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Omnicia 2 de Domino



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Informations

» Auteur : Domino - Voir le profil
» Créé le 17/10/2007 à 20:14
» Dernière mise à jour le 12/12/2007 à 17:46

» Mots-clés :   Action   Aventure   Kanto   Romance

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Sylvia Von Harden
"S'il y a une oeuvre artistique que j'ai appreciée toute ma vie, c'est bien l'oeuvre d'Otto Dix. Cet homme avait tout compris. Le monde est immonde et ne comprendra jamais que dans son immense remous de violence, il emporte le quelque espoir de paix, d'amour et de normalité. Toute ma vie, telle Otto Dix, je me suis efforcée de rester lucide sur les évènements de l'histoire. Il n'y a pas de bons ou de mauvais évènements. Seulement des gens pitoyables." Léopoldine Hawks, notes préparatoires à l'exploration du temps.

L'enfant est seul.

Il traine les rues. La mort de sa mère et de sa soeur l'ont énormément affecté.

Il s'appelle Ronnie Etienne Henchman. Tout le monde l'appelle Ron.

Un homme attire son attention. Un peintre.

Ron s'assied à ses côtés. L'homme peint la mer, le soleil est jaune, certes, mais les contours sont affreusements épais et sombres.

-M'sieur... Vous peignez quoi ?

L'homme a les cheveux blonds-bruns, repoussés vers l'arrière du crâne. Il a un grand front et le visage clair et dur.

Ce qui fascine Ron ce sont ces yeux fins et noirs.

-Je peins ce que je vois.

-Le soleil est si noir que ça ?

-Il tape fort. Trop fort. Lucidement je ne peux pas faire comme mes confrères et le peindre joli, auréolé et avec de laides aquarelles. Moi mon vrai soleil il est noir, gras et pesant. Il me pèse. Voilà ce que j'en vois.

-C'est quoi votre nom ?

-Dix. Otto Dix.

Ron s'étonna. Son père aussi s'appelait Otto.

Probablement une coincidence...


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Ron se réveille.

-Ou... Ou suis-je...

Il tressaillit et ne bougea plus.

-Ah.... Aaaaaah.....

-RON ! TU ES REVEILLE ?! OUF !

-O... Omnicia !!!

-ON EST DANS UNE ESPECE DE SALLE AVEC DE LA NATURE ARTIFICIELLE ! On est en train de te préparer une corde avec Roserade et Ursaring !

-Ah bon...

-T'en fais pas on va te sauver !

Ron était sur une branche au dessus de l'eau qui s'écoulait à plusieurs centaines de mètres en dessous.

-A... A l'aide !!

Une corde de lianes descend vers Ron qui l'attrappe. Omnicia et ses pokémon le remontent.

-Ouuuuf ! Te voilà sauvé !

Autour d'eux, la jungle.

Partout la jungle.

-On est où ?

-Bah comme je te l'ai dit, c'est la jungle quoi...

Ron regarda Omnicia, puis il se regarda.

-C'est bizarre ça on aime les mêmes couleurs...

-T'es un peu plus kaki que moi !

-Mouais... Bon, on fait quoi ?

-L'idéal serait de retrouver les autres et surtout mon frère Ethan !

-T'as que lui à la bouche !

-Bah quoi c'est mon frère !! Si t'avais de la famille ici tu penserais comme moi !

-J'ai de la famille nulle part.... Ils sont tous morts. Mais merci de me le rappeler surtout que j'en ai carrément rien à foutre sur le plan émotionnel...

Omnicia s'étonna.

-Eh oh ça va je pouvais pas savoir !

-Mouais. Tu pourrais essayer de te préoccuper un peu plus de ce que ressentent les gens autour de toi plutôt que de t'occuper en permanence de ton grand frère...

-Ron attends excuse moi !! Tu savais que je ne savais pas ! Enfin euh je cr... Si c'est ça ! Tu savais que je ne savais pas !

-Laisse tomber.

Omnicia soupira. Ron partait dans la jungle.

-Tu vas ou ?!

-Bah retrouver les autres !

-Ah ! Ah oui !

Ils traversent l'orée des bois. La jungle est humide et étouffante. Ron reste loin devant Omnicia.

-Attends Ron !! S'il te plait je n'arrive pas à te suivre ! Attends !

-Hmmmph...

Il l'attend. Omnicia souffle de soulagement.

-J'suis désolée, ça m'arrive d'être un peu lente !

-Ca "t'arrive ?!"

-Oh bah quoi !

-Franchement ? Tu m'énerves !

Omnicia tomba des nues.

-M...Mais...

-Ca va pas la peine de bredouiller...

L'expédition dans la jungle semblait moins... Sympa ?

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-Qui est cette femme ?

Ron passait tout son temps avec le maître Dix. Ils se trouvaient dans une Strasse de la Kapital. Herr Dix tenait absolument à peindre une femme.

-Je ne vous suis pas, Herr. Qu'est-ce qui vous interesse dans cette Frau plutôt laide ?

1926, Berlin, Das Deutschlands Kapital.

-Son regard semble las... Herr Dix, que voulez vous faire avec cette femme ?

Otto Dix sourit.

-On va l'aborder, et tu vas comprendre.

-Vous voulez être objectif avec une femme si laide...

-Hey, Ronnie, je croyais que toi et moi on était pareils.

-Je sais mais son regard me choque ! Ses yeux sont...

-Tout bon portrait repose sur une mise en scène : le caractère de l'homme s'exprime dans son apparence extérieure ; l'extérieur est le reflet de l'intérieur ; extérieur et intérieur sont identiques. Les plis des vêtements, l'attitude de la personne, ses mains, ses oreilles, informent tout de suite le peintre sur l'âme de son modèle ; souvent plus que les yeux.

Ron regarda mieux Sylvia Von Harden.

-Je vous l'accorde... Ja...

-Allons, Ronnie, aide-moi à l'aborder.

Ils se dirigent vers la femme qui écrit sur un banc, la rue d'en face. Ils traversent innocemment la route à travers la décadence qu'eux seuls peuvent voir.

-Frau Von Harden ?

Elle relève la tête vers Ron et Otto.

-Ja ?

-Frau Von Harden, vous me connaissez...

-Ja, Otto Dix, vous êtes ein peintre extraordinaire ! Otto Holbein de Dresde !! Hahaha...

Ron sourit à l'évocation du surnom qu'on lui donnait en référence au fait qu'il utilisait une technique de peinture datant du moyen-âge, et surtout cela réferrait à Hans Holbein, qui vivait en 1500.

-Que me voulez vous, Meister ?

-Vous peindre.

Sylvia s'étonna. Elle, petite secrétaire radiophonique...

-Mein personne ? Me peindre moi ?

-C'est ce que je lui ai dit, soupira Ron. il ne veut rien comprendre. Vous êtes laide à mon sens.

Von Harden aurait pu gifler voire tuer le petit. Sa réponse étonna.

-Oui c'est vrai...

Otto revint à la charge

- Je dois vous peindre ! Il le faut absolument !… Vous représentez toute une époque !

- Vous voulez donc peindre mes yeux sans éclat, mes oreilles biscornues, mon nez long, ma bouche mince et mes longues mains, mes jambes courtes, mes grands pieds, qui ne peuvent qu'effrayer mais pas réjouir le spectateur ?

- Vous vous êtes caractérisée de manière extraordinaire, et le tout donnera un portrait qui représente une époque, qui ne s'attache pas à la beauté extérieure d'un femme mais bien plus à son psychisme.

Sylvia s'étonna. Ron sourit.

-Vous avez tapé dans l'oeil du maître.

-A mes yeux vous êtes une femme icônique !

Sylvia sourit.

-D'accord je veux bien poser...

Otto ouvrit la main en signe de refus.

-Nein. Je le ferais à mein manière : Je vais juste me contenter de votre accord.

-Soit. Ne serait-il pas mieux que vous preniez le temps de m'observer un peu ?

Ron acquiesça.

-Elle a raison maître. Vous ne pouvez pas la peindre comme ça... Ce ne serait pas une belle oeuvre.

Il hocha la tête.

-Dans ce café, là bas, le Bundersetung.


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Une heure qu'ils marchaient. Une heure que l'ambiance était lourde et pesante.

-Ron, tu veux pas me pardonner et qu'on papote ? J'm'ennuie !

-Nan !

-T'es susceptible !

-Si j'étais objectivement susceptible je t'aurais collé mon poing dans la face tellement tu m'énerves !

Omnicia bouillit.

-HEY ! Sois un peu poli tu veux ! J'aurais dû te laisser sur cette branche !!!

-Pas plus mal j'aurais juste eu à attendre les secours !

-RON !!! Ca se fait pas !! T'es pas gentil !

Il s'arrête et se retourne.

-ET TOI T'ES UNE INSUPPORTABLE GAMINE POURRIE GÂTEE !!!!

Omnicia recule et trébuche d'une racine.

-Aïe ! Ouh...

-Euh... ca va ?

Omnicia va pleurer mais elle tourne la tête.

-NAN ! MAIS NE T'INQUIETE PAS, PAPA ET MAMAN VONT ACCOURIR ET ME FAIRE UN BISOU ! PAS BESOIN DE TA PITIE !

Ron soupira.

-On n'arrivera à rien en se disputant !

-C'est vrai en plus on est ridicules... On se traite d'égoïstes mais on ne fait que penser à nous mêmes depuis le début !

Ron baisse la tête

-Ouais.

-Allez, on y va !

Ron et Omnicia sont alors sous les yeux de milliers de Luxray.

-Oh-ho...

-Je... Ron, je....

-Omnicia, à trois, tu cours !

Les lions noir et bleu regardent très fixement les deux adolescents de 13 ans. Lorsque les deux se mettent à courir, les Luxray se dispersent.

Omnicia et Ron courrent aussi vite qu'ils le peuvent. Mais le garçon est assailli par les souvenirs...

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Le vieux Queulorior à la queue amputée et à la machoire inférieure de métal apporta des pots de peinture. Le maître peignait alors que Ron mangeait à la table, juste devant le tableau du maître, "Invalides de guerre jouant aux cartes".

-Vous la peignez ?

-Hmhm.

Ron avala de la bouillie puis il se retourna vers les trois résidus de chair, les Invalides de guerre...

-Ca me glace les os de manger devant ce tableau...

Otto Dix pouvait parler en peignant. Le peintre, après tout, n'était pas un modèle, et Dix avait assez de pratique pour ne plus avoir de modèle. Et après tout c'était moins risqué de croquer quelqu'un d'absent.

-C'est un tableau réaliste, objectif, comme je les aime. Dis-toi que moi je l'ai juste en face.

-Rien ne vous destabilise...

-Si, il est des choses qui me destabilisent.

-Comme ?

-Les femmes.

Ron s'étonna.

-Tu apprendras, jeune Ron, qu'il n'y a rien de plus destabilisant pour un homme que de devoir se présenter à la femme qu'il aime.

Ron pencha la tête.

-Vous... Vous êtes.... Vous étiez amoureux de Frau Von Harden ???

-Ja, je l'avoue.

Ron s'étonna.

-Je croyais que... Meister... Ich glaubte... Sie... nicht...Ich kann... (Maitre je croyais... Vous ne.... Je peux...)

-Nein, du kannst nicht... Ich bin nicht der Mann, der ich sein glaubte... (Non tu ne peux pas... Je ne suis pas l'homme que je croyais être.)

-Sie würden nicht eine Frau darstellen, die si liben würden... (Vous ne représenteriez pas une femme que vous aimiez....)

-Ach... Kommst out !!! (Tsss... Va t'en !!!)

-Aber... (Mais...)

-Kommst out !!! Richt !!! Schnell !! Du kannst nicht verstehen !!! (Va t'en !! Dégage !!! Vite !!! Tu ne peux pas comprendre !!!)

-Ich.... Ich sehe... Ich sehe. (Je.... Je vois. Je vois.)

(Merci à Xel pour son aide sur ce passage)

Ron sortit de l'atelier de Dix. Cependant son affection pour le maître était trop forte. Il ne pouvait se résoudre à quitter comme ça l'atelier.

Il lui fallait garder quelque chose de ce lieu... Mais quoi ?


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Les Luxray se déplaçaient en troupes de cinq vers Ron et Omnicia.

-R...Ron !!!

Elle a du mal à le suivre. Il est vrai que son expérience de devoir s'echapper des champs de bataille lui est très utile ici.

-Grimpe ! Grahyena !!!

Les deux adolescents montent sur le loup qui court bien plus vite qu'eux.

-Ron !! J'ai peur !! Les Luxray sont connus pour être de très bons chasseurs !!!

-Tu sais des choses sur ces créatures ?

-Mon frère en a déjà affronté pour son travail ! Ils voient à travers les parois opaques !! Ils pistent n'importe quel adversaire avec leur flair hors-pair !!

Ron hocha la tête.

-Leur flair, hein... Sors Roserade et demande-lui de disperser son parfum !

-Hein ?

-Ne t'inquiète pas, fais moi confiance !!

Omnicia sortit Roserade. Le pokémon s'accrocha au dos d'Omnicia et elle répandit des doses de Doux-Parfum.

-Rentre là maintenant, on ralentit !!!

-Oui !!!

Les Luxray semblaient perdus.

-Charmillon, Go !!!!

Le papillon s'envola aux côtés de son jeune maître

-Para-Spore !!!

Les pokémons sont piégés par la poudre paralysante, et leur nez est obsolète.

Certains plus intelligents utilisèrent leurs yeux et localisèrent les proies.

"C'est ça, venez, abrutis !!" Charmillon, FLASH !!!!

Le pokémon illumina la jungle. Les Luxrays cessèrent la poursuite, aveuglés.

Ron et Omnicia s'enfuient.

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-Papa ? Je suis rentré...

Personne.

-Papa ?!

Ron était seul.

"Il est surement au bar ça fait trois jours que je ne suis pas rentré"

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-Ton père ? Otto Henchman ?

Ron avait Charmillon, Medhyena et Zigzaton à ses côtés.

-Ou... Oui !

-Il a marché sur un obus hier matin...

-Qu... QUOI ???

-Désolé, petit...

Ron s'effondra.

"J'ai tout perdu... Tout ce que j'ai, je le perds !! A partir de maintenant... Je porterais le nom de Dix... Pour m'éloigner de cette malédiction !! Et comme Meister Otto, aimer un jour....C'est ça que je garderais du Meister..."


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Une fois en sureté dans une grotte, ils se reposent.

-Je me demande qui nous envoie ça !!

-C'est une pièce artificielle, on est attaqués par un des lieutenants du type qui ressemble à ton frère !

-Qui est mon frère tu veux dire ! Ils se ressemblent comme deux gouttes d'eau !!

Ron s'étonna.

-Je me demande comment c'est possible un truc pareil... Je veux dire, un type exactement comme ton frère quoi !

-... Ca a peut-être un rapport avec la mort de mon frère...

Ron s'étonna.

-Comment ça ?!

Ils n'eurent pas le temps de poursuivre cette conversation. Un Onix arriva précipitamment vers eux, remontant la grotte jusque vers la sortie. Les deux adolescents durent sortir et s'enfuir.

La jungle artificielle s'étendait devant eux.

-Ron, on fait quoi ?!

-Euh... Euh....

-VOUS NE POURREZ RIEN FAIRE !

Ron leva la tête.

-Qui parle ???

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Ethan des ténèbres ricana.

"C'est le meilleur des tests ! Une course-poursuite effrennée dans la jungle !! Pas de répit !!!"

Il appuya sur un bouton et il lâcha les Etouraptors.

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Les rapaces fondirent sur les deux enfants.

-Y'a un lac en dessous ! On fonce !!

-Ok !!

Ils sautent en l'air et retombent dans le lac. Là, un Tentacruel nage vers eux.

Les deux dresseurs s'échappent à temps du lac. Ron et Omnicia sont épuisés.

-Comment on sort de là ?! Je... J'ai peur Ron !!

-Moi aussi mais on peut pas faire grand chose !!!

Le ciel changea, devint semblable au plafond d'une grotte.

"Un hologramme ?" Songea la fillette

Soudain, Omnicia vit un objet ovoïde tomber du ciel.

-Là !!!

-Omnicia attends !!!

-Je veux aller voir ce que c'est !

Un Monaflémit allait attrapper Omnicia qui l'avait à peine remarqué.

-ATTENTION !!!

Grahyena mordit Monaflémit au visage. Ron prit Omnicia par le bras et ils firent un détour, Ron récupérant son loup par le biais de la pokéball. Ils arrivèrent sur les lieux de la chute. Omnicia s'étonna.

-Un Oeuf ?!

Elle prit l'oeuf marron et beige.

-De quel pokémon est-ce l'oeuf ?

-Aucune idée ! Mais je le prends avec moi !

Ron haussa les épaules.

-Comme tu veux !

-Au fait Ron... Merci de m'avoir sauvé ! Tout à l'heure sans toi je n'aurais pas survécu !

Ron rougit.

-Bah euh... C'est rien euh...

-Mais tu n'es pas encore assez cool pour être mon petit copain !

Ron rougit de plus belle.

-Bah voyons !!!

Le sol fondit sous leurs pieds. Ils étaient attirés par le Tourbi-sable d'un troupeau de Kraknoix...

-KYAAAAAAAH !!!

-ATTENTION OMNICIA !!!!!

-ROOOOON !!!!

A SUIVRE