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L'incroyable épopée du Poireau Flamboyant de Lief97



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Informations

» Auteur : Lief97 - Voir le profil
» Créé le 18/04/2021 à 14:55
» Dernière mise à jour le 18/04/2021 à 14:58

» Mots-clés :   Amitié   Aventure   Humour   Médiéval   Région inventée

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Chapitre 5 : La cérémonie d'OU-VER-TURE !
Je vous demande, cher public, d’accueillir dans un tonnerre d’applaudissement notre premier duo ! Ils sont les grands gagnants de l’édition précédente, réputés pour leur combativité, leur persévérance, et leur incroyable force ! Voici… Boss et Boloss !

Les acclamations firent vibrer le stade tout entier. Alakazam hurla à en cracher ses poumons, et Gontran constata une perte d’audition de 95% dans son oreille droite. Il n’était plus à ça près.

Une porte se souleva, et les fameux gagnants de l’année dernière avancèrent sur la pelouse, fièrement. Palkia commenta leur entrée en scène avec énergie :

— Ce duo promet des épreuves FOR-MI-DABLES ! Nous avons décidé de les surnommer les « Poireaulympiques » ! Quand on les voit, et qu’on connaît leur palmarès, ça coule de source !

Gontran plissa les yeux en caressant sa fausse moustache avec amertume. Boss et Boloss… ils étaient eux aussi des Canarticho ! Bien qu’un peu différent…

Boss, qui marchait devant, paraissait ombrageux, méfiant, et distant. Son regard perçant le rendait intimidant même à travers l’écran géant. Il portait par-dessus son épaule un énorme poireau qui traînait derrière lui, et dont il semblait prêt à se servir tel une massue.

Boloss, au plumage blanc, le suivait avec droiture. Il portait une lance et un bouclier en poireau, et ressemblait plus à un bon soldat ou à un lointain cousin des chevaliers de la Table Carrée ; en tout cas, à côté de son patron, il rendait cette paire de compétiteurs particulièrement inquiétante.

Ce sont évidemment les grands favoris, concéda Dialga. On les voit mal perdre, quand on connaît leur motivation à mettre la main sur le Poireau Flamboyant !

Boss et Boloss rejoignirent le centre du stade, sans même daigner faire des signes à la foule en délire.

— Mortecouille ! lança Gontran. Ces adversaires n’ont point l’air de flagorneurs ou de coureuses de remparts !
— MOI PAS COMPRENDRE CE QUE TOI DIRE !

Pour une meilleure communication, Gontran activa le mode « Djeuns ».

— Fuck ! Ils ont l’air trop chanmés !
— MOI PAS COMPRENDRE CE QUE TOI DIRE !

Une deuxième porte s’ouvrit, dévoilant une autre paire de participants.

Et voici… les D4rk Edgy ! Accueillez en fanfare Scalpion et Zigzaton, les ados ténébreux !
— Ils ont PAR-TI-CI-PÉS ces trois dernières années, n’est-ce pas, cher Dialga ?
— Tout à fait, Palkia. Ils ont été à plusieurs reprises dans le top 10, et cette année, c’est l’occasion pour eux de montrer leur coopération, plutôt que leur ancienne rivalité ! On se souvient tous de la victoire éclatante de Zigzaton au concours de la gloutonnerie, et de l’indéniable talent de Scalpion lors de l’épreuve de la guillotine !


Des huées s’élevèrent parmi les encouragements des spectateurs ; visiblement, cette équipe ne faisait pas l’unanimité. Gontran, qui n’avait jamais suivi une seule édition des Jeux à la télévision, ne pouvait qu’imaginer l’allure d’épreuves avec des noms si parlants. Il applaudissait bêtement, attendant impatiemment de voir un personnage familier apparaître.

Nous allons maintenant vous présenter les deux outsiders de ces Jeux Pokélympiques ! Vous avez peut-être entendu parler d’eux dans les derniers numéros du Nékipan, je parle bien sûr de l’équipe de l’Infâme Cookie ! Voici Pichu et Ticho !

Gontran se leva se son siège, arracha son armure à main nu et scanda « Ticho, Ticho, Ticho » si fort que des agents de sécurité (de féroces Rozbouton) allèrent s’emparer de lui pour l’amèner en cellule de dégrisement.

Ne comprenant pas la situation, Alakazam prit ça pour un jeu et tabassa énergiquement les agents.

Résultat : ils terminèrent tous les deux au commissariat de Krados, sans pouvoir suivre la suite de la cérémonie.



***



Voici Pichu et Ticho !

Ignorant la boule d’angoisse dans la gorge et les fourmillements dans ses pattes, Ticho s’élança vers la lumière, épaulé par Pichu. Ils s’avancèrent sur la pelouse, et le canard se sentit écrasé par ces milliers de regards et ces voix qui s’élevaient par vagues.

Il sourit bêtement en s’apercevant sur les écrans géants, sous plusieurs angles.

— Je suis plutôt pas mal, en fait, constata-t-il en continuant d’avancer vers le centre du stade.

Pichu, se servant de son trident comme d’un bâton de marche, paraissait indifférent, comme s’il était incapable de ressentir la moindre pression.

Ils s’arrêtèrent sur une ligne blanche au beau milieu de la pelouse. Près d’eux se tenaient les deux équipes précédentes : Les Poireaulympiques et les D4rk Edgy.

C’était la première fois que Ticho voyait des cousins à lui dans ce monde : ces deux canards lui semblaient familiers, mais toutefois différents. Il savait qu’il ne les connaissait pas du tout. Mais il ne pouvait s’empêcher d’être admiratif de leur apparence, de leur style et de leur air supérieur.

— Pff, lâcha discrètement Boloss en le toisant par-dessus son bouclier. Un Canarticho sous-évolué, hm ? Avec un petit rongeur jaune ? On va gagner facilement, cette année, pas vrai, Boss ?
— Ne dédaigne pas nos adversaires, Boloss. La victoire n’est jamais garantie.
— À vos ordres, Boss !

« C’est un chef de mafia, ce Boss, ou quôa ? » s’étonna Ticho, impressionné. Avec sa voix profonde et son air sérieux, il dégageait plus de respect que l’autre blanc-bec et sa lance démesurée. Il donnait l’image d’un mentor vénérable… pas comme les deux jeunes de l’équipe D4rk Edgy.

Le Zigzaton — un de ces énergumènes noir et blanc, de type Ténèbres — était parfaitement immobile dans l’herbe, le regard vide. De la bave dégoulinait de sa bouche entrouverte.

— J’ai la dalle… j’veux bouffer ce Poireau Flamboyant, mon estomac va pas tenir…
— Le… le bouffer ? s’étrangla Ticho.

Aucun concurrent ne releva sa remarque. Scalpion, le partenaire du glouton, souffla d’une voix rauque :

— Je suis… dark et mystérieux… J’ai un passé sombre et torturé…

On aurait dit qu’il révisait un rôle ; Ticho se retint de pouffer de rire. Pichu bailla discrètement près de lui, alors que les commentateurs présentaient la prochaine équipe.

… Steelix et Rhinastoc, les Danseurs Étoiles !
— J’ai bien entendu, tichôôô ?
Et après eux viennent les Passe-Partout, Spectrum et Ectoplasma !

Quelques autres duos furent annoncés et rejoignirent les autres sur le centre du terrain ; puis vinrent les toutes dernières équipes. Ticho, qui n’en avait pas fini de relever l’aspect improbable de certains groupes ou leurs noms, tomba encore des nues.

Les Dieux de la Mer… Michel et sa grand-mère, Barbichette !

Ticho écarquilla les yeux de stupeur. Le Roi Magicarpe doré était en train de sautiller dans la pelouse, suivi par une vieille Barloche qui serpentait entre les brins d’herbe. Alors comme ça, Michel était venu participer aux Jeux Pokélympiques avec… sa grand-mère ? Ce truc, c’était sa grand-mère ?

Et pour FI-NIR ! lança férocement Palkia. Le dernier duo, les Serviteurs Infernaux, Azurill et Timothée !
— Quôaaaaa ?



***



Dans les gradins les plus éloignés des pelouses, dans un recoin d’ombre, le journaliste Tranchodon s’isola contre une rambarde, sans quitter des yeux les écrans géants. La cérémonie d’ouverture battait encore son plein : les duos, alignés au centre du stade, étaient tour à tour présentés par les commentaires plus ou moins pertinents de Dialga et Palkia. D’ici quelques minutes, elle se conclurait par le clou du spectacle : l’annonce des épreuves qui attendaient les concurrents dans cette édition des Jeux.

Il porta son téléphone portable à son oreille, et dit avec sérieux :

— Ça a commencé.


Son interlocutrice ne répondit rien ; il entendit seulement le souffle agacé de sa voix, et il fronça les sourcils, intrigué. Avait-il dit quelque chose de mal ?

Je sais que ça a commencé, sombre idiot ! Je suis devant ma télé, je te rappelle !
— Oh, pardon, mentor…

Il aurait bien voulu se confondre en excuse, mais un soupir irrité l’interrompit.

Je t’ai déjà demandé mille fois de donner ton nom de code avant de m’appeler ! On est censés être des agents secrets, combien de fois vais-je devoir te le rappeler, Tranchodon ?
— Oui, pardon, mentor… ça m’était sorti de la tête.

À vrai dire, il était obnubilé par les inspirations poétiques fulgurantes qui lui venaient. Comme il songeait souvent à de nouveaux poèmes, il en oubliait qu’il devait prendre au sérieux à la fois son métier de journaliste et son rôle d’espion…

— Ici Filou-du-72, reprit-t-il avec une voix atone.
Ici Sei Shonagon. Quel est le problème, Filou-du-72 ?
— Euh… aucun problème, mentor. Je devais juste vous prévenir que la cérémonie d’ouverture avait commencé…
Je sais, idiot, je regarde ma télé ! Ne m’appelle pas mentor, j’ai un pseudo ! On est peut-être sur écoute, abruti de service !
— Oui, pardon, Sei Shonagon…

Il l’entendit marmonner discrètement un « quel boulet… » avant qu’elle ne rapproche le téléphone pour lui annoncer la suite des opérations.

On procède comme prévu. Tu profites de tes autorisations de journaliste pour en apprendre un maximum en interne. Les organisateurs sont louches, cette année encore… ce qui se trame dans l’ombre du Poireau Flamboyant n’est peut-être qu’une histoire d’argent, mais…

Elle se tut, et conclut avec gravité.

Je sens que cette fois-ci, je suis sur la bonne voie. Je suis certaine que l’Organisation est derrière tout ça… on va les arrêter, une bonne fois pour toutes !



***



— C’est quoi ce délire, tichôôô ? Azurill, c’est bien toi ?

Le Pokémon en question approchait, suivi de son fidèle soldat… ou plutôt, élève, Timothée le Taupiqueur. Il s’arrêta sur la pelouse, toisant Ticho avec dédain, puis inclina respectueusement la tête face à Pichu :

— Maléfique Pichu, c’est un honneur de rencontrer le seigneur des ombres et de l’obscurité ténébreuse en personne…
— On s’connaît ? s’étonna Pichu. Ah ! On s’est croisé en boîte, c’est ça ?
— Non, vénérable Infâme. J’ai été le leader de votre culte.

Ticho s’écarta légèrement, inquiet. Cette conversation prenait une tournure déplaisante. Et si Pichu pétait un câble et se mettait à tout détruire ?

— Mon culte ?
— Oui, sérénissime maître des enfers. Je vous ai ardemment vénéré pendant des années. Et aujourd’hui, je peux enfin accomplir quelque chose à vos côtés !
— Désolé, mais j’suis amnésique, en fait.

Les participants les plus proches — dont Boss — tournèrent la tête vers lui, curieux. Ticho sursauta, stupéfait.

— Quôa ? Comment ça, amnésique ?

Même Azurill, devenu blême, fut incapable de trouver les mots. Pichu désigna le trident qu’il tenait à la main :

— Ouais, j’ai fait un coma éthylique y’a deux semaines, et depuis, j’ai tout oublié de mon ancienne vie. Tout ce que je sais, c’est que je m’appelle Pichu, que je suis balèze, et que le Poireau Flamboyant m’est familier. J’aimerais bien le gagner pour essayer de réveiller mes souvenirs…

Il ajouta en souriant :

— Ça fait plaisir de voir que j’ai un autre ami que Ticho. Merci à toi, Gobou !
— Azurill, corrigea le concerné à mi-voix, sous le choc.
— J’espère que tu finiras pas grillé comme mes derniers potes. J’avais bu quelques gouttes de trop, et quand j’ai éternué, je les ai désintégrés sans faire exprès ! Promis, j’essaierai de pas vous tuer comme ça !

Il avait un air si innocent qu’il donnait l’impression de plaisanter. Sauf que ça n’avait rien d’une blague. Ticho, tout pâle, se demanda si c’était vraiment une bonne idée de côtoyer un danger pareil. Au moindre éternuement, il risquait de finir en poulet rôti !

— Amnésique, je vois… lâcha Azurill, visiblement déçu.

Il bomba cependant son ridicule torse, et dit avec force :

— Je ferai tout mon possible pour vous aider à retrouver la mémoire, Infâme Pichu !
— Et moi j’aiderais Maître Azurill à aider son maître ! renchérit Timothée, fièrement. Vous êtes le maître de mon maître, après tout !

Boss, à quelques pas de là, détourna le regard, pour fixer les écrans géants avec nonchalance. Il lança négligemment, sans même tourner le regard vers eux :

— Ces Jeux ne sont pas faits pour les alliances, gamin. Si tu penses au bien d’une équipe qui n’est pas la tienne, tu finiras dans les choux.
— C’est moi que tu traites de gamin ? s’étrangla Azurill, outré.
— C’est mon maître que tu traites de gamin ? lâcha Timothée avec un regard noir.

Boloss abaissa son bouclier et rit avec force :

— Regarde ça, Boss ! On se croirait dans la cour de récré !
— Dans la basse-cour, plutôt, répliqua Azurill, férocement. J’ai jamais vu autant de canards en même temps !
— Ah ouais ?
— Silence, dit froidement Boss. On s’affrontera pendant les Jeux, pas avant.

Étrangement, son air autoritaire calma tout le monde. Ticho devait l’avouer : ce type dégageait un charisme évident. Il était intimidant.

Dans un monde où la logique n’avait aucun sens, un personnage aussi peu loufoque lui donnait des frissons d’inquiétude.

Il allait sans doute être un opposant redoutable !

— Je suis mystérieux… souffla Scalpion dans le vide, pour se donner un air.

Personne ne l’écouta.

Dure vie que d’être un personnage secondaire encore plus secondaire que les autres !



***



Cette année, cher public, ce ne sont pas moins de 16 épreuves qui attendent nos participants !
— C’est DÉ-MEN-TIEL !
hurla Palkia dans son micro.

Une vague de hourras souleva les gradins de spectateur. Ticho était en train d’admirer des ouvriers Pokémon terraformer l’intérieur du stade ; ils construisaient une piste d’athlétisme formant une ellipse. C’était donc une course, qui les attendait tous ? Ce n’était pas rassurant. Ticho était un oiseau : courir, c’était loin d’être son point fort.

Nous allons ouvrir les Jeux Pokélympiques avec la première épreuve, la plus classique de toutes, celle que vous adorez ! s’égosilla Dialga.
Ce sera une course d’AN-THO-LO-GIE !
— Je vous demande un tonnerre d’applaudissement pour… le 100 mètres !


Certains spectateurs, prenant les choses un peu trop au pied de la lettre, lancèrent des Fatal-Foudre et autres Coup de Jus, ce qui déclencha un processus d’urgence pour évacuer les blessés. Ticho souffla à son partenaire jaune :

— Hé, tu cours vite ?
— Moi ? Quand je n’ai picolé avant, ouais.
— … ah. Et là, t’as picolé ?
— Hm ? Non, pas que je sache.

Pichu, l’air serein et pas le moins du monde stressé, était en train de caresser son trident avec une affection dérangeante. Ses cornes rouges luisaient légèrement au soleil, ce qui rappela vite à Ticho qu’il formait un duo avec un terrifiant Légendaire imprévisible.

Je vais demander aux participants de se mettre tous sur la ligne de départ ! Je vous rappelle qu’une épreuve remportée équivaut à 1 point, et que l’équipe ayant le plus de points à la fin des Jeux remportera le Poireau Flamboyant.
— Quôa ? C’est maintenant qu’ils expliquent ce genre de règles ? s’indigna Ticho.

Il y avait bien une trentaine de duos qui se dirigeait sur la ligne de départ. Ticho était agité face à cette vision.

— Attends, mais va falloir gagner plusieurs épreuves pour s’assurer de gagner ! On est trop nombreux !
— Ah oui ? lâcha Pichu, vaguement inquiet. Il faudrait éliminer la concurrence, tu crois ?

Ticho le regarda de biais, à la fois horrifié et intrigué. Ils suivirent tous les deux le mouvement, et Ticho se pencha pour murmurer à l’oreille de son puissant allié.

— Par « éliminer », tu penses à quoi ?
— J’sais pas, moi, trucider la moitié d’entre eux ?
— Ouais, trucider, c’est un peu extrême quand même, tichôôô… tu pourrais pas en envoyer la moitié aux urgences, plutôt ? Tu sais… sans les tuer, et sans montrer que tu l’as fait exprès ? Ça nous évitera des problèmes.
— J’peux faire ça, ouais.

La nonchalance de Pichu était choquante, mais s’il fallait le supporter pour gagner, Ticho était prêt à faire ce sacrifice.

Il est interdit de voler ou de sortir de la piste ! lança Dialga. Aucune file n’est associée à personne, vous avez donc le droit le mordre les lignes ! Le premier duo à franchir la ligne d’arrivée l’emporte !
— C’est IN-CRO-YA-BLE ! Regardez donc les grands gagnants de l’année dernière ! Boss et Boloss prennent la pose et sont prêts à S’É-LAN-CER !


Dialga renchérit en expliquant que Boss et Boloss avaient finis respectivement 1er et 2e lors de l’édition précédente. Ticho se positionna sur la ligne, près de Pichu, et fixa l’arrivée à 100 mètres de là ; c’était drôlement court, comme distance. Tout allait se jouer en moins de 10 secondes.

Ticho jeta un coup d’œil aux personnages secondaires à sa gauche.

Les Poireaulympiques, avec Boss et Boloss.

Les Serviteurs Infernaux, avec Azurill et Timothée.

Les D4rk Edgy, avec Scalpion et Zigzaton.

Les Danseurs Étoiles, avec Steelix et Rhinastoc.

Les Passe-Partout, avec Spectrum et Ectoplasma.

Les Dieux de la Mer, avec Michel et sa grand-mère, Barbichette.

— Et nous, l’Infâme Cookie, se lamenta Ticho. Que des noms de merde !

C’était sans compter les autres duos derrière eux, que Ticho n’avait pas trouvé bien marquants. Le canard baissa les yeux sur le poireau en plastique qu’il tenait dans son aile. Le faux légume lâcha un « pouêt » manquant de motivation. Lui non plus ne paraissait pas très optimiste. Comment gagner une course perdue d’avance ?

Nos participants sont prêts ! lança Dialga. Palkia, je te laisse lancer le compte à rebours !
— C’est PAL-PI-TANT ! Je vais compter jusqu’à cinq, préparez-vous !


Ticho sentit son cœur accélérer. Il se rendit compte que Rhinastoc s’était placé derrière lui. Il allait falloir tout donner pour courir, sinon il allait finir écraser comme une crêpe.

Il n’était plus question de gagner, mais de survive !

— Je vais regretter, je le sens, tichôôô !
UN… DEUX… CINQ !
— … quôa ?

Les participants se ruèrent en avant. Une énorme patte rocheuse vint aplatir Ticho sur la piste, sans délicatesse.

Oui. Il n’était pas rare à Kassos de ne pas savoir compter, et Palkia faisait partie de ceux-là.

— Quel commentateur de merde… laissa échapper Ticho dans un râle d’agonie.