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Bolt de orca



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Informations

» Auteur : orca - Voir le profil
» Créé le 15/08/2017 à 01:18
» Dernière mise à jour le 15/08/2017 à 17:48

» Mots-clés :   Action   Drame   Kalos   Présence d'armes

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Sinistre port
Adossés contre l’armature en bois de notre wagon de marchandises nous étions bercés par le bruit du moteur de la petite locomotive diesel qui tractait notre convoi. Les Pokémons dormaient à nos pieds. Gwen et moi discutions de notre passé, je lui racontais la mort de mes amis, l’armée de l’Est, le tank jusqu’à la perte finale de Guillaume et notre rencontre, cela me soulageait d’avoir quelqu’un à qui parler de tout ça.
Elle me raconta à son tour son histoire.

« - Ben voilà, avant la guerre j’ai été une des rare à pouvoir faire des études, on à pu me les payer parce que mon père avait participé aux combats contre Groudon quand il est sorti de terre et du coup il touchait une grosse prime mensuelle. Quand Victoria à commencée à se faire connaitre on s’est toujours méfiés d’elle, sa politique puait le mensonge à plein nez. Puis quand elle à commencée ses purges après les élections ça à confirmé nos craintes. Avec notre rang social on avait pas à s’inquiéter, mais devant toutes ces horreurs, moi et mes parents avons pris les armes et fondé un réseau de résistance dans le village et un gros ; plus d’une centaine de membres. On effectuait des petites actions : renseignements aux armées alliées, sabotage de voies ferrées et de matériel ennemi, embuscades… Hier les armés de Victoria ont lancés leurs tanks vers l’Est, et le village était sur leur chemin, une occas’ en or de se débarrasser du réseau, surement découvert. Ils ont d’abord bombardés le village à distance avec des canons puis ils sont entrés pour finir le boulot… C’était horrible… - elle allait commencer à fondre en larme, mais se contrôla et continua son récit.- Ces enfoirés… Ils avaient envoyés leurs chars pour nettoyer les rues, ils mitraillaient tout ce qui bougeaient sans discernement, soldats, civils, enfants, Pokémons, on avait aucune arme antichar pour lutter, on était foutus d’avance, on tombait les uns après les autres… Mais on à continué le combat. Un moment on était à cours de munitions, notre dernière arme était un fusil de chasse à un coup, une jeep s’est arrêtée devant la maison ou on était retranchés…. »

Gwen s’effondra en pleurs.

« - Oh ma pauvre, te force pas à me raconter si t’y arrive pas, je suis désolé – Lui dis-je maladroitement en essayant de la consoler.
- Non, t’inquiète, ça va… Je vais te raconter… Bon j’en étais ou ? Ah oui la jeep… Alors voilà… une officière en est sortie… Une nana… Très belle, complètement timbrée… Elle est entrée, à vu qu’on était désarmé, mes parents lui ont dit qu’on se rendait, l’ont suppliée, elle les à abattu de sang froid au pistolet en parlant calmement, je me suis jetée sur le fusil de chasse et je l’ai plombée. Cette salope s’est mangée une gerbe de plomb dans le bide, mais à survécut, elle s’est barrée avec sa jeep. Je suis restée seul avec les corps de ma famille, puis deux soldats sont arrivés, on voulut me violer et c’est là que tu m’as sauvée…. Merci Tom. »
Elle s’effondra, je la serrais contre moi. L’ambiance était atroce, tant de désespoir. Elle releva sa tête noyée de sanglots et murmura avec rage :
« - Je la retrouverais cette pute, et je la butterais, elle va me payer au centuple ce qu’elle m’a fait !»
Puis elle ne dit plus rien et nous nous endormirent, enlacés, au son du moteur de la puissante BB-8500 qui tirai le convoi ferroviaire.

Le lendemain quand mes yeux s’ouvrirent je vit la lumière du soleil qui passait entre les planches du wagon en bois, les poussières qui dansaient dans les rayons du jour. Nous étions blottis les uns contre les autres, aucun bruit à part le glissement du train sur le ballast. J’étais apaisé, la guerre semblait si loin, tout était si paisible. J’aurais pu rester ainsi éternellement, mais un bruit strident retentit : la locomotive venait de freiner, nous étions en plein ralentissement.
« - Va falloir qu’on sorte, on doit se rapprocher de la gare » me dit Gwenn.
Elle fit coulisser la lourde porte de bois, nous roulions sur des falaises blanches recouvertes d’arbustes qui longeaient une mer bleue d’azur. Quelques dizaines de mètres plus loin nous arrivions dans une grande gare industrielle. Quand la BB eut suffisamment ralentie nous sautâmes en marche. Je dus abandonner ma veste militaire pour passer inaperçu aux yeux de la population. J’avais toujours mon MK-23 rangé dans mon pantalon et Gwen avait mis sa mitraillette dans son sac à dos.

Après tout ce temps passé dans l’Est je me demandais à quoi pouvait bien ressembler Kalos depuis que Victoria était au pouvoir.
Les rues de port granit étaient baignées d’un soleil qui se reflétait sur les maisons blanches. Le spectacle aurait pu être joyeux, mais c’était sans compter sur touts les étendards Victoriens accrochés sur les façades (un Y noir au dessus d’un épi de blé et d’un fusil croisés sur fond Bordeaux) et la propagande omniprésente. D’innombrables affiches à la gloire de la présidente, son visage peint sur les murs avec un air bienveillant au dessus de textes à la gloire de la glorieuse Kalos. La rue était peu animée, aucun enfant qui joue, aucun mendiant, pas de discussion. Les habitants erraient comme des ombres, amaigris par les rationnements imposés par l’état de guerre.

Pour rejoindre Shinnoh, situé au Sud de Kalos il nous fallait un bateau, c’est pourquoi nous nous dirigeâmes vers le port.

« - Les bateau de plaisance ont étés interdit par le gouvernement. - me dit Gwen – Ils savent que beaucoup de gens les ont utilisés pour fuir le pays ou rejoindre les armées ennemies. Seuls les navires professionnels peuvent naviguer, mais ils ne peuvent pas sortir des eaux territoriales, c’est un privilège réservé aux navires de guerre et à certains cargos seulement.
- Ok donc c’est quoi le bail ? On va voler un navire de guerre ?
- Ça me semble un peu compliqué, non on va prendre un petit navire de pêche, et on va sortir des eaux territoriales en douce.
- Sérieusement ?
- Tu vois une autre solution ? Bon ! Le port industriel à l’air d’être par la. »

L’entrée du port était fermée par un portail coulissant au dessus duquel des barbelés étaient disposés. Le tout était placé sur un éperon portuaire entre un bassin et un grand bâtiment.

« - Bon, on va passer au dessus du bassin. Accroche toi au grillage et longe le bord jusqu’à ce qu’il s’arrête. »

Après ces acrobaties nous sommes arrivés dans l’enceinte. Nous avons commencés à longer le quai qui contournait le bâtiment. Le port était désert, nous passions sous de grandes grues portuaires entre divers objets maritimes, container, palettes.
Nous arrivâmes ensuite devant un gigantesque bassin. Le panorama de cet enfer industriel était incroyable : 6 cargos abandonnés en très mauvais état flottaient sur l’eau noire du bassin tandis ce qu’en arrière plan des cheminées d’usine crachaient une fumée noire. Nous avancions silencieusement au milieu des carcasses de navires amarrées au quai. C’était tous des navires de commerce. L’un d’eux, un porte container gigantesque de plus de 150 mètres était si haut que son étrave semblait flotter au dessus de la surface. Sur sa coque bouffée par la rouille on pouvait encore lire son nom « Kamarad Tsarov ».

-« C’est un navire marchand de Shinnoh, il à été capturé par la flotte de Victoria il y à 3 ans, il était passé aux infos à l’époque, je me rappelle. Ils avaient dit qu’il transportait des armes chimiques, j’en crois pas un mot, c’était un prétexte pour l’attaquer… Je me demande quelle est la vraie raison, et il y en à plein d’autre ici : Le Sea Jasper, le Carolus Rex et j’en passe. Pourquoi l’armée de Kalos fait elle de la piraterie ? »

Je n’en avais pas la moindre idée et je m’intéressais plus à ma survie en ce moment qu’à l’histoire de ces cargos. Bolt aussi apparemment, il se faisait tout petit à l’ombre de ce titan des mers. Au bout du quai, des bruits de chantier nous parvenaient. Des hommes travaillaient sur une des épaves de cargos. Ils parlaient dans des langues étrangères (je crus reconnaitre celle d’Hoenn) et étaient surveillés par des soldats, des prisonniers de guerre. Ils découpaient à la meuleuse des pièces du navire et les jetaient dans une benne qui une fois pleine était soulevée par une grue puis vidée sur un tas de pièces de ferrailles. Voilà donc pourquoi l’armée détournait les cargos : De l’acier gratuit, prêt à être refondu pour fabriquer des armes.
Nous passions à raz de la coque du navire pour ne pas être vu par le contremaitre qui était sur le navire. Nous entendions leurs voix juste au dessus de nous, si le garde se hasardait à se pencher au dessus du bastingage c’était fini. Le moindre tir donnerait l’alerte. Heureusement il resta à engueuler les PG qui ne faisaient pas le travail assez vite.

Finalement nous arrivâmes au bout de ce bassin et découvrîmes ce que nous cherchions dans le suivant : Toute une armada de bateaux de pêche légers. Nous jetâmes notre dévolu sur un dragueur de coquiperl. Au moment de monter sur le pont, un homme surgit hors de la cabine en nous apostrophant.

«-Comment êtes vous arrivés là ? C’est interdit, je vais prévenir les… »

Il n’eut pas le temps de finir sa phrase que Gwen m’arracha mon MK-23 des mains et le braqua sur le front du pêcheur. Les deux Pokémons se mirent également en position d’attaque, prêts à frapper, Bolt grognait en produisant des arcs électriques impressionnants, mâchoire serrée, dévoilant ses dents quand à l’Arbok il se dressait de toute sa hauteur en sifflant.
« - Pas le temps de discuter, emmenez nous à Shinnoh ou je vous abats ! »

Le patron pêcheur se résigna sous la menace et démarra son navire à contrecœur.