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Pokémon X-Terra: Le monde en ruines. de Totor999/Quivering Star



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Informations

» Auteur : Totor999/Quivering Star - Voir le profil
» Créé le 15/10/2008 à 18:27
» Dernière mise à jour le 12/07/2009 à 01:32

» Mots-clés :   Action   Présence d'armes   Présence de transformations ou de change   Science fiction   Suspense

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Chapitre 12: La deuxième comète. Partie 1
Au bâtiment du fan-club de guardians:

-Non, bon dieu, non! hurlait Trauhll à un petit garçon vêtu en dresseur de Hoenn. Je n'ai pas de shinys à t'échanger! Lâche-moi les basques maintenant!
-Mais j'ai des EVs niveau 100... répondit le garçon dans un dialecte correct contrairement à Thierry qui avait lui-aussi l'habitude de harceler Trauhll à des sujets similaires.
-Si par EVs niveau 100 tu parles de Pokémons auxquels tu as refilé des vitamines autant que faire se peut, qui possèdent un moveset de 4 attaques offensives du même type qu'eux, et qui sont déjà niveau 100, les rendant totalement irrécupérables, alors non merci! J'ai pas passé des centaines d'heures à me forger une équipe stratégique pour refiler mes champions au premier kikoolol venu! De toutes façons, maintenant que nous ne sommes plus dans ce fichu jeu, les EVs ne veulent plus dire grand chose, mais bien sûr, c'est pas la peine de vous le dire! Si vous aviez réalisé que ça fait 3 mois que vous êtes dans le monde réel et que les Pokémons sont responsables de nos problèmes, vous ne demanderiez plus des échanges à tout le monde dans la rue!
-Tu veux pas alors?
-NAAAAAAAAAAAAAAAAAN!!! hurla Trauhll de toutes ses forces, exaspéré. J'échange RIEN! Quoi que vous ayez à me proposer, je ne donnerais aucun de mes Pokémons! Et tous les dresseurs en carton qui se trouvent dans les parages, ajouta-t-il en désignant du doigt tous les autres jeunes dresseur qu'il aperçevait autour de lui: J'espère que vous m'avez bien entendu, j'échange PAS! Et j'ai du boulot, c'est moi qui m'occupe de l'organisation de ce club dans lequel vous passez tous vos après-midis! Alors arrêtez de me casser les panards quand je suis en train de bosser, sinon on ferme boutique! PIGÉÉÉÉÉÉ?! vociféra-t-il, intimidant tous les visiteurs et membres du club qui parcouraient les allées entre les stands.

Il resta quelques secondes sur place, l'air en pleine surchauffe et jetant un regard assassin à tout le monde autour de lui, l'air d'un Tyranocif en colère à cause du V formé par ses cheveux au-dessus de ses yeux et d'une mèche sur le haut de son crâne qui avait tendance à se relever dès qu'il s'énervait, rappelant les piques qui se trouvaient sur la tête du Pokémon suscité. Les gens préférèrent ne pas tenter le diable et vaquèrent à nouveau à leurs occupations, tout en essayant de faire le moins de bruit possible et de ne pas regarder dans sa direction, seule une personne s'osa à lui adresser la parole alors qu'il refroidissait à peine:

-Alors, Travis, on commence à regretter l'absence de cet "gros balourd de Gilles", comme tu le dis si bien? lança une voix féminine dans le dos de Trauhll.

Trauhll se retourna et vit Stray qui s'approchait, tenant ses mains derrière sa tête pour mieux s'étirer tout en marchant, se mettant ainsi en valeur pour attirer le regard de quelques garçons dans les environs. Seul Trauhll eut l'air de ne pas apprécier ça, au contraire, il eut l'air encore plus irrité.

-T'as pas entendu ce que j'ai dit? s'impatienta Trauhll. J'ai du boulot, alors viens pas non plus me faire perdre du temps! Et cesse de m'appeler par mon prénom, aussi!
-Oh, il faut bien que je me rattrape sur toutes les fois où tu as refusé de m'appeler autrement que par mon prénom à moi-aussi... Jusqu'à ce que tu décides de prendre un surnom bidon au moment de rejoindre ce club... J'ai plus qu'à t'appeler Travis une bonne quarantaine de fois et on sera quittes. expliqua Stray.
-Arrête de me parler comme si on était encore ensemble, tu veux? répondit Trauhll en lui tournant le dos.
-On a jamais vraiment été ensemble, tu sais, je choisis moi-même avec qui je veux être sans vraiment m'engager, je change quand je veux et rien ne m'empêche de revenir avec un de ceux avec qui j'étais avant... C'est d'ailleurs dommage que tu aie préféré me quitter, de ton propre gré je te rappelle, afin de t'occuper de l'organisation de ce club.
-C'est bien parce que t'es une fille facile que j'ai préféré passer à autre chose, justement.
-Hé là, s'indigna Stray, tu prends ça trop au sérieux, je suis pas comme ça, je ne suis qu'avec un garçon à la fois, moi! Quand j'étais avec toi, c'était juste toi, pas plus. Et puis ça reste assez vexant de voir que tu as décidé de prendre la majorité de ton temps à t'occuper de cet endroit et de laisser tomber tes relations... expliqua Stray en croisant les bras, soulevant légèrement sa poitrine et attirant encore une fois l'attention de la gent masculine sans que Trauhll ne le voie.
-Bah, je me fais un salaire en bossant ici. Grâce à moi, les 2-3 stands que ce club contenait au départ ont été remplacés par une grande surface spécialisée en articles sur les Pokémons et les Guardians et quelques autres trucs, comme les épisodes de power rangers japonais que Gilles et ses potes doublaient pour les gosses, là... Maintenant les autres magasins peuvent se concentrer sur la vente de trucs utiles et nous on s'occupe des loisirs! Je gagne ma part du gâteau vu que fais pratiquement tout ici, je vois pas de quoi j'aurais besoin en plus de ça! expliqua Trauhll en regardant en l'air, une lueur d'avidité dans le regard.

Stray soupira, l'air déçue.

-Et là on en revient au point de départ: Ca à l'air de marcher de moins en moins bien depuis que Gilles n'est plus là. continua Stray.

Trauhll regarda autour de lui, constatant sans vouloir l'avouer qu'il y avait moins de gens que d'habitude, gens qui détournaient le regard dès que celui de Trauhll était sur le point de croiser le leur.

-Ouais et alors? En même temps c'est qu'un club sur les Pokémons et les types qui nous protègent, ça va pas spécialement loin, et les gens peuvent se lasser au bout d'un moment... En plus vu la population limitée de la station, on aura pas toujours de nouveaux clients. Et puis si à un moment on se casse la gueule, on me remerciera au moins qu'on aie pu rester actifs pendant plusieurs mois de plus, et après je bosserais autre part, j'ai mes chances un peu partout vu mes compétences.
-Je parlais pas de ça, bien sûr que tout ce que tu dis est possible, mais bon, faudrait voir à pas faire accélérer les choses...
-Comment ça? demanda Trauhll, perplexe.
-Et bien, je pense pas que hurler comme un malade sur les gosses qui viennent ici va aider à garder la clientèle le plus longtemps possible, je me trompe?
-Ca, ils ont qu'à pas être aussi lourds alors que c'est quand même moi qui m'occupe de tout ici! Ils devraient être reconnaissants et me respecter, mais même quand je fais un truc aussi simple que coller une affiche, je me fais harceler! Faut pas me faire porter le chapeau non plus!
-Certes... Mais je pense qu'ils étaient déjà aussi "énervants" que ça avant que tu ne prennes les commandes au départ de Gilles, mais quand c'était lui, je n'avais pas l'impression que les plaintes étaient aussi fréquentes...
-Des plaintes! Ouais, les gens qui disent qu'il y a trop de bruit, et les gosses qui partent pleurer chez leur parents en disant que le patron est "maychan" alors qu'ils m'ont chauffé pendant une demi-heure, c'est pas parce qu'on donne un peu d'amusement aux gens qu'on doit être comme des Mickeys en costume qui se laissent tirailler par les gosses! Gilles se faisait marcher sur les pieds en permanence, moi je bosse vraiment! Il est beaucoup mieux à sa place, être Guardian c'est bien mieux pour les lourdauds dans son genre, alors que s'occuper d'une association comme celle-ci demande de la cervelle et de l'organisation, chacun est à sa place et personne n'a à râler. Sinon je peux toujours tout plaquer et après les membres et les clients vont tous trouver ça moins drôle, je suis indispensable à la survie de ce club, c'est pas trop demandé que de me foutre la paix, non?!

Trauhll fit volte-face et se retira en frappant violemment les pieds au sol à chaque pas et en maugréant des propos inaudible, laissant Stray au milieu de l'allée.

-Peut-être, mais penser aux autres serait peut-être une bonne idée aussi... murmura Stray, déçue.
-Goinfrex, arrête-toi bon sang! Goinfreeeex-euh! s'écria une voix derrière Stray.

Stray se retourna et vit un petit Goinfrex courir en zig-zag entre les clients, bondissant régulièrement pour attraper tous les objets comestibles qu'il voyait, avalant un sandwich avec son emballage qu'un passant avait en main, vidant une coupelle de bonbons posée sur un stand, et mangeant au vol un biscuit qu'un dresseur tendait à son Medhyéna.
Voyant cela, Stray sortit un biscuit d'une sacoche à sa ceinture contenant aussi ses Pokéballs, et le lança droit devant elle, le Goinfrex bondit instinctivement et avala le biscuit... Avant que Stray ne l'intercepte d'un coup de pied en plein ventre.
Le Pokémon resta un instant collé à la semelle de Stray, puis se détacha et tomba au sol, inerte, une trace de pas imprimée sur le ventre.
Quelques secondes après, Palmer arriva en courant, toujours vêtu de son long manteau vert et de son chapeau de cow-boy rabaissé cachant ses yeux, et vint s'agenouiller auprès du Goinfrex assomé.

-Hé, mais c'était pas la peine de faire ça! s'écria-t-il.
-Ca va, répondit Stray, les Pokémons sont solides, et puis il fallait bien l'arrêter et lui faire comprendre la leçon, avant qu'il ne bouffe tout ce qu'il y a dans les parages, sinon vous auriez eu une fortune à rembourser aux passants.
-Euh, en parlant de ça... murmura Palmer en se retournant.

Sylva venait d'apparaître à son tour, et sortait de son porte-monnaie diverses pièces et billets de pokédollars pour rembourser le sandwich et les bonbons mangés par Goinfrex aux clients et aux animateurs des stands, l'air mécontents après cet incident avant de se calmer une fois l'argent entre les mains.

-Toutes nos excuses pour le dérangement, ça ne se reproduira plus. expliqua-t-elle en se penchant à plusieurs reprises devant les passants pour s'excuser.

Elle marcha ensuite à pas rapides vers Palmer, l'air en colère.

-Dépêche-toi de remettre cette bestiole dans sa Pokéball avant qu'il ne se relève et qu'il ne recommence à répandre le chaos. ordonna-t-elle à son collègue.
-C'est pas ma faute, il s'est échappé tout seul de sa Pokéball... répondit Palmer en se protégeant la tête avec son bras, craignant de recevoir des coups.
-Alors débrouille-toi pour lui apprendre à se tenir correctement, tes autres Pokémons sont déjà des cas, alors je n'ose pas imaginer la pagaille monstre que ça causerait si ils étaient tous aussi incontrôlables que celui-là. Et dépêche toi-donc de le faire rentrer dans sa Pokéball, bon dieu! Il ne faudrait pas qu'il se relève et recommence aussitôt, c'est tenace, un Goinfrex!
-D'accord, d'accord... répondit Palmer en rappelant son Pokémon, légèrement recroquevillé, croyant encore qu'on allait le frapper.

Tandis que Palmer rangeait sa Pokéball, Sylva leva la tête et remarqua la présence de Stray.

-Tiens, bonjour Stéph...
-Stray. répondit la jeune fille en l'interrompant.
-Oui, excuse-moi, j'oubliais que tu préférais qu'on t'appelle par ton surnom...
-Et c'est ELLE qui dit ça... murmura Palmer.
-Plaît-il? rétorqua Sylva en se tournant vers son collègue, les sourcils froncés.
-Euh, bref, interrompit Stray en voyant que la situation allait encore s'envenimer, vous êtes aussi en congé, c'est ça?
-En congé, nous? s'étonna Sylva, non, absolument pas, nous sommes en plein travail...
-De toutes façons, j'ai une tête à rester avec elle en dehors du boulot, sans doute? murmura à nouveau Palmer.
-Mais qu'est-ce que tu marmonnes dans ta barbe, encore? lui demanda Sylva, agacée.
-Euh... Et donc, vous faites quoi? intervint à nouveau Stray pour empêcher la dispute.
-Oh, rien de spécial. répondit Sylva en revenant à la normale. Nous sillonnons les zones peuplées à la recherches d'éventuelles recrues, nos rangs manquent d'effectifs efficaces...
-On en est la preuve vivante... murmura Palmer encore plus bas que d'habitude avant de tousser bruyamment.

Sylva jeta un regard intrigué à Palmer sans pour autant avoir entendu sa dernière remarque, puis continua sa phrase.

-... Et comme les nouvelles recrues se font rares, nous cherchons partout où c'est possible...
-Et vous venez chercher dans le fan-club créé à l'honneur de votre organisation pour trouver de nouveaux soldats?
-Et bien, depuis que nous avons eu deux nouvelles recrues prometteuses venant d'ici, oui, et puis les membres de ce club sont intéressés par les Guardians, il n'y a donc pas à douter qu'ils pourraient être intéressés. Bien sûr nous n'enrôlons pas, mais au point ou on en est, de la motivation, une santé solide et une bonne connaissance des pokémons est tout ce dont nous avons besoin.
-Je vous préviens tout de suite, répondit Stray, l'air gênée je ne suis pas une fan des Guardians et je suis loin d'être une experte en bestiaux de combat, donc...
-Mais nous n'avons rien dit, ne t'en fais pas pour ça.
-Même si une jolie fille parmi nous, ça ne ferait de mal à personne... insinua Palmer, enchaînant aussitôt avec une fausse quinte de toux.
-... Tu es bien étrange, ces temps-ci, Palmer... dit Sylva à son collègue.

Palmer sembla chercher une réponse à donner, mais avant qu'il ne puisse ouvrir la bouche, les lumières environnantes virèrent au rouge.

-Alerte, alerte! lança une voix sortant de hauts-parleurs à l'extérieur du bâtiment. Un objet non identifié se dirige vers la station! La station va amorcer un déplacement d'urgence! Que tous les citoyens suivent les itinéraires indiqués par les cubes afin de vous rendre dans le secteur le plus sûr selon les calculs de l'ordinateur de la station! Je répète...

Aussitôt dit, aussitôt fait, des cubes entrèrent dans le bâtiment par les portes automatiques et formèrent un plan indiquant le secteur publique le plus proche du centre de la station par rapport à celui-où ils se trouvaient, et instinctivement, tout le monde quitta ses activités pour suivre les directives sans se précipiter mais sans perdre de temps non plus.

-BON! s'écria Palmer, l'air soudainement déterminé. Pour la formation des recrues, on repassera, là il faut passer à l'action tout de suite!

Il dégaina le Pokégun qu'il gardait habituellement dans une gaine cachée sous sa veste, à la surprise de Stray et Sylva, puis partit comme une flèche à l'extérieur du bâtiment, prenant une direction différente de celle des civils.

-Mais qu'est-ce qu'il fabrique?! s'étonna Stray.
-Je... Je n'en sais rien, il se comporte bizarrement, en ce moment... répondit Sylva. Quoi qu'il en soit, reprit-elle à l'adresse de Stray, va te mettre à l'abri avec tous les autres, moi je vais rattraper Palmer!

Sylva partit à son tour à la poursuite de son collègue, laissant Stray seule au milieu de l'allée, parcourue par les civils en fuite.

-Et bah alors! Bouge! lança une voix derrière elle.

Trauhll passa en courant à côté d'elle, il s'arrêta devant la sortie et lui lança une dernière phrase avant de sortir:

-C'est ta poitrine qui est trop lourde pour courir ou t'attends un joli garçon pour le choper au passage et te planquer avec pendant l'alerte? Ha! cria-t-il d'un ton méprisant.
-Espèce de... murmura Stray en le regardant s'éloigner. Il était gentil avec moi, et maintenant qu'on est plus ensemble, il est désagréable à souhait, je croyais que c'était l'inverse!

Elle remarqua qu'elle avait perdu du temps à s'énerver et qu'il n'y avait plus personne autour d'elle, et décida finalement de s'enfuir à son tour, en espérant ne pas croiser Trauhll à nouveau...

...

Ca faisait déjà dix minutes que Volt tentait de soutirer des informations à l'homme qui se trouvait de l'autre côté des barreaux et qui était docilement venu devant lui pour répondre à ses questions... Et qui le fixait dans les yeux, malgré ses lunettes noires, sans changer d'expression, comme un serpent qui chercherait à hypnotiser sa proie. Volt avait tout juste réussi à lui demander son nom et si il était bel et bien un haut gradé chez les A.O., ce à quoi le prisonnier avait répondu, il savait maintenant qu'il répondait au "nom" de Palladium et qu'il était même chef scientifique chez les A.O.... Il avait pensé à lui demander sur quel genre de projet il travaillait avant de se faire arrêter, mais le regard hypnotisant de Palladium s'était en quelque sorte... Intensifié, et Volt restait muet devant ce qu'il pensait être une tentative d'intimidation particulièrement réussie. En fait, il pouvait même avoir l'air d'être effrayé par cet homme, effrayé au point de ne pas pouvoir en détacher le regard, et ce personnage d'apparence pourtant faible, avec ses cheveux grisonnants, ses rides, et sa silhouette courbée rappelant celle d'un vieillard mettait du sien à rendre l'atmosphère plus pesante encore en restant parfaitement immobile, regardant son interlocuteur de ses yeux gris exprimant quelque chose entre le mépris silencieux et la satisfaction d'avoir pris le dessus... Mais c'était lui qui se trouvait dans la cellule! Pourquoi arrivait-il à intimider celui qui l'avait pourtant mis derrière les barreaux?!

-Ah, d'accord! lança une voix venant du fond de la cellule. Ici, les interrogatoires se déroulent par parties de "je te tiens, tu me tiens par la barbichette"? Vous êtes des pros, à ce que vois!

Volt sortit de sa torpeur et vit Red qui était sorti des toilettes et qui avait pris le risque de prendre la parole après ces longues minutes de silence. Volt essuya les quelques gouttes de sueur froide qui lui coulaient du front puis répondit au prisonnier hirsute.

-Vous n'étiez pas sensé rester au petit coin, vous?
-Hé, c'est vous qui faites un quart d'heure de silence alors que je me planque dans les chiottes pour ne pas entendre la voix de ce tordu! Et j'ai pas envie qu'on pense que j'ai la tourista, non plus! répondit Red, exaspéré.
-Si vous le voulez, on peut toujours cuisiner un Chili con carne rien que pour vous pour le repas de ce soir, comme ça on aura la paix plus de cinq minutes! répliqua Volt, à court de patience.
-S'il vous plaît, interrompit Palladium, on était là pour discuter sérieusement, donc si vous pouviez cesser les insinuations scatologiques, ce serait fort appréciable. demanda-t-il sur un ton trop aimable pour être vrai.
-Hum... Euh... hésita Volt, à nouveau intimidé par le simple fait d'entendre Palladium parler.
-Ha! Ca veut passer pour un dur et ça perd ça concentration face au premier mec qui le regarde dans les yeux! s'écria Red d'un ton moqueur.
-Vous, si vous ne voulez pas qu'on augmente votre peine... voulut menacer Volt.
-On sait déjà pas si je vais en avoir une, de peine! De toutes façons j'ai rien fait! On va pas me garder pour cause de sarcasmes, quand même?!

Volt pointa le doigt vers Red, à bout de nerfs et l'air de vouloir ajouter quelque chose... Mais les éclairages de la prison passèrent au rouge et un message d'alerte se fit entendre.

-Humph, vous ne perdez rien pour attendre, Mr.Roozens! lança Volt avant de se précipiter à l'extérieur de la prison.
-Quoi! Et il nous laisse ici lors d'une alerte, ce salopard! s'écria Red.
-Pas d'inquiétude, cher ami, répondit Palladium, nous somme dans la prison du quartier général des Guardians, quasiment au centre de la station spatiale, nous sommes en parfaite sécurité... D'autant que, sachant que plusieurs de leurs hommes sont enfermés ici, mes collègues ne vont pas viser cette zone-ci... insinua-t-il, l'air malveillant.

Red sembla avoir un déclic à l'entente de cette phrase et regarda quelques instants droit devant lui, le regard vide, avant de se tourner à nouveau vers Palladium.

-Quoi?! C'est encore un coup de votre bande de terroristes à la con?! s'écria Red.
-Ca alors, qu'est-ce qui a pu vous mettre la puce à l'oreille? répondit Palladium, l'air satisfait de s'être fait comprendre.

Red se précipita vers les barreaux et tenta de passer la tête entre deux d'entre eux pour crier dans le couloir, mais ne parvint qu'à se coincer le visage, il dit ce qu'il voulait dire malgré tout:

-Hé! Passez-moi mon matos et laissez-moi sortir, j'ai un truc important à faire! hurla-t-il dans le vide, les seules autres personnes présentes étant Palladium et les A.O. enfermés dans les cellules à l'autre bout du couloir.
-Ouah, l'autre hé! s'écria un A.O. au loin. Il se fait mettre en taule pour tentative de meurtre et il essaye quand même de demander à sortir, comme ça...
-Mais c'est pas bientôt fini de me faire jouer le mauvais rôle?! s'indigna Red en tentant de s'adresser au sbire sans voir où il se trouvait. C'est VOUS les terroristes ici, tout le monde voit la situation à l'envers dans le coin, ou quoi?!
-On pourrait dire la même chose de vous. répondit Palladium. Nous n'agissons que pour le bien de l'humanité, seulement les gens sont trop bêtes pour comprendre en quoi notre action est bénéfique... C'est plutôt nous qui devrions avoir le droit de nous en aller.
-Ecoutez, reprit Red, j'en ai ras la crête des méchants maniaques qui se tapent un délire du style "on tue tout le monde mais c'est pour une bonne raison gnagnagna", vous êtes juste une bande de cinglés qui se construisent une raison pour justifier leur génocide.
-Mais voyons, nous sommes l'Anti-Ombre, notre devoir est de supprimer les obscurs et...
-Quand je faisais partie de l'Anti-Ombre, c'était pas ça le but de l'organisation! interrompit Red.

Palladium sembla surpris par cette dernière phrase.

-De plus, je n'ai reconnu aucun membre de l'A.O., la vraie, parmi vos rangs. C'est bien ce que je dis, vous êtes une bande de tarés: Vous justifiez vos tentatives de massacres et vous prenez le nom d'une organisation anti-criminelle pour je ne sais quelle raison! J'ai franchement pas envie de discuter plus longtemps avec des nazis usurpateurs dans votre genre!
-Vous faisiez... Partie de l'A.O.? demanda Palladium.
-Ouais, mais celle d'origine, qui combattait Néo-Ombre dans le monde virtuel! Pas la vôtre! Et maintenant que j'y pense, je crois bien vous avoir déjà vu dans les rangs de Néo-Ombre... Ils étaient pourtant passés du bon côté lors de la bataille finale...
-J'ai changé d'idéaux. Ils ont retournés leur veste car ils étaient trop faibles, moi j'avais toujours la possibilité de réparer l'erreur qui avait rassemblé les membres de ce groupe.
-Donc vous êtes bien le même Palladium, je me disais bien que votre tête et votre voix de serpent me rappelait quelque chose. C'est étrange pour vous de soudainement vouloir exterminer les gens dont vous faisiez partie.
-Je vous l'ai dit, j'ai réparé cette erreur. Et vu qu'on en parle, vous ressemblez beaucoup à ce sale gamin, et votre façon de vous exprimer... Seulement votre apparence ne colle pas, je n'ai jamais entendu parler de quelqu'un qui vieillit de plus d'une dizaine d'années en trois mois. Mais la ressemblance...
-... Je... hésita soudain Red. C'est parce que... Heu... Je suis son grand-frère.

Palladium leva un sourcil, l'air incrédule.

-Si vous le dites. Après, je n'ai pas vraiment envie d'engager la conversation avec un parent d'un ex-ennemi, surtout si il a le même caractère. Contentez-vous de me laisser tranquille, à présent. répondit Palladium en allant à nouveau s'asseoir dans un coin sombre.
-Dans ce cas j'espère que ça ne vous dérange pas si je continue à réclamer qu'on me libère?
-Je suis déjà conditionné à vos vociférations, du moment que vous ne vous adressez pas directement à moi, nous n'aurons pas de problèmes.
-Merci, donc je reprends...

Red se retourna vers les barreaux pour recommencer à crier dans le couloir mais se retrouva face à un objet métallique rouge qu'il connaissait bien. Devant lui, un homme en blouse blanche et portant des lunettes à verre épais lui tendait son Pokégauntlet, sans aucune égratignure et propre comme un sous neuf.

-Mais qu'est-ce que... murmura Red.
-Vous aviez demandé à récupérer vos biens et à sortir, donc voilà, et j'ai ça aussi. répondit le scientifique sur un ton sympathique en tendant de son autre main une ceinture dotée d'une sacoche pour Pokéballs.
-Hé! Qu'est-ce que ça signifie?! Ceux qui devraient être libérés, ici, c'est nous! s'indigna Palladium en voyant qu'on permettait à Red de s'évader.

L'homme aux cheveux décolorés sembla pris d'une furie incontrôlable et bondit sur Red, les yeux brillant d'une lueur maléfique et ses mains aux doigts crochus tendus droit devant lui comme des griffes.

-Passe-moi ce truc! s'écria Red en prenant le Pokégauntlet des mains du scientifique

En un instant, il installa le gantelet sur son bras droit et se retourna vivement, juste à temps pour envoyer un formidable coup de poing en plein visage à Palladium et l'envoyer s'écraser contre le mur opposé, K.O..

-T'as pas perdu la main, je vois. fit remarquer le scientifique.
-Mais t'es qui au juste? lui demanda Red.
-Tu peux m'appeler Proche, mais t'as pas vraiment besoin de t'en souvenir... Allez, prends ta ceinture, moi je ferais mieux de pas rester ici trop longtemps sinon je vais perdre mon boulot.

Il lança la ceinture entre deux barreaux et appuya sur un bouton de sa Pokémontre avant de disparaître dans un faisceau de téléportation. Au moment où la ceinture toucha le sol, une Pokéball s'échappa de la sacoche et s'ouvrit:

-SIMIAAAAA!!! hurla le primate de feu qui s'échappa de l'objet en se frappant la poitrine avec les poings avant de jeter un regard plein de reproches à son dresseur.
-Woah! Calme-toi, vieux! C'est quoi le problème, encore?!

Le Simiabraz se mit à trépigner, poussant des cris de singe en désignant furieusement la Pokéball ouverte au sol.

-Quoi? Tu trouves que je te sors pas assez? J'ai une tronche à tout le temps me servir de mes Pokémons, sans doute?

Simiabraz prit un air renfrogné et croisa les bras, toujours en fixant son maître.

-Bon, allez, on a plus important à faire, débarrasse-moi de ces barreaux, qu'on puisse sortir. ordonna Red en passant du coq à l'âne.

Simiabraz, de dépit, se frappa le visage avec la paume de sa main, mais se résolut malgré tout à faire fondre les barreaux avec son souffle de feu...

...

-C'est bon? Vous avez tout? demanda Lucas à Plume et à ses frères.

Ils étaient arrivés dans un secteur adjacent à celui du QG des Guardians, le secteur culturel, où l'on pouvait trouver une bibliothèque et une médiathèque proposant un maximum de documents écrits et audio-visuels à propos de tous les sujets qu'il était encore utile de connaître vu la situation. Beaucoup de monde se trouvait déjà là, il y avait une véritable concentration aux abords de la bibliothèque et de la place qui se trouvait juste devant. Le boucan de la foule s'entendait encore même à une centaine de mètres de distance, là où Lucas s'était arrêté pour déposer Plume, Riot, Lance et Riolu ainsi que toutes les courses.

-Ca ira... répondit Plume. Mais... Tu comptes vraiment aller voir ce qu'il se passe? tu n'as toujours pas été appelé par les Guardians, ils pensent sans doute que c'est vraiment trop dangereux pour toi...
-Et bien je vais aller voir quand même, Volt se trouvera certainement sur le terrain, je vérifierais avec lui quelle est la situation et je déciderais... Bon, j'y vais, je vais essayer de ne pas prendre trop de temps, mais je crains que les pizzas soient décongelées d'ici mon retour... lança Lucas d'un air plaisantin en enfourchant sa moto dont les deux side-cars avaient disparus.

Il démarra à vive allure et utilisa sa pokémontre pour commander la désactivation du champ de force séparant les secteurs le temps de son passage.

-... J'aurais voulu pouvoir t'aider... murmura Plume en regardant Lucas s'éloigner.
-L'aider? demanda Riot qui avait entendu cette phrase. T'aurais pu faire quoi de toutes façons?

Plume sembla réfléchir à cette question, puis observa sa main droite quelque secondes, pensive.

-... Je n'en sais rien, je ne suis pas capable de grand chose après tout. répondit-elle toujours en regardant sa main frêle et marbrée.

Mais Lance, Poussifeu et Riolu n'eurent pas l'air de croire cette dernière phrase...

...

-Bon, c'est bien ici que ce truc est censé se crasher? demanda Volt à ses hommes.
-Oui, enfin, dans le secteur d'à côté. répondit un Guardian. Ce serait bien trop risqué de rester dans le secteur vers lequel ça se dirige.
-Je sais ça, je suis pas stupide quand même! rétorqua Volt, agacé.
-Patron, répondit Gilles qui se trouvait parmi les Guardians accompagnant Volt, vous énervez pas, je pense pas que nous disputer va nous aider à combattre ce... Machin multicolore...
-Ouais bon, c'est pas ma journée, alors ça va, hein! s'indigna Volt.
-On peut voir ce truc d'ici! fit remarquer un Guardian en pointant du doigt une baie vitrée du secteur voisin visible au travers d'un champ de force de séparation..

Volt et ses hommes regardèrent tous dans cette direction et virent en effet cette sphère arc-en-ciel qui s'approchait de la station, brillant de mille feux.

-Ces trucs ne peuvent être que l'oeuvre de l'ennemi, sur terre, fit remarquer un Guardian, c'est le seul moyen...
-Mais, on a quand même subi un déplacement depuis le début de l'alerte, ajouta Gilles, on devrait être hors de sa trajectoire, et pourtant ça fonce encore droit sur nous.
-C'est vrai que maintenant que vous le dites... répondit Volt... Ce truc n'est quand même pas dirigé à distance, voire à tête chercheuse?!
-Je crois qu'il va pas tarder à toucher sa cible! signala Gilles.

La comète multicolore semblait en effet s'être approchée encore plus de la station, comme si elle avait...

-... Et cette horreur peut accélérer, en plus! s'écria Volt. L'impact risque d'être plus costaud que prévu, éloignez-vous!
-Mince de mince! s'écria Gilles en prenant la fuite avec ses collègues.

A peine eurent-ils commencés à courir que tous les environs tremblèrent d'un seul coup, accompagné d'un grand fracas mélangeant le son d'une explosion et du verre qui se brise, le choc déséquilibra tous les Guardians dont certains tombèrent à terre (dont Gilles), et le secteur visible au travers du champ de force se remplit rapidement d'une épaisse fumée noire.

-Bon, heu... reprit Volt qui s'était accroché à un poteau pour ne pas tomber. C'est bon, le choc est passé, mais on sait ce qu'il s'est passé la dernière fois que ce genre de truc nous est tombé dessus, même si on a pas compris comment c'était possible... Donc préparez-vous à une attaque de Pokémons!
-OK fef. répondit Gilles, face contre terre en dégainant son Pokégun.

Les Guardians se placèrent de part et d'autre de la rue qui donnait sur le chap de force, pensant voir des Pokémons sortir de la fumée et attaquer le champ de force comme la première fois... Mais entendirent plutôt le son d'un moteur qui se rapprochait.

-On dirait... Une moto? s'interrogea Volt.
-Ca va pas être des Pokémons à moto, tout de même... répondit Gilles sans réfléchir.

Le son de la moto se rapprocha de plus en plus, et rien ne se profilait à l'horizon...

-On voit que dalle avec ce nuage! se plaignit Volt. Mais je rêve pas, ils vont pas se ramener en bécane, ce serait ridicule!
-En plus vu comme ça se rapproche, ils vont heurter le champ de force. fit remarquer Gilles. Ou alors ça a intérêt à être une sacrée moto afin de passer... Au travers... termina-t-il alors que tout le monde venait d'envisager la même chose.
-... Bordel ils ont quand même pas des véhicules pour passer au travers des champs de forces! s'écria Volt. Restez pas dans le pass...

Mais au moment où il allait finir sa phrase, une moto apparut finalement... D'une ruelle perpendiculaire qui se situait juste avant le champ de force. Il ne s'agissait que de Lucas sur sa moto...

-Et bien? Je vous ai fait peur? demanda Lucas en s'arrêtant à côté de Volt qui avait toujours la bouche ouverte et les yeux rivés vers le champ de force, comme si il était bloqué dans sa phrase.

Volt, sans changer d'expression, déplaça lentement les yeux jusque sur Lucas, toujours muet et bloqué dans son mouvement, se rendant compte qu'il avait fait une fausse alerte.

-... Mais qu'est-ce que tu fabriques ici?! lança Volt en sortant de sa torpeur.
-Moi? Hé bien, il y a une alerte, je suis un Guardian, et donc je viens sur place pour voir de quoi il s'agit, où est le problème? répondit Lucas comme s'il apprenait son métier à Volt.
-Mais... On ne t'a même pas appelé...
-Oui en effet, pourquoi donc?
-Mais, quand tu as pris congé, tu nous as bien expliqué que c'était très important, que tu devais voir quelqu'un, je pensais que tu resterais à l'abri avec ce "quelqu'un"...
-Non, c'est important, certes,mais ça ne m'empêche pas de faire mon travail, bien sûr, si vous ne voulez pas de mon aide...
-Non, c'est pas ça, j'apprécie ton zèle, mais quand même, tu pourrais prévenir. Là tu nous a fait une peur aussi bleue que ton accoutrement alors que l'ennemi ne vas pas tarder à...

Mais il interrompit sa phrase et posa le regard vers le champ de force, abasourdi.
Lucas et les Guardians tournèrent tous le regard dans la même direction et virent de quoi il était question: Un "trou" venait de s'ouvrir dans le champ de force, permettant le passage à un homme grand et maigre vêtu d'une combinaison blanche à motifs mauves qui traversa l'ouverture d'une démarche désinvolte... Suivi d'un chevalier en armure verte colossal qui dût se pencher pour traverser le passage trop bas pour lui...

-Qu'est-ce que c'est encore que ce truc de fou...? murmura Volt

...

-Hé! cria une voix derrière le Guardian qui surveillait un couloir proche de la prison.

Il se retourna et se retrouva face à un homme trappu et hirsute qui portait un gantelet en acier rouge sur le poing droit... Poing qu'il arma pour frapper le Guardian.

-Joyeux noël! lança Red en envoyant son poing de toutes ses forces vers le visage du Guardian.

Et il lui sonna les cloches avant de continuer à courir dans le couloir, suivi de Simiabraz, qui se servait autant de ses bras que de ses jambes pour avancer; semblait encore fâché.

-Holy shit, holy shit! répétait Red en courant. J'aurais jamais cru que la sécurité était aussi naze dans le coin, c'est carrément désert, je sais que c'est une alerte, mais quand même, même l'A.O. faisait mieux!

Simiabraz lui lança un regard interloqué tout en courant.

-La vraie A.O., je veux dire! corrigea Red. C'est pas ma faute si tout le monde passe son temps à inventer des trucs pour qu'on s'y retrouve plus!

Simiabraz regarda droit devant lui et poussa un cri pour indiquer l'intersection dont ils s'approchaient.

-Je sais! On va à gauche, je me souviens du chemin qu'on a pris lorsque j'ai été emmené jusqu'à la cellule! ordonna Red.
-Hé! s'écria un Guardian qui se trouvait dans le couloir de droite. Qu'est-ce que vous fai...

Mais il dût interrompre sa phrase pour esquiver une boule de feu lancée par Simiabraz, leur laissant le temps de s'éloigner.

Après avoir couru un moment dans des couloirs quasiment déserts, ou dont les occupants étaient faciles à écarter du chemin, Red et Simiabraz aperçurent bientôt le grand rond-point de la base qui donnait sur, la sortie, divers autres couloirs de la base et notamment une baie vitrée offrant une vue sur la salle d'entraînement des Guardians... Mais la grande double-porte en verre blindé qui servait d'entrée-sortie à la base ne s'ouvrait que si on possédait une Pokémontre de Guardian... Ce que Red n'avait pas, et il s'arrêta au milieu de la grande pièce, se rendant compte de son erreur.

-Shit! J'ai pas pensé à ça! s'écria-t-il. Et je pense bien que cette porte soit assez solide pour qu'il ne soit pas possible de la détruire, et encore moins avec ce qu'on a...
-En effet, et c'est bien pour ça que nous n'avons pas vraiment besoin de surveillance dans ce genre de cas. répondit une voix derrière lui.

Red se retourna d'un bond et se retrouva face à une personne à la carrure svelte et élancée, vêtue d'un costume de Guardian noir et argenté, portant un casque à visière opaque ne laissant apparaître que sa bouche et une longue chevelure gris-argent qui dépassait en partie de l'arrière du casque, ainsi que des protections au niveau des épaules, des coudes, des genoux et des tibias.

-Et vous êtes...? demanda Red à l'individu.
-Pour faire simple, je suis la seule personne dont on ait besoin pour surveiller cet endroit en cas de crise, je sers à remplacer les incompétents lors de leur absence, en quelque sorte. répondit l'homme d'un ton fier.
-J'ai déjà entendu un truc dans ce style quelque part... murmura Red en prenant une pose défensive. Mais ce serait complètement absurde...

Simiabraz suivit le mouvement et se prépara à se défendre.

-Je suggérerais que vous abandonniez votre tentative d'évasion et que vous reveniez bien gentiment dans votre cellule. expliqua le Guardian masqué. Sinon je vais me voir obligé d'utiliser la force. ajouta-t-il en dégainant un pokégun.
-Non mais c'est pas possible, ça! s'indigna Red. Vous avez pas fini de vouloir arrêter tout le monde? Vous êtes communistes ou quoi?! J'en ai marre! Simia, on lui fait sa fête et on lui vole sa montre pour sortir de ce trou! ordonna-t-il à son Pokémon.

Le pokémon hocha la tête en guise de réponse positive, et lui et son dresseur foncèrent de concert vers le Guardian...

A suivre...