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To far away times de Hikadey



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Informations

» Auteur : Hikadey - Voir le profil
» Créé le 07/06/2011 à 20:01
» Dernière mise à jour le 26/11/2011 à 17:43

» Mots-clés :   Action   Aventure   Humour   Présence d'armes   Science fiction

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27 : Ariano di mezzo carattere [2/2]
cling… cling…cling…
Le bruit se répétait inlassablement.

cling…cling… cling…
Le bruit d'une piteuse tasse cognant contre des barreaux.

cling… cling… cling…
-Bon ça suffit Léo, tu peux arrêter maintenant ! grogna Arno excédé.
-Mais enfin… c'est pour l'ambiance…
-On a vraiment pas besoin de ça…

Arno se tenait dans un coin, étalé sur le sol sale de leur cellule. Léo tenant à la main une tasse s'amusait à la faire carillonner contre les barreaux. L'endroit n'était pas des plus accueillants. A côté d'eux, dans une autre cellule gisaient plusieurs cadavres dégageant une forte odeur d'urine, laissant supposer que les gardes avaient dû bien s'amuser avec avant de les laisser mourir.
Pour pitance ils n'avaient qu'un morceau de pain rongé par la moisissure.
Léo énervé jeta le gobelet à terre qui se brisa.
-Hé merde… j'ai même plus de quoi m'occuper. Putain ça fait chier ! On devrait être en train de chercher cette foutue bague ! si ça se trouve on l'aurait déjà trouvé.
-Ouais… dit Arno, les yeux dans le vide.
-Hé tu m'écoutes ?

Quelques heures plus tôt
Arno et Léo furent jetés sur les dalles sombres et froides du cachot. Kama referma les barreaux et les regarda, d'un air mêlé de malice et de dédain.
-Aïe… La pute… gémit Léo se frottant le derrière.
-Kama à quoi tu joues ! s'écria Arno remontant à sa hauteur. Tu comptes sérieusement nous enfermer ici ?
-Tu trouves que j'ai l'air de plaisanter ?
Mais putain ! Il suffit qu'un type de déglingue pour que tu changes complètement ?
-Ce n'est pas pareil…
Elle marqua une pause regarda le sol avant d'examiner la cellule.
-C'est si ironique.. dit-elle
-De quoi ?
-La première fois que nous nous sommes rencontrés… c'était en prison, tu te souviens ?
-Je…
-Et tout comme là elle a commencé, c'est ici qu'elle va se finir !
Sur ses mots forts elle quitta la pièce, suivie des gardes, les laissant parmi les flots de questions qui les inondait en ce moment.


Arno serra le poing.
-Qu'est-ce qui t'arrive Kama… ?


La succube s'apprêtait à retourner dans ses appartements, ses gardes, se tenant sur le perron de sa porte demandèrent :
-Et que fait-on de… ceci ?
Ils lui montrèrent les Pokéball appartenant à Arno et Léo.
-Oh ça… Faites-en ce que vous voulez, de toutes façon ils en ont plus besoin là où ils sont… Maintenant partez !!
Elle claqua la porte. Les gardes hochèrent les épaules d'un accord commun et descendirent les escaliers.
-A ton avis qu'est-ce que cela peut être ?
-Je n'en sais rien.. On dirait une espèce de…

L'une des deux sentinelles pressa le bouton d'une des Pokéball. Celle-ci rayonna et s'ouvrit, libérant Koba. Le Pokémon se demanda tout d'abord ce qu'il faisait là et cherchait Arno du regard, mais l'apparition soudaine du goupil (d'autant plus qu'il s'agissait d'un Pokémon rare en ces régions) avait effrayé les deux hommes qui se mirent à lui tirer dessus.
Sa schizophrénie combattive ayant disparue depuis longtemps, Koba préféra fuir plutôt que d'entamer un combat gagné d'avance.
Le renard arriva dans le jardin, le soleil brillait avec abondance, fait rare dans le village. Il aperçut alors Amaterasu et vint à sa rencontre. Ils se frottèrent le museau en signe de bonjour.
« Ca faisait longtemps, tu m'as l'air beaucoup plus en forme qu'avant »
Koba se regarda. Il était en effet plus élancé, plus fin, son pelage plus lisses, ses queues plus grandes. Mais elle faisait sûrement aux fleures qui poussaient sous ses pattes.
Elle lui fit un bref signe de tête, lui indiquant de la suivre. Elle le mena dans un endroit isolé au milieu des fourrés, où se trouvaient Taichi ainsi que les filles.

-Oui et donc… Oh ! Salut !
Yami s'arrêta de parler pour prendre Koba dans ses bras qui lui lapa le visage.
-Ama ? fit Taichi accueillant la tête de la louve sur ses genoux. Et lui ? Il a dû réussir à s'enfuir….
-Oui, donc tu disais ? demanda Alina, n'aimant pas être interrompue.
-Ah oui ! Alors…, Kama a jeté Arno et Léo en prison… enfin c'est ce qu'elle a dit, elle aurait certainement pu faire autre chose.
-Mais pourquoi est-ce qu'elle fait tout ça… dit doucement Yami.
-C'est certainement son nouveau mec qui lui fait faire tout ça… soupira Shihna s'allongeant dans l'herbe. Le mieux c'est encore d'attendre, elle se calmera.
-D'ailleurs à propos de son « mec » on ne sait toujours rien de lui à part qu'il contrôle l'autre bête…
-On ne sait toujours pas où chercher l'anneau non plus…
Taichi regarda le ciel, il commençait à virer à l'orange, la nuit n'allait pas tarder.
-Euh… Bon, je pense qu'on devrait d'abord trouver un endroit pour dormir et après parler de ça tranquillement ?
-Oui… Et à manger aussi, j'ai faim…

Sur cette phrase très « spirituelle » de Yami, comme si elle voulait que cette conversation se termine de manière conne, ils quittèrent leur petit abri champêtre en quête d'une quelconque taverne ou passer la nuit. Du haut de sa fenêtre, Kama les regardait s'éloigner.

Le soir vint tout naturellement et la ville s'endormait progressivement, la lumière du soleil s'éteignait pour laisser place à celle des étoiles et des maisons. Ils se rendirent à la taverne du coin pour réfléchir à ce qu'ils allaient faire ou plutôt noyer leurs soucis dans l'alcool. C'était un petit établissement très prisé des gens du coin, car on y servait de la bière (déjà) et c'était le seul refuge des hommes rentrant d'une dure journée de boulot ne voulant pas affronter leurs femmes. L'ambiance y était donc…. Très arrosée, avec les rires gras des habitués s'élevant un peu partout avec une forte odeur de saucisse pour accompagner le tout.
La brasserie très coquète arborait au dessus de sa porte l'inscription : « La tavairne à dédé »
-J'ai déjà été dans ce genre d'endroit une fois ! sourit Yami.
-Ah ouais ? fit Alina sans vraiment s'intéresser.
-Oui, c'était avec Arno, Léo et d'autres amis… Gold et Crystal… Ca s'appelait l'auberge du poney qui suffoque… Je me souviens juste qu'on avait mangé un Ursaring à la bière, un truc comme ça…
-Dis-moi, c'est super intéressant ton truc… répondit-elle avec la même conviction.
-Oui ! Et même qu'après il y avait eut un combat et qu'Arno avait perdu tout ses vêtements ! rit-elle.
Un homme au fort embonpoint la coupa, il sentait l'alcool et ce jusque dans sa moustache qui ressemblait à une forêt encerclant un volcan tant son nez était rouge. Il leur adressa un sourire amical.
-Ca fait plaisir de voir des nouvelles têtes chez Dédé, on a pas b'coup d'visiteurs ici. Alors elle prendra bien kèk' chose la blonde ?
-Euh… Oui ! Vous auriez du jus d'orange, ou quelque chose comme ça, non ?
Le barman tira une énorme mine étonnée et passa en revue la jeune femme, sa forme élancée, ses yeux innocents. Il se secoua alors la tête et reprit.
-Aaahhh… mais c'qu'on a pas c'genre d'choses ici… Allez, une p'tite bière, non ?
-Ah... C'est dommage…mais j'aime pas trop la bière. On dit que ça rend heureux mais ça ne marche jamais, même qu'en j'en bois plein…
-J'vois… Bah, si elle veut pas boire, elle prendra bien une p'tite assiette ?
-Non vraiment merci !
-Et la rousse… elle veut rien ?
-N-Non, moi ça va ! vraiment ! sourit-elle gênée.
-Moi j'parie que la rousse veut une grosse saucisse ! cria un des consommateurs !
-La saucisse à Dédé ! renchérirent plusieurs d'entre eux levant leurs chopines.
La blague déclencha l'hilarité générale dans la salle, Yami se demandait ce que pouvait être cette saucisse et Taichi essayait de ce qu'il se passait vu qu'il ne comprenait pas le français, Alina, agacée serra le poing.
-Bah… fit un homme saoul en se levant. J'pense qu'elle peut s'passer d'saucisse la gueuse… avec c'quelle a… tout en posant sa choppe, il passa sa main sur son cul.
-Mais merde à la fin !!
Elle fit volte-face et envoya son poing dans la mâchoire de l'individu, il vola quelques mètres et alla s'écraser sur une table qui se brisa. Les hommes se levèrent, pas à cause de leur compagnons qui pissait le sang, mais parce que sa chute avait également renversé leurs boissons et la boisson, c'est sacré.
-Alina, ça va ? Tu n'aurais pas dû….
-Désolé, mais ça fait trois jours que je supporte ces types, j'en peux plus là !
-Déjà qu'on les accepte chez nous ! Y veulent nous faire chier les étrangers maintenant ! cria un poivrot tenant une chaise à la main.
Alina quitta son siège et s'approcha de l'homme, il était amusant de voir qu'elle faisait quatre têtes de moins que l'ivrogne. Elle ne bronchait pas et tout le monde se tût. Le patron se cachant derrière son comptoir comptait déjà les pièces de son « coffre de secours » qu'il utilisait pour réparer les dégâts suite aux bagarres.
-Crève !!
Le poivrot allait écraser la chaise sur la tête de l'androïde, alors qu'elle se préparait à parer un sabre traversa la pièce, fit voler en éclat le siège et alla se planter dans un mur. Tout le monde tourna la tête et regarda Taichi. Ce dernier se releva, Shihna sur son dos et s'approcha d'Alina.
-On y va…
-Mais euh…
-Viens… j'ai dit…
L'ivrogne posa son énorme poigne sur l'épaule de Taichi.
-Tu comptes aller où comme ça toi ?
Il ne répondit pas, se contentant de retirer son katana du mur et de le ranger. Il dévisagea stoïquement l'homme un moment. Sa plénitude désempara se dernier qui abandonna (ou peut-être était-ce l'alcool ?) quoi qu'il en soit, ils sortirent.
-Désolée pour la chaise ! dit Yami déposant de l'argent sur le comptoir avant de sortir.
Le gérant regarda la monnaie et vit en face de lui un billet de 1000 yen.

Ils sortirent de la taverne, laissant derrière eux une ambiance morose et morne car on y entendait plus les rires et les blagues vaseuses d'il y avait quelques minutes, même l'odeur de charcuterie semblait s'en être allée.
-Hum…. Taichi… Merci !
-Ah, ce n'est rien… Mais tu ne devrais pas te mettre dans ces états pour ce genre de personnes…
-C'est pas grave de toute façon ! sourit Yami. C'est fait… même si j'ai pas tout compris leur histoire de saucisse…
Le fort ronflement de Shihna traversa la rue, Taichi vacilla presque puisqu'il la portait.
-Oh… elle a encore trop bu…
-Oui encore… faudrait pas que ça devienne un running-gag à force… soupira Alina.
-Running-gag ?
-Laisse tomber…
La cloche de l'église carillonna annonçant 22 heures.
-Bon… d'accord pour tout ceci, mais on a toujours pas d'endroit où dormir…
La porte de la taverne s'ouvrit, le patron se tenait sur le perron, astiquant un verre à la main. Il leur fit un sourire.

La pluie s'abattait avec rage sur le village, accompagnée de stridents éclairs. Dans un coin sombre d'une rue, il cliquetis se fit entendre, ainsi que le grincement d'une porte
-C'est vraiment sympa de nous inviter chez vous !
Ils se trouvaient dans un des quartiers périphériques de la ville, proche de la forêt. Devant eux se trouvait la maison du tavernier.
-C'est tout naturel, vous m'avez évité une bagarre, généralement les étrangers, ils viennent, ils foutent le bordel dans la taverne, cassent tout et partent… Alors pour une fois qu'il y en a de différents…
Il les fit pénétrer à l'intérieur. Dans le salon, une femme filant la laine sursauta en les voyant.
-Mais c'est…
-Fernande ! J'ai ramené du monde !

La pluie tombait toujours avec abondance sur les tuiles des toits. Le son des gouttes éclatant jouait une douce mélodie aux oreilles des deux canidés. Amaterasu et Koba sur un toit, abrités sous une lucarne profitaient de la nuit.
« On est bien là… » dit la louve.
Il ne répondit pas, se contentant d'hocher la tête. La louve, détourna le regard.
« Dis-moi, ton « maître »… Arno, comment est-il avec toi ? »
« Comment ça ? »
« Je veux dire depuis… qu'il t'as donné un nom »

[/i]
-Mais merde à la fin... Bon on a qu'à dire Koba ? C'est cool Koba, non ?
Feunard n'était pas vraiment emballé, mais comme le prénom était convenable il se résigna.
-Alors c'est ok ! Tu t'appelleras Koba ![/i]

« Eh bien… Il a toujours ses défauts… Mais, je sais qu'il a changé… Avec moi en tout cas, il est plus gentil… C'est grâce à toi tout ça, merci ! »
Amaterasu ne sut que faire, donc elle entreprit de se gratter pour se débarrasser de puces imaginaires.
« Koba, tu sais… »
Une explosion retentit au loin et ils aperçurent de la fumée à travers la pluie. Ils accoururent. Ils arrivèrent sur le lieu du crime, la bête tenant entre ses crocs sa victime partait.
« Suivons-le »
Koba approuva d'un signe de tête et ils le suivirent discrètement, se mouvant comme des ombres. La créature sortit du village et s'engouffra dans la forêt. Les canidés continuèrent leur chasse sans se soucier du reste, après tout, leurs maîtres dormaient. Comme le fauve accélérait ils pressèrent le pas. Ils arrivèrent alors dans une clairière, la bête ne bougeait plus et se contentait de regarder de gauche à droite.
« Quelqu'un vient ! »
Amaterasu l'entraina dans un buisson et ils observèrent. Aryos, vêtu d'une couverture à capuchon vint, au niveau de la bête, il se baissa, farfouilla dans l'herbe grasse et tira. Une trappe s'ouvrit et ils disparurent à l'intérieur avant de la refermer.
Ils furent alors seuls, seuls avec la pluie.

Le lendemain…
-Pokéball ! Go !
La voix chantante de Yami avait accompagné le mouvement de la sphère rouge et blanche. Cette dernière émit un « poc » en tombant sur la tête du Pokémon et l'absorba.
-Super !
La pluie avait cessée pour laisser place à un soleil radieux. Les filles se trouvaient derrière la maison de leur hôte où s'étalait un grand champ d'herbe. Yami ramassait avec joie la Pokémon avec laquelle elle venait d'attraper un Farfuret.
-C'est super hein ? Quand je l'aurais soigné, il ira super bien dans mon équipe ! montrant la boule aux autres.
Les autres ne semblaient pas partager sa joie.
-Bah qu'est-ce qu'il y a ?
-Rien… fit Alina, je me disais… Tu l'as attrapé pour quoi au juste, pour le combat ? Par pitié parce qu'il était blessé ou bien…
-C'est un peu bizarre comme question, non ?
-Oui c'est vrai que c'est con mais…
-Bah je dirai ni l'un ni l'autre je dirai que c'est… comme si je voulais me faire un nouvel ami !
-Sérieux ? fit Alina qui ne pu s'empêcher de sourire. C'est plutôt « bisounours » ta réponse… Et puis comment tu sais s'il deviendra ton ami… tu l'as attrapé sur le coup !
--Je sais pas comment l'expliquer… disons que le moment où ça arrive tu le sais. C'est un truc super beau…
-Mouais…
Tandis qu'elle rangeait son Pokémon fraichement acquis Koba arriva au niveau de la blonde, l'une de ses queue réveillant Shihna qui dormait dans l'herbe.
-Mhhh… Mais qu'est-ce qu'il veut lui ?...
-Il dit… qu'il a trouvé quelque chose. Quelque chose d'important !

Pendant ce temps…
Taichi se trouvait dans l'église, il avait accompagné leur hôte, Fernande pour son fils. Alors qu'une forte mélodie à l'orgue résonnait dans l'enceinte du temple, il était assis devant la statue d'Arceus, baigné dans la lumière du soleil. Il observait pensif ses dix bras dessinant la Kabbale.
-Alors comment va-t-il ?
Taichi reconnu la voix et fit volte-face : Il ne s'était pas trompé, Aryos discutait avec le père Cornelio et la dame Fernande.
-Il y a encore quelques petites choses à régler… répondit le prêtre leur adressant un sourire. Mais il pourra remarcher d'ici demain si tout passe bien.
-Vraiment... ?
-Je vous l'assure !
Aryos reconnu Taichi et un rictus se dessina sur sa bouche.
-Oui, il ne faudra pas que nos chères têtes blondes souffrent de quelconque mal…
-Ne puis-je vraiment pas le voir ? Et pourquoi ne parle-t-il pas ?
-Il a seulement besoin de repos. répondit le prêtre… Soyez patiente.
-Bien je vous laisse… dit Aryos sortant de l'église.
-(A quoi joue-t-il ?...)

Les filles suivirent donc Koba à travers le bois, le temps semblait s'être arrêté et les arbres paraissaient de pierre avec leurs troncs couverts de mousse. Un long ruban de brume s'enroulait tout autour d'eux la plongeant dans une obscurité profonde…
-Yami…Tu peux m'expliquer la raison de cette balade sylvestre s'il te plait… demanda Alina d'un ton acide.
-Je te l'ai dit : Koba a trouvé quelque chose.
-Eh bien, oui et alors ? Ca pourrait être n'importe quoi ! Un arbre pour pisser, des os…
-Il a dit que c'était en rapport avec Aryos… Peut-être qu'il sait comment sauver Arno ou un truc comme ça.
-Ca reviens tout le temps à lui hein…
-Mais non ! Allez ! On marche !

Ils s'enfoncèrent de plus en plus profondément dans le bois, les arbres présentaient des formes démoniaques aux racines tortueuses. Ils arrivèrent finalement dans la clairière inondée de soleil au tapis d'herbe émeraude. Koba se posta au milieu de celle-ci et gratta un peu le sol, Yami le rejoins et se mit à genoux.
-Il dit que c'est là…
Yami écarta un peu les herbes de ses mains et aperçu une poignée, elle la tira et souleva la trappe sous les yeux ébahis des deux filles.
-Hey ! Mais qu'est-ce que ça fait ici ce truc ?!
-J'en sais rien, dit la blonde l'adrénaline montante. Mais moi j'ai envie d'aller voir ce qu'il y a !
Elle sauta dans le trou, les deux autres filles sursautèrent, avant de voir sa tête réapparaitre.
-Et alors ? Vous venez ou pas ?
-O-Oui…
-Encore descendre dans des trappes… soupira Shihna se souvenant de sa mésaventure en Egypte.
Elles descendirent dans le gouffre et rejoignirent Yami, son Mentali éclairait les lieux. Un long couloir et large couloir (assez grand pour y faire passer près de dix personnes) se dirigeait vers l'est.
-Encore un couloir ? Les gens qui font ces souterrains n'ont aucune imagination !
-Bon au moins, on n'a pas à se baisser cette fois !
Yami fit passer les deux Pokémon devant et elles commencèrent à avancer. La traversée du couloir ne fut pas très longue, au moins le temps qu'il leur avait fallu pour arriver jusqu'à la clairière et leurs jambes s'étaient déjà accoutumés à la marche. Plus vite qu'elles ne le pensaient elles arrivèrent : devant une lourde porte de bois verrouillée.
-Comme par hasard…
Comprenant ce qu'il se passait, Koba cracha une boule de feu, la serrure se mit à fondre et la porte s'ouvrit d'elle-même.
-Merci ! fit Yami lui caressant la tête.
-Bon j'ouvre !
Shihna poussa la porte et elles sursautèrent lorsqu'elles virent le contenu de la pièce.
-Mais ! Qu'est-ce que c'est que… ce truc ?!

Arno et Léo étaient toujours dans leur cellule. La nuit avait été courte et longue… courte pour leur sommeil et longue pour leurs esprits. Ils se tenaient assis contre le mur du fond sans dire un mot. Arno, pensif regardait son écuelle remplie d'une bouillasse verdâtre, le reflet de Kama semblait lui apparaitre dedans.

-Je me nomme Kama. Je suis une succube, enfin une demi-succube car je suis à moitié vampire.
-Ca j'ai pu le voir ! cria Arno, frottant les deux trous au niveau de son cou.

-Ah... Quel doux et mielleux goût à mes papilles, ton sang est un met des dieux...
-T'arrête de fantasmer sur mon hémoglobine ?

Nous, les succubes, choisissons à chaque fois un homme dans notre vie, cet homme nous ne le tuons pas comme les autres, mais le gardons pour en faire notre amant…

- Je me demande pourquoi je suis tombé amoureuse de toi... Un faible humain...
-Kama…
Arno jeta son écuelle contre les barreaux et s'endormit.

-Qu'est-ce que…
La porte débouchait sur un grand balcon, devant elles s'étalait une énorme pièce et elles regardaient avec stupeur ce qu'elle contenait.
-…C'est que ce truc… ?
Le lieu était organisé comme une espèce de sacrificatoire. Au milieu de la pièce se trouvait un énorme chaudron encore fumant surélevé par rapport au reste grâce à des marches de marbre.
Le sol était gravé de lignes, qui à l'instar de celles de Nasca ne pouvaient être vu totalement que depuis le balcon. Celles-ci formaient l'arbre Sephirotique.
Mais ce n'était pas ce qui se trouvait au centre qui les choquait… Mais autour.
Des dizaines de cages ceinturaient le chaudron, des cages contenant des enfants, des pokémon…
Les filles descendirent par l'escalier à côté pour observer de plus près le massacre.
-Alors voilà où se trouvaient tous les Pokémon… dit Shihna regardant avec dégoûts les petites créatures s'agiter dans leurs cages.
Koba passa près d'une cage et jappa. Yami vit alors un petit garçon inanimé.
-Il dit que c'est le garçon qui a été pris la nuit dernière…
-Ah ouais ? fit Shihna. Mais… les garçons enlevés n'étaient-ils pas retrouvés sur la place du village ?
-Peut-être qu'Aryos a changé d'endroit parce qu'on a vu ce qu'il faisait…
Alina s'approcha du chaudron, elle fit la moue quand elle vit que ce dernier était aussi grand qu'elle.
-Je me demande vraiment à quoi ça sert cet endroit…
-Attendez !!
Yami arrêta tout le monde et s'était crispée à la manière d'un chat entendant quelque chose. Et effectivement elle entendait quelque chose.
-Des bruits de pas… ça vient !
-Tu es sû…
-Cachez-vous !
Elle attrapa tout le monde par le bras et ils se dissimulèrent derrière une grosse caisse… Aussitôt la porte s'ouvrit et deux hommes encapuchonnés vinrent. Ils approchèrent d'une cage remplie de Pokémon et en extirpèrent un Fouinette.
-Les temps sont durs… dit l'un deux en le posant sur une table.
-Oui… Surtout depuis que ces étrangers sont arrivés… répondit l'autre en sortant une faucille. Ca perturbe grandement nos plans…
-Qu'est-ce qu'ils vont lui faire… chuchota Yami.
*SHTACK ! *
La faucille avait percé le ventre du Pokémon et l'homme l'éventra comme s'il s'agissait d'un vulgaire poisson. Il déposa ses entrailles dans une espèce de vase et jeta la dépouille plus loin.
-Enfin bon… Aryos a dit que ce soir tout serait fini…
-Fini pour quoi ? Pour eux ou pour le rituel ?
-Je n'en sais rien… enfin… Nous verrons… reste-t-il des choses à faire ?
-Je ne pense pas…
L'un des hommes passa près de la cage de l'enfant et le regarda d'un air malsain.
-Bientôt tu seras l'un des nôtres petit…
Sur ces mots, ils repartirent. Les filles attendirent plusieurs minutes avant d'émerger, la première chose que Yami fit, fut de se précipiter sur la carcasse vide du Fouinette.
-Tu… Tu ne vas pas pleurer quand même ? demanda Alina.
-Non, mais… c'est horrible… Pourquoi est-ce qu'Aryos fait tout ça.
-J'en sais… dit sombrement Shihna… Ils ont dit que tout serait fini ce soir… un rituel quelque chose comme ça…
-Bon, moi je pense qu'on devrait rentrer… On ramène l'enfant avec nous ?
Alina s'apprêtait à porter ce dernier, elle avait déjà ouvert la porte de la cage. Yami observait d'un air peiné ce dernier, avant de prendre un air déterminé
-Non.
-Comment ça, non ? C'est pourtant toi qui insiste tout le temps pour ramener toutes les victimes avec nous, non ?
-Oui mais… j'ai une idée pour tout arranger ! Sortons d'ici, je vais vous expliquer dehors !
Alors que Yami et Shihna gravissaient déjà les marches du retour, Alina était restée sur place, elle ne l'avait pas dit aux autres, mais tout le temps que les hommes étaient la, elle avait perçu un grognement faible
-Alina, tu viens ? l'appela Yami
-Euh… Oui-oui… allez-y j'arrive !
-D'accord ! Dépêche-toi !
La porte claqua et elle se retrouva seule dans la pièce et tendit l'oreille. Un souffle. Cette fois elle entendait un souffle. Une respiration lente et fatiguée… Elle suivit le bruit, traversa un labyrinthe de cages, jusqu'à arriver à la plus grande de toutes, cachée dans un renforcement du mur et plongée dans l'ombre. Des yeux jaunes et des dents saillantes apparurent, suivit d'un grognement. N'importe aurait fuit, ou ce serait arrêté d'avancer devant ça, mais elle continua d'avancer. Elle ne se posait pas de questions, elle avançait, plus elle le faisait et plus les grognements devenaient faible puis s'arrêtèrent. Elle tendit la main et l'approcha des barreaux. Une langue émergea des ténèbres et lui lécha la main, la surprise la fit tomber à la renverse.
-Alina ! Tu te grouilles ?!
-Euh… O-Oui ! Je viens !
Alina rejoignit les autres en hâte. Lorsque la porte claqua, des gémissements naquirent dans les ténèbres.

-Hey Arno ! Tu sais ce qui serait bien ?
-Euh… J'ai peur… C'est quoi ?
-Ce serait qu'on se…

-LEVES !
Arno fut extirpé de ses songes et du sol également. Devant lui se trouvait Aryos, sa main fermement accroché à son cou. Il n'en avait pas l'air comme ça, mais sous sa carrure svelte et élancée se cachait une force incroyable.
-Arrrhh…
Arno tenta de se débattre, mais se contentait de courir dans le vide. Il put voir Léo dans un coin de la pièce, évanouit.
-Te dérangerais-je ? demanda calmement Aryos.
-Aaahhh..aaahh…
-Oh tu ne peux parler ? Bien…
Aryos le lâcha et il retomba lourdement sur le sol, Arno se plia en deux toussotant fortement.
-Bien, je vais faire vite… où sont les deux autres anneaux ?
-Les… Les quoi ?
Arno se crispa s'attendant à recevoir un coup dû à une « mauvaise réponse » mais il n'en fut rien.
-Ne fais pas l'ignorant… s'il te plait… continua Aryos toujours aussi calme.
-Sauriez-vous quelque chose sur ces anneaux ?...
-Laissez-moi voir...
Il sortit de son manteau un monocle et examina soigneusement la perle sertie sur les anneaux.
-Eh bien... Je ne suis ni expert ni adepte en orfèvrerie mais... cela ne ressemble à aucune gemme que j'ai vue auparavant, mais il s'agit là d'un travail de maître assurément...

-Alors ?
-Pas orfèvre, mon cul ! Qu'est-ce que tu comptes faire avec ç…Aïe ! s'écria-t-il, les membres endoloris.
-Ne poses pas de questions. Répond seulement !
-Mais tu me prends vraiment pour un con !
-Kama avait raison… tu n'es vraiment qu'un petit imbécile impulsif…
Arno s'arrêta aussitôt, étonné.
Aryos, sortit une lame de sa longue cape, gardant son air solennel.
-Vous ne comprendrez donc que par la souffrance… marmonna-t-il à lui-même.
Il souleva le corps de Léo sans connaissance et posa la pointe de son arme sur son coup.
-Je suppose que tu sais ce qu'il te reste à faire…
Tout en disant ça, Aryos appuya plus fortement sur le coup du jeune homme une goutte de sang apparaissait déjà. Arno ne bougeait pas, de la sueur perlait de son front.
-Taichi.
-Comment ?
-C'est Taichi qui les a… les anneaux…
-Le Japonais ?
Arno approuva d'un signe de tête et Aryos se releva, laissant tomber Léo.
-Merde ! fit-il en refermant les barreaux derrière lui.
-Léo !!
Arno se précipita sur lui, la marque de la lame était encore rougeoyante. Arno enlevant sa chemise et s'en servit pour éponger la blessure
-Tient bon ça va aller !
Léo se réveilla et émergea doucement.
-A-Arno… Mais ? Qu'est-ce que tu fous sur moi ?!
-Ca va… t'as rien.
-Mais… putain qu'est-ce qui se passe…
-Là rien… mais on est dans la merde…

Sortis des souterrains, Shihna Yami et Alina rentrèrent en hâte. Après le repas elles s'enfermèrent dans une des chambres pour discuter… Shihna vérifia que personne n'écoutait à la porte.
-C'est bon… Tu peux y aller.
-Aller quoi ?
-Eh bien… ton plan, le plan pour lequel tu n'as pas voulu qu'on ramèn…
-Oh ouais ! s'écria-t-elle comme si elle venait de retrouver un ami longtemps perdu.
-Ne me dit pas que t'avais déjà oublié… fit Alina d'un air sombre.
Yami tira la langue dans un sourire et s'assit sur le lit.
-Bon alors voilà… Ce que je veux faire, c'est aller les espionner ce soir !
-Comment ?
-Ben… Ils ont dit que ce soir tout serait fini… mais on ne sait pas de quoi ils parlent… Le mieux c'est d'aller vérifier par nous même !
-Euh… Tu plaisantes là ? C'est CA ton plan ? fit Alina.
-Ben… oui
-Non mais excuse-moi, on ne peut pas foncer comme ça ! Il faut penser plus complexe !
-Mais j'ai pensé plus complexe !
-Ah ?
-Oui ! Ce soir !

La porte de la bibliothèque de l'église s'ouvrit et Taichi pénétra dans la pénombre. Tout avait été rangé depuis la dernière fois. Taichi déplaça l'énorme étagère et fit face à la porte de bois. Il sortit de sa poche le texte traduit par Léo et le parcouru des yeux.
-La réponse est derrière cette porte… J'irai… ce soir…

Aryos déambulait sans but des ses appartements, la mine grave. Il jeta parfois un léger regard vers la fenêtre, comme s'il espérait voir Taichi. La journée toucherait à sa fin dans une heure… Il devait agir.
La porte de la chambre s'ouvrit, Kama arriva en tenue légère et enlaça Aryos.
-Aryos ! Ca va ? dit-elle d'une voix mielleuse.
Il répondit d'un grognement tout en se laissant caresser et embrasser.
-Ca te dirais de me prendre là ! Tout de suite ! Sur ce balcon… Faut profiter pour une foi qu'il n'y a pas de…
-Mais tu vas cesser de faire ta chienne oui !!
Il la bouscula violemment elle tomba, et se cogna la tête contre une armoire. Le temps d'un gémissement et de se frotter la tête il avait disparu, c'était la première fois qu'elle le voyait ainsi.
Kama se recroquevilla sur elle-même.

Dans les cachots du manoir… une ombre se dirigea vers la cellule d'Arno et Léo. Ces derniers étaient endormis. Une clé rouillée pénétra dans la serrure… un déclic et la porte s'ouvrit. L'ombre disparut.

Ce soir…-Ils arrivent…
Yami et Alina étaient cachés dans les fourrés encerclant la clairière Koba à leurs côtés, elles s'étaient préparés toute la journée pour ce moment. Une lueur provenant des sous-bois approchait.
-Finalement ça passe assez bien je trouve… dit la voix de Shihna s'échappant du ventre d'Alina.
-Ouais !
-J'arrive pas à croire… que vous m'avez fait ça… déglutit cette dernière.
Durant la journée ils s'étaient servit de l'émetteur que Léo avait greffé à l'androïde pour l'intégrer au Chrono Cross… A cela elles avaient ajouté une micro-caméra accrochée à un serre-tête. Shihna était donc restée au village, près de l'église observant ce qui apparaissait devant son écran. Un peu comme dans ces films policier, en moins conventionnel.
-Oh arrête ! Moi je trouve mignonne comme ça ! sourit Yami.
-Ouais… ouais…
-Oh ça va hein ! Tu iras te plaindre à Léo.
- Moi je me demande surtout comment on a fait pour trouver tout ce matos là dedans… mais pas le moindre truc utile… comme de la bouffe…
-Mais, de toute façon, tu t'en fiches puisque tu ne peux p…
-Ca va hein ! fit-elle, pinçant les lèvres de Yami.
-Taisez-vous et regardez !
Elles se baissèrent aussitôt. Des hommes vêtus de longues toges et de capuches arrivèrent ils devaient être une dizaine environ. L'un deux souleva la trappe et ils y entrèrent un par un…
-Il faut pas se rater maintenant ! Koba va-y !
Le renard bondit hors des fourrés et traversa rapidement la clairière, les deux derniers de la file furent alertés et n'entrèrent pas de suite regardant avec attention le buisson où avait disparu le canidé.
-Maintenant !
Elles sortirent de leur cachette, s'élançant sur les deux hommes, Yami son Farfuret sur les épaules, Alina son canon sortit. Les deux hommes alertés n'eurent pas le temps de réagir : L'un fut assommé, l'autre gélifié par deux pics de glace dans la figure.
-Je pensais pas que ça marcherait…. Franchement… dit Alina retirant les vêtements de l'assommé.
-Il faut dire aussi que c'était vraiment classique comme plan… soupira Shihna.
-Bah au moins ça a marché ! Et puis je savais que Farfuret serait utile !
Elles enfilèrent les habits fraichement acquis, Yami profita pour faire gentiment remarquer à sa partenaire que les vêtements ne lui allaient pas du tout.
Après quelques répliques sans intérêt, elles se décidèrent à entrer.
-Toi tu restes ici et tu surveilles les deux autres d'accord ? dit Yami à Koba lui caressant le crâne.
-Bon, on peut y aller ?
-Oui, oui j'arrive !
Puis elle referma la porte et entra dans le souterrain.
-Et Shihna, évite de parler quand on sera en bas… d'accord ?

Une ombre se déplaçait furtivement dans la ville endormie. Deux silhouettes plus exactement, elles s'arrêtèrent devant l'église. L'une d'entre elles se colla face à la porte d'entrée et constata qu'elle était ouverte. Ceci fait, elle se dévoila :
-Bon… Ama tu m'attends ici. Le vieil homme a l'air d'être sorti !
La louve répondit d'un aboiement, et se posta tandis que Taichi pénétrait dans le temple.


-Arno… Arno…
Arno ouvrit les yeux, devant lui se trouvait la tête de Léo, il esquissa un grimace, c'était une des dernières choses qu'on souhaitait voir en se réveillant.
-Bon… putain qu'est-ce qu'il y a… ?
-Mais tu vas te bouger merde ! On est libres ! Libres !
-De quoi ?
Il se leva redressa aussitôt et observa le fond de la cellule : La porte était ouverte. Il couru pour en sortir comme s'il craignait que la porte ne se referme sur lui.
-C'est vrai… mais comment…
-Je pense qu'on s'en fout un peu là ! Faut qu'on se casse !
Arno remarqua au pied d'un cadenas de la porte au chapelet, il le ramassa
-C'est pas un truc qui appartient au prêtre ça ?
-Cornélio ? Je sais pas… tu penses qu'il nous a libéré…
-Possible, mais bon c'est pas le moment ! Il faut se casser et retrouver les autres !
-Ouais !


-Où…Où suis-je ?
Kama était perdue au milieu des ténèbres. Il n'y avait rien autour d'elle. Que du néant, du noir encore et encore. La seule chose qu'elle distinguait était son corps, seule chose visible au milieu de cette obscurité infinie.
« Ah ! ah ! ah ! »
-Hein ? Qui est là ? Qui est là putain !?
Un faible ricanement se faisait entendre. Il sortait de tous les côtés et devenait de plus en plus fort… quelque chose arrivait. De la sueur perlait sur son corps, dévalant son visage jusqu'à ses pieds, c'est ainsi qu'elle constata qu'elle était nue.
Les ricanements devenaient de plus en plus puissant, cela résonnait en écho de partout, c'en était insupportable. Un masque apparu alors devant elle. Un masque de démon au sourire malicieux et avec deux grands yeux jaunes, luisant d'une lueur satanique.
« Tu n'es pas des nôtres… tu n'es pas des nôtres… »
-M-Mais…
D'autres masques apparurent, il en venait de partout, ils furent bientôt, des dizaines, puis des centaines. Leur rire psychédélique devenait insupportable, Kama se boucha les oreilles :
-ASSSEEEEZZZZ !!
Puis elle se retourna et se mit à courir, les mains sur les oreilles les yeux fermés. Elle ne voulait rien entendre, rien voir. Mais les rires continuaient :
« Je dois le faire… je dois le faire…. »
Tout en continuant sa course elle ouvrit les yeux. Une forme apparaissait parmi les ténèbres, c'était Arno. Ne prenant pas le temps de réfléchir elle sauta sur lui et le fit tomber à terre. Elle se trouvait maintenant sur son ventre, la respiration haletante.
-Arno… pleura-t-elle. Arno il faut…
Les ricanements recommençaient, elle devait faire vite… Elle défit le pantalon d'Arno et prit sa verge entre ses doigts.
-Il faut le faire… le… Arno… Arno ?
Elle regarda son visage, il était vide, comme si on avait gommé ses traits. Son corps se craquela puis partit en poussière. La succube fut paralysée et mimait encore le geste qu'elle était en train de faire, comme si elle n'acceptait pas la disparition d'Arno.
Deux mains puissantes la tirèrent en arrière et la plaquèrent au sol. Il s'agissait de deux démons.
-Mais… Mais lâchez-moi ! merde !
Un des démons sortit un masque, mais celui-ci était désolé et triste. Un des diables appliqua de la cire chaude sur la partie interne du masque et s'apprêtait à le coller sur le visage de la succube.
-Quelqu'un ? Aidez-moi… aidez-moi…
D'autres personnes émergèrent de l'ombre, Arno, Yami, Léo, Taichi, Shihna et Alina. Mais eux avaient un visage. Kama laissa couleur une larme de joie.
-Les gars… venez ! Venez m'aider !
Ils se retournèrent, et marchèrent au loin.
-Non… Non… revenez…AAAHH !
On lui avait collé le masque,la cire la brûlait, faisait fondre ses chairs. Elle se débattait mais ça ne servait à rien, les démons la retenait… Elle étouffait… étouffait… et…
Se réveilla…
Kama était sur son lit, baignée dans la lumière de la lune. Sa respiration était très faible, comme si elle avait été réellement étouffée.


-C'est bon, on y est… dit Alina à travers l'émetteur.
-Ok d'accord ! On enregistre tout ce qu'on peut !
Les filles ouvrirent la porte et entrèrent dans la grande pièce. L'ambiance y était ténébreuse. Des flambeaux avaient été allumés et baignaient l'intérieur de la pièce d'une lumière inquiétante. Les hommes vêtus de leurs toges étaient rassemblés autour du chaudron comme des ombres, on ne voyait pas leurs visages : ils répétaient inlassablement des paroles en latin incompréhensibles. Les filles prirent place parmi eux et tachèrent de se fondre dans la masse…
Le Chrono cross étant muni d'une machine à café, Shihna observait la scène tout en buvant une tasse pour tenir la nuit.
-(Mais… Qu'est-ce qu'ils font ?...)
Les cultistes continuèrent leurs cœurs durant quelques minutes, puis un homme vint. Il traversa la foule accompagné de deux hommes et se plaça devant le chaudron.
-Mes frères !...
Il enleva sa capuche, il s'agissait d'Aryos…
-Le temps est venu…


-Insécateur !
Le Pokémon insecte donna deux coups de faux et la porte fut tranchée. Taichi rappela son Pokémon et finit le travail à la main. Il entra alors dans la pièce… Il ne vit quasiment rien tout était sombre, mais il entendait une respiration étouffée. Il regarda à ses pieds, il y trouva un manuscrit rédigée dans la même langue que celle qu'ils avaient découvert. Il ne comprit rien mais il y avait des dessins. Une espèce de chaudron où on y plongeait des Pokémon et des humains.
-Galopa !
Il invoqua son destrier dans la pièce et son pelage de feu l'éclaira. Taichi aurait préféré ne rien voir. Dans toute la pièce se trouvait des cadavres, pas des cadavres humains ou de Pokémon… mais d'une chose qui aurait résulté de la fusion de deux… Des corps avec des ailes, des membres déformés recouverts de pelage, des visages à moitié humain, moitié Pokémon.
Taichi consterné ne disait rien.
« Poc »
Un bruit de pas. Cela venait de dehors. Il le savait car une petite cavité donnait sur l'extérieur.
-Merde !
-Taichi rappela son Pokémon, replongeant les lieux dans les ténèbres et remonta en vitesse les escaliers.
Lorsque Taichi arriva au rez-de-chaussée il n'y avait personne. La lumière de la lune filtrait à travers les vitraux et éclairait tout l'église. Il n'avait aucun endroit où se cacher. La porte du temple s'ouvrit, une silhouette apparue.


-Mes frères ! Le temps est venu…
Aryos captivait son auditoire, tout le monde s'était mis à genoux et écoutait.
-Lorsque la lune atteindra son apogée dans le ciel… Cela fera exactement 430 années depuis l'avènement de la prophétie… Le jour où notre dieu s'est libéré !
-Il parle bizarrement Aryos… chuchota Yami à Alina.
-La ferme… contente-toi de regarder… Shihna enregistre tout…
Mais ce qu'Alina ignorait c'est que le Chrono Cross était vide, et Shihna disparue….


-Kama… ?
C'était Kama, son visage, généralement malicieux était peiné, au bord des larmes. Mais ce qui frappait le plus était qu'elle avait retiré ses vêtements de noble pour remettre sa tenue très légère.
-Mais… Qu'est-ce que tu…
-Taichi… sanglota-t-elle, des larmes coulant de ses yeux.
-Mais… Qu'est-ce que tu…
Il ne finit pas sa phrase, elle s'était jetée sur lui, le serrant dans ses bras, le visage sur son poitrail, pleurant.
-Je suis désolée… Je suis désolée…
Taichi la repoussa gentiment, il ne l'avait jamais vu dans un tel état et ne savait quoi dire.
-Mais… Qu'est-ce que… Pourquoi toi ici… Pourquoi ?!
-Je suis partie… Je te demande pardon… je…
-Je t'en prie… cesse ! Et explique-moi ce qu'il se passe…
Des larmes tombaient en cascade sur les courbes de son corps et tombaient maintenant sur le sol.
-Je voulais… je voulais savoir ce que ça fait…


-Plus vite ! Plus vite !
Arno et Léo couraient toujours à travers les cachots, ils n'avaient aucune idée de l'endroit où aller, mais ils couraient c'était l'important.
-Mais putain, ça ne va jamais en finir ces tunnels ! cria Léo au bord de l'évanouissement.
-Tiens bon ! Je vois la sortie !
Au bout du couloir se trouvait une énorme porte de bois, elle ne semblait pas avoir de cadenas. Arno l'ouvrit et suivi de Léo ils découchèrent dans le jardin du manoir d'Aryos.
-C'est… c'est bon… haleta le brun.
-Non Léo…
Devant eux se trouvait une demi-douzaine de gardes armés de hallebardes, l'un deux tenait dans sa main la toge du prêtre.
-Mais c'est… ! Tu crois qu'ils l'ont tué ?
-Les enfoirés…
Ils n'eurent pas le temps de réagit, les soldats les plaquèrent sur le sol froid et les assommèrent.


-Que veux-tu dire « je voulais savoir ce que ça fait » ?
-Eh bien… Ressentir ce qu'était… l'amour…
-L'amour ?...
Ses sanglots reprirent, Taichi se mit à genoux et passa un doigt sur ses yeux
-S'il te plait arrête… et explique-moi…

Kama se tenait près de la statue d'Arceus la regardant d'un air absent.
-Je suis une succube... et je n'ai jamais fait l'amour.
-Ah ?
Kama ferma les yeux pour retenir ses larmes.
-Tu dois trouver ça idiot… Mais tu ne peux pas comprendre… tu es humain pour vous c'est…
Taichi ne bougea pas, restant calme. Kama s'arrêta d'elle-même.
-Et… c'est tout ?
-P-Pourquoi tu… dis ça…Tu ne vois pas que…
-Je n'en sais rien… Mais tu es sûre qu'il n'y a pas une raison plus profonde ?

-Arno.
Taichi avait touché là où ça faisait mal.
-Que quand… Quand j'ai rencontré Arno j'ai agis selon mon instinct… je voulais lui faire l'amour puis me nourrir de lui ensuite mais…
-Mais ?
-Mais je ne sais pas… Je crois… je crois que je suis attaché à lui. Je ne voulais plus le faire par intérêt mais… Je voulais qu'il en ait envie aussi…
-Mais… Pourquoi te comporter ainsi alors ? Comme une…
Il regarda rapidement sa tenue et baissa la tête.
-Il faut bien que je nourrisse… mais, je m'en serais tenue à çà, s'il… s'il ne me montrait pas autant d'indifférence…
-Hein ?
-Il… Il ne m'accorde jamais d'attention… Toujours Yami ! Yami ! Yami ! Je voulais attirer son attention mais… ça ne faisait rien… J'attendais toujours pour ma première fois… mais rien… Alors quand Aryos est arrivé… j'ai essayé… je voulais… je voulais le faire souffrir…
Taichi posa une main sur son épaule.
-Tu es sûre qu'il ne t'en porte jamais ?

-Non…
-Quoi ?! mais enfin pourquoi ! J'ai tout ce dont un homme peut rêver ! Et puis… C'est pas comme si j'étais une étrangère… Ca fait deux ans qu'on se connait !
-Je te l'ai déjà dit : La première fois que je le ferai, ce sera avec la personne que j'aime !
Entendant cela, Kama se paralysa avant de baisser la tête.
-Je suis très sérieux Kama… Kama ?!
Arno se releva alors et lui fit face.
-Hey… Ca va ? demanda-t-il, sa voix s'étant soudain radoucit.
-Tu l'as dit toi-même… Tu ne m'aimes pas… C'est normal que toutes mes demandes se soldent sur un échec… Il a fallut que je te prenne toi pour élu… Alors que tu ne m'aimes pas.
Disant ses mots, elle lâcha quelques larmes, cela frappa Arno, lui qui ne l'avait jamais vu pleurer.
-Eh euh… quand j'ai dit ça… Je ne voulais pas dire… que je ne t'aimais pas… Hein tu comptes beaucoup pour moi…


-Euh… Ca va ? demanda-t-il.
-A… A ton avis ? J'ai l'air d'aller bien…
-Désolé…

-Q-Qu'est-ce que tu fais ?
-A ton avis ?... Je te soigne ! Ca se voit pas ?
-Ah…

-M-Merci… c'est gentil…
-De… de rien ! dit-il gêné étant surpris d'entendre des remerciements sortir de sa bouche.
-C'est la première fois qu'on s'occupe de moi comme ça…


-Tu sais…
Kama émergea de ses souvenirs.
-Tu ne devrais pas… Essayer de forcer les choses…
-Hein ?
-Je veux dire… Tu es avec nous maintenant… plus avec les succubes…
-Ama…. Woaw… Et ? Est-ce que tu veux qu'on…
-Qu'on fasse quoi ?! s'écria-t-elle, les joues empourprées de rouge.
-Euh… Non rien… Bonne nuit !
-Bonne nuit… Taichi… conclut-elle.


-Quand le moment viendra… il arrivera inutile de faire ce que tu fais…
-Taichi !
Elle l'enlaça et lui déposa un baiser sur la joue. Elle arbora un sourire, un sourire qu'elle n'avait jamais fait : un sourire pur.
-Hey mais ! Ne pense pas que je vais agir comme toutes ces nanas avec leur bague de pureté hein ! J'ai mes limites
Il rit, même s'il n'avait pas compris le sens de la phrase, il partageait sa joie.
-Tu sais que t'es vachement niais quand tu veux quand même ! sourit-elle.
-Hein ?! Mais.. c'était pour…
-Ah ! Voici les derniers !
La porte s'ouvrit à nouveau violemment, et la joie laissa place à l'effroi.


Taichi et Kama furent jetés dans une grande cage après avoir été dépouillés de leurs affaires. Shihna, Léo et Arno s'y trouvaient également.
-Vous ?! Ici mais qu'est-ce que…
Kama détourna le regard et s'isola dans un coin, Arno voulu lui parler mais Taichi posa une main sur son épaule.
-Ne réglons pas nos problèmes personnels ici d'accord ? Il vaut mieux trouver un moyen de…
-Sortir d'ici ? fit Léo. Je pense que ça va se faire plus vite que prévu.


Aryos continuait son discours.
-Cela fait bien trop longtemps que cette humanité imparfaite régit cette terre ! Dans six siècles notre dieu entamera la résurrection du monde ! Mais avant… c'est à nous les Kiniru de le repeupler !
-De quoi ?!
Alina plaqua sa main sur sa bouche, mais Yami avait crié si fort que tout le monde s'était tourné vers elle.
-N-Non c'est rien ! Continuez !
Aryos continua son discours.
-Mais t'as entendu ce qu'il a dit… ! souffla Yami à Alina.
-Oui, oui, mais calme-toi et écoute c'est tout !
-A plusieurs reprises notre système s'est montré défaillant… les sujets présentaient des malformations et succombaient au bout de quelques jours… mais aujourd'hui…
Aryos se dirigea vers le fond de la pièce, près d'un grand rideau pourpre. Il le fit tomber d'un coup sec, dévoilant une grande cage où étaient enfermés Arno, Taichi, Shihna et le reste du groupe.
-Nous avons des sujets de choix…
Alina retint Yami par l'épaule.
-Je t'ai dit d'attendre…
-Mais ils vont…
Aryos ouvrit la cage et repoussa d'un coup de bras les hommes qui tentèrent de s'enfuir et attrapa Kama par les cheveux.
-Enfoiré ! Qu'est-ce que tu vas lui faire ! cria Arno.
-Rien de plus que ce que je vous réserve ! dit-il d'un ton amusé.
Tout en tirant la succube vers le chaudron il lui susurra à l'oreille :
-Ne t'inquiète pas… bientôt tu seras l'une des nôtres… Je n'allais quand même pas laisser une superbe créature telle que toi avec ces…
-Aryos tu es…

-Non là cette fois-ci c'est trop ! Je me fiche de ce que tu dis je vais aider Kama !
-Mais… Yami arrête !
-DES INTRUS !!
Une voix avait crié, tout le monde se retourna et regarda vers la porte donnant sur la forêt. Deux kiniru complètements nus se trouvaient devant elle.
-Hey ! Mais c'est ceux à qui on a emprunté les habits ! fit la blonde…
-Eh merde ! Bon ! De toute façon…
Alina poussa Yami l'envoyant de l'autre côté de la pièce, fit sortir un de ses canons le pointa sur le sol et tira. La déflagration la fit décoller et incendia la moitié des personnes qui sortirent de la pièce en hurlant. Alina dans les airs fit un salto et atterrit devant Aryos.
-Quoi ?! Vous ?!
-Les filles !! s'écrièrent le groupe !
-Oui ! On est là… sourit Yami frottant ses blessures !
-Aryos ! C'est fini pour toi ! Tu vas libérer Kama maintenant !
Léo cria :
-Mais arrête de parler ! Tu crois qu'il va t'écouter ? Butes-le qu'on en finisse !
-Euh… Ouais !
Alina tira une salve de balles. Aryos laissa tomber Kama et se jeta sur le côté, les balles s'entrechoquèrent sur le chaudron.
-Kama ça va ? demanda Yami.
-C-Ca va !
Alina continuait de pourchasser Aryos en lui tirant dessus. Ce dernier l'entrainant dans les tréfonds de la pièce devant une énorme cage.
-Encore un des ces trucs ? Mais il n'y a que ça ou quoi ?
Aryos émit un rictus et ouvrit la cage.
-Mais c'est…

Yami aida Kama à se relever, elle lui sourit.
-Yami euh… Merci !
Une explosion retentit et Alina s'écrasa devant eux, le corps couverts de bleus, Aryos accompagné d'un Luxray et d'un Ursaring arriva.
-Merde… Je ne voulais pas que ça arrive…
-Que ça arrive quoi ? demanda la blonde accroupie près d'elle.
-Que le plan parte en couille, que tout explose et que ça se termine encore par un combat !
-Bah je suppose que c'est… Attention !
Yami pris l'androïde dans ses bras et bondit évitant un rayon électrifié.
-Allez ! Alina ! Relève-toi il faut se battre ! s'écria-t-elle envoyant Farfuret.
-D-D-accord je… je m'occupe de la bête !
-De la bête ?...
Yami n'eut pas le temps de comprendre, Alina s'était lancée à l'assaut et elle devait éviter une attaque de l'Ursaring.

La Kiniru s'élança vers l'ennemi en courant, son Pokémon sur l'épaule. Elle esquiva une attaque en se laissant glisser sous ses jambes pendant que Farfuret lançait des pics de glace.
L'ours rugit et tenta de se saisir du Pokémon mais son bras, entouré d'une aura blanche ne bougeait plus.
-Super Mentali ! Ecremeuh ! Belier !
Une gigantesque masse heurta le dos de la bête qui alla s'écraser contre une montagne de caisse. Le Pokémon émergea en hurlant regardant avec rage Yami et ses Pokémon.
Le poing d'Alina s'écrasa sur la mâchoire du Luxray. Le Pokémon fut projeté sur quelques mètres avant de revenir à la charge attrapant le canon du robot. La rousse se débattait comme elle pouvait.
-(Putain… Il faut que je tire… mais pourtant…)
Voyant qu'elle commençait à être couverte de bave elle balança son pied en avant, heurta le poitrail du Pokémon qui lâcha prise. Elle en profita pour se mettre hors de portée.
-(Il aurait pu lancer une attaque électrique pourtant…)
Aryos satisfait observait la scène se délectant intérieurement, il regarda le groupe dans la cage.
-Bien… Il est temps de s'occuper de vous maintenant…
Alors qu'il se s'approchait d'eux, une claque le stoppa : une claque de Kama.
-Quoi ? Kam…
-Ta gueule ! cria-t-elle en lui collant une autre.
-J…
-Tu vas la fermer !!
Kama envoya son poing dans sa joue le mettant à terre ! Elle se jeta alors sur lui.
Léo dépité observait la scène.
-Et à part ça y en a pas un qui peut nous… libérer ?

-Roulade !
Le Pokémon bovin tournoyant s'élança sur l'Ursaring. Ce dernier l'attrapa en plein vol par la queue, la fit tournoyer et l'envoya contre Farfuret qui arrivait lui aussi ! Tout en les regardant tomber Yami remarqua une boîte remplie de couteaux !
-Ouais ! Mentali ! Psycho
Comme s'il avait compris, le renard fit léviter les lames et les fit fondre sur l'ennemi. Ursaring se recroquevilla tout en se protégeant le visage. Les canifs s'enfonçaient les un après les autres tandis que des filets de sang s'échappaient de son corps !
-Faucille !
L'ours rouvrit les yeux et vit une faucille foncer sur lui. Elle se planta dans son dos, il rugit.
-Allez continue !
La petite faux s'illumina et décrivit une ligne droite, lui déchirant l'échine, du sang fut violemment expulsé et l'Ours s'affaissa dans son propre fluide.
-C'est super ! sourit Yami caressant ses Pokémon.
Elle entendit un souffle. Le Pokémon vivait toujours. Il tentait de se relever, poussant tant bien que mal.
-Il est toujours… Farfuret ! Eclats glace !
Le furet envoya ses stalactites sur le sang qui se congela à leur contact. Le gel remonta jusqu'à la blessure du Pokémon qui fut emprisonné.
-C'est bon ! Mentali…
La tête de l'ours bougeait toujours et envoya un Ultralaser sur Yami. Mentali la protégea avec Arbi mais Ecremeuh et Farfuret furent violemment touchés. Le premier se retrouva avec une patte cassée, l'autre couvert de brûlures.
Yami n'eut pas le temps de répliquer, dès que la protection eut cessé, Ursaring s'était libéré de ses liens de glace et avait foncé sur Yami, l'attrapant par le cou.

-Kama ? Mais… Pourquoi ?
-Mais tu te fous de ma gueule ?! Tu demandes pourquoi ?!
Elle lui donna un autre coup.
-Alors d'abord tu refuses de me baiser et maintenant tu veux me noyer dans cette espèce de trucs !!
-Kama je pense pas que ce soit le meilleur moment pour parler de ta libido… fit Léo.
-La ferme toi !
A quatre pattes sur lui elle attrapa le cou d'Aryos et le secoua violemment.
-Alors ?! cria-t-elle de rage. Alors ?!
Un sourire se dessina sur le visage du noble, puis il se mit à rire hystériquement.
-Mais qu'est-ce qui te prend toi.
-Pauvre fille… Ne vois-tu donc pas que je fais cela pour vous, dans votre intérêt.
-Notre intérêt… AAHHH !!
Aryos s'était libéré de l'emprise de Kama, s'était levé, et la prit dans ses bras. Elle voulu crier, mais il ne lui laissa pas le temps de faire quoi que ce soit et enfourna sa langue dans sa bouche.

-(Merde !)
Alina bondit, laissant une pile de caisse s'effondrer sous le coup de griffe de Luxray.
Une course poursuite commença, Alina sautillait d'endroit en endroit que le Pokémon se contentait de détruire les uns après les autres.
-(Il faut que je…)
Distraite, elle ne vit pas la bête fondre sur elle, cette dernière la plaqua au sol. Alina avait son canon pointé sur sa mâchoire et Luxray la gueule ouverte prêt à lancer de l'électricité.

Ursaring rugit et renfonça la force de sa poigne. Yami hurla de douleur, ses griffes s'enfoncèrent et du sang commençait à s'échapper de son cou. Mentali voulu lancer une attaque mais l'Ours l'écrasa avant qu'elle ne tente quoi que ce soit.

Alina tremblait, son canon, toujours collé à l'ennemi mais bougeait avec force en témoignait.
De la bave lui coula sur la poitrine, elle ressentit un léger picotement et déglutit.
-(Il faut que je tire…)
Un « clic » se fit entendre. Elle avait toujours pleins de munition mais le système s'était verrouillé.
-C'est…
-Je sais pas comment l'expliquer… disons que le moment où ça arrive tu le sais. C'est un truc super beau.

Arno frappa les barreaux de la cage.
-Putain merde ! Y en a une qui fait sa scène mélodramatique zoophile, l'autre pendue à la bouche de son Aryens, et pendant ce temps, Yami elle se fait tuer !!

Aryos retira ses lèvres de celle de Kama, un filet de bave accompagna son retrait.
-Aryos tu…
-Kama… tu es trop exceptionnelle pour continuer à côtoyer ses humains…
-Mais… qu'est-ce que tu…
-Vous allez devenir des nôtres… Tu seras encore plus parfaite que tu ne l'est déjà… Nous serons unis Kama… Kama.
Aryos voulu lui prendre la main mais la succube le repoussa violemment.
-Mais tu es un… t'es un grand malade toi…
-Cela suffit !
Aryos sortit une épée d'un fourreau qu'il dissimulait sous sa cape. Il attrapa Kama, lui posa la lame sur le cou tout en l'empêchant de bouger.
-Ca dit que ça vous aime et la minute suivante ça vous colle une épée sur le coup ! T'es bien un français mon gars !
-Désolé Kama… Mais tu ne comprendras véritablement que lorsque ce sera terminé…
Tout en continuant à la maîtriser Aryos l'amena près du chaudron.

-Aaahh… Aaaahhh…
-La poigne d'Ursaring se faisait de plus en plus fort, encore quelques secondes et le cou de Yami allait être brisé. Elle battit les jambes, dans le vide. Tenta de desserrer son emprise avec ses mains, mais rien n'y faisait. Des larmes commençaient à couler de ses yeux.
-(Je vais mourir… je vais mourir…)
-Yami attention !
Alina avait crié. Yami eut tout le juste le temps d'ouvrir les yeux pour voir la tête de l'Ours emportée par un rayon électrifié. Le Pokémon sans têtes fit quelques pas, avant de tomber à terre, libérant Yami.
-A-Alina ?
La blonde sourit à l'androïde qui lui adressait un signe de victoire à côté de l'imposant Luxray.
-Ca va aller ?
Yami lui répondit d'un sourire, essuyant ses pleurs.

Kama et Aryos étaient au bord du chaudron, ses vapeurs remontantes leur obligeaient à plisser des yeux et à retrousser le nez.
-C'est le début d'une nouvelle vie ma chère…
-Hey ! Aryos ! Relâche-là tout de suite !
Aryos fit volte-face et vit la troupe, sortie de la cage, prête à lui faire face. Aryos resta stoïque face à la situation et esquissa même un sourire.
-Il est en ainsi… Bien…
Aryos tenta de plonger Kama dans le liquide verdâtre mais elle fut récupérée à temps par Luxray, la tenant par son soutien gorge (oui c'est un tissu très solide…) et la ramena auprès des autres.
-Maintenant tu vas bien en baver mon pote ! Allez les gars !
Tous crièrent un « ouais » mutuel mais seuls Taichi, Luxray et Alina partirent à l'attaque.
-Bah… Quand on n'a pas de Pokémon… c'est un peu dur de se battre…
-Vous ne savez vraiment rien faire sans ! J'y vais ! s'élança Shihna.
-Putain… on sert encore à rien… soupira Léo.
-Toi plus que les autres…
-J'ai pas mon ordi aussi…

Aryos contra de son épée un assaut d'Alina, fit volte-face et para le sabre de Taichi. Il riposta d'un coup latéral. Taichi esquiva mais de peu, sa tunique fut tranchée au niveau de son ventre.
Shihna dans sa course se saisit d'une dague..
-Vous les humains… Ne savez résoudre vos problèmes que par les armes.
-La ferme !
Shihna attaqua, Aryos toujours stoïque rangea sa lame et se contenta de se mouvoir sur lui-même. Cela l'amusait beaucoup, voir la jeune femme blesser du vide et voir sa rage croître à chaque fois qu'il bougeait.
-Shihna baisse-toi !
Elle plaqua à terre juste à temps. Juste à temps pour que le rayon électrifié de Luxray ne la touche. Aryos émit un rictus, agrippa sa longue cape et décrivit un mouvement de repoussement avec elle. Aussitôt, comme si un vent invisible était sortit de terre, l'attaque dévia vers le haut et s'écrasa contre le plafond. Celui-ci explosa et un jet de pierre et de fumée s'abattit sur la pièce.
Taichi profita de se brouillard pour fondre sur Aryos. Il ne voyait pas grand-chose non plus mais peu importait, il devait le toucher. Il fonça aveugle à travers la fumée et s'arrêta lorsqu'il entendit un bruit mou.
-(Je l'ai… Je l'ai eu ?)
Le smog se dissipa, Taichi avait bel et bien touché Aryos, son épée avait traversé son ventre. Mais il était encore debout, encore souriant. Il attrapa le pommeau du sabre et le retira violemment, il ne ressentait rien, la lame dégoulinait de son sang.
-(Mais c'est… un… un monstre ?!)
-C'est tout ? se contenta-t-il de dire
-Tu vas vite retirer ce sourire narquois de ton visage !! cria Alina tirant une rafale.
Beaucoup de balles furent lancées, et beaucoup n'atteignirent pas leur cible, elle bougeait trop, et les seuls qui le firent ne lui causèrent aucun dommage.
-Putain… dit-elle baissant les canons.
Aryos ricana.
-Il est vain de lutter… Aucune de vos attaques ne pourra altérer la constitution parfaite de Kiniru..
-Et ça frime en plus !
-Non. Venez avec moi et vous connaitrez ce pouv…*crack*
-« Crack » ? firent-ils d'une même voix.
Aryos se retourna, les balles tirées par Alina qui ne l'avaient pas touché avaient eut le chaudron. Il venait de se fissurer. D'abord minime la fente s'agrandie, laissa couler un filet de liquide puis des flots, puis le chaudron explosa.
-NON !!
Son contenu se renversa sur Aryos qui hurla.

La troupe se rassembla autour de son corps au fur et à mesure que le liquide verdâtre le quitta.
-Alors mon vieux… une douche et on est K.O ? dit Arno, posant son pied sur son torse.
-P-Pathétiques… humains…
-Tu ne sais que répéter ça hein ? continua-t-il.
Yami hurla.
-AAAHHH ! S-Son… son…
Elle désigna son pied et tout le monde s'écarta du Kiniru. C'était comme s'il était victime d'une nécrose mais à grande vitesse, son corps pourrissait petit à petit, commençant de ses jambes remontant jusqu'à la tête.
-Mais… C'est quoi ce…
-C'est dégoûtant… gémit Yami.
-Imbéciles… dit faiblement Aryos… Vous auriez pu… faire partie du nouveau peuple de la terre…
Tout le monde détournait les yeux, son corps pourrissait sur place.
-Kama… nous aurions pu être… Arg…
Personne ne disait mot.
-Profitez de ce monde… tant que vous le pourrez encore !!
Il se mit à rire, puis mourut quand la nécrose eut atteint son corps.

Ils regardèrent son corps se désagréger encore, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus rien.
-C'était l'ennemi le plus charismatique qu'on ait jamais combattu… soupira Yami.
-De quoi ?
-Ben à chaque fois qu'on a battu un ennemi, soit il hurlait, pleurait… ou quelque chose comme ça… Lui jusqu'à la toute fin il est resté calme… Il a même rigolé.
-Ca va aller Kama ? Après tout c'était…
-T'en fait pas c'est bon !
Taichi ramassa les deux anneaux qu'Aryos leur avait dérobé.
-C'est bien tout ça mais... On a toujours pas trouvé ce qu'on cherchait...
-Il nous en manque toujours un ?
Une voix derrière dit :
-Parleriez-vous de ça ?
Ils sursautèrent et firent volte-face, une lumière bleue jaillie avant de laisser place aux ténèbres.

Le jour s'était levé et la ville commençait à s'éveiller. Dans les rues, la Fernande, levée avant tout le monde courait avec empressement vers l'église, elle voulait voir son enfant. Arrivé devant le temple elle constata que la porte était ouverte et la poussa.
-Mon père ? dit-elle sa voix résonnant en écho. Etes-vous là ?
Il n'y avait personne.
Elle s'approcha donc de la porte où reposait son fils, le prêtre lui avait dit qu'il serait guéri aujourd'hui, elle pouvait sûrement le récupérer. Elle posa sa main sur la poignée et appuya. La porte n'était pas bloquée. Ce fut donc le coeur plein de joie qu'elle rentra dans la pièce.

Arno ouvrit les yeux. Il venait de s'extirper d'un long sommeil. Il regarda autour de lui, il se trouvait toujours dans le souterrain et c'était un beau bordel, tout était détruit, calciné, en miettes, Luxray gisait dans un coin, évanouit. Il était attaché au reste du groupe par une grande chaine d'acier.
Ah tu te réveilles enfin ? fit Léo, bougeant de toutes ses forces.
-M… Mais qu'est-ce qui s'est passé au juste ?
-Il ya eu cette espèce de lumière… fit Shihna. Puis après… On a dû s'évanouir…
-Ecoutez ! coupa Alina.
Des bruits de pas se faisaient entendre, ils provenaient du fond de la pièce. Au milieu de l'obscurité, trois lueurs apparurent : Une rouge, une jaune et une bleue. Cornelio émergea de l'ombre, les trois anneaux en main.
-Vous ?! Le prêtre !
-On peut dire que vous avez causé un joli désordre, non ? Ce cher Aryos en a fait les frais… dit ce dernier. Au moins grâce à vous j'ai pu récupérer les deux anneaux manquants !
-Vous… n'êtes pas morts ? s'écria Léo. Pourtant on a vu votre… toge aux mains des gardes et… c'est quoi ce bordel ?!
-Oui… je vous ai aidé à vous échapper en semant le trouble pour vous rassembler ici… dommage qu'Aryos a fait raté le plan.
-Vous étiez avec lui depuis le début ! fit Yami… Mais pourtant vous aidiez les gens du village alors…
-Aidez les gens du village ? Vous voulez parler de la guérison de leurs enfants malades ?
-Ca faisait partit du coup, n'est-ce pas… dit Alina avec dédain.
-Exactement !
Le prêtre leur désigna ce qu'il restait du chaudron.
-Le liquide que contenait ce chaudron… couplé à un certain rituel, peut faire « fusionner » un Pokémon et un humain et à en arriver à une symbiose parfaite. Tout comme l'est notre peuple… L'effet n'est pas du tout le même pour les Kiniru… Aryos en est le parfait exemple…
-Mais… fit Shihna, si c'est aussi simple que… Ok ce n'est pas simple ! Mais pourquoi cette histoire de bête et de…
-Tout simplement pour tenir les villageois entre mes mains…
-Hein ?
-J'utilise leur peur de l'inconnu… ce Luxray, Pokémon qu'ils n'ont jamais vu pour simuler un enlèvement, puis Aryos administre à leurs babins un produit qui les met en état de mort temporaire… histoire de les mettre en condition pour la suite…
-Et…Là vous les transformez en… déglutit Yami.
-Parfaitement. Mais les habitants se contrefichent de ce qu'il se passe entre le moment où leurs enfants entrent chez moi et en ressortent, du moment que je leur apporte le bonheur.
-En plus qui penserait à soupçonner le prêtre… en Alsace en plus… cracha Arno.
-Oui… ils sont coincés entre deux murs l'un noir qui est la bête, l'autre blanc, moi, leur sauveur.
Arno dit :
-Et… Mis à part vos métaphores débiles, qu'est-ce que ça vous apporte tout ça ?
Cornelio esquissa un sourire.
-Aryos a été particulièrement bavard sur ce point non ?
-Repeupler l'humanité imparfaite en les remplaçant par hybrides blond platine ! On a été gavés ouais ! répliqua Léo.
Arno allait dire quelque chose mais le prêtre anticipa la question.
-Sinon inutile de me demander la raison de toute ses explications… Ce n'est pas comme si vous n'en aviez rien su.
Le prêtre se dirigea vers un coin éloigné de la pièce, il déplaça quelques caisses derrière lesquelles se trouvait un escalier.
-(Il y avait un autre passage ?)pensa Yami.
Avant de les emprunter Cornelio leur adressa ses derniers mots.
-Pour répondre à ta dernière question…Avant notre arrivée ce village n'était qu'un trou perdu qui allait bientôt disparaître, nous avons aidé les habitants à le remonter… Là est toute la différence entre vous et nous… Lorsque nous prenons, nous donnons… Vous non…

Il monta les escaliers et disparu.
-Et merde !
-Arno ?
-Hum… ? Kama ?
-Oui je voulais…
-T'excuser ? c'est pas la peine.
-Comment ? Tu veux dire que…
-Ne te fais pas d'idées… Je ne t'en veux pas c'est tout… Et puis… toute cette histoire est déjà loin… Allez c'est pas grave !
-Non mais tu te fous de moi !
-Hein ?
-Je prépare un gros truc, te déballer tout ce que j'ai sur le cœur et toi tu te contentes d'un « c'est pas grave » mais t'es… t'es…
-Ca va Kama, rit-il c'est bon.
-Je, je voulais te dire.
-Quoi ?! Encore un truc !
-Non, non. Je voulais dire que… je suis contente que… tout soit comme avant.
-Ah… Ouais… Moi aussi.


Des bruits de pas se mirent à résonner en écho dans la pièce. Ils se rapprochaient, le prêtre ne devait plus être loin. Les bruits se firent alors de plus en plus fort, ce ne pouvait pas être qu'un seul homme.
-Il a ramené ses potes vous croyez ?
Des dizaines de villageois débarquèrent alors en trombe dans la pièce armée de pelles, de pieux et de fourches et se jetèrent sur eux.


-Mon chéri ?
La vieille Fernande ouvrit la porte qui le séparait de son fils.
Son visage emplit de bonheur laissa aussitôt place à l'effroi, lorsqu'une énorme créature aux allures de loup lui sauta dessus.
Lorsqu'elle se réveilla la pièce était vide… mes les papiers sur le bureau du prêtre indiquaient bien qu'il s'agissait de son fils. C'est alors qu'elle distingua un « Ah tu te réveilles enfin ? »


-Ensuite, ma femme est venue chercher tous les hommes du village, nous avons écouté tout ce qui a été dit… et voilà !
Arno et tout le groupe se trouvaient à présent dans une des pièces les plus spacieuses du manoir d'Aryos désormais réquisitionné par les locaux. Enroulés dans de grandes couvertures, une boisson chaude à la main, ils jouissaient d'un repos bien mérité.
-Finalement… le fait qu'Aryos ait dévié l'attaque de Luxray n'était pas si négatif… ça a permis de créer une brèche qui a laissé passé le son.
-Alors… le sous-sol bizarre se trouvait sous l'église ? fit Yami buvant une gorgée.
-Autrement nous ne serions pas arrivés aussi vite.
-Nous avons aussi trouvé une pièce cachée où…
L'homme déglutit.
-Ca va aller.
-Où il cachait… les corps des… expériences ratées…

Dans toute la pièce se trouvait des cadavres, pas des cadavres humains ou de Pokémon… mais d'une chose qui aurait résulté de la fusion de deux… Des corps avec des ailes, des membres déformés recouverts de pelage, des visages à moitié humain, moitié Pokémon.

-(C'était donc ça…)pensa Taichi.
-Dans la même pièce nous avons aussi trouvé ce livre… mais l'écriture nous est inconnue.
Il déposa sur la table un vieux livre, sa couverture était gravée de pierres précieuses. Léo l'ouvrit, sur ses pages jaunies s'étalaient des centaines et des centaines de symboles en Zarbi.
-Les mecs ! Je crois que… c'est de là que proviennent les feuilles qu'on avait trouvé la dernière fois.
-Ah ouais ?
-Oui ! Est-ce que je pourrai…
-L'emporter ? Bien sûr ! Après ce que vous avez fait…

Shihna reprit.
-Et pour Cornelio, vous allez faire quelque chose… et le reste en général ?
-Eh bien, il est pour l'instant en prison, nous pour son cas plus tard et le reste… disons que notre foi a été… très entamée, je ne saurais dire si… elle saura se remettre…
-Je me demande ce qu'il voulait dire par : « Lorsque nous prenons, nous donnons… Vous non… » bailla Yami.

Le lendemain, le groupe était près à partir. Ils avaient obtenu l'anneau qui leur manquait, chacun avait récupérer ses Pokémon et ses affaires personnelle et tout le monde était devant le Chrono Cross prêt à partir.
-Ahh c'est enfin terminé !! s'écria Kama en s'étirant. Tous ces voyages… Ca me cassait VRAIMENT le cul.
-Dans tous les sens du terme en plus ! ricana Léo.
-La ferme-toi et rentre !
-Arno tu montes ? demanda Yami, essayant de se caler entre la montagne d'objet de valeur ramené par Kama et Léo dont les jambes pédalaient dans le vide… à la place de la tête.
-O-Oui, attends.

Arno s'éloigna un peu des autres, il remonta jusqu'à la place du village. Devant l'église une vieille dame pleurait toutes les larmes de son corps.
-Madame ?
-Pourquoi vous avez fait ça !! Avant que vous ne veniez tout allait bien ! La ville avait remonté ! Cornelio pouvait tous nous sauver ! Et… A cause de vous… il n'a pas pu… mon fils… il est devenu un monstre et est… et est partit !!
Elle se remit à pleurer en enfonçant sa tête dans ses genoux. Arno s'assit à côté.
-Euh écoutez… je ne vous connais pas mais…je vais vous dire un truc que j'ai dit à beaucoup de monde… mais là je le pense sincèrement…

-Et je lui ai dit que j'en avais rien à foutre…
-Mais t'es vraiment un sala…
-Oh ça va… après tout ça… fallait que je décompresse.
-On aura tout le temps de décompresser un fois rentré allez ! Je démarre !
Les réacteurs du Chrono Cross s'enflammèrent et il disparu vers 2366.

Vous savez… je pense qu'il faut arrêter de se lamenter pour ce qu'on avait ce qu'on a pas… je dis ça… mais je le fait aussi moi-même de fois… Bref votre ville était mieux avant notre passage, on a tout fait foirer ! Ben… Maintenant c'est à vous de faire en sorte qu'elle le redevienne. Et votre fils… je ne sais pas pourquoi mais… je suis sûr que… il fera de grande choses… où qu'il soit… quoi qu'il soit…
-(Je lui ai dit ce qu'elle voulait entendre aussi…)

A suivre…

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Le fils de la « Fernande » sous sa nouvelle forme erra encore quelques années dans le pays avant d'arriver dans l'ancien pays du Gévaudan et endosser son rôle qui la ferait entrer dans l'histoire : la bête du Gévaudan.

Pour Aryos de Lapouge et Cornelio Chamberlain... je vous laisse chercher ;)