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Minuit, l'heure du cringe
de Nicéphore

                   


Oui, moi aussi ça m'arrive de venir fouiller dans de vieux blogs actifs de 2017 à 2019, donc je peux comprendre ! Un peu embarrassée par ce qu'il y a ici, mais ça fait de bons souvenirs.

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


[Texte] Intégration volcanique #15
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Il avait dit à Arcanin d'aller retrouver Auguste, auprès de qui il serait plus utile à l'île. Lui devait sauver Rose, il pouvait la porter et filer.

Que les Limagma restent dans l’institruc le plus longtemps possible... Dwight courait de toutes ses jambes ou pattes, ce n’était plus très important à présent. Il n’était ni humain ni Pokémon, en fin de compte, une pâle copie de chaque, un mauvais croisement ; plus tout à fait complètement l’un ni tout à fait entièrement l’autre, il n’était légitime nulle part. Toute considération sur son avenir vite envolée, il se contentait de courir. La sauver était primordial, qu’importe qui s’en chargeait, et si c’était un imposteur.

Et puis, il fallait qu’il lui explique.

La course était éperdue. Sa jambe blessée boitait en dehors de sa volonté, et exagérément ; le sol accidenté se balançait au gré des convulsions de l’île, imprévisibles et saccadées, Dwight ballottait son corps dans un monde de mouvements violents dangereux. Au plus vite. Rien n’était net, rien n’était stable. Les grondements sourds emplissaient l’air de fumée, irrespirable, d’un gris nocif. La chaleur lui brûlait les joues, lui brûlait les membres, faisait fondre des muscles tendus à en claquer. Il ne respirait plus, ou ne s’en rendait plus compte. L’air était saturé de poussière et poisseux. Le seul point de repère était Rose, qu'il serrait contre lui à toutes pattes... griffes ?

Sa tête pendante au bout d’un cou sans volonté lui fit peine à voir. Il la recala un peu, trébucha et continua.

Il ne savait pas trop où le portaient ses pattes. Loin. Il connaissait bien l’île, quant à la reconnaître… mieux valait longer la mer pour retrouver Auguste, mais où était la mer ? Il tomberait bien dessus. Dedans, même, il espérait. La chaleur était trop forte, captée par sa fourrure.

Le mot ‘’drame’’ lui tapait dans la tête comme une mauvaise migraine. Il ne se souvenait déjà plus de l’exacte définition, mais ça lui paraissait bien pour désigner la situation. Peut-être que quelqu’un le filmait en ce moment pour qu’on suive son aventure sur un écran blanc dans une salle noire, qu’il se disait dans un instant de naïveté. Ça rendrait peut-être les spectateurs empathiques. Ce serait plutôt bien.

Les pierres roulaient tout autour, mais la fumée se faisait un peu moins âcre, un tout petit peu. Il ralentit en faisant signe au Pokémon Feu, s’arrêta un instant, et reprit. Il ne sentait plus ses muscles, peut-être avaient-ils bel et bien fondu. Il procédait à présent en regardant le sol, devant lui, il se donnait toutes les quelques foulées un point de repère à atteindre : il pourrait ne plus rien sentir, être à deux griffes ou moins de s’écraser au sol, mais il atteindrait ce caillou-là. Puis cette touffe d’herbe. Puis ce bout de tôle qui traînait plus loin. Il progressait ainsi. Toujours aussi vite, malgré le poids, le sol…

***
…Le sol n’était pas droit. Rose le voyait prendre des formes bizarres, tout en bougeant, ou était-ce la chaleur montante qui le faussait ? Tout était flou de toute façon. Elle ne devait pas avoir ses lunettes. Ce serait une raison. Elle aurait dû aider Dwight. Il était toujours là, bien sûr. Elle ne le voyait pas car tout était en branle. Mais elle pensait qu’il était là car on la serrait au poignet et elle se déplaçait. Il courait avec elle on dirait ?

Elle devrait avoir des forces pour se mettre debout et le faire seule. Elle ne voudrait pas être un poids pour Dwight. C’était Dwight ? C’était un Pokémon. Mais aussi Dwight, c’était un peu étrange. Oui alors, il faudrait qu’elle coure seule, mais elle ne pensait pas avoir la force nécessaire pour cela. Elle les ralentirait. Peut-être ? Peut-être pas. Quelle était la meilleure solution ? Elle devait l’aider. Mais elle risquait de le gêner davantage.

Alors elle sombra sans y prendre garde.

***
Dwight pensait au voyage que Rose lui avait promis. Il n’aurait sans doute pas lieu. Il ne savait pas ce qui aurait lieu et espérait juste qu’il allait la sauver.

Il avait passé trop de temps assis sur une chaise blanche.

Assis, il n’avait rien pu faire de plus, c’était la seule chose. Il avait regardé Terrence, il avait beaucoup pensé, il l’avait beaucoup regardé. Terrence s’était dépêché de lui apprendre la langue des humains, en réalité ; il n’avait pas compris pourquoi son idée était si soudaine, pourquoi il avait tout de suite tout fait pour la mettre en œuvre, pourquoi il avait tant tenté en si peu de temps. En réalité, Terrence se dépêchait car il était malade.

Dwight ne connaissait pas vraiment l’idée de maladie dangereuse. Elle était finalement tombée d’un coup, et à partir de là, il n’avait rien pu faire d’autre qu’être assis et regarder. Terrence était resté endormi très longtemps, il frémissait rarement, reprenait conscience pour lui parler encore moins souvent, et à peine plus longtemps. Il avait maigri, dépéri sous ses yeux, Dwight n’avait pas pu l’empêcher de tomber, n’avait pas pu retenir la couleur blonde de ses cheveux, ou le dernier éclat de ses prunelles.

Rose ne dépendait que de lui, il la sauverait. Il pouvait.

L’air se faisait moins gris, il leva donc les yeux : le port ! Bientôt le port apparaîtrait, il reconnaissait la rue, pas trop défigurée. On était plus loin du volcan. Ce serait l’endroit parfait pour le rassemblement, pour l’évacuation ! Il prêta une oreille bourdonnante à d’éventuels bruits humains : des voix montaient de là-bas. Plutôt des cris. Mais ils étaient là, avec Auguste sans doute, on l’aiderait, on le tiendrait debout, on porterait secours à Rose. Il accéléra encore le pas.

Maintenant, tout serait plus facile.

Pour une fois, la foule représentait son espoir. Il eut la rapide pensée de se retransformer, de retrouver sa forme humaine pour se fondre dans la masse, tout faux qu’il puisse être. Cela resta une pensée.

« Mais..! »

Le port était encore un peu loin, la voix venait de derrière lui. Pétrifié, son cœur s’arrêta ; puis son museau pointu, ses yeux effilés se tournèrent lentement vers l’interpellation.

Guido avait perdu son visage neutre. Entre la suie, on ne lisait que terreur, stupéfaction et hargne…


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Article ajouté le Mercredi 03 Octobre 2018 à 13h21 |
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Intégration volcanique #13
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Partie écrite par Malak, Grand Seigneur des Fanfictions, qui me fait l'honneur de gratifier mon modeste blog plébéien de ses éclairés écrits. Ce texte lui appartient donc !


Auguste tentait d’ignorer les cris de protestation de ses articulations usées par le temps tandis qu’il tâchait de mettre un peu d’ordre dans l’évacuation qui se préparait ; si tant est qu’un peu d’ordre soit réellement possible dans ce chaos généralisé. Le rugissement du volcan, les cendres grises qui irritaient les gorges, la fumée toxique qui recouvrait le ciel, les morceaux de roches brûlantes qui parfois s’écrasaient sur la ville telles des météorites, la chaleur sèche des multiples incendies, et avec ça la coulée de lave qui se rapprochait… C’était l’apocalypse. La fin du monde. Comment vouliez-vous que la population évacue dans le calme ? Ils couraient pour leurs vies comme des déments, et Auguste ne pouvait pas vraiment leur en vouloir.

Premier des dresseurs Pokémon de l’île, il avait tenté de fédérer autour de lui le plus grand nombre d’utilisateurs de Pokémon et de les répartir selon leurs types et leurs capacités à diverses tâches. Ainsi, les Pokémon Sol et Roche tentaient de retenir la coulée de lave. Les Pokémon Eau ne savaient plus où donner de la tête pour contenir les multiples foyers d’incendies ci et là, en espérant sauver des personnes prises au piège des flammes. Les Pokémon Vol faisaient ce qu’ils pouvaient pour repousser autant que possible les émanations toxiques du volcan avec leurs bourrasques. Et tout le reste aidait les habitants à évacuer. Mais un nouveau problème se présenta très vite, et pas des moindres.

- Quatre heures ?! Ils se fichent de nous ?

Voilà ce qu’Auguste s’était exclamé quand le capitaine du petit ferry qui faisait la liaison entre l’île et le continent lui avait annoncé la réponse des autorités de Kanto à leur demande immédiate d’aide.

- Ils m’ont dit qu’ils ne pouvaient pas faire plus vite, étant donné les moyens qui seront nécessaires pour l’évacuation de l’ensemble des…

- Mais, sacré nom d’Arceus, on ne leur demande pas d’attendre de réunir la foutue armée pour commencer à se mettre en route ! Un dresseur utilisant Surf sur son Pokémon ne mettrait que trois quarts d’heure à arriver en partant de Parmanie ! Qu’ils envoient tous les Pokémon et les hélicos qu’ils peuvent, pour que l’évacuation commence au plus vite ! Mieux vaut qu’elle se déroule petit à petit plutôt que d’un coup mais trop tard !

- Les autorités ne veulent pas demander aux dresseurs, fit piteusement le capitaine. Ils ne veulent pas prendre la responsabilité si l’un d’entre eux venait à mourir sur place…

Auguste jura dans sa barbe contre les abrutis de fonctionnaires du continent.

- Et la responsabilité d’avoir laissé cramer plus de quatre mille habitants, ils la prendront ? Laissez-moi utiliser votre radio. Je vais contacter directement Samuel Chen, de Bourg-Palette.

Auguste était bon ami avec le vénérable professeur de Kanto. Jadis un dresseur d’élite, Chen avait toujours conservé un large réseau de dresseurs Pokémon, et il savait que sur sa demande, des centaines arriveront à Cramois’île dans l’heure pour venir aider. Mais avant qu’il n’ait pu se frayer un chemin à travers les habitants terrifiés qui se tassaient sur le ferry, impatients de prendre le large, la terre trembla une nouvelle fois, manquant de renverser le navire tant les flots s’en retrouvèrent déchaînés. Et la pluie de blocs de magma recommença de plus belle. Auguste jura une nouvelle fois, puis secoua la tête.

- Non, finalement, partez immédiatement, n’attendez pas. Contactez Chen vous-même quand vous serez assez loin pour ne pas vous recevoir un morceau du volcan à la figure. Les îles Écumes sont plus proches que Bourg-Palette. Allez mettre tous ces gens à l’abri là-bas, et revenez au plus vite.

- Venez avec nous, Auguste, le supplia le capitaine. Vous serez plus à même de convaincre les autorités de Kanto, et vous êtes quelqu’un d’important…

- Foutaises. Je ne suis qu’un vieux avec un pied dans la tombe, et je ne quitterai mon île que quand tout le monde sera en sécurité.

- Mais…

En dépit de son âge avancé, le vieil homme prit le capitaine par les épaules pour le secouer.

- Il y a deux cents personnes sur votre bateau ! Vous avez la responsabilité de leurs vies ! Alors fichez le camp, foutre et double foutre !

Il n’attendit pas la réponse du capitaine pour quitter le bateau et remettre pied à terre. Les personnes qui étaient encore à quai hurlaient et faisaient des coudes et des poings pour tenter d’embarquer à tous prix. Auguste prit sa voix la plus forte pour déclarer :

- Personne ne peut plus embarquer sans risquer que le bateau ne se retourne ou ne coule ! Je sais que c’est dur, mais avec un peu de chance, des secours arriveront sous peu du continent. Restez près de la mer. Les Pokémon autour de nous nous protègeront des chutes de roches. S’il y a encore parmi vous des personnes avec un ou des Pokémon pouvant utiliser Surf, n’hésitez pas. Mais pas plus d’une personne sur un Pokémon, à moins que ce ne soit un Lokhlass. Et si jamais quelqu’un possède un foutu Wailord, sachez que je l’épouserai sur-le-champ !

Malgré la situation, il y eut quelques sourires à la remarque d’Auguste ; un Wailord leur aurait été sacrément utile en effet. Ce Pokémon, qui était tout simplement le plus grand connu à ce jour, aurait facilement pu prendre sur son dos une bonne partie des habitants de l’île.

La présence d’Auguste parmi eux, qui menait les opérations avec énergie et sagacité, sembla calmer quelque peu la population. Le champion d’arène tentait de faire bonne figure pour rassurer tous ces malheureux, mais lui-même était préoccupé. Dwight et son Arcanin étaient partis en plein cœur de la ville pour secourir cette fameuse Rose, et Auguste n’avait aucun moyen de savoir s’ils s’en sortaient. Il ne pouvait que croire à l’instinct de survie et à l’ingéniosité immensément supérieurs des Pokémon sur ce coup-là.

En parlant de Pokémon… Auguste, en tant qu’expert des Pokémon Feu, était familier avec une légende qui disait qu’à chaque fois qu’un volcan rentrait en éruption, c’était que le légendaire Entei, quelque part, avait poussé un rugissement. Auguste ignorait si cette légendaire était véridique ou non, mais il se promit que s’il s’en sortait, il ferait en sorte de trouver ce Pokémon et de lui enfiler une muselière de force, à titre de prévention.

***
Dwight fut le premier à se reprendre, et reprit Rose dans ses bras avant qu’elle n’ait pu protester ou tenter de poser des questions qui ne manqueraient sans doute pas d’arriver. Tant pis si elle le détestait. Tant pis si elle le trouvait repoussant ou effrayant. Tant pis si elle lui crachait à la figure qu’il l’avait trompée, qu’il s’était joué d’elle. Tant qu’elle survivait à cela, Zoroark accepterait stoïquement son mépris.

Mais sa jambe gauche, blessée suite à un jet de vapeur brûlant, ne semblait plus capable d’à la fois soulever son poids et celui de l’humaine. Pitoyable… Le Pokémon n’avait jamais aimé les combats et encore moins y prendre part, mais peut-être aurait-il dû un peu plus s’entraîner, pour ne pas en être réduit à s’écrouler à la moindre blessure. Il y avait que peu d’humains qui avaient compté pour lui, et Rose en faisait partie. Hors de question de la laisser mourir. Pas après avoir laissé mourir Terrence. Pas une nouvelle fois…

Serrant les dents, il la souleva jusque sur le dos d’Arcanin, et visiblement, Rose était encore trop sonnée par la situation et les évènements pour pouvoir émettre le moindre son. Alors qu’une partie du plafond menaçait de leur tomber dessus, et que la chaleur commençait à faire exploser tout ce qu’il y avait en verre aux alentours, Zoroark sentit soudain une présence qui lui hérissa les poils. Non, pas une : plusieurs, qui se dirigeaient vers eux. Arcanin avait relevé la tête et commençait à grogner, son instinct de Pokémon l’ayant lui aussi prévenu.

Plusieurs taches rouges et orangées sortirent des multiples fissures du sol, leur corps en ébullition. Il s’agissait d’une vingtaine de Limagma, ces Pokémon Feu semblables à des limaces de lave. Bien qu’ils soient rares à Unys, Dwight en avait vu suffisamment dans l’arène d’Auguste pour les reconnaître. Mais ceux-là, à l’inverse de ceux qu’utilisaient les dresseurs qui protégeaient l’arène, n’étaient nullement dressés, et devaient même n’avoir jamais vu d’humains ou de Pokémon non-feu de leur vie. Ils devaient vivre dans les entrailles de Cramois’île, et l’éruption du volcan les avait fait sortir au grand jour. Dwight ne sentait aucune malveillance particulière qui se dégageait de ces Pokémon volcaniques, mais il était clair que les Limagma les tueraient sans chercher à le vouloir, juste en sortant en masse en dessous d’eux. Leur température corporelle était peu ou prou celle de la lave, et Dwight savait que s’il marchait par mégarde sur l’un d’entre eux, il aurait assez vu sa patte…

« Dégagez ! » grogna l’Arcanin d’Auguste dans sa langue.

Si les Limagma l’avaient compris, ils n’en montrèrent aucun signe, continuant de sortir du sol et de se mouvoir lentement, laissant une traînée de flammes et de matériaux fondus derrière eux. Dwight ne laissa pas Arcanin épuiser ses attaques sur eux ; de toute façon, le feu n’aurait pas fait grand-chose à leur corps en ébullition. Le Zoroark poussa un rugissement sauvage, et une onde rougeâtre sortit de son corps, frappant tous les Limagma à la ronde. Explonuit était pour ainsi dire sa plus puissante attaque. Il la possédait naturellement, mais n’avais jamais vraiment eu à s’en servir. Il avait même douté en être capable. Et s’il n’y avait eu que lui face au Limagma, il n’y serait certainement pas parvenu. Mais pour protéger Rose, il se sentait capable de faire n’importe quoi.

Cependant, l’attaque Ténèbres n’eut pas l’effet escompté. Certes, les Limagma se retrouvèrent un temps sonnés, mais de nouveaux commencèrent à apparaître, et ceux que Dwight avait touchés reprirent bien vite leur reptation, comme si de rien n’était. Ils étaient trop nombreux. Dwight pourrait sans doute venir à bout d’un certain nombre d’entre eux, mais les deux Pokémon et l’humaine allaient immanquablement se retrouver ensevelis sous cette masse. Si Dwight avait pensé qu’Arcanin aurait pu s’en tirer avec Rose, il lui aurait dit de fuir au plus vite. Mais avec l’humaine à moitié consciente sur le dos, il ne pourrait pas sauter bien haut, et un mouvement trop brusque ferait tomber Rose.

Ils devaient s’ouvrir un chemin, mais Dwight n’en discernait pas le moyen. La puissance brute n’aurait servi à rien dans cette situation. Il devait alors renoncer à ses pouvoirs ou à sa force physique pour faire fonctionner sa tête. Terrence le lui avait souvent dit. Dwight se souvint justement d’une de ses phrases, qu’il avait prononcée après avoir proposé au Zoroark un casse-tête humain d’apparence insoluble.

« On dit souvent que la fin justifie les moyens. Mais je n’aime pas trop cette phrase. Moi, je dirai plutôt que les moyens justifient la fin. Il peut y avoir plusieurs solutions à un problème donné, mais il y a toujours qu’un seul moyen de parvenir à ces solutions : faire travailler sa matière grise. C’est un cheminement de pensées qui nous amène à un résultat. Les solutions les plus simples sont souvent celles qui fonctionnent le mieux, mais encore faut-il les trouver. J’ai pour habitude de toujours revenir aux choses basiques, qu’on a souvent tendance à oublier. Quand tu es en difficulté, souviens-toi d’abord de qui tu es, de ce que tu es. »

Ce qu’il était… Oui, c’était pourtant évident. Il était Zoroark, le Maître des Illusions ! Il pouvait être tout ce qu’il désirait, ou du moins, il pouvait le faire croire à ceux qui l’entouraient. Dwight imprima donc dans son esprit l’image d’un Crapustule, un Pokémon Eau et Sol à l’allure peu distinguée qu’on pouvait croiser à Unys. Il imagina le Crapustule, baignant dans une eau boueuse, son corps défiguré par de multiples boutons énormes. Et du fait de ses pouvoirs d’illusion, l’image prit vie dans l’esprit de toutes les personnes alentours. Arcanin fut un moment surpris, et les yeux de Rose s’écarquillèrent un peu plus.

Mais ce n’était pas eux que Dwight voulait toucher. Il avait pris cette apparence pour une seule raison : décourager les Limagma d’approcher. En tant que Pokémon Feu, ils craignaient doublement un Pokémon Eau et Sol comme Crapustule. Le souci, c’est que ces Limagma n’avaient jamais dû en voir un vrai de leur vie. Toutefois, ils avaient une intelligence suffisante pour reconnaître un Pokémon dangereux pour eux, rien qu’en voyant l’eau illusoire autour de lui. Les limaces de lave s’arrêtèrent un moment, puis firent demi-tour, libérant peu à peu un passage pour Rose et ses deux protecteurs.

Dwight, toujours sous son illusion de Crapustule, avança aux côtés d’Arcanin pour maintenir les Limagma à distance, et quand enfin ils les eurent semés, il laissa tomber son illusion et se mit à courir aussi vite que ses pattes de renard le lui permettaient. Dwight n’osa pas tourner son regard vers Rose une seule fois. Il ne voulait pas lire le dégoût dans ses yeux, qu’elle devait probablement ressentir en ayant vu son ami humain se transformer en carnivore crépusculaire puis en crapaud géant hideux.

Dwight compris toute la puérilité d’avoir voulu vivre parmi les humains en se faisant passer pour l’un d’eux. Il leur avait menti à eux, mais aussi à lui-même. Il avait fui ce qu’il était réellement, par lâcheté. Se comporter comme un humain et réussir plus ou moins à parler comme eux ne faisait pas de lui un humain pour autant. Ce n’était qu’un simulacre d’existence, une plaisanterie. S’il était assez stupide pour se l’infliger à lui-même, il n’avait aucun droit de l’infliger à Rose et à Auguste. S’il parvenait à quitter l’île entier, il ferait ses adieux aux deux humains pour redevenir ce qu’il avait toujours été, ce qu’il devait toujours être : un Pokémon solitaire qui fuyait tout contact en se protégeant avec ses illusions. Tel était son destin.


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Article ajouté le Dimanche 30 Septembre 2018 à 23h43 |
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Musiquestionnaire
Pour le sentiment de puissance que procurent les vagues d'articles généralement initiées par ce genre de questionnaires — même si je ne suis pas la première. Non, en fait, c'était hier, il était 23h30, je commençais à réviser mon contrôle de maths pour le lendemain, et je me suis dit d'un coup "ah oh oui le questionnaire quelle perspective attrayante".
(J'ai plus ou moins raté le contrôle ce matin)

Que des trucs très connus parce que je ne connais que les trucs très connus. Rendez-vous dans cinq ans, quand j'aurai une culture !
(C'est pas vrai, il y a des artistes moins célèbres... mais en faisant quelques recherches, on peut trouver à ceux-ci des liens surprenants avec une certaine comédie musicale...)

[EDIT : j'ai édité ça plusieurs fois, justement. La dernière, c'était le 14 mai 2020. J'ai même rajouté des questions, oups.]


1 — Des chansons qui te rendent heureux.
Divenire, Ludovico Einaudi
Happy Together, The Turtles
Be My Escape, Relient K
New Year's Day, U2
I'll Be OK, McFly

2 — Des chansons qui te font pleurer.
Qui pleure d'une chanson, sérieusement ?
One Song Glory, Adam Pascal (RENT)
Restless Heart Syndrome, Green Day
Trapdoor, Twenty One Pilots
Skin, Sixx:AM

3 — Une chanson qui doit être jouée le volume à fond.
Nothing Personal, Stella & the Storm

4 — Une chanson des années 60.
No Milk Today, Herman Hermit's

5 — Une chanson des années 70.
Go Your Own Way, Fleetwood Mac

6 — Une chanson des années 80.
Juke Box Hero, Foreigner

7 — Une chanson des années 90.
Don't Speak, No Doubt

8 — Une chanson des années 2000.
Après mûre réflexion je ne peux pas n'en mettre qu'une,
The Broken Minor, Elliot Minor
Gimme Your Love, Morcheeba
I Like What You Say, Nada Surf
The Way You Want It, Keane

9 — Une chanson des années 2010.
Be Mine & Be Kind, Loch Lomond

10 — Une chanson de ton artiste préféré.
Anita No!, The Dø

11 — Une chanson chantée par un artiste dont tu adores la voix.
Ancora Qui, Elisa Toffoli

12 — Une chanson avec trois mots dans le titre.
Call Me Back, The Strokes

13 — Une chanson qui te fait penser à l'automne.
Fallen Leaves, Billy Talent

14 — Une chanson avec un jour dans le titre.
Ruby Tuesday, The Rolling Stones

15 —Une chanson avec un mois dans le titre.
February Song, Josh Groban

16 — Une chanson avec une saison dans le titre.
Hazy Shade Of Winter, Gerard Way

17 — Une chanson avec une couleur dans le titre.
Purple, Mandopony

18 — Une chanson avec le nom d'une personne dans le titre.
Icarus, Bastille

19 — Une chanson qui te rappelle quelqu'un que tu aimes.
Worried About Ray, The Hoosiers
Scarborough Fair/Canticle, Simon & Garfunkel

20 — Une chanson qui te donne envie de danser.
Master of Tides, Lindsey Stirling

21 — Une chanson issue d'un film.
Quijote, Olivia Ruiz (Jack et la Mécanique du Cœur)

22 — Une chanson qui commence par la première lettre de ton prénom.
Love Hurts, Incubus

23 — Une chanson qui commence par la dernière lettre de ton prénom.
A Little Piece Of Heaven, Avenged Sevenfold

24 — Une chanson que tu aimes depuis des années.
Luka, Suzanne Vega

25 — Une chanson que tu connais grâce à un ami ou à un membre de ta famille.
Russians, Sting

26 — Une chanson dont tu connais toutes les paroles.
Help!, The Beatles

27 — Une chanson que tu as honte d'apprécier.
Un enfant de la pollution, Starmania

28 — Un morceau instrumental.
Little Hotel, Venus

29 — Une chanson avec un long titre.
There's A Good Reason These Tables Are Numbered Honey, You Just Haven't Thought Of It Yet, Panic At The Disco

30 — Une chanson qui te reste dans la tête.
Tragedy, Bee Gees

31 — Une chanson à écouter à trois heures du matin.
Where Eagles Have Been, Wolfmother

32 — Une chanson qui t'aide à t'endormir.
The Great Gig In The Sky, Pink Floyd

33 — Un cover.
Forever Young, Lily Kershaw

34 — Une chanson sur laquelle tu chanterais en duo en karaoké.
The Arbiter, Marti Pellow (Chess)

35 — Une chanson que tu as découverte grâce à un livre.
Tapestry, Carole King

36 — Une chanson d'un artiste toujours vivant.
Boy On The Bridge, Murray Head

37 — Une chanson d'un artiste décédé.
The Little Things Give You Away, Linkin Park

38 — Une chanson d'un groupe qui s'est séparé.
Never Take Us Alive (Attic Mix), Madina Lake

39 — Une chanson qui passe à la radio.
Starlight, Muse

40 — Une chanson que tu aimes d'un artiste que tu détestes.
Non mais ça va je déteste pas,
Something About Us, Daft Punk
Article ajouté le Lundi 24 Septembre 2018 à 18h27 |
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[Texte] Intégration volcanique #4
Chapitre précédent


Quelques pas plus tard, il laissait son char d’assaut ménager dans une niche abritée, lui-même s’enfilant dans le local de service qu’il affectionnait… ou supportait le plus, de l’arène toute entière. L’endroit était un étroit couloir carrelé en damier, enfilé discrètement dans l’un des murs qui coupaient l’étage en plusieurs salles successives — le plus épais. D’un côté, une porte en fer discrète s’ouvrait sur la pièce d’Auguste.

Ce serait volontiers son petit havre de paix si les cloisons n’étaient pas si fines…

Il s’assit à son habitude dans le coin libre du mur, entre balais et étagères. Là, Auguste, bien trop prévenant, avait fait percer dans les trois centimètres de plein une fente rectangulaire verticale, à hauteur d’yeux, afin que Dwight puisse se distraire en regardant le match en cours. Le Zoroark n’y jeta pas un œil et sortit de sous sa veste son Livre. Un cadeau de Rose : l’Encyclopédie Complète de Kanto en Images, qu’il ouvrit sur ses genoux pour s’y plonger aussitôt.

Il avait récuré sans un mot le « festival d’hémoglobine » la veille. Une exagération : à peine quelques taches, et la plupart par terre… Ce n’est pas tant le sang (faute d’habitude) qui l’avait dérangé, mais l’idée de la dimension que pouvait prendre un combat Pokémon. « Rien » que l’idée de faire se battre des créatures, sans but, sans rien, le révulsait, et ça figurait sans doute parmi les choses qu’il avait le plus de mal à saisir dans son nouvel environnement.

Dwight se recroquevilla un peu plus sur ses pages alors qu’un combat commençait à retentir derrière les murs-papier. Le Livre l’aidait à passer outre le vacarme, et ses illustrations légendées lui apprenaient, au fil des journées à l’arène, le vocabulaire nécessaire à la lecture et la communication. Il était acharné à la tâche, et en oubliait vite l’inconfort du carrelage, ses habits trop serrés, les Pokémon blessés, et là en l’occurrence l’absence de Rose ce soir.

Par contre, impossible d’ignorer le choc d’un quelconque Pokémon projeté sur la paroi qui lui faisait face ; les étagères tremblèrent, une éponge lui tomba dessus. Il ne s’y faisait pas. Un de ces jours, ils passeraient à travers…


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Article ajouté le Jeudi 13 Septembre 2018 à 20h38 |
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Peu d'articles sur la rentrée cette année
Je ne vais pas m'y attarder des heures non plus. Mais je peux à présent remonter mes lunettes sur mon nez, jeter un regard par-dessus et lancer que je fais du design. Le niveau de la classe n'est pas aussi haut que ce que je craignais on dirait, les gens sont très sympa et il faut l'être pour aborder la petite nouvelle muette. J'ai même pu rameuter quelques connaisseurs en Pokémon grâce au Poussifeu stratégiquement fixé sur mon sac.
L'emploi du temps est lourd, les devoirs le sont aussi, mais j'ai décidé d'arrêter d'être passive et de travailler sans dessiner ni lire du Kazumari en cours, sans me coucher à une heure et sans plus errer sans but sur Pokébip des heures durant. Je dois m'améliorer sur pas mal de choses, il y a du boulot !

Bref.

J'ai dit que je n'avais pas écrit pendant les vacances, mais c'est pas vrai en fait, juste que ma production s'oubliait au fond d'une pochette !
C'était censé être une couleur, ça a viré au massacre. Bonne lecture perplexe.


La lumière, qui reflète une lueur crue d'ampoule cuite, est magnifique.

C'est un rouge vif, brillant par paillettes rassemblées en une tache éclatée de bosses. On en perçoit les aspérités, minuscules, gravelées, répercutées à l'infinis par un tas de petites facettes. Ces creux, failles et bosses donnent de la vie et de la vue à la couleur en l'étendant aux limites du regard... enivré, on parcourt ce monde rouge horizontalisé, glissant sur les bosselures, visitant les lumières répercutées en grappes et mouvantes à la fois : elles dansent au rythme des six pas. Au fil du voyage, des senteurs miroitantes s'envolent d'objets bizarrement structurés. Ici une montagne évasée vers le haut, là une noire arrondie ; là, comme de l'eau durcie avec des traces grenat. Des obstacles qui n'en sont pas, écartés comme ils sont les uns des autres, n'importe où. Ils sont aussi teints en rouge, la lumière semble emporter la couleur en rebondissant au sol pour la coller sur les objets. Par ici, l'odeur est

Une tapette à mouches fracassa alors ces images extatiques. Elle n'y laissera qu'une tache-caméléon sur la toile cirée...


On pourrait s'interroger sur une éventuelle obsession de ma part pour les moches mortes. Bonne soirée !



Mais vous êtes allés au bout ? Partez plutôt voir cet article-ci, bien plus intéressant !
Article ajouté le Jeudi 06 Septembre 2018 à 21h32 |
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[Texte] Texte-couleur numéro trois et texte-psychédélique-facettes
Dernier post avant le départ en vacances ; à partir de 14h, je serai absente pour les deux mois à venir, loin de tout réseau. Vu mon activité transcendante, ça ne devrait pas trop se voir ! L'itinéraire est celui-ci, je pars en fait en tournée pour le concert de mes parents, en camion orange. Si certains parmi vous se trouvent au bon endroit au bon moment, vous aurez peut-être une chance de voir de vos yeux une éolienne qui tourne avec un moteur d'essuie-glaces. Et si vous ne voyez cet article qu'après mon départ, vous pouvez même me faire la surprise en venant :)
Euh sinon quand même, question fics que je suis, je ne sais pas trop si j'aurai la foi de rattraper deux mois de parutions à la rentrée, d'autant plus avec tout le travail qui risque de me tomber dessus. Peut-être que je lirai sans commenter les chapitres que j'ai en retard, pour reprendre la lecture-commentaire régulière ensuite, pour le moment c'est ce qui me paraît le mieux ; enfin on verra x)
Bref !

J'ai un truc très court qui n'est que description.

Ce n'est pas une journée agréable. Un soleil voilé dégage une chaleur sale, de moiteur transpirante, qui s'étale sur la route et aplatit le paysage. l'air est trouble, les nuages gris-jaunâtre d'une lumière qui éblouit. Les champs ras de part et d'autre sont de paille presque à perte de vue, jusqu'aux quelques arbres plus verts au loin. Des corbeaux y sautillent sans ardeur, eux aussi écrasés par la mélasse du jour.

Et un autre truc qui est sur Marie-Aude et qui part involontairement d'une idée de Voca (tiens, ça fait longtemps). Elle doit y avoir seize ou dix-sept ans. J'aurais pu bien plus développer la scène, mais ce n'était même pas une scène à proprement parler quand je l'ai commencée, donc ça peut paraître bien trop court et ça l'est :')
L'influence est très, très claire pour qui se souvient un peu d'un texte grammaticalement incorrect et fabuleux.


Au départ, elle contemplait juste (faute de mieux) une boule à facettes qui tourne. Là, ce sont plutôt des milliers de psychédéliques carreaux qui lui sautent à la gueule en virevoltant sur fond bourdonnant de rires et de mauvaise musique, de toutes les couleurs rouge vert orange jaune roouge et VIOLET VIOLET JAUNZ PLVIOLET !! C'est le jeu de la ronde des couleuers c'est la GRANDE ronDe qui éclate un peu partout et pixellise le monde de murs blancs ombrés dans le NOIR. Elle aime bien le noir mais zles COULEURS qui sautent coleorenzt le NOIR ey c'est le bordel de lumieèere bougie facettes. Les couleurs ne veulent pas dire grand chose et pourquoui elles tournent ce n'est pas nOrmal pour des coul

LE VIOLET VIF waow subjuguée

« Tu regardes quoi comme ça ? »

ptn tg toi

La silhouette hausse les épaules et s'éloigne dans la brume. La demoiselle reste figée, bouteille immobile à la main, devant son soleil-carrés-couleurs. Les yeux la tête et la soirée remplis de carréidoscopes, seule image qu'il lui restera au milieu d'un brouillard malodorant, elle ne touchera plus à l'alcool de sa vie.


C'est tout. Bonnes vacances o/
Article ajouté le Samedi 07 Juillet 2018 à 10h53 |
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[Texte] Texte-couleur numéro deux
En suite à l'article précédent ; mais si la dernière était le vert (bravo aux gens qui ont imaginé des nuances et formes et trucs super précis et cool que je ne me figurais même pas !!), ne nous restreignons pas à une seule teinte, finalement. J'aimerais bien illustrer ces petits textes, mais peur de ne pas avoir le temps avant mon départ en vacances, et rien ne me frustre plus que de laisser un dessin entamé x)

Voici donc ! Idem, je suis intéressée par vos représentations o/


Une grande table, des chaises, et les contours autour n'existent plus du tout.

Sur la table des miettes, des coudes et une bougie dans une coupelle qui déborde de cire. La flamme pâlotte, un peu jaunâtre, trace d'un halo flou de fausses limites de jour, juste avant le bleu nuit qui entre quelque part d'une fenêtre ouverte. Il est autour de vingt-trois heures ; un petit air frais souffle, la flamme oscille, la cire fondue frémit.

Les coudes remontent à un visage affalé, tout juste retenu par de longues mains noueuses. Jaune dansant à l'avant mais peuplé d'ombres floues, bleu à l'arrière vers la lumière de la nuit ; les deux couleurs se battent dans les cheveux défaits, denses, partent dans tous les sens en colorant un brin par-ci, un par-là.

Une mouche s'écrase dans la cire molle après trois tours de piste le long de la bougie ; les paupières tremblantes s'ouvrent sur l'odeur de brûlé, les longs doigts se relâchent, les phalanges reprennent des couleurs. Un lourd regard cerné tombe sur la bestiole paniquée, sa tête roulante, ses ailes roussies, l'ombre que lui projette la flamme de la bougie.

Petit moment suspendu. La mouche au supplice hurle à l'aide en silence...

Et les doigts attrapent vite le bout d'allumette noirci au bord de la coupelle, ils l'amènent sous les pattes agitées et soulèvent la victime pour la poser sur la table. Ouf. Petit moment calme. Les cernes regardent la mouche avec quelques pointes d'émotions minimes au milieu du vide. Puis coudes et paupières reprennent leur place d'origine. La miraculée fredonne un peu et se tait.

On ne déplorera rien qu'une énième tache de cire sur la table.
Article ajouté le Jeudi 05 Juillet 2018 à 13h33 |
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[Texte] Trois heures du matin
Ça doit faire quelques semaines que je n'écris plus ; en oubliant le petit sursaut de fausse motivation il y a peu, presque trois mois. Hier soir, rentrée d'un trajet éreintant sur les autoroutes brûlantes, je me suis affalée sur mon lit et ai pensé que c'était foutu pour me considérer comme une auteure (dans le sens léger de "quelqu'un qui écrit") et que je me contenterai bien d'être lectrice de fanfics désordonnée et professionnelle (oublions mes chapitres en retard, pardon aux concernés ; j'ai des demi-commentaires qui moisissent sur mon bureau).

Je me demande depuis longtemps si j'aime vraiment écrire, et après réflexion oui (si ce n'est pas le oui du pauvre, qui essaie de garder un petit lambeau de conviction avec lui), mais pas sous la contrainte que je m'impose : c'est-à-dire avoir tellement parlé de mes fics en cours avoir été tellement sûre que ce serait super bien que j'ai le sentiment de devoir aller jusqu'au bout à présent ; avec un peu de recul, toutes mes séances d'écritures ont commencé par un "bon allez je m'y mets" un peu comme si c'était une corvée. Donc ça, c'est fortement stupide et décourageant ; si je peux rendre cet article utile à quelque chose : messieurs-dames les écrivains, ne prenez jamais l'écriture sous cet angle ! (si je ne suis pas la seule à être tombée si bas)

Du coup, dans un sursaut de positivisme, je me suis dit que j'allais abandonner mes fics (ou au moins faire semblant dans le but de m'en convaincre) pour partir sur de nouveaux trucs au fil des idées que je pourrais avoir. Donc je ne vais même pas dire "mais ne vous inquiétez pas je reprendrai un jour" parce que ça va toujours me donner envie de forcer, considérons plutôt que c'est bel et bien foutu et tant mieux si un jour on voit apparaître un chapitre 1 à l'accueil.
(Trop drôle parce que j'écris sous correcteur automatique qui remplace "fics" par "fils" : je n'abandonnerai jamais mes fils, en considérant que ce sont mon tigre en peluche et Photogona la figurine de lézard rouge collée à ma lampe de bureau)

Alors hier soir, macérant dans une humeur introspective un peu noire, j'ai eu une petite discussion avec une certaine Vocalume ; après avoir discrètement mentionné mon désœuvrement le plus total, elle m'a suggéré d'écrire. J'ai d'abord répondu quelque chose qui s'apparentait à "haha xptdrrrrr lol mdr lol", puis me suis souvenue d'une vague idée qui m'avait traversée devant un texte de Gestalt (tiens !) et j'ai tenté un truc.

Tout cela pour dire que même si on ne dirait pas vu le ton général, je vais bien ou en tous cas je vais essayer de faire en sorte :')
L'idée de cette idée, c'est une série de textes ; après pour les mêmes raisons que ci-dessus, je ne vais pas promettre qu'il y aura toute une série, pour ne pas avoir à me forcer et perdre toute motivation à nouveau x)


  • Il y aurait des carrés aux bords griffonnés fermement, tremblotant droitement, fermés, où seraient enfermées des couleurs éclatantes ; on imagine des taches doucement mélangées, de peinturlures posées l'une à côté de l'autre, qui se seraient coulées, doucement, l'une dans l'autre. Au gré des chemins creux dans un papier à grain. La peinture à l'eau coule, mouille, vogue, s'étale. Certains mots assemblés savent très bien susciter une couleur ou deux dans la tête du lecteur, et ça but ressembler à ces creux de peinture ; la teinte et la texture. Ambiance !


Le thé vert sur la table, entre deux fauteuils lourds, répand son odeur douce dans toute la petite pièce. La fenêtre au-dessus a suspendu ses vitres plus haut, laisse passer un peu d'air et de chants de grenouilles, des ombres végétales qui flottent à l'intérieur, et des rayons vert d'or réfractés par les feuilles. Ces rayons frappent les murs de bois sombre, y glissent doucement en laissant derrière eux des traînées lumineuses et disparaissent en fondu au brun... l'odeur de ce bois-ci se mêle à celle du thé à travers les poussières de l'air ; des paillettes minuscules virevoltent dans tous les chemins nets qu'empruntent la lumière. Bruits des tasses que l'on pose dans une courbure de dos. Le fauteuil grince, des jambes se croisent, la nature croasse dehors ; il fait un peu chaud, mais ce n'est pas désagréable.

On lève une tasse : santhé !


Le maître-mot est donc de "susciter une couleur" à travers un petit bout de texte (ce que Gestat fait très bien), et limite tant pis si ça ne veut rien dire (le premier sert d'intro ; moi je visualise parfaitement mon carré de peinture, mais pas sûre que ce soit le cas de tout le monde, alors j'essaierai de dessiner ça). Donc je veux bien savoir : est-ce que ça a marché ?
Je flingue ainsi l'effet de surprise pour les prochains textes, puisque du coup tout le monde va chercher la couleur dès les première lignes et la trouver très facilement, mais au moins pour celui-ci, j'aimerais savoir si elle vous est venue naturellement, si vous vous êtes figurés la scène baignée dans cette couleur.

Et maintenant, je m'en vais espérer que oui en errant frénétiquement sur le site. Soyez honnêtes cependant !

...ça fait un moment qu'il n'y a pas eu d'article si long ici (on pourrait même dire article tout court, le précédent sort du lot : il est beaucoup trop beau pour se mêler aux autres, comme son auteure !). Bonne soirée !
Article ajouté le Lundi 02 Juillet 2018 à 18h46 |
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Appel à LED
LunElf n'est pas celle que vous croyez. La "membre la plus sympa de Pokébip" fait des blagues sur les handicapés et rigole du son d'os qui se brisent. Elle est horrible. J'ai peur, je crois qu'elle déteint sur moi... à moins que ce ne soit l'inverse ? Non, nous n'allons pas questionner nos influences communes.

Je n'ai pas beaucoup de temps. Le monstre reviendra sous peu, et les données confidentielles de son compte furent difficiles à obtenir... Retenez juste cela : méfiez-vous d'elle. Elle a révélé sa vraie nature. La boîte de Pandore est ouverte, même si le jeu est en néerlandais.

...Il ne reste que quelques minutes. Faites que mes risques n'aient pas été vains et que les avertissements portent.
Adieu.

La vraie histoire c'est que je voulais faire ça mais elle a eu la même idée (COmme c'est SURpreNANT), du coup la surprise est tombée à plat et ça a fini en "bon va te doucher il me reste un quart d'heure pour écrire un article dans ton dos". Ne m'écoutez pas, c'est moi qui suis horrible et médisante. LunElf est adorable.
Article ajouté le Mardi 19 Juin 2018 à 21h57 |
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Palettes et Mariod
Parce que j'ai envie de dessiner des trucs et les palette challenge c'était cool. Donc :)



Rapidement, l'idée, c'est que vous demandez un personnage (un OC de préférence, je suis moins à l'aise avec l'idée de dessiner des persos issus de mangas/films/trucs que je ne connais pas), une palette parmi celles de l'image (les noms sont avec), vous m'envoyez une référence voire une description du perso et je la dessine en utilisant seulement les couleurs de la palette choisie.

J'ouvre une première session de trois places pour le moment, on verra si j'ai le temps et la foi d'en faire une deuxième !

Meryl - "Heartfelt Apathy" (Juju) — Terminé
Lothis - "Rock'N Roll" (Vocalume) — Terminé
Fwul - "Alchemy" (Flageolaid) — Terminé


Autre chose qui n'a rien à voir, je repars sur Marie-Aude parce que j'ai rien de mieux à faire que de teaser cette fic. Juste un petit descriptif rapide que j'avais rédigé pour "montrer" le personnage à quelqu'un.


Collection personnelle de fanarts ; je les adore tous ;-;

- Paraître froide, sérieuse et méprisante sous le moindre regard extérieur, ne jamais tenter en public quelque chose qui pourrait nuire à l'image globale
- Ne réfléchir qu'à son attitude quand du public est présent, profiter des moments de solitude pour penser "pleinement"
- Se faire des reproches mentalement sur le moindre petit écart, le moindre petit temps de latence, la moindre action non constructive
- Regarder sa montre avec ou sans raison
- Se sentir supérieure
- Parler peu sinon d'elle-même ; si cette dernière occasion ne se présente pas ou peu, écourter la conversation
- Manifester trop peu d'intérêt à son interlocuteur/dire ce qu'elle en pense avec un peu trop de sarcasme mal contrôlé (et s'en vouloir après)
- Penser ses interactions humaines d'un point de vue extérieur et en profiter pour se satisfaire/se reprocher son attitude
- Masquer ses sentiments, sauf la surprise, elle ne pourra pas l'empêcher de sortir ! (et s'en voudra après)
- Considérer les enfants comme des personnes à demi-valables


Voilà tout. Je croirais revoir mes vieux articles qui associaient plusieurs trucs à l'intérêt limité et qui n'avaient absolument aucun lien entre eux :'')
Bonne soirée !
Article ajouté le Jeudi 31 Mai 2018 à 19h25 |
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