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Freeze de Eliii



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» Auteur : Eliii - Voir le profil
» Créé le 17/07/2016 à 18:55
» Dernière mise à jour le 17/07/2016 à 18:55

» Mots-clés :   Action   Drame   Science fiction   Suspense   Unys

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031 - Nouveau départ
Linda, dans un coin de la cour où régnait une atmosphère bon enfant propre aux lycées, était plongée dans un épais roman dont elle dévorait les pages sans modération, appréciant la brise d'automne légère. Elle n'avait jamais été très sociable, et préférait de loin la compagnie des livres à celle de ses camarades de classe. Elle ne manquait pas d'amies, non, mais se sentait comme une étrangère parmi elles ; peu bavarde, timide et n'accordant pas autant d'importance à sa coiffure et à son maquillage que ces filles-là, bien qu'elle ne manquât pas de beauté, bien au contraire.

Ses doigts fins tournèrent délicatement la cent vingtième page de l'ouvrage, alors qu'elle remontait ses lunettes de lecture à l'aide de son autre main. Elle ne prêtait guère attention au bruit ambiant, ni au jeune homme blond qui s'avançait dans sa direction. Son frère jumeau était presque aussi renfermé qu'elle, mais apparemment, il s'était trouvé un bon ami, car un garçon de son âge, brun, l'air à moitié endormi, l'accompagnait.

"Eh, Linda..."

L'adolescente à lunettes manqua de sursauter en entendant le son de la voix de son frère. Elle était tellement plongée dans son volumineux bouquin qu'elle ne l'avait pas vu arriver. Elle soupira et retrouva son calme habituel, puis regarda son jumeau, qui semblait embarrassé.

"Désolé, je ne voulais pas te faire peur.
- Ca va, ça va... qu'est-ce que tu veux ?
- Te présenter un ami."

Will retrouva son sourire et fit signe au jeune homme qui l'accompagnait de se présenter. Lorsqu'elle posa les yeux sur lui, Linda fut submergée par une sensation étrange, indescriptible. Une sorte d'attirance magnétique. Ses yeux gris pleins d'intelligence, son apparence légèrement négligée, son attitude désinvolte, tout cela lui plaisait énormément. Jamais elle n'avait ressenti cela pour quiconque, encore moins quelqu'un qu'elle voyait pour la première fois. Sans doute un nouvel élève.

Le garçon brun lui tendit sa main, ignorant copieusement l'air troublé de l'adolescente.

"Walter Leary. Salut."

La jeune fille blonde hésita, puis prit finalement la main du jeune homme calme pour se présenter à son tour.

"Linda Donovan. B-bonjour."

Walter lui adressa un sourire amical et sincère. Dès lors, elle sut qu'elle voulait passer toute sa vie avec ce garçon. Une idée aussi irrationnelle que l'attirance qu'elle ressentait pour lui. Mais après tout, elle n'y pouvait rien ; cet adolescent brun avait une aura à la fois glaciale et chaleureuse qui l'étourdissait presque. Elle fut incapable de se replonger dans son livre avant la reprise des cours.



x x x

En observant Edward quitter le groupe en taxi, Linda s'était souvenue de ce jour particulier de sa vie d'adolescente de seize ans. Pourquoi, elle ne le savait pas trop, mais le départ du rouquin la contrariait un peu. Certes, il devait s'en aller, retourner auprès de son patron pour que celui-ci soit assuré de sa loyauté, et ce pour mieux l'espionner, mais dans un sens, elle aurait aimé mieux le connaître. Elle s'en voulait un peu de l'avoir engueulé à chaque fois qu'il tentait d'engager la conversation. Si elle avait su... non, évidemment, elle n'aurait jamais pu savoir. Elle avait été mise au courant uniquement selon le bon vouloir de l'agent double. Sans cela, elle n'aurait jamais rien soupçonné et aurait continué à le prendre pour le criminel qu'il faisait semblant d'être.

Le taxi disparut sur la route 12. Pas d'adieux, rien. Il avait dit que ce n'était pas professionnel et que ça ne servirait à rien ; il avait peut-être raison, mais le moral du groupe avait sensiblement baissé depuis qu'il avait révélé l'identité véritable du Juge. Ils le savaient, ils n'auraient quasiment aucune chance de venir à bout du ministre de la Justice, qui avait toute la police de la région sous ses ordres. Ils ne pouvaient compter sur sur la police internationale, représentée par Edward, et sur eux-mêmes, évidemment.

Seul Walter semblait fidèle à lui-même ; complètement indifférent à ce qui l'entourait, il se contentait de manger lentement une crème glacée dans son pot, à l'écart, accompagné d'Oniglali, qu'il tentait plus ou moins de supporter. Heureusement, le Pokémon n'était pas d'humeur à le taquiner, et le laissait tranquille, lévitant à quelques mètres. Cela soulageait un peu le voleur, mais avec l'ambiance de mort qui régnait aux alentours, il aurait apprécié un peu de la bonne humeur quasi permanente de son compagnon. Il fallait croire que les autres avaient fini par s'habituer à la présence d'Edward. Le plus étrange étant sans doute que Linda paraissait même affectée par le départ du rouquin. Il avait beau ne pas être doué question sentiments, le brun lisait sur ses traits une lassitude, une sorte de tristesse qu'il ne lui connaissait pas.

En y réfléchissant bien, elle ressemblerait presque à la Linda qu'il avait rencontrée pour la première fois une quizaine d'années plus tôt ; renfermée et solitaire.

"C'est pas marrant tous les jours, d'être un criminel traqué... marmonna-t-il pour lui-même. T'es pas d'accord, Oni' ?
- J'en sais fichtre rien", répondit le Pokémon qui aurait haussé les épaules s'il en était doté.

Walter plissa les yeux, puis regarda longuement sa glace à la vanille, qui commençait à fondre. Voilà, il se sentait exactement comme une glace en train de fondre, ces temps-ci. Ce qu'il était en quelque sorte lorsque les températures étaient trop élevées. Il poussa un profond soupir.

"Décidément, cette histoire était plus marrante au début... depuis qu'on a récupéré ce rouquin, tout part en vrille..."


x x x

Après un voyage en voiture éprouvant, le groupe finit par arriver à Janusia. Walter se souvint brusquement qu'une clinique clandestine disposant de moyens perfectionnés serait sans doute en mesure de régler son petit problème, mais en y réfléchissant bien, pouvoir converser avec son Pokémon n'était pas si désagréable que cela. Le voleur n'était pas certain de vouloir y renoncer ; il y penserait plus tard, car de toute façon, il y avait des choses plus importantes desquelles se préoccuper ces temps-ci, comme un chef mafieux prêt à le tuer pour récupérer sa formule, à l'aide de sbires douteux. Enfin, il ne pouvait pas être si terrible que ça, s'il ignorait que l'un de ses larbins les plus haut-gradés était en fait un agent de la police internationale.

La voiture de location s'arrêta sur l'un des grands parkings de la ville, et tout le monde en descendit. L'atmosphère était toujours aussi pesante, et ça n'avait pas changé depuis l'annonce d'Edward quant à l'identité véritable du Juge. Walter s'en fichait un peu, au fond ; il n'hésiterait pas à tuer quiconque voudrait du mal à ses amis proches, que cela fusse un éboueur, un fermier, ou un ministre siégeant au gouvernement d'une puissante région comme Unys. Il avait déjà vu la mort de près, et ne la craignait plus tellement, depuis lors. Il lui rirait même au nez, s'il le voulait.

Ethan semblait plutôt troublé. Il s'avança vers Walter, l'air incertain. Le voleur, perplexe, l'exhorta à parler.

"Eh bien... je me demandais si vous m'accorderiez la permission de passer chez moi..."

Le brun haussa les épaules.

"Je ne suis pas le chef, si tu veux aller quelque part, t'as juste à nous le dire, on vient avec toi.
- Merci beaucoup. Je sais que c'est beaucoup demandé..."

Le voleur soupira, las.

"Toi et les autres, arrêtez un peu avec votre attitude défaitiste de merde ! D'accord, on a un ministre doublé d'un enfoiré de mafieux au cul, et alors ? C'est un humain, comme nous, et il a des failles. A nous de les exploiter pour le faire descendre de son piédestal et le laisser crever la gueule ouverte comme un Caninos affamé."

Le discours de Walter sembla faire son effet, car la lueur déterminée dans le regard de Liz revint presque aussitôt ; ça ne lui allait pas de se laisser abattre. Les autres aussi ne purent qu'être d'accord avec le voleur. Il avait parfaitement raison. Ils devaient se défendre contre l'ennemi et ne pas se laisser faire, quand bien même il s'agissait d'un homme influent.

"Bon... dans ce cas, allons chez Ethan, on y sera mieux que sur un parking.
- Pas faux, admit Linda.
- Du moment qu'aucun assassin ne s'y trouve, ça me va, ajouta Will.
- Alors guide nous dans ce dédale, GPS d'un jour..."

Le médecin s'étonna de sa nouvelle appellation, mais ne tint pas à en discuter davantage avec Walter ; il se contenta de les mener jusque chez lui. Sa demeure tenait plus d'une villa que d'une maison. Grande, avec un jardin bien entretenu et une terrasse, elle semblait accueillante. Ethan dévérrouilla le portail de fer forgé et les laissa entrer sur la propriété, puis les invita à l'intérieur. Ils furent frappés par l'odeur d'hôpital que le vestibule et le salon dégageaient. Liz comprit immédiatement que c'était dû à la maladie grave de sa femme ; du matériel d'hôpital et bon nombre de médicaments devaient se trouver dans la maison.

"Veuillez m'excuser pour cette odeur... ma femme est gravement malade."

Tout le monde s'étonna de cette déclaration, Liz la première ; elle ne s'attendait sûrement pas à ce qu'il raconte tout aux autres, mais apparemment, il avait décidé de vaincre ses craintes. Une bonne chose. Au regard que Walter lança au médecin, la jeune femme aux cheveux bleus sut qu'il avait compris.

"Pourquoi ne pas m'avoir dit plus tôt que tu voulais ma formule pour ça ? Je n'aurais pas hésité. Je suis certes un connard, mais si mes recherches peuvent sauver une vie qui mérite de l'être..."

Le voleur serra les poings et soupira.

"Enfin, on peut pas revenir en arrière, maintenant, c'est trop tard. Tout ça pour ça... honnêtement, je suis un peu déçu.
- D-déçu ? répéta le médecin, perplexe.
- T'es un homme intelligent, tu aurais pu trouver une meilleure solution pour venir en aide à la femme que tu aimes. Avoir recours à des criminels... j'espère qu'elle en vaut la peine."

Le sang d'Ethan ne fit qu'un tour ; comment pouvait-il dire une chose pareille ? Le médecin saisit Walter par le col de sa chemise blanche. Le voleur se laissa faire, l'air impassible. Les deux hommes se jaugeaient du regard, tandis que Linda serrait les dents, Liz se mordait la lèvre inférieure, et Will soupirait, exaspéré par l'attitude insupportable de son ami.

"Ne vous avisez plus jamais de parler d'elle comme ça.
- Si tu veux me frapper, vas-y. Je saurai encaisser. Montre-moi ce que tu sais faire."

Le propriétaire des lieux serra le poing, mais se ravisa. Elle n'approuverait pas que son mari se batte, ni dans le salon, ni ailleurs. Et ça ne lui ressemblait pas de se montrer violent. Il lâcha le vêtement du voleur et s'excusa platement. Will lança un regard noir à Walter. Evidemment. Toujours là pour le rappeler à l'ordre.

"Euh... j'suis désolé, j'aurais jamais dû dire ça. Je suis un imbécile.
- On oublie ça. C'est la meilleure chose à faire."

Liz et Will se regardèrent, interloqués.

"C'était bizarre, hein ?
- Carrément.
- La dernière fois que j'étais aussi absorbée par ce que je voyais, c'était pendant la finale de la Ligue Pokémon de Hoenn... souffla la pirate informatique.
- La Ligue de Hoenn ? Celle qu'un gosse avec un Miaouss a remportée ?
- Tyson et son Miaouss se sont bien débrouillés ! Quoiqu'un certain Sacha, qui fait parler de lui à Kalos en ce moment, n'est pas mauvais non plus, pour un jeune dresseur."

L'homme blond haussa les épaules. Ce n'était pas vraiment le moment de discuter matches Pokémon. Ethan, après avoir insisté pour que tout le monde reste dans le salon, emprunta l'escalier menant à l'étage. Il avait l'impression de ne pas être revenu chez lui depuis longtemps. Il prit une profonde inspiration et poussa la porte de la chambre où se reposait continuellement son épouse. L'infirmière, au chevet de la femme, l'accueillit chaleureusement.

Lorde - Yellow Flicker Beat
Victoria Sterling était éveillée, mais avait l'esprit encore embrumé. Ses longs cheveux auburn, mélange de brun et de rouge, encadraient son visage pâle mais paisible. Elle ouvrit ses yeux bleus, et ses lèvres s'étirèrent en un franc sourire lorsqu'elle vit son époux.

"Tu es de retour... c'est bien."

Ethan détourna un instant le regard, ce qu'elle remarqua.

"Quelque chose ne va pas ?
- Je ne peux pas rester... il y a beaucoup trop de choses à régler, d'erreurs à réparer..."

Il était sincèrement désolé, elle le voyait bien, mais ne pouvait rien y faire ; après tout, le retenir serait bien compliqué pour elle qui pouvait à peine se lever de son lit. Elle hocha faiblement la tête.

"Fais ce que tu as à faire. C'est encore à propos de ce remède miracle que tu pensais avoir trouvé ?
- Non, ça... c'est réglé. C'est autre chose. Un problème d'une ampleur trop importante. Je ne peux pas me permettre de laisser les autres se débrouiller sans moi...
- Les autres ? Maria avait bien entendu des voix dans le salon, ça doit être ça. Pourquoi ne vas-tu pas leur dire que tu veux rester ? Je suis certain qu'ils comprendraient."

Le médecin acquiesça. Bien entendu, il voulait plus que tout rester chez lui pour s'occuper de son épouse malade — qui ne le serait peut-être plus, si la formule avait l'effet escompté —, mais il avait aussi sa part de responsabilité dans toute cette affaire opposant Freeze à l'implacable leader mafieux. Il ne savait pas quoi penser, aussi choisit-il de suivre le conseil de Victoria ; il allait consulter les autres membres du groupe, et s'ils ne se montraient pas compréhensifs, tant pis, il aurait essayé.

En le voyant redescendre, Walter se mordit la lèvre. Il le savait, il avait été un peu trop brusque avec lui, mais s'excuser une seconde fois demandait beaucoup trop d'efforts à l'éternel cynique qu'il était. Liz sentit immédiatement le trouble du médecin, et s'empressa de lui demander ce qui n'allait pas. Linda et son frère restaient silencieux.

"Pas la peine de t'inquiéter. Tu veux rester ici avec ton épouse, c'est ça ? Je comprends. Ta place est auprès d'elle. Reste ici. On s'occupe de tout."

Ethan, surpris, regardait Liz. Elle semblait sincère ; elle l'était. Mais était-ce le bon choix à faire ? De toute façon, il s'en voudrait quelle que soit sa décision. Valait-il mieux laisser sa femme pour affronter un criminel, ou laisser cette affaire entre les mains de ses amis ?

"Je ne sais pas...
- Reste avec elle. Si tu t'en veux, tu risques d'être moins attentif et tu pourrais te faire tuer.
- Linda...
- Je suis sincère. Ne t'avise pas de nous suivre."

Le médecin se tourna vers Walter qui, faute de pouvoir faire mieux, lui adressa un sourire dénué de toute moquerie. Will lui donna une tape amicale sur l'épaule. Ainsi, personne ne lui en voudrait s'il restait à la maison pendant qu'eux allaient risquer leurs vies ?

"Je ne sais pas quoi dire... vraiment...
- Contente-toi d'un banal remerciement, on n'est pas difficiles !
- Toi la ferme, Walter, tu gâches tout, crétin, grommela Liz.
- Il a toujours eu un don inné pour casser l'ambiance, c'est tout lui... admit Will.
- Arrêtez de m'insulter devant moi !" geignit le voleur, innocemment.

Linda se contenta de lever les yeux au ciel devant l'attitude déplorable de son ami ; il avait toujours été comme ça, et elle doutait qu'il change un jour. Le temps où elle s'imaginait qu'elle l'épouserait et qu'ils vivraient une vie incroyable était loin derrière elle, qui tâchait d'oublier ses doux rêves de lycéenne, mais au fond, lui n'avait pas changé.

A contrecœur, Ethan laissa partir les quatre personnes avec qui il avait passé des moments forts qu'il n'était pas près d'oublier. Néanmoins, à présent, il pourrait revenir à son quotidien de médecin et homme d'affaires sans histoires, auprès de l'épouse pour laquelle il avait pris tant de risques.


x x x

Une voiture rouge rutilante, d'apparence assez ancienne, datant certainement des années 1960, s'arrêta dans l'allée où étaient déjà garés de luxueux véhicules noirs. Un homme en smoking noir, dont les cheveux de la même couleur étaient plaqués en arrière, en sortit, sifflotant un air joyeux. Il semblait tout à fait sympathique, avec ses yeux noisette rieurs et son visage souriant de jeune trentenaire. Il arborait une fine moustache et un nœud papillon rose qui ajoutait une touche de fantaisie à son costume de luxe noir.

L'homme passa de l'autre côté de la voiture et ouvrit la portière du côté passager, pour en faire descendre une Lippoutou dont les cheveux blonds et les lèvres pulpeuses feraient pâlir de jalousie n'importe quel mannequin.

"Après vous, milady.
- Poutou."

Le trentenaire excentrique ricana et marcha tranquillement, accompagné de son Pokémon, jusqu'aux portes du manoir. Un majordome les laissa entrer et les conduisit jusqu'à un salon disposant de deux canapés, d'une cheminée et d'une table basse. Richement décorée de divers tableaux et chandeliers et pourvue d'un lustre impressionnant, c'était une pièce tout à fait charmante.

Nonchalamment allongée sur l'un des deux canapés, un livre à la main, une jeune femme à la peau sombre et aux cheveux noirs bouclés leva les yeux vers lui en l'entendant arriver, et lui adressa un sourire chaleureux.

"Eh, Sander, ça faisait longtemps."

L'homme en smoking s'inclina poliment, et la Lippoutou fit de même, non sans émettre des sons étranges à l'aide de ses lèvres imposantes.

"Mademoiselle Jones.
- Toujours aussi obséquieux, je vois... et comment va Pamela ?
- Elle se porte comme un charme, merci de demander."

Pamela la Lippoutou hocha la tête. Le trentenaire prit place sur l'autre canapé, en face de l'Empoisonneuse, et soupira.

"J'espère que le chef a une bonne raison de m'avoir sollicité... je n'ai pas envie de m'ennuyer de nouveau.
- Ne t'inquiète pas, je vais t'expliquer tout ce que je sais. Riley tient tout de même à ce que tu partages un peu, ce n'est pas amusant si tu gardes tout pour toi."

Sander haussa les épaules, espérant sincèrement qu'elle ait raison. Depuis quelques temps, il ne s'amusait plus, mais peut-être que la roue allait tourner.