Pikachu
Pokébip Pokédex Espace Membre
Inscription

A Guy and his Thundering Destiny de Drad



Retour à la liste des chapitres

Informations

» Auteur : Drad - Voir le profil
» Créé le 20/07/2011 à 15:33
» Dernière mise à jour le 01/08/2015 à 16:54

» Mots-clés :   Action   Aventure   Humour   Présence de personnages du jeu vidéo

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Largeur      
XIII - Les Rebelles, mes Pokémon, et moi
Après que tout le monde se soit remit de ses émotions, et avoir assuré aux filles et à Sacha que je voulais utiliser tous mes Pokémon, pour être le moins prévisible possible, ils nous préparèrent un programme d'entraînement intensif :

- Bon, fit Sacha, premièrement, le plus important, comme je le dis toujours, c'est – surtout – l'entraînement ! C'est pourquoi nous t'avons amené ici, à ce stade, pour que toute ton équipe puisse s'entraîner comme ils le veulent.

J'acquiesçai, et envoyai mes Pokémon s'entraîner à leur guise. Certains s'arrangeaient pour se combattre, d'autres s'entraînaient seuls. Je préconisai quand même à Shaymin d'éviter Fulmigraine pendant l'entraînement, voulant rester sauf pour la Ligue Pokémon Mondiale. Les attaques flashaient ou redécoraient le stade donc à partir de ce moment. Julie s'avança ensuite avec une caisse pleine d'objets divers :

- Et si ça peut t'aider ! C'est tous les objets de combat qu'on a en stock ! Sers-toi !

Il y avait de tout : Baies, objets à faire tenir qui boostent les capacités ou font chier l'adversaire. Je remarquai que les Baies étaient d'une taille décuplée par rapport à celles de mon époque. Je demandai des explications :

- C'est Blue qui a mené des expériences sur le développement des Baies, répondit-elle. Elles sont beaucoup plus grandes qu'il y a cinq dizaines d'années, et leur effet en est tout aussi décuplé !

Eh bah dis donc, ils étaient peut-être pas si inutiles que ça, ces « Rebelles ». Puis je remarquai que Julia trépignait d'impatience. Elle insistait, en harcelant Juliette à moitié :

- Allez ! Maintenant, s'il te plaît ! Je veux qu'il évolue !

- Ouais, ok ! C'est bon, c'est bon !

Juliette vint me voir :

- Bon, y a l'autre hystérique, là, (elle pointe Julia) qui voudrait te demander quelque chose.

Julia me sauta dessus à moitié dés que Juliette eut finit de parler :

- Pour moi, le plus important dans une bonne équipe, c'est que tous ses membres doivent être au stade d'évolution final ! Et, justement...

Elle courut vers Carabing, qui s'entraînait à utiliser Mégacorne contre Bastiodon, qui, lui, s'entraînait à encaisser les coups. Elle le prit dans ces bras ; Carabing gesticulait, voulant qu'elle le lâche. Puis elle me le montra :

- Vois-tu, il n'évoluera que si tu l'échanges contre un Escargaume ! Et il se trouve qu'Escargaume évolue aussi lorsqu'il est échangé contre un Carabing ! Et, il se trouve que, comme par hasard, j'ai un Escargaume et que je veux le faire évoluer !

J'étais perplexe :

- Ouais, mais je veux le garder, mon Pokémon, moi !

Elle ajouta, malicieuse :

- Mais justement, moi aussi ! On aura qu'à se les ré-échanger après !

Je voulais en savoir plus, en considérant mon Carabing, qui n'abandonnait toujours pas l'idée de s'échapper des bras de Julia :

- Je suis d'accord, dans ce cas... Mais comment on va faire ?

- C'est simple ! Je vais t'expliquer !

Elle reposa mon Pokémon à terre, qui courut me voir, et fusillait la blonde du regard. Julia brandis une Filet Ball, et la lança :

- Escargaume ! Montre-toi, choupinou !

La Ball s'ouvrit, et son Escargaume en sortit. Puis, curieusement, les deux Pokémon Insecte se dévisagèrent à ce moment là. Ils ne se quittèrent pas du regard. Puis Julia, toujours aussi enjouée, m'expliqua :

- Bon, alors, à trois, nos Pokémon échangent de place, et on se lègue leurs Poké Ball respectives ! Puis on refait la même chose après.

Je n'eus pas le temps de demander plus de choses qu'elle cria :

- TROIS !

Je fis signe à Carabing que tout allait bien se passer, de ne pas s'inquiéter. Il fixa le Pokémon d'en face qui commençait déjà à avancer. Il prit son courage à deux pattes, et s'avança également. Il croisa Escargaume, et Julia me cria :

- MAINTENANT !

Elle me balança sa Filet Ball à la gueule. Voyant le projectile m'arriver dans le nez, j'eus juste le temps d'envoyer la mienne avant de me prendre la sienne entre les deux yeux. Puis, un petit éclair passa entre les deux Pokémon qui se croisaient en se dévisageant. Ils reluirent soudain, tous deux surpris de ce qu'il se passait. Escargaume et Carabing étaient couverts d'une lumière blanche, et chacun grandissait d'un coup. Escargaume obtint une forme plus svelte en grandissant, et Carabing obtint de la taille en plus. Les bras de mon Pokémon se développèrent en gigantesques lances métalliques, et il acquit une formidable armure de chevalier. Le Pokémon de Julia perdit quant à lui son armure, et s'arbora d'une sorte de cape flottant au vent, tel un vengeur masqué. Le mien acquit la puissance incroyable d'un combattant chevronné, le sien acquit la vitesse et les réflexes d'un ninja professionnel. Puis la lumière se dissipa, et les deux se regardèrent, étant impressionnés d'avoir obtenu de telles capacités. Ils dévisagèrent de nouveau, et Julia, toute excitée, cria de nouveau « TROIS ! ». Ils échangèrent de place de nouveau, tout simplement, et je me repris, cette fois ma Compèt'Ball, dans la figure, pendant que Julia attrapait habilement la sienne. Puis me voilà avec un Lançargot. Elle, elle cria :

- Super ! T'as évolué, enfin ! jubila-t-elle en se jetant sur son Pokémon.

Voilà. Tout simplement. J'étais éberlué que cette opération se déroule ainsi, aussi connement et aussi facilement. Même Lançargot contempla le lieu de l'évolution, et me regarda en haussant les épaules, l'air de dire : « Non mais attends, c'est quoi cette merde ? ». Moi, je me contentai de rester perplexe, en me disant que les choses étaient bien plus simple, dans c'te futur.


Puis l'entraînement continua. Chacun se préparait pour l'événement historique qui les attendait, chacun savant que ce tournoi était une question de vie ou de mort pour tous. Moi, je combattais contre mon Lançargot, avec Drak.

- Crocs Feu, maintenant ! ordonnai-je.

Drak exécuta l'attaque, et mordit de sa mâchoire enflammée la lance du Pokémon Chevalier. Celui-ci répliqua avec Abri, mais avait prit pas mal de dégâts. Il riposta et chargea avec Mégacorne. Drak essaya d'éviter en s'envolant, mais se prit l'attaque insecte dévastatrice. Il se crasha sur le sol, et réussi difficilement à se remettre sur ses pattes. Lançargot avait acquit une puissance phénoménale lors de son évolution. Il chargeait d'ailleurs avec une autre Mégacorne, mais Drak esquiva cette fois.

- Vas-y, Drak ! Montre-lui ta puissance, toi aussi ! criai-je. Attaque...

Je n'eus pas le temps d'ordonner que Drak rugit, et s'entoura d'une aura rosée. Il arriva par derrière Lançargot, qui ne le vis pas arriver, et le chargea de toute sa surpuissance. Eh bien, la voilà, l'attaque Surpuissance.

- Super ! Bravo, Drak ! bondis-je, enjoué.

Drak était fier de lui. Mais un peu trop, peut-être, puisque Lançargot complètement épuisé, le fusilla du regard, à bout de ses forces. Puis, il se releva avec un dernier espoir de vaincre, reluit d'une lumière bleue, et chargea de ses dernières ressources Drakkarmin, en se vengeant de toutes les attaques reçues. Drak, qui ne prêtait plus attention à son adversaire, se prit la nouvelle attaque Contre de Lançargot sur le flanc. Il fut éjecté à l'autre bout du stade, et tomba K.O. . Lançargot, toujours aussi crevé, était satisfait de sa vengeance. Moi, j'étais d'autant plus heureux que mes Pokémon augmentaient en puissance et devenaient plus forts. J'étais de plus en plus confiant quant à demain.


Chacun monta de niveau en combat, développant ses points forts, et renforçant ses points faibles. Les Rebelles m'expliquaient certaines stratégies, certaines attaques, tout en me rappelant que les combats que je mènerais seront difficiles. Quand, au moment où j'assurai que j'étais certain d'avoir une chance dans cette compétition, Sacha se leva :

- Hé ! J'y pense... Ça te dirait de te battre contre moi, pour voir ton niveau ?

J'acceptai, bien évidemment. Ça me branchai de voir de quoi j'étais capable. Et j'étais certain de pouvoir remporter de nouveau un match.


Mes Pokémon étaient rentrés dans leurs Ball respectives. Je m'avançai au bout du terrain, et regardai mon adversaire arriver doucement dans le camp opposé. Julie s'était proclamée arbitre, Julia et Juliette, quant à elles, mes Pom-pom-girls et m'encourageaient incessamment. Julie déclara :

- Sacha du Bourg-Palette défie Chris de Verchamps ! Ce sera un match à trois Pokémon !

Nous regardâmes tous deux Julie :

- Hé !

Elle souffla :

- Bah oui, on a pas trop le temps, avec vos conneries, je vous rappelle ! Trois, c'est assez !

Sacha releva sa casquette :

- Allez ! Bon courage, et donne tout ce que tu as !

- Merci ! Fais en de même, je ne veux pas te battre trop facilement ! répliquai-je.

Il rit :

- Oh, mais je ne compte pas te laisser gagner !

Puis il démarra :

- Torterra ! Je te choisis !

Ce fut un choc pour moi d'entendre soudain ce nom. Tout me revint à la gueule. Le Pokémon Continent entra en jeu en grognant. Je tremblai. Julie demanda :

- Euh... Chris ? Ça va ?

Je me remontai :

- Ouais, c'est bon... Torterra, hein ? Dans ce cas... Noctunoir ! Vas-y !

Mon Pokémon Spectre sortit de sa Sombre Ball, dans le silence le plus complet, et en se téléportant à tout bout de champ pour commencer déjà à déstabiliser le Torterra adverse.

Julie cria :

- Que le combat... COMMENCE !

- Ok ! Torterra, Séisme !

Sacha démarrait fort. L'imposant Pokémon se leva sur ses pattes arrière, et fit trembler le sol en retombant en rugissant. Une onde de choc apparut, et la terre se souleva soudain. Noctunoir s'en prit un morceau assez important, de terre, mais se stabilisa de nouveau dans sa lévitation en se remettant du coup. Je réagis :

- Noctunoir ! Feu follet !

Il créa des flammes violettes dans la paume de sa main, se téléporta derrière Torterra, et lui asséna un grand coup de paume sur la carapace. Des braises apparurent sur l'herbe qui la recouvrait, Torterra se mit à gémir, et Sacha jura. J'enchaînai :

- Maintenant, attaque Balance !

Noctunoir resta à sa position avantageuse d'être juste derrière le gros Pokémon, et enchaîna de rapides coups de paumes à l'ennemi. Torterra rugissait, son énergie étant drainée. Sacha ne se laissa pas abattre :

- Tempêteverte, vas-y !

L'arbre du pokémon de mon adversaire s'illumina d'un vert émeraude. De multiples feuilles en provenant s'élevèrent dans les airs et fusèrent vers Noctunoir. Il n'eut pas le temps d'esquiver, et se prit la puissante attaque plante. Il tomba à terre, et se releva difficilement. J'ordonnai :

- Attaque Poing Ombre !

Il se jeta sur l'ennemi, et Sacha répliqua de justesse :

- Tempêteverte, encore une fois !

Il eut à peine le temps de préparer son attaque que Noctunoir frappa en plein dans l'arbre qui scintillait. Une explosion s'en suivit, au contact avec l'attaque qui se préparait. De la fumée noire remplit le lieu de l'affrontement, puis se dissipa. Torterra, à terre, était aux pieds de Noctunoir, reprenant son souffle, blessé, mais restant apte au combat.

- Torterra est K.O. ! Une victoire pour Chris, de Verchamps ! cria Julie.

Les deux autres filles s'exclamèrent :

- HOURRA ! Vas-y Chris, t'es le plus fort ! Vas-y Chris, tu vaincras encore !

Sacha sourit, et rappela son Pokémon en le félicitant lui et moi :

- Et bien ! T'as du niveau, en effet ! J'aime ça ! Mais ce n'est pas fini ! Donphan, à ton tour !

Il envoya une autre Poké Ball en l'air, et son Pokémon en sortit en faisant trembler le sol. Ce devait être une coutume, chez lui, apparemment, ces tremblements. Il ne me laissa pas de temps :

- Attaque Roulade, maintenant !

Son Donphan s'enroula sur lui-même, et chargea Noctunoir à pleine puissance, qui n'allait pas résister. Je criai du tac au tac :

- Prélèvement Destin !

Noctunoir fit apparaître un disque blanc vaporeux qu'il envoya à Donphan, ce dernier se le prit avant d'entrer en collision avec mon Pokémon. Noctunoir fut éjecté, et tomba violemment au sol, K.O.

- Noctunoir est hors-jeu ! Une victoire pour Sacha, du Bourg-Palette ! s'écria Julie.

- Super ! Bravo, Donphan ! s'exclama le dresseur du Bourg-Palette, en rendant le sourire que lui envoyait son Pokémon.

Puis ce dernier se crispa, et, dans l'exclamation de Sacha, tomba au sol, vaincu par Prélèvement Destin. J'adore cette attaque !

- Comme tu le vois, Noctunoir fera chier ses adversaires jusqu'à son dernier souffle ! Merci, t'as fait un excellent boulot ! Reviens ! m'exclamai-je, fier, en rappelant Mainpince.

Les filles étaient éberluées, et Julie ne s'exclama qu'à ce moment là :

- Euh... Donphan est K.O. lui aussi ! Manche nulle, tout compte fait !

Sacha avait un peu les boules de s'être fait one shot son Pokémon. Après tout, j'aurais été comme lui, mais, là, il se trouve que c'était moi qui gagnais *gonfle le torse*. Il rappela son Donphan, en le remerciant tout de même. Puis il sortit une autre Ball, une Poké Ball avec un petit éclair dessiné dessus. Ça sent la merde.

- Très bien, sourit-il soudain, tête baissée. Tu ne me laisses pas le choix. Je vais t'affronter avec mon ami de toujours, celui en qui j'ai le plus confiance !

Il releva soudain la tête, et, plus confiant que jamais, avec un sourire malicieux en coin, il annonça en envoyant la Ball :

- Entre en scène et gagne ce combat, Pikachu !

Elle s'ouvrit, et laissa sortir le Pokémon Souris. Je fus étonné qu'il envoie un tel pokémon :

- Quoi ? Tu comptes me combattre avec un Pokémon même pas évolué au stade final ?

Il sourit, accompagné de son Pikachu dans sa confiance en soi :

- Oh, mais, ce Pikachu n'est pas n'importe lequel ! Allez, viens te battre !

Pikachu faisait jaillir des étincelles de ses joues, en me regardant avec un air de « c'est quand tu veux pour le massacre ! » Mais j'avais confiance aussi, étant persuadé qu'un Pokémon de cette envergure ne pouvait pas grand-chose face à mon équipe. Je criai :

- Bien, nous allons voir ce qu'il vaut ! Vas-y, Noctali !

Je lançai ma Ball à mon tour, et la rattrapai dans sa chute. Le Pokémon Lune en était sortit en criant, dans un vif éclair noir. Sacha ordonna dés l'entrée en jeu de mon Pokémon :

- IKE ! Vive-attaque !

Noctali n'eut pas le temps de réagir qu'il se fit vivement charger par Pikachu, qui laissait une traînée lumineuse derrière lui démontrant la fantastique vitesse qu'il acquit. Noctali glissa sur le terrain, mais resta prêt à retourner au combat.

- Ok, te laisse pas faire ! Attaque Malédiction, et abuses-en !

Noctali hurla au ciel, s'enveloppa d'une aura rouge et se concentra. Sacha continuait, toujours aussi confiant, en serrant le poing :

- Vas-y, continue, on va gagner ! Vive-attaque, Vive-attaque, Vive-attaque !

Pikachu s'acharnait contre mon Pokémon qui continuait à augmenter sa défense. Il accomplissait coup sur coup la Vive-attaque, qui, justement, en plus d'attaquer le premier, lui permettait de devenir de plus en plus à l'aise et rapide. Noctali, impassible aux multiples attaques, mais se prenant quand même des dégâts, restait immobile, lorsqu'il rouvrit les yeux soudain. Je criai alors :

- Parfait ! Envoie Représailles !

Il mit une plombe à se déplacer pour atteindre Pikachu, qui, lui, était rapide comme l'éclair. Et Sacha, qui était bien au courant du seul effet négatif de l'attaque Malédiction, ordonnai, enjoué :

- Maintenant, Pikachu ! Boule Elek !

Et merde. Son Pikachu bondit, et, en criant à maintes reprises son nom, créa une boule d'électricité au centre de sa queue repliée après avoir fait un salto sur lui-même. Il cria enfin une nouvelle fois, et envoya de toutes ses forces avec sa queue la foudroyante sphère en direction de mon Pokémon, devenu bien trop lent pour esquiver... Et pour résister à une attaque avec une telle particularité. Noctali, qui aurait voulu envoyer Représailles, se prit de face Boule Elek, et valdingua à mes pieds, tombant, épuisé et mis hors-jeu sans avoir pu toucher l'adversaire. Pikachu retomba sur ses pattes, toujours aussi rapide, dynamique, et sûr de lui.

- Noctali est K.O. ! Une victoire – enfin – pour Sacha, du Bourg-Palette ! s'exclama Julie.

Mes Pom-pom-girls, évidemment, ne s'exclamèrent de rien. Sacha, quant à lui, jubilait :

- Excellent, partenaire ! Tu es excellent !

Puis, à mon adresse, et fier de son coup :

- Alors, qu'est-ce que tu dis de ça ? Pas mal, non ?

J'étais à cran, vexé que ma stratégie eût foirée. Quand, je brandis mon dernier Pokémon pour ce match :

- Ne te réjouis pas trop vite ! Il me reste un Pokémon, moi aussi !

Puis, en l'envoyant, prêt pour le dernier round (en remplacement de l'autre musique sortant des haut parleurs, bien sûr) :

- Allez ! Je compte sur toi !

Ma Super Ball vola, s'ouvrit, et Gardevoir en sortit gracieusement. Elle arriva devant Pikachu, et se retourna, me souriant comme à son habitude :

- Je vais faire de mon mieux, comme toujours !

Puis Sacha, convaincu de sa victoire, insista :

- Ce n'est pas la peine ! Mon Pikachu et moi allons gagner ! Pikachu ! Attaque Tonnerre !

Le Pokémon Souris bondit, chargea son électricité dans les poches de ses joues, et envoya une violente décharge vers Gardevoir.

- Téléport ! hurlai-je.

Elle s'exécuta, et disparue dans le flash lumineux pendant que Sacha jurait. L'attaque Tonnerre traversa l'air à moitié, et Gardevoir réapparut à l'autre bout du stade, mais s'était pris l'autre moitié de l'attaque de Pikachu.

- Attaque Psyko !

Ses yeux reluirent, puis elle enveloppa Pikachu d'une lumière bleutée. Elle le fit léviter, le Pokémon gesticulant dans tous les sens pour essayer vainement de s'en échapper. Puis elle l'envoya au plafond avec sa force psychique. Pikachu se le prit en pleine face, et retomba violemment au sol dans un nuage de poussière. Il se remit sur ses pattes, et Sacha continua :

- Balance Vive-attaque !

Pikachu rayonna de blanc, et chargea Gardevoir à toute vitesse. Elle se prit la rapide attaque, et s'en remit assez bien. Pikachu courus vers un mur, sauta, prit son appui contre la paroi, toujours dans sa foudroyante vitesse, et sauta par-dessus Gardevoir. Sacha continua sa stratégie :

- Parfait ! Maintenant, attaque Queue de fer !

(Effectivement, dans ce passage que vous imaginez, nous vous prenons pour des Saints, et imaginons que par le mot « queue », vous comprenez l'appendice caudal.)

Pikachu fit donc briller son appendice caudal d'une couleur argentée, le rendant aussi rigide que le métal. Il tombait droit vers Gardevoir, qui leva la tête au ciel et exécuta l'attaque :

- Exploforce !

Elle chargea la sphère orangée dans ses mains, et la brandit à l'impact de Pikachu. Une autre explosion entre une collision d'attaques, la même-fumée-noire-pleine-de-suspens que dans la plupart des matchs formidables. Elle se dissipa, montrant aux dresseurs et aux spectateurs qui avaient été mis K.O., et qui avait vaincu :



[...]



Non, en fait. Ni un vainqueur et un vaincu.

- Les deux Pokémon sont hors-jeu ! s'écria Julie. C'est donc un match nul !

Puis, quittant son soudain statut d'arbitre :

- Putain, vous êtes pas chier, hein ! C'était un beau combat, certes, mais faut que Chris soit au niveau là-bas ! Alors, le faire gagner, ç'aurait été plus simple !

Sacha gueula, après avoir rappelé son Pikachu et l'avoir couvert d'éloges :

- Hé, ho, ma petite ! On va se calmer ! Moi, un combat, je prends ça au sérieux, hein !

Je rappelai moi aussi Gardevoir, la couvrant de lauriers de s'être battue jusqu'au bout. Ce combat m'aura montré quelque chose. Je peux encore gagner. Peut-être, voire sûrement, les dresseurs que j'affronterai demain seront plus puissants encore. Mais terminer ce match par un nul me montre que tout n'est pas perdu, en quelque sorte. Mais, c'est sûr, maintenant, je ne peux plus, je ne peux pas me permettre de perdre un match ou de finir ex-æquo. Il faut que je gagne, demain. Il le faut. Pour tout le monde. Mon équipe, la terre entière... et moi.


Après avoir passé le reste de la journée à s'entraîner, nous profitâmes d'un excellent dîner pour reprendre quelques ressources, et surtout pour se coucher tôt. Non pas parce que quelque parent serait venu nous faire la morale, seulement parce que nous devions avoir la plus grande forme possible pour demain. Nous dormîmes dans le stade, dans des sacs de couchage pour certains ; nous avions travaillé jusqu'à la dernière limite. Tout le monde se reposait ici, mes Pokémon au complet étant délibérément laissés hors de leur capsule, pour que l'on puisse tous passer peut-être notre dernière nuit ensemble. Le stade était donc plein à craquer, et tout le monde dormait. Sauf moi. Assis dans mon sac de couchage, je regardai le sol sablonneux. Je n'avais pas tellement sommeil, avec ce qui m'attendait. Je décidai de sortir. Alors, bon, ok, c'était pas une mince affaire. Faut dire qu'avec onze Pokémon endormis par terre, qui vont de la taille d'un bouquet de fleur à celle de... euh... d'un... bah, d'un Charkos préhistorique de cinq mètres, et en plus, dans le noir, traverser vingt mètres pour ne pas les réveiller relève de la pire épreuve d'une émission de téléréalité bidon. Enfin, en calmant sa respiration, en marchant comme sur une vitre d'un millimètre d'épaisseur et en évitant de justesse d'écraser les diverses queues, appendices caudaux compris, ce fut chose faite. Ok, en quelques dix minutes, mais ce fut chose faite. Ah putain, je devais vraiment avoir envie de sortir, pour le coup. Au final, je réussis à atteindre et à pousser la porte de toutes mes forces. Merde. Ça ne s'ouvrait pas. Bon. Je fais quoi, moi, maintenant ? Je réessayai : bah non, elle veut toujours pas s'ouvrir cette conne. Mais quelle idée j'ai eu ! Je vais rester là, comme un con, toute la nuit, à flipper de retourner à ma place ne voulant pas me prendre une tarte pour tapage nocturne. Et, au petit matin, on va me retrouver somnolant contre cette porte de mes deux, et je ne vais pas être correctement reposé, et je vais aller totalement fatigué à la Ligue, et... Quand, soudain, l'idée de la soirée. Je tâtonne à terre, en cherchant une texture bien précise : VICTOIRE ! UN PAILLASSON ! Je le soulève, rempli d'espoir d'y trouver une clef. Je tâtonne encore : rien. Bordel. Je remets calmement le paillasson, et pousse la porte en y mettant tout le poids et la pression possible. Toujours rien. AAAAAHHHH ! J'en ai marre de ces putains de bordel d... Quand, dans son sommeil, Julia me murmura :

- Faut tirer, hein.

Gna gna gna. Je tirai donc la porte qui s'ouvrit le plus simplement possible dans le plus grand des grincements horribles de porte. Je m'éclipsai furtivement dehors, en laissant se refermer la porte dans un bruit toujours aussi crissant. Je bondis dessus en jurant contre le créateur, et la refermait rapidement pour que le cauchemar s'arrête. Ouf. C'est bon, je suis dehors. Je me retournai, et m'assis sur le perron, au bout de cette petite ruelle qui rejoignait la grande rue. Je levai ma tête au ciel, et regardai les étoiles : c'était sublime, comme toujours. Elles, n'avaient pas changées, malgré les divers événements. Bon, quelques lueurs roses témoignant de la présence du bouclier spatio-temporel qui protégeait le Grand Refuge se trouvaient ci et là dans le ciel, mais rien de plus. Quand j'entendis des pas lourds s'approcher derrière moi. Je me retournai : Bastiodon venait de sortir, mais lui, la porte l'aimait bien. Il s'approchait de moi, je cru bon de m'excuser :

- Oh ! Désolé si je t'es réveillé...

Il sourit, en signe qu'il n'y avait pas de problème. Il s'allongea ensuite à mes côtés, et se mit à regarder le ciel lui aussi.

- Tu te souviens, quand, lors de nos voyages, nous passions nos soirées à regarder le ciel et à réfléchir à ce qu'il nous attendait le lendemain ? demandai-je à mon plus ancien acolyte toujours de ce monde.

Il acquiesça, des étoiles dans les yeux devant ce magnifique spectacle céleste. Je contemplai également, en pensant, comme il y avait des années, à ce qu'il m'attendait demain, justement. Demain... Nous jouerons tous nos vies. Si j'avais su qu'en montant dans un hélicoptère, je me retrouverai dans le futur pour participer à une Ligue Pokémon Mondiale dirigée par un fou furieux avec de tels Pokémon à mes côtés... Vous pouvez être sûrs d'une chose : je ne suis pas prêt de remonter dans un de ces engins, moi. Mais, ce qui est fait est fait, et je ne peux plus rien faire pour empêcher demain d'arriver. Je vais devoir y aller. Je ne sais pas comment cela va se passer, surtout si cela va bien se passer. Je... J'ai peur. J'ai peur de ne pas être à la hauteur. Je... Quand Bastiodon mit son énorme tête sous mon bras. Il me regardait gentiment, avec ce sourire rassurant, genre « t'en fais pas, tout va bien se passer », comme à son habitude réconfortante. Je ne savais pas.

- Tu... Tu n'as as peur, toi ? Comment peux-tu être si certain que tout ira bien ? Dans ce monde inconnu, dans ces combats inconnus, face à des adversaires inconnus et leur Pokémon qui ne seront sûrement pas des cadeaux... Comment peux-tu être si sûr de toi ?

Il ne répondit pas. Bon, en même temps, je ne m'attendais pas à ce qu'il me parle, ce qui m'aurait plus fait flipper qu'autre chose. Il leva juste la tête au ciel encore une fois, et me refis ce sourire avant de se frotter à moi.

- Mais... Si... je... Si je perds... Vous... Tout le monde... Vous tous... Vous allez...

Je baissai la tête.

- Je... N'ai pas envie... de tous vous perdre... Je... Je ne veux pas... Je ne pourrais pas... Ce serait... Et Zekrom ? Je lui ai promis de l'aider à retrouver la mémoire... Mais, même moi, j'ignore comment faire... Et... Vous tous... Toi, Gardevoir, Noctunoir, Noctali, Vaututrice, Charkos, Kaïminus, Lançargot, Shaymin, Drak... Je ne veux pas que l'on vous fasse du mal... Je ne veux pas... perdre. Je ne dois pas...

Et des larmes se mirent à couler de mes yeux. Bastiodon gémit, en insistant pour que j'arrête. Je ne savais pas. Je ne savais plus. Mais merde ! Trop de pression ! C'EST HORRIBLE !

- MAIS QU'EST-CE QU'IL M'A PRIT, BORDEL ? Qu'est-ce que je croyais, en défiant Solarius ? J'aurais dû les laisser nous emmener, en dehors, au moins, on aurait crevé rapidement, ET ON N'AURAIT PAS SOUFFERT ! Je suis... Solarius a sûrement raison. Je ne suis qu'une merde.

J'éclatai en sanglots. Bastiodon devenait triste lui aussi, mais c'était de voir que je perdais espoir. Il se leva soudain. Il se mit à marcher le long de la ruelle, et rejoignit la grande rue d'en face, déterminé. Il se planta au beau milieu de cette allée interminable, et lança un formidable rugissement. Je courus derrière lui, mais il se retourna vivement face à moi. Il se mit à grogner, à faire les cents pas, en déblatérant des mots, en stressant comme un malade à « parler » aussi vite. Je l'interrompis :

- Mais... Mais quoi ? Je... Je ne comprends pas !

Il s'arrêta soudain, dos tourné, tête levée vers les étoiles. Je m'approchai, et remarquai que quelques gouttes emplirent ses yeux.

- Non ! Ne pleure pas, s'il te plaît ! Tu... Tu es le seul, tu as toujours été le seul qui a été vraiment réfléchi, et qui m'a soutenu le plus souvent... Tu es toujours celui qui veut que tout le monde s'entende parfaitement, qui s'interpose dans les conflits pour trouver une solution pacifique. Alors... Non... Je ne veux pas te faire de la peine... Je ne veux pas vous en faire à tous...

Il se retourna lentement, les yeux fermés. Il revint sur le perron de sa lourde marche, grimpa les quelques marches, et se remit à sa précédente place, s'allongea. Je le rejoignis, et m'assis à ses côtés. Il leva la tête vers le ciel une dernière fois, et me regarda encore une fois, avec son sourire plein d'espoir et d'amitié, en ayant une attitude de gars prêt à n'importe quel combat, aussi périlleux soit-il. Je lui retournai son sourire, le cœur réchauffé par sa sagesse. Je lui caressai la tête, me remettant tout juste de ma dépression :

- Merci, Bastiodon. Merci d'être là.

Puis nous regardâmes le ciel ensemble à nouveau. Nous nous allongeâmes l'un contre l'autre, et, après avoir remarqué qu'il m'écrasait (un tout petit peu, hein), je préconisai de rentrer se coucher. Il acquiesça, avec une tête qui disait que c'était ce qu'il y avait de mieux à faire. Après un retour mouvementé par les grincements et les esquives diverses, nous nous remîmes à nos places respectives. Avant de fermer les yeux, je regardai dans l'obscurité, avec ma vue qui s'y était habituée, tout ce petit monde. Sacha, qui dormait avec Pikachu pour l'occasion, profitant que je le fasse avec mes Pokémon pour transgresser une fois la règle. Julie, Julia et Juliette, qui dormaient côte à côte, et parlaient toutes seules dans leur sommeil en murmurant « Va te faire voir Solarius ». Charkos, qui profitait d'un repos bien mérité et de la place qu'il y avait pour en prendre le plus possible, était donc un peu en retrait ; mais tant mieux, je n'avais aucune envie de me faire écraser durant la nuit. Latios, quant à lui, dormait à moitié sur Gardevoir, et Latias, à moitié sur Zekrom. Ouais, bon, passons. Au moins, ils profitaient de cette dernière nuit de repos, hein. Pas loin, il y avait Shaymin, repliée sur elle-même, n'arrêtant pas de bouger dans son sommeil, en donnant des petits coups de pattes dans le vide, s'imaginant sans doute déjà sortir vainqueur d'un quelconque combat. Lançargot, à côté, s'était endormi le plus tôt possible, pour être le plus apte à combattre demain, et profitait donc de ce moment de répit. Noctali ne dormait pas loin non plus avec sa robe qui scintillait, éclairée par la lune. Vaututrice était perchée sur les barrières entourant le stade ; sa tête tombait et se relevait tout aussi rapidement incessamment. Drak s'était installé juste à côté de mon sac de couchage, et dormait sur le ventre, ses pattes repliées. C'était sans doute celui qui attendait le plus demain, pour peut-être enfin de venger de ce que lui avait fait subir son ancien maître. Bastiodon, qui se remettait tout juste à dormir, était juste à côté de Kaïminus, pour veiller sur cette petite boule d'énergie sur patte, et le calmer direct lorsqu'il avait le sommeil un peu trop agité. Je cherchai ensuite Noctunoir du regard, et remarquai qu'il ne dormait pas. Il était debout, devant la fenêtre, à regarder dehors. Je chuchotai :

- Noctunoir ? Tout va bien ?

Il se retourna, la tête baissée :

- ...

Puis il disparu, et réapparu à côté de Shaymin. Il nous regarda tous, puis moi. Il me sembla avoir un sourire en coin, puis il s'endormit ici. Je me repositionnai confortablement dans mon sac de couchage, et pensait à demain, avant de me décider à dormir moi aussi. Bastiodon avait raison. Il ne fallait pas que je m'en fasse, tout allait bien se passer. Tout DEVAIT bien se passer.

(Bon, encore une fois, je vous demande d'arrêter la musique à ce moment là, parce qu'ils dormirent. Et, vu ce qui les attend demain, mieux vaux ne pas les indisposer)



Les rayons du soleil pointaient dans le stade de combat des Rebelles, tout le monde était déjà levé depuis un certain temps, voulant être certain d'être bien réveillé pour le départ. Nous prîmes tous un petit déjeuner pour bien démarrer la journée, avec du lait, un fruit, et deux tartines de Nutella. Euh... Non, pardon, excusez-moi, je m'emballe. Nous prîmes tous un petit déjeuner, donc, et, à la fin, Julie prit la parole, se levant brusquement :

- Mes amis ! Aujourd'hui est un autre jour ! Aujourd'hui, nous combattons pour notre indépendance ! Nous combattons pour notre liberté, pour la liberté des Pokémon ! Nous combattons contre les abrutis de connards de merde ! Aujourd'hui, le groupe des Rebelles sortira de son silence, vaincra Solarius et sauvera... Euh... Plein de monde ! NOUS ALLONS VAINCRE ! TOUS ENSEMBLE !

Applaudissements, et moi, je fais remarquer que c'est surtout mon équipe et moi qui allons combattre, et je me prends un vent. Bon, j'ai l'habitude, à vrai dire. Je rappelai tout le monde dans leur Ball, après leur avoir préciser que, la prochaine fois qu'ils sortiront, ils devront se tenir prêts pour les combats de leur vie. Restait Drak, Latias et Latios, qui avaient promis (enfin, Latias d'abord, puis elle obligea Latios ensuite) qu'ils resteraient avec les Rebelles dans les tribunes, derrière moi, pour me soutenir. Drak, lui, ne pouvant rentrer dans une Ball, ne pouvait que rester à mes côtés, et cela ne me dérangeait point du tout, et lui non plus, par ailleurs. Il éprouvait d'ailleurs une certaine fierté à ce qu'on le considère comme mon Pokémon, et non plus comme un Pokémon maltraité, une bête de combat. Les Rebelles sortirent leurs Offroadflyer, et Sacha m'invita à monter sur le sien. Nous voilà donc sur les routes aériennes du Grand Refuge, volant à une vitesse rapide et étrangement, nous étions très confortablement installés sur ses machines volantes. Le trio Julie, Julia et Juliette était à l'avant, Sacha, Drak, et moi les suivions et Latias et Latios fermaient la marche, enfin, le vol.

- Tout le Grand Refuge a été construit sur ce modèle de rue, m'expliqua le dresseur du Bourg-Palette. Toutes les rues sont ainsi, sol sablé et buildings en verre bleu, et toutes se rejoignent en un point, le Centre-ville. On y trouve tous les commerces, le Centre Pokémon, et, bien entendu, la Ligue Pokémon Mondiale.

- Il y a beaucoup de dresseurs qui y tentent leur chance ? demandai-je, les cheveux au vent.

- Non, pas tellement. Mais le bâtiment contient aussi des salles simples comme la nôtre pour combattre, et c'est le lieu de nombreux tournois. A vrai dire, il y a très peu de gens qui peuvent participer à cette Ligue. Soit, comme dans les premières années de sa création, si tu a huit badges minimum, peu importe d'où ils viennent, tu peux y participer. Soit tu remportes un minimum de cinq tournois organisés toutes les deux semaines par Régis, et tu en obtiens l'autorisation. Toi, tu es une exception : tu es le premier à l'avoir défié en personne, et tu es le premier que Régis t'en donne ainsi l'autorisation. Mais, il faut que je te dise que jamais personne n'a dépassé le troisième membre du Conseil 4. Et que, si Régis est respecté, c'est pas pour rien.

- Pourquoi ça ?

Il me rappela :

- Tu verras par toi-même, si tu ne le sais pas. Chacun doit découvrir les choses par soi-même, là-bas. Je ne peux pas te le dire, sinon ce ne serait pas un combat loyal, comme tu l'as si bien stipulé.

Ça m'appendra à vouloir faire des documents officiels. Je me remis les règles en tête rapidement : combat Solo, le Conseil 4 a une équipe de quatre, le Maître de six, libre choix à mon adversaire de combattre avec ou sans Shooter Miracle. Puis, soudain, une de ces plus fantastique vue me tira de mes pensées : nous arrivions au Centre-ville.

- Voilà !

C'était absolument fantasmagorique. Un gigantesque Centre Pokémon m'apparut en premier ; il devait être un minimum vingt fois plus grand que ce que je connaissais. Puis, des tours aux diverses formes (qui changeaient des pavés rencontrés jusqu'à maintenant), elles de verre vert, rouge et jaune : les centres commerciaux. Et, monumentale, au beau milieu du Grand Refuge, dans toute sa grandeur et sa splendeur, la Ligue Pokémon Mondiale. Un bâtiment absolument gargantuesque, construit par sûrement le meilleur architecte sur cette planète, de milles couleurs, tout en restant super classe, et reflétant parfaitement le genre que Solarius voulait donner à SA Ligue, une Ligue qui ne laisse aucune chance au moindre dresseur. Des tonnes d'Offroadflyer venant des multiples avenues qui se rejoignaient en ce point s'amassaient autour de la Ligue, toute la population du Grand Refuge, c'est-à-dire l'humanité entière voulait y assister. Un immense écran de télé au-dessus de l'entrée annonçait que ces matchs TOTALEMENT EXTRAORDINAIRES, comme ils le signalaient si bien, allaient être diffusés sur SolariusTV, la seule chaîne de télé qui existait sur cette planète. Ouais, fallait s'y attendre, hein. Donc tous ceux qui n'avaient pas pu avoir de place allaient regarder mes combats en direct chez eux, dans leurs salons. Bref, le monde entier va me regarder défier la Ligue Pokémon Mondiale. Un peu logique, en quelque sorte, mais tellement stressant. Nous nous approchâmes peu à peu de l'imposant bâtiment. Une queue immense à l'entrée remplie de gens impatients me regardait passer à côté. Quand, en voyant que nous nous dirigions vers l' « Entrée des Challengers », une personne hurla :

- REGARDEZ ! C'EST CE FAMEUX CHRIS ! CELUI QUI A DÉFIÉ SOLARIUS ! CELUI QUI VA MOURIR S'IL PERD !

Puis des tonnes d'exclamations (proportionnelles au nombre de personnes, quoi) se firent entendre, avec des certains sifflements et certaines huées ensuite. Bon. Au moins, il y avait quelques personnes que je ne connaissais pas qui me soutenaient, vu que certaines ne me maudissaient pas. Enfin, nous descendîmes vers la porte qui, elle, n'avait personne qui faisait la queue à l'entrée (ha ha ha, c'est étonnant dites-donc, ça alors !). Nous atterrîmes devant, et, après qu'ils aient verrouillés leur Offroadflyer, les Rebelles nous montrèrent le chemin. Nous entrâmes par cette fameuse entrée des Challengers, et allâmes au comptoir où une femme se tenait debout, face à nous.

- Bonjour ! lança-t-elle d'une voix mielleuse. (Elle aperçoit Latios, Latias, et Drak) HÉ HO, LÀ, VOUS RANGEZ CES POKÉMON IMMÉDIATEMENT OU J'APPELLE LA SÉCURITÉ ! FAUT PAS SE FOUTRE DE LA GUEULE DU MONDE NON PLUS !

- Ah mais non, ces deux-là sont avec nous, dans les tribunes, et font partie du GSICFDR, expliqua Juliette en pointant les Pokémon Eon.

- GSICFDR ? demanda Latios.

- Bah oui ! Le Groupe de Soutien Intensif de Chris, Fantastique Dresseur des Rebelles ! sourit-elle.

Ça me redonna un peu d'espoir, ce GSICFDR. Latios, me voyant un peu plus heureux, souffla « Hé bé... Il en faut peu pour être heureux », Latias sourit, ravie d'en faire partie. La madame derrière le comptoir continuait à faire chier :

- Et lui, là ? (elle pointe Drak) Il fait partie de votre délire, aussi ?

Je m'expliquai :

- En quelque sorte. Il fait partie de mon équipe, souris-je sarcastiquement.

Elle suffoqua :

- COMMENT ?! C'est vous Chris ?!

- Euh... Oui.

- C'est vous qui avez défié notre maître ?!

- Euh... Oui.

- Et vous comptez vraiment relever le défi de la Ligue Pokémon Mondiale ?!

- Euh... Oui.

- Et vous pensez vraiment avoir une chance ?!

- Euh... Oui.

- Mais... Êtes-vous vraiment suicidaire à ce point ?!

- Euh... Oui.

- Et... Vous venez remplir les formalités d'inscription, c'est ça ?

- Euh... Oui.

Elle me tendit une fiche, tout à fait normalement.

- Voilà. Y a rien d'autre à remplir.

J'indiquai, comme demandé, mon nom, mon adresse (suivie de mon époque, ça mange pas de pain), et répondis « Oui » à la question : « Avez-vous l'intention de nuire à la fantastique démocratie mise en place par le merveilleux et surpuissant Solarius ? ». Puis vint le moment où je devais indiquer mon équipe pour, dans la dimension temporelle parallèle où, comme par hasard, par je ne sais quel coup bienheureux du destin, je me retrouvai je ne sais comment en position d'avantage à la fin du quatrième combat, et que je devrai participer à la finale, cet ultime combat. C'était déjà tout réfléchit. Je griffonnai six noms parmi mon équipe, et tendis la feuille à la dame avec le plus grand faux sourire. Elle demanda, impatiente :

- C'est fini ? C'est bon ?

- Euh... Oui.

- Vous avez donné des objets à vos Pokémon ?

- Euh... Oui.

- Vous êtes fin prêt ?

- Euh... Peut-être.

- Vous avez une stratégie ?

- Euh... Oui.

- Vous pouvez me la dire ?

- Euh... Non. (<= Pas con, le gars)

Elle me prit la fiche, et me dit adieu. Les Rebelles partirent du côté des tribunes, me laissant seul avec Drak. Je rattrapai de justesse le bras de Julie :

- Au fait ! Merci... Pour tout ce que vous avez fait pour moi.

Elle sourit, un peu gênée.

- Oh ! Mais de rien ! Rien n'est trop pour les Reb...

Et je lui fis furtivement un bisou sur les lèvres. Elle rougit soudain, resta clouée sur place. Je me dirigeai et entrai ensuite dans l'ascenseur qui m'attendait, et me retournai, à l'adresse de Julie, toujours immobile et rouge pivoine :

- Juste au cas où.

Et les portes se refermèrent devant moi. Drak, à ma droite, me regardait avec un air plein de sous-entendus.

- Oh, ça va, hein !


Étage n°2 dépassé. Plus que 8 avant d'atteindre le premier stade. Effectivement, les Rebelles m'avaient expliqués que le premier match se jouait au dixième, le deuxième au vingtième, le troisième au trentième, le quatrième au quarantième et le cinquième et dernier match au cinquantième et dernier étage. Chaque terrain était arrangé comme le leader de chacun l'entendait, ce qui me laissait encore moins de chance de l'emporter... Ou, si on reste dans un esprit positif, de m'obliger à créer une stratégie adéquate illico et de me faire rester un peu plus longtemps en jeu.


Cinquième étage. Je flippai. Au dernier moment, c'est toujours comme ça, non ? Le stress du « on sait jamais ».

- T'as peur, toi ?

Drak me regardait, complètement stressé, mais voulait paraître le plus calme possible. C'était assez comique, le gars en sueur avec un grand sourire. Bref, nous stressions tous. C'était limite si je sentais la tension de mes Pokémon dans leurs Ball.


Huitième étage. Quels adversaires vais-je devoir combattre ? Quels Pokémon auront-ils ? Quelles stratégies utiliseront-ils ? Est-ce que tout va se passer comme je l'entends ? Est-ce que tout se passera comme Solarius l'entend ? Je pensais soudain à l'œuf. Où peut-il être en ce moment, ce petit Pokémon ? Que lui a fait Érat ?


Dixième étage. Les cris des spectateurs en folie par millions se font entendre. Grande inspiration. Stress maximal. L'ascenseur se stabilise. Drak est dans le même état que moi, tout aussi anxieux. Les portes bougent, les cris de l'ambiance de folie dans la Ligue Pokémon Mondiale redoublent d'intensité. La lumière du soleil passe entre les portes qui s'écartent. Je supplie au destin d'être avec moi durant ces épreuves. Pour une fois.