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Pokemonis T.1 : La Pokeball perdue de Malak



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Informations

» Auteur : Malak - Voir le profil
» Créé le 02/03/2016 à 10:34
» Dernière mise à jour le 28/07/2018 à 19:11

» Mots-clés :   Absence de poké balls   Action   Aventure   Présence de Pokémon inventés   Région inventée

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Epilogue
Cela faisait plus de cent ans que le Général Légionair, Etoile de la guerre et commandant suprême de l’Armée Impériale, servait l’Empire. Il s’était donc rendu à la capitale de nombreuses fois, bien que ça ne soit pas son centre de commandement privilégié. Mais à chaque fois qu’il survolait Axendria pour venir se poser sur la piste du Palais Impérial, il était toujours autant subjugué par la grandeur de cette ville.

Axendria, capitale impériale et siège du pouvoir de l’Empereur, avait été bâtie sur plusieurs niveaux. Elle ressemblait ainsi à une spirale d’habitations, qui montaient de plus en plus haut. Il y avait bien la ville basse, plus sombre et aux demeures plus petites, qui était disposée de façon normale, sur terrain plat. Et au centre de la ville basse, il y avait ce qui ressemblait à une immense montagne architecturale, un empilement de bâtisses de toute sortes, qui devenaient de plus en plus hautes et impressionnantes plus on montait. Et bien sûr, au sommet, trônant sur la ville, le Palais Impérial, demeure de Daecheron. Parce qu’il possédait des centaines de tours, certains le surnommaient le château aux milles pointes. C’était de l’art, tout simplement, et Légionair s’y connaissait en art. Et c’était là justement sa destination.

Le général aurait pu contacter l’Empereur via hologramme à Koruuki, sa place-forme militaire. C’était de cette façon qu’il contactait tous ses officiers dispersés dans l’Empire. Mais pour l’Empereur, ça ne marchait pas comme ça. On ne contactait pas l’Empereur : on demandait audience devant lui. Ainsi donc Légionair devait à chaque fois faire le trajet Koruuki - Axendria, qui n’était pas des moindres, pour parler avec le maître suprême. Mais c’était ainsi.

Légionair avait obligation de lui faire son rapport sur la débandade qui s’était produite face aux Paxen. C’était à lui, le commandant suprême de l’Armée, de le faire et d’assumer ses responsabilités. L’Empereur n’aimait pas entendre des nouvelles de batailles perdues, mais Légionair avait toutefois quelques informations qui pourront lui faire oublier cette déconvenue. Il pénétra donc dans le Palais Impérial, et tous les Pokemon qu’il croisa, des serviteurs de l’Empereur, s’inclinèrent devant lui. Même s’il venait rarement à Axendria, Légionair était connu de tous ici. Il était après tout l’une des Cinq Etoiles Impériales.

Ce n’est qu’arrivée devant la salle du trône, avec son immense porte noire fermée, que Légionair croisa des Pokemon qui ne s’inclinèrent pas devant lui. Et à cela il y avait une raison. Car les trois Pokemon drapés d’amples capes qui gardaient constamment la salle du trône étaient les plus puissants de l’Empire juste derrière Sa Majesté. Même plus puissants que lui, Légionair, le commandant suprême de l’Armée. Les trois Pokemon de la Trigarde ne s’inclinaient devant personne excepté l’Empereur. Légionair ne pouvait pas voir leur visage dans cette pénombre et à cause de leurs manteaux noirs, mais il les connaissait très bien. En plus d’être de formidables utilisateurs d’Ether, ces trois-là étaient des Pokemon Méga-évolués, grâce aux Gemmes Noires.

- Général Légionair, fit l’un d’eux pour l’accueillir.

- Je dois voir Sa Majesté, dit Légionair en allant droit au but.

- Personne ne vous a annoncé.

- Je m’annonce moi-même.

Légionair respectait la force de la Trigarde et la terreur qu’elle inspirait, mais il n’aimait guère leur arrogance. Une Etoile Impériale pouvait voir l’Empereur quand bon lui semblait sans en répondre devant ses trois gardes du corps. La Trigarde le laissa poireauter un moment en silence, comme s’ils testaient sa volonté, puis finalement ouvrirent la porte et s’écartèrent. Légionair pénétra donc dans la vaste salle du trône, elle aussi napée de ténèbres, car l’Empereur vivait constamment dans le noir, son élément.

Légionair avançait avec crainte. Car oui, même un Pokemon de son statut, si puissant et respecté, ressentait toujours une pointe de peur quand il devait se présenter face à Sa Majesté. Daecheron savait toujours instiller la terreur dans le cœur de ses interlocuteurs. Surtout qu’en plus d’être totalement plongée dans la pénombre, il pesait dans la salle du trône un silence lourd, ponctué par les bruits métalliques que faisaient Légionair en marchant. Finalement, une voix se fit entendre, et ce n’était pas celle de l’Empereur.

- Ala ala, mais voici ce cher général qui rentre au bercail…

Légionair ferma les yeux, soupira un bon coup, puis se tourna vers son interlocutrice, une Pokemon qu’il avait le plus grand mal à supporter.

- Morphesia… Je m’attendais à voir Sa Majesté seul à seul.

Morphesia était une de ses collègues Etoiles Impériales. Son corps blanc et gracieux, strié d’un violet léger, avait la consistance de la brume. Elle flottait dans les airs, avec ses longs cheveux bougeant alors qu’il n’y avait pas de vent, et ses grands yeux rouges lui donnant toujours un air sévère.

- Sa Majesté est rarement seule, petit Légionair, sourit Morphesia. Tu le saurais si tu passais un peu plus de temps ici, comme telle est ta place.

- Ma place est de mener les guerres de Sa Majesté là où elles doivent être menées, répliqua Légionair.

Si Morphesia l’agaçait tant, c’est du fait de son habitude de l’appeler « petit Légionair » et de faire toujours preuve d’une condescendance immense, tout cela parce qu’elle avait été l’une des compagnons d’arme de Sa Majesté et du Seigneur Xanthos lors de la Guerre de Renaissance. Elle était à leurs cotés depuis le début, alors que Légionair avait rejoint les Etoiles Impériales il n’y a que quelque décennies.

- Tu es là pour annoncer ton cuisant échec face à ses décérébrés de Paxen ? Demanda la Pokemon blanche flottante. Rappelle-moi combien tu avais de Pokemon pour anéantir même pas mille rebelles ?

- Je le pourrai, mais je doute qu’en tant que gérante de la vie sociale et économique de l’Empire, tu puisses comprendre quoi que ce soit à l’art de la guerre.

Morphesia plissa les yeux méchamment.

- Tu es devenu bien insolant, petit Légionair…

- Je m’en excuse. Je ne suis qu’un humble soldat. Je ne sais hélas rien des codes de la Cour à laquelle tu te plais tant ici.

Avant que Morphesia n’ait plus répliquer, quelqu’un d’autre les rejoignit. Un Pokemon à quatre pattes, beau, élancé, avec une cornes bleu transparente et une crinière qui avait l’allure de plumes. Une autre des Etoiles Impériales.

- Arkirin, le salua Légionair. Tu es là toi aussi…

Arkirin était l’Etoile Impériale en charge de la sécurité intérieure. Il commandait aux gardes de la capitale, à la police, et était également à la tête de la propagande impériale.

- Je ne pouvais manquer une occasion de voir le si grand et talentueux Général Légionair tenter de justifier une défaite militaire, renchérit le nouveau venu. C'est relativement rare venant de toi.

- Dois-je m’attendre à ce que Jugeros et Quetzurbis viennent aussi pour se moquer de moi ? Demanda Légionair avec un soupir fort prononcé. Vous n’avez rien de mieux à faire ?

- Il parait que tu as aussi perdu, en plus de ton honneur, ton célèbre chien enragé, ce colonel Tranchodon chromatique, dit Arkirin en faisant mine de ne pas avoir entendu Légionair.

- Tranchodon est mort du fait de sa défaite, comme il se doit, répondit Légionair.

- Ah, c’est uniquement sa faute alors ? Ricana Morphesia. J’imagine que si ça avait été toi aux commandes, les Paxen seraient déjà morts et enterrés, n’est-ce pas ?

Légionair en avait déjà assez de ces jeux futiles. À trop demeurer dans la capitale, ces deux idiots de Morphesia et Arkirin en avaient oublié la réalité des choses dans le reste de l’Empire.

- Les humains sont plus dangereux que vous ne le croyez, dit seulement Légionair. Ceux des Paxen ne sont pas comme les esclaves dociles que vous avez ici. C’est l’erreur que Tranchodon a commise de trop les sous-estimer, et ça lui a couté la vie.

- Je vois je vois, commenta Arkirin. C’est donc pour cela que tu t’es amusé à prendre toi-même un de ces humains pour esclave ?

Légionair ne demanda même pas comment Arkirin était au courant pour Galbar. En tant que chef du service de renseignement, ce Pokemon avait des yeux partout, même dans la propre armée de Légionair. Morphesia, elle, semblait réellement surprise.

- Qu’est-ce que j’entends ? Toi, Légionair, une Etoile Impériale, s’abaisser à domestiquer l’un de ses animaux débiles ?! Quelle honte !

- Je crois au contraire que l’on a beaucoup à apprendre des humains, répliqua le Général. La recherche de connaissances n’est jamais une honte. Tu devrais peut-être t’y mettre, Morphesia. Ça ne te ferait pas de mal, si jamais ton cerveau le supporte…

Le corps de Morphesia brilla sous la puissance qu’elle tentait de retenir. Légionair aimerait bien qu’elle craque et qu’elle décide de l’attaquer. Elle verrait alors qui était le plus puissant des Cinq Etoiles au combat. Mais si Arkirin décidait d’intervenir lui aussi, ça serait quelque peu déséquilibré…

- Vous comptez vous battre dans ma salle du trône ?

Ce fut comme si les ténèbres elles-mêmes s’étaient exprimées. Une voix caverneuse et effrayante, qui venait du fond de la salle ; plus précisément, du trône impérial lui-même. Légionair s’inclina immédiatement, sans plus se soucier de Morphesia. Cette dernière se calma aussi rapidement et fit de même, ainsi qu’Arkirin.

- Votre Majesté… murmura Légionair.

Le général avait honte. Il avait pensé que l’Empereur n’était pas là, sinon, il ne se serait pas donné en spectacle si désolant devant lui.

- Redresse-toi, général, fit la voix de Daecheron. Morphesia et Arkirin, vous pouvez vous retirer.

Non sans un dernier regard noir pour Légionair, les deux autres Etoiles Impériales sortirent respectueusement. Comme demandé, Légionair s’était redressé, mais se refusait à regarder l’Empereur. De toute façon, il ne l’aurait pas vu, même avec son regard acéré de rapace. Les ténèbres se massaient toujours au contact de Daecheron.

- Tu m’apportes des nouvelles ? Reprit l’Empereur.

- Oui, Sire. J’ai le regret de vous annoncer que…

- Je n’ai que faire de tes déroutes militaires, général, coupa Daecheron. Ce n’est pas pour ça que tu es venu. Parle-moi de cet humain.

Comme toujours, l’Empereur savait tout. Lui cacher quelque chose était impensable.

- Oui Sire.

Comme les images avaient plus de valeurs que les mots, Légionair activa l’holoprojecteur enregistreur que Galbar lui avait ramené, et lui montra le passage de la mort de Tranchodon face à ce jeune humain aux cheveux rouges. Daecheron ne fit aucun commentaire un moment après que ce soit terminé. Légionair ne brisa pas ce silence. Puis enfin :

- Je vois. En effet, cela est… inattendu.

- Désirez-vous sa mort, Votre Majesté ? Je peux envoyer mes meilleurs assassins sur le champ !

- Si je voulais sa mort, ce serait ma Trigarde que j’aurai envoyée. Non, général. Cet humain pourrait être un nouveau pion dans mon grand échiquier, mais pour l’instant, il n’est pas le plus important. Agrandis cet endroit, où se tient le traitre Cernerable.

Étonné, Légionair n’en obéit pas moins. On distinguait à coté de Cernerable la meurtrière du Seigneur Xanthos, Ludmila Chen, ainsi que ce Paxen qui aurait des informations sensibles sur l’Empire, Tannis Chalk. L’Empereur ricana à cette image. Relevant la tête malgré moi, je pus voir à travers l’amoncellement d’ombres ses yeux couleur sang luire d’une lueur amusée. Ce n’était ni Cernerable ni Chen qu’il regardait, mais Tannis.

- Les Paxen m’ont toujours fait rire, dit Daecheron. Mais je crois qu’il s’agit là de leur meilleure blague…







A suivre dans Pokemonis T.2
L'embrasement de l'Aura






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Images de Morphesia et d'Arkirin :