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Team Rocket X-Squad de Malak



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Informations

» Auteur : Malak - Voir le profil
» Créé le 18/11/2012 à 08:16
» Dernière mise à jour le 04/04/2018 à 23:12

» Mots-clés :   Action   Fantastique   Organisation criminelle   Présence d'armes   Présence de Pokémon inventés

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Chapitre 132 : Par amour et indifférence
Depuis trois mois, dans la base G-5 de Kanto, un seul type de son s'élevait de la salle du trône de l'Agent 002, nouvellement aménagée dans la salle de commandement. Ce son, c'était les cris étouffés de Siena Crust, que Zelan n'avait de cesse de torturer. Pour quelle raison exactement ? Même ses Armes Humaines l'ignoraient. La colère, la vengeance, le sadisme ? En tous cas, cela faisait trois mois que jours après jours, Siena était amenée devant Zelan pendant une heure, et que ce dernier se délectait des souffrances mentales qu'il lui infligeait.

Il usait pour cela d'illusions de ténèbres dans lesquelles il montrait à Siena la mort de ses êtres chers, les uns après les autres, de façons de plus en plus horrible. Parfois, il exerçait une pression telle sur son esprit que Siena sentait ses oreilles siffler, son nez saigner et sa tête souffrir comme si on lui avait mis un marteau piqueur dedans. Toutes ces tortures n'étaient que mentales, bien sûr. Il ne s'agirait pas de malmener son corps pour qu'elle fasse ensuite une fausse couche. Zelan avait besoin de cet enfant. Et il l'aurait bientôt. elle en était à son huitième mois. Ensuite, le sort de Siena ne dépendrait que d'elle.

Aujourd'hui, c'était Vaxatos et Zeff qui se trouvaient avec lui pour observer le nouveau passe temps de leur maître. Si Vaxatos semblait toujours autant apprécier le spectacle, le visage de Zeff restait fermé, et ses mains le démangeaient, comme s'il rêvait de les refermer pour les envoyer dans le visage de Zelan. C'était sans doute une torture pour lui aussi, Zelan le savait. Mais Zeff était encore trop attaché aux gamins Crust ; dès lors, pour qu'il soit totalement fidèle à Zelan, une thérapie de choc s'imposait. Zelan, plongé dans ses sombres pensées, réagit à un cri de Siena plus poussé que les autres. Il descendit de son trône pour lui parler.

- Ta souffrance n'est qu'illusion, Siena. Car elles sont le reflet de tes craintes. Ne comprends-tu pas que j'essaies de t'aider en te faisant subir tout ça ?

Siena avait encore assez conscience de la réalité pour lui sourire ironiquement à travers le voile d'illusions que Zelan lui faisait subir.

- Et moi, j'aurai pensé qu'en trois mois... tu aurais compris que peu importe tout ce que tu me feras, jamais tu ne briseras mon esprit. À moins de le soumettre grâce à ta Licia Spionie, comme tu l'as fait avec tous ceux qui te servent...

- Je t'ai déjà dit que je ne le souhaite pas, Siena. Tous les autres ne sont que des pions pour moi. Mais toi, tu es bien plus. Je ne veux pas t'avoir pour moi par ces mêmes artifices. Je te veux à mes coté de ton plein gré.

- Alors... tu risques d'attendre longtemps...

En réponse, Zelan lui envoya une vague de ténèbres qui la fit crier plus fort, tout son corps secoué de spasmes.

- Je sais à quoi tu te raccroches pour me résister, reprit l'Agent de la Corruption. L'espoir, n'est-ce pas ? L'espoir que tes amis, que ton frère et ta sœur, parviennent à me vaincre et à te sauver ? C'est utopique !

- Pourtant... Galatea a déjà éliminé une de tes armes... et demeure introuvable, comme Mercutio que tu ne peux pas atteindre.

- Vraiment ? Mais les choses en changé depuis quelques heures, ma chère...

Au même moment, AM-2 pénétra dans la pièce, sans un regard pour Siena, en s'inclinant devant Zelan.

- Maître. Je vous ai rapporté ce qui est à vous.

Il s'agissait de la clé d'or de l'Elysium, qu'elle tendait à Zelan. Siena gémit. Ses minces espoirs tombèrent encore plus bas, en même temps que le sourire de Zelan s'élargissait.

- Beau travail, mon amie. Vraiment du très bon travail ! Maintenant, rien ne sous sépare de la destruction totale des Pokemon du Zodiaque ! J'ai toutes les cartes en mains !

Il éclata de rire, et poursuivit :

- AM-2, toi et AM-1, vous allez prendre avec vous l'ensemble des forces de la Team Némésis, et partir à l'assaut de l'Elysium.

Même Vaxatos fut surpris.

- L'ensemble ?!

- Oui. La destruction de l'Elysium est notre but ultime, après tout, ce pourquoi la Team Némésis a été crée. Même deux Mélénis Noirs ne pourront pas venir à bout de tous les Zodiaque à la fois. Vous aurez trois milles hommes et une centaine de Porygon-?. En contrepartie, je veux chaque Pokemon du Zodiaque morts. Est-ce clair ?

- Très clair, maître, répondit AM-2. Mais la Tour Carillon a été détruite. Où devrons-nous nous rendre pour ouvrir une porte vers l'Elysium ?

- Le Grand Temple d'Arceus, à Sinnoh. Ça va mettre un certain temps pour acheminer toutes nos forces là-bas. Je vous laisse gérer tout ça, toi et AM-1.

Le clone de Galatea s'inclina et quitta la pièce. Puis Zelan se tourna vers Vaxatos.

- Mon plan va bientôt arriver à son terme, il est temps d'écraser tous ceux qui se dressent encore contre moi. Rassemble une armée Rocket, et débusque-moi ces rebelles de dresseurs, de Rockets de 003 et de Lunariens. Je les veux morts. Tous !

- Ça me plait, ricana Vaxatos. Et concernant la gamine Crust, celle qui a buté Xan et qui semble mener cette bande ?

Zelan n'eut qu'un regard pour Siena et Zeff, agrémenté d'un léger sourire.

- Tu peux la tuer elle aussi. Elle m'a trop longtemps défié pour que je puisse lui pardonner ensuite.

Vaxatos eut un rictus, laissant entrevoir la folie de ses traits quand il s'agissait d'un combat à mort. Zeff, lui, sorti de son mutisme et s'avança, furieux.

- Maître ! Protesta-t-il. Vous aviez promis ! Les enfants Crust devaient profiter du Nouveau Monde !

- Calme-toi, Zeff, sans se tourner vers lui. Ils en profiteront. Quand Giratina sera tombé, et que je deviendrai le maître de la mort et de la vie, je les ramènerai. Mais pour l'instant, ils ne doivent pas me coller des bâtons dans les roues.

- Ce n'est pas ce dont nous avions convenus ! Vous deviez les épargner, tous...

Zelan se retourna, et le dévisagea de telle sorte que Zeff se taise et se mette à genoux, tous ses membres tremblants devant le regard de l'œil unique de Zelan, qui était devenu rouge sang, avec un tourbillon noir en son centre. Zeff sentait toute la noirceur de Zelan s'insinuer en lui, imprégnant la peur dans chacune de ses fibres, et le froid de la mort.

- Tu oses contester mes ordres, Zeff ?

Le ton de Zelan n'était plus ni doucereux ni sympathique. Sa voix était devenue raisonnante, sombre. Une voix qui n'avait rien d'humain. Tout comme son visage, qui était devenu noir; un noir transparent qui laissait apparaître un vide infini derrière, si ce n'était son œil rubicond.

- N... non... parvint à souffler Zeff.

Le phénomène cessa comme il avait commencé. En un clin d'œil, Zelan redevint comme avant, et avait retrouvé son sourire et son ton bon enfant.

- J'en suis heureux. Ça me chagrinerait de devoir me disputer avec l'un de mes amis.

Puis il revint à Siena.

- Tu as entendu ? Votre combat est vain. Quand tous les Pokemon du Zodiaque auront été détruits, ce sera le commencement de mon Nouveau Monde, du monde de Venamia ! Et tes amis seront trop occupés à mourir pour pouvoir y changer quoi que ce soit !

Son rire maléfique s'opposa longtemps aux hurlements de Siena quand il reprit ses tortures mentales. Quand Zelan se lassa et qu'il demanda à Zeff de ramener la prisonnière dans sa cellule, Siena ne tenait même plus debout. Elle eut tout de même la force de parler.

- Quand l'enfant viendra au monde... tue-moi.

Zeff cligna des yeux.

- Tu es en train de délirer.

- Je suis très sérieuse, au contraire. Tu sais comme moi qu'il ne cessera jamais de me tourmenter. Il avait raison... je m'accrochais à l'espoir. Mais maintenant, il n'y en a plus aucun... Je ne veux pas vivre dans un monde où Zelan aura gagné ; un monde à son image.

Zeff secoua la tête.

- Même la mort ne te sauvera pas. Tu l'as entendu ? Il compte tuer Giratina et prendre le contrôle des âmes qu'il garde.

- Alors arrête-le ! Gémit Siena. Bon sang, tu es quelqu'un d'intelligent, tu dois bien te rendre compte qu'il est fou en plus d'être mauvais ! C'est vrai, je n'ai pas connu ma mère, mais je ne pense vraiment pas qu'elle voudrait vivre dans un monde comme celui de Zelan, même si c'était pour nous revoir...

- Ça ne sert à rien de discuter plus de ça, la coupa Zeff. Zelan avait promis d'épargner Mercutio et Galatea. S'il revient sur sa parole, je ne peux plus lui faire confiance sur le reste de notre accord.

Siena releva doucement la tête, n'osant pas y croire ses oreilles.

- Tu veux dire...

Son parrain lui offrit un léger sourire, mais le plus sincère qu'elle n'ait jamais vu sur ses lèvres.

- Je suis obligé de te ramener dans ta cage. Mais ne t'y habitues pas trop. Tu ne vas pas y rester longtemps...


***


Après sa séance avec Siena, Zelan s'était invité dans le bureau du général Tender. Il était toujours là, inexpugnable, faisant comme si tout était normal. Même si au fond de lui, il devait bien voir ce que préparait Zelan. Mais ce vieil idiot ne pourrait rien faire. Car Zelan avait le soutient du Boss, et surtout, il gardait Siena en otage. En fait, pas seulement sa fille, mais toute la base était son otage. Tender était ce genre d'officier prêt à se sacrifier pour ses subordonnés, et jamais il ne les aurait abandonné. Il continuait donc d'obéir à Zelan, alors même que sa base était devenu le Q.G de la Team Némésis et des Armes Humaines.

- Que puis-je faire pour vous, monsieur ? Demanda Tender d'un ton las.

Zelan s'installa sur le propre siège du général, qui s'était levé pour l'accueillir.

- Deux choses, général. La première est de placer la moitié de vos force sous le commandement de Vaxatos, un de mes... collaborateurs. Je compte lancer un assaut d'ici peu contre les traîtres à la Team Rocket.

- À la Team Rocket, ou a vous ?

Zelan, d'abord surpris, eut un sourire. Finalement, toute combativité n'avait pas déserté l'esprit de ce vieux roublard de général.

- À l'heure actuelle, c'est un peu la même chose, se contenta de répondre Zelan. Vous n'êtes pas sans savoir que le Boss m'a confié le commandement suprême de la Team. En ces temps de crise, la petite démocratie illusoire qui s'était mise en place dans notre organisation doit céder le pas aux pleins pouvoirs d'un homme fort et déterminé. Et cet homme, ce n'est sûrement pas Giovanni. Ni vous, d'ailleurs. Vous êtes de cette même génération archaïque et dépassée, qui ne peut apporter le renouveau nécessaire à notre développement.

- Je ne me sens pas encore prêt pour la retraite, pourtant...

- Qui a parlé de retraite ? Malgré votre esprit limité, vous êtes un homme d'expérience, compétant, qui a le respect de ses hommes. En somme, vous êtes encore un peu utile. Pour ça... et pour autre chose.

Zelan se leva et toisa le général de haut.

- Dîtes-moi, général, quel secret cachez-vous dans cette base ?

Tender resta impassible.

- De quoi parlez-vous ? Si je cachais réellement quelque chose dans cette base, il y aurait un moment que vous l'auriez découvert. On ne peut plus rentrer dans une seule pièce de la base sans être contrôlé par vos sbires Némésis déguisés en Rocket...

- Ne jouez pas au plus fin avec moi, Tender. Je sais depuis longtemps que vous cachez quelque chose entre ces murs. Quelque chose que même Giovanni ignore. Quelque chose qui a un rapport avec le Flux et les Mélénis. Peut-être une arme. Je me trompe ?

Le général ne fit qu'hausser les sourcils.

- C'est une question rhétorique ? Ou ai-je vraiment le droit d'affirmer que vous vous trompez sans être inquiété pour ma vie ?

- Me prenez-vous pour un idiot ? Je suis le seul Agent qui ait acquit une vaste connaissance sur le Flux. Je peux ressentir ses effets, et de très loin. Depuis que je suis dans cette base, j'ai ce sentiment de malaise. Savez-vous pourquoi vous êtes le seul haut gradé dont je n'ai pas pris le contrôle mental, cher général ? Car si vous êtes lié d'une façon ou d'une autre au Flux, ça n'aurait pas fonctionné, et je n'aurai pu me fier à vous. Je ne laisse rien au hasard.

- Grand bien vous fasse...

Zelan commença à perdre patience, et cela se vit sur son visage. Son œil droit se mit à rougeoyer.

- N'oubliez pas que je tiens votre fille, Tender. J'ai droit de vie ou de mort sur elle à tout moment...

- Vous voulez parler du major Crust ? N'est-elle pas une traîtresse ? Devrais-je donc m'inquiéter de son sort ?

- Cela vous regarde. Je sais que vous avez perdu votre première épouse, la mère du capitaine Lusso Tender. Puis vous avez perdu la seconde, celle de Siena. Il serait navrant que vous perdiez vos enfants maintenant. Réfléchissez-y, Tender.

- Oh, mais c'est tout réfléchi. Il y a bien quelque chose caché dans cette base, qui a en effet un rapport avec le Flux. Mais je ne vois pas l'intérêt de vous le dire.

- Votre intérêt n'est pas en ligne de compte, général.

- Bien sûr, mais je voulais parler du vôtre, répliqua-t-il avec un fin sourire. Si jamais je vous révélais la vérité et que vous vous mettiez en tête de trouver cette chose, votre durée de vie serait bien vite raccourcie, cher Agent 002. Il y a des pouvoirs que même vous, vous ne pouvez contrôler.

Zelan le défia du regard, puis haussa les épaules en se retournant.

- Nous en reparlerons après ma victoire finale, général. Vous verrez alors que pas un pouvoir ne peut me résister.

Quand Zelan fut sorti, Tender se leva et se plaça face au grand portrait du Boss qui ornait le mur de son bureau. Il colla alors sa plaque de général sur la représentation du petit orbe rouge sur la tête du Persian du Boss, qui se mit à scintiller. Puis le portrait coulissa, révélant une fine ouverture qui menait vers des escaliers. Tender en descendit un bon paquet, avant d'arriver dans une vaste pièce lugubre, éclairée seulement par quelques torches. Elle était pratiquement vide, si ce n'était un vieux bureau installé en son milieu. Dessus, pleins d'anciens grimoires y étaient ouverts, tandis qu'un homme les étudiait. L'homme ne se retourna même pas à l'approche du général.

- Hegan. Je suis occupé. Que me veux-tu ?

- Il se pourrait que votre retraite ne passe bientôt plus inaperçu, monsieur, dit le général d'un ton servile qu'il n'utilisait pour personne, pas même le Boss.

- Oh, tu veux parler de ce morveux de 002 ? Il est né cent ans trop tôt pour ne serait-ce que m'inquiéter le temps que je me rase le matin.

- Vous comptez vous charger de lui ?

- Non, ce serait indigne de moi. Je laisse ça aux gamins Crust. Laisse-moi à présent.

Tender s'inclina.

- Bien monsieur, mais... Je tiens à vous avertir que je ne vais plus rester très longtemps à la base. Que les enfants se chargent de Zelan, très bien, mais je ne vais pas en attendant le laisser continuer à s'en prendre à ma fille !

L'homme inconnu eut un rire rauque.

- Ces humains... Toujours à vénérer les liens du sang. Tu vas peut-être mourir, Hegan, le sais-tu ? Je vois ton avenir, et il est incertain.

- Peu importe. Mourir pour mes enfants ne m'effraie pas. Et vous, même si vous êtes un puissant Mélénis, vous auriez dû penser pareil !

L'homme cessa sa lecture, et se leva sous ce qu'il prenait pour un reproche.

- Je ne m'intéresse qu'aux Mélénis, gamin. Pas aux humains, et guère plus aux demi-humains comme ces jumeaux Crust.

- Mais Livédia a...

L'homme se retourna vivement. C'était un homme qui, en apparence, avait son âge, aux cheveux blancs drus, et aux yeux bleus intenses. Il avait une fine moustache, et portait en guise de vêtement un long manteau noir. Il ressemblait à n'importe quel vieil homme, mais Tender ne s'y laissa pas prendre. Depuis longtemps qu'il le connaissait, il savait que rare étaient ceux qui pouvaient surpasser cet être.

- Je t'ai déjà dit de ne plus prononcer ce nom devant moi, grinça l'homme. Ou peut-être veux tu gouter à mon Flux avant de te sacrifier pour ta morveuse... gamin ?

La pression autour de l'homme devint intense. Tender connaissait ce Flux autant qu'il le redoutait. Même s'il ne comprenait rien à ce pouvoir, il savait faire la différence entre celui des jumeaux, bien jeune et timoré, et celui de cet homme, sauvage, ancien... Un Flux fait pour donner la mort, et rien d'autre. Tender se força à reculer.

- Mes excuses, marmonna-t-il.

Tender s'inclina à contrecœur. Il avait voué sa vie à cette homme, de la façon la plus sincère qui soit, mais ça ne l'empêchait pas de le détester, lui et sa vision égocentrique de l'univers, où rien ne passait avant ses plans grandioses, pas même sa propre fille et ses petits enfants.

- Maintenant, tire-toi, fit le Mélénis en retournant à ses vieux livres. J'ai des choses bien plus importante à faire que de me préoccuper de cet avorton de Zelan ou de gémir sur le sort de ces idiots d'humains.

- Bien, Généralissime...


***


Zeff, lui, avait fait tous les couloirs de la base et toutes les casernes pour trouver l'homme qu'il cherchait : Lusso Tender. Bien qu'ayant vécu ensemble quelque temps dans leur jeunesse, ils n'étaient pas particulièrement proche, car de nature trop différente. Mais aujourd'hui, Zeff avait besoin de Lusso, autant que Lusso avait besoin de lui. Il le trouva dans un endroit assez étrange pour Lusso : le terrain d'entraînement du commandant Penan. Mieux encore, les deux hommes discutaient à voix basse, non loin de la petite cabane de Penan. Zeff savait que ces deux là s'entendaient à peu près autant qu'un Mangriff et qu'un Seviper. Le fait qu'ils se soient retrouver ainsi pour échanger des messes basses ne voulait dire qu'une chose. Une chose de bien pour Zeff. Quand ils le virent arriver, Lusso et Penan se turent, en lui lançant deux regards de pur mépris.

- Tiens, Sa Seigneurie l'Arme Humaine de Sa Majesté 002 daigne honorer les simples mortels de sa présence, railla Lusso avec un dégout non dissimulé. Qu'est-ce que tu veux ? De l'argent pour tes petits tours ?

Zeff ne s'étonna pas de cette hostilité. Il la méritait. Maintenant va falloir convaincre ces deux là de sa bonne foi.

- Vous parliez de quoi, vous deux ?

- Rien qui ne puisse intéresser quelqu'un comme toi, Feurning, cracha presque Penan.

- Ah ? Pourtant ça pourrait m'intéresser, au contraire.

Il fit tournoyer la clé qu'il tenait entre ses doigts.

- C'est la clé de la cellule où sont retenus Siena et le professeur Natael, indiqua-t-il.

- C'est pour nous narguer que tu es venu ? Demanda Lusso.

- Ecoutez, j'ai peut-être mis le temps, mais j'ai compris que 002 était un salaud, avoua Zeff. Il torture Siena chaque jour, et compte lui voler son enfant. Si vous comptez entreprendre quelque chose pour la libérer, n'agissez pas sans moi.

- Pourquoi ? Pour que tu saches exactement quand nous dénoncer à ton maître ?

- Non. Parce que sans moi, vous échouerez.

- Et pourquoi on te ferai confiance maintenant ? Le questionna Penan.

- Parce que je le jure sur ce que j'ai de plus cher, répondit Zeff en envoyant à Penan le médaillon qu'il gardait toujours sur lui, même pour dormir.

Avec un regard suspect, Penan l'ouvrit, et ses yeux s'embuèrent. C'était le portrait miniature de Livédia.