrante. Une épaisse fumée malodorante. Les lueurs rougeoyantes, qui s’élèvent haut dans le ciel, dévorant tout sur la plaine à l’agonie. Le vent, froid, glacial. Les bruits lointains et étouffés.

Un sentiment amer ; regret, ou impuissance ?

Le souvenir s’étiole, se défragmente, s’échappe et devient poussière…




***


Le drakkarmin claqua sa mâchoire, faisant sursauter Lyco. Mais la bête massive inclina la tête, renâcla curieusement comme pour humer son odeur, et laissa les doigts du garçon se poser sur le haut de son crâne. Les yeux jaunes, intelligents et curieux, croisèrent le regard de nuit d’un Lyco étonné.

— Tu aimerais que je te libère ?

Les yeux du dragon brillèrent de plus belle. Lyco fut convaincu qu’il avait été compris, et que la réponse du pokémon était complètement positive.

Lyco se pencha pour observer la chaîne à la seule lueur des étoiles. Difficile d’y voir grand-chose, mais elle était visiblement solide, sans doute dans un matériau spécial pour résister aux attaques. Le dragon, comprenant sans doute qu’il avait besoin de visibilité, recula un peu et s’immobilisa sans le lâcher des yeux.

À tâtons, Lyco trouva une serrure autour du collier qui enserrait une des cuisses du pokémon. Il récupéra ses outils de crochetage et entama son opération de sauvetage, écoutant distraitement la respiration calme du drakkarmin.

Cette proximité avec un pokémon capable de sauvagerie lui donnait des frissons d’appréhension, et en même temps, il ne pouvait s’empêcher d’apprécier ce moment rare. Peut-être que ce monstre de puissance allait accepter de leur prêter main-forte ?

La chaîne se détacha et le garçon la jeta sur le côté. Il entendit au loin les éclats de voix des trafiquants, toujours en pleine beuverie dans leur grotte. Le drakkarmin, étrangement silencieux, renifla la chaîne et grogna à son égard, avant de reporter son attention sur Lyco.

Et d’attendre.

Le jeune homme se sentit un peu désemparé.

— Euh… tu peux partir, si tu veux. Fais ce que tu veux de ta nouvelle vie.

Le dragon émit un faible grondement. Mais ne bougea pas d’un pouce.

— Tu veux te venger de Kesner, c’est ça ?

Grognement vaguement affirmatif. Difficile à dire.

Lacrya revint au pas de course, avec une torche dans chaque main. Elle se figea en voyant le pokémon, la chaîne au sol, et Lyco devant lui. Une ombre passa sur son visage inquiet, mais il lui suffit de croiser le regard du garçon pour se ressaisir.

— Qu’est-ce que… ? bafouilla-t-elle.
— Il veut nous aider, apparemment. Il était maltraité, je suppose.

La jeune fille haussa les épaules. La poudre avait été répandu à quelques pas, tout autour des cabanons et jusqu’à l’intérieur.

— Si on l’avait su plus tôt, je n’aurais pas eu besoin de courir pour aller les chercher, grommela-t-elle en désignant les torches.

Lyco se tourna vers le drakkarmin et désigna les autres cavités dans les environs :

— Si l’envie te chante, déchaîne-toi. Nous, on met le feu, on récupère nos affaires et on se tire d’ici. Libre à toi de faire pareil. Lacrya, quand tu veux.

Le garçon mit leur sac contenant leurs nouvelles provisions et une trentaine de pokéballs sur son dos et se tint prêt à quitter les lieux au pas de course. Sans beaucoup réagir, le drakkarmin les observa sans un mot. Lacrya, prête à déguerpir elle aussi, lança les deux torches sur un petit tas de poudre.

Aussitôt, ils mirent les voiles. Leurs jambes, propulsées par la nouvelle force qui courait en eux, leur permirent de mettre rapidement de la distance derrière eux. Une première explosion retentit, puis une deuxième. Ils étaient déjà trop loins pour être touchés ; ils ne jetèrent pas un regard en arrière alors qu’une véritable série de petites explosions se mettait à pétarader dans la nuit noire. Des cris ne tardèrent pas à retentir.

— On retourne à nos sacs, vite ! lança Lyco.

Ils n’auraient plus qu’à rentrer chez eux, enfin, dans les Forêts de l’Est. Leur petit périple dans le sud allait prendre fin en beauté. La bande de Kesner n’aurait plus rien pour s’armer avant un moment.

— Où est passé le drakkarmin ? s’écria Lacrya en se retournant à plusieurs reprises.
— Aucune idée !

Ils coururent, coururent sans s’arrêter. Leurs yeux habitués à la pénombre leur permirent d’éviter les petits rochers parsemant une plaine voisine, et ils retournèrent bien vite au pied de la falaise où devait les attendre Plume.

Ils grimpèrent par bonds, et entendirent le cri paniqué de leur compagnon à plumes. Ils se retournèrent, entendant un lourd martèlement approcher.

Le drakkarmin dérapa au pied de la falaise en lançant un grognement soulagé. Il les observa sans rien dire. Plume, lui, volait en cercle au-dessus de lui, comme s’il hésitait à attaquer l’intrus.

Lyco croisa les yeux jaunes du pokémon draconique. Et instinctivement, il comprit ce qu’il se tramait.

— Tu veux nous accompagner ? Avec nous, tu seras bien traité.

Du coin de l’œil, le garçon perçut la surprise de sa comparse : mais elle resta muette, signe qu’elle ne contestait pas sa décision.

Le drakkarmin hocha sa lourde tête rouge. Lyco sourit et rappela Plume à l’ordre. Ce dernier, nerveux, rejoignit l’épaule de Lacrya. Il n’était visiblement pas rassuré par la présence d’un pokémon carnivore imposant et sans aucun doute un prédateur.

— Allons-y avec lui, alors, lâcha Lacrya. On en a fini pour le sud. Retour chez nous !

Ils terminèrent de s’équiper, entendant au loin les cris et beuglements des trafiquants de pokémons. Des flammes s’élevaient haut dans la nuit noire : la poudre avait fait son effet. Puis, sans plus de cérémonie, ils se remirent à courir, cette fois-ci droit vers le nord. Plume les suivit en planant, alors que le drakkarmin les suivait plus loin, paraissant savourer de pouvoir courir à une bonne vitesse.

Lyco, rassuré par la tournure qu’avaient pris les choses, reporta son regard vers l’horizon plongé dans l’obscurité.

Traverser les Hauts-Éboulis en sens inverse serait une partie de plaisir, avec la Némélia 1 et ce nouvel allié de poids. Il espérait simplement qu’au campement, les pillards s’en sortaient bien avec leur multitude de nouveaux alliés. Le combat contre Mervald était de nouveau sa priorité.

Sans cesser de courir, voyant la lueur des flammes du coin de l’œil et entendant des cris lointains résonner, Lyco eut une étrange sensation. Une impression familière.

Il avait déjà vécu quelque chose de similaire…



***


Les alentours de la plantation étaient étrangement calmes. Des maisonnettes en bois étaient éparpillés entre quelques arbres et des bosquets aux branches décharnées. Un vent frais, presque froid, balayait les lieux.

Lyco, accroupi dans les hautes herbes, savait qu’il étai invisible, grâce à la nuit complète et l’absence de lune pour l’éclairer. Il entendait des bruits de pas, à quelques mètres devant lui. Une ronde de soldats. Il allait devoir attendre environ une minute afin de ne pas risquer d’être entendu derrière leur passage, et pour leur laisser le temps de s’éloigner hors de vue.

Le plan à suivre n’était pas si compliqué que ça.

Il jeta un regard en arrière. Personne.

Le petit groupe mené par Bakrom était normalement en train de contourner la plantation pour attaquer les soldats par derrière, en cas de problèmes. L’objectif était quand même de s’en sortir sans être repéré. Même si c’était assez peu probable, dans le plan de base imaginé par Lyco…

Dans le dos du jeune homme, trois petites collines inhabitées se dressaient. Le reste des pillards, la grande majorité, attendait sur un de leurs flancs. Derrière, leurs montures les attendaient, prêtes à traverser un bout du Désert de la Désolation pour rejoindre les forêts.

Lyco grommela discrètement ; il ne continuait la mission que parce que les autres s’étaient entêtés à y participer malgré les rumeurs. Ce fameux « Mutant », dont on commençait enfin à entendre parler un peu partout, inquiétait le garçon. Darren et les autres n’y croyaient pas. Il fallait espérer qu’ils avaient raison au sujet de son existence…

Le garçon entendit les éclats de voix d’un soldat, qui engueulait sans aucun doute un esclave. Ces derniers dormaient plus loin, sous un porche à même le sol. Il en profita pour se redresser un peu et s'enfonça dans les hautes herbes sans bruit. Il atteignit le premier sentier de ronde et traversa à la va-vite, rejoignant d’autres fourrés où il s’arrêta.

Un bâtiment assez imposant se dressait à quelques mètres. Il distingua une silhouette immobile sur le toit, fusil à la main. La voilà, la sentinelle dont avait parlé son informateur. La déloger discrètement allait s’avérer compliqué.

Lyco se retourna et leva le bras en direction des collines, avant de serrer le poing. Avec les jumelles thermiques en leur possession, Ève était censée le suivre des yeux et traduire ses signes aux autres.

Il n’attendit pas longtemps. Vérifiant qu’aucun soldat ne se trouvait à proximité, Lyco ne tarda pas à apercevoir du mouvement dans les hautes herbes traversées plus tôt. Poeba, avec son arc fétiche en main, se figea et se prépara. Lyco se glissa au pied du bâtiment, prêt à réceptionner le garde pour étouffer un maximum le bruit de sa chute.

De là où il était, Lyco n’entendit ni le sifflement de la flèche, ni même un cri. Le poison de coatox était visiblement efficace. Un bruit sourd résonna sur les tuiles, et un corps dégringola vers Lyco. Le garçon eut le souffle coupé et fut incapable de supporter son poids. Il tomba à genoux, et le cadavre roula devant lui. Au moins, le bruit n’avait pas dû inquiéter les rondes de soldats désormais loin d’eux.

Poeba surgit derrière le garçon, et ils poussèrent le corps sous l’escalier en bois du bâtiment. Il resterait invisible jusqu’au petit matin. Lyco fouilla rapidement les poches de la sentinelle, mais en trouva ni clé ni objet intéressant.

— Beau tir, je suppose, murmura Lyco à son partenaire.
— Merci. On passe à la suite ?
— Oui.

Poeba leva son arc et, en quelques gestes qui montraient qu’ils s’étaient longtemps préparés pour ce jour, lança la suite des opérations. Ils retournèrent donc s’abriter dans des fourrés, le temps que le reste du groupe rapplique.

Lyco, nerveux, se tendait au moindre bruit suspect, au moindre craquement. Il savait que la ronde ne repasserait là que dans deux ou trois minutes, et que le groupe n’arriverait qu’après. Mais le reste de l’infiltration était de loin la partie qui comportait le plus d’improvisation. Tout dépendrait déjà de si, oui ou non, la prochaine ronde se rendrait compte de l’absence de la sentinelle sur le toit. Les premiers n’avaient pas eu l’air de lui accorder d’attention, mais l’idée que les suivants le remarquent lui donnait des frissons d’angoisse.

— Ils sont là, chuchota Poeba.

Il se baissa un peu, bien que ce fut inutile. Dans l’obscurité, cachés par la végétation, et situés à plus de quatre mètres du sentier, ils ne risquaient rien. Lyco observa les deux soldats avec attention, la main sur son poignard. Si l’un d’eux levait la tête, il allait falloir agir rapidement, et leur trancher la gorge à tous les deux afin qu’ils ne lancent pas l’alerte.

Ils passèrent lentement, en discutant à voix basse, et sans faire mine de prêter attention à leur environnement. Lyco lâcha un soupir soulagé quand ils s’éloignèrent encore et disparurent, absorbés par la pénombre.

Ils n’eurent pas à attendre longtemps pour que d’autres les rejoignent, accroupis dans les hautes herbes comme eux. Darren et Boralf étaient parmi eux. Le chef aux yeux bleus chuchota :

— Tout est bon du côté de Bakrom. Il est en position de l’autre côté, comme prévu.

Lyco hocha la tête.

— Et le groupe d’Ève ?
— Ils sont en train de se positionner sur sud-ouest, répondit sèchement Boralf. On attend une minute, et on y va.

Lyco ne répondit pas. Leur plan se déroulait sans accrocs, mais le plus dur les attendait encore. Il leur resterait à avancer doucement mais sûrement vers le centre de la plantation, à s’enfoncer de plus en plus loin dans les lignes ennemies, et éviter plusieurs autres sentiers de ronde.

Après ça, rejoindre l’entrepôt, y entrer sans bruit et en extraire ses trésors n’allait pas non plus se faire sans risques. L’endroit était habité, et trois sentinelles se relayaient sans arrêt sur le toit, équipés de fusils capables de tuer à longue-distance. Sans parler du fait que certaines portions de la plantation à traverser étaient éclairées par des torches, et qu’ils ne pourraient pas faire autrement que de passer à côté et manquer de se faire repérer.

Et la pression de ce Mutant continuait de peser sur les épaules de Lyco.



***


Ils passèrent finalement les torches sans être pris la main dans le sac. Le groupe, scindé en plusieurs paires, parvint sain et sauf jusqu’à l’entrepôt, après de longues minutes de stress passées à ramper dans l’herbe et à attendre que les soldats disparaissent à leur vue.

Lyco et Poeba, qui travaillaient en duo, rejoignirent les portes arrière de l’entrepôt. Darren, en possession de la clé, attendit toutefois que leurs trois archers se préparent. Flèches empoisonnées empennées dans leurs arcs, ils reculèrent et se donnèrent quelques indications en visant le tour de guet placée sur le toit.

Si l’un d’eux ratait sa cible, tout leur plan tombait à l’eau. Lyco attendit, craignant le pire. Cette fois-ci, il entendit clairement le sifflement des flèches. L’une des sentinelles eut le temps de lâcher un grognement avant d’être mise hors service par le poison paralysant.

Les archers firent un signe positif. Ils avaient réussi. C’était presque trop beau pour être vrai. Darren commença à se débattre doucement avec la serrure ancienne. Lyco, impatient et inquiet, lui chuchota :

— Je fais un petit tour, histoire de voir ce qu’il se passe.
— Ne t’éloigne pas trop.

Le garçon acquiesça et fit le tour de l’entrepôt, quittant le reste du groupe déjà occupé à ouvrir leurs sacs pour y accueillir les lingots du gouverneur. Contournant le bâtiment, le jeune homme parvint à quelques mètres d’une torche plantée dans le virage d’un sentier de ronde. Il se figea de stupeur. Trois soldats armés se tenaient là, et discutaient avec un homme dépourvu d’armure.

Que faisaient-ils ici ? Pourquoi ne respectaient-ils pas leurs tours de ronde ? Qui était cet individu, et que faisaient-ils à seulement quelques mètres de la porte de l’entrepôt ? Il leur aurait suffi de faire quelques pas en dehors du virage pour apercevoir la foule de pillards rassemblés de l’autre côté !

Lyco s’accroupit et se glissa derrière une caisse en tendant l’oreille.

— Les esclaves ont été calmés, monsieur Molch. L’un d’eux essayait de voler de la nourriture dans l’un des cabanons du nord.
— Bien, bien. Si le problème est réglé, alors tant mieux.

La peur était palpable chez les trois soldats ; pourtant, ce type qui paraissait manquer d’énergie et devait frôler la cinquantaine n’était ni armé, ni intimidant. On aurait même dit qu’il sortait du lit. Pourtant, il paraissait évident qu’il était leur supérieur. La déférence dans leurs regards le prouvait autant que leurs postures bien droites.

Qui était-il ?

— Au fait, doublez les effectifs sur les chemins de ronde pour cette nuit, dit le dénommé Molch. Un de nos informateurs nous a signalé qu’un groupe armé allait essayer de s’en prendre prochainement à cette plantation.
— Un informateur ? s’étonna un soldat.
— Oui, un homme des bidonvilles. Il est allé voir une milice du gouverneur il y a quelques jours, et a demandé s’il pouvait recevoir de l’argent en vendant ses alliés. Il a parlé, et on l’a jeté en pâture dans l’Arène. Le Rôdeur ferait partie du groupe.

Les soldats s’agitèrent, nerveux.

— C’est donc pour ça que vous êtes ici, monsieur Molch ?
— En effet. Le gouverneur Mervald veut le capturer. Sur ce, rompez, j’en ai assez entendu pour ce soir. Je vais me coucher.

Les soldats firent un garde à vous puis s’éloignèrent, reprenant leur ronde avec assiduité. Lyco, complètement immobile, n’osa pas bouger d’un pouce.

Leur informateur les avait trahis : ce n’était pas vraiment étonnant, et ce n’était pas une première non plus. Ce n’était pas pour rien que Lyco ne lui avait jamais dit quand il attaquerait la plantation avec exactitude. Et apparemment, ce Molch ne s’attendait pas à ce que l’infiltration ait lieu cette nuit-même.

Il n’était pas non plus surprenant d’apprendre, de nouveau, que Mervald voulait le capturer.

Le plus étrange, c’était ce que ce Molch dégageait. Malgré son apparence inoffensive, son regard morne et son physique des plus banals, il y avait quelque chose chez lui qui clochait. Sa confiance ? Autre chose ?

L’homme ne tarda pas à faire demi-tour et s’éloigner de l’entrepôt, pour rejoindre un sentier qui s’éloignait vers le nord de la plantation. Du côté de l’équipe de Bakrom. Il fallait espérer qu’ils étaient à l’affût de leur côté, et qu’ils ne seraient pas repérés par cet individu imprévu.

Lyco fit demi-tour, puis s’arrêta de nouveau. Un déclic s’était produit dans son esprit. À entendre Molch, il paraissait évident qu’il tenait le gouverneur en haute estime, et que l’inverse l’était tout autant. Il avait été sous-entendu qu’il était présent rien que pour le capturer, lui, le Rôdeur. La peur sur le visage des soldats achevait de convaincre Lyco.

Molch était ce fameux Mutant aux pouvoirs de pokémons.

Le garçon rebroussa chemin et rejoignit le groupe au pas de course, prêt à annuler la mission.