La Faucheuse. de T-Tylon

(Deuxième partie)

Sinnoh. Forêt de Vestigion. Chambre de [inconnu(e)], 1er étage du vieux château.

Samedi 10 Avril. 17 heures 33 minutes.



C'était une atmosphère agréable qui s'était instaurée quelques minutes plus tôt. Grâce à l'aide de ses amis, elle avait surmontée sa phobie pendant quelques minutes… Mais voilà qu'il ne fallut qu'un seul son, pendant un seul instant, pour tout briser. Et sa peur revenait à la charge. Tel un Tauros déchainé dans une corrida, il passait outre ses instincts de dresseuse, son expérience, sa nature légèrement orgueilleuse, et un peu plus colérique, pour révéler ce qui sommeillait en elle depuis toujours : la peur des fantômes, la peur des âmes damnées… Et surtout : la peur d'un jour les rejoindre.

Mais, au milieu de ce sentiment qui la tétanisait de tout son être, elle repensait à ce qui l'avait amenée là… Et avec qui.


Elle l'avait rencontrée à l'entrée clôturée même du vieux château, totalement surprise de voir qui répondrait à sa commande : miss baie en personne…Mais sans savoir qui c'était vraiment.

Et la discussion se fut avérée encore plus passionnante…


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Elle ne connaissait, en maitre des baies, qu'uniquement celle de Verchamps. Et encore, même cette dame ne se considérait pas comme telle. Elle cultivait juste certaines baies, rapportées par des amis et de la famille, dont elle prenait soin comme ses propres enfants… La théorie de l'évolution en symbiose des pokémon et des baies de cette même Cynthia indiquait que les baies « réagissaient et s'adaptaient » en fonction de leur environnement et des organismes avec lesquelles ils développaient cette symbiose. En somme, on pourrait presque penser que si cette dame arrivait à faire pousser des baies dans son jardin, là où des dizaines de serres high-tech n'y arrivaient pas, c'était que les baies avaient une sorte de « conscience instinctive » ; Vous prenez soin d'elles, et elles vous le rendaient bien.

De ce simple constat, on pouvait parfaitement déduire que cette personne pouvait prétendre au titre de maitresse des baies. Elle en avait les connaissances de base (déjà bien supérieur à celle de toute personne lambda) elle en avait la passion, le respect, la patience, la volonté, et même la générosité pour en offrir simplement à qui lui rendait visite… Mais elle en déclinait l'offre du fait que c'était trop « stressant » pour elle d'accéder à ce statut, et de porter le poids qu'il représentait dans ce vent de renouveau. Ce qui, si elle avait acceptée de force, aurait été perdant pour tout le monde ; même les baies. Car c'est avec sa sérénité naturelle que les baies ont pu se développer dans un environnement qui n'était pas le leur.

Les maitres des baies officiels étaient tels les Leveinards shiny dans un parc safari : presque unique, comme Fargas. Se louer les services d'un seul d'entre eux relevait plus de la chance que de tout autre facteur…

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Pour sa part, Florianne usait beaucoup de baie Sitrus durant ses matchs. Ce qui était logique. Car la majorité des dresseurs venaient à Féli-cité pour recevoir leurs pokémontres, la firme ayant un contrat spécial avec la ligue et l'île leur permettant de fournir à tour de bras sans perte de bénéfice ; ce qui faisait que Charles de Charbourg passait généralement en premier sur « le plan ligue », et Florianne en second à cause de la pise Cyclable.

Mais les champions n'avaient pas prévus une telle recrudescence de dresseurs depuis le couronnement de Louka alors qu'il n'était même pas majeur. C'est bien simple : c'était presque un jour sur deux qu'ils devaient défendre leurs badges contre une vingtaine de dresseurs (ceux de leurs arènes les y aidant beaucoup, ce qui les renforça aussi d'ailleurs.) Cela acheva de réduire à néant leurs réserves de baies sur la durée, quand ce ne fut justement pas certains topdresseurs plutôt doués qui usaient de certaines attaques s'y attaquant justement !

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Louka comprit rapidement le problème, et proposa une solution radicale : il se rendrait à l'aire de combat et y défierait quiconque souhaiterait l'affronter, sans avoir besoin de badge. Bien évidemment, ses amis ne loupèrent pas l'occasion pour se joindre à la fête; c'est notamment lors de cet évènement que Barry acquis sont titre de « kamikaze », et Aurore celui de « Ronces d'ébène ».

Les dresseurs talentueux et arrogants vinrent en masse pour l'évènement : affronter le maitre de la ligue sans devoir passer par le chemin long et pénible de la route victoire s'avéra être un argument de poids. Le premier dresseur à avoir voulu l'affronter était même l'un des rares à avoir acquis les huits badges alors qu'il était au rang de maitre. Les caméras tournèrent, l'arbitre donna le coup d'envoi et le duel pouvait commencer… Et se finir en même pas 5 minutes : son Simiabraz, nommé Efreet, ne fit qu'une bouchée de sa team au complet… Et tout le monde fut scié.


Il continua ainsi contre une centaine d'autres dresseurs, plus ou moins talentueux mais qui possédaient tous le désir ardent de combattre, sans utiliser UN SEUL objet. Il se rendit bien compte au bout d'un moment qu'il finirait par tomber à l'usure, et choisit donc au bout du centième dresseur mis au tapis d'aller les soigner.

Evidemment beaucoup râlèrent. C'est là que Barry se proposa de les faire patienter via un match. Bien sûr personne ne prit ce dresseur (encore plus arrogant et impétueux que les autres) au sérieux, vu qu'il n'appartenait même pas au conseil. Mais il joua justement sur ce point là en s'attaquant à leur fierté : « dans ce cas qu'est-ce que vous avez à craindre ? Au pire çà échauffera vos pokémon. » Et bien sûr ils tombèrent dans le panneau… A leur grand regret.

Son style de combat était déjanté, un vrai malade capable du pire et du meilleur à chaque instant : calme au début, et l'instant suivant il virait sur vous tel un véritable taré dans une suite d'attaques suicidaires incroyable ! « Le kamikaze » était bien le meilleur surnom qu'on pouvait lui trouver, car son score n'avait rien à envier à celui de son camarade : 100 dresseurs mis au tapis, lui aussi sans objets. Avant de passer le relais à Aurore, devant les regards bien plus craintifs et réservés des autres dresseurs… C'était une fille, mais l'ancienne maitresse aussi, et ce blondinet fou allié leur avait fait vivre un véritable enfer. Il fallait redouter le pire avec elle… Et ils avaient raison.

Louka revint à la fin du 10é match d'Aurore, ayant aussi acquise son surnom seulement au cours du 8é : « Aurore les ronces d'ébène », ce qui valut les félicitations du maitre, et un fou rire de ce dernier quand il apprit le surnom de Barry.

C'était retransmis sur toutes les chaines de l'île, et une véritable bibliothèque tactique pour tous les dresseurs. Ces trois là avaient chacun un style de combat totalement différent, mais qu'ils assumaient à fond avec leurs caractère et leurs pokémon. Même les champions n'en perdaient pas une miette.

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Au bout d'un moment, Loukas étant tout simplement fatigué par la tournure des évènements, et de constater qu'il restait encore des centaines de dresseurs qui voulaient avoir leur chance, proposa un dernier défi qui restera gravé dans l'histoire : Une battle royale : TOUS les dresseurs contre eux trois et leurs équipes au grand complet.

Un véritable frisson de stupéfaction parcourut l'île entière, quand les caméras firent tout leur possible pour montrer cette immense bataille légendaire de mille dresseurs contre trois ; et la victoire de ces derniers lorsqu'ils vainquirent plus de quatre-cent d'entres eux et que les autres, dont chacun avait leur équipe entamée, abandonnèrent.


Ils étaient au bout du rouleau, il aurait suffit d'une minutes de plus pour les vaincre… Mais qui aurait été assez fou pour les pousser dans leurs derniers retranchements ? Barry ayant déjà fait démonstration de ses « talents » seul, et il s'était retenu avec ses amis ; car leur travail d'équipe était cent fois plus performant comparé à tout ces autres dresseurs qui ne faisaient que se gêner les uns les autres… Mais une fois « que tout espoir aurait été perdu », ils se seraient tous déchainés comme des animaux acculés, et la vidéo du match aurait figuré comme exemple à la définition du mot « hécatombe » dans le dictionnaire. Mais ceci permit de mettre au point une chose : Louka n'était pas le maitre pour rien, et celui qui voudrait le détrôner devrait bien prendre garde à avoir une excellente assurance vie ; quand ce n'était pas ses amis (qui, vu leur talent, pouvait parfaitement prétendre à une place dans le conseil, et même au titre de maitre) qui pourrait leur passer sur le corps.


Ceci mit un coup de frein final à cette période de «frénésie collective» qui dura très longtemps, et permit aux champions de souffler. Mais il était déjà trop tard pour la majorité d'entre eux : y'avait plus une baie dans le pot à cookie. Leurs réserves personnelles étaient vides, et les rapprovisionnements venant de Kanto/Jotho mettraient des mois avant d'arriver pour les baies les plus simples. La majorité des plants de l'île étaient sous la surveillance des rangers, protégeant logiquement les points de nourriture naturels des pokémon. DOnc les champions ne pouvaient qu'attendre.

Bref : c'était la mouïse, parce que leurs pokémon avaient parfaitement le droit de réclamer leurs dus, même s'ils pouvaient parfaitement se nourrir via la nourriture humaine.


Et quelques années plus tard vint l'incident Cynthia Luna « Mademoiselle Baie », avec sa théorie révolutionnaire concernant les pokémons Shiny et les baies, et un regain d'intérêt formidable pour ces dernières au niveau de toutes les archipels.


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Sinnoh. Forêt de Vestigion, clôture de bois marquant l'entrée du vieux château.

16 Mars 2008. 16 heures 52 minutes.



Florianne savait parfaitement où trouver des Baies Sitrus pour « renflouer » ses réserves… Mais elles se trouvaient vers le vieux château, et cette idée ne lui plu franchement guère. Donc, même si elle savait pertinemment qu'elle n'avait aucune chance qu'un maitre des baies puisse répondre à sa demande : elle passa commande de baies Sitrus, dont elle indiquerait la localisation des plants -n'étant pas sous protection des rangers- à qui répondrait à sa commande. Avec l'idée lâche et saugrenue de le laisser se débrouiller tout seul, en prétextant qu'elle avait du travail et qu'elle ne pouvait pas l'accompagner. (Se disant qu'un maitre des baies devait être un dresseur confirmé après tout.) Elle déchanta vite quand elle vit la personne qui venait à son encontre.

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Légèrement plus petite qu'elle, avec de long cheveux noir qui cachait son visage, et son sac à dos en bandoulière sur son manteau vert/marron et ses pantalons noir : Une petite jeunette visiblement paumée dans la forêt qui allait lui demander la sortie… Sauf qu'elle s'adressa à elle en confirmant la commande de baie, et elle fit une petite moue « anxieuse » en répondant par l'affirmative… Puis elle se rappela que l'habit ne faisait pas le moine. Si ça se trouvait, cette petite était vraiment balèze pour qu'on l'envoi seule ici, et qu'elle ait visiblement traversée la forêt seule et sans aide.

Elle lui avait donc demandée si elle avait besoin de quoi que ce soit en particulier qu'elle pourrait peut-être lui fournir. Elle répondit en demandant l'emplacement des baies qu'elle irait chercher, ce à quoi Flo lui donna la direction à prendre pour les trouver. Elle l'a remercia, et commença par sortir une sorte de repousse particulier, aux notes odorantes insensibles pour les être humains, mais redoutable contre l'odorat de la majorité des pokémon.

Par simple soucis du détail et curiosité, Flo voulu savoir quels pokémon elle avait avec elle pour s'enfoncer vers le vieux château, et commença à doucement se moquer d'elle lorsqu'elle lui répondit qu'elle n'en avait pas… Sauf qu'elle fit ensuite une tête désemparée en se rendant compte qu'elle ne mentait pas. Et elle voulait quand même y aller ?

Elle ne savait pas quoi faire. D'une part : elle ne voulait vraiment pas entrer dans le territoire du vieux château ; et de l'autre : elle ne pouvait pas laisser une personne sans pokémon courir vers un danger certains, surtout quand cela devait justement être à elle d'y aller ! Mais la personne devant elle la rassura en expliquant qu'elle avait déjà voyagée dans des endroits plus hostiles, toujours sans pokémon, car ses différents repousses faisaient très bien l'affaire.

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Ainsi rassurée, elle laissa la jeune femme entrer dans la propriété en lui souhaitant bonne chance, avant de commencer à retourner à Vestigion. Mais elle s'arrêta au quart du chemin en se souvenant qu'elle ne l'avait pas prévenue de la présence de spectres aux alentours ! Merde ! Elle ne voulait tellement pas y aller qu'elle ne l'avait même pas avertie ! Quelle conne! Car les spectres n'ont pas d'odorat ! Il faut des repousses spéciaux pour çà. Et elle doutait qu'elle ne devait pas en avoir, vu qu'elle ne les avait même pas mentionnés dans la commande !

Elle fit demi-tour à toute vitesse, et commença à avertir ses dresseurs les plus proches de venir la rejoindre s'il le pouvait. Mais manque de pot : aucun n'était disponible plus proche que de l'arène. Il faudrait donc du temps pour qu'ils la rejoignent… Elle était seule sur ce coup. Courir vite dans la forêt. Sans se ramasser la poire sur une branche, ou une racine mal placée. Elle devait faire vite, car la nuit tombait.

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Elle arriva finalement au niveau de l'entrée du vieux château, et elle entendit des cris : ceux caractéristiques des spectres, et celui d'une jeune femme.

Elle DEVAIT y aller… Mais son corps refusait de bouger, paralysé à l'idée de faire face à cette phobie. Son seul réflexe salvateur fut d'agripper une ball à sa ceinture, et d'en invoquer Gaia. Cette dernière fit une mine anxieuse en constatant la situation générale, et de savoir qu'elle devrait faire avancer sa dresseuse, de force. Elle l'a prise de ses lianes, avant de passer par la même entrée empruntée par l'autre femme, alors que les réflexes instinctifs de sa dresseuse la faisaient se débattre de plus en plus férocement, au fur et à mesure qu'elles approchaient de la demeure…Et découvrir le tableau.

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Une véritable horde de Fantominus semblait s'amuser avec la jeune femme, en tournant autour d'elle et « visiblement » en s'amusant à la louper de leurs différentes attaques comme léchouilles. Elle était seule et désemparée par ce lugubre manège, et ils s'amusèrent d'autant plus qu'elle ne pouvait accéder à ce qui pourrait l'aider : son sac ; car ils jonglaient avec et se le passait entre eux, pendant qu'elle faisait tout pour éviter les léchouilles et autres hypnoses…

Flo était terrifiée, sa voix définitivement bloquée dans sa gorge, ses mains et ses jambes tétanisées et rigides comme de la pierre. Gaia hurla pour la faire sortir de son état, ce qui malheureusement attira aussi l'attention des spectres. La tortue prit donc sur elle de faire sortir elle-même ses compagnons de leurs balls sans l'ordre de sa maitresse, et ils s'alignèrent tous en rang pour faire face… A condition que Flo leur dise quoi faire… Et c'était pas gagné.


Les attaques ténèbres et toxiques pleuvaient par dizaines tandis que les pokémon plante, en nette infériorité numérique, faisaient tout ce qu'ils pouvaient pour protéger les deux jeunes femmes et assurer leur fuite… Mais les regards noirs étaient trop nombreux, les Fantominus créant par ce biais des illusions qui ne leur cachait la sortie. Ils n'avaient pas d'autres options que de vaincre. Mais la nuit tombait, leurs attaques synthèse et aromathérapie perdaient tous leurs effets, le poison commençait à s'instiller dans leurs veines et à drainer leurs forces, et leur maitresse ne faisait toujours rien… Tout semblait perdu.

Dans un ultime recours, la jeune femme au nom inconnu supplia la puissante tortue de l'aider à récupérer son sac. Elle accéda à sa demande via la dernière attaque tempêteverte qu'elle pouvait lâcher, et le sac tomba à terre, accompagné par une dizaine de Fantominus K.O. Mais la manœuvre avait coûté cher : ils étaient presque tous à terre, empoisonnés et paralysés. Et dans sa manœuvre elle avait délaissée la protection de Flo, la laissant sans défense face à l'attaque d'un Spectrum…

Mais, juste avant que l'attaque ne l'eut touchée, elle fut plaquée au sol par l'illustre inconnue, qui lui fit ainsi évitée le coup.


Florianne sortit finalement de son état après cette rude altercation, pour découvrir que celle qui l'avait aidée était à terre et en piteux état. L'attaque griffe-ombre ne s'attaque pas à la chair, mais à la force vitale, et la marque foncée tel un bleu énorme qui se trouvait sur son bras lui fit comprendre qu'elle l'avait échappée belle.

Mais l'inconnue ne s'arrêta pas là. Elle prit une sorte de petit tube en métal qu'elle avait sortit de son sac, le dégoupillant, et hurlant d'une voix tiraillée par la douleur aux pokémon plante de fermer les yeux, et elle balança sa flash.

Une explosion de lumière aveuglante éclata dans la pénombre de la forêt, rendant tous les spectres aveugles mais fou-furieux ! Et quand ils commencèrent à récupérer l'usage de la vue… C'était pour constater avec effroi toute la team plante en bonne santé, guéris du poison, et leur dresseuse qui affichait un regard encore plus noir que le leur, au côté de l'inconnue à terre.


« …J'espère que…mes baies…leur ont fait du bien… »

« Hey me lâchez par maintenant, restez consciente les renforts seront bientôt là ! »

« …Je suis…Désolée… »

« Mais de quoi ? De toute façon on verra çà plus tard ! GAIA ! » Appela-t-elle pour indiquer au pokémon de la rejoindre, pendant que les autres continuait de maintenir la ligne de défense nouvellement reformée, et de mâcher les baies fournis par l'inconnue.

« …J'ai pas pris mes repousses pour les spectres…Alors que j'aurais dû en avoir avec moi… Je suis...Vraiment désolée de vous avoir entrainés ici… »

« Non c'était à moi de vous accompagner, c'était ce que je devais faire ! … Mais j'ai fuit devant mes responsabilités, parce que je crains les spectres… » Ses pokémon restant stoïques pour ne pas baisser leur garde, mais qui acquiesçaient en silence.

« …Mais vous êtes là…Vous êtes revenue… Mais moi j'ai échouée… »Dit-elle en montrant du regard les quelques plants à côté de la bâtisse, sous lesquels se trouvait des dizaines de baies Sitrus écrasées.
« …Je suis vraiment désolée…Mais je pourrais pas honorer la commande… J'ai laissé ces baies mourir…Pardon… »


Et la jeune fille sombra dans le coma dans ses bras, ce qui lui fit le choc le plus lourd qu'elle n'ait jamais ressentit depuis des années… Et acheva de l'amener aux portes de la haine, contre elle-même.

Elle déposa la jeune fille dans l'herbe délicatement, et se releva doucement à en direction des spectres qui affichaient de larges sourires narquois à la vue du spectacle… Mais ils déchantèrent très vite quand ils croisèrent le regard haineux de l'humaine.

Elle était toujours terrifiée par eux, par l'idée qu'elle pouvait un jour les rejoindre. Mais elle tremblait aussi de rage. Une haine d'une rare intensité dirigée intégralement contre elle, contre cette impuissance à ne pouvoir y faire quelque chose… Et ce que virent les spectres furent des larmes ruisselant abondamment sur ses joues… Mais qui coulait de deux yeux reflétant une rage promettant une vengeance innommable.

Et elle donna le départ en fournissant le premier ordre instigateur de leur fin.


« Gaia… Tempêteverte, bloque leur vision. »


Les arbres environnant furent balayés par un puissant vent mystique qui les dépouilla intégralement de leurs feuilles, les faisant toutes se diriger vers la horde spectrale qui fut prise d'un état de panique incomparable. Ils tombaient comme des mouches pour la plupart, mais beaucoup résistèrent en se concertant pour une représailles générale. Qui n'arriva jamais quand ils se rendirent compte qu'ils étaient tous paralysés, et qu'ils virent le Ceriflor et la Joliflor des deux côtés du champ de bataille les arrosant de paraspore.

Mais ils avaient aussi des notions de travail d'équipe, étant dirigés par 5 Spectrums très puissant. Ces derniers se rassemblèrent en une sorte de cercle en sommant à tous les Fantominus de se ramener au centre de la formation. Ils vinrent alors en un cœur funeste, la paralysie n'étant plus que de l'histoire ancienne, et concentrèrent toute leur puissance pour délivrer la plus puissante attaque ténèbres possible. Cette humaine allait payer !

Sauf qu'elle n'affichait pas un regard désemparé, mais toujours celui de la rage et de la terreur, cependant avec une autre intention qui instilla le peur dans le cœur des spectres : celle du bourreau qui sait qu'il va tuer sa proie.

Ils regardèrent autour d'eux et comprirent pourquoi : les pokémon plante étaient tout autour d'eux, répartis à équidistance chacun des autres, Silcloud -le Cotovol- étant au dessus d'eux. Et l'humaine termina de prononcer sa sentence à leur encontre… Une sentence de mort.


« Gaia, Eva, Léanore, Silcloud, Caal : cage de lianes. »


Ils s'exécutèrent tous en parfaite synchronisation, lâchant des fouets lianes à la pelle qui vinrent tous se rejoindre selon un schéma complexe établis par la dresseuse : Au nord et au Sud de la formation, Gaia et Léanore faisaient sortir leurs lianes de sous le sol vers le ciel ; de leur côté : Caal et Eva les faisaient passée sur les côtés ; Tandis que Silcloud amenait les siennes dans le sol.

Chaque liane qui se rencontrait prenait aussitôt un détour et changeait de direction, faisant un nombre incroyable de nœuds, formant un véritable labyrinthe de liane qui forma en quelques secondes une impressionnante et énorme cage retenant prisonnier la horde spectrale… Avant que de chacune d'entre elle ne sortent des centaines de pics, tel des ronces.

Ils avaient le regard affolé de la bête sachant qu'elle allait à l'abattoir, croisant celui dénué de pitié de leur bourreau, au travers des quelques espaces libre qui laissaient filtrer la rare lumière nocturne. Ils étaient coincés à cause de leur formation pour l'attaque, et n'avaient pas encore finit de la charger… Et elle le savait depuis le début… Ils avaient sous-estimé la championne des lieux, et ils allaient le payer très cher.

La dernière chose qu'ils virent en entendirent furent leur fin accompagnée d'une dernière phrase de Florianne.


« Telle la rose innocente qui éclot au printemps, ressentez la morsure des ronces agonisantes en hiver. Punissez-les : Thorn Maiden*. »


Et les lianes se renfermèrent d'un coup sur eux de leur mortelle étreinte, leur arrachant un terrible cri de douleur et d'agonie qui résonna dans toute la forêt. Faisant trembler de peur ses habitants. Et lorsque le cri cessa, il s'échappait de la cage des volutes de fumée mauves foncée comme du sang ; les spectres ayant tout bonnement perdu leur intégrité fantoplasmique dû à la terrible sentence de leur bourreau, et « fuyaient » sous cette forme immatérielle le plus loin possible d'elle… Tels des mourants à l'agonie… Être mort ne veux pas dire ne pas souffrir.

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Quelques minutes plus tard, les renforts arrivèrent et constatèrent le bilan de la situation : rien de très grave, à part la jeune fille dans un état préoccupant. Florianne ne dit absolument rien à ses dresseurs lors du voyage de retour, qui qualifièrent son mutisme du moment comme étant « un caractère de merde », néanmoins de façon respectable, mais c'est ce moment que choisit l'inconnue pour se réveiller.

Evidemment tout le monde la somma de bien vouloir éviter de trop en faire, mais elle argua tout de suite qu'elle allait bien grâce à la championne et à son équipe, et qu'elle n'avait pas besoin d'aller donc à l'hôpital.

La championne voulu tenter de dire quelque chose pour protester et avouer que c'était de sa faute, mais l'inconnue releva sa manche pour montrer un bras dénué de bleus et de blessure, ce qui acheva de la surprendre totalement.

Au final elle fut raccompagnée à la maison de Flo sur ordre de cette dernière, les dresseurs n'y voyant aucune objection (comme s'ils pouvaient en formuler une). Et ce fut sur le pallier de sa porte qu'elles commencèrent à discuter.


« Comment avez-vous guérie de cette blessure ? Une attaque spectrale est extrêmement difficile à soigner sans un matériel adéquat. »

« J'ai profité du moment où j'ai lancée la flash pour prendre une baie combattant ses effets, et ça met du temps à agir. »

« Vous voulez dire que c'est une baie qui vous a guérie ? »

« Comme celles que j'ai fournis à vos pokémons… C'était le moins que je puisse faire, vu qu'ils étaient tous dans un triste état à cause de moi… »

« Soyons claires toutes les deux : c'ét-«

« Je suis désolée de vous interrompre en pleine phrase, mais c'est pour vous. »

Elle prit une sorte de barre remplie de capsule de différentes couleurs tendue par l'inconnue, et cette dernière reprit.

« C'est pour m'excuser de ne pas vous avoir rapportée vôtre commande. Je sais que ça ne vaudra pas des baies Sitrus, mais, s'il vous plait : acceptez-les. »


Elle prit une capsule devant elle et lui montra le mécanisme pour l'ouvrir en dévoilant l'une des baies contenue dedans, de taille modeste et verte prononcé.


« C'est une baie kébia : ça aide les type plante à faire efficacement face au poison. »


Elle était sciée, c'était une baie rare et on pouvait s'estimer heureux d'en posséder quelques unes ; Et elle lui en fournissait une véritable flopée, gratuitement ?! Elle ne trouva pas ses mots alors que son interlocutrice reprenait.


« J'aurais aimée que ça se passe autrement… Mais j'espère que ça compensera un peu pour vous. Elles viennent de mes propres plants, et je vous assure qu'elles ne vous décevront pas. » Puis elle inclina la tête de façon à faire comprendre à une supplique.
« Mais s'il vous plait : gardez pour vous le fait que j'ai agis imprudemment. Si jamais cela s'apprend, je décevrais toutes les personnes qui m'ont faites confiance à Floraville… »

« Florav-… » S'interrompit-elle, avant de reprendre. « Je me présente : Florianne Serpin. Quel est vôtre nom ? »

« Cynthia…Cynthia Luna. » Et la championne devint pâle. Elle avait demandée les services d'un maitre des baies, et c'était la plus célèbre d'entre eux qui se trouvait face à elle depuis tout ce temps.
Elle ne disait plus rien alors que les informations s'amalgamaient de façon plus ou moins anarchique en elle.

C'était une gamine, une jeune femme même pas majeure qui pourrait être sa petite sœur. C'était cette même personne qu'elle a littéralement laissée à son sort dans un territoire sous sa responsabilité. Elle l'avait sauvée d'un Spectrum, sauvée ses pokémon des poisons, lui avait permis via ces actes de faire face à sa phobie au moins une fois dans sa vie ; et la voilà de nouveau devant elle qui endossait seule le poids de ses actes, en retournant toute la faute sur elle, tout en essayant de lui fournir une compensation pour sa commande ratée ?!


« … Je ne vais pas vous importuner plus longtemps… Je vais vous laisser, et prendre la route pour Floraville. » Et elle commença à partir.

« Mais il fait nuit noire ! Vous ne pouvez pas rentrer par la forêt à cette heure-ci ! »

« Ne vous inquiétez pas, je passerais par Charbourg puis Féli-Cité. »

« Mais ça va mettre des plombes, et vous ne serez rentrée qu'une fois que le soleil se sera levé ! »

« …Oui mais comme çà…Je pourrais prendre pleinement mesure des conséquences de mon échec… »


« Echec », ce mot résonna comme un coup de poignard dans ses oreilles. C'était elle qui avait réellement échouée, et si les gens l'apprenaient : elle pourrait se faire désistée de son titre… Elle l'a couvrait en fait. C'à la rendait malade comme un chien de savoir qu'elle allait s'en tirée, pendant que la jeune fille allait tout prendre sur elle.


« …Vous savez parfaitement que c'est moi la responsable de l'histoire… Pourquoi vous me couvrez, alors que vous auriez parfaitement le droit de m'accuser ? »

La maitresse des baies s'arrêta, et se tourna pour répondre d'un fin sourire : « Parce que vous avez eu le courage de faire face à vos peur… Et pas moi… » Le sous-entendu étant « Pourquoi devrais-je vous blâmer d'avoir surmonter vôtre peur pour moi, quand je crains moi-même de devoir faire face à ma famille ? » Et elle baissa la tête avant de repartir, étant à quelques mètre de la porte de sortie.


Cela l'acheva définitivement. Si elle la laissait partir, elle romprait sa promesse et s'en voudrait à mort. Alors elle rattrapa la jeune fille et rouvrit la conversation.


« S'il vous plait, venez chez moi : je dois vous dire quelque chose. »

« …mais je risque de rater la dernière navette-«

« C'est très important. Et de toute manière, je ne vous laisserais pas partir en pleine nuit… »


Acceptant mal l'invitation, elle accéda à sa demande en rentrant chez la championne, qui lui narra son histoire autour d'un café. Une fois qu'elle eu finit, elle l'a supplia de ne pas en rire et de garder cela pour elle. Mais ce n'était pas nécessaire de préciser cela. Au contraire même, elle réagit d'une façon à laquelle elle ne s'attendait pas.

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« Honnêtement… Vous avez de la chance… » Elle fit une pause en voyant le regard surpris de la championne, avant de continuer.
« Vous avez rencontrée un légendaire, vous avez fait une promesse avec lui et vous êtes devenues championne. Vous avez des amis qui vous soutienne tout le long sans jamais faillir. Et vous ne perdez pas de vue vos objectifs en regardant devant vous, même quand vous avez peur… Je vous envie… »


Elle n'arrivait pas à en croire ses oreilles : elle avait sautée tous les points négatifs au profit des positifs, et l'avait surtout cru sur parole, sans l'avoir un seul instant dénigrée d'un fugace rire en ne la prenant pas au sérieux ! Et elle continua.


« Moi j'ai rien de tout çà… Je suis qu'une adolescente n'ayant qu'une simple passion pour les baies… Je n'ai pas de parent, pas de frère, de sœur, de cousin ou autre, et je n'ai aucun souvenir qui pourrait m'indiquer si effectivement j'en avais… Je suis juste une bête gamine amnésique qui s'est laissée entrainer dans un mouvement bien trop gros pour elle, et qui ne sait pas l'assumer… »

« C'est faux. »


C'était sortit de sa bouche comme le marteau d'un juge dans une cour. Hors de question de laisser passer cet infect tissu de mensonge. Le ton qu'elle employa étant si absolu qu'elle prit de surprise son interlocutrice.


« Déjà, c'est grâce à toi que l'intérêt limité qu'avais l'être humain pour les baies s'est envolé. Ensuite, cela a permit de résoudre en même temps un bon nombre de problème et de théorie dans le monde pokémon. De surcroit, ça n'a fait que permettre à tout le monde de mieux comprendre les pokémon en généraux, même pour les débutants. Les différents professeurs te doivent la plupart de leurs plus récentes théories sur l'évolution, et même certaines classées archéologique. Floraville n'a jamais été à nouveau aussi vivante. Et, du fait de tes découvertes faisant lien entre baie/énergie/pokémon, la technologie y étant relative a fait un bon en avant, pour le plus grand bonheur de tout le monde ! Et les gens font d'avantage attention à leur habitat naturel, pour la plus grande joie des rangers et des parcs safaris ! Je ne vais pas restée là à te laissée te descendre en flèche en débitant des conneries ! »


C'était à son tour d'être silencieuse, ne sachant pas quoi répondre à ces quelques lignes de son curriculum vitae qui lui pesait. Et c'était donc au tour de Florianne de laisser de côté le négatif pour le positif, comme un match de tennis.


« Tu te dis bête gamine, alors que tu es considérée comme une véritable génie au niveau international ? Tu te considère comme inutile de par ton amnésie, alors qu'il y'en a qui tuerait pour être à ta place ? Tu te dis incapable d'assumer cette situation, alors que tu as tout fait pour endosser MA responsabilité bien que tu ne le méritais pas ? Et tu crois que je vais te laisser penser çà ?! MÊME PAS EN RÊVE ! » Termina-t-elle en haussant la voix, laissant par la suite retomber un lourd silence.


Elle vit tout d'un coup la jeune fille face à elle commencer à sangloté, et se prit à penser qu'elle n'aurait peut-être pas dû hausser le ton.


« Je suis désolée… Je n'aurais pas dû hausser le ton comme çà, mais-«

« C'est pas çà… » L'interrompit-elle entre deux sanglots. « C'est juste que…Jusqu'à présent, j'avais toujours vécue seule… Je restais éloignée des autres de peur de leur faire de la peine… Et j'ai toujours cru qu'être seule serait la meilleure chose à faire pour çà… Rien que l'idée qu'on puisse un jour me dire ce que je pense de moi me rendait malade…Et c'est pour çà que j'ai pas de pokémon… »


Elle marqua un temps de pause, alors que des larmes continuaient de couler de ses joues pour finir sur sa table.


« …Alors quand ils m'ont aidé à m'intégrer à la ville en m'offrant ma maison…Je savais plus quoi dire ou faire… J'avais un toit, un endroit où vivre avec des gens sympa… Mais j'avais rien à offrir en retour… » Marquant à nouveau une pause.
« Puis quand je suis devenue maitresse des baies, ils étaient tous content de voir leur ville réanimée… Alors j'ai tout de suite cru que si je faisais une erreur, quelque part ils m'en voudraient… »

« Mais c'est débile : pourquoi ils en voudraient à la personne qui leur a tant donné ? »

« …J'ai dis çà parce que je sais pas exprimer mes ressentiments... Et que, comme je reste toute seule, je ne connais personne…Et je parle à personne… »

« …Alors…Pourquoi tu pleures ? »Dit-elle d'un ton doux et compatissant.

« …Parce que vous êtes la première personne à m'avoir dit ce que je ne pensais jamais entendre de ma vie… Que j'existais… » Puis elle tenta de sécher ses larmes, sans succès.

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Elle s'était rapprochée entre-temps, en sortant des mouchoirs qu'elle lui tendit pour l'aider à sécher ses larmes. Même géniale, ça n'en restait pas moins une adolescente, et elle lui rappelait un peu elle-même il y'avait quelques années. Le côté « personnalité célèbre et donc visiblement intouchable à la volonté d'acier » dont personne ne s'approchait, à part les fans un peu trop collant et les profiteurs.

Elle séchait ses larmes sans pour autant arrêter de sangloter. Alors, à court d'idée, elle se rapprocha de l'adolescente pour la prendre dans ses bras… Et elle commença, lentement mais surement, à cesser de sangloter.

Elle la garda près d'elle quelques minutes, le temps qu'elle finisse par arrêter ses sanglots, et finit par cesser doucement l'étreinte maternelle qu'elle lui faisait, en rougissant un peu de gène. Mais l'adolescente n'en pris pas compte, et la gratifia d'un léger « merci » qu'elle eu presque du mal à entendre, mais qu'elle prit quand même avec une certaine pointe de joie. Elle avait rencontrée quelqu'un comme elle en bien des points, tout en la voyant plus naïve et fragile qu'elle… On aurait presque dit sa petite sœur, même si on en était très loin.

Alors elle approcha son visage du sien, ce qui lui permit de contempler réellement la maitresse des baies de l'ile, malgré la lumière ambiante légèrement « fade », en passant outre sa chevelure noire qui lui tombait devant les yeux : C'était une véritable petite poupée avec le regard d'un chiot, les yeux ambre comme elle n'en avait jamais vu qui contrastait avec cette chevelure mate… Dommage que les larmes séchées ternissaient le tableau.

Elle commença à lui parler à voix basse pour la rassurer.


« Ca va aller… Bon, écoute : pour ce soir tu dors chez moi. J'ai un canapé-lit donc ce n'est pas un problème. »

« …Mais ils vont probablement s'inquiétés de ne pas me voir rentrer… »

« C'est pas un soucis. J'ai qu'à les appelés pour leur expliquer que tu restes pour la nuit. »

« Mais ils vont bien se demander pourquoi ça a mit tant de temps, et ils vont forcément se douter-«

« Ecoute-moi bien : je te jure que je ne dirais rien sur les baies si tu me jures de garder mon secret, c'est d'accord ? » Dit-elle en lui montrant son petit doigt.

Elle hésita un instant devant la proposition, puis elle accepta d'un petit geste timide. Sans la lâcher pour autant. Elle se présenta plus correctement.

« Au fait, j'ai oubliée de me présenter : Florianne Serpin, championne de Vestigion. Spécialiste du type plante au caractère de cochon. »

La petite boutade d'autodérision fit mouche et arracha un petit rire de l'adolescente aux baies. Qui se représenta de nouveau.

« Cynthia… Cynthia Luna… Spécialiste des baies qui a l'art de se mettre dans la mouïse… Ravie de vous connaitre. »

« Ha j'en connais une autre de Cynthia, mais nettement moins modeste ! »

A son tour de rigoler pleinement, avant de corriger un dernier détail : « Tu peux me tutoyée, et c'est Flo pour les amis. »


Elles souriaient de façon détendue en continuant la conversation pendant une bonne partie de la nuit, relâchant le poids de la journée avant d'aller finalement se coucher.

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Le lendemain c'était passé d'une façon bien différente de ce qu'elles auraient pu croire, mais qui ne leur déplût pas pour autant. Cynthia s'apprêtait à rentrer quand elle reçu un bon nombre de commande sur son pokématos, bien évidemment de baies qui poussaient dans les alentours de Vestigion : la forêt, la route en dessous de la piste cyclable, la route de ravin menant à Célestia, et le petit raccourcis menant à la route 216 vers Frimapic.

Ayant récupéré son sac après avoir partagée le petit déjeuner copieux offert par la championne, elle allait la quitter quand cette dernière lui intima l'ordre de venir l'accompagner à l'arène avant toute chose. Elle se vit mal refuser l'offre.

Comme d'habitude des dresseurs en masse s'étaient ramenés pour lui prendre son badge, persuadés que la victoire serait facile, au vu des rumeurs comme quoi les champions étaient à court de baies. Ils déchantèrent très vite en voyant leurs tactiques prisent à revers par les baies spéciales offerte par Cynthia, les protégeant d'un nombre remarquable d'attaque vol et poison (elle ne lui avait pas fournit QUE des baies Kébia). Et en moins de deux heures : l'affaire était réglée, et les dresseurs humiliés repartaient dégoutés.

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Ceux de l'arène qui avait assistés aux matchs étaient soufflés, son Pifeuil ayant pratiquement tout fait à chaque fois sans faillir. Ils allaient lui demander son secret (parce que là c'était franchement hallucinant de voir un type plante/ténèbres résister à une attaque insecte) quand elle leur présenta l'invitée avec laquelle elle était arrivée et qui était restée sur le banc d'observation. Evidemment, ils furent bouche bée.

Mais ce que ni Cynthia, ni les dresseurs d'arène de Flo n'avait prévu, c'était que la championne disait qu'elle allait fermer l'arène le temps d'accompagner la maitresse des baies pour son voyage. L'intéressée et les dresseurs voulurent protester, la première ne voulant pas priver la ville de sa championne, et les seconds à cause du fait que ce n'était pas la bonne période pour. Mais Flo avait prévu le coup en sortant toutes les baies en réserve que lui offrit Cynthia, et les offrit toute à ses dresseurs.


« Quelle est la particularité de mon arène ? »

« Tous les challengers doivent d'abords affronter les dresseurs avant la championne. »

« Bien. Alors vous les affronterez tous avec ces petits coups de pouces, et vous noterez le nom de ceux qui réussiront pour que je les affronte à mon retour. C'est bien compris ? »


Ils savaient parfaitement que ça ne servait à rien de tenter de la faire changer d'avis, quand elle avait une idée en tête : c'était perdu d'avance. Mais cette fois-ci ils étaient plus curieux de tester ces baies si particulières, donc ça avait aussi joué sur la balance. Ils obéirent donc à leur championne, qui quitta l'arène en compagnie de Cynthia, légèrement honteuse.

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La journée qui passa fut au contraire bien agréable. Elles firent plus ample connaissance, notamment avec ses pokémon qui lui devaient une fière chandelle, et en apprirent bien plus sur le domaine spécialisé de l'autre ; type plante oblige, la conversation n'avait tournée presqu'autour de çà. Puis elles s'arrêtèrent sous un arbre en dessous de la pise cyclable, pour déjeuner.


« Au fait, tu m'avais bien dit que tu n'avais aucun souvenir qui remontaient à avant tes 16 ans ? »

« …Oui… Avant c'est le noir total… »

« Et tu n'as pas de famille dans ta nouvelle ville ? Pas d'amis ? »

« …Rien du tout…Juste des connaissances… De loin… » Termina-t-elle sur un ton morose.

« …Alors… »Reprit-elle sur un ton profondément plus gêné. « …Est-ce que…Ca te dérangerait… Que je te considère… Comme ma petite sœur ? »


Elle lui fit une mine complètement surprise, en ayant relevé la tête pour la voir rougir de gêne et regarder dans une autre direction. Mais elle reprit de façon plus sérieuse :


« Depuis que je suis devenue championne, ma relation avec ma famille s'est très nettement dégradée ; Parce que mon père était un ami proche du champion, et qu'il refusait mon explication concernant sa disparition… Je pouvais pas lui dire la vérité. Alors mes parents ont déménagés, et je me suis aussi retrouvée seule pendant un moment… Même si mes pokémon m'ont soutenue, et que les dresseurs que j'ai choisis pour mon arène m'épaulaient aussi un peu…
Mais au final : j'ai pas vraiment de famille non plus, à part certains amis « célèbres » qui ne passent que de temps en temps… Donc… Voilà quoi… »


Elle avait achevée sa phrase en se grattant légèrement la joue tout en regardant ailleurs, ce qui signifiait qu'elle était vraiment gênée de faire une telle proposition. Mais en constatant qu'elle ne réagissait pas, elle en déduisit que c'était vraiment une connerie qui lui était passée par la tête.


« Nan oublie-çà. Je sais pas ce qui m'est passé par la tête…Désolée pour çà-«

« …C'est vrai ? »


Elle s'arrêta quand elle lui posa la question. Aucun sous-entendu dedans, juste une question d'un ton neutre avec un certain « espoir » dedans. Elle était prise au dépourvue à son propre jeu.


« …Ben…Oui… »Dit-elle sur un ton vraiment gênée, avant de virer à 180 degré. « Mais je veux pas te forcer à quoi que ce soit ! J'veux pas que tu te sentes obligée de me répondre parce que je suis championne, ou un autre truc du genre ! »

« …Même si on n'est pas liées par le sang… Tu m'accepterais quand même ? »

Elle réfléchit à cette seconde question comme quoi elle l'envisageait effectivement. Elle se détendit un peu avant de répondre.

« Je me rappelle pas avoir les mêmes parents que mes pokémon, ça ne m'empêche pas des les considérer comme des membres de ma famille. »

« …Sœur… »Avait-elle prononcé sur un ton envieux. « … Ca risque de faire prétentieux devant tout le monde… Je préfèrerais t'éviter çà… »En baissant la tête.

« Honnêtement : je m'en contrefous royalement de ce qu'ils pourront bien penser à ton égard ou au miens. » Et elle se laissa emportée dans son Elan en continuant. « Je pourrais bien leur balancer du jour au lendemain que je suis Lesbienne, et que si ça les déranges : ils pourront toujours aller se faire mettre ! »


Elle la regardait avec des yeux gros comme des soucoupes, pleine de surprise, et se rendit compte de la grosse gaffe qu'elle venait de faire : L'adolescente était mineure, elle était majeure ; c'était une personnalité importante de l'ile, et elle aussi ; elles se trouvaient dans un coin isolé à l'abri des regards indiscrets, et elle l'avait hébergée chez elle le premier soir de leur rencontre…

Oh bordel de merde… La définition de la putain de bourde dans le dictionnaire. Vite : corriger cette foutue bourde !


« Mais ça veut pas dire que je suis effectivement Lesbienne, hein ?! J'invite pas d'autres femmes chez moi pour ce genre de truc ! Bon ok tu as dormis dans mon lit, mais c'était en tout bien tout honneur ! Tu avais soignée mes pokémon, je pouvais donc pas te laisser repartir sans te remercier correctement ! Mais ça veut pas dire que je voulais en profiter ! Merde, je suis en train de m'enfoncer !!!»

« …Prfff… »


Hein ? Elle lui semblait avoir entendu quelque chose alors qu'elle partait en steack, et fut surprise de constater son interlocutrice en train d'avoir de légers spasmes. Est-ce qu'elle avait mal ? Est-ce qu'elle avait fait une connerie de plus ? Elle s'approcha pour s'enquérir de son état, tout en s'excusant platement pour son comportement, mais se rendit compte que ce n'était rien de tout çà quand elle éclata de rire.


« HAHAHAHAHA T'es trop drôle à tenter de te justifier ! HAHAHAHAHAHAHA…Mince, j'ai mal au ventre…Prff Hahahahaha… »


Elle était pliée sur elle-même alors que Flo soupira de soulagement, avant de la rejoindre dans le délire en constatant quelle idiote elle avait faite. Et au bout de deux minutes elles s'arrêtèrent.


« Hahahaha… Je me souviens pas avoir autant rit de toute ma vie… »

« Moi non plus. Pourtant j'en ai lâchée des perles comme celle-là… »

« … Pour en revenir à ta proposition… J'adorerais t'avoir comme grande sœur… Mais ce serait possible d'être juste amies devant tout le monde ? »

« Si ça me permet d'éviter de sortir d'autres girafâneries comme celle-ci… Ouais, ça serait mieux. »


C'était « officieux » elle ne se séparerait plus au niveau contact, même à des kilomètres l'une de l'autre. Et son petit médaillon réagit en conséquence en brillant légèrement sur son torse : « [Pense à vivre aujourd'hui [..] » lui revenant en tête… Elle n'était plus vraiment seule maintenant, et ça l'a rendait plus heureuse qu'elle ne l'aurait jamais avouée.


Quand elles finirent la cueillette et rentrèrent à Vestigion, l'anecdote voulu que pas un seul challengeur n'ait pu passer les dresseurs de son arène : les baies de Cynthia avaient fait un malheur, encore plus chiante que des baies Sitrus… Leurs réputation venaient une fois de plus de s'envoler au vu de cette publicité, et elles se le devaient mutuellement. Mais elle savait que ce qu'elle lui devait réellement : c'était d'avoir acceptée sa proposition.

Elle se souviendra toujours des derniers mots qu'elle avait prononcée quand elle l'a quitta pour rentrer à Floraville…


« …A la prochaine… Grande sœur. »


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Sinnoh. Forêt de Vestigion. Chambre de [inconnu(e)], 1er étage du vieux château.

Samedi 10 Avril. 17 heures 34 minutes.


C'est vrai qu'elle avait peur, mais elle n'était pas seule… Elle ne serait plus jamais seule. Elle était avec ses amis, et celle qu'elle considérait comme sa sœur.

Elle avait fait face à la horde de Fantominus seule, et elles en étaient sorties vivantes toutes les deux… Mais elle n'avait pas été là lorsqu'elle s'était faite attaquer par l'Ursaring Shiny, et cette idée la révulsa de tout son être en y repensant ; car elle aurait pu redevenir à nouveau seule.

Non… Elle ne trahira plus jamais sa confiance, plus jamais sa promesse, plus jamais ses amis… Plus sa soeur !

Que les fantômes aillent pourrir en enfer et que cette baraque crève pierre par pierre ! VOUS NE L'AUREZ PAS !!!

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Sa phobie perdait du terrain sur elle, lui redonnant au fur et à mesure les pleins droits sur son corps. Son amie avait de la famille qui l'attendait à la maison, et elle n'allait pas rompre cette promesse. Et c'est avec cette détermination renouvelée qu'elle regarda ses pokémon dans es yeux, et que ces derniers comprirent qu'ils avaient retrouvés leur vraie dresseuse, et ce que ça allait signifier pour ce bruit sourd…

Ca va faire mal.


« Max : assiste Luna en l'aidant à marcher. »


Sa voix était à la fois respectueuse et intraitable, ce qui surpris le pokémon concerné qui ne sut pas quoi dire ou faire… Ce n'était pas sa maitresse, mais il n'allait pas laisser l'humaine sans défense se débrouiller seule… Il était confus.


« Tu peux y aller Maxou. »


Là par contre c'était sa maitresse, et il put obéir normalement en comprenant le sous-entendu d'utiliser ce surnom ; Quand Cynthia l'appelait Maxou aussi familièrement dans une telle situation, c'était qu'il pouvait faire confiance et obéir sans soucis aux autres personnes l'accompagnant. Il l'a prit donc par le bras qu'il faisait passer sur son épaule, et un frisson inexplicable lui parcourut l'échine.

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C'était à cause de son aura. La première fois qu'il l'avait rencontrée, il n'en était pas revenu de voir un aura aussi fort dégager d'une personne aussi « visiblement » faible, et surtout aussi… Dense… Comme une bulle impénétrable qui cachait sa véritable nature. Et c'était là la première fois qu'il sentit cette sensation aussi puissamment… Et aussi vide…

L'histoire de son amnésie expliquait le côté « bulle impénétrable », mais pas ce sentiment de vide… Mais nom de dieu : qui c'est cette fille ? C'était l'une des rares personnes au monde qu'il ne pouvait identifier clairement à l'aura, et ça avait le réflexe de donner aux Lucarios une sale appréhension sur eux… Mais sa dresseuse lui faisait confiance, et son amie la considérait comme sa sœur…

Bordel ! Il se cassait beaucoup trop le crâne alors que la situation ne s'y prêtait pas ! Il l'a prend sur elle, ils se tirent tous de ce lieu maudit, et on avisera ensuite ! C'est pas plus compliqué !


Il passa son bras sous ses jambes, et l'a prise dans ses bras. Il fit ensuite un petit cri pour dire que c'était bon, même s'il était allé plus loin que ce qu'on lui demandait, et que la principale concernée était très surprise de se retrouver « assistée » comme çà. Ce qui ne déplut pas pour autant aux autres demoiselles.


« Excellente idée Max. Au moins elle ne nous cassera pas les pieds en voulant protester de quelques façons que ce soit. » La congratula Cynthia.

« On repasse dans l'autre chambre pour prendre le tableau et on se tire. »

« Affirmatif. C'est la seule trace tangible pouvant nous apprendre quoique ce soit sur cette famille. »

« Ok tout le monde : on y va. Restez tous groupés et tout ira bien ! »


Le bruit s'intensifiait comme pour répondre à ces présomptueux voleurs arrogant. Mais ils n'en avaient cure alors qu'ils entrèrent dans la chambre, laissant le tableau aux bons soins de Cynthia… Qui ne bougeait plus.


« Bordel Cynthia, on a pas le temps ! Prend ce tableau et défonce le mur s'il le faut ! » Mais elle ne bougeait toujours pas.
« …Cynthia ? Mais qu'est-ce qui se passe ? »

« … Le tableau… » Indiquait-elle de la tête « …Regarde… »


Elle se rapprocha en même temps que les pokémon pour voir ce qui mettait l'ex maitresse dans tout ses…

Elle avait les yeux fermés… La dame du tableau avait les yeux fermés…


« …Oh non…Putain, dîtes-moi qu'je rêve… »


Puis le tableau ouvrit les yeux d'un seul coup, affichant un sourire dément avec les yeux qui brillaient tels des lampes démoniaques. Instantanément, ils se retrouvèrent paralysés. Le tableau commença à onduler, et la silhouette de la jeune femme se détacha lentement du tout comme dans un film d'horreur, pour lentement métamorphoser ses deux mains en deux énormes griffes sombres qui se rapprochèrent tout aussi lentement de l'ex maitresse…

L'apparition la tenait presque des mains. Elle allait la cueillir et se repaitre de sa peur au moment de trépasser. Cela allait être un délice… Mais elle ne vit rien de tout cela quand la jeune femme soutenait son regard d'un air froid.


« …Hélà… T'aurais pas oublié un détail ? »

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L'apparition n'eu pas eu le temps de réfléchir à la question, une violente lumière sombre surgissant de terre (ou du plancher) lui faucha les deux griffes d'un seul coup, dans une gerbe ectoplasmique d'une couleur inqualifiable.

L'apparition n'eu pas le temps de se préparer à la suite. Une ombre d'un mauve noir remplit de bulles d'un vert torturé se matérialisa d'un coup devant elle, avec un sourire et en regard encore plus dément que le sien…L'intention macabre se devinant instantanément.

« Tu es à moi… »

Et il ouvrit les yeux d'un coup pour laisser déverser un terrible vibrobscur sur sa proie. La noyant totalement de cette énergie ténébreuse emplie de pensée impures, dans un râle de souffrance d'outre-tombe…

Elle s'évapora dans une bourrasque spectrale qui se déversa par l'entrée de la chambre, glissant sur la barrière invisible du Spiritomb renforcée par l'aura du Lucario nouvellement libéré de l'intimidation… Et le bruit prit une proportion inimaginable.


Mais malgré cela, les deux dresseuses restaient d'un stoïcisme enrageant. Elles restaient de marbre face à cette situation. Surtout la jeune femme aux cheveux blonds. Qui préféra féliciter son Spiritomb pour son intervention parfaite, que de prêter la moindre attention à l'instigateur de ce bruit. Même si elle s'était faite attaquée quelques dizaines de seconde plus tôt.


« Préparez-vous au combat. » Tonna-t-elle d'un ton ferme. « Ce n'est pas finit… »

« …Regardez…Le tableau… »


Ils retournèrent leur attention sur le tableau à l'injonction de Luna, sauf Néo, qui préféra concentrer son attention à un éventuel nouvel assaut, en étant épaulé par Max, qui lui aussi voulait éviter un autre coup bas de ce genre.

Ils virent le tableau subir finalement le poids des âges et commencer rapidement à décrépir. La toile s'usant et se déformant pour devenir telle qu'elle aurait dû être après tout ce temps dans un tel endroit… mais avant qu'elle ne disparaisse totalement, ils virent le vrai visage de la jeune femme dans le tableau, exorcisée du « mal » qui la rongeait…

C'était le même visage… Mais avec un sourire triste.

Et le chef-d'œuvre sombra à jamais.


« …Merde… Cynthia, y'a plus rien à voir : on dégage ! »

« JE SAIS ! Je sais… Putain de merde ! » Lâcha-t-elle en constatant que même le cadre s'était réduit en poussière. Malgré le fait que c'était de l'or, et qu'il était scientifiquement inoxydable…


Le groupe commença à prendre la tangente en reprenant le chemin inverse. Ils passèrent par la porte de la chambre pour arriver au couloir, ensuite du couloir à l'entrée reliant le premier au hall principal, et commencèrent à descendre les escaliers du premier étage pour foncer vers la sortie…

…Sortie enveloppée d'un linceul de ténèbres noire…


~…Tu as trichée… Et j'ai beaucoup souffert de ton absence…Je ne te laisserais plus jamais me laissée seule…~

…Bardées de deux yeux d'un rose pâle en leur centre.

~…Grande sœur.~


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[A suiv-*Crouic*

*Ding Dong* « nous interrompons nôtre programme pour vous informer d'un flash spécial : L'auteur de cette fic a été retrouvé dans un état critique, pendu par les noix de cajou avec le câble de sa souris dans sa cave. Il ne pourra donc logiquement pas poster la suite de cette histoire avant un moment, et avant qu'il ne retrouve le connard qui lui a fait çà pour lui infliger un châtiment 100 fois pire.

La gestapo de nôtre Fuhrer appelle donc à la collaboration de tous ces « loyaux » sujets. Si jamais vous connaissez un kévin, ou une personne qui connaitrait le kévin responsable de cet atroce crime resultant de la chute de la bourse allemande : dénoncez-le ! Pour la gloire de nôtre bien-aimé fuhrer !

Voici une photo du kévin en question : http://www.nioutaik.fr/images/galerie/coward.jpg

Lâche n'est-ce pas ? Alors n'hésitez pas. Pour la gloire de l'axe ! »

http://www.nioutaik.fr/images/galerie/axeeffect.jpg


Propagande pro-merdique à part, je vais vous expliquer le nom du combo « Thorn Maiden » de Florianne.

Normalement cela s'appelle en anglais une « Iron Maiden » qui signifie « Vierge de fer » en français. C'est un instrument de torture qui ressemble à un sarcophage, à ceci près que l'intérieur est bardé de pointes métallique qui se referment sur la pauvre victime de toute part. Comme si vous retourniez tous les pics d'un hérisson dans l'autre sens alors qu'il est en boule.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Vierge_de_fer

Et « Thorn » en anglais veut dire « Epine » en français, ou dans ce cas précis « Ronce » : donc « La vierge de ronces ». Je crois que vous avez compris ;) ]