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Apocalyptica de Drayker



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Informations

» Auteur : Drayker - Voir le profil
» Créé le 17/10/2017 à 14:56
» Dernière mise à jour le 14/12/2017 à 17:58

» Mots-clés :   Drame   Présence de poké-humains   Région inventée   Science fiction   Suspense

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Chapitre -04 : Paradis souillé
Pendant la première heure du voyage en train, Lina et Anastasia étaient restées le nez collé à la vitre du wagon.

Devant leurs yeux ébahis, les banlieues d’Omnia avaient rapidement laissé la place à la gigantesque couronne de champs fertiles qui encerclait la ville. La capitale d’Algosya était la ville la plus peuplée du monde, c’est pourquoi l’entièreté du bassin qui l’entourait n’était qu’hectares et hectares de terres cultivées, destinées à nourrir la population du mastodonte de verre et d’acier.

La plupart des cultures étaient automatisées, et les deux jumelles avaient regardé, médusées, les immenses drones-moissonneurs à l’œuvre dans les parcelles, tandis que leur train filait à toute vitesse au milieu des champs de céréales.

Anastasia était euphorique. Cela faisait des années que Lina ne l’avait pas vue aussi joyeuse : sa jumelle trépignait sur la banquette, surexcitée à l’idée de quitter Omnia. Son enthousiasme était contagieux, et sa jumelle ne pouvait s’empêcher de sourire tandis que Stasie emmêlait le ruban noir de sa poupée Lockpin dans les cheveux de Lina.

« T’es sûre que tu ne veux pas le laisser à ta poupée ?
- Non ! Il te va mieux à toi. Tu veux bien le garder, hein, dis ? Tu promets ?
- D’accord, d’accord, rit Lina, amusée. Je promets. »

~*~
Après avoir obtenu la certitude qu’il pouvait se fier à Will et Tia, le Rex leur avait chacun fourni une arme, et le détective avait pu récupérer la Pokéball de Fenrir.

« On ne lui a rien fait. » lui affirma le Rex en lui tendant la sphère.

Il disait vrai. Fenrir était intact. Aussitôt sorti de sa Pokéball, l’Arcanin s’était mis à grogner sur le Rex et son Grahyena, mais une injonction sèche de Will l’avait rappelé à l’ordre. Fenrir avait rapidement compris le changement de situation, mais cela ne l’empêchait pas de ressentir une profonde colère à l’égard de ceux qu’ils avaient si souvent affrontés durant leurs années en tant qu’Elitiens. Soucieux d’éviter le moindre incident avec Loki, Will finit par rappeler son Pokémon.

Après quoi, le Rex les fit sortir de la pièce dans laquelle ils étaient enfermés. Aussitôt sortis de la cellule, ils furent encerclés par une demi-douzaine d’hommes de main. Will se félicita de ne pas avoir tenté de s’enfuir. Il n’aurait eu aucune chance.

Libérés de ses liens, le détective massait ses poignets douloureux en grimaçant. Ses genoux étaient douloureux, et il se sentait épuisé. Tia, elle, semblait faire un effort considérable pour se tenir droite et digne, et Will la vit plusieurs fois tâter sa lèvre éclatée. Elle souffrait probablement au moins autant que lui. Leur emprisonnement avait été bref, quelques heures tout au plus, mais le Rex et ses geôliers n’y étaient pas allés de mainmorte.

Mais aussi piteux que fût leur état, ils ne pouvaient certainement pas se reposer pour l’instant.

Ils progressèrent dans les couloirs souterrains, et Will reconnut les tunnels abandonnés du métro d’Omnia. Evidemment. La Résistance n’était pas la seule à avoir investi des stations désertes.

« Vous ne nous bandez pas les yeux ? demanda le détective à un moment.
- On a dépassé ce stade. » répondit le Rex, qui menait à l’avant, son Grahyena à ses côtés.

C’était probablement vrai. Le fait qu’un baron du crime, ex-généticien à l’éthique douteuse, s’apprête à travailler avec la fille du Chancelier, leader d’un mouvement terroriste, et un détective anciennement membre des forces de l’ordre avait de quoi remettre en perspective n’importe quelle situation.

Soudain, ils atteignirent une échelle rouillée, qui grimpait jusqu’à une plaque de fer semblable à une bouche d’égouts. Le Rex s’arrêta, rappela son Grahyena puis lança :

« Bien. Le but est simple. On force le passage jusqu’au centre-ville, on prend une capsule, on force le passage jusqu’à la Chancellerie et miss Taylor convainc les Elitiens de lui ouvrir pour aller parler à son père.
- Je n’appelle pas vraiment ça un plan, maugréa l’intéressée.
- C’est le chaos, dehors, et c’est encore pire là-haut. Ça ne sert à rien d’avoir un plan. » rétorqua le généticien renégat.

Will grommela mais ne répondit rien. Le Rex n’avait pas forcément tort. Ils s’enfonçaient dans l’inconnu, et s’ils voulaient s’en tirer, il allait falloir improviser.

« Vous venez aussi, Monsieur ? demanda un des hommes du Rex avec étonnement.
- Jusque là-haut, ouais. Rick, envoie un message à Sandra et dis-lui de ramener tous les hommes qu’elle trouvera au point de passage du centre-ville. On va avoir besoin de monde pour se tailler un chemin. »

Le dénommé Rick obéit sans discuter. Visiblement, le fait que le Rex quitte ses habituels sous-sols pour enfin avancer au grand jour choquait ses hommes. A la réflexion, Will n’avait non plus jamais entendu parler d’une opération où le baron du crime avait pris la peine -et le risque- de lui-même s’exposer.

Le Rex et ses hommes commencèrent à monter l’échelle, et Will se retrouva à attendre en bas avec Tia.

« Comment tu te sens ? lui souffla-t-il.
- J’ai la paupière droite lourde et j’ai l’impression que mon nez est cassé, grommela la jeune femme. Et j’ai toujours du mal à me dire qu’on est en train de faire équipe avec ceux qui ont essayé de nous tuer.
- Aux grands maux les grands remèdes, j’imagine.
- … Non, laisse tomber les proverbes, ça ne te va pas. » sourit Tia.

Will ne se vexa pas. Il était bon de la voir sourire un peu. C’était probablement sa manière à elle de gérer la gravité de la situation dans laquelle ils s’étaient retrouvés plongés.

« Tu as une idée de comment inciter ton père à te laisser rentrer pour discuter ?
- Pas la moindre, grommela Tia. Je pensais qu’il avait un minimum de considération pour sa fille, mais après ce que nous a dit le Rex… je me demande si je l’ai vraiment connu un jour. »

Elle soupira, puis empoigna les barreaux de l’échelle et grimpa à son tour.

« Bah. On va improviser. Au point où on en est, de toute façon. »

~*~
Rapidement, les champs de céréales avaient laissé la place aux plaines sèches qui s’étendaient au sud d’Omnia. Pas grand-chose ne poussait là, et le paysage était assez plat. Tandis que le train filait à toute vitesse vers Salmyre, Lina regardait les montagnes qu’on apercevait au loin à l’horizon, caressant tendrement les cheveux de Stasie, qui s’était endormie contre son épaule. A un moment, elle aperçut un troupeau de Ponyta et Galopa sauvages qui couraient au loin, mais ils passèrent si vite qu’elle n’eut pas le temps de réveiller sa jumelle.

Petit à petit, l’herbe jaunie et desséchée se fit plus rare, plus éparse, et les rares pâturages qu’ils avaient croisés jusqu’ici disparurent. Et progressivement, le train pénétra dans le désert de Salmyre, sous le regard ébahi de Lina, qui contemplait cette immense étendue sablonneuse en triturant son ruban noir.

~*~
L’après-midi était bien avancé quand ils atteignirent le centre-ville.

Contrairement à ce qu’avait imaginé Will, ils n’avaient pas eu trop de mal à progresser à la surface. Les conflits s’étaient déportés vers la ville haute, et l’immense majorité des casseurs et des pilleurs avait profité de l’aubaine pour emprunter une capsule et essayer de dévaliser les boutiques de la partie supérieure d’Omnia.

Le centre-ville ressemblait à une zone de guerre. Les cadavres noircis de voitures incendiées, les pavés arrachés des trottoirs, les vitrines éclatées, les façades couvertes de tags…

Il y avait un côté presque surréel à marcher dans ce décor dévasté. Le Rex et ses hommes marchaient en tête. Le baron du crime avait libéré son Grahyena, et n’hésitait pas à lui ordonner d’aboyer sur la foule pour dégager le passage. Will, lui aussi, avait sorti Fenrir de sa Pokéball, mais tous deux restaient légèrement en retrait avec Tia, méfiants et vigilants.

A mi-chemin, une dizaine d’hommes de mains du Rex les rejoignirent. Parmi eux, Will reconnut la femme qui les avait suivis à leur arrivée à la gare, celle qui présentait une légère ressemblance avec Edge. Au regard hostile qu’elle lui lança, il sut qu’elle voulait sa mort. Il valait mieux espérer qu’elle soit assez fidèle au Rex pour ne pas aller contre ses ordres.

L’immense marée humaine qui déferlait sur les bas-fonds les jours précédents semblait s’être dispersée, ne laissant quelques groupes épars d’individus qui s’écartaient prestement en voyant le groupe du Rex approcher. Il fallait dire que les hommes de main du baron du crime avaient de quoi intimider n’importe qui – sans parler du Grahyena et de l’Arcanin qui accompagnaient la troupe.

Malgré tout, la foule se fit plus compacte lorsqu’ils arrivèrent près du point de passage. Des dizaines de personnes se massaient dans l’entrée pour tenter de pénétrer à l’intérieur du bâtiment et d’emprunter les capsules. On jurait, on se bousculait, on hurlait. Will se demanda comment ils allaient bien pouvoir franchir cette cohue.

Le Rex, lui, ne sembla même pas se poser la question. L’air las, il sortit un revolver de la poche intérieure de son veston et tira en l’air.

L’effet fut immédiat. Des regards paniqués se tournèrent vers eux, et le baron du crime, satisfait de l’attention que venait de lui octroyer la déflagration, hurla aux passants de dégager. La plupart obtempérèrent instantanément et se dispersèrent sans demander leur reste, libérant le passage. Les rares qui semblaient assez tenaces pour ne pas se laisser intimider par un coup de semonce changèrent bientôt d’avis en voyant le Grahyena et l’Arcanin qui accompagnaient la troupe.

Tia lança un coup d’œil inquiet à Will, qui haussa les épaules. Ce n’était plus le moment de jouer selon les règles, et les méthodes du Rex étaient indéniablement efficaces.

Le groupe put donc rentrer dans l’immeuble, et là encore, la désolation se fit ressentir. Les drones qui gardaient jadis les points d’entrée vers les capsules avaient été abattus, démantelés même, et plusieurs de leurs pièces avaient été récupérées par on-ne-savait-qui. Les cordons qui formaient le labyrinthe destiné à faire patienter les files d’attente avaient été renversés, les vitrines des guichets éclatées.

Ça et là, quelques personnes effrayées par le coup de feu du Rex se cachaient, jetant vers eux des regards apeurés. L’espace d’un instant, Will se demanda ce qu’il faisait à accompagner le baron du crime dans cette entreprise insensée. Belle éthique, pour un ex-Elitien.

« On se dépêche. » pressa le Rex en accélérant le pas.

Ses hommes de main jetaient des regards vigilants à la ronde, attentif au moindre mouvement suspect. Après tout, l’occasion était idéale pour attenter à la vie de leur patron – et Will savait combien de tentatives d’assassinat le Rex avait déjouées.

Ils franchirent les portes et se retrouvèrent dans l’un des nombreux tunnels d’embarquement.

« Des nouvelles sur la situation là-haut ? demanda le Rex à l’attention de ses hommes.
- L’arrivée des capsules devrait être à peu près calme, mais d’après Trent, des drones militaires tirent à vue sur les gens du quartier commercial, rapporta un de ses agents. Ils ne visent que les pillards, donc tant qu'on ne touche pas aux vitrines, on devrait être en sécurité. Les Résistants ont monté un barrage en face de la Chancellerie, mais personne ne peut passer sans se faire descendre par les Elitiens. C’est le statu quo.
- Et Riviera ? Il mène la Résistance ? demanda Will.
- Non. Personne ne l’a vu. Il doit être du côté des Elitiens.
- Taylor ne doit pas être au courant que Riviera veut lui fausser compagnie, grommela le Rex. Remarque, ça peut peut-être nous servir. Un Officier qui trahirait le Chancelier serait notre meilleure chance de rentrer dans le bâtiment. »

Ils parvinrent aux capsules, et le Rex rappela son Grahyena.

« Stelmar, Taylor, avec moi. Seuls.
- Vous n’allez quand même pas… commença à protester la femme qui ressemblait à Edge.
- Excuse-moi, Sandra, l’interrompit froidement le Rex. Pendant un instant, j’ai cru que tu contestais un de mes ordres. »

La dénommée Sandra se crispa mais ne répondit rien. Satisfait, le baron du crime se retourna vers le reste de ses hommes et donna différents ordres, auxquels Will prêta peu d’attention. Il se tourna vers Fenrir, qui continuait de darder sur les agents du Rex un regard mauvais.

« On se retrouve là-haut, vieux frère, d’accord ? murmura l’Elitien. Ça ne sera pas long. »

L’Arcanin baissa son regard plein d’intelligence vers lui et souffla des naseaux en guise d’assentiment. Will n’obtiendrait guère mieux, aussi le fit-il rentrer dans sa Pokéball avec un pincement au cœur et se prépara à prendre la capsule.

« Bien. On se retrouve de l’autre côté. » lança le Rex en pénétrant dans l’ascenseur pneumatique.

~*~
« Pourquoi on ralentit ? » demanda Anastasia.

Effectivement, leur train décélérait. C’était difficile à remarquer, étant donné que le décor qui les entourait n’était que sable à perte de vue, mais maintenant que sa jumelle avait fait la remarque, Lina avait l’impression d’entendre le bruissement des freins magnétiques qui frottaient contre les rails.

« Je ne sais pas. Peut-être qu’il y a un train qui arrive dans l’autre sens. »

Autour d’eux, quelques voyageurs commençaient également à s’interroger. Ils continuèrent à perdre de la vitesse, jusqu’à ce qu’enfin, leur train ne s’immobilise complètement.

Soudain, les haut-parleurs grésillèrent et jouèrent le petit jingle qui prévenait d’une annonce imminente. Quelques instants plus tard, la voix d’un contrôleur sortait des enceintes :

« Chers voyageurs, votre attention s’il vous plaît. Suite à une défaillance technique, nous avons perdu le contact avec le service d’aiguillage de Salmyre. Pour éviter tout risque de collision, nous sommes à l’arrêt jusqu’à rétablissement des communications. Nous vous tiendrons informés de toute évolution de la situation. »

Des soupirs énervés se firent entendre dans le wagon.

« C’est la deuxième fois en deux jours ! pesta quelqu’un. Défaillance technique, mon cul ! Quelle bande de branquignoles ! Pas foutus de faire avancer leurs trains !
- Eddy ! Ton langage ! » protesta une femme assise en face de lui.

L’homme n’apprécia visiblement pas d’être rabroué ainsi, et la discussion tourna rapidement à la dispute de couple.

« On avance plus ? demanda Anastasia de sa petite voix.
- Rendors-toi, ma puce, c’est rien. » sourit Lina.

Anastasia sembla hésiter, puis reposa sa tête contre l’épaule de sa sœur et ferma les yeux.

~*~
Le Rex, Tia et Will étaient tous trois assis dans la capsule, contemplant la surface qui s’éloignait à toute vitesse. Personne ne parlait. Tia avait le nez collé à la vitrine, tentant d’apercevoir la ville haute à travers la couche de nuages qui les enveloppait. Will, lui, tapait du pied sur le sol, machinalement, cherchant un moyen de pénétrer dans la Chancellerie sans risquer de se faire trouer la peau.

« Une idée de comment franchir le barrage des Elitiens, Stelmar ? lui demanda le Rex comme s’il avait lu ses pensées.
- Il n’y a qu’une seule passerelle qui mène à la Chancellerie, rétorqua le détective. S’ils l’ont bouchée, c’est une guerre de tranchées.
- Et comme personne n’est assez fou pour faire s’affronter des Pokémon dans un tunnel en verre suspendu au-dessus du vide, j’imagine que ça ne se débloquera pas de sitôt.
- Je pense pas, non. A moins que Riviera ne soit vraiment de l’autre côté et qu’il réussisse à convaincre les Elitiens de baisser leurs armes.
- Ils ne le feront pas. La foule leur roulera dessus, intervint Tia. Vous avez vu ce que ces gens ont fait en bas. Imaginez le sort qu’ils réservent aux représentants de l’autorité de mon père.
- Un point pour toi, soupira le Rex. Il faudrait que Riviera soit foutrement convaincant pour persuader les Elitiens de rendre les armes face à une foule enragée. On dirait que t’es notre seul espoir, miss. J’espère que t’as une idée de comment pousser les Elitiens à te laisser rentrer.
- Pas la moindre, rétorqua l’intéressée.
- Et même s’ils la laissaient passer, ce serait du suicide, protesta Will. Riviera est à l’intérieur. Il pourrait chercher à la tuer à nouveau. Sans parler de la réaction du Chancelier quand il comprendra que vous nous avez tout dit. »

Les tympans du détective se bouchèrent soudain, signe que la pression hors de leur capsule venait de chuter. Habitué, Will se contenta de déglutir, et reporta son attention sur l’extérieur.

Quelques instants plus tard, leur ascenseur émergea de la mer de nuage, emportant une traînée de coton dans son sillage, et ils se retrouvèrent au paradis – ou tout du moins, ce qui s’en rapprochait le plus. Le magnifique ciel bleu qui s’étendait autour d’eux coupa le souffle du détective, comme à chaque fois qu’il assistait à ce spectacle.

Tous trois restèrent silencieux, mais c’était le Rex qui semblait le plus impressionné.

« Vous n’êtes jamais monté, n’est-ce pas ? demanda Tia.
- Jamais, répondit l’ex-généticien, soufflé.
- J’imagine que vous devez… Au nom d’Arceus ! »

Will tourna la tête dans la direction où regardait la jeune femme – à savoir le haut.

La ville supérieure était noire de monde. Les passerelles, qui n’avaient été construites que pour les privilégiés qui habitaient au-dessus des nuages, accueillaient à présent des centaines de silhouettes qui couraient dans tous les sens.

« Ils ont lâché les drones militaires sur eux, constata Will. Je croyais que votre homme avait dit qu’ils ne s’en prenaient qu’aux pillards de la zone commerciale ?
- Il faut croire que la situation a évolué. » grommela le Rex.

Et au fur et à mesure que leur capsule approchait de la ville haute, le trio put voir les cadavres qui jonchaient le sol des passerelles. Il y en avait des dizaines, que les passants enjambaient péniblement en essayant de fuir les drones militaires que les Elitiens avaient lâchés sur eux. Les engins de mort, simples sphères qui lévitaient par magnétisation, flottaient dans les passerelles en lâchant sur les manifestants une pluie de balles.

Si la surface ressemblait à un no man’s land, la ville haute, elle, était un champ de bataille.

La ville haute avait été le paradis des riches, et la Résistance s’était chargée d’y amener l’enfer.