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La Cendre et la Braise de Ramius



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» Auteur : Ramius - Voir le profil
» Créé le 25/05/2019 à 11:20
» Dernière mise à jour le 08/10/2020 à 15:24

» Mots-clés :   Absence de poké balls   Amitié   Mythologie   Présence d'armes   Suspense

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Chapitre 9 : Sur les eaux qui dorment
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Le pêcheur saute adroitement, en ne faisant presque pas tanguer sa barque, et plonge. Bon, c’est vrai qu’il n’allait pas rester en l’air. Mais c’est tout de même un beau plongeon ; comme si, dans ce trajet si court d’une barque à la mer, il avait eu un fugace contrôle de l’Essence Type vol 6G. De plus en plus souvent, je remarque ce genre de petits liens ténus qu’ont les Humains avec l’Essence. Et désormais, le terme de Sans-Essence est complètement oublié. Il est à une trop grande distance de la réalité.

Dédale, lui, ne plonge pas. Il n’est pas là pour la pêche aux coquillages, mais pour apprécier une balade en mer au large d’Héraklion, où nous avons surpris une flottille de pêche. La première depuis un certain temps, dans une zone à nouveau dépourvue de tout risque. L’Astre brille, la mer scintille et il fait bon être loin de la ville.

J’ai franchement halluciné quand Dédale m’a proposé une balade en mer (c’était hier). Je ne m’attendais pas du tout à ce qu’il ait un bateau ; mais si. Avec, ce qui m’a laissé médusé pendant bien plus longtemps, une maison à Héraklion. En plus de celle à Cnossos. Ça c’est bizarre. Quel Habitant aurait besoin de deux tanières ? Mais Dédale, s’il doit pouvoir dormir à Cnossos, n’aime pas du tout la cité, et considère la maison du village côtier comme sa principale. Et il y stocke un bateau qui n’avait plus servi depuis un long bout de temps.

Bref. Dédale s’attendait à une réaction de rejet absolu et immédiat de ma part, du fait de mon Essence de Type feu 6G. Raté ! La mer est l’un des meilleurs endroits que je connaisse pour se gorger des rayons de l’Astre. Il y fait un peu froid, mais honnêtement, je ne me sens pas concerné par ça. J’ai donc pu le surprendre moi-même en l’informant de la fréquence de mes voyages par-dessus les flots.

Et nous voilà donc, à bonne distance de vol de toute terre habitable, isolés au milieu d’un groupe de pêcheurs qui ne semblent pas rencontrer mon architecte pour la première fois, mais pour la première fois depuis un certain temps. Je ne suis pas sûr que ce soit grammaticalement correct, ça… Quelle idée de penser en grec, aussi !

Ce bon vieux Dédale ! Alors, pas trop mort d’ennui malgré tout le temps que t’as passé dans ton splendide taudis ?

— D’ennui ? Mais il en faut plus pour m’avoir ! Et vous, pas trop faim ?

— Va te faire voir ! Le prix de nos poissons a doublé quand la flotte d’en face rôdait encore dans les parages ; avec ça, on a même accumulé un joli bas de laine !

Quelque chose me dit que tu connais vaguement ces pêcheurs.

— Oui, à force de draguer leurs filets derrière moi, j’ai fini par faire connaissance avec eux, et depuis, on se crêpe régulièrement le chignon. Enfin, quand la garnison du port me laisse sortir en mer !

Non mais qu’est-ce que tu as, aujourd’hui ? J’ai presque l’impression que tu es retombé en enfance.

— C’est la mer ! Ça fait un bail que je n’avais pu voir ses reflets que de loin… Du coup, forcément, je suis en manque !

Juste avant cette boutade, le plongeur avait sorti la tête de l’eau juste à côté de notre barque. Il ne se gêne pas pour s’inviter dans la conversation.

On dirait même que t’en as trop pris, l’esthète ! Il faudrait que tu te calmes si tu ne veux pas chavirer ; et plutôt vite, à voir les vagues que fait ta coque de noix !

— Dis donc, Halion, tu t’es gouré de bateau ?

— Oui, bon ! Quand t’es sous l’eau, c’est pas franchement facile de faire la différence ! Mais dis-moi ; que fiche cet Habitant dans ton bateau ?

— Permet-moi de te présenter Icare, un ami à moi. Il était très intéressé par la société Humaine, alors il me suit partout en posant des tas de questions.

Et comme je vois parfaitement où Dédale veut en venir, j’enchaîne après lui en laissant les deux Humains profiter de mes mots :

Bonjour ! Dites-moi, comment faîtes-vous pour sauter selon une parabole aussi semblable à celle que trace l’Astre dans le ciel ?

— Ah. En effet… C’est la technique, p’tit gars ! Des années de pratique ! Et n’hésite pas à me tutoyer, hein.

— Je suis surpris que te sois montré si raisonnable, Icare.

Chaque chose en son temps ! Et sinon, comment fais-tu pour empêcher la partie immergée de ton bateau, pourtant constituée de hêtre, de pourrir sous l’action de la corrosivité inerte de l’élément aquatique, laquelle est d’ailleurs renforcée par le tangage provoqué par chaque saut ?

Halion sourit, et se laisse couler pendant que Dédale éclate de rire. À vrai dire, je ne m’attendais pas à un autre résultat. Une fois son enthousiasme étanché, je reprends un ton moins léger.

J’adore cette blague. C’est pas tout ça, mais des questions sérieuses, j’en ai aussi. Dis-moi, est-ce nourrissant de pêcher ?

— Oh, ça dépend énormément des saisons, du temps… pardon, de la météo ; ou encore de la qualité des filets… Ce n’est pas souvent que ces pêcheurs mangent à leur faim, même s’ils se font un devoir de toujours sourire quand ça va mal. Et quand ça va bien aussi. N’avais-tu jamais vu de bateaux de pêche au cours de tes voyages ?

Si, mais je n’ai appris leur utilité que ce matin. Je vole haut, et ma vue ne me permettait que rarement de distinguer les Habitants des navires ; alors quant à deviner à quoi ils servent… D’ailleurs, la plupart de ceux que je repère à coup sûr, ce sont les plus grands, les vaisseaux de guerre.

— Oui… Ce n’est guère étonnant, ils sont presque toujours de sortie.

La flotte Athénienne aurait-elle attaqué celle-ci ?

— Difficile à dire… Selon l’humeur du commandant, elle aurait pu tenter de capturer les navires, bien qu’Athènes n’en ait pas vraiment besoin ; ou bien simplement les couler, pour affamer un peu la Crète ; mais ça ne serait pas très efficace, avec toutes nos terres cultivables. Ça aurait surtout été une perte de temps, et une action pas très sympathique ; après tout, même les soldats sont Humains. Je me demande parfois s’ils ne sont pas les Humains les plus vulnérables à l’horreur de la guerre, malgré le plaisir qu’ils sont les seuls à pourvoir y prendre… Mais pour revenir à ta question, c’est en tout cas totalement inenvisageable maintenant. Avec Anamorphas à sa poursuite, la flotte d’en face n’essaierait même pas de se diriger vers les pêcheurs : ce serait une perte de temps dangereuse, et qui énerverait la flotte Crétoise.

Je suis moyennement convaincu de l’utilité d’une flotte, si elle ne peut rien faire à sa guise.

— Oh, mais elle peut. Quand on ne la poursuit pas avec une flotte deux fois plus importante.

Je ne relance pas le sujet, préférant me plonger un moment dans mes pensées. Cette occupation Humaine est vraiment l’une des plus compliquées. L’idée de base est simple : survivre. Mais toutes ces ramifications qui se développent ! Les velléités territoriales, la politique, les stratégies, l’horreur… Un enchaînement sans fin de causes et d’effets éparpillées au milieu des vengeances et des réclamations.

Une idée me vient, comme ça… La guerre est-elle un résumé de la société Humaine ? Après tout, pourquoi pas ? Il y a la complexité absurde de ses replis, l’aveuglement à la logique, les contradictions qu’elle contient au niveau de l’Essence du Type psy 6G… Ça, c’est une idée intéressante. Il faudra que j’y pense ; maintenant, cependant, c’est compromis. Ce n’est pas grave : une si lourde réflexion peut attendre.

Je repensais à tes voyages… Ce doit être fascinant de pouvoir voir le monde entier.

Oui… Il arrive toujours à trouver quelque nouveau moyen de m’émerveiller.

— Si je puis me permettre, jusqu’où es-tu allé ?

Mais bien sûr, que tu peux ! Et la réponse est : jusqu’ici.

Il me regarde avec l’air surpris qu’il prend quand il croit que je me moque de lui. Mais ce n’est pas le cas ; je m’explique.

Je ne suis pas né en Crète, mais un peu plus loin vers où l’Astre se lève. Cependant, c’est depuis la Crète que j’ai commencé mon premier Grand Voyage. Un sage qui vit dans les montagnes de là où… Enfin, à l’opposé ; l’Ouest, je crois ?

— Oui, l’ouest.

Bref, c’est ce piaf qui m’a donné l’idée. Il prétendait que le monde était une sphère ; je n’étais pas convaincu, et il m’a donc suggéré d’en faire le tour.

— Nos géomètres le soupçonnent aussi. Est-ce le cas ?

Oui, mais je finis quand même mon récit. Je m’envolais donc plus loin vers l’Ouest, et traversais la mer, deux fois de rang ; c’étaient de petites mers… J’arrivais à une grande falaise, au-delà de laquelle je sentais le pouvoir de la mer se déployer comme jamais. J’ai cru avoir atteint le bord de la terre, mais je voulais tout de même savoir ce qu’il y avait au loin, qui pouvait dégager une telle force dans l’Essence de l’ Type eau 6G. Et je traversais ainsi pour la première fois la grande étendue.

— Nous l’appelons l’Océan Atlante… Mais, il est immense ; les navires qui s’y sont aventurés n’en ont jamais trouvé la fin, et pour la plupart, ne sont jamais revenus… Ton voyage a du être éprouvant.

Tu n’as pas idée… C’est ce jour-là que j’ai compris, pour la première fois, ce qu’était la Fatigue du Voyageur… Quand la tempête te prend aux tripes, t’envoie valdinguer contre ta propre volonté ; quand les éléments déchaînés s’opposent à ta progression pendant des jours, et que tu ne tiens plus en l’air que parce qu’il n’y a nulle terre à l’horizon… C’est une situation terrible. Oui, terrible… Aussi, tu te doutes que j’étais joyeux de trouver une terre, enfin, au troisième jour de vol ininterrompu. Bon sang ! Ce fut la vision la plus heureuse de ma vie.

— Je doute pouvoir le comprendre un jour… Un navire qui lutte contre la tempête épuise déjà son équipage, alors ça… Je suis même surpris que tu sois revenu.

Mais je ne suis pas revenu, Dédale. Je me suis reposé un jour, puis j’ai continué, de l’avant, toujours vers l’Ouest. J’ai admiré quantité d’endroits splendides, mais je voulais toujours aller au-delà de l’horizon, faire le tour du monde. Je ne prenais pas le temps de découvrir ces terres, et je l’ai regretté par la suite. Ainsi, le jour où je me suis trouvé devant un second Océan, je n’ai pas hésité. Je me suis reposé un jour entier à nouveau, puis je l’ai franchi. Et le monde a trouvé le moyen de me surprendre encore : il était trois fois plus large.

Dédale éclate de rire sur cette boutade à mes dépens. Je sens bien que ce n’est pas méchant, et qu’il saisit que sur le coup, j’avais perdu espoir avant la moitié, mais il veut tout de même se justifier, et parvient à ânonner, entre deux éclats :

Désolé… C’est nerveux ; la façon dont tu as amené… ça !

Bizarrement, je n’arrive même pas à le faire réagir avec le coup traditionnel du sourire compréhensif. Il était très réussi, pourtant… Bref. Il se calme, et je reprends.

Voilà pourquoi je disais que je suis arrivé ici, en Crète. Ici a commencé ce tour du monde, ici il s’est achevé en me valant le surnom de Voyageur de la part du sage.

— Eh bien. Ça a dû être enrichissant ; mais je compatis à ton regret. Être passé par tant d’endroits, et les savoir si difficilement accessibles et pourtant rester curieux d’eux, ça ne doit pas être agréable…

Oui. C’est ce qui m’a poussé à recommencer, quelques temps plus tard.

— Quoi !

Je te l’ai dit : c’était mon premier Grand Voyage, répondis-je en insistant sur le premier .

— Je vois…

Moi, pour ma part, je sens. Par l’Essence du Type psy 6G, je sens émerger dans l’esprit de Dédale une pensée qui était restée latente pendant tout mon récit, mais qui l’avait incité à me le demander. Il la laisse mûrir quelques temps, puis en prend enfin conscience, et me pose la question fatidique :

Les Humains sont-ils partout aussi vains, Icare ?

Je ne sais pas. Mais je peux te dire que leurs architectures varient énormément, et que peut-être cela laisse-t-il envisager que leurs sociétés fassent de même.

— Ah, vraiment ? Et comment situerais-tu la grecque ?

C’est la plus massive, qui travaille uniquement à partir de matériaux lourds. Partout ailleurs, la légèreté est plus présente ; les palais, ou leurs équivalents, semblent moins ancrés dans le sol, font moins penser à des collines minérales sur lesquelles le Temps n’a pas de prise…

— Hmmm. De la légèreté… Ça doit pouvoir s’introduire. Après tout, ce n’est qu’une affaire de matériaux employés ; la pierre, dans l’architecture grecque, représente la puissance dans la société, ce qui explique son omniprésence. Mais il y a sans doute moyen de travailler des matériaux plus fragiles, et d’en faire quelque chose de non moins imposant.

Vraiment ? Je dois admettre que je n’ai aucune compétence dans ce domaine.

— Eh bien, je ne saurais pas trop par où commencer un petit exposé, alors. Peut-être par la sculpture ?

Pourquoi pas ? Je m’étais toujours imaginé que la construction devait être une activité plutôt facile. Expliques-moi donc ça !

— Facile, facile… Déjà, tu dois savoir quel matériau tu travailles. Si tu veux le poncer, ou le peindre, tu ne pourras pas employer les mêmes outils. Par exemple, l’obsidienne ne se ponce qu’avec des surfaces en granite elles-mêmes poncées, car elle est cassante ; et il est impossible de peindre dessus, alors que le marbre permet de sculpter des personnages en couleurs, si on a la patience d’utiliser des outils en bois ou la richesse de posséder des outils en fer…

Je commence à saisir la complexité de la chose ; et pourtant, tu n’as qu’effleuré la surface du sujet !

— On dirait que je ne suis pas le seul à être enthousiasmé par la mer, hein ?

Certes. Cela doit faire beaucoup à apprendre, tout de même…

— Oui… Mon père a eu un mal de chien à me faire entrer dans le crâne la liste des minéraux courants dans l’architecture actuelle comme dans l’ancienne, et leurs caractéristiques et méthodes de travail ; mais je les connais encore aujourd’hui.

Tu veux dire que c’est lui qui te les a enseignées ?

— Bien sûr. Et toi, ce ne sont pas tes parents qui t’ont appris ce que tu sais ; la maîtrise de tes capacités, par exemple ?

Non : ils m’ont seulement appris ce qu’il me fallait savoir pour ne pas mourir trop vite. Fuir, me méfier, quelles baies éviter, lesquelles manger… Ma science du combat, je l’ai acquise moi-même. Il en va ainsi pour tout, chez nous : nous ne sommes que rarement grégaires, et souvent, nous devons expérimenter, tester, comprendre, pour apprendre... Mais vous, vous avez apparemment la patience d’enseigner tout ce qu’une vie contient, et vous pouvez ainsi savoir bien plus de choses… Intéressant.

— Alors là, je n’en reviens pas. Vous n’avez pas de physique ; tes vastes connaissances m’avaient fait penser au contraire… Pas mal, d’avoir appris ça tout seul.

Oui, bon. J’ai quand même eu besoin de nombreuses années.

— Ceci dit, c’est peut-être une bonne chose pour vous. Ainsi, vous n’avez pas de traditions stupides auxquelles il vous faut obéir, pas de querelles ancestrales à essayer de régler… Vous venez à la vie avec un regard neuf et tourné vers l’avenir, quand nous cultivons le passé.

C’est joliment dit. Mais le modèle Humain est efficace aussi, puisque vous perdurez et prospérez depuis plus de temps qu’on ne peut le compter. Sinon… J’ai une question.

— Les traditions ?

Oui. Tu t’améliores, à ce jeu !

— Alors. Il s’agit d’ensembles de façons de faire, en usage auparavant, qui sont enseignées aux enfants, parce qu’elles sont considérées comme bonnes. Mais la plupart du temps, elles sont désuètes, aisément améliorables. Il y a par exemple la conception des genres… Les traditions enseignent qu’il y a quatre types d’Humains : les hommes, les femmes, les étrangers et les esclaves.

Sa voix se fait plus forte, son débit plus rapide. Il laisse parler la colère que génèrent en lui ces traditions.

Les enfants sont considérés comme des étrangers, à éduquer. Les étrangers adultes sont vus comme des enfants pourris, impossibles à éduquer, et donc rejetés ! Les hommes se prétendent supérieurs aux femmes, pour je-ne-sais plus quelles raisons totalement infondées. Et le pire, c’est l’esclavage. Un esclave est la propriété de son maître, et doit obéir à tous ses ordres sous peine d’être puni. Et ces punitions visent à maintenir l’esclave dans un état de servilité docile…

C’est désormais un Dédale complètement transfiguré qui me harangue : il a été totalement happé par son sujet, et exprime sa rage devant l’inepte, devant son incapacité à le changer.

Toi qui voulais apprendre les mécanismes internes de la société grecque, voilà comment les traditions la font fonctionner. L’ordre ancien confine les femmes à la gestion des maisons, à l’éducation des enfants ; il dissuade d’apprendre de toute nouveauté ; il élève des hommes au rang d’être vivants et en rabaisse d’autres à celui d’objets, pour la simple raison qu’ils ne sont pas nés dans la même richesse ! Un ordre idiot, qui ne vise qu’à sa propre continuité… Au fil des générations, il est parfois forcé au changement par ceux qui, comme moi, s’y opposent ; mais il y a tant à bouleverser, à réécrire, et une telle inertie, que je ne pense pas qu’il soit jamais profondément modifié !

Je m’emporte un peu, je crois… Désolé de t’avoir crié dessus. Dis-moi, ce point de vue t’a-t-il éclairé un peu ?

Oui, je pense… Tout à l’heure, je m’étais fait la réflexion que la société Humaine, ou en tout cas grecque, pouvait peut-être être dépeinte, résumée par la guerre. Maintenant, je n’en suis que plus convaincu.

— Ce n’est pas faux… Voilà assurément un prisme par lequel passent tous nos défauts.