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Les Chroniques des Univers: [Tome 2] La voie des Elus de imhotep43



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Informations

» Auteur : imhotep43 - Voir le profil
» Créé le 11/02/2009 à 01:06
» Dernière mise à jour le 14/03/2009 à 15:22

» Mots-clés :   Hoenn   Présence d'armes   Science fiction   Sinnoh

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Chapitre 54: Tryptique de la rancoeur: Vengeance
"Dans les vertes contrées d'Hoenn, aujourd'hui recouvertes par la cendre et la poussière des bombes, l'empire Sentonien a conquis tout le pays. Vraiment tout le pays ? En réalité une poignée d'irréductibles résiste encore et toujours à cet envahisseur, mais leur état n'est guère plus enviable que celui de la plupart des habitants des tentes alentour... Moi et mes blagues minables...

Celà fait maintenant 12 jours que nous avons perdu Lilian. Presque deux semaines... aussi longues voire plus que ces années que nous avons passé ensemble. Le savoir en danger, loin de nous, sans que nous ne puissions rien faire pour lui n'est pas le plus dérangeant... A vrai dire, c'est savoir que nous sommes seuls qui l'est le plus, l'impression bizarre que lorsqu'on enlève l'un des nôtres on perd bien plus qu'un seul homme.

Je... je crois que je m'en veux. J'ai passé la soirée à le traiter de tous les noms et au final, c'est lui qui a pris tous les risques pour nous sauver. Il s'est senti responsable, responsable de nous et d'Eva, alors que je sais qu'à sa place, j'aurai parcouru ciel et terre pour retrouver n'importe quel membre de l'équipe, et pas seulement Antoine auquel je tiens plus qu'à tout. On est une équipe, et c'est moi qui ai voulu jouer en solitaire. Par couardise, en plus, c'est ça qui me rend malade. J'espère juste qu'on le retrouvera, qu'il n'emportera pas cette dernière image de moi dans sa tombe.

Maigre consolation, Dante a respecté sa promesse, la moindre des choses après tout ce qui s'est passé. Eva s'intègre plutôt bien, même si Antoine la tient responsable tout ce qui s'est passé. Personnellement, je me fiche de savoir à qui tout celà est dû. Tout ce que je veux, c'est me réveiller un jour en me rendant compte que tout celà n'était qu'un cauchemar...
Mes pouvoirs ont beaucoup d'utilité ici. En ayant repoussé l'assaut de Sento, et après avoir déjà soigné des centaines de personnes dans le camp, notre statut s'est considérablement amélioré. En même temps, on n'en méritait pas moins..."

Le petit rideau de toile qui tenait lieu de porte s'ouvrit dans un froissement presque inaudible, mais ce fut suffisant pour détourner Aurore du journal qu'elle tenait toujours à jour malgré tous ces évènement tragiques qui se rappelaient à elle lorsqu'elle les couchait sur le papier. C'était Dante, un grand sourire aux lèvres, qui venait d'entrer. Devant son regard plus qu'heureux, elle allait poser une question, mais l'élu psychique la devança.

"Prends tes affaires, on part... Je sais ou Ils sont..."

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//// 96 jours après le début des opérations ////
//// 79 jours après l'arrivée à Hoenn ////


Malgré une nuit relativement courte et agitée, j'étais dans un état plus que serein. J'avais eu le temps de revoir toute ma copie de fond en comble. Je connaissais mon plan de A à Z, et alors que la cuisante douleur qui m'avait envahie hier au soir se calmait petit à petit, je me sentais assez solide pour mettre mon plan à l'oeuvre.

En effet, dans la soirée, un coup de couteau m'avait littéralement perforé de part en part. Sous le coup de la douleur, même si les cachets avaient encore prise sur moi, je me relevai dans un cri. La première pensée qui me vint à l'esprit était que Al avait décidé de se débarasser de moi, qu'il s'était rendu compte qu'il était démasqué... Mais lorsque j'ouvris les yeux, Al était aussi surpris que moi. Mon coeur était toujours bien battant, et la décharge d'adrénaline n'avait fait que l'exciter un peu plus. Aucune trace de sang, aucune blessure...

Après avoir retrouvé un rythme cardiaque normal, je compris que cette saleté était vraiment en train de me dévorer de l'intérieur. Mes neurones devaient être imprégnés de cette matière, inventant la douleur et tout le reste... Et vu l'effet de ce cachet, nul doute que le prochain pourrait être le dernier... Il fallait que ca réussisse.

Après cette nuit de douleur, je me réveillais donc à ce qui me semblait être l'aube, incapable de trouver le sommeil, mais néanmoins pas dans cet état comateux du réveil brusque et ayant interrompu une nuit réparatrice. Le cachet surnuméraire n'avait toujours pas cessé de faire son effet, j'en étais certain, et c'était certainement lui qui me maintenait artificiellement éveillé.

Je décidais donc de passer à l'action maintenant... Descendant avec précaution du lit par la petite échelle de métal, je me dirigeais vers le coin toilette avec la faibre lumière de la Bulle qui se glissait sous la porte. A tâtons, je trouvais le robinet, et descendait ma main jusqu'au petit siphon, cherchant le contact de la lame de métal. Soudain, la lumière s'alluma et la voix d'Al, bien réveillé malgré mes efforts, me nargua.

"C'est ça que tu cherches ?"

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Dans le miroir au dessus du lavabo, je vis une étoile verte, reflet de la lame de métal peinte que j'avais arraché au camion. D'un bond en arrière, je poussais sur mes jambes pour atterrir aux pieds de mon "ami", dont la lame qu'il tenait entre les mains avait manqué de me poignarder dans le dos. Déséquilibré, il tomba la tête la première, lâchant la lame pour se rattraper au lavabo. Bien qu'étant dans une position rendant l'accès à l'arme blanche difficile, mon adversaire n'était pas dans un état plus favorable. Nos regards se croisèrent pendant une infime seconde, avant de se jeter en même temps sur le petit objet tranchant. J'allais l'avoir... j'allais l'avoir... avant que la douleur ne se réveille.

A nouveau, le poignard déchira mes entrailles. J'avais la lame sous mes yeux, je savais pertinemment que tout celà n'était donc qu'une illusion. Mais mon cerveau lui, s'en moquait. L'Ombre me torturait. Recroquevillé dans une position foetale, je ne pus que contempler Al qui reprenait le contrôle de la situation et l'arme par la même occasion.

"Je ne sais pas ce que tu manigances avec tes petits copains, mais c'est là que ca s'arrête..."

La lame sous la gorge, il me nargua un instant.

"Tu as réussi à introduire une arme dans l'enceinte la plus surveillée de tout Hoenn, et c'est cette arme que j'ai entre les mains, tu notes l'ironie du sort ?"

Dans ma tête, un signal d'alarme s'alluma, accompagné d'un message écrit en rouge vermeil.

"Gagne du temps !"

Si je ne pouvais plus l'emporter, peut-être que Sorbier et les autres auraient le temps de faire quelque chose. Je n'avais malheureusement plus aucun accès au Réseau, je ne savais donc rien de l'avancement des opérations... Une première question me traversa l'esprit, et passa mes lèvres sans que je ne puisse même la retenir...

"Qui es-tu ?"

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Al, du moins, la personne qui se faisait passer pour Al me regarda fixement, sans un geste, sans un murmure, avant que sa bouche ne s'orne d'un rictus mauvais. Il n'avait plus rien à voir avec le personnage qu'il avait joué si longtemps... Il était bien plus vieux que moi, en réalité, sans doute une dizaine d'années. Mais à cet âge encore, son corps, habilement grimé, pouvait me tromper.

"Mais voyons, Lilian, je suis Al, ou plutôt l'Agent Spécial Albert Carlis, matricule X0356, Division des opérations secrètes de Sento... Je pensais que tu le savais... Bien sûr, quand je me suis présenté, je ne t'ai précisé que mon petit surnom, mais ça, c'était le but du jeu... Je suis même surpris que tu ais réussi à découvrir que je n'étais pas de ton côté sans savoir tout ça... Tu m'aurais donc démasqué ? Tu es vraiment quelqu'un de spécial, ma foi... Allez, vu que c'est le jeu des questions-réponses, c'est à mon tour, qu'est ce qui m'a trahi ? Je ne sais pas, un manque de conviction, un regard de travers ?"

Son côté narcissique le rendait d'autant plus dangereux à mes yeux. J'assistais à son triomphe, et ce serait vraisemblablement la dernière chose que je verrais...

"Pourquoi est-ce que tu es là ? Pourquoi est-ce que j'ai droit à tant d'honneurs, à avoir ma taupe attitrée. Je suis donc si important que ça à vos yeux ? "

A nouveau, le rictus se propagea un peu plus.

"Tu n'es pas drôle, si tu ne joues pas selon les rêgles, on ne va pas s'entendre... Tu te crois puissant, n'est ce pas ? commença Al. Tu crois que parce que tu peux faire léviter une table ou tordre une petite cuillère, tu es devenu le maître du monde ? Si je suis venu à Bonville, c'était pour mettre la main sur l'élue qui avait causé tout ce carnage. Mais quand mes supérieurs ont su que vous n'étiez pas à Feli-Cité, là où on vous attendait pour vous éliminer, mes ordres ont changé."

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Fier de lui, l'espion continua.

"Je devais vous trouver, et avoir un contact, m'assurer que vous repartiriez là où on vous attendait. Vous vous croyez très puissants, mais nous avons aussi nos satellites. Et on arrive à voir un incendie quand même. En décembre, c'est rare... Je vous ai baratiné avec ces histoires d'élu du vol, juste pour pouvoir être sûr que vous finiriez entre quatre planches. Quand j'ai vu que je ne pourrais rien faire pour récupérer la petite, un bon coup de Tranche et hop, un arbre vous est mystérieusement tombé dessus pendant que je revenais vers Bonville, discrètement... Après, quand on m'a informé que vous aviez survécu, et qu'on t'avait capturé, j'ai été affecté à ta surveillance, juste parce que tu es une plaie... Et parce qu'ici..."

Il s'arrêta, juste avant de dévoiler une information cruciale... Mais cette fois-ci, c'est moi qui continuai à sa place...

"Et parce qu'ici, il y'a le centre le plus important sur la recherche des pouvoirs des Elus. Et vu vos progrès sur les vaccins anti-pouvoirs, il y'a bien d'autres choses ici que vous ne voulez pas qu'on voie..."

Il se contenta de continuer à sourire, relâchant un peu la pression de la lame sur ma gorge, avant de se relever finalement.

"Tu as de la chance, je ne tue que sur ordre... fit-il, grand seigneur...
-Et tu n'as pas reçu l'ordre me tuer ? Je croyais que je n'étais qu'une plaie ?
-Tu es une plaie, mais dans ta fourmillière, tu es la reine... En te retenant ici, on condamne tous les autres à mourir d'ici peu. Un bon coup de répulsif, et hop, plus de fourmis... Et plus personne pour renouveller les rangs... Il est inutile que je te tues."

Il se retourna, se contemplant dans la glace. Dans mes yeux, une lumière brillante s'était allumée... Ma main était encore tremblante, mais la douleur s'estompait. Toujours à terre, je me relevais finalement avec peine... mais avec une certitude.

"Dommage pour toi, conclus-je..."

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Tout se passa très vite. M'appuyant sur la couchette avec mon bras, je lâchais un terrifiant coup de pied dans le genou d'Al. Un craquement sinistre se fit entendre alors que l'espion s'écroulait de douleur... Je me jetais sur lui, espérant ainsi lui arracher la lame d'acier des mains. Dans l'espace exigu de la cellule, celà tenait plus d'un pugilat sauvage que d'une vraie bataille rangée. En même temps, c'était lui le puissant guerrier manipulateur. Pas besoin de le plonger dans son élément naturel non plus... Enchaînant coup de poing sur coup de pied, je le tenais, je lui faisais perdre, millimètre après millimètre, un peu de sa prise sur le manche du poignare improvisé.

Mais soudain, sans que je n'y comprenne rien, il esquissa un mouvement du poignet qui tenait la lame. Tentant de contrer son attaque, je le retins d'un bras. Il en profita pour se libérer, par Dieu sait quelle technique de lutte au corps à corps... Il s'était retourné, et était passé au dessus. Me maintenant au sol avec son coude dans mon dos, il poussa sur mon corps pour se relever. Son nez saignait, maintenant, et d'un geste sec de la main, il essuya le liquide tout en crachant ce qui ressemblait à une dent entourée d'une gangue d'hémoglobine.

"Ca suffit maintenant, ne me tentes pas non plus, lança t'il la lame à la main, prêt à attaquer si je tentais autre chose. Oh, derrière, envoyez-moi quelqu'un, fit-il plus fort en tambourinant à la porte."

Il était haletant, couvert de sueur. Il s'en était fallu de peu pour que je prenne le dessus.

"On dirait bien que la fourmi a terrassé le jardinier à elle toute seule..." fis-je avec un petit sourire, pour masquer ma douleur et ma tristesse. Cette fois, c'en était fini pour moi. Sorbier et les autres partiraient mener un combat auquel je ne participerai sans doute jamais.
La fourmi a PRESQUE terrassé le jardinier, effectivement..."

La porte s'ouvrit finalement. Derrière Al, je ne voyais rien de ce qui arrivait, mais celui-ci semblait heureux.

"Occupez vous de lui, moi, j'ai fini mon boulot..." fit-il de son éternel ton supérieur...

"J'ai une tête à obéir aux larbins ?"

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Derrière, la voix qui répondit à Al ne m'était pas inconnue. Lui aussi sembla surpris de ne pas entendre Igor ou un des médecins, une seringue à la main. La voix féminine de Megan l'avait autant pris au dépourvu que moi. Mais cette fois-ci, il n'eut pas le temps de faire une de ses passes secrètes qu'il se retrouva piégé dans une gangue de béton qui venait de se former autour de ses pieds...

"Qu'est ce que... Comment as-tu fais ça ? demanda t'il, complètement pris au dépourvu...
-Oh, ta gueule, toi... lui répliqua une autre voix, plus puissante, celle de Xavier, ca va Lilian ?"

Je n'osais pas répondre, tellement tout celà tenait du rêve... Ils avaient réussi... Ils étaient là... Ils venaient me secourir...

"Oh Lilian... Bon sang, toi, je te jures que si tu lui as fait quelque chose, tu vas en baver..."

Il contourna Al, le défiant du regard et se porta à mon chevet.

"Ca ira, Xav, fis-je en prenant conscience que sa présence n'était pas une illusion. Pourquoi vous n'êtes pas partis ?
-Le prof n'a pas voulu te laisser là... Je dois avouer qu'on était tous d'accord sur ce point.
-Attendez, vous partez où... Et comment avez vous récupéré vos pouvoirs ? lança Al. Je vous préviens, si vous fuyez, nous n'aurons pas de pitié."

Il tailladait l'air avec la lame pour nous menacer, jusqu'au moment ou une autre silouhette emergea de derrière lui, Agathe...

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Et lui offrit un baiser délicat...

"Qu'est ce que tu fais, s'insurgea t'il, comme si c'était un Ecremeuh malodorant qui l'avait embrassé au lieu de notre amie, bien mieux sculptée que ce Pokémon...
-Ca te calmera peut-être, lança t'elle avec un sourire... Un petit aperçu de mes pouvoirs."

Al vira tout d'un coup au blanc... Si les attaches minérales ne l'avaient pas retenu, il serait tombé sur le sol.

"Qu'est ce que tu m'as fait, fit-il, mal à l'aise... C'est un de tes pouvoirs spectraux, c'est ça ? "

La jeune fille partagea un sourire complice avec Nathan qui venait d'entrer dans la pièce à son tour.

"Pouvoirs spectraux. On dirait bien que l'espion de choc en oublie les bases même du métier... Tu t'es planté sur toute la ligne. Nath et moi, on a été capturés en même temps. Un petit échange de balls, un petit mensonge, et je devenais spectre à tes yeux, et lui il devenait poison... Sur le coup, ca ne nous a servi à rien, mais je savais que tôt ou tard, nous pourrions vous attaquer là où vous ne l'attendriez pas. Ca aurait pu nous servir contre quelqu'un qui croyait nous connaître... Un type comme toi par exemple... Mais vu que tu n'en as plus pour longtemps à vivre, je tenais à te le dire, histoire que tu ne meures pas idiot. Je te vois encore dire que le seul poison qui suinte encore de ses veines, c'est le pus qu'il a dans ses boutons. Mais le parfait petit agent s'est laissé berner par quelques apparences. Ce qui t'arrive, petit salopard, ce n'est pas une illusion spectrale, c'est une mort empoisonnée."

Plus vexé sans doute d'avoir été roulé en bateau par deux adolescents plus que de mourir, lui, le grand espion Sentonien resta bouche bée, les yeux exorbités alors que son corps se vidait de ses forces vitales, happées par le poison du baiser... Je me relevais finalement de mon côté, le laissant à son agonie sans un regard, seulement déçu de ne pas avoir porté moi-même le coup mortel.

"Pendant tout ce temps, j'ai cru qu'il était des nôtres. Je le trouvais un peu vieux, c'est vrai, mais Sorbier était bien plus vieux que lui alors… Son bandage m'a empêché de vérifier si l'auréole était apparue alors je l'ai cru. Et à chaque fois qu'il sortait en compagnie d'Igor et Tito, j'ai cru qu'on le torturait, qu'on lui enfonçait des aiguilles toujours plus profondément pour découvrir l'origine de ses pouvoirs. J'ai même eu pitié pour lui. Alors que par deux fois, il a essayé de me tuer."

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Tant de choses s'étaient passées depuis ce jour. Notre arrivée ici, la mort d'Alan, la capture de Sophie, la souffrance d'Owen… Tout ça à cause de lui.

"Tu ne pouvais pas savoir, fit Xavier en posant sa main sur mon épaule. Personne ne pouvait le savoir. C'était son boulot de berner tout le monde.
-Vous l'avez bien berné, alors que vous étiez encerclés. Nathan et Agathe ont été bien plus malins que moi. Si vous saviez tout ce qui s'est passé depuis.
-Quoi qu'il se soit passé, c'était son jeu, pas le tien. Tu n'as aucun remords à avoir."

Je laissais là son corps qui se vidait de ses derniers souffles de vie, et repartais avec les autres évadés. D'un autre côté, si nos chemins s'étaient croisés, c'était aussi grâce à Al. Au final, il avait contribué à sa propre perte.

Dans les couloirs, le temps s'était figé, et le professeur nous attendait, discutant avec Nero, nonchalamment appuyé sur le mur des cellules. Nous voyant arriver, il se prit à sourire...

"Je vois que j'ai bien fait de prendre une initiative pour une fois. Bon, c'est pas tout ça, mais on a une évasion à réussir... En route..."

Les abysses, immenses et froids... froids comme le coeur sans pitié de l'espion... l'espion piégé dans la cellule... la cellule que l'on ne reverra plus dans cette vie... La vie qui nous attend là-haut, sur la terre... la terre qui enserre ses jambes... ses jambes qui perdent leurs forces... la force de l'esprit qui nous a fait tenir... tenir bon sans qu'il n'y ait plus d'espoir... l'espoir de sortir un jour... un jour qui pourrait être celui-là, ce jour divin... Divine liberté qui nous tend les bras... les bras de la mort qui se resserent sur son corps désormais froid... froid comme les abysses que nous quittons à jamais...