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Minuit, l'heure du cringe
de Nicéphore

                   


Oui, moi aussi ça m'arrive de venir fouiller dans de vieux blogs actifs de 2017 à 2019, donc je peux comprendre ! Un peu embarrassée par ce qu'il y a ici, mais ça fait de bons souvenirs.

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Et la motivation amène la motivation
(Je ne parle certainement pas de la vague récente de questionnaires : c'est pas de la motivation, mais de l'inconscience collectivisée, d'autant lorsque ça se remplit après minuit...)

Bonsoir !

J'ai eu récemment une courte conversation avec un auteur fou qui est en train de défoncer positivement son rythme d'écriture à grands coups de clavier d'ordinateur (Lief97), chose intéressante à ne pas sous-estimer quand on est soi-même en perte de motivation et d'inspiration depuis bien trop longtemps. Par contre, lorsque je lui ai demandé pour rigoler le secret de sa productivité, plus personne, hein. Cela dit en y pensant un peu — et avec l'article du Journal d'octobre en tête — je me suis dit que l'auteur en question était pour commencer content de ce qu'il écrivait, content de ses histoires. En effet oui, c'est la base oui, donc c'est certainement le cas de la grande majorité (j'espère du moins) des auteurs qui poursuivent des fics ou tout autre projet (et pour les auteurs que je lis, généralement ça se voit !).

Mais à priori, et j'avoue que je n'y avais même pas forcément pensé, ça doit être ce qui me manque, d'avoir quelque chose qui me botte vraiment sur lequel travailler longtemps en gardant inspiration et motivation — ou simplement, quelque chose sur lequel je pourrais passer un agréable moment à écrire. Là, je sais que j'adore la description, par exemple, et que j'aimerais travailler sur des interactions entre personnages, mais pas facile de construire un scénario intéressant avec ça. Bon enfin bref, j'y réfléchis.

Tout ça pour dire que j'avais une question simple ; je trouve toujours ça sympa d'échanger des points de vue avec d'autres auteurs. Voici donc : qu'est-ce que vous aimez écrire ? Que ce soit un genre de scène, d'histoire, un certain type de personnage, un format particulier, un exercice de style, quelque chose d'autre ? Ou sinon, qu'est-ce qui vous motive à écrire dans le fond et la forme même d'une histoire (l'action, les dialogues, un thème abordé, un style spécifique) ?

Je finis sur la motivation avec un petit mot quant à mes derniers écrits : si je ne trouve pas forcément le résultat transcendant, j'ai beaucoup aimé écrire les deux O-S publiés dans le Calendrier de l'Avent des fics, toute contrainte de temps mise à part. Et même, là où j'ai suivi le truc de très loin l'année dernière, y être complètement plongée cette année est une expérience vachement cool qui a pas mal contribué à mon regain d'énergie sur l'écriture voire la lecture, que ce soit pour rédiger, pour commenter, pour rafraîchir la page toute la journée dans l'attente du récit du jour ou pour servir d'agent de communication occasionnel, je m'amuse énormément avec ce petit événement.

C'est déjà bien plus long que ce que j'imaginais, j'espère ne pas avoir rebuté tous les lecteurs :') Un peu de musique alors pour aérer la page ; je crois que je poste un peu toujours les mêmes trucs, mais je ne m'en lasse pas ! Après si vous voulez du ABBA... j'adore ABBA jpp




L'article et la mention de Lief se prêtent bien à cette phrase de conclusion toute faite qu'il aurait fallu placer un jour ou l'autre : Un truc bien pour faire pousser les graines d'auteur, c'est d'avoir du beau terreau.

Bonne soirée !
Article ajouté le Lundi 10 Décembre 2018 à 21h47 |
16 commentaires
Ouais
Oui encore.


01-Quelle heure est-il ?
16h50, la nuit tombe.

02- Nom :
Nom plus !

03- Prénom(s) :
Lola (vous saviez qu'une quarantaine de chansons francophones incluent "Lola" dans leur titre ?)

04- Surnoms :
Oh non.

05- Sexe :
Féminin paraît-t-il.

06- Ville d'habitation :
Lyon, on a une mini-tour Eiffel !

07- Lieu et date de naissance :
Lyon aussi, 26 octobre 2006.

08- Taille :
1m61, on est dans le moyenne du site !

09- Poids :
Carottes.

10- Couleur d'yeux :
Bruns.

11- Couleur de cheveux :
Châtain.

12- Emploi actuel :
Rédactrice du Comité de Lecture de Pokébip héhé.

13- Avez-vous des frères et/ou sœurs ?
Un frère, une sœur et un chat.

14- De quoi ne pouvez-vous pas vous passer :
De révérences, de jeans évasés, de musique, d'au moins une journée de beau temps pour deux de pluie, et, il faut bien l'admettre, d'un ordinateur...

15- Ceux à qui vous tenez le plus sur Terre :
Ouh, il y a beaucoup de monde ! Mon agenda, mon téléphone à clapet...

16- Votre émission de TV favorite:
Émission de ?

17- Votre film favori:
Mon quoi ?

18- Votre série TV favorite:
?

19- Ce qu'il y a sur votre tapis de souris:
Raté, c'est un pad tactile. À côté, il y a un sticker de Blizzi à lunettes sur une balançoire.

20- Ce que vous avez en fond d'écran :
Une extraordinaire capture d'écran de Chess, comédie musicale des années 80. Je n'en vois pas un seizième sous les fenêtres ouvertes et les post-its.

21- Le livre que vous lisez actuellement :
Dictionnaire amoureux du rock, d'Antoine de Caunes. Fort intéressant, bien que trop souvent lu un peu du coin de l'œil et de l'esprit tant il se fait tard.

22- Votre livre préféré :
Je crois que c'est Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates, par Annie Barrows et Mary-Ann Shaffer. Il est doux et gentil et passionnant et-

23- Votre jeu préféré :
Hahahahahaha euh Pokémon !

24- Votre magazine favori :
Hein ?

25- Votre odeur favorite :
Un paysage après la pluie.

26- L'odeur que vous détestez :
La. Fumée. De. Cigarette.

27- Votre parfum :
Votre ?

28- Selon vous, le sentiment le plus nul qui soit :
TOUT SENTIMENT NÉGATIF APPUYÉ À L'ÉGARD DE SA PROPRE PERSONNE.

29- Selon vous, le sentiment le plus beau qui soit :
TOUT SENTIMENT POSI- la joie ? L'amitié ?

30- Selon vous, ce qui est le plus important dans la vie :
Tenir la porte ouverte à la personne qui arrive derrière vous. Euh. Se plaire en tant que personne ?

31- Ce qui vous énerve le plus :
La mauvaise utilisation du mot "psychopathe". Argh.

32- Votre occupation de fin de semaine :
Faire mes devoirs avec une efficacité toute relative, passer des coups de téléphone un peu longs.

33- L'endroit où vous préférez passer vos vacances :
Euh. Chez moi ? Ou à Montpellier.

34- Votre CD ou album favori :
Say it ain't so de Murray Head je crois.

35- Votre chanson favorite :
Argh euh. Non j'ai vraiment essayé, mais il y en a trop.

36- Votre genre de musique favori :
J'écoute un peu de tout, mais principalement du rock alors disons du rock.

37- Votre son favori :
Le bruit des os qui se brisent quand on utilise Charge dans Pokémon Donjon Mystère.

38- Quelle est la première chose que vous pensez faire en vous levant le matin :
Vérifier mes MPs...

39- Quelle est la première personne à laquelle vous pensez en vous levant le matin :
Ça dépend des jours je suppose !

40- Avez-vous un tic ou une manie :
Tenir la porte ouverte à la personne qui arrive derrière moi. On ne parlera pas des tics de langage...

41- Votre instrument favori pour écrire (quel genre de stylo) :
Les stylos-feutres oranges à rayures blanches avec une pointe 0,4mm là vous voyez ?

42- Combien de sonneries laissez-vous avant de répondre au téléphone :
Généralement, je sais quand le téléphone va sonner et répond immédiatement, héhé.

43- Les noms de vos (futurs) enfants :
De ?

44- La chose de laquelle vous êtes le plus fier :
Certainement la déco de ma chambre ou mon agenda.

45- La chose de laquelle vous êtes le moins fier :
Ma tendance à la procrastination et au découragement.

46- Votre plus grosse honte ou humiliation :
Euh comme ça, rien ne me vient (évidemment).

47- Avez-vous déjà été coupable d'un crime ?
J'ai... déjà... tué... des g... des grenouilles........

48- Et au contraire, avez-vous déjà sauvé une vie ?
Une coccinelle oui.

49- Ce que vous changeriez dans votre physique :
Mon nez ?

50- Votre saveur de crème glacée favorite :
Mangue par défaut paraît-il.

51- Chocolat ou vanille ?
Chocolat !

52- Mangez-vous les tiges des brocolis ?
Bah. Oui.

53- Bacon ou pain :
Pain.

54- Beurre ou confiture :
Les deux à la fois à priori.

55- Aimez-vous conduire ?
Un vélo, ouais !

56- Quelle a été (sera) la marque de votre première voiture ?
Lego ?

57- Dormez-vous avec un objet ?
Deux oreillers et une couette, ça me paraît bien.

58- Avez-vous un quelconque objet fétiche ?
Quelques centaines au-dessus de mon bureau.

59- Votre couleur favorite :
Sans doute le bleu.

60- Orage électrique... Cool ou effrayant ?
Trop d4rk.

61- Si vous pouviez rencontrer une personne de votre choix, morte ou vivante, qui serait-ce ?
Elii- ouais des bipiens quoi.

62- Votre boisson alcoolisée favorite (que vous consommez avec modération bien sûr) :
La compagnie de Modération ne m'étant pas très agréable, je m'abstiens donc de l'alcool merci.

63- Votre boisson NON-alcoolisée favorite :
Le jus de mangue. Sinon la recette de chocolat chaud de Flageolaid est excellente !

64- Votre signe astrologique :
Scorpion c'est d4rk.

65- Si vous pouviez avoir n'importe quel emploi, lequel ce serait ?
Rédactrice du Comité de Lecture de Pokébip.

66- Si vous pouviez teindre vos cheveux en la couleur de votre choix, laquelle choisiriez-vous ?
Euh non je crois.

67- Si vous pouviez avoir un tatouage, il représenterait quoi et se situerait où ?
Euh non plus.

68- Qu'est-ce qu'il y a sur les murs de votre chambre ?
Ah...

69- Qu'est-ce qu'il y a sous votre lit ?
Moins de choses qu'autour.

70- Selon vous, un verre rempli à sa moitié est à moitié vide ou à moitié plein ?
À moitié plein. Toujours.

71- Êtes-vous droitier, gaucher ou ambidextre ?
Droitière.

72- Si vous pouviez être une fleur (ou une plante), laquelle seriez-vous ?
Euh franchement ça ne me dit rien merci.

73- Votre fleur ou plante favorite ?
Aucune idée !

74- Votre chiffre favori :
123. Ça fait 1-2-3 ouais !

75- Quelle est la voiture de vos rêves ?
Euh non.

76- Le sport que vous aimez regarder :
Euh non.

77- Êtes-vous végétarien ou carnivore :
Carnivore mouahaha

78- L'endroit où vous aimeriez être en ce moment :
Ici c'est bien !

79- Par rapport à la personne qui t'a envoyé le message "Tu m'aimes" ?
Quoi non

80- Votre avantage sur les autres :
Je tiens toujours la porte à la personne qui arrive derrière moi. Ah et j'ai une jolie casquette.

81- Avez-vous déjà pris un bain de minuit ?
Euh non.

82- Est-ce qu'il vous arrive de vous moquer des gens gros ?
Non ;-;

83- Que préférez-vous chez votre meilleur(e) ami(e) que vous ne trouvez pas chez les autres ?
Une épée-flammes en mousse. Ah non, j'en avais jamais vu ailleurs, c'est sûr.

84- Votre acteur/actrice favori(te) :
Ouille.

85- Animaux familiers :
Un chat qui dit même bonjour au téléphone !

86- L'animal que vous aimeriez être ou qui vous ressemble :
Une grosse grenouille qui croasse.

87- Votre animal favori :
Oui bah les grenouilles.

88- L'animal que vous ne supportez pas :
Le sssserpent

89- Votre plat favori :
Les lasagnes ?

90- Le plat que vous ne supportez pas :
La choucroute aah.

91- Avez-vous déjà été amoureux(se) ?
Quoi ?

92- Êtes-vous amoureux alors ?
?

93- Avez vous aimé quelqu'un au point d'en pleurer ?
Mais !

94- Avez-vous déjà trompé votre partenaire ?
.

95- Célibataire, marié(e), divorcé(e) ?
(en chantonnant pour passer le temps)

96- Avez-vous un sérieux penchant pour quelqu'un ?
(toujours)

98- Croyez-vous en la réincarnation, si oui laquelle :
Ah c'est fini. Alors euh non je ne crois pas.

99- Votre ville préférée :
Montpellier ! Et j'aime bien Lyon aussi.

100- Votre heure de coucher :
Jamais avant 23h49.

101- Votre heure de lever :
7h10 pour les cours le plus souvent, sinon je me suis couchée assez tard pour traîner jusqu'à midi facilement...

102- Votre marque favorite :
Celle au feutre jaune qu'il y a sur ma main droite.

103- Votre style vestimentaire :
Soit super coloré, soit chemise-cravate.

104- Votre matière favorite à l'école :
Français et arts !

105- Les matières que vous appréciez le moins :
HISTOIRE. DE. L'ART.

106- La personne la plus digne que vous connaissez :
J'en connais ?

107- La personne la moins digne que vous connaissez :
Euh je ne sais pas.

108- Où étiez-vous le 31 décembre 2004 ?
Je n'étais pas très vieille je crois haha.

109- Votre type de mec :
Genre Eau, Acier, Fée, Electrik..?

110- Toutou ou Doudou ?
Toudoudou évidemment.

111- Votre dernier mensonge :
Euh.

112- Où vous voyez-vous dans dix ans ?
Aaah non pas cette question.

113- Pensez-vous que la vie peut s'améliorer et que nous pourrons un jour vivre dans l'harmonie ?
Peut-être ?

114- Un cadeau pas cher qui vous ferait très plaisir :
N'importe lequel je crois !

115- Le cadeau de vos rêves :
Aucune idée.

116- Une citation de votre choix :
"Parfois je m'allonge le soir et je pense à la mousse au chocolat."

117- Qu'est-ce que vous ne supportez pas ?
Qu'on refuse le dialogue sdfjbzkfbz.

118- Dites une bonne chose à propos de la personne qui vous a envoyé ce message :
Une bonne chose. Hmm. Le poisson pané ?

119- Qu'est-ce que vous aimeriez dire aux personnes auxquelles vous allez envoyer ce message ?
Bah écoutez, je reste sur "le poisson pané" c'est pas mal.

120- À quel point aimez-vous votre travail ?
Au point où on en est. Ouais j'ai évité la question.

122- Avez-vous déjà été dans un accident de voiture ?
Non, ça se visite ?

123- Fromage ou dessert ?
Dessert !

124- Quelle est la couleur de vos chaussettes (en général) ?
J'appartiens au Clan des Chaussettes Noires.

125- Nombre de visites à l'hôpital :
Peut-être une, en simple visiteuse.

126- Combien de fois avez-vous failli mourir :
Haha vous savez je ne les compte plus.

127- Et combien de fois êtes-vous mort ?
Non plus !

128- Dans quel genre de magasin videriez-vous votre carte de crédit ?
Je n'ai pas de carte mais. Les friperies. Les librairies. Les boutiques de disques.

129- Que faites-vous quand vous êtes énervé(e) ?
Je ne le suis pas, c'est aussi simple !

130- Quels mots ou quelle phrase avez-vous tendance à utiliser TROP souvent :
"Je comprends"

131- Meilleure chose au monde (qui vous soit arrivée ou autre) :
Appeler les gens qu'on aime. Ah. Ah. J'ai donné une réponse sincère. Mince.

132- La dernière chose que vous aimeriez faire avant de mourir :
Ben justement, arrêter de respirer, je pense que c'et un objectif assez honorable à atteindre avant de mourir.

133- À quoi pensez-vous là tout de suite ?
J'ai essayé de trouver une réponse marrante mais...

134- Fumez-vous ?
Aaaah non

135- Votre pire problème présent ?
Franchement je crois que ça va.

136- Slip ou caleçon ?
Je vais m'abstenir !

137- Lit 1 ou 2 place(s) ? De quel côté dormez-vous ?
Comme on me l'a très justement fait remarquer, la pléthore de choses à caser dans ma chambre ne permet rien d'autre qu'un lit une place.

138- Sel ou poivre ?
Poivressel !

139- Votre pseudo sur le net :
LunElf *déglutit*

140- Quelqu'un de dingue que vous connaissez :
Ouille.

141- Que recherchez-vous chez une personne du sexe opposé (ou du même pour les homo) :
On va dire le sens de l'humour, c'est à la mode.

142- Selon vous, pourquoi l'amour est-il terroriste ?
Ouille.

143- La pire chose que vous ayez faite dans votre vie :
La pire je ne sais pas.

144- Pokémon le plus mignon :
Bon bah Blizzi hein !

145- Votre avenir ?
Chômeuse ?

146- Croyez-vous en l'astrologie ?
Non mais c'est amusant.

147- Votre équipe de foot favorite :
Euh.

148- Ce que vous n'appréciez pas chez une personne :
L'arrogance.

149- Meilleur ami :
Je n'ai que des meilleurs collègues sorry.

150- Meilleure amie :
Une hippie. À casquette.

151- Villa ou appartement :
Appartement, sous les toits ou rien.

152- Votre gâteau préféré :
Honnêtement je ne sais pas !

153- Votre bonbon préféré :
Non plus.

154- Votre héros :
Je ne crois pas en avoir haha

155- Pensez-vous que l'argent puisse faire le bonheur ?
Cinq euros pour un disque et oui.

156- Le dernier film que vous êtes allé voir au cinéma :
Bohemian Rhapsody, en excellente compagnie !

157- Ce que vous pensez de Marilyn Manson :
Pas grand-chose, je connais mal (mais je connais !!)

158- Êtes-vous croyant (en quelque chose ou quelqu'un) ou athée ?
Athée. Comme le sachet.

159- Votre devise :
Il faut tenir la porte à la pers- euh, "vous avez votre titre de transport ?" ?

160- Avez-vous un don quelconque ?
Je trouve super vite l'entrée des rouleaux de scotch.

161-Ce que vous préférez dans votre physique :
La seconde phalange de mon index droit !

162- Votre fruit favori :
La mandarine ! On peut faire des bougies avec.

163a- Votre plus grande qualité :
L'écoute ? À défaut de répondre.

163b- Votre plus grand défaut :
Euh je ne sais pas si c'est le plus grand mais peut-être vouloir me mêler de ce qui ne me regarde pas.

164- Pensez-vous que l'amitié peut surmonter tous les obstacles ?
Pas tous. Mais honnêtement. Oui.

165- Croyez-vous au destin ou pensez-vous que l'on peut l'influencer ?
Euh bof.

166- De quoi avez-vous le plus peur ?
Je ne sais pas.

167- Votre secret :
Flageolaid est un monstre.

168- Que se passe-t-il à minuit ?
La fic à l'accueil change : un événement majeur de chacune de mes journées.

169- D'après vous, sommes-nous seuls dans l'univers ?
C'est plus marrant de croire que non !

170- As-tu déjà volé quelque chose ?
.....

171- été mort bourré ?
Euh non.

172- Fumé ? Si oui quoi ?
Euh non plus merci.

173- Que penses-tu de ce questionnaire ?
Comique.

174- Que vas-tu faire maintenant ?
Avec un peu de chance, lire un O-S du Calendrier de l'Avent !

175- Quelle heure est-il maintenant ?
18h29 yes record battu je crois !
Article ajouté le Dimanche 09 Décembre 2018 à 18h38 |
19 commentaires
[Texte] Irréfléchi
Parce que Gestalt s'est mis dans l'idée de nous imposer un texte en une heure pour développer un personnage random, Vocalume et moi. Et qu'on l'a fait en rush total, et que c'était très stressant et amusant. Et que ça se refera, parce que c'est selon lui un excellent remède à la procrastination — et c'est vrai. Se dire juste qu'on va écrire, juste comme ça, sans autre pression que celle de finir à temps, sans questionnement sur le pourquoi du comment, et plop ! Je suis finalement assez contente du résultat, même si ça prend place dans un contexte, bah, complètement indéfini mais qui fait semblant d'être travaillé.

Bonne lecture !



Ici, le cadre est rectangulaire, arrondi sur le haut en un joli demi-cercle sculpté. En bois poli sur le pourtour, il se pare de fleurettes pastel du côté intérieur, entre des volutes nervurées taillées avec grand soin. Les petits points à cinq pétales, rose, bleu, jaune, enfantins, s’agglomèrent au bord d’une surface lisse et froide, voire, par un petit effet esthétique, y dépassent comme prises dans le lac givré.

Cette glace s’accorde assez bien avec la forme longue de la face qui s’y reflète, sa symétrie biaisée par le florilège de plantes exprime un visage droit bien qu’un peu imparfait (un sourcil gauche trop haut, une texture pas très lisse), l’aspect un peu fané, la peau trop pâle et les cheveux trop ternes, et une mélancolie sur des lèvres trop fines. Le visage se tourne, revient, jette un œil à droite juste comme ça, et une main surgie du hors-champ retire l’image cadrée du mur.

Ce miroir n’est pas mal !

Bien accordé, dans une bonne esthétique, qui met bien en valeur, donc ; un peu cher, mais ça va, ça vaut le coup. Alors, après les politesses d’usage à la vendeuse, un sac rouge et un au revoir, l’homme sort de la boutique en prenant garde à raccompagner la porte au mur.

Le soir est frisquet comme d’un début d’hiver, il remet une écharpe ôtée un peu plus tôt ; mais sinon, le froid ne le dérange pas tant, pas comme ses baskets claquant dans les flaques que le trottoir accumule. Si ça reflète les lampadaires d’une assez jolie façon, c’est plutôt agaçant de devoir vérifier où est-ce qu’on met les pieds, et ce, du haut de deux bons mètres avec un sac à charge. Et il ne faudrait pas qu’il se remette à pleuvoir, pour le miroir… et il ne faudrait pas de heurts d’inattention. Le bras qui tient le sac se colle près de son corps. Il entreprend d’éviter au mieux la trajectoire des passants, mais sans que ses écarts paraissent superstitieux...

Enfin, on ne lui demandera pas ce qu’il protège ainsi.

Il ralentit le pas. Finalement, c’est agréable, les rues, le soir, quand il n’y a pas trop de monde et qu’il fait assez sombre pour que toutes ces lumières puissent trouver leur image dans les taches d’eau par terre. Quand il est seul avec le froid et du vent aux oreilles, à retracer son trajet mentalement, même à faire attention d’éviter les obstacles, c’est agréable. Parce que passé l’enthousiasme de l’achat, l’inquiétude de ramener l’objet intact, il a moins envie de rentrer…

À la maison, on le lui demandera. Comme toujours, comme chaque fois, et que dira-t-il, hein ?

Il fait presque une glissade sur le pavé trempé pour contourner un banc. Là, à angle droit, c’est sa rue, et sa porte juste ici. Ses doigts croisent dans ses poches quelques trucs métalliques et sortent deux trombones avant son trousseau de clés. Hall, escaliers, palier, escaliers, porte, hall, il referme derrière lui… Et comme s’il pouvait passer inaperçu, il prend garde de ne faire qu’effleurer la moquette en direction du salon ; il sait où il va mettre son nouvel achat, il n’appréhende que les inévitables pas qui tardent à résonner derrière lui.

« Le petit vingt-deuxième ? »

Sursaut. Il prépare toujours mentalement la place parfaite pour le miroir, jamais l’explication à sa colocataire. Mais qu’il y a-t-il à expliquer, enfin, on collectionne ce que l’on veut, si l’on aime les miroirs, et se répercuter à l’infini dans chaque pièce où l’on entre, c’est notre affaire, non ? C’est super intéressant d’étudier quel cadre conviendrait le mieux à tel visage, en fonction des traits certes, mais de la texture, l’émotion, la personnalité, et c’est toute une introspection qui passe par la recherche du miroir parfait, une quête de l’esthétique, une odyssée intérieure, une volonté d’identité !

« Euh, haha, oui. »

Il entrepose, un peu piteux, son butin lustré avec la vingtaine d’autres, aux murs, au plafond, sur des commodes, des armoires, sur le sol, sous les lampes, et attend le soupir exaspéré pour retourner vaquer à ses occupations.
Article ajouté le Jeudi 01 Novembre 2018 à 16h03 |
10 commentaires
Cramé
Bon bah, je comptais faire un test quant au nombre de personnes qui pensaient à mon anniversaire, mais un cadeau public inopiné est venu se glisser dans mes statistiques pour me tirer beaucoup de rires émotifs. Merci à leurs auteurs ainsi qu'à ceux qui m'ont souhaité mes quatorze ans aujourd'hui !

Eh oui, quatorze ans déjà. Du coup, ce jour m'offre un excellent prétexte à une œuvre longuement planifiée à l'avance. Je reparcourais il y a peu le blog d'un ancien compagnon d'armes, et me suis souvenue que fut un temps où la communauté discutait. C'est vrai !! Des articles de blogs qui généraient des discussions en commentaires, sans que personne n'aie peur de déranger. Des articles pour donner des nouvelles, pour parler de fanfics, d'autres trucs, et toujours du monde qui réagissait.

Les commentaires ne sont jamais superflus, jamais dérangeants, et les interactions font vivre le site (+ moi aussi). Pokébip regroupe une communauté géniale, ce serait bien dommage de ne pas la faire survivre.

Du coup, objectif 100 commentaires. Si vous voulez des suggestions de discussions : yaourt ou fromage ? Quel est votre animal préféré ? Le Pokémon que vous haïssez ? Y a-t-il un lieu qui vous représente bien et/ou que vous aimez décrire (écrire, en parler, dessiner, réfléchir) ? Pensez-vous que les sections blog, galeries, fanfics reposent sur la productivité des membres ou sur leur communication ? Qu'est-ce que la motivation ?

Les private jokes sont prohibées pour ne rejeter personne, et les fantômes de passages sont les plus encouragés à intervenir pour dire bonjour et se présenter <3
Article ajouté le Vendredi 26 Octobre 2018 à 10h06 |
108 commentaires
[Texte] Ça roule
Écrit un peu à l'arrache en deux soirs d'après-cours, empiétant à l'outrance sur mon temps de sommeil. Histoire que la simple pause ne se mue pas en blocage de la plume (et c'était bien parti), exploitation d'une vieille idée d'après une anecdote qu'on m'avait racontée ! Par un petit manque de satisfaction après relecture, je serais tentée de me justifier d'avance, d'expliquer ce que j'ai voulu faire et pourquoi je ne trouve pas avoir bien réussi, mais tout compte fait, c'est plus intéressant d'attendre les commentaires (ou leur absence)...

Et puis, il est tard et il y a école demain. Bonne lecture !




Campagne rase bleuie par un vif ciel d’hiver… Ça fait deux heures et demie qu’il n’y a rien à voir, par-dehors. Et ça ne s’arrange pas alors que les rails s’espacent, que les brins d’herbe au bord se font plus discernables, et que le train s’arrête. Le vrombissement du voyage est alors remplacé par quatre notes caractéristiques. Des regards s’étonnent, et, sans savoir où chercher, s’attachent comme des mouches au plafond : puisque le son vient de là, des enceintes intégrées. On guette la voix du train en réponse aux questions.

« Mesdames, messieurs, veuillez nous excuser cet arrêt impromptu. Si un conducteur de train se trouve à bord, il est prié de rejoindre la voiture 1, à l’avant. »

Ah ?

Quand ils ont un regard connu à croiser, les voyageurs se font les gros yeux entre eux. Sinon, ils les font aux hauts-parleurs — qui n’y sont pour rien, pourtant. Des discussions basses s’élèvent, quelqu’un proteste avec éclat.

Un contrôleur fait irruption, dans le sens inverse de la rame. Excusez-moi monsieur, que se passe-t-il ? Apparemment rien, d’après la réponse. Rien de grave, on sera bientôt repartis. Les murmures reprennent de plus belle, l’apostropheur reprend sa place, le contrôleur son pas.

Une grosse étudiante blonde, avec un visage délicat sous des cheveux lustrés, a détourné les yeux de sa vitre pour fixer l’allée vide et sa moquette à motifs. Plus de conducteur, d’un coup ? Elle s’imagine qu’il s’est évaporé en fumée blanche pour flotter sous le plafond et regarder si les gens sont toujours là. Ou alors, il en a eu assez, de ce train, de ses trajets dans les deux sens, toujours, avec la campagne bleuie par un vif ciel d’hiver, les brins d’herbe appris par cœur, les rails rouillés, alors il a ouvert la portière et il est parti. Les explorer de plus près, à l’échelle d’homme, pas de machine serpentaire infernale. Ou alors il a voulu s’en éloigner et il s’en va chercher une autre rame, à pied. S’ensuit une réflexion sur le métier de conducteur : est-ce qu’ils guident toujours le même train…?

Un peu derrière, un petit homme en costume gris s’est tourné vers le plafond, là où les plateformes à bagages transparentes reflètent les hauts des crânes des autres passagers. Pour voir quelles sont leurs réactions, et parce que c’est marrant de voir sans être vu — il aurait pu faire ça juste en tournant la tête à droite. Lui, un sourire goguenard pendu au coin de la lèvre, il se dit : c’est un test. Super intéressant. On pourrait vouloir observer les attitudes des gens dans telle situation. En tous cas, si c’est pas ça, lui l’aura fait. Et aura trouvé ça super intéressant. Pour mieux entendre, il retire ses deux écouteurs.

« Mamaaan, on va être en retard pour papa.
— Oui, tant pis. Le train doit avoir un souci.
— Il est fatigué moi je pense, parce que c’est looooon-
— Peut-être oui. Ou il a mal aux roues…
— Hmmouiii. »

D’une certaine façon oui, la mère pense à un problème technique, rien de plus. Une fausse manip, pour ça qu’ils ont besoin de l’expérience d’un autre conducteur pour arranger l’affaire. Tant que ce n’est pas dangereux… Elle se frotte un coin de cerne, de l’index, elle est crevée (ses pneus sont fatigués, on peut dire, comme pour le train). Adam, en face d’elle, est tourné de profil vers le décor figé et le ciel uniforme, menton sur le poignet. La position fait ressortir le gros bouton d’acné dans l’axe de son front.

L’adolescent se dit que sa frangine est bien naïve et que le conducteur est mort assassiné. Peut-être par un contrôleur traître, genre le roux qui est passé à l’instant. Il allait dans l’autre sens pour faire genre c’était pas lui, mais dans cinq minutes, il reviendra avec des collègues qui se douteront de rien, et genre il leur montrera le corps, tout le monde sera horrifié mais personne pensera que c’est lui, le contrôleur roux. Sauf Adam, qui devra avoir le courage de le dénoncer quitte à subir des représailles et mettre en péril son honneur. Mais il sera un héros parce qu’il aura tout compris. Haha non n’importe quoi. Mais ce serait cool quand même.

Le contrôleur roux, lui, ne pense pas grand-chose et est loin de se douter des soupçons qui l’accablent. Il n’est pas au courant, et il a adopté une démarche d’homme affairé qui fait claquer ses talons dans la moquette pour prendre la situation en main, alors qu’il va plutôt prendre contact avec un membre de l’équipage pour voir ce qu’il se trame. Ce qu’il se train. Enfin euh, il ne se souvient pas qu’une telle annonce a déjà été faite de son service… Étrange !

Et une conseillère d’orientation aux cheveux gris le regarde passer discrètement. Elle est vivement curieuse, mais n’osera pas lui demander des renseignements (pourvu que quelqu’un du wagon le fasse). Elle se dit juste depuis deux minutes que ce serait drôle (vraiment drôle) que le train ait un problème d’aiguillage, parce qu’elle pourrait le conseiller en orientation... Ses traits se reportent vers son livre, mais restent tendus du côté de l’allée, comme pour mieux capter les sons (les éventuels), les possibles informations. Mais personne ne demande rien au contrôleur, et ses bruits de semelles faiblissent vers le compartiment suivant.

La porte n’a pas le temps de se refermer que quelqu’un d’autre l’emprunte, dans le sens inverse. Les yeux de la conseillère se tournent de son côté alors qu’il franchit le wagon à grands pas. Immense, d’une silhouette rocailleuse et d’un visage qui va avec (le regard droit devant), il se dirige de tout son corps vers l’avant en ébranlant presque le train (une mallette en cuir noire à la main). Il porte une veste imposante où l’on imaginerait s’aligner des décorations militaires.

Parce qu’elle est curieuse, parce qu’il pourrait être le conducteur demandé, ou parce qu’il en impose justement trop pour ça, elle se lève spontanément, embarque son sac à main et lui emboîte le pas (en plus petit). Elle aura l’air maligne s’il va juste aux toilettes.

Une porte, et wagon suivant.

Évidemment, tous les regards se tournent, plus ou moins discrètement, vers le drôle de couple dans l’encadrement. Un grand type, peut-être le fameux conducteur, peut-être leur sauveur, et une femme peu assurée qui, finalement, n’a pas l’air d’être avec lui. Mais lui est intéressant. La mère reporte donc ses cernes gris vers son fils, hésite un instant, puis, trop intriguée par le passage et par l’allure du personnage :

« Adam, mission secrète pour toi ! »

L’ado n’a pas manqué de remarquer l’irruption, il regarde l’homme par son reflet dans la vitre. Il calcule mentalement sa crédibilité à prétendre aller aux toilettes pour le suivre et voir si le vrai conducteur a vraiment été tué.

« Tu peux aller voir vers l’avant ce qu’il se passe, s’il te plaît ? Je reste surveiller les valises… »

Il ne se le fait pas dire deux fois, et saute hors de son siège avec un « Ouais » étouffé au dernier moment pour le respect du silence de rigueur. Et suit.

Et manque rentrer dans quelqu’un d’autre.

« Mes excuses, sourit un adulte avec une pointe de moquerie dans la voix. Tu suis le cortège ? »

Le petit jeune hésite, pris au dépourvu et déséquilibré. L’homme en profite salement pour se lever, sortir, en lui passant devant ; il commence à marcher en lui faisant signe de le suivre. Un peu piteux, Adam reprend un « Oui » avec un court retard, et s’élance à sa suite. Il retrouve un bout de confiance en constatant que le railleur n’est pas beaucoup plus grand que lui. Mais son costume gris l’intimide, sa démarche d’homme sûr et le sourire en coin qu’il a entraperçu.

L’étudiante blonde, elle, a surtout remarqué la dame qui suit le chef de file. Elle se doute qu’elle le suit, mais on dirait qu’elle fait semblant de le cacher. La dame est assez grande mais éclipsée sur ce plan par l’immense homme devant, elle balance un sac à main rose et elle a de jolies chaussures. Et de jolis traits, qui se veulent impassibles sous les feux des regards. Elle la dépasse, et d’autres arrivent dans le couloir ; intriguée par le mouvement de file, par cette femme, et toujours par ses théories quant au sort du conducteur, la blondinette se lève et s’insère en plein milieu du groupe — s’excusant au passage.

Drôle d’équipage ! Le petit homme en gris sourit : on aurait vraiment dit un de ces feuilletons avec une caméra cachée, un événement bizarre et tout une assemblée qui tombe dans un panneau. Il aimerait juste voir la gueule du panneau — et celle du conducteur, si elle existe.

Une foule de pieds frappe la moquette et l’on ne se gêne plus pour les couvrir des yeux : les passagers se cachent pour observer une personne isolée, mais avec un tel événement, cinq personnes dans le même sens, en même temps, il y a matière à justifier des regards appuyés. Ceux-ci sont vécus au sein du groupe avec de la gêne un peu, indifférence beaucoup, et une poussée d’héroïsme pour le petit Adam qui se sent aller à la rencontre de la solution à l’énigme. À ce train-là, les portes automatiques sont ressenties comme s’ouvrant devant lui — devant son groupe de combattants, pour les laisser passer, accéder à la dernière salle.

L’imposante blondinette ne met pas bien longtemps à rompre le silence, mais en chuchotant. À la femme devant elle :

« Vous savez où il va ? »

La conseillère sursaute un peu (elle pensait à son livre oublié à sa place), se tourne tout en marchant et balbutie un « Non » avant de reprendre clairement :

« Je me demande si ce n’est pas un chauffeur, donc pour voir… (la blonde hoche la tête)… haha, j’aurais l’air bête si ce n’est pas le cas.
— On aura tous l’air, rigole l’étudiante un peu trop fort.
Et elle reprend à voix basse :
« Pour ça que vous cachiez que vous le suiviez ? »

Elle y va fort.

— ...Peut-être, jeune fille…
— On verra bien » fait celle-ci avec une sorte de sourire encourageant (alors qu’il n’y a pas forcément besoin d’encouragement).

Elle a même le culot de se retourner vers le type qui la suit. La conseillère regrette d’être en si bonne place dans la file, elle n’aime pas trop être suivie et encore moins tenir une conversation dans son dos. Elle se concentre quand même pour saisir celle qui ne va pas manquer, derrière, tout en fixant, devant, la largeur du meneur de troupe.

« Qu’est-ce que vous en pensez, de tout ça ? demande effectivement la blonde par-dessus son épaule.
— Pas grand-chose, je suis curieux, lui répond une voix d’homme chaleureuse avec comme une pointe d’ironie, un ton trop naturel.
— Je vais juste voir (lui est un gamin, ceux dont la conseillère a l’habitude au collège).
— Enfin, vous avez bien imaginé des trucs, je sais pas, pourquoi on a fait cette annonce ! Si vous êtes là..!
— Je penche pour une intervention extraterrestre avec un rayon dématérialisant kidnappeur… »

Le désinvolte de l’homme en gris fait éclater la blonde de rire. Doucement tout de même, pour ne pas trop attirer l’attention ; puis, elle se re-concentre sur le chemin et l’ardeur de se faufiler entre les sièges serrés. Au moins elle n’est pas la seule à avoir de l’imagination ici, tant mieux, ou ce serait décevant. Les gens ne savent plus faire ça… elle si, heureusement ! Elle pourrait en faire un scénario de roman, de tout ça ; elle se trouve douée pour les histoires un peu genre racontage de vie des gens.

Ils sont au bout du train, ça y est. Les personnes les plus proches se sont levées et massées vers la porte de la cabine du conducteur, et ici, les discussions prennent plus d’espace sonore. Le type de tout devant s’arrête, la conseillère le rejoint en appréhendant un peu qu’il se retourne et se constate suivi. Elle n’est souvent à l’aise qu’avec les enfants ou les gens qu’elle connaît un peu ; l’idée que ce rocher en veste puisse lui demander des comptes l’intimide.

« Qu’est-ce qu’il se passe ? »

Non, ça va, il s’est adressé à la cantonade. Tout le groupe est surpris par sa voix, moins pierreuse qu’on s’y attendait, mais ferme. Instinctivement, les gens devant la porte s’écartent, devant cette forme d’autorité. Ceux derrière, eux, se massent les uns à côté des autres, pour mieux voir, mais qu’y a-t-il à voir ?

L’homme déverrouille la cabine d’une clé sortie de sa poche, et entre. La porte claque, et à la minute suivante, après un silence d’égarés, le train reprend sa route comme si de rien n’était.
Article ajouté le Jeudi 11 Octobre 2018 à 01h08 |
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[Texte] Intégration volcanique #15
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Il avait dit à Arcanin d'aller retrouver Auguste, auprès de qui il serait plus utile à l'île. Lui devait sauver Rose, il pouvait la porter et filer.

Que les Limagma restent dans l’institruc le plus longtemps possible... Dwight courait de toutes ses jambes ou pattes, ce n’était plus très important à présent. Il n’était ni humain ni Pokémon, en fin de compte, une pâle copie de chaque, un mauvais croisement ; plus tout à fait complètement l’un ni tout à fait entièrement l’autre, il n’était légitime nulle part. Toute considération sur son avenir vite envolée, il se contentait de courir. La sauver était primordial, qu’importe qui s’en chargeait, et si c’était un imposteur.

Et puis, il fallait qu’il lui explique.

La course était éperdue. Sa jambe blessée boitait en dehors de sa volonté, et exagérément ; le sol accidenté se balançait au gré des convulsions de l’île, imprévisibles et saccadées, Dwight ballottait son corps dans un monde de mouvements violents dangereux. Au plus vite. Rien n’était net, rien n’était stable. Les grondements sourds emplissaient l’air de fumée, irrespirable, d’un gris nocif. La chaleur lui brûlait les joues, lui brûlait les membres, faisait fondre des muscles tendus à en claquer. Il ne respirait plus, ou ne s’en rendait plus compte. L’air était saturé de poussière et poisseux. Le seul point de repère était Rose, qu'il serrait contre lui à toutes pattes... griffes ?

Sa tête pendante au bout d’un cou sans volonté lui fit peine à voir. Il la recala un peu, trébucha et continua.

Il ne savait pas trop où le portaient ses pattes. Loin. Il connaissait bien l’île, quant à la reconnaître… mieux valait longer la mer pour retrouver Auguste, mais où était la mer ? Il tomberait bien dessus. Dedans, même, il espérait. La chaleur était trop forte, captée par sa fourrure.

Le mot ‘’drame’’ lui tapait dans la tête comme une mauvaise migraine. Il ne se souvenait déjà plus de l’exacte définition, mais ça lui paraissait bien pour désigner la situation. Peut-être que quelqu’un le filmait en ce moment pour qu’on suive son aventure sur un écran blanc dans une salle noire, qu’il se disait dans un instant de naïveté. Ça rendrait peut-être les spectateurs empathiques. Ce serait plutôt bien.

Les pierres roulaient tout autour, mais la fumée se faisait un peu moins âcre, un tout petit peu. Il ralentit en faisant signe au Pokémon Feu, s’arrêta un instant, et reprit. Il ne sentait plus ses muscles, peut-être avaient-ils bel et bien fondu. Il procédait à présent en regardant le sol, devant lui, il se donnait toutes les quelques foulées un point de repère à atteindre : il pourrait ne plus rien sentir, être à deux griffes ou moins de s’écraser au sol, mais il atteindrait ce caillou-là. Puis cette touffe d’herbe. Puis ce bout de tôle qui traînait plus loin. Il progressait ainsi. Toujours aussi vite, malgré le poids, le sol…

***
…Le sol n’était pas droit. Rose le voyait prendre des formes bizarres, tout en bougeant, ou était-ce la chaleur montante qui le faussait ? Tout était flou de toute façon. Elle ne devait pas avoir ses lunettes. Ce serait une raison. Elle aurait dû aider Dwight. Il était toujours là, bien sûr. Elle ne le voyait pas car tout était en branle. Mais elle pensait qu’il était là car on la serrait au poignet et elle se déplaçait. Il courait avec elle on dirait ?

Elle devrait avoir des forces pour se mettre debout et le faire seule. Elle ne voudrait pas être un poids pour Dwight. C’était Dwight ? C’était un Pokémon. Mais aussi Dwight, c’était un peu étrange. Oui alors, il faudrait qu’elle coure seule, mais elle ne pensait pas avoir la force nécessaire pour cela. Elle les ralentirait. Peut-être ? Peut-être pas. Quelle était la meilleure solution ? Elle devait l’aider. Mais elle risquait de le gêner davantage.

Alors elle sombra sans y prendre garde.

***
Dwight pensait au voyage que Rose lui avait promis. Il n’aurait sans doute pas lieu. Il ne savait pas ce qui aurait lieu et espérait juste qu’il allait la sauver.

Il avait passé trop de temps assis sur une chaise blanche.

Assis, il n’avait rien pu faire de plus, c’était la seule chose. Il avait regardé Terrence, il avait beaucoup pensé, il l’avait beaucoup regardé. Terrence s’était dépêché de lui apprendre la langue des humains, en réalité ; il n’avait pas compris pourquoi son idée était si soudaine, pourquoi il avait tout de suite tout fait pour la mettre en œuvre, pourquoi il avait tant tenté en si peu de temps. En réalité, Terrence se dépêchait car il était malade.

Dwight ne connaissait pas vraiment l’idée de maladie dangereuse. Elle était finalement tombée d’un coup, et à partir de là, il n’avait rien pu faire d’autre qu’être assis et regarder. Terrence était resté endormi très longtemps, il frémissait rarement, reprenait conscience pour lui parler encore moins souvent, et à peine plus longtemps. Il avait maigri, dépéri sous ses yeux, Dwight n’avait pas pu l’empêcher de tomber, n’avait pas pu retenir la couleur blonde de ses cheveux, ou le dernier éclat de ses prunelles.

Rose ne dépendait que de lui, il la sauverait. Il pouvait.

L’air se faisait moins gris, il leva donc les yeux : le port ! Bientôt le port apparaîtrait, il reconnaissait la rue, pas trop défigurée. On était plus loin du volcan. Ce serait l’endroit parfait pour le rassemblement, pour l’évacuation ! Il prêta une oreille bourdonnante à d’éventuels bruits humains : des voix montaient de là-bas. Plutôt des cris. Mais ils étaient là, avec Auguste sans doute, on l’aiderait, on le tiendrait debout, on porterait secours à Rose. Il accéléra encore le pas.

Maintenant, tout serait plus facile.

Pour une fois, la foule représentait son espoir. Il eut la rapide pensée de se retransformer, de retrouver sa forme humaine pour se fondre dans la masse, tout faux qu’il puisse être. Cela resta une pensée.

« Mais..! »

Le port était encore un peu loin, la voix venait de derrière lui. Pétrifié, son cœur s’arrêta ; puis son museau pointu, ses yeux effilés se tournèrent lentement vers l’interpellation.

Guido avait perdu son visage neutre. Entre la suie, on ne lisait que terreur, stupéfaction et hargne…


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Article ajouté le Mercredi 03 Octobre 2018 à 13h21 |
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Intégration volcanique #13
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Partie écrite par Malak, Grand Seigneur des Fanfictions, qui me fait l'honneur de gratifier mon modeste blog plébéien de ses éclairés écrits. Ce texte lui appartient donc !


Auguste tentait d’ignorer les cris de protestation de ses articulations usées par le temps tandis qu’il tâchait de mettre un peu d’ordre dans l’évacuation qui se préparait ; si tant est qu’un peu d’ordre soit réellement possible dans ce chaos généralisé. Le rugissement du volcan, les cendres grises qui irritaient les gorges, la fumée toxique qui recouvrait le ciel, les morceaux de roches brûlantes qui parfois s’écrasaient sur la ville telles des météorites, la chaleur sèche des multiples incendies, et avec ça la coulée de lave qui se rapprochait… C’était l’apocalypse. La fin du monde. Comment vouliez-vous que la population évacue dans le calme ? Ils couraient pour leurs vies comme des déments, et Auguste ne pouvait pas vraiment leur en vouloir.

Premier des dresseurs Pokémon de l’île, il avait tenté de fédérer autour de lui le plus grand nombre d’utilisateurs de Pokémon et de les répartir selon leurs types et leurs capacités à diverses tâches. Ainsi, les Pokémon Sol et Roche tentaient de retenir la coulée de lave. Les Pokémon Eau ne savaient plus où donner de la tête pour contenir les multiples foyers d’incendies ci et là, en espérant sauver des personnes prises au piège des flammes. Les Pokémon Vol faisaient ce qu’ils pouvaient pour repousser autant que possible les émanations toxiques du volcan avec leurs bourrasques. Et tout le reste aidait les habitants à évacuer. Mais un nouveau problème se présenta très vite, et pas des moindres.

- Quatre heures ?! Ils se fichent de nous ?

Voilà ce qu’Auguste s’était exclamé quand le capitaine du petit ferry qui faisait la liaison entre l’île et le continent lui avait annoncé la réponse des autorités de Kanto à leur demande immédiate d’aide.

- Ils m’ont dit qu’ils ne pouvaient pas faire plus vite, étant donné les moyens qui seront nécessaires pour l’évacuation de l’ensemble des…

- Mais, sacré nom d’Arceus, on ne leur demande pas d’attendre de réunir la foutue armée pour commencer à se mettre en route ! Un dresseur utilisant Surf sur son Pokémon ne mettrait que trois quarts d’heure à arriver en partant de Parmanie ! Qu’ils envoient tous les Pokémon et les hélicos qu’ils peuvent, pour que l’évacuation commence au plus vite ! Mieux vaut qu’elle se déroule petit à petit plutôt que d’un coup mais trop tard !

- Les autorités ne veulent pas demander aux dresseurs, fit piteusement le capitaine. Ils ne veulent pas prendre la responsabilité si l’un d’entre eux venait à mourir sur place…

Auguste jura dans sa barbe contre les abrutis de fonctionnaires du continent.

- Et la responsabilité d’avoir laissé cramer plus de quatre mille habitants, ils la prendront ? Laissez-moi utiliser votre radio. Je vais contacter directement Samuel Chen, de Bourg-Palette.

Auguste était bon ami avec le vénérable professeur de Kanto. Jadis un dresseur d’élite, Chen avait toujours conservé un large réseau de dresseurs Pokémon, et il savait que sur sa demande, des centaines arriveront à Cramois’île dans l’heure pour venir aider. Mais avant qu’il n’ait pu se frayer un chemin à travers les habitants terrifiés qui se tassaient sur le ferry, impatients de prendre le large, la terre trembla une nouvelle fois, manquant de renverser le navire tant les flots s’en retrouvèrent déchaînés. Et la pluie de blocs de magma recommença de plus belle. Auguste jura une nouvelle fois, puis secoua la tête.

- Non, finalement, partez immédiatement, n’attendez pas. Contactez Chen vous-même quand vous serez assez loin pour ne pas vous recevoir un morceau du volcan à la figure. Les îles Écumes sont plus proches que Bourg-Palette. Allez mettre tous ces gens à l’abri là-bas, et revenez au plus vite.

- Venez avec nous, Auguste, le supplia le capitaine. Vous serez plus à même de convaincre les autorités de Kanto, et vous êtes quelqu’un d’important…

- Foutaises. Je ne suis qu’un vieux avec un pied dans la tombe, et je ne quitterai mon île que quand tout le monde sera en sécurité.

- Mais…

En dépit de son âge avancé, le vieil homme prit le capitaine par les épaules pour le secouer.

- Il y a deux cents personnes sur votre bateau ! Vous avez la responsabilité de leurs vies ! Alors fichez le camp, foutre et double foutre !

Il n’attendit pas la réponse du capitaine pour quitter le bateau et remettre pied à terre. Les personnes qui étaient encore à quai hurlaient et faisaient des coudes et des poings pour tenter d’embarquer à tous prix. Auguste prit sa voix la plus forte pour déclarer :

- Personne ne peut plus embarquer sans risquer que le bateau ne se retourne ou ne coule ! Je sais que c’est dur, mais avec un peu de chance, des secours arriveront sous peu du continent. Restez près de la mer. Les Pokémon autour de nous nous protègeront des chutes de roches. S’il y a encore parmi vous des personnes avec un ou des Pokémon pouvant utiliser Surf, n’hésitez pas. Mais pas plus d’une personne sur un Pokémon, à moins que ce ne soit un Lokhlass. Et si jamais quelqu’un possède un foutu Wailord, sachez que je l’épouserai sur-le-champ !

Malgré la situation, il y eut quelques sourires à la remarque d’Auguste ; un Wailord leur aurait été sacrément utile en effet. Ce Pokémon, qui était tout simplement le plus grand connu à ce jour, aurait facilement pu prendre sur son dos une bonne partie des habitants de l’île.

La présence d’Auguste parmi eux, qui menait les opérations avec énergie et sagacité, sembla calmer quelque peu la population. Le champion d’arène tentait de faire bonne figure pour rassurer tous ces malheureux, mais lui-même était préoccupé. Dwight et son Arcanin étaient partis en plein cœur de la ville pour secourir cette fameuse Rose, et Auguste n’avait aucun moyen de savoir s’ils s’en sortaient. Il ne pouvait que croire à l’instinct de survie et à l’ingéniosité immensément supérieurs des Pokémon sur ce coup-là.

En parlant de Pokémon… Auguste, en tant qu’expert des Pokémon Feu, était familier avec une légende qui disait qu’à chaque fois qu’un volcan rentrait en éruption, c’était que le légendaire Entei, quelque part, avait poussé un rugissement. Auguste ignorait si cette légendaire était véridique ou non, mais il se promit que s’il s’en sortait, il ferait en sorte de trouver ce Pokémon et de lui enfiler une muselière de force, à titre de prévention.

***
Dwight fut le premier à se reprendre, et reprit Rose dans ses bras avant qu’elle n’ait pu protester ou tenter de poser des questions qui ne manqueraient sans doute pas d’arriver. Tant pis si elle le détestait. Tant pis si elle le trouvait repoussant ou effrayant. Tant pis si elle lui crachait à la figure qu’il l’avait trompée, qu’il s’était joué d’elle. Tant qu’elle survivait à cela, Zoroark accepterait stoïquement son mépris.

Mais sa jambe gauche, blessée suite à un jet de vapeur brûlant, ne semblait plus capable d’à la fois soulever son poids et celui de l’humaine. Pitoyable… Le Pokémon n’avait jamais aimé les combats et encore moins y prendre part, mais peut-être aurait-il dû un peu plus s’entraîner, pour ne pas en être réduit à s’écrouler à la moindre blessure. Il y avait que peu d’humains qui avaient compté pour lui, et Rose en faisait partie. Hors de question de la laisser mourir. Pas après avoir laissé mourir Terrence. Pas une nouvelle fois…

Serrant les dents, il la souleva jusque sur le dos d’Arcanin, et visiblement, Rose était encore trop sonnée par la situation et les évènements pour pouvoir émettre le moindre son. Alors qu’une partie du plafond menaçait de leur tomber dessus, et que la chaleur commençait à faire exploser tout ce qu’il y avait en verre aux alentours, Zoroark sentit soudain une présence qui lui hérissa les poils. Non, pas une : plusieurs, qui se dirigeaient vers eux. Arcanin avait relevé la tête et commençait à grogner, son instinct de Pokémon l’ayant lui aussi prévenu.

Plusieurs taches rouges et orangées sortirent des multiples fissures du sol, leur corps en ébullition. Il s’agissait d’une vingtaine de Limagma, ces Pokémon Feu semblables à des limaces de lave. Bien qu’ils soient rares à Unys, Dwight en avait vu suffisamment dans l’arène d’Auguste pour les reconnaître. Mais ceux-là, à l’inverse de ceux qu’utilisaient les dresseurs qui protégeaient l’arène, n’étaient nullement dressés, et devaient même n’avoir jamais vu d’humains ou de Pokémon non-feu de leur vie. Ils devaient vivre dans les entrailles de Cramois’île, et l’éruption du volcan les avait fait sortir au grand jour. Dwight ne sentait aucune malveillance particulière qui se dégageait de ces Pokémon volcaniques, mais il était clair que les Limagma les tueraient sans chercher à le vouloir, juste en sortant en masse en dessous d’eux. Leur température corporelle était peu ou prou celle de la lave, et Dwight savait que s’il marchait par mégarde sur l’un d’entre eux, il aurait assez vu sa patte…

« Dégagez ! » grogna l’Arcanin d’Auguste dans sa langue.

Si les Limagma l’avaient compris, ils n’en montrèrent aucun signe, continuant de sortir du sol et de se mouvoir lentement, laissant une traînée de flammes et de matériaux fondus derrière eux. Dwight ne laissa pas Arcanin épuiser ses attaques sur eux ; de toute façon, le feu n’aurait pas fait grand-chose à leur corps en ébullition. Le Zoroark poussa un rugissement sauvage, et une onde rougeâtre sortit de son corps, frappant tous les Limagma à la ronde. Explonuit était pour ainsi dire sa plus puissante attaque. Il la possédait naturellement, mais n’avais jamais vraiment eu à s’en servir. Il avait même douté en être capable. Et s’il n’y avait eu que lui face au Limagma, il n’y serait certainement pas parvenu. Mais pour protéger Rose, il se sentait capable de faire n’importe quoi.

Cependant, l’attaque Ténèbres n’eut pas l’effet escompté. Certes, les Limagma se retrouvèrent un temps sonnés, mais de nouveaux commencèrent à apparaître, et ceux que Dwight avait touchés reprirent bien vite leur reptation, comme si de rien n’était. Ils étaient trop nombreux. Dwight pourrait sans doute venir à bout d’un certain nombre d’entre eux, mais les deux Pokémon et l’humaine allaient immanquablement se retrouver ensevelis sous cette masse. Si Dwight avait pensé qu’Arcanin aurait pu s’en tirer avec Rose, il lui aurait dit de fuir au plus vite. Mais avec l’humaine à moitié consciente sur le dos, il ne pourrait pas sauter bien haut, et un mouvement trop brusque ferait tomber Rose.

Ils devaient s’ouvrir un chemin, mais Dwight n’en discernait pas le moyen. La puissance brute n’aurait servi à rien dans cette situation. Il devait alors renoncer à ses pouvoirs ou à sa force physique pour faire fonctionner sa tête. Terrence le lui avait souvent dit. Dwight se souvint justement d’une de ses phrases, qu’il avait prononcée après avoir proposé au Zoroark un casse-tête humain d’apparence insoluble.

« On dit souvent que la fin justifie les moyens. Mais je n’aime pas trop cette phrase. Moi, je dirai plutôt que les moyens justifient la fin. Il peut y avoir plusieurs solutions à un problème donné, mais il y a toujours qu’un seul moyen de parvenir à ces solutions : faire travailler sa matière grise. C’est un cheminement de pensées qui nous amène à un résultat. Les solutions les plus simples sont souvent celles qui fonctionnent le mieux, mais encore faut-il les trouver. J’ai pour habitude de toujours revenir aux choses basiques, qu’on a souvent tendance à oublier. Quand tu es en difficulté, souviens-toi d’abord de qui tu es, de ce que tu es. »

Ce qu’il était… Oui, c’était pourtant évident. Il était Zoroark, le Maître des Illusions ! Il pouvait être tout ce qu’il désirait, ou du moins, il pouvait le faire croire à ceux qui l’entouraient. Dwight imprima donc dans son esprit l’image d’un Crapustule, un Pokémon Eau et Sol à l’allure peu distinguée qu’on pouvait croiser à Unys. Il imagina le Crapustule, baignant dans une eau boueuse, son corps défiguré par de multiples boutons énormes. Et du fait de ses pouvoirs d’illusion, l’image prit vie dans l’esprit de toutes les personnes alentours. Arcanin fut un moment surpris, et les yeux de Rose s’écarquillèrent un peu plus.

Mais ce n’était pas eux que Dwight voulait toucher. Il avait pris cette apparence pour une seule raison : décourager les Limagma d’approcher. En tant que Pokémon Feu, ils craignaient doublement un Pokémon Eau et Sol comme Crapustule. Le souci, c’est que ces Limagma n’avaient jamais dû en voir un vrai de leur vie. Toutefois, ils avaient une intelligence suffisante pour reconnaître un Pokémon dangereux pour eux, rien qu’en voyant l’eau illusoire autour de lui. Les limaces de lave s’arrêtèrent un moment, puis firent demi-tour, libérant peu à peu un passage pour Rose et ses deux protecteurs.

Dwight, toujours sous son illusion de Crapustule, avança aux côtés d’Arcanin pour maintenir les Limagma à distance, et quand enfin ils les eurent semés, il laissa tomber son illusion et se mit à courir aussi vite que ses pattes de renard le lui permettaient. Dwight n’osa pas tourner son regard vers Rose une seule fois. Il ne voulait pas lire le dégoût dans ses yeux, qu’elle devait probablement ressentir en ayant vu son ami humain se transformer en carnivore crépusculaire puis en crapaud géant hideux.

Dwight compris toute la puérilité d’avoir voulu vivre parmi les humains en se faisant passer pour l’un d’eux. Il leur avait menti à eux, mais aussi à lui-même. Il avait fui ce qu’il était réellement, par lâcheté. Se comporter comme un humain et réussir plus ou moins à parler comme eux ne faisait pas de lui un humain pour autant. Ce n’était qu’un simulacre d’existence, une plaisanterie. S’il était assez stupide pour se l’infliger à lui-même, il n’avait aucun droit de l’infliger à Rose et à Auguste. S’il parvenait à quitter l’île entier, il ferait ses adieux aux deux humains pour redevenir ce qu’il avait toujours été, ce qu’il devait toujours être : un Pokémon solitaire qui fuyait tout contact en se protégeant avec ses illusions. Tel était son destin.


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Article ajouté le Dimanche 30 Septembre 2018 à 23h43 |
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Musiquestionnaire
Pour le sentiment de puissance que procurent les vagues d'articles généralement initiées par ce genre de questionnaires — même si je ne suis pas la première. Non, en fait, c'était hier, il était 23h30, je commençais à réviser mon contrôle de maths pour le lendemain, et je me suis dit d'un coup "ah oh oui le questionnaire quelle perspective attrayante".
(J'ai plus ou moins raté le contrôle ce matin)

Que des trucs très connus parce que je ne connais que les trucs très connus. Rendez-vous dans cinq ans, quand j'aurai une culture !
(C'est pas vrai, il y a des artistes moins célèbres... mais en faisant quelques recherches, on peut trouver à ceux-ci des liens surprenants avec une certaine comédie musicale...)

[EDIT : j'ai édité ça plusieurs fois, justement. La dernière, c'était le 14 mai 2020. J'ai même rajouté des questions, oups.]


1 — Des chansons qui te rendent heureux.
Divenire, Ludovico Einaudi
Happy Together, The Turtles
Be My Escape, Relient K
New Year's Day, U2
I'll Be OK, McFly

2 — Des chansons qui te font pleurer.
Qui pleure d'une chanson, sérieusement ?
One Song Glory, Adam Pascal (RENT)
Restless Heart Syndrome, Green Day
Trapdoor, Twenty One Pilots
Skin, Sixx:AM

3 — Une chanson qui doit être jouée le volume à fond.
Nothing Personal, Stella & the Storm

4 — Une chanson des années 60.
No Milk Today, Herman Hermit's

5 — Une chanson des années 70.
Go Your Own Way, Fleetwood Mac

6 — Une chanson des années 80.
Juke Box Hero, Foreigner

7 — Une chanson des années 90.
Don't Speak, No Doubt

8 — Une chanson des années 2000.
Après mûre réflexion je ne peux pas n'en mettre qu'une,
The Broken Minor, Elliot Minor
Gimme Your Love, Morcheeba
I Like What You Say, Nada Surf
The Way You Want It, Keane

9 — Une chanson des années 2010.
Be Mine & Be Kind, Loch Lomond

10 — Une chanson de ton artiste préféré.
Anita No!, The Dø

11 — Une chanson chantée par un artiste dont tu adores la voix.
Ancora Qui, Elisa Toffoli

12 — Une chanson avec trois mots dans le titre.
Call Me Back, The Strokes

13 — Une chanson qui te fait penser à l'automne.
Fallen Leaves, Billy Talent

14 — Une chanson avec un jour dans le titre.
Ruby Tuesday, The Rolling Stones

15 —Une chanson avec un mois dans le titre.
February Song, Josh Groban

16 — Une chanson avec une saison dans le titre.
Hazy Shade Of Winter, Gerard Way

17 — Une chanson avec une couleur dans le titre.
Purple, Mandopony

18 — Une chanson avec le nom d'une personne dans le titre.
Icarus, Bastille

19 — Une chanson qui te rappelle quelqu'un que tu aimes.
Worried About Ray, The Hoosiers
Scarborough Fair/Canticle, Simon & Garfunkel

20 — Une chanson qui te donne envie de danser.
Master of Tides, Lindsey Stirling

21 — Une chanson issue d'un film.
Quijote, Olivia Ruiz (Jack et la Mécanique du Cœur)

22 — Une chanson qui commence par la première lettre de ton prénom.
Love Hurts, Incubus

23 — Une chanson qui commence par la dernière lettre de ton prénom.
A Little Piece Of Heaven, Avenged Sevenfold

24 — Une chanson que tu aimes depuis des années.
Luka, Suzanne Vega

25 — Une chanson que tu connais grâce à un ami ou à un membre de ta famille.
Russians, Sting

26 — Une chanson dont tu connais toutes les paroles.
Help!, The Beatles

27 — Une chanson que tu as honte d'apprécier.
Un enfant de la pollution, Starmania

28 — Un morceau instrumental.
Little Hotel, Venus

29 — Une chanson avec un long titre.
There's A Good Reason These Tables Are Numbered Honey, You Just Haven't Thought Of It Yet, Panic At The Disco

30 — Une chanson qui te reste dans la tête.
Tragedy, Bee Gees

31 — Une chanson à écouter à trois heures du matin.
Where Eagles Have Been, Wolfmother

32 — Une chanson qui t'aide à t'endormir.
The Great Gig In The Sky, Pink Floyd

33 — Un cover.
Forever Young, Lily Kershaw

34 — Une chanson sur laquelle tu chanterais en duo en karaoké.
The Arbiter, Marti Pellow (Chess)

35 — Une chanson que tu as découverte grâce à un livre.
Tapestry, Carole King

36 — Une chanson d'un artiste toujours vivant.
Boy On The Bridge, Murray Head

37 — Une chanson d'un artiste décédé.
The Little Things Give You Away, Linkin Park

38 — Une chanson d'un groupe qui s'est séparé.
Never Take Us Alive (Attic Mix), Madina Lake

39 — Une chanson qui passe à la radio.
Starlight, Muse

40 — Une chanson que tu aimes d'un artiste que tu détestes.
Non mais ça va je déteste pas,
Something About Us, Daft Punk
Article ajouté le Lundi 24 Septembre 2018 à 18h27 |
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[Texte] Intégration volcanique #4
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Quelques pas plus tard, il laissait son char d’assaut ménager dans une niche abritée, lui-même s’enfilant dans le local de service qu’il affectionnait… ou supportait le plus, de l’arène toute entière. L’endroit était un étroit couloir carrelé en damier, enfilé discrètement dans l’un des murs qui coupaient l’étage en plusieurs salles successives — le plus épais. D’un côté, une porte en fer discrète s’ouvrait sur la pièce d’Auguste.

Ce serait volontiers son petit havre de paix si les cloisons n’étaient pas si fines…

Il s’assit à son habitude dans le coin libre du mur, entre balais et étagères. Là, Auguste, bien trop prévenant, avait fait percer dans les trois centimètres de plein une fente rectangulaire verticale, à hauteur d’yeux, afin que Dwight puisse se distraire en regardant le match en cours. Le Zoroark n’y jeta pas un œil et sortit de sous sa veste son Livre. Un cadeau de Rose : l’Encyclopédie Complète de Kanto en Images, qu’il ouvrit sur ses genoux pour s’y plonger aussitôt.

Il avait récuré sans un mot le « festival d’hémoglobine » la veille. Une exagération : à peine quelques taches, et la plupart par terre… Ce n’est pas tant le sang (faute d’habitude) qui l’avait dérangé, mais l’idée de la dimension que pouvait prendre un combat Pokémon. « Rien » que l’idée de faire se battre des créatures, sans but, sans rien, le révulsait, et ça figurait sans doute parmi les choses qu’il avait le plus de mal à saisir dans son nouvel environnement.

Dwight se recroquevilla un peu plus sur ses pages alors qu’un combat commençait à retentir derrière les murs-papier. Le Livre l’aidait à passer outre le vacarme, et ses illustrations légendées lui apprenaient, au fil des journées à l’arène, le vocabulaire nécessaire à la lecture et la communication. Il était acharné à la tâche, et en oubliait vite l’inconfort du carrelage, ses habits trop serrés, les Pokémon blessés, et là en l’occurrence l’absence de Rose ce soir.

Par contre, impossible d’ignorer le choc d’un quelconque Pokémon projeté sur la paroi qui lui faisait face ; les étagères tremblèrent, une éponge lui tomba dessus. Il ne s’y faisait pas. Un de ces jours, ils passeraient à travers…


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Article ajouté le Jeudi 13 Septembre 2018 à 20h38 |
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Peu d'articles sur la rentrée cette année
Je ne vais pas m'y attarder des heures non plus. Mais je peux à présent remonter mes lunettes sur mon nez, jeter un regard par-dessus et lancer que je fais du design. Le niveau de la classe n'est pas aussi haut que ce que je craignais on dirait, les gens sont très sympa et il faut l'être pour aborder la petite nouvelle muette. J'ai même pu rameuter quelques connaisseurs en Pokémon grâce au Poussifeu stratégiquement fixé sur mon sac.
L'emploi du temps est lourd, les devoirs le sont aussi, mais j'ai décidé d'arrêter d'être passive et de travailler sans dessiner ni lire du Kazumari en cours, sans me coucher à une heure et sans plus errer sans but sur Pokébip des heures durant. Je dois m'améliorer sur pas mal de choses, il y a du boulot !

Bref.

J'ai dit que je n'avais pas écrit pendant les vacances, mais c'est pas vrai en fait, juste que ma production s'oubliait au fond d'une pochette !
C'était censé être une couleur, ça a viré au massacre. Bonne lecture perplexe.


La lumière, qui reflète une lueur crue d'ampoule cuite, est magnifique.

C'est un rouge vif, brillant par paillettes rassemblées en une tache éclatée de bosses. On en perçoit les aspérités, minuscules, gravelées, répercutées à l'infinis par un tas de petites facettes. Ces creux, failles et bosses donnent de la vie et de la vue à la couleur en l'étendant aux limites du regard... enivré, on parcourt ce monde rouge horizontalisé, glissant sur les bosselures, visitant les lumières répercutées en grappes et mouvantes à la fois : elles dansent au rythme des six pas. Au fil du voyage, des senteurs miroitantes s'envolent d'objets bizarrement structurés. Ici une montagne évasée vers le haut, là une noire arrondie ; là, comme de l'eau durcie avec des traces grenat. Des obstacles qui n'en sont pas, écartés comme ils sont les uns des autres, n'importe où. Ils sont aussi teints en rouge, la lumière semble emporter la couleur en rebondissant au sol pour la coller sur les objets. Par ici, l'odeur est

Une tapette à mouches fracassa alors ces images extatiques. Elle n'y laissera qu'une tache-caméléon sur la toile cirée...


On pourrait s'interroger sur une éventuelle obsession de ma part pour les moches mortes. Bonne soirée !



Mais vous êtes allés au bout ? Partez plutôt voir cet article-ci, bien plus intéressant !
Article ajouté le Jeudi 06 Septembre 2018 à 21h32 |
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