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Smirnoff, 2ème recueil de Domino



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Informations

» Auteur : Domino - Voir le profil
» Créé le 13/10/2008 à 03:21
» Dernière mise à jour le 11/06/2009 à 06:50

» Mots-clés :   Humour   Johto   Romance   Sinnoh

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078 - Pas de quoi en faire un cas
« Esclave de corps, d'esprit libre »
(Sophocle)

-Salut tout le monde !
Penny arriva à la cellule supérieure de stratégie, saluant ses collègues. Elle alla voir Sadia.
-Salut Sadia ! Tu vas bien ?
-Oui… Pourquoi ?
-Oh, toujours aussi suspicieuse !
-… Non… Mais…
-Tu vis où, toi, en ce moment ?
-Chez mes parents, toujours, pourquoi ?
-Euh… Non comme ça !
Sadia regarda Penny, suspicieuse.
-Tu fais une enquête ?
-Mais nooon ! Je me renseigne sur mes amis, c'est tout !
Sadia haussa un sourcil.
-Nous sommes amies ?!
Elle partit reclasser ses notes. Penny soupira. Etienne arriva avec un regard noir. Vraiment, noir. On se demandait presque s'il était réveillé ce matin.
-Monsieur… bonjour… murmura Jules.
-Mgrbl…
-Ca va ?
-Mm…
Andrew soupira.
-Euh… Monsieur, c'est aujourd'hui la… conférence à l'amphi Whitenelly… Pour présenter la section stratégie. Vous m'avez chargé de vous le rappeler, je me souviens encore de ce que vous disiez… (Se lance dans une imitation approximative de Smirnoff) : Mon petit Andrew, vous au moins vous serez capable de me rappeler ça sans fioritures, hé-hé-hé…
Jules, Sadia et Penny regardèrent Andrew surpris.
-Quoi ? Il parle comme ça, non ?
Etienne avait le regard dans le vague, semblait inapte.
-Vous vous bougez le cul oui ou merde ?! soupira Andrew. Le proviseur Winchester vous a mandaté exprès !
-J'irais pas. On va rester ici.
-Ca n'est pas possible ça… marmonna Jules. Vous avez promis…
-Les promesses c'est de la connerie. Vous rencontrez une femme, vous vous promettez de finir votre vie ensemble et au final cette garce se barre avec un policier bisexuel plus barge encore que son précédent petit ami, et ensuite…
-Ok, ok, ok… on se calme ! soupira Penny. On a compris, vous avez rompu avec votre petite amie… C'est triste mais… la vie continue !
Sadia, Jules et Andrew regardèrent Penny, surpris.
-Quoi ?! J'essaie de le réconforter !
Etienne se leva en soupirant.
-Enfin bref, si j'y vais pas, le père Linotte va me faire chier…
-Exactement ! sourit Jules.
Cette fois les regards se portèrent sur lui.
-J'ai envie de la faire cette conférence…
-On s'en doutait un peu, tu aimes faire tout ce que Smirnoff fait… soupira Andrew.
Jules plissa les yeux, lassé de ces vannes.

-Norbert ? Vous n'êtes pas encore en train de préparer la conférence ?! Enfin mais c'est dans une poignée d'heures !!
-Je… Je n'irais pas.
Linus s'étonna. Le doyen lui faisait dos, regardant la fenêtre.
-Pardon ?! Vous devez être aux côtés de Mr Smirnoff pour cette conférence ! Vous êtes responsable des équipes et des projets pédagogiques…
-C'est… compliqué !
-Vous avez un problème avec Mr Smirnoff ? Ce serait compréhensible mais…
-Imaginez…
Norbert se retourna vers Linus.
-Imaginez que vous savez quelque chose… à propos d'un ami… qu'il voudrait à tout prix savoir, mais la décence vous oblige à ne rien lui dire !
Linus soupira.
-Norbert, les secrets c'est très mauvais. En couple comme en amitié. D'ailleurs j'espère que vous ne me faites aucune cachotterie.
-Qu'est-ce que je pourrais vous cacher ?! « Mis à part que votre ceinture est magnifique, que cette chemise vous met irrésistiblement en valeur… Que si j'osais… »
Floper vit le regard caractéristique de son maître en plein fantasme et se couvrit les yeux d'une patte.
-Oui, c'est vrai… Que pourriez-vous… Bon, préparez-vous un tantinet, mon brave. Il ne manquerait plus que notre meilleur élément nous fasse dissidence.
-M… Mr le proviseur c'est trop d'honneur…
-Mais non, voyons. Allez, faites-nous une bonne conférence. Je serais là, ne l'oubliez pas.
Norbert hocha la tête. Son Hippopotas le regarda en soupirant.
-Tu n'es pas à ma place, Floper… Tu n'es assurément pas à ma place !
Floper secoua la tête, lassé.

Eddy, Kenneth et Judith avaient quand à eux l'œil sur un autre manège ambigu délicat.
-Ca fait bien une semaine qu'ils se parlent à peine ! soupira Eddy. La pauvre Estelle est en train de dépérir…
-Et impossible d'aller dans le bureau de Jonathan qui s'est complètement reclus. Il arrive le matin, il verrouille sa porte, il ne sort même pas pour déjeuner… marmonna Kenneth.
-Et elle passe son temps entre la paperasse et le référencement informatique… Elle me fait peur ! soupira Eddy.
-Je crois que vous devriez les laisser tranquilles ! acquiesça Judith.
-Comment ça ? C'est notre rôle de les rabibocher, nan ? plaisanta Kenneth.
-Justement pas. Ils attendent peut-être que les gens arrêtent de leur demander comment ça va !
Eddy sembla d'accord avec Judith.
-Disons que se mettre dans leurs affaires n'a pas arrangé les choses au premier abord… alors maintenant essayer de les remettre ensemble… Je veux dire, si ça m'arrivait avec Norbert, vous chercheriez à nous remettre ensemble ?!
Kenneth sembla dubitatif. Judith sembla embarrassée.
-Eh bah là, faites pareil.
Il partit vers son bureau. Kenneth regarda Judith et ils éclatèrent de rire.

-Voilà ! Les rideaux en arrière… Euh, on devrait faire un test micro… Ces fichus micros ne marchent jamais dans ces stupides amphithéâtres…
On tapota dans le dos de Norbert qui se retourna vers Etienne.
-Oh…… Bonjour !
Etienne semblait monstrueusement fâché.
-Vous, je vous déteste. Ne revenez plus jamais me parler. Ne me regardez plus. Ne discutez plus avec moi. Si jamais je vous revois sur mon chemin je vous écrase comme un Chenipan. Vous n'êtes plus que ça pour moi, un vulgaire ver de terre. Si nous étions réellement amis, vous m'auriez dit ce qu'il en était de Linda, mais au lieu de ça vous n'avez fait que penser à votre intérêt sur Lionel. Vous me faites pitié, Norbert. J'ai pitié de vous parce que votre vie, si tant est que vous en ayez une en dehors de votre lit avec vos multiples amants, est misérable. Encore plus misérable que la mienne.
Norbert resta estomaqué.
-E…Etienne, je…
-Non ! Fermez-là. Je m'en fous de votre blabla sur ma souffrance, ma douleur. Linda est revenue me voir, et je peux vous assurer que… Je ne vous pardonnerais jamais de ne m'avoir rien dit avant. Nous n'avons plus rien à voir ensemble... Si jamais vous revenez me parler pour AUTRE CHOSE que le travail, je vous détruirais, Norbert, vous m'entendez ? Je suis prêt à vous écraser.
Etienne repartit devant un Norbert absolument soufflé.
-UN, DEUX, UN, DEUX… C'est bon, Mr Finsbury ?
Le doyen ne répondit même pas au technicien du son.
-UN, DEUX… UN, DEUX… MR FINSBURY ?!

Linus se rendit à l'amphi pour assister à la conférence. Il fut arrêté par un homme, Gary Mc Cage.
-Monsieur le proviseur…
-Oh, Gary, je n'ai pas le temps…
-Je sais bien. Vous m'avez sucré la conférence que j'étais censé animer.
-Désolé, j'ai pensé que le professeur Smirnoff serait plus enthousiaste…
Gary bloqua le passage au proviseur Winchester et lui lança un regard sombre.
-Vous ne devriez pas jouer comme ça avec mes nerfs.
-Vous non plus. Je vous signale qu'une signature sur un bout de papier me suffit à ruiner votre carrière, Mr Mc Cage.
-C'est une menace ?
-Un avertissement ! Je vous ai connu plus humble, plus agréable à vivre…
Linus passa, virant d'une main désinvolte le bras de Gary qui lui barrait le passage. Antoine apparut derrière lui.
-Tu vois ce que je te disais… Toujours en faveur de Smirnoff. Tu ne feras pas long feu ici.
Gary hocha la tête. Son Chaffreux était à ses côtés.
-Je déteste ce type… Lindbergh… C'est un prétentieux, un pète-sec, un père-la-morale comme je les déteste… Alors que c'est juste un roquet, il m'énerve…
-Raison de plus pour joindre nos efforts.
Gary hocha la tête.

-La chance sera peut-être offerte à certains d'entre vous de rejoindre la section supérieure de stratégie ! Il n'y a que vingt places. Les candidatures sont à poser avant fin Aout.
Linus Winchester animait la journée porte ouverte en compagnie d'Eddy et de Jonathan.
-Sachez que Doublonville reste la meilleure faculté de tout Johto en termes de réussite générale. Nous accusons une hausse de 15 % de réussite en médecine et stratégie.
Andrew, Penny, Jules et Sadia étaient éparpillés dans la salle, ne se connaissant pas à ce moment là.

-Alors ? Vous en pensez quoi ?
Les parents de Jules étaient au téléphone. Il soupira.
« Je suppose que l'important c'est que ça me plaise… »

-C'est HONTEUX ! Honteux que tu fasses ça !
-J'ai 21 ans, tu m'as dit qu'à cet âge là je ferais ce que je voudrais. Je ferais Stratégie.
Le père d'Andrew soupira, regardant son fils, toujours aussi insolent et désinvolte.

-Ca vous plait ?
Les parents de Sadia étaient fascinés par les débouchés en stratégie. La jeune femme regarda les étudiants en médecine qui se voyaient affecter des postes à l'hôpital universitaire. Elle aurait tellement aimé en faire partie…

-Tiens-toi bien, voyons !!
Penny soupira. Comme si elle était à un défilé.
-Heureusement que j'ai eu ma bourse et mon logement cette année… marmonna Penny.
-Quoi ? Qu'est-ce que tu as dit ? s'énerva sa mère.
-Rien, maman…


-Ou je vis en ce moment ?
-Oui voilà !
Jules s'étonna.
-Euh, chez moi, avec mes deux sœurs et mes frères… Et il y a aussi mes parents, ma tante, mon oncle…
-Ah…
-Pourquoi ?
-Rien, comme ça, j'essaie d'apprendre à… connaître mes collègues !
Jules s'étonna.
-C'est tout ce que je suis pour toi ?! Un collègue ? Je croyais qu'on était au moins amis…
Jules partit, étonné. Andrew regarda Penny alors qu'il préparait ses notes.
-Un problème ?
-Non… Non, tout va bien !
Andrew s'étonna et partit dans une autre direction. Etienne faisait tout à contrecœur. Norbert l'approcha.
-Etienne, il faut qu'on parle !
-Non.
-Oh Etienne par pitié !
-Non, non et non.
Le doyen soupira tristement, ne faisant là que payer son silence. Linus arriva dans les coulisses de la conférence.
-Eh bien, mon Norbert… Tout va bien ?
-… Euh… oui…
-Ce que vous faites là est très important pour l'établissement.
Norbert regarda Linus qui rajustait sa chemise.
-Et voilà ! Tout beau, tout propre !
Norbert regarda Linus, l'air à demi attristé.
-A chaque fois que vous me regardez, Norbert, j'ai le sentiment que vous voulez me dire quelque chose… Ou rendre sur mes chaussures. Auquel cas, décidez-vous ou abstenez-vous ! sourit le proviseur.
Norbert sourit avec lui.
-Non, ça va. Tout va bien.
-J'espère de tout cœur !
Norbert soupira alors que Linus s'en retournait vers les techniciens. « J'espère tant de choses de tout cœur également… »

Estelle travaillait toujours. Eddy la regarda. Estelle fixa l'intendant qui se retourna vers sa paperasse.
-Quoi ? Qu'est-ce que t'as ?
-Rien… Je… m'inquiète pour toi !
Estelle soupira.
-Y'a rien, je t'assure. Je vais bien !
-Pourtant… Jonathan et toi…
Estelle soupira.
-On a pris nos distances c'est tout. On attend que mon frère soit calmé, et après… on reprendra !
-Mouais… Je n'ai pas beaucoup d'expérience là dedans mais… Les pauses dans les relations, c'est dur et ça n'a pas souvent l'effet escompté !
-Je sais… Ca oblige à revenir à des techniques d'autosatisfaction inventives…
-Euh… je… ne pensais pas explicitement à ça !
-Alors cesse de poser des questions !
Eddy soupira et hocha la tête. Estelle se remit au travail. Elle savait qu'Eddy n'était pas friand de références salaces féminines, alors pour qu'il la laisse, elle en usait. Méchant mais indispensable.

Estelle la-folle-de-vodka dit :
Excuse-moi, encore un indiscret ;-)

J-Ludges (Teste ses antivirus) dit :
C'est marrant comme situation quand même. Tout le monde croit qu'on est fâchés…

Devant son écran, Estelle se mordilla les lèvres.

Estelle la-folle-de-vodka dit :
Excuse-moi encore pour la gifle. J'étais un peu en colère à cause d'Etienne.

J-Ludges (Teste ses antivirus) dit :
Ca me rappelle qu'il faudrait que je passe lui parler à l'appart. Je suis sur que lui et moi on pourrait bien s'entendre.

Estelle la-folle-de-vodka dit :
Pas pour le moment, il est grave en rogne à cause de sa nana qui est revenue lui passer un petit coucou.

J-Ludges (Teste ses antivirus) dit :
Ah oui… C'est lourd ça quand même… Ca veut dire que ça sera pas réglé avant un bout de temps…

Estelle la-folle-de-vodka dit :
Un peu de patience… Il va se calmer !

J-Ludges (Teste ses antivirus) dit :
Tout le monde va être à la conférence de présentation de la section strat cet aprèm… on va se prendre un verre dans un salon de thé ?

Estelle la-folle-de-vodka dit :
Volontiers… tu m'invites ?

J-Ludges (Teste ses antivirus) dit :
C'est pour prendre un café, pas pour acheter des chaussures… Bien sur que je t'invite.

Estelle ricana. Eddy la regarda, étonné. La jeune femme se ravisa, prenant un air neutre.

-Bienvenus à cette conférence sur la formation en stratégie. Je suis Norbert Finsbury, responsable de la cellule supérieure et doyen des professeurs. Le professeur Smirnoff ici présent est chargé d'effectuer la présentation. Je vais donc le laisser parler.
Etienne se leva et prit le micro face à quatre cent spectateurs.
-Le cours de stratégie est réservé aux dresseurs qui souhaitent effectuer des professions d'action ou en rapport avec le combat Pokémon. Les arbitres, commentateurs, directeurs de stade, organisateurs de compétitions ont tous fait au moins deux ans de stratégie. Les dresseurs les plus aguerris ont fait stratégie. Sur actuellement 32 champions d'arènes, onze sont issus d'une école de stratégie. La célèbre championne de la ligue Sinnoh Cynthia a fait ses classes en faculté avec moi… Mais on ne s'est jamais trop vus, on était juste de la même promo. La stratégie est l'étude non pas des combats Pokémon mais des spécificités qui y échappent ou qui s'y rapportent. Le premier cas de stratégie date de l'antiquité. Il s'agit du cas Dominos. Dominos était un savant, un philosophe qui vivait à Kanto, à l'époque antique. Il a assisté un jour à un évènement étrange : Un Tropius aidant à la construction d'une maison. Ayant appris la tragique histoire du volcan de Vésuve, il savait qu'une ville pouvait disparaître d'un seul coup. Il décida donc que toutes les améliorations du mode de vie en relation avec les Pokémon, ou que tout acte d'un Pokémon sortant de son cadre sauvage, seraient référencées par les hommes afin de constituer une base de savoir. Ainsi naquit le grand registre d'information de la stratégie. Ce registre n'est accessible qu'aux grands professionnels de l'éducation, évidemment. Peu de cas ressortent des livres ou des sites sur lesquels ils sont référencés. Un cas stratégique doit comprendre une anormalité. Pour exemple le premier cas que j'ai référencé moi-même. Il s'agissait d'Allan Personne, qui avait environ vingt-et-un ans à l'époque. Allan Personne est ce qu'on appelle un junkie par nécessité médicale. Il travaillait dans une chaufferie ou il a subi une grave brûlure à l'âge de dix-sept ans. La douleur l'a obligé à presque devoir se nourrir de morphine. Il est devenu dépendant. Auparavant les drogués étaient tous considérés comme des parias du combat Pokémon. La morphine n'étant pas considéré comme un dopant, il a réussi à se classer premier dans trois ligues Pokémon. Le cas stratégique doit accepter et donner son consentement pour que le cas soit enregistré, et surtout il doit signer. Par ailleurs, il convient souvent d'ajouter des photos, peintures, gravures, images, enregistrements, interviews signées ou films confirmant le cas. Certains cas sont devenus des références comme Blyth Gordon, Charlie Owens ou Rebecca Anderson. Cette dernière était actrice dans des films d'horreur à petit budget qui sont devenus des classiques quand elle a décidé d'utiliser ses Pokémon pour les filmer et les acter. Elle est devenue une véritable célébrité dans le monde de la réalisation cinéma. Tout le monde se souvient de « Alakazam Psyko ». La stratégie référence dans ses cours les tactiques de combat, les terminologies, les différentes manières de combattre, les rapports tactiques entre les types etc. C'est un cours de dressage géant, qui rassemble tous les savoirs à avoir dans le cadre d'un voyage initiatique. Le taux de réussite entre dresseurs en voyage seuls et dresseurs après passage scolaire est assez flagrant pour comprendre que passer par l'école est le meilleur moyen d'aller loin. Y'a-t-il des questions ?
Les quatre étudiants levèrent la main.
-Quoi… ?
Jules s'exprima.
-Euh… Monsieur Smirnoff, nous tenions à vous… informer personnellement que nous vous avions enregistré comme cas stratégique.
Etienne s'étonna.
-Ah… Euh…
-C'est sur l'initiative de Mr Finsbury...
Qui pour le coup semblait honteux d'avoir accompli ça pour un type qui maintenant ne pouvait plus le piffer.
-…avec la complicité de Mr Heine pour les preuves. En fait, vous êtes classable en cas car vous êtes une des rares personnes non-invalides qui laissez vos Pokémon s'occuper de tout chez vous, avec pour effet levier de leur proposer un habitat confortable et adapté à leurs besoins. D'après votre sœur vous feriez ça depuis l'âge de douze ans, ce qui constitue un exploit. Nous voulions profiter de cette occasion pour vous faire signer votre attestation de cas… Mr Finsbury si vous voulez bien…
Le doyen sortit de son dossier un papier qu'il fit signer devant l'assemblée qui applaudit. Etienne ne savait pas trop ou se mettre tout comme le doyen.
-Eh bien… Merci… à vous tous… Merci, Mr Finsbury…
Lequel sourit faiblement.

Linus vint féliciter Etienne.
-Bravo… Très belle conférence, rondement menée. Et félicitations !
Etienne hocha la tête.
-Merci…
Linus soupira.
-Votre chère sœur m'a… parlé de ce qui s'est passé avec Miss Trautmann. Je suis désolé.
Etienne hocha la tête.
-Je suis dégouté… Elle… Elle n'est plus la même…
-Vous devriez l'oublier. Vraiment. Etienne, il est peut-être temps de… de tourner la page. Mais ça vous ne voulez pas et ne pourrez pas le faire.
Etienne commença à pleurer.
-Je vous envie. Vous êtes marié, vous avez une bonne situation… Votre vie est stable.
Linus soupira.
-Vous savez, au début j'ai eu du mal aussi avec Lucy. Nous étions très amis, ça a été difficile de passer… d'amis à amants. Quand elle est tombée enceinte, j'ai réalisé de ce que j'avais perdu et gagné. Pour autant… Ca ne fait que peu de temps que je suis vraiment heureux. Ca prend du temps. Mais ça vient, un jour, on a conscience de son bonheur.
Etienne hocha la tête. Il soupira et s'en retourna vers ses étudiants.
-Vous avez été très bien.
-Vous avez fait le plus gros ! avoua Jules.
-Mouais.
-Etienne !
Le prof se tourna vers le doyen.
-Oh non…
-Non, Etienne !!! Il faut qu'on se parle !!
-Quoi ? Vous allez me faire une belle morale sur « On ne peut pas tout dire à tout le monde ? » Norbert, les mots ne sortent pas mais les actes parlent pour nous ! Je me doutais forcément que vous me cachiez quelque chose, mais ça…
-Etienne, je veux au moins que vous me pardonniez… Je ne pensais qu'à vous, qu'à ne pas vous heurter ! Cette nouvelle m'a bouleversé alors vous…
-Mais si vous me l'aviez dit on en aurait juste discuté !
-Et vous, vous avez parlé à Antoine ? Mr de Beaufort est impliqué dans votre mise au placard, vous le savez, ça !
Etienne plissa les sourcils.
-Je vois pas le rapport…
Norbert écarquilla les yeux.
-PARDON ??? C'EST A MOI QUE VOUS FAITES UN CINEMA SUR LE FAIT QUE JE DOIVE TOUT VOUS CONFIER ET VOUS N'OSEZ PAS PARLER AVEC CET ENFOIRE A QUI VOUS DEVRIEZ PRATIQUEMENT CASSER LA GUEULE ???
Etienne sembla surpris. Norbert grognait presque.
-N'accusez pas les mauvaises personnes des mauvaises choses ! Moi je n'ai pas parlé pour votre bien, savoir ou et avec qui elle était ça vous aurait brisé ! Vous, vous ne parlez pas par lâcheté personnelle !
Etienne soupira, en tort.
-Je vous pardonne. Et désolé de m'être emporté.
-Je préfère ça, merci. Votre amitié m'est précieuse, vous êtes le premier avec qui je me suis lié ici. Vous êtes important pour moi.
Etienne sourit. Norbert lui rendit son sourire.
-Norbert… La prochaine fois, pensez que… Dire vaut mieux que se taire et regarder souffrir les autres ou soi même. La libération libère. Le silence enferme. Il y a des choses qu'on croit bonnes de garder, mais elles font souffrir ceux qui n'en savent rien.
Etienne regarda Norbert qui regardait Linus qui saluait des confrères. Il se mordilla les lèvres. Le prof s'en retourna vers ses adjudants, déterminé.
-Les jeunes… J'ai une mission à vous confier.
Andrew, Penny, Sadia et Jules regardèrent Etienne.
-On va appeler ça… La mission de tous les dangers !

Antoine rejoignit sa salle d'histoire. Les élèves semblaient lassés.
-Bien… Me revoilà après cette courte absence…
Soupirs dans la salle. Jules s'était intégré dans le tas d'élèves, sans ses lunettes. Il observa son voisin.
-Excuse-moi… ça lui arrive souvent ?
-Ouais… Il se casse souvent en plein milieu du cours, normal… Ca devient relou…
-Il… donne des excuses ?
-Non, en fait si tu veux il se casse, il nous dit rien et nous laisse en plan comme des glands.
-Dur. Et sinon… c'est un prof d'histoire prévenant ?
-Du genre à laisser des polycops à la fin du cours pour qu'on les prenne… Et mes parents voulaient que je fasse histoire… T'es dans ce cours ? J't'avais jamais vu avant !
-Ouais euh… Je suis genre… discret.
Antoine commença son cours. Il reçut un coup de fil qui l'interrompit. Jules nota que le portable d'Antoine n'était pas éteint (Et que la sonnerie était « Downtown » de Pétula Clark).
-Ahon… Excusez-moi… Allo ? Penny ! Ma petite puce ! Tu n'es pas censé être en cours ? Attends voir…
Antoine sortit sous les soupirs des étudiants. Sadia et Andrew en profitèrent pour entrer dans la salle et se diriger vers l'annexe, sous le regard intrigué de l'amphi. Andrew leva un bras rassurant.
-On est les techniciens !
Les élèves s'étonnèrent sans plus. Sadia et Andrew regardèrent l'annexe.
-D'après le prof, il y a un tiroir caché dans le meuble du fond…
-Comment il pouvait savoir ça ?! s'étonna Sadia.
-Ca a peut-être un rapport avec la petite amie dont parlait Jennifer… Mais pour être honnête, le passé de ce prof, j'en ai rien à foutre.
-Quelle honnêteté… J'ai été honnête aussi, avec Penny. Figure-toi qu'elle croyait qu'on était amies.
-C'est pas le cas ?!
-J'ai une tête à avoir des amies comme elle ?
-Tu as raison, reste entre congénères c'est tellement mieux…
-Pardon ? C'est une remarque raciste ?!
-Je n'ai aucun ami qui soit aussi riche que moi. Mes amis et mes copines sont de purs fils d'ouvriers ou de prolétaires. Il n'y a rien de plus chiant que de rester parmi ceux qui nous ressemblent.
-Au moins on évite les insultes et les préjugés.
-Mais qu'est-ce qu'on s'ennuie… Avec les gens moins fortunés, je peux… partager des expériences et les gens, échanger des choses. On ne se comprend pas toujours, mais c'est le piquant de la vie.
-Tu sais ce que c'est, un plat halal ?
Andrew regarda Sadia, intrigué.
-Tu vois. C'est des regards de ce genre que je veux éviter. Non, c'est pas un plat de viande kamikaze à même de détourner un avion pour écraser deux tours de Wall Street ! C'est un truc tout con par rapport à la façon dont l'animal est tué !
-C'est sur que si tu réagis toujours comme ça tu ne dois pas avoir beaucoup d'amis blancs… J'ai trouvé !
Andrew sortit un dossier inscrit « Smirnoff ». En l'ouvrant, il vit des tas de photos non pas d'Etienne mais d'Estelle.
-C'est la sœur du prof…
-Ouais… C'est bizarre…
La porte de l'annexe s'ouvrit. Antoine regarda Andrew et Sadia.
-Ahem…
Andrew rangea promptement le dossier. Sadia s'avança seule.
-Euh…
-Qu'est-ce que tu fais là, toi ?
Elle ne sut pas quoi faire alors elle se mit à parler en arabe. Antoine la regarda, ne comprenant rien, à la situation comme aux propos.
Andrew la poussa et sortit.
-Désolé… On s'est trompés de salle ! Il n'y avait personne, on a cru que c'était la notre ! Quand à elle… Elle est hystérique !
Jules sortit par la porte de derrière. Les quatre se rejoignirent dans le couloir.
-Alors ?
-Un dossier photo sur la sœur du prof mais rien d'explicite contre lui… soupira Andrew.
-Donc il n'a rien à craindre ! acquiesça Jules.
-Lui non, mais sa sœur… est peut-être dans un sale coup.

Pénélope rentra chez elle. Ses parents dinaient avec son oncle Antoine et les parents du père de Penny et d'Antoine.
-Oh, Penny ! Joins-toi à nous !
-Non… J'ai mangé…
-Ne nous fais pas ce coup là… grommela la mère.
Penny soupira et s'assied. On lui servit de la nourriture indigeste.
-Alors, Antoine ? Toujours pas marié ? demanda son père.
Antoine soupira.
-Ca ne saurait tarder, papa.
-Tu as quelqu'un en vue ?! s'étonna sa mère.
-On peut dire ça comme ça.
Penny était ostensiblement mécontente d'être à table. Sa mère la regarda.
-Qu'est-ce que tu as, Pénélope ???
-J'ai mangé.
La famille de Pénélope la regarda se lever et monter dans sa chambre. Antoine soupira.
-C'est rien… si elle le dit…
-Hm…

Cours d'arabe. Sadia y participait pour entretenir le peu qu'elle avait eu par ses parents. Depuis quelques jours, leur prof était remplacé par un homme qui embarrassait Sadia car elle avait vu sa photo sur un certain livre.
-…néanmoins comme vous le savez, les populations arabes ne prononcent pas pareil leur langue. Et je termine là-dessus mon cours ! A mardi prochain !
Sadia hésita mais elle se dirigea vers le professeur.
-Monsieur…
L'homme, un trentenaire avec une légère barbe, sourit et serra la main de la jeune femme.
-Euh… Vous êtes… Vous n'auriez pas écrit un livre ?! Je crois avoir vu votre photo…
-Si… Je suis auteur de « L'homosexualité et l'Islam. » Je suis Ayoub Al-Hassan !
Sadia hocha la tête.
-Euh… Comment vous en êtes venu à…
Ayoub ricana.
-Vous vous demandez comment un musulman peut devenir homosexuel ?
Sadia hocha la tête.
-Eh bien… Parfois on cherche à échapper à son milieu, c'est comme ça. On a envie de voir ce qu'il y a du côté obscur qu'on vous brocarde depuis si longtemps, pour voir si tout est si noir qu'on le dit. Et là on s'aperçoit que tout est finalement très doux.
Sadia eut un regard légèrement dégoûté.
-Hé… Vous avez le droit d'être dégoutée !
Sadia hocha la tête et partit, effectivement dégoutée.


Etienne s'étonna.
-Ma sœur Estelle ?!
-Ouais… Des photos d'elle à divers moments de son quotidien…
-Comme c'est étrange… s'étonna Etienne, ma sœur… et lui… je n'ai jamais pensé qu'ils aient quoi que ce soit à voir ensemble !
-D'après sa fiche que j'ai réussi à obtenir grâce à mes relations, ils ont le même âge à quelques mois près. 35-35.
-Ne vieillissez pas ma sœur, elle sort déjà avec un vieux pour se rajeunir, la pauvre… Bon, les filles…
-Euh… Je ne veux pas…
Smirnoff regarda Penny, intrigué.
-C'est un membre de ma famille, je ne veux pas… participer !
Etienne sourit.
-Vous l'appréciez ?
-… il est supportable. Il me défend devant mes parents. Il… C'est quelqu'un de bien. Je ne sais pas ce qu'il vous a fait…
-Faux témoignages. Versement de pots de vin à trois juges. Corruption d'une réceptionniste chargée de dévier tout témoignage à mon encontre. Harcèlement moral sur la personne de ma sœur, si j'en crois ces photos.
Penny sembla abasourdie.
-L'ennui c'est qu'à l'époque je ne le connaissais pas du tout. Donc il ne s'est pas attaqué à Etienne mais à Smirnoff. Estelle détient la clé. Je dois savoir exactement quelle clé. L'ennui c'est que… Je ne sais pas comment aborder ça avec ma sœur…
Sadia s'étonna.
-Ca ne vous gêne pas habituellement, ce genre de chose… De… devoir troubler la paix des gens…
-C'est ma sœur, déjà d'une, déjà deux… Elle a assez morflé. Elle n'a pas besoin que son frère soit une plaie pour elle.
Andrew soupira.
-Très bien. Je m'en charge.
Etienne s'étonna.
-Je serais un bon petit enfoiré. Garanti cent pourcent dévastation psychologique non fraternelle.
Etienne sourit.
-Merci Andy !
-Andrew ! Je n'ai pas encore fait le rapprochement entre votre prénom et « A la tienne » ! Ca ne saurait tarder !!
-Sadia le fait quand elle fait un juron religieux sur mon nom… « ALLAH ETIENNE ! »
Sadia soupira, lassée. Puis elle regarda Penny et Jules qui ricanaient avant de se raviser.

Andrew entra dans le bureau de la secrétaire. L'intendant n'était pas là.
-Bonjour…
-Bonjour !
-J'aurais besoin d'un certificat de scolarité, j'ai utilisé toutes mes copies…
Estelle se retourna pour chercher l'original dans un tiroir. Andrew regarda sur le bureau. Estelle se releva.
-Je vais t'en faire une photocopie !
-Hm…
Elle se leva jusqu'à la photocopieuse. Andrew en profita pour regarder l'écran de l'ordinateur. Il sourit.
-Euh… Conversations sur MSN avec l'adjoint, c'est genre… un truc de secrétaire ?
Estelle s'étonna.
-Je ne dis rien à personne si vous me renseignez à votre tour.
-Tu es un élève de mon frère, toi…
-Hm-hmm… Quels sont vos rapports exacts avec Antoine de Beaufort ?
Estelle sembla contrariée.

Pendant ce temps là, un couple s'embrassait contre une porte.
--N…Norbert t'es sur que…
-Eh, c'est toi qui voulais qu'on se fasse un petit moment d'intimité entre deux reprises du travail !
-Non… tu es sur que ça va ? Je te sens…
-J'avais très envie de te voir !
-…je te sens préoccupé !
Norbert soupira.
-C'est rien, juste… Etienne a revu Linda… qui lui a dit.
-Ouch…
-On s'est un peu… accroché tout à l'heure avant la conférence…
-Désolé…
-Non ça va maintenant, mais…
Norbert semblait préoccupé.
-Tout va bien ?
Norbert soupira et regarda son compagnon.
-Je vais te dire quelque chose… ça va peut-être foutre notre couple en l'air, ça va peut-être rompre la confiance, mais… Je dois te le dire sinon je… Je ne serais pas en paix avec moi-même. Et envers toi non plus.
Eddy regarda Norbert, intrigué.
-Je… suis… comme qui dirait, amoureux de…

-Je l'ai !
Etienne regarda Andrew, souriant.
-Je coucherais avec vous en récompense !
Andrew changea d'expression.
-Désolé, ce sourire victorieux ça m'énervait. Votre dégoût homophobe est bien plus seyant !
-Ce que vous faites en dehors des cours ne me regarde pas, monsieur…
Etienne sourit.
-J'vous adore ! Alors, c'est quoi ce terrible secret que cache ma sœur ?
Andrew se tint face à Etienne, droit comme un piquet.
-Elle a effectué son voyage itinérant avec lui.
Etienne pencha la tête sur le côté.
-Vous croyez connaître votre sœur et en réalité elle est mannequin, chanteuse et sort avec le président de la république… Ouch…
-Euh… Si je puis me permettre, Marilyn Monroe n'avait pas de secrets… on lui en a inventé pour faire croire que c'était une princesse ! soupira Penny.
Etienne regarda Penny.
-Je ne parlais pas d'elle !
-Ah… Pardon !
-Vous… n'êtes pas cynique vous d'habitude… Vous me faites du gringue ?!
-Non… Je n'oserais pas, vous êtes mon prof…
-Pas de non catégorique ! Vous conservez ça comme une éventualité ou alors…
Penny soupira.
-Ou alors j'ai baragouiné deux-trois mots que vous avez pris comme une invitation à diner ! J'aurais dû prendre « Chaise-Tournevis-Rasoir », vous auriez compris ce qu'il y avait à comprendre !
-C'est-à-dire que vous avez besoin de réparer des chaises et vos jambes sont anormalement poilues ! remarqua Etienne.
-… Abruti ! soupira de nouveau Penny.
-Idiote ! Bon… Il se serait passé quelque chose entre ma sœur et ce type qui fait que ce type se serait vengé sur moi… Voilà qui n'est pas surprenant quand on connait le caractère de ma sœur…

« Elle est le genre à se mettre en danger pour pas grand-chose, à chercher au plus près la meilleure manière de se mettre dans les ennuis pour ensuite les esquiver au dernier moment pour ressentir le grand frisson… »

J-Ludges (Teste ses antivirus) dit :
On devrait se faire ça plus souvent. :-)

Estelle la-folle-de-vodka dit :
Ce serait moins drôle ! -_o

J-Ludges (Teste ses antivirus) dit :
Dis-moi, tu as des ennuis avec ce type qui est venu te serrer la main, l'autre fois ?

Estelle sembla interdite. Elle vit Eddy qui revenait dans le bureau, soucieux.
« Ma sœur traite les êtres humains comme des Pokémon : Un problème se règle par de l'affection, une trahison se règle par l'abandon, une faiblesse est comblée par une force, la nourriture est une solution ultra-générale à tous les problèmes du quotidien. »

Estelle la-folle-de-vodka dit :
Je ne peux pas t'en parler… é_ê Pourquoi tu ne m'as pas demandé ça tout à l'heure au Café Abra ?

J-Ludges (Teste ses antivirus) dit :
C'est plus facile de se confier ici. Je ne voulais pas t'embarrasser :-)

Estelle sourit.
« Surtout comme n'importe quel dresseur avec un Pokémon, elle cherche chez ses amis ou ses fréquentations un petit plus qu'elle ne retrouvera chez aucun autre. Elle va avant tout chercher à conserver la spécificité de cette personne. Si la personne en question essaie de changer en s'appuyant sur elle, elle n'appréciera pas et se lassera du jeu. »

Estelle la-folle-de-vodka dit :
Si tu commences à être trop prévenant avec moi je vais finir par te détester… ê_ê

J-Ludges (Teste ses antivirus) dit :
Je veux juste savoir s'il y a quelque chose contre quoi je doive te protéger.

Estelle sembla hésitante.

Estelle la-folle-de-vodka dit :
Je ne suis pas parfaite. J'ai commis des erreurs.

J-Ludges (Teste ses antivirus) dit :
Je ne suis pas parfait, j'ai été en prison.

Estelle sourit, touchée.
-Toi au moins tu as de quoi sourire… soupira tristement Eddy qui regardait dans le vide.
Estelle s'étonna. Elle s'en retourna vers l'accueillante conversation MSN.

Estelle la-folle-de-vodka dit :
J'ai fait énormément de mal à cet homme. Il a raison de m'en vouloir. Même si il n'est pas tout blanc dans l'affaire. Inconsciemment j'ai peut-être détruit sa vie.

J-Ludges (Teste ses antivirus) dit :
Il t'en veut alors ?

Estelle la-folle-de-vodka dit :
Voilà. Il a une sacrée dent contre moi. Et contre mon frère apparemment… par analogie…

J-Ludges (Teste ses antivirus) dit :
Si jamais il te fait du mal, j'interviendrais. Tu peux me faire confiance.

Estelle sembla touchée par l'attention de Jonathan à son égard.
-Haaaaaan putain et il faut que j'aille le voir en plus !!! Merde…
Estelle regarda Eddy, étonnée.
-Ca va pas ?
-Non, ça va pas ! Ca ne va… pas du tout !
Estelle haussa les sourcils alors qu'Eddy repartait, furieux.

Estelle la-folle-de-vodka dit :
Ed est en rogne, je sais pas ce qu'il a aujourd'hui…

J-Ludges (Teste ses antivirus) dit :
Vérifie si on a décommandé leur char à la Gay Pride du budget de l'école… ;-)

Estelle éclata de rire, toute seule dans son bureau comme une idiote.

-Donc… Notre prochain objectif sera de trouver ce qui s'est passé entre ma sœur et cet abruti d'Antoine de Beaufort.
-Ne traitez pas mon oncle d'abruti ! grogna Penny. Et nous ne sommes pas vos détectives privés !
-Non sinon vous seriez chers et stupides. Vous pensez que je devrais engager un détective ?
-Ce serait un peu gros et ça sentirait le réchauffé… soupira Jules. C'est votre sœur, pas un agent secret de la CIA…
-Il serait plus facile de lire en un agent de la CIA !
Jules s'étonna.

Eddy posa le dossier sur le bureau de Linus avec une violence relative.
-VOILA le dossier sur le budget cantine 2009-2010 !
Linus s'étonna.
-Et ne me dérangez pour RIEN aujourd'hui !!! Je ne suis pas d'humeur à vous parler !
-Quoi ?? Eddy !?
Eddy sortit dans le couloir. Linus le suivit.
-Je peux savoir ce que vous avez ?!!
-CE QUE J'AI ??? Vous… vous…
Linus s'étonna.
-Vous… vous êtes dans la tête de mon homme ! Voilà ce qu'il y a !
Linus sembla stupéfait. Eddy repartit à son bureau, furieux.

-Ca ne te pose aucun problème qu'on fouille sur ton oncle ?
Andrew et Penny étaient dans les archives de l'administration.
-Je ne suis pas si attachée que ça aux valeurs familiales.
Andrew hocha la tête.
-Bien, ça. J'aime.
Penny s'étonna.
-Les filles qui sont trop attachées à leur famille sont ennuyeuses. Elles sont superficielles, prévisibles, et n'ont pas le goût ni la connaissance du risque. Elles restent coincées dans leur petit cocon familial… Ne pensent qu'à… conserver leurs privilèges familiaux.
-Tu es conscient qu'il y a peu de filles comme moi… Et que ça implique aussi de la part de la fille en question un grand dégout d'elle-même.
-Ca me fait un point commun avec la fille alors.
-Tu ne t'aimes pas ?!
Andrew inspira bruyamment.
-En fait je m'aime un peu trop. J'ai une vie confortable, seul dans mon appartement. J'ai réussi à quitter mon père qui voulait contrôler ma vie. Je commence à m'enrichir tout seul. Je compte acheter une voiture sous peu. Ma vie est bien. Ca me débecte parce que si j'ai une vie bien ça veut dire que j'ai fini par devenir ceux que je détestais : Les gens bien.
Penny hocha la tête et décida de lâcher ce qu'elle avait sur le cœur.
-Je me suis fait expulser de mon logement scolaire…
Andrew regarda Penny, étonné.
-Mes parents ont refusé de payer les traites. Ca fait quatre jours que j'habite chez eux, c'est insupportable. Depuis ce matin j'ai demandé aux deux autres si ils pouvaient me loger, mais impossible.
Andrew hocha la tête.
-Je ne voulais pas te demander parce que tu aurais trouvé ça grossier que je m'adresse à toi, vu que tu as… de l'argent…
-Et surtout tu ne m'aimes pas beaucoup.
-Aussi, oui !
Andrew hocha la tête en souriant.
-Si tu peux venir avec tes valises ce soir, j'ai une chambre en trop dont je me sers pour entreposer mes guitares.
-Tu joues de la guitare ?!
Andrew hocha la tête.
-Je ne me préoccuperais pas beaucoup de ce que tu ferais, et j'espère que tu seras une bonne colocataire.
Penny sourit et hocha la tête.
-Ok…

Andrew continuait de s'exercer à la guitare. Son père arriva dans sa chambre.
-Tu n'as rien d'autre à faire ? Tes devoirs par exemple ?
Andrew soupira.
-Je préfère faire de la guitare aujourd'hui. Demain pour les devoirs.
Le père soupira.
-Tu… deviens sacrément chiant !
-Tout ce que tu as à faire c'est ne pas venir dans ma chambre.
-Je pourrais te virer de cette maison, Andrew !! Ce n'est pas ta propriété, tu n'as aucun droit légitime à rester dans cette chambre, tu es majeur !!
-Hm. En même temps ça ferait de toi un salaud avec une mauvaise conscience. Pas cool !
Le père ferma la porte, lessivé.

-Jules !!
L'adolescent s'étonna. Il se retourna vers sa mère en colère.
-La lessive des petites n'est pas faite !
-Il est… 17 heures, bonjour maman…
-Ouais, la lessive n'est pas faite !
-Je sais maman, j'avais cours aujourd'hui ! D'après mon calendrier c'est à toi de la faire. C'est ton jour !
-Oui mais il y a eu la réunion avec Johnson et Casey m'a demandé les rapports de mars…
Jules soupira.
-Bref, Jules, je te signale que ton père et moi comptons sur toi pour ce genre de choses, ok ? Nous travaillons dur pour vous !
-Quand même, ça devient énorme là ! T… Tu te rends compte que vous n'avez même pas assisté aux premiers pas des petites ?!
-Oh ça va hein ! Quand tu seras majeur tu pourras nous juger !
-J'AI 19 ANS !
-Ah… Bon anniversaire !
-C'ETAIT IL Y A TROIS MOIS !
-Crie pas… Oui, Bergström ? Oui ! L'investissement, c'est ça ?
Jules soupira, à peine surpris.


-Rien dans les archives, à part qu'Antoine n'a pas eu son examen.
Etienne hocha la tête.
-Ce serait la faute de ma sœur… Elle est assez forte pour ce genre de choses.
-Votre sœur n'a pas l'air si méchante pourtant… s'étonna Jules. De ce qu'on en sait !
-Ca a même l'air d'être quelqu'un de très correct… s'étonna Sadia.
-C'est louche que vous disiez ça, vous ! s'étonna Etienne. Enfin bref… Je vais faire ce que j'aurais du faire depuis longtemps… Mais que j'ai préféré déléguer par intelligence…
-Ca c'est la traduction mexicaine, ici ça s'appelle « Grosse Flemme » ! soupira Andrew.
-…PARLER A MA SŒUR !
-Alléluia… ironisa Jules.

Linus entra dans le bureau de Norbert sans frapper.
-QU… QU'EST-CE QUE C'EST QUE CETTE HISTOIRE ???
Norbert regarda Linus et sembla deviner de quoi il en retournait.
-Ecoutez, c'est… un sentiment réel, mais je vous assure que…
-Ce n'est pas ça, Norbert ! Que vous fantasmiez sur moi… C'est un problème secondaire ! Ca part avec de la flotte froide, comme une grosse fatigue ! Pourquoi en avoir parlé à Eddy d'abord ?!
Norbert s'étonna.
-Parce que… Euh…
-Norbert, Norbert, vous ne vous y connaissez pas en relations durables ! Ne dites JAMAIS à votre comparse que vous regardez d'autres que lui ou elle ! C'est le meilleur moyen de vous attirer ses foudres ! Que vous ayez des vues sur moi passe encore mais c'est avec moi qu'il fallait en parler, pas avec lui !
Norbert resta silencieux et se sentit assez bête pour le coup.
-Ah, euh… oui… vous avez raison !
-Eh oui ! Ce pauvre Eddy m'a fait une scène et… J'imagine que ça ne va pas aller en s'arrangeant entre vous deux !
Norbert soupira.
-Je suis un idiot…
-En tout cas, Norbert, laissez-moi vous dire que… Si je suis certes flatté… je vous demanderais à l'avenir de penser à ma femme et à mes enfants quand vous vous imaginerez avec moi dans une position compromettante !
Norbert sembla quelque peu honteux. Floper ricanait silencieusement.
-Oui… Pardon, c'était… stupide de ma part.
-Eddy va vous en vouloir, surtout. Il faut que vous dissipiez tout doute à son encontre.
-Oui… Mais je ne sais pas comment…
Linus ouvrit la porte.
-MOI, AVEC VOUS ??? MAIS VOUS DIVAGUEZ MON PAUVRE !
Eddy arrivait dans le couloir. Il entendit Linus. Norbert semblait estomaqué.
-CHASSEZ CE GENRE D'IDEES NAUSEABONDES DE VOTRE TETE, NORBERT ! JE NE SAIS PAS CE QUI ME RETIENT DE VOUS COLLER UN BLAME !
Linus sortit du bureau de Norbert, l'air furieux. Eddy s'étonna et entra dans le bureau de Norbert qui était estomaqué, hésitant entre le fou-rire et la grimace surprise.
-M… Mais pourquoi tu lui as dit !! Tu aurais pu te faire virer !! s'étonna Eddy.
Norbert sembla intrigué « Quand c'est pas un c'est l'autre ! »
-Eddy, je suis désolé… Comprends-moi, il… C'est juste quelqu'un que j'apprécie, ça m'arrive d'imaginer que… je… c'est juste un fantasme comme ça… Rien à voir avec nous deux !
Eddy soupira.
-Après tout, moi aussi j'ai des fantasmes… Qui n'en a pas… Bon, je passe l'éponge !
-Merci ! sourit Norbert.
-Mais je ne veux plus de trucs de ce genre ! Compris ?
-Oui oui oui…
-Sinon…
Norbert hocha rapidement la tête.

Etienne vint voir Estelle.
-Alors… Sœurette…
-Qu'est-ce que tu me veux ?
-J'ai vu que Jonathan s'enfermait dans son bureau…
-Tu n'as pas arrangé son cas en effet. Tu es venu t'excuser ?
-Plutôt te demander ce qu'il y avait entre toi et Antoine de Beaufort…
Estelle soupira.
-Ce que j'ai dit à ton élève. C'était mon partenaire au voyage itinérant.
-Il a foiré à son examen… Il y a une raison ?
Estelle soupira.
-Il a juste été stupide, rien de plus.
Etienne regarda sa sœur.
-Pourquoi ta réponse ne me satisfait pas…
-Parce que tu es stupide aussi.
Etienne soupira.
-Estelle, ce type aurait pu ruiner ma carrière. Et apparemment c'est lié à toi puisque moi il ne me connaissait pas avant.
-Et alors ? Tu crois que je suis responsable de tout ce que je cause ?!
-Tu savais qu'Antoine avait un dossier avec des photos de toi ?
-Ca ne m'étonnerait pas, vu l'abruti en puissance qu'il est…
Etienne regarda sa sœur en souriant.
-Tu as toujours été bonne pour cacher des trucs.
Estelle sourit en retour.
-Surtout à toi.
Elle partit. Etienne soupira.
-Cachottière… Hm…

Le soir venu, Andrew aida Penny à porter ses valises jusqu'au seuil de l'appartement.
-Je te préviens, c'est grand et bien rangé !
-Oulala… ricana la jeune femme.
Andrew ouvrit sa porte. L'appartement était saccagé.
-QUOI….
-Grand oui… Bien rangé…
-Oh merde !!! Merde !
-C'est rien, on va ranger…
Le téléphone d'Andrew sonna.
-C'est Sad… Oui Sadia ?
« Andrew, il est arrivé quelque chose chez toi ? »
-Ouais, y'a genre un cyclone qui est passé dans mon appartement !
« Moi il y a des excréments sur le paillasson de la maison de mes parents !! »
-Quoi ?!
Penny s'étonna.
-Mais comment…
« Je t'appelle parce que… J'imagine que c'est signé par le prof chez qui on a fouillé ! D'après Etienne c'était un sale type… »
Penny tomba des nues.
-Ca ne peut pas être mon oncle !
Andrew soupira.
-En tout cas… On a un problème !