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For a New World de Maski



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Informations

» Auteur : Maski - Voir le profil
» Créé le 10/05/2014 à 17:08
» Dernière mise à jour le 27/06/2016 à 17:07

» Mots-clés :   Aventure   Organisation criminelle   Présence d'armes   Présence de personnages du jeu vidéo   Région inventée

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14 – Celui qui n'aimait pas les étrangers
La lune était presque totalement cachée par les nuages, si bien qu'il était difficile d'y voir quelque chose sans les flammes de Lamehoxy. Tout était calme dans la forêt. Il n'y avait pas un souffle de vent pour rafraîchir un peu l'air. On sentait que l'été approchait à grands pas, amenant avec lui ses douces soirées.

Du haut de la colline, le village était invisible. Le petit groupe décida de laisser les Pokémon à la lisière de la forêt. L'épais feuillage de l'arbre les dissimulait très bien. Cette fois, ce fut Négapi qui fut chargé de veiller sur Lamehoxy et le Myota. Tandis que Sam faisait rentrer son Partenaire dans son Capstick, Panéma déposait délicatement le rat sur une haute branche, bien camouflé au milieu des feuilles.

« Reste avec Négapi et Lamehoxy. N'ai pas peur, on sera vite de retour. Et quoiqu'il arrive, reste caché. »

Les trois Pokémon regardèrent les humains disparaître à travers les champs, comme engloutis par le fond de l'immense trou. Il ne leur restait plus qu'à attendre.

Après avoir erré un petit moment dans le village, les jeunes Rangers et Panéma se présentèrent chez l'homme rencontré le matin même.

« Je vous en prie, entrez, leur dit l'homme du nom de Carios, George – celui que vous cherchez – n'est pas encore arrivé.

-Merci beaucoup. »

Les trois amis découvrirent une maison décorée essentiellement de meubles en bois. Le vernissage était de si bonne qualité que ceux-ci semblaient valoir une fortune, au même titre que le tapis orné de multiples arabesques posé au milieu du salon.

« Pourtant, rien de tout ce qui se trouve dans cette maison n'a une grande valeur, expliqua Emilie la femme de Carios, du moins en terme d'argent. Pour nous, ils ont une valeur sentimentale.

-Chaque fois qu'ils vont dans une ville ou un village qu'ils ne connaissent pas, papa et maman y achètent un objet, ajouta Malicia, une petite fille blonde au sourire sincère.

-Oh ! Alors on est entourés de pleins de souvenirs différents, observa Panéma.

-Vous voyagez, n'est-ce-pas ? demanda Emilie.

-Oui. Nous aidons Panéma à découvrir l'histoire de cette région en étudiant les temples qui s'y trouvent, répondit Sam.

-Vous aussi, vous devriez garder des choses matérielles de votre aventure. Les souvenirs se perdent au fond de nous. Il vous suffira alors de regarder un objet pour vous remémorer votre expérience, les endroits par lesquels vous êtes passés, les personnes que vous avez rencontrées, les difficultés que vous avez affrontées, les sentiments que vous avez éprouvés …

-Les habitants de ce village ont tous un point commun, continua Carios, chacun d'eux a voyagé à travers toute la région de Solaris. Ils ont fait de multiples expériences, bonnes et mauvaises, ont vu et rencontré toutes sortes de gens, des pires crapules aux héros dont on parle tant dans les médias. Mais les différents sentiers qu'ont empruntés ces personnes les ont tous menés ici, dans notre village où le bonheur se limite à peu de choses. C'est ainsi qu'ils l'ont baptisé '' Sentière '', le carrefour des routes qu'ils ont suivies.

-La plupart des enfants qui naissent ici n'ont aucun contact avec l'extérieur. Ceux qui n'ont pas beaucoup quitté le village sont envoyés dans les villes voisines lorsqu'ils atteignent l'âge de dix-huit ans. Ainsi, nous nous assurons qu'ils trouvent leur bonheur. »

Les trois amis dévisagèrent la femme aux cheveux blonds ondulés.

« Mais c'est pas un peu déplaisant pour ceux qui souhaitent rester ici ? questionna Lunick.

-Si. Cependant, en général, ils sont très peu à revenir habiter au village. »

'' Garder des souvenirs des différentes routes que l'on a empruntées … '' songea Panéma.
Ils continuèrent ainsi à parler de diverses choses pendant encore une heure.
Vers 21H, Carios entendit un véhicule s'arrêter un peu plus loin et déclara que ce fameux '' George '' qui devait aider les trois amis, était enfin rentré.
Malicia monta se coucher tandis que les autres allaient à la rencontre d'un vieil homme dynamique aux cheveux en pétard. Celui-ci déchargeait diverses cages de sa camionnette quand le petit groupe décida de lui donner un coup de main.

« Fuuh ! Merci beaucoup de m'avoir filé un coup de main ! Emilie, Carios, qu'est-ce qui vous amène si tard ? » s'enquit l'homme aux lunettes rondes.

Avec sa montre à gousset autour du cou et sa longue veste noire, l'homme chauve paraissait appartenir à un tout autre monde que celui du village agricole.
Cependant, l'intérieur de sa maison au plafond très haut disait le contraire. Il n'y avait que peu de meubles et de décorations, souvent le strict nécessaire. A l'inverse, sa grange contenait toutes sortes de choses, allant du bois pour l'hiver aux outils de menuiserie en passant par du matériel agricole et des machines permettant de travail toutes sortes de métaux.

« Ces jeunes gens ont besoin de pièces pour réparer leur ordinateur. » annonça Emilie.

Le vieil homme se dirigea vers le trio. Il devait avoir de sérieux problèmes de vision car il observait Lunick de très près. L'adolescent n'en fut pas vraiment rassuré et fit un pas en arrière avant d'être arrêté par Sam. Celle-ci hocha la tête, lui faisant comprendre qu'il ne devait pas bouger d'ici. Le pauvre Lunick fut obligé, bien malgré lui, de se laisser examiner de si près.

« … Mais vous n'êtes pas du village, vous !! s'écria le vieil homme en reculant.

-Euh, non, en effet, répondit Sam, surprise.

-Partez d'ici tout de suite ! Je ne veux pas d'étrangers chez moi !!

-Allons George … ! Ils ne sont que de passage, intervint Carios.

-S'il vous plaît monsieur ! J'ai juste besoin que vous fabriquiez un petit câble ! l'implora Panéma, après, on partira et on ne reviendra plus jamais, promis !

-Allez George. Cela ne te coûtera rien de les aider.

-Si, ça me coûtera quelque chose ! Et pas qu'à moi : tout le village en paiera les conséquences ! Maintenant, fichez-le-camp d'ici et ne revenez jamais !!

-Mais pourquoi détestez-vous autant les étrangers ? » questionna Sam.

Celui-ci la foudroya du regard. Lunick en trembla, Panéma se figea mais la jeune Ranger ne baissa pas les yeux.

« Les étrangers sont cupides, égoïstes et violents.

-Dans ce cas pourquoi allez-vous en ville y vendre des marchandises ?

-Je me fiche que les étrangers soient détestables ailleurs. Mais je ne permettrai jamais que les habitants de ce village deviennent comme eux. Maintenant, partez !

-Parce que vous n'êtes pas égoïste et violent peut-être ?! s'emporta Panéma, on vous demande poliment de nous rendre un tout petit service et vous nous mettez à la porte ! En plus vous nous insultez ! On n'est pas tous comme ces '' étrangers '' ! Je ne veux pas de l'aide de quelqu'un comme vous ! Venez, on s'en va ! »

Surpris, les Rangers la dévisagèrent. La jeune scientifique les ignora et se dirigea vers l'extérieur de la grange d'un pas décidé. Elle s'arrêta devant Carios et Emilie, surpris de la réaction du vieil homme, et leur dit d'une voix plus douce :

« Merci quand même de nous avoir aidés, c'était très gentil de votre part. Bonne soirée.

-Désolée de vous avoir dérangés pour rien, ajouta Sam en les saluant d'un geste de la main.

-Euh, ce n'est rien, répondit Carios.

-Au revoir et merci. » compléta Lunick.

Alors que les trois amis s'enfonçaient dans la nuit noire, Emilie commenta :

« Ils sont bien courageux de voyager seuls ...

-Oui, ils ont même refusé l'hospitalité pour la nuit, déclara son mari, tu exagères George. Ce ne sont que des adolescents. Ils ne te demandaient pas grand chose …

-Hum ! Allez plutôt vérifier qu'ils ne vous ont rien volé ! Bonsoir. »

Comprenant qu'il n'arriverait pas à le faire changer d'avis, le couple s'en alla.
Le vieil homme ferma la grange à clé et rentra chez lui. Il monta un escalier en bois et s'arrêta devant un téléphone vert. Il hésita un moment puis, finalement, décrocha le combiné.


« Néga ? »

Les oreilles dressées, Négapi se leva et jeta des regards inquiets aux environs. Devinant que quelque chose inquiétait la souris Electrique, Lamehoxy lui demanda ce qu'il se passait. Soudain, un bruit assourdissant envahit le village.
Négapi se retourna vers Lamehoxy et le Myota, semblant leur donner des ordres.

Le rongeur électrique sautait à terre quand un bruit sourd retentit en direction au milieu des champs.

« NEGAAAAA !!! » hurla Négapi en se dirigeant aussi vite qu'il le pouvait vers le village.

Dans l'arbre, le Myota se mit à trembler. Lamehoxy ne s'en rendit pas compte, stupéfait. Que se passait-il donc en bas pour que Négapi parte si soudainement en leur ordonnant de ne pas bouger ? Et surtout, comment allaient ses amis, ceux qui s'étaient tant inquiétés pour lui lorsqu'il avait disparu ?
Tant pis pour les ordres de Négapi ! Tant pis s'il prenait des risques ! Tant pis s'il se faisait gronder ! C'était à son tour d'aller à leur secours !
Il attrapa le Myota, encore tout tremblant, entre ses pointes et fonça droit vers Sentière. Il ne pouvait pas laisser le Pokémon Eau tout seul. Et puis, Lamehoxy était furieux que ce dernier n'ait pas montré le moindre signe d'inquiétude quand Négapi avait évoqué un danger pour l'endroit où se trouvaient actuellement leurs amis humains.


« Qu'est-ce que c'est que ça ?! » s'exclama Panéma.

Le nez pointé vers le ciel, les trois amis regardaient une inquiétante ombre s'abattre sur eux dans un bruit assourdissant.

« Oh non ! Ca doit être les chasseurs que j'ai croisés l'autre jour ! Mais comment ils nous ont retrouvés ?! Ils ont des yeux partout ou quoi ?! paniqua Lunick.

-J'espère qu'ils ne vont pas s'en prendre au village … !

-Si c'est nous qu'ils veulent, je doute qu'ils attaquent les habitants. En revanche, on n'a nulle part ou se cacher, déclara Sam, on doit retourner dans la forêt au plus vite. Là-bas, on sera en mesure de leur échapper et de les combattre s'il le faut ! »

Une énorme forme cylindrique s’abattit non loin d'eux, soulevant un nuage de poussière en provoquant un bruit sourd.
Alertés, les habitants sortirent de chez eux. Des portes et des fenêtres s'ouvrirent tout au tour du trio.

« Rentrez chez vous ! hurla un homme, et fermez bien vos portes à clé ! Des individus dangereux ont été repérés dans le village ! N'ouvrez à personne jusqu'à ce que nous vous le disions !

-On est pris en chasse ?! s'inquiéta Panéma.

-Fichons le camp d'ici ! »

Pour une fois, les filles approuvèrent leur ami et prirent leurs jambes à leur cou. Malheureusement, leurs poursuivants les rattrapèrent rapidement, surgissant de tous les coins de rues. Ils pointèrent sur eux ce qui semblait être des fusils.

« Rendez-vous sans faire d'histoire !

-Dans vos rêves ! Posipi attaque Météores ! »

Aussitôt sorti du Capstick, la souris Electrique passa à l'action. Surpris, les hommes ne purent que se protéger sous ce qui devait être des boucliers en Callier. Le petit groupe en profita pour prendre la poudre d'escampette.

« Par ici ! »


Négapi fut forcé de s'arrêter. Il venait de s'apercevoir de l'agitation qui régnait dans le village et quelque chose lui disait que ces silhouettes noires munies de fusils et de boucliers n'étaient pas de son côté. Il allait devoir ruser pour retrouver son Ranger. Le pauvre devait être terrorisé. Heureusement que Sam était avec lui !

S'approchant lentement et discrètement, le Pokémon Electrique parvint à se faufiler dans une ruelle sombre. Comme il était impossible pour un humain de se cacher derrière les poubelles et autres déchets qui parsemaient la ruelle, ses poursuivants ne regarderaient pas derrière les ordures.

Une fois la voie libre, il bondit hors de sa cachette, courant à travers les rues à la recherche de ses amis. Soudain, il bouscula une fillette qui poussa un cri lorsqu'elle se rendit compte qu'elle se trouvait en face d'un Pokémon. Le pauvre Négapi n'eut pas le temps de faire un pas que déjà ils braquaient sur lui leurs armes.
Quelques instants après, ceux-ci commencèrent à s'agiter, ne faisant plus attention au Pokémon mais au sol. En effet, une ombre effrayante s'était glissée sous leurs pieds.

« Ecartez-vous ! » beugla quelqu'un.

Comme un seul homme, ses coéquipiers obéirent, fuyant aussi loin qu'ils le pouvaient. N'étant pas des Pokémon, cette attaque pouvait leur être fatale – une étude célèbre jusque dans Solaris avait montré que, grâce à leur aura plus développée que celle de l'être humain, outre les affinités entre les types, 98% des Pokémon touchés par des attaques comme Malédiction, Glaciation ou encore Guillotine, échappaient à la mort dans des conditions normales. Ainsi, les auras un peu plus développées étaient passées au rang de Capacités Spéciales, tandis que les plus fortes étaient considérées comme des attaques à part entière dans certains cas.

Comprenant la situation, Négapi se jeta sur la petite fille, l'entraînant ainsi en dehors du champ d'action de la Malédiction. Une quantité impressionnante d'énergie malsaine ne tarda pas à s'échapper de l'ombre au sol, emplissant le ciel d'un sinistre grincement à vous glacer le sang. Interloquée et terrorisée, la fillette se mit à pleurer en appelant ses parents.

C'est ce moment-là que choisit Lamehoxy pour se montrer. Après avoir déposé le Myota juste à côté, il aida la petite fille à se relever tandis que Négapi faisait tout son possible pour arrêter ses pleurs. De son côté, les poils hérissés, le Myota était pétrifié par ses hurlements.

Mais ils n'avaient pas le temps de s'occuper de cela. Déjà leurs ennemis étaient sortis de leurs cachettes. Attrapant la corde du Myota, Négapi guida la petite troupe un peu plus loin. Ce fut Lamehoxy qui fut chargé de forcer la fillette à avancer, la poussant doucement mais fermement à l'aide de ses fers à souder.

Fatiguée, celle-ci finit par arrêter de pleurer. Mais quand elle aperçut les trois Pokémon occupés à guetter leurs poursuivants, elle faillit crier. Heureusement, Lamehoxy fut assez rapide pour lui glisser un bras sur la bouche. Le petit crocodile blanc prit son air le plus gentil possible et lui fit signe de ne pas faire de bruit. Apeurée, la fillette acquiesça. Elle n'avait pas d'autre choix que de les écouter.

Ils se glissèrent ainsi de ruelle en ruelle pendant encore quelques minutes. Arrivés à un coin de rue, la fillette reconnut sa maison et se précipita instinctivement vers celle-ci, sans s'apercevoir qu'elle entrait dans le champ de vision de deux hommes prêts à tirer au moindre mouvement.

Faisant signe à Lamehoxy de s'éloigner avec le Myota, Négapi se jeta courageusement hors de leur cachette et lança une formidable Fatal-Foudre en direction des hommes. Rasant le sol, l'attaque fut si puissante qu'elle souleva des cailloux sur son passage avant de percuter violemment ses cibles. Un coup de feu retentit et la balle en Callier passa à une dizaine de centimètres de la petite fille. Elle ne se retourna pas, trop concentrée à fuir tant de dangers.


« Pourquoi vous nous aidez ? demanda Sam en entrant dans la maison, c'est nous que ces hommes recherchent.

-Ils n'ont pas le droit de s'attaquer à des adolescents, répondit Carios.

-Même si vous semblez accompagnés de ce … ce monstre, on ne les laissera pas s'en prendre à des adolescents, ajouta sa femme en désignant Posipi.

-Ce n'est pas un monstre : Posipi est notre ami ! répliqua Panéma.

-Elle a raison vous savez, ajouta la Ranger, ce Pokémon est mon Partenaire, tout comme Lunick est mon coéquipier.

-Euh, j'aimerais bien continuer à discuter de ça plus longtemps mais vous pensez pas qu'on devrait d'abord trouver un moyen de s'enfuir ? les interrompit le Ranger.

-Je ne pense pas qu'ils fouilleront les habitations, répondit Carios, vous pouvez rester ici en attendant qu'ils partent. A condition que … qu'il ne fasse rien de mal …

-Il ne vous fera rien, leur assura Sam en prenant son Pokémon pour le poser sur son épaule, vous voyez ?

-Maman !!! Papa !!! »

La porte de la maison s'ouvrit à la volée et Malicia se jeta dans les bras de ses parents, surpris.

« Mais enfin, pourquoi n'es-tu pas restée dans ta chambre comme on te l'avait dit ?! la gronda sa mère.

-Je sais mais j'avais trop peur et je savais pas où vous étiez ! sanglota la petite fille, alors je suis partie vous chercher chez Papy Jojo mais des hommes m'ont empêchée de passer et je me suis retrouvée à l'autre bout du village !

-Désolé ma chérie mais nous avions des choses importantes à dire à nos invités, lui dit son père. »

Négapi pulvérisa une fenêtre, et les volets qui allaient avec, avant de retomber au sol dans un hurlement déchirant. Juste après avoir électrocuté les deux hommes, un troisième avait surgi derrière lui et l'avait frappé sans ménagement à l'aide d'un gros bâton en Callier.

Lunick se précipita vers son Pokémon couvert de bleus et de sang tandis qu'une nuée d'hommes armés les tenaient dans leur viseur.

« Rendez-vous ! Vous ne pouvez plus vous échapper ! »

Sam mourrait d'envie de leur répondre qu'ils pouvaient toujours courir mais elle ne pouvait pas se permettre de mettre en danger la vie de la famille qui avait eu la gentillesse de les aider.
Derrière la Ranger, Panéma, à qui leur situation actuelle rappelait de mauvaise souvenirs, était terrorisée. Quant à Lunick, il ne pouvait qu'attendre, immobile en essayant de maîtriser sa peur comme il le pouvait. S'il reculait, leurs ennemis pouvaient considérer cela comme un refus de se rendre. S'il avançait, il deviendrait une menace à leurs yeux. Dans les deux cas, ils tireraient, risquant de blesser la famille. Et avec Négapi blessé, le jeune Ranger ne pouvait pas passer à l'attaque. Et inutile d'imaginer envoyer au combat Posipi : il n'était pas assez près pour intervenir à temps.

'' Bon sang ! Qu'est-ce qu'on doit faire ?! se demanda Sam en serrant les dents, si on se rend, ils nous sépareront de nos Pokémon ! Mais si au contraire on tente de leur résister, Carios et sa famille pourraient être accidentellement blessés. ''

« … On se rend. »

Une phrase importante et percutante. Si percutante qu'elle sortit Panéma de ses souvenirs et plongea tout le monde dans une autre dimension. Se livrer à l'ennemi ? Sans même avoir résisté jusqu'au bout ?

Une phrase d'autant plus étonnante car elle venait de la personne qui souhaitait le moins se faire arrêter.