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Smirnoff R. de Domino



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Informations

» Auteur : Domino - Voir le profil
» Créé le 30/05/2009 à 13:49
» Dernière mise à jour le 13/06/2009 à 10:02

» Mots-clés :   Drame   Humour   Kanto   Romance   Suspense

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006 - Une once de fierté
« Le bonheur, c'est d'avoir une grande famille, soudée, attentionnée et protectrice... dans une autre ville. »
(George Burns)

« A la folie
Je n'ai rien compris
Rien compris à la vie
J'ai fait pleurer ma mère
Et crier mon père
Les salauds ! »

(Indochine, Junior Song)



Roland déposa des fruits pourris dans le jardin, accompagné par Metamorph.

-Ca risque d'attirer de nouvelles espèces que celles qui se sont déjà installées. On a déjà un gentil couple de Ceribou, un groupe de Zigzaton, quelques Roucool, Tylton et autres Papilusion... C'est mignon tout ça. Oh, on a même des Mystherbe !

Roland retourna chez lui et s'assied sur son canapé. Il profitait de son week-end avec une maquette de la Tour Pokémon de Lavanville.

« C'est pas compliqué, tous les étages sont pareils... »

On frappa à la porte.

« Malcolm qui veut qu'on aille trainer, super... Ou pas. »

Il ouvrit à... Claire.

-Oh.
-Bonjour, Roland...
-On est samedi, l'un des deux seuls jour où vous n'êtes pas obligée de me voir et là...
-Désolée, il fallait que je vous parle... Je peux entrer ?
-Si vous ne craignez pas de mourir de peur en passant par le tunnel fantôme, oui...

Il la laissa entrer.

-Oh... C'est... mignon comme endroit...
-Merci d'avoir la politesse de dire que ce n'est pas minuscule... Je vous fais un café ?!
-Oh... je ne veux pas rester trop longtemps...
-J'en ai du déjà prêt. Je m'en fais quand je n'ai pas envie de boire.

Claire s'étonna.

-Vous buvez... de l'alcool ?
-Bien sûr, parfois. J'ai une prédilection pour la vodka orange !

Claire sembla plutôt embarrassée.

-C'est horrible... Vous êtes malheureux à ce point ?
-Non...
-Alors pourquoi....
-Parce que c'est stimulant.

Elle vit un message sur le répondeur.

-Vous avez un message sur votre répondeur...

Roland ne l'avait pas entendu, occupé à servir. Elle appuya sur « écouter ».

« Salut Roland... C'est... David. Je... voulais te parler... J'espère que tu vas bien, t'appelles pas... Euh... Tu manques à tout le monde, d'autant plus que... bah t'appelles pas. Euh... Je compte faire médecine l'année prochaine, je voulais te le dire. Maman était contente. Tu lui manques beaucoup aussi... On espère tous que ça va, que tu as retrouvé Malcolm, que tu vas bien... Et q... »

Claire recula. Roland venait d'appuyer sur le bouton stop.

-Qu'est-ce que vous vouliez, Claire ?
-Vous n'appelez même pas votre famille ?!

Roland soupira.

-Je... vous signale que vous êtes juste une invitée ici, d'autant que vous vous êtes quelque peu imposée en venant à ma porte, alors poser des questions est inconvenant.
-Il... n'y a même pas de photos de familles, vous vivez comme un exclu alors que vous avez toute une famille... Pourquoi ?

Roland grommela. Claire continua.

-En plus vous buvez et... Vous sentez la moisissure !
-Je viens de préparer des fruits pourris pour attirer des Pokémon dehors, j'ai transformé mon jardin en refuge ! Si vous n'êtes pas contente, il fallait prendre vos précautions avant et ne pas venir !

Claire plissa les yeux.

-Pourquoi vous êtes comme ça ?
-Pourquoi vous me vouvoyez ?!
-Vous me vouvoyez aussi ! Soupira Claire.
-Mais moi je ne cherche pas à vous rencontrer. Généralement quand on veut voir quelqu'un, c'est qu'on veut le tutoyer, lui adresser une franche conversation. Personnellement je ne vouvoie que les couples. Et les gens que je connais à peine. Ce qui n'est pas notre cas, ça fait presque un mois qu'on est collègues.
-David, c'est...
-Mon gynécologue. Une autre question ?

Claire secoua la tête.

-Vous êtes... vraiment un pauvre type.
-Et vous êtes sûrement myope, vous ne le remarquez que maintenant.

Claire trotta vers la porte.

-Bon. C'est moi qui ai posé ce ridicule post-it sur votre mallette !
-Ca me fait une belle jambe !

Elle partit, furieuse.

-Bien. Retour à ma maquette.

En passant, il effaça le message de son frère.

-Médecine... Tu devrais porter une robe rouge, des collants blancs et une perruque blonde aussi. Et coucher avec les copines de tes potes, tiens... Médecine... Pfff...

***

Roland, 10 ans.

Roland regarda son frère David qui jouait aux cubes. Des cubes avec des lettres. Il appela sa mère. Elle arriva et remarqua que David avait aligné les cubes de façon à écrire « MAMAN ».

-Ooooh c'est mignon mon petit chéri ! Viens là !

David marcha jusqu'à sa mère qui le prit dans ses bras. Roland lâcha son livre, se déplaça dans le salon et donna un coup de pied dans les cubes de son frère. Il partit vers sa chambre.

-Etienne, viens voir ce que David a fait, c'est trop mignon !

Le visage de Roland s'arma d'un sourire machiavélique alors qu'il montait dans sa chambre.
Linda revint avec Etienne et David dans ses bras pour ne voir que les cubes grossièrement éparpillés et le canapé, vide. Linda leva les yeux au ciel.

-Ah oui... bravo David pour ce... bazar...

Etienne repartit dans la cuisine. Linda regarda David, désolée. Le gamin était au bord des larmes.

-Mais non poussin c'est rien, maman a vu, maman a vu...

***

Roland, 15 ans.

-Nananana...
Nananana...
Hey Hey Hey...
Good Bye !

Nananana
Nananana
Hey Hey Hey, Good Bye...

Lily, 11 ans, regarda son frère par l'encadrement de la porte.

-Pourquoi tu chantes ?!

Roland regarda sa petite sœur qui portait ses cheveux blonds en chignon.

-Je chante parce que je pars en voyage itinérant, petite sœur. Je ne serais pas à la maison pour trois mois !

Lily regarda son frère, atterrée.

-Mais... Mais tu devrais pas être content !
-Pourquoi ? Parce que je vais quitter cette maison pendant trois mois ? Tu as raison, je devrais être désolé de quitter maman et ses grands airs à la « Je vais bien tout va bien » avant de s'écrouler en chialant parce que sa vie est merdique, ou alors de quitter papa qui, j'imagine va me demander d'en faire toujours plus sans jamais être fier de moi, ou encore toi qui écoute des niaiseries sur ta chaîne hi-fi à fond la caisse histoire de bien me faire chier, ou encore même cette grosse chochotte de David qui pleure sur commande.

Lily secoua la tête.

-T... T'es vraiment idiot, Roland.
-C'est toi qui est idiote. Va t'en, tu m'énerves.

Lily partit, outrée par son grand-frère.

-Et ta nouvelle coiffure est à chier ! Grogna Roland.


***

Roland regardait dans son jardin. Newton, son Tetarte, lui proposa des chips.

-Ca va, Newton. Repose-toi...

Le Pokémon repartit. Roland soupira.

« Il va falloir que je me décide en quoi je vais te faire évoluer, toi aussi... Pfff... »

Roland regarda son jardin et vit un Pokémon approcher de ses fruits pourris.

« Oh-hooo... »

Un Scorplane ! Roland sourit.

-Eh, les gars ! On a un invité !

Roland sortit et observa le Pokémon qui s'étonna de voir un humain. Tetarte, Metamorph, Absol et Phyllali suivaient Roland.

-Très bien, Scorplane... Tu es tout à fait le genre de Pokémon qui m'intéresse... Newton, Poinglace !!

Le Pokémon Eau fonça vers Scorplane et le frappa d'un Poinglace. Scorplane se retrouva assommé.

-Oups... Il est pas si balaise... Bon, bah...

Roland se contenta de le capturer.

-Ca va pas faire un guerrier du tonnerre ça... Enfin bref...

On frappa à nouveau à la porte.

-Bon sang, Claire aurait oublié de tirer la chasse d'eau pour voir si elle n'était pas la voix de Satan...

Il ouvrit à Charlie et Léopold. Léopold avait la tête surmontée d'un Charmillon.

-Tiens... D'autres... visiteurs...
-On peut te parler ?
-Ca dépend de quoi... Si c'est à propos du fait que je sente la moisissure, je peux tout expliquer et vous épargner mon café.
-On entre, ton café est très bon ! Sourit Charlie.
-Je vois qu'être gay ne rend pas moins profiteur...
-Pourquoi ça y ferait quelque chose ?! S'étonna Léopold.

Roland haussa un sourcil. « Oui c'est vrai ça... Mais d'habitude c'est moi qui fait ce genre de remarques... »

***

Roland, 19 ans

-Il écoute sa musique trop fort, impossible de travailler ! Soupira Lily.
-Et en plus, la porte de sa chambre est fermée à clé ! Grommela David.

Linda regarda ses enfants et soupira.

-Je ne peux rien faire. Je suis désolée.
-T'as pas à avoir peur de lui, m'man ! Soupira Lily, au fond c'est juste un grand crétin !
-Ne parle pas de ton frère comme ça, Lily... souffla Linda. Vous attendez que votre père revienne et il avisera.
-Bah voyons ! Grommela Lily.

David regarda sa sœur puis sa mère.

-Euh... Maman, je peux sortir ce soir ?
-Non, poussin.
-D'accord...

David repartit, dépité.

***

Le soir même au repas. Linda mangeait avec David et Lily. La mère de famille passa un plat à David.

-Porte-le leur en cuisine.

Lily regarda son frère et sa mère.

-Je suis la seule à trouver cette situation complètement ridicule ?!
-Lily, s'il te plait...
-QUOI ?? Maman, c'est pas le Shah d'Iran non plus, merde !! On n'a pas à faire selon ses quatre volontés !!
-On fait comme ça et c'est tout, Lily, que ça te plaise ou pas.

David porta le plat en cuisine ou Etienne parlait avec Roland.

-Et troisièmement, tu n'as pas à traiter ton frère et ta sœur de cette façon. Si tu as des griefs plus ou moins légitimes envers ta mère, je te défends formellement de continuer à traiter David et Lily comme ça !

Roland acquiesça.

-Continue, papa, encore sept. N'oublie pas de les graver sur des pierres tombales et de surligner en fluo « Tu ne commettras point l'adultère ».

Etienne se frotta le front, excédé. David leva les yeux au ciel et apporta les lasagnes. Il fit tomber le plat.

-OH MAIS C'EST PAS VRAI !!
-Désolé...
-MERDE, DAVID, J'EN AI PLEIN LES CHAUSSURES !! grommela Etienne.
-Félicitations, frérot, je n'aurais pas fait mieux.
-Pardon, papa... J... Je vais nettoyer... geignit l'adolescent.
-Hors de question, je vais laisser mes Pokémon le faire, contente-toi de retourner en cuisine, on va se contenter des haricots et de l'escalope.
-Qui est bien sèche, par ailleurs... marmonna indifféremment Roland.

David prit congé. Il s'arrêta dans le couloir séparant les deux pièces et fit cesser un douloureux sanglot.


***

Scorplane et Charmillon mangeaient ensemble.

-Tu l'appelles Voldo ?

Roland acquiesça.

-Comme le personnage de Soul Calibur ! Nota Charlie.
-Oui, il me semble me souvenir de lui, vaguement quand on jouait à ce jeu étant gamins.
-On mettait le jeu Gamecube dans nos Wii et on jouait à ça. Rachel était atroce avec Ivy... marmonna Léopold.

Roland eut un léger sourire.

-Vous êtes venus pour ?
-Te parler du diner avec Megan, signifia Léopold.
-Oh.
-Oui, Oh, c'est le cas de le dire.
-Et comment tu as su que Megan allait nous dénoncer ?! S'étonna Charlie.

Roland soupira.

-Claire m'en a informé par Post-It interposé.

Léopold s'étonna.

-Vraiment ? Cette fille est un vrai petit ange ! J'étais sûr que sous ses airs de sainte-nitouche se cachait quelqu'un de bien !

Charlie plissa les sourcils.

-Elle a pas des airs de sainte-nitouche !
-Si un peu, quand même...
-En fait elle est venue ici ce matin...

Charlie et Léopold regardèrent Roland.

-Quel dom-juan, il me rappelle toi à l'académie ! Ricana Charlie.
-C'est insultant pour lui, Charlie.
-Pas tant que ça, ça lui ferait du bien je pense ! S'amusa Charlie.
-Tu ne trouves que ça à redire ? Alors Roland, raconte !!

Roland plissa les yeux.

-Raconter quoi ?
-Bah... Les regards, les discussions, le jeu de la séduction quoi ! S'enjoua Léopold.
-Quel jeu ? Elle est venue, elle a braillé, elle est partie en claquant la porte !

Charlie regarda Léopold, amusé.

-Tu oublies que tu parles au Rabelais de l'amour !
-Et encore, Rabelais avait une certaine sensualité dans l'écriture à côté de Roland... geignit Léopold.
-Ahem... Pourrions-nous en revenir à ce diner ?

Le couple hocha la tête.

-J'ai été diner avec elle pour deux raisons. D'abord elle m'avait offensé devant les femmes.
-Ce qui dans certains pays est considéré comme un bannissement du village ! Admit Léopold.
-Mais surtout... Elle me paraît louche depuis que je la connais. Toujours à me coller, à connaître des détails sur moi... L'ennui c'est qu'elle m'a intrigué alors je l'ai... en quelque sorte piégée. C'est Métamorph qui est allé au rendez-vous à ma place.
-Astucieux ! Sourit Charlie.
-Et... quelque peu sadique. J'aime ! Sourit Léopold.
-Moi pas.

Charlie et Léopold se regardèrent.

-Cette femme est une vraie sangsue. Il va falloir s'en méfier. Vraiment.
-Entièrement d'accord. On a été obligés de s'en remettre au doyen pour se sortir de son chantage potentiel ! Admit Charlie.
-C'est comme ça qu'on a su pour le diner.

Roland acquiesça.

-Alors ça y est... Le proviseur est au courant...
-C'était notre seul recours...

Roland sembla peiné.

-Ca alors, elle est capable de fragiliser des carrières... Cette femme est forte...
-Merci pour nous... marmonna Léopold.
-Vous y survivrez...
-Et Claire, tu ressens quoi pour elle ? S'enquit Charlie.

Roland regarda Charlie.

-Rien du tout !
-Oh voyons, Roland ! J'ai été amoureux, je sais un peu comment c'est !
-Je suis pas amoureux d'elle ! Elle est venue vers moi, elle était gentille, mais maintenant elle... va me faire la gueule à cause de toutes ces histoires.
-Ca t'embête ?
-Non, c'est juste que... C'est... plutôt énervant qu'une amitié simple entre collègues cesse comme ça. Je... tendais à penser qu'elle... était un peu comme Malcolm.
-Neurasthénique ?
-Non, le genre de personnes avec qui je peux me lier.
-Et nous on est... demanda Charlie.
-Des gens qu'on m'a plus ou moins forcé à fréquenter dans ma jeunesse...

Léopold plissa les yeux.

-On... t'a gardé étant enfant, on t'a presque changé tes couches... On se sent forcément un peu proches de toi !
-Surtout avec les couches ! sourit Charlie.
-Oui mais... de là à vous voir comme des amis...
-Je pense que l'important c'est pas tant que tu nous voies comme tels, c'est que nous on se considère comme étant de tes amis ! Sourit Charlie.

Léopold haussa les sourcils.

-Je dis ça en connaissance de cause ! Statua Charlie. J'ai passé un semestre avec toi qui m'ignorait pratiquement pour coucher avec des tas de gonzesses, mais mon estime de toi n'a pas baissé d'un iota !
-Si tu savais comme je m'en veux encore...
-Mais non mon bichon, je sais, t'as pas à t'en vouloir !

Ils se roulèrent une pelle sur le canapé de Roland qui plissa les yeux.

-Eh bah heureusement j'ai pas mangé grand chose...
-Bref... se reprit Charlie. Tu aimerais qu'elle te pardonne, je suppose.

Roland sembla impassible.

-J'ai jamais été très bon pour ce genre de choses. Demander pardon.

***

David, 8 ans, souriait. Il arrivait à faire comme dans les films, faire bondir une balle contre un mur et la reprendre dans sa main.

-Ouais ! Encore !

Il faisait ça depuis une dizaine de minutes. Roland, 12 ans, arriva en trombe et prit la balle de son frère.

-Nan ! Nan Roland nan !!

Roland la jeta indifféremment dans le broyeur à ordures. David en resta estomaqué. Il se réfugia dans sa chambre pour pleurer.

***

-Je veux que tu t'excuses auprès de ton frère !
-Non.

Roland soutenait le regard de son père. Lequel grommela.

-Tu n'as pas à faire ce genre de choses à ton frère !
-Il était énervant avec sa balle. Et tu le connais il n'aurait pas arrêté.

Etienne soupira et se tourna vers David.

-C'est vrai que tu es embêtant avec cette balle.

David se recroquevilla, « fautif ».

-J'ai des devoirs, papa...
-Oui, remonte, Roland. Et David, évite d'embêter ton frère.
-Oui papa...

Roland remonta dans sa chambre, un sourire narquois aux lèvres sous le regard accusateur de sa sœur.

-Tu es content de toi j'espère ?

Roland la regarda et sourit.

-Papa, Lily est maquillée !

Etienne la regarda.

-Va te débarbouiller, jeune fille, tu sais que je déteste ça en plus !
-Hmph... Oui papa...


***

Roland passa le reste du weekend à paresser dans son appartement entre deux préparations de cours pour la semaine à venir. Il voulut éviter de trop boire mais c'était quelque peu difficile, lui qui aimait un peu trop la vodka orange.

Lundi matin, il prit une décision importante. Il alla chercher Malcolm à son appartement. Sans raison comme ça. Pour faire changement comme on dit.
Il frappa une fois à la porte. Deux fois. Trois fois.

« Ok... Qu'est-ce qui lui arrive... Il s'est encore évanoui en allumant le gaz... »

Malcolm ouvrit enfin, torse nu.

-Oh ! Oh m... Roland !

Roland regarda son ami, intrigué.

-Tu allais prendre ta douche ?!
-En fait j'en sors !
-Tu n'es pas trempé.
-Non en effet... Ces nouvelles sécheuses, très efficaces...
-Je venais te chercher pour qu'on... aille en cours ensemble.
-Bah... Comme tu vois ça va prendre beaucoup de temps... En plus j'ai... de nouvelles chaussures à acheter.
-Eurk... Tu sais que je déteste les magasins de chaussures...
-En effet, alors va à l'académie sans moi. Mais j'apprécie énormément ton initiative, Roland. Sincèrement.

Roland acquiesça.

-A tout à l'heure, alors.
-Oui, à tout à l'heure...

Malcolm ferma sa porte et soupira. Il retourna à sa chambre ou Aude l'attendait, souriante.

-La vache ! Il vient jamais d'habitude ! C'est pas passé loin !
-Le pauvre, t'as dû le jeter comme une vieille chaussette !
-Il m'a fait des coups bien pires ! Va vraiment falloir que j'aille bosser maintenant...
-D'accord. Moi aussi je travaille alors bon...
-J'espère que je pourrais te voir en concours un de ces quatre !

Aude sourit.

-T'en fais pas. J'essaierais de nous avoir des places.
-En tout cas... Cette nuit c'était très sympa.
-Merci, pour moi aussi...

Il l'embrassa une fois de plus.

-J'ai encore un peu de temps, Roland ne s'est peut-être pas tant éloigné que ça...

Aude ricana.

-Tu deviens encore plus espiègle que moi !

***

Roland salua Rachel, Charlie et Léopold. Il vit Claire qui le regardait puis détourna ses yeux.

« C'est moins que ma famille... Ca devrait être plus facile... De juste faire l'impasse. »

Claire partit dans un autre couloir.

« Mais ça ne l'est pas, manifestement... »

Roland se tourna vers les portes vitrées de l'établissement. Il aperçut alors Malcolm arrivant à l'académie au bras d'une jeune femme aux cheveux bruns-blonds. Ils échangèrent un chaleureux baiser. Roland resta éberlué.

« Ok, moi, j'arrête de boire ! »