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Effacé de Lief97



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Informations

» Auteur : Lief97 - Voir le profil
» Créé le 06/12/2018 à 10:29
» Dernière mise à jour le 25/03/2019 à 12:32

» Mots-clés :   Action   Guerre   Présence d'armes   Présence de poké-humains   Suspense

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Chapitre 15 : Nuée d'envahisseurs
« Les forêts précèdent les peuples, les déserts les suivent. » François René de Chateaubriand.


***


Mervald invita Galok à entrer.

Le chef des gardes s’inclina, dévoilant au gouverneur son crâne lisse. Mervald grommela :

— Pourquoi me déranges-tu, cette fois-ci ?
— Pour donner des nouvelles de l’Effacé, monsieur.

Le gouverneur croisa les bras et s’adossa à son fauteuil, à la fois las et curieux.

— Dis-moi tout.
— Le leader du groupe dont il faisait partie est mort, et… il se retrouve seul, avec l’une des filles qui a vaincu le Rexilius Noir.
— Hm…
— Il est très isolé. Je crois qu’il pourrait mourir au prochain combat, monsieur.
— Je n’en suis pas certain... et je compte le faire souffrir quand ça arrivera. Ça tombe bien qu’il se retrouve seul. J’avais une idée de Tournoi Spécial depuis quelques temps. Ils se retrouveront forcément débordés par ce que je prépare.

Galok déglutit discrètement, et demanda d’un air poli qui ne lui convenait que très mal :

— Oh, un Tournoi Spécial ? De quel type ?
— Je ne vais pas te gâcher la surprise, Galok. Je sais que tout comme moi, tu aimes les voir gesticuler dans l’Arène. Tu verras bien, en temps voulu. Les préparatifs pourraient être achevés cette nuit.
— Le Tournoi aura donc lieu demain ?
— En effet.
— J’ai hâte, monsieur.
— Moi aussi.

Le gouverneur esquissa un petit sourire en coin, satisfait.

Le Rôdeur méritait une longue et atroce agonie pour tous les problèmes qu’il lui avait déjà causé. Et cette agonie allait atteindre son paroxysme très bientôt.



***


— Allez, les merdeux, en file indienne ! s’exclama Galok en tapant brutalement contre les barreaux de la cellule avec son fusil.

Le vacarme qu’il provoqua réveilla bien vite les derniers qui dormaient. Lyco et Lacrya se levèrent, inquiets. Cette sortie prématurée n’avait rien de normal. Le dernier combat en Arène avait eu lieu trois jours plus tôt, au lieu d’une semaine. Pourquoi…

— Un Tournoi Spécial vous attend, les merdeux. J’ai hâte de vous voir courir en hurlant ! Vous pouvez pas savoir à quel point ces spectacles hebdomadaires sont plaisants à suivre ! Les paris sont ouverts !

Il acheva sa phrase d’un ricanement sonore, et les prisonniers furent placés sous la surveillance de plusieurs soldats avant de sortir lentement. Lacrya souffla dans la nuque de Lyco, qu’elle suivait de près :

— Hé.
— Quoi ?
— Si un seul de nous deux se retrouve là-haut, Lyco… enfin… si j’y meurs, n’abandonne pas non plus.
— Ne soit pas pessimiste. On va s’en sortir.
— Mouais…

La file de prisonniers fut lentement amené vers l’extérieur, sous le regard à la fois vigilant et amusé de Galok.



***


Il était très étrange de se retrouver tout seul dans la grande cour baignée de soleil. Lacrya s’était assise à l’ombre d’un des murs qui les entouraient, là où d’ordinaire Othéus, Hank et le groupe au grand complet attendaient le tirage au sort.

Lyco resta debout près de la jeune fille, en regardant le groupe imposant de Karyl, de l’autre côté de la cour. Les pillards, eux aussi à l’ombre et à l’écart, discutaient calmement. Lacrya finit par grommeler :

— Assieds-toi, Lyco, tu vas t’épuiser à rester debout. On a encore dix minutes à tuer.

Il obéit nerveusement, et se laissa tomber près d’elle, sur le sable et la poussière. Il soupira.

— Dis, Lacrya. Au dernier Tournoi Spécial, on est tous allé dans l’Arène. C’était exceptionnel, ou alors on va tous y aller cette fois encore ?
— Aucune idée. C’était la première fois que tous les prisonniers participaient, ce coup-là. Connaissant le sadisme de Mervald, ça m’étonnerait pas qu’on y aille tous, encore.

On entendait le public au loin ; les spectateurs étaient sûrement en train de s’installer dans les gradins.

— Lacrya ?
— Hm ?
— Ces gens… qui sont-ils, en fait ? Comment se fait-il qu’ils… regardent des atrocités, bien assis sur leurs bancs ?

La jeune fille tourna la tête vers lui ; pendant un instant, il eut l’impression qu’elle allait encore lui mettre un vent. Elle sembla hésiter. Mais elle répondit finalement, sur un ton plus bas.

— Il n’y a pas beaucoup de divertissement dehors. Ça les amuse, parce qu’ils ne font rien de leurs journées.
— Tu… tu ne veux toujours pas me dire ce qui se passe, dehors ? C’est si horrible que ça ? Tu n’as pas envie de t’évader ?
— L’Arène est située près d’une sorte d’oasis en plein désert. S’enfuir, ce serait, au choix : mourir de faim dans les bidonvilles qui entourent l’Arène, ou mourir de chaud en tentant de fuir dans le désert. Ici, on a un toit et on est nourri.

Lyco haussa les sourcils. Il comprenait mieux pourquoi le soleil brûlait tant et d’où venait toute cette poussière et ce sable ; ils étaient dans une zone désertique. Sans que ça ne lui paraisse si surprenant que ça.

— Si on s’échappe quand même, tu ne connais pas un…
— Comment veux-tu qu’on s’échappe ?

Lacrya s’était tendue et tournée vers lui, presque en colère. Surpris par sa réaction, il resta coi.

— On ne peut pas s’évader, Lyco, enchaîna-t-elle avec énergie. Arrête de penser à ça ! Tu te fais de faux espoirs. Le monde extérieur ne vaut pas mieux que cette prison ! Ici, on a même des soins, grâce à ce mollasson de Molch. C’est mieux que d’agoniser dehors !

Il décida, pour une fois, de ne pas se laisser faire.

— Et alors ? Je préfère mille fois avoir un ciel au-dessus de ma tête qu’un plafond en pierre qui pue le moisi ! Qui me dit que le monde extérieur est pire ? Vous dites tous ça, sans vouloir m’expliquer pourquoi.
— On ne veut pas t’expliquer parce qu’on a tous notre lot de très mauvais souvenirs dans ce monde merdique…

Lacrya s’était renfrognée et détournée de lui. Il saisit à son ton et à son air pincé qu’elle voulait mettre fin à cette conversation. Frustré, il se releva et fit les cent pas à l’ombre du mur.

Très vite, Galok les appela sèchement avec toute une flopée de soldats. Il était temps. Le Tournoi Spécial allait commencer.

— Allez, les merdeux ! En rang ! Vous allez tous y passer, aujourd’hui ! Ça va être passionnant, de vous voir courir dans tous les sens avec des insectes à vos trousses !

Son ricanement résonna dans la cour devenue silencieuse.



***


Le public de l’Arène rugissait. Les prisonniers, disséminés sur le terrain, avaient déjà saisis leurs armes.

Lyco s’était armé de son sabre fétiche. Lacrya n’avait pas réussi à s’emparer de son sabre habituel, qu’elle avait troqué contre une épée un peu trop lourde pour elle. Pourtant, le garçon lisait clairement de la détermination dans ses yeux. Il se demanda comment elle faisait. Après tout ce qui lui était arrivé, elle ne baissait pas les bras. Alors qu’elle était là depuis bien plus longtemps que lui.

Le terrain avait été préparé à l’occasion de ce combat : un voile lumineux que Lacrya avait nommé « Abri » avait été étendu au-dessus du terrain, pour empêcher tout pokémon volant d’aller dans les gradins. Des colonnes de pierre avaient été replacées un peu partout dans l’Arène depuis que le Rexilius Noir avait tout détruit. Lyco doutait cependant qu’il soit possible de s’abriter derrière si des pokémons insectes les affrontaient.

Les premières grilles s’ouvrirent. Une nuée d’arachnides jaunes et sautillants en jaillirent.

— Des statitiks, lâcha Lacrya. Fais gaffe, ils vont essayer de s’accrocher à toi.
— Comment ça ?
— Pour absorber ton électricité statique. C’est le seul moyen pour eux de se charger et de pouvoir lancer des attaques. Empêche-les de te toucher !
L’un d’eux accourait déjà vers eux ; il avait beau être petit et même d’un aspect plutôt inoffensif, il courait très vite et Lyco aperçut de petits crocs entre ses poils d’un jaune vif. Son sabre n’hésita pas et le fendit en deux, proprement ; un sang vert lui arrosa les jambes.

Les grilles se refermaient déjà ; il y avait tout de même une cinquantaine de ces insectes jaunes qui gambadaient partout en tentant de s’accrocher aux prisonniers. Lacrya en tua un, puis deux, et Lyco fut forcé de reculer pour en attaquer certains qui agissaient en groupes organisés.

Une autre grille se soulevait déjà de l’autre côté de l’Arène. Des sortes de larves poilues en sortirent lentement. Lyco fut stupéfait quand il vit que des flammes semblaient jaillir de leurs petites cornes rouges.

— C’est quoi ? cria-t-il à Lacrya, quelque part dans son dos.
— Des pyronilles, je crois ! J’en avais encore jamais vu, mais je pense que c’est bien plus dangereux que ces petites bêtes !

Des flammes touchèrent des prisonniers du groupe de Karyl ; ils hurlèrent de douleur. Des statitiks moururent sur le coup quand un des pyronilles cracha des flammes dans leur direction.

— Ils s’entretuent ! s’étonna Lyco. Et ils ne sont qu’une dizaine !

Lacrya élimina un des derniers statitiks qui leur tournaient autour. Elle se positionna près de lui, essouflée.

— On a de la chance. Je suppose que Mervald n’avait pas prévu ça. Ce Tournoi ne va pas être trop difficile.

Soudain, toutes les grilles jusque-là fermées s’ouvrirent simultanément. Le public rugit de plus belle.

Des vagues et des vagues d’insectes en jaillirent, affamés.

Lacrya écarquilla les yeux d’horreur :

— Scobolide, migalos, dardargnans, rapions… Lyco, fais attention ! Certains d’entre eux volent, attaquent à distance, ou…

Un scobolide leur fonça dessus, roulant à toute vitesse. Lyco bondit sur le côté et frappa l’insecte de sa lame.

Celle-ci rebondit sur sa carapace solide. Finalement, ce tournoi n’allait pas être si simple que ça.

Même si les pokémons s’attaquaient entre eux, ils étaient en difficulté, car il y avait bien trop d’individus à crocs éparpillés dans l’Arène. Il aurait fallu un miracle pour s’en sortir indemne.



***


Lacrya commençait à s’affoler. Elle élimina le dardargnan qui tenta de lui planter son dard en plein visage et remarqua qu’elle avait été séparée de Lyco par une horde de migalos qui s’entretuaient à coups d'attaques empoisonnées.

Lacrya remarqua Karyl, au loin. Son groupe avait été en grande partie décimé, déjà. La jeune fille reconnut deux membres qui faisaient autrefois partie de son groupe et paraissaient gravement touchés, et elle en fut désolée pour eux.

La jeune fille sentit un statitik s’accrocher à ses jambes ; elle lui planta son épée dans le corps et le lança au loin, projetant un arc de sang vert dans sa trajectoire.
Du coin de l’œil, elle fut attirée par des mouvements et un cri ; en tournant la tête, Lacrya remarqua que Karyl venait de se servir de son colossal garde du corps comme d’un bouclier humain ; les « dards nuée » d’un rapion venaient de se planter dans le torse de son camarade, et Karyl restait abrité derrière, lâchement.

Un membre du groupe beuglait contre son chef, outré. Armé d’une hache, il s’approcha de Karyl de façon menaçante… Jusqu’à ce qu’un pyronille le percute lourdement dedans, environné de flammes.

Cet homme fut projeté loin de là, son corps prenant soudain feu et lui arrachant d’horribles cris de douleur.

— Quel enfoiré ! s’écria Lacrya en observant Karyl avec un regard noir.

Lyco tua deux migalos avant de bondir par-dessus la mêlée pour se coller dos à la jeune fille ; celle-ci se sentit tout de suite un peu plus rassurée. En d’autres circonstances, la jeune fille l’aurait bien pris dans ses bras, mais là, l’heure n’était pas à la distraction. De toute façon, pudique comme elle l’était, elle aurait fortement douté de pouvoir le faire. Ça aurait été un signe de faiblesse de sa part.

— Les pillards s’en sortent assez bien de leur côté ! s’écria Lyco. Avançons par là-bas, ici on commence à être débordés !
— D’accord !

Lacrya n’attendit pas et courut à l’opposé de l’Arène. Elle remarqua distraitement un pokémon bondir dans sa direction ; il fut brusquement arrêté par la lame de Lyco qui la suivait de très près. Les deux alliés sprintèrent au milieu de la mêlée, évitant de peu des flammes, de petits éclairs et des dards empoisonnés, plus dangereux qu’ils n’y paraissaient.

Enfin, ils atteignirent une zone plus dégagée, et moins agitée. Des scobolides jetèrent leur dévolu sur eux. Ils les évitèrent en sautant sur un pilier tombé à terre. Il était impossible de tuer ces insectes tant qu’ils continuaient de rouler.

Les scobolides se lassèrent et fondirent vers les pillards déjà prêts à se défendre.

Un rapion leva sa queue acérée dans leur direction ; des dards minuscules mais acérés furent projetés vers eux. Lacrya fut la plus rapide : elle poussa Lyco sur le côté et se jeta à terre. Les projectiles passèrent au-dessus d’eux et partirent se planter bien plus loin dans le sable de l’Arène. Lacrya bondit et tua le petit pokémon sans aucun remords.

La plupart des prisonniers avaient déjà cédé face à la peur ; ils couraient, criaient, rampaient, abandonnaient leurs armes. Les pokémons s’entretuaient, lançaient des attaques à tout-va. C’était une mêlée comme l’Arène en avait rarement vu. Lyco attira Lacrya derrière le pilier renversé ; ils y seraient suffisamment à l’écart pour ne pas être pris tout de suite pour cible.

Les pillards luttaient vaillamment, comme d’habitude. Darren faisait voltiger sa hache dans tous les sens et était secondé par le ronchon Boralf qui se battait presque aussi bien que lui. Bakrom et Ève luttaient dos à dos, faisant preuve d’une troublante coordination, tandis que les autres, rassemblés en groupe, intervenaient rarement. Amelis, la jeune fille qui avait déjà parlé à Lyco en cellule, était de ceux-là. Mais si elle semblait moins à l’aise pour combattre, elle ne semblait pas plus inquiète que cela. Signe que les pillards allaient certainement s’en sortir encore…

Lacrya tourna la tête vers l’Arène. Elle fit à peine attention à un dardargnan curieux que Lyco évinça aussitôt, pour se concentrer sur la bataille.

Les insectes étaient beaucoup trop nombreux. Ils avaient beau s’entretuer, il en restait plus d’une centaine. Et les prisonniers, eux, étaient soit brûlés, soit paralysés, soit empoisonnés… Certains d’entre eux avaient été en partie écrasés par des scobolides ou dévorés par des migalos trop gourmands. Certains tentaient d’éviter les spores coriaces d’un parasect solitaire, alors que des papilusions provoquaient des mini-tornades qui causaient encore plus de chaos. Les autres couraient et se protégeaient. Lacrya ne trouva pas Karyl des yeux. Il était peut-être mort, cet enfoiré. Bien fait pour lui !

Soudain, le sol se mit à trembler. D’abord doucement, puis de manière plus appuyée.

Un rugissement sembla venir du sol. Lyco se releva d’un bond ; il se souvenait très bien des sablaireaux et n’avait aucune envie d’affronter des pokémons similaires.

— C’est quoi ? Un insecte capable de creuser ?

Lacrya ne répondit pas, abasourdie. Un coup d’œil vers les gradins lui apprit que l’affolement gagnait le public ; Mervald était en train d’être évacué de sa loge.

— Non ! Ce n’est pas un insecte ! s’écria Lacrya, sans savoir s’il fallait s’inquiéter ou se réjouir. C’est sûrement le Condamné !
— Tu crois ? ajouta le jeune homme en levant les yeux vers les spectateurs terrifiés.

Le légendaire prisonnier de l’Arène, certainement une expérience ratée du gouverneur, était-il en train de tenter une évasion ?

Une secousse violente fit tomber tout le monde ; des pokémons furent si violemment secoués qu’ils semblèrent tomber, assommés par le choc. Des colonnes de pierre s’effondrèrent partout dans l’Arène. Le public hurlait et les gens se marchaient dessus dans les gradins, pour fuir. Des fissures commençaient à se former dans le sol et sur les murs qui entouraient l’Arène.

— Lacrya ! appela Lyco alors qu’elle tombait au sol à cause des secousses.

Un rugissement résonna, amplifié par un écho lointain. Un mur de l’Arène s’effondra ; des spectateurs tombèrent sur le terrain. Aussitôt, des insectes s’en prirent à eux. Des prisonniers aussi profitèrent du chaos pour utiliser leurs armes contre ces gens qui les observaient chaque semaine depuis leurs gradins ; un véritable massacre.

C’était le chaos, partout autour d’eux.

Un autre pan de mur s’effondra. Des soldats tombèrent à leur tour dans l’Arène. Des prisonniers tentèrent de grimper dans les gradins pour s’enfuir. L’Abri qui empêchait les insectes de quitter le terrain disparut soudain. Les pokémons volants en profitèrent pour prendre la fuite.

Lyco aida Lacrya à se relever. Une sorte d’explosion souleva un nuage de poussière et des gravats plurent sur leurs épaules. Lyco lâcha un cri de douleur et posa un genou à terre.

— Ça va ? demanda Lacrya, inquiète.
— Je… je me suis juste pris un truc sur le bras.

Le garçon avait lâché son arme ; vu la douleur, il comprit qu’il avait un os de cassé.

Les deux amis se retournèrent.

Pendant un bref instant, ils restèrent stupéfaits. Un silence soudain fit taire les bruits du champ de bataille.

Là, devant eux, juste derrière des gravats et des corps de spectateurs s’étendait un désert, à perte de vue.

Un vent chaud et sec leur souffla au visage. Le soleil inondait de ses rayons ce passage étroit, ouvert sur le monde extérieur.

Le paysage. Lyco le regarda avec admiration.

La liberté était à portée de main.