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» Auteur : Drad - Voir le profil
» Créé le 10/09/2025 à 08:17
» Dernière mise à jour le 10/09/2025 à 08:17

» Mots-clés :   Action   Amitié   Romance   Slice of life   Unys

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Chapitre 2 - Les Égouts
Une fois habillé et ses effets personnels rangés dans ce qui était désormais son casier, Rupert passa la porte du bungalow. Il retrouva son chef dehors, qui échangeait avec d’autres équipes via talkie-walkies. Ils descendirent de nouveau le quai, direction la grande porte grillagée des égouts. En voyant Niles s'engouffrer dans le trou par la petite échelle, Rupert s’imagina le voir descendre dans les profondeurs obscures de la terre. Une légère angoisse le prit. Le jeune homme alluma la lampe montée sur son casque avant de descendre à son tour.

Il prit son temps. Les barreaux de métal étaient mouchetés de rouille et rendus lisses par l’usure, le tunnel vertical était étroit et profond, et les murs suintaient d’humidité. Une seconde il s’imaginait glisser d’un instant à l’autre, et l’autre il se demandait comment des ouvriers d’un gabarit plus épais comme Zack pouvaient bien passer par là. Barreau après barreau, il essaya de penser à l’accueil que pourraient réserver ses collègues à son Magby plutôt qu’aux mètres qui lui restaient à descendre dans le noir.

Ce fut le bruit de l’eau qui parvint en premier à ses oreilles. Quelques mètres plus bas, Rupert fut content d’émerger dans un endroit éclairé par autre chose que sa lampe frontale. Il posa pied à terre et, en se retournant, découvrit son nouveau lieu de travail.

Il se trouvait sur un quai étroit qui s’étendait le long d’un grand tunnel de béton gris. Des néons blancs longeaient ponctuellement les murs et constituaient la seule source d’éclairage, parfois défaillante, vu les clignotements de certains d’entre eux. La lumière blafarde éclairait une large rivière souterraine, sombre et froide, qui emplissait la majorité du tunnel. Une simple balustrade le séparait des eaux souillées qui s’écoulaient vers les profondeurs de la ville. Rupert s’était imaginé les égouts d’une ville aussi grande que Volucité comme un labyrinthe lugubre et insalubre, mais ils lui donnaient maintenant l’impression d’un quartier portuaire étriqué, plongé dans une nuit perpétuelle. Quant à l’odeur… Elle n’était pas si dérangeante pour lui, comparé à son précédent travail. Plus organique, plus humide, pour sûr, mais rien comparé au port de masque constant et aux parfums chimiques acides qui piquaient le nez.

Son enthousiasme reprit le dessus sur son appréhension. Il allait travailler ici, pour la ville, dans la ville.

Rupert suivit Niles jusqu’à une lourde porte métallique, proche de l’échelle qu’ils venaient de descendre. Ils pénétrèrent dans une salle tapissée de ciment, éclairée par la même lumière artificielle. Au centre, une grande table était couverte d’un plan des égouts de la ville. Lorsque son supérieur s’approcha et commença à lui expliquer ses tâches du jour, Rupert comprit que cette salle ferait office de lieu de briefing pour toutes ses journées à venir.

Niles lui présenta plus en détails les plans d’aménagements dont le jeune homme avait entendu parler au cours de son processus de recrutement. La municipalité avait pour ambition d’ouvrir un nouveau quartier résidentiel au nord de la ville d’ici l’été, et l’on profiterait de l’agrandissement des égouts nécessaire pour réviser la plupart des systèmes. Volucité occupait déjà toute la péninsule centrale d’Unys, son expansion ne pouvait donc se poursuivre que vers le nord, ce qui allait rapprocher la métropole d’Unys encore davantage de sa ville voisine, Méanville.

- On en profite aussi pour procéder à quelques remises aux normes, ajouta Niles, mais bon, ça, c’est entre nous.

Pour l’équipe des Égoutiers de Volucité, cela signifiait un plan en deux parties sur l’année qui venait. D’abord, l’entretien et la rénovation, qui “devrait prendre six semaines, deux mois max”, et ensuite, l’agrandissement, le plus gros de l'œuvre. Les égoutiers seraient étalés sur les 4 secteurs, en différentes équipes, pour effectuer l’entretien du système, opérer avec l’équipe de construction à la réalisation des travaux au nord, et assurer le maintien de ce service public durant cette période de grands travaux. Les égouts ne fermaient jamais, et le quotidien des habitants devait se poursuivre avec le moins de complications possibles.

- Tu seras avec Zack et Scott, indiqua son supérieur. Ils te montreront comment se débrouiller.

En mentionnant leurs noms, Niles attrapa un talkie-walkie et le porta à sa bouche.

- Équipe B, ici Niles. Vous me recevez ? Vous pouvez vous ramener au bureau, Rupert est prêt.

Une réponse lui parvint après un petit grésillement.

- Bien reçu. On arrive !

Rupert reconnut la voix de Zack, qui demanda à son supérieur :

- C'est aujourd’hui qu’les gars des labos viennent ?
- Nan, semaine prochaine.

Alors que Niles remettait sa radio portative à sa ceinture, le jeune homme relança sur le sujet.

- Les gars des labos ?
- On va travailler avec des scientifiques, lui répondit son chef. De c’que j’en sais, ils veulent mener des expériences sur les poisons et Pokémon qu’on trouve dans les égouts pour développer des médicaments.

Rupert crut mal entendre.

- Il y a des Pokémon dans les égouts ?
- Oui, de temps en temps, répondit son chef en haussant les épaules.

Niles semblait minimiser le sujet, mais il avait laissé le jeune homme abasourdi. Des Pokémon pouvaient vivre ici…? Il se demandait quelles créatures pourraient bien choisir de vivre dans un tel endroit. Il ne connaissait que celles qu’on trouvait par chez lui - enfin, son ancien chez-lui. Certes, il avait un Pokémon, et oui, ils avaient fait quelques combats ensemble contre des Pokémon sauvages proches de chez eux, mais Rupert était loin d’être un Dresseur expérimenté. Il n’était pas du tout comme ces Dresseurs professionnels, qui font des combats sérieusement, pour l’argent et à temps plein. Il n’avait pas l’impression de s’y connaître plus qu’un autre, et se demandait si sa petite Magby et lui feraient une si grande différence. Mais maintenant, il comprenait mieux pourquoi Niles avait été si intéressé quand il avait mentionné dresser un Pokémon sur son temps libre, et pourquoi il avait reçu une proposition de salaire plus élevée que ce qu’il avait attendu d’un travail comme celui-ci.

Son supérieur lui redemanda :

- T’es bien descendu avec ton Pokémon ?
- Oui, il est dans ma poche.
- Cool. Garde-le au chaud en attendant. T’en auras sûrement besoin aujourd’hui.

***
Zack et Scott finirent par arriver à la salle de briefing. Ils emmenèrent Rupert avec eux, laissant Niles aller s’occuper des autres équipes. Le jeune homme suivit le brun trapu et le grand blond jusqu’à leur section.

- C’est la première fois que tu bosses en égout ? demanda Scott, sans le regarder.
- Ouais.
- Tu faisais quoi avant?
- J’étais au traitement des déchets dans la Z.I. d’Ondes-sur-Mer.

Zack se tourna vers le jeune homme avec un grand étonnement.

- Ah mais c’est à côté de Pokéwood !
- Heu… Oui, c’est vrai.
- T’y es déjà allé ?
- Y a longtemps, avec un ami de la famille.
- Trop bien ! s’exclama Zack avec un grand sourire. Et vous avez tourné avec vos Pokémon ?

Scott eut un petit sourire en coin.

- Faut l’arrêter sinon il va te parler de sa collection de figurines Méga-Monstres.

Sa remarque calma l’enthousiasme de son collègue. Ce dernier se passa la main dans la nuque, un peu gêné.

- Hé, c’est pas cool de me balancer comme ça !
- T’inquiète, je juge pas, sourit Rupert. Et non, on n’a pas tourné de films. Ils prennent des Dresseurs professionnels en général.
- Pouah comment j’aimerais trop participer un jour !

Le blond leva un sourcil dubitatif vers Zack.

- Faut un Pokémon, pour ça.
- Pas forcément, ils en prêtent.

Scott haussa les épaules.

- Peut-être, mais faut au moins s’y connaître un peu en dressage…

Il y avait eu une certaine condescendance dans sa voix. Zack répondit du tac au tac, se tournant vers son collègue avec un ton un peu cassant.

- Hé ben moi au moins j’en ai déjà eu un !

Scott ne répondit pas. Il s'ensuivit un silence un peu pesant. Rupert, embarrassé, essaya de se concentrer sur autre chose que le bruit de leurs pas dans des tunnels de moins en moins bien éclairés. En remarquant que les canaux portaient tous des noms de rues, il finit par leur demander si les égouts suivaient le plan de la ville, à la fois par pure curiosité et pour changer de sujet. Scott lui dit que c’était globalement le cas, et que certains avaient même d’anciennes sorties à différents points de la ville, mais la plupart n’était plus empruntées.

- Mais ça reste pratique quand y a une urgence ou une artère particulièrement bouchée.
- Ça arrive souvent ?
- Normalement non, si les gars de la voirie font bien leur taf, mais bon…
- Ça dépend aussi de ce que les gens jettent dans leurs canalisations, ajouta Zack. Et puis peut y avoir du gel en hiver, ou des tempêtes en été qui ramènent pas mal de déchets. Ou des racines qu’on n’a pas vu venir. Ou des Pokémon Sol qui peuvent causer des effondrements…
- Mais c’est pour ça qu’on vide les secteurs 1 et 2 en automne et hiver pour les nettoyer, continua Scott. Les eaux usées sont redirigées vers les secteurs 3 et 4 pendant ce temps, et on fait pareil avec ceux-là en été et au printemps. Enfin, une autre équipe, quoi.

Les égoutiers continuèrent de discuter sur le chemin, surtout de travail. Scott et Zack s’occupaient de lancer les vidanges tunnel après tunnel, en expliquant au nouveau venu les différents panneaux, commandes et manivelles. Comme l’automne débutait, ils devaient vider les secteurs 1 et 2 pour procéder au nettoyage.

Plus ils s'enfonçaient dans les égouts, plus Rupert avait des doutes sur ses capacités à se repérer. Les tunnels avaient beau porter le nom des rues, il ne les connaissait pas, et contrairement à une ruelle de la surface, ces artères de béton se ressemblaient toutes. Même lumières néons, mêmes balustrades, mêmes odeurs venant des mêmes eaux troubles qui s'écoulaient sur des kilomètres. Et plus ils s’éloignaient, plus leur lampe leur était utile pour éclairer les lieux… et plus les histoires de Pokémon sauvage lui revenaient en tête. A chaque explication ou vanne de ses deux collègues, Rupert pensait au fait qu'un Pokémon pouvait surgir des ombres en face d’eux, tomber du plafond, ou même arriver par derrière.

Le jeune homme n’avait pas peur des Pokémon en soit. Il avait été habitué à travailler avec eux à la Z.I., et il n’aurait pas cherché à attraper Magby l’été dernier s’il ne les aimait pas. Au contraire, dès qu’il avait osé s’aventurer dans les hautes herbes avec le Colombeau de son père, il avait adoré cette sensation grisante de découvrir en chair et en os (et en métal ou en gaz toxique…) des créatures qu’il n’avait vu qu’en livre ou à la télévision. Mais sous terre, dans ces grands tunnels sombres… Ce n’était pas pareil. Il comprenait que des Magnéti pouvaient être attirés par la production d’électricité, que des Smogo sauvages étaient venus se nourrir des gaz émis par la raffinerie, et que des Pokémon feu, dont Magby, avaient été attirés par les intenses dégagements de chaleur des cheminées. La Z.I. était ouverte au grand air, et elle jouxtait une Route sauvage, où les Pokémon se baladaient bien plus librement et fréquemment qu’en ville… S’imaginer quels genres de Pokémon pourraient aimer des couloirs sombres, remplis d’eaux sales et de déchets puants, lui fit froid dans le dos. Ou peut-être étaient-ce des Pokémon qui, relâchés par leurs propriétaires, avaient fini dans les égouts… Ils erraient sans but, esseulés, rongés par le désespoir… Peut-être avaient-ils fini corrompus en type Poison, ou s’étaient-ils transformés en un autre de ces types effrayants dont il avait entendu parler…? Son imagination s’emballait, et les ténèbres grandissantes ne l’aidaient pas.

Scott avait lancé la vidange d’un tunnel et Zack, penché au-dessus de la balustrade, vérifiait l’écoulement des eaux. il estimait au passage la quantité de déchets qu’ils auraient à nettoyer une fois le canal vidé. Vu que cette partie durait toujours quelques minutes, Rupert décida de lancer le sujet pour essayer de se rassurer.

- Et hum… Niles m’a dit qu’on pouvait croiser des Pokémon dans les égouts ?
- Oui, parfois, répondit Scott. Des scientifiques sont censés venir les étudier à partir de la semaine prochaine. En attendant, faut faire des rapports quand on en croise.
- Heu, les gars ?

Rupert et Scott se tournèrent vers leur collègue, qui regardait le fond du canal.

- Je crois qu’j’ai vu un truc bouger dans l’eau.

Le jeune égoutier mit immédiatement la main dans sa poche et attrapa sa Poké Ball. Scott le retint.

- Attends, le niveau de l’eau est pas-

Zack l’interrompit en reculant immédiatement de la rambarde.

- J’crois que c’est un d’ces trucs qui montent aux murs !

L’égoutier trapu fit quelques pas en arrière avant de tomber sur les fesses. Scott étant aux commandes de la vidange, Rupert se précipita pour l’aider à se relever. L’instant d’après, les lampes des casques trois égoutiers étaient braquées sur un bruit visqueux venant de la balustrade.

Une masse informe avait rampé sur la paroi intérieure du canal et arrivait maintenant au bord du quai. D’un violet foncé aux teintes maronnasses, elle reluisait d’huiles et autres produits liquides nauséabonds. Elle avançait toute seule, comme si la boue toxique au fond du conduit avait pris vie. Son odeur atroce finit par parvenir aux narines des trois hommes. Scott alerta le groupe.

- Masques à gaz, vite !

Les égoutiers s’équipèrent à la hâte alors qu’un, puis deux pseudopodes sortirent du tas gluant. Les deux bras dégoulinants s'étendirent en l’air pour agripper la rambarde. L’immonde créature hissa tout son corps visqueux sur le quai et rampa lentement vers le groupe. Une bosse grossit en son centre. Deux grands yeux blancs, vitreux, apparurent au sommet, et une bouche aussi grande qu’une poubelle s'ouvrit en plein milieu. Un frisson parcourut l’échine de Rupert. Il n’avait jamais vu ce Pokémon. Zack grogna au travers de son masque.

- C'est encore un d'ces machins… Un Tadmorv?

Rupert grimaça.

- Il porte bien son nom, çui-là…

Scott, stressé depuis le début de l’apparition, souffla avec agacement.

- Hé ben vas-y, reste pas planté là !
- Heu, oui ! Magby, viens nous aider !

Le nouveau lança sa Poké Ball entre eux et le Pokémon Dégueu. La capsule s’ouvrit, laissa sortir le petit Pokémon feu, et rebondit jusqu’à son propriétaire, qui faillit manquer de l’attraper au vol. Une fois la lumière de sa sortie dissipée, la Magby fut aussi surprise que les humains de se trouver face à cette créature informe et puante. Rupert enchaîna immédiatement avec une attaque.

- Ok, Attaque Fein-!

La Magby n’attendit pas les ordres de son dresseur. Elle prit une grande inspiration, et cracha une bouffée de fumée noire sur le Pokémon. La Purédpois toucha le Tadmorv, mais celui ouvrit grand la gueule. Il goba l’attaque en une bouchée, et mâchonna le nuage toxique d’un air plutôt satisfait. Rupert se prit le front, embarrassé, alors que Scott s’énerva.

- Mais qu’est-ce qu’il fait ?! C’est un Pokémon Poison, faut pas utiliser d’attaques Poison !
- Attention !

Zack s’était exclamé en voyant le Tadmorv ouvrir la bouche. Le Pokémon émit un nuage de gaz toxiques qui s’envola vers Magby, mais celle-ci parvint à l’esquiver. Le nuage dériva vers les trois hommes, et les enveloppa, mais ils étaient heureusement protégés par leurs masques. Rupert lança un nouvel ordre en haussant la voix à travers l’équipement qui lui couvrait la bouche.

- Magby, Feinte !

Le petit Pokémon Charbon, affaibli par le poison, se rapprocha du Tadmorv en feignant d’être plus affaibli qu’il ne l’était. Le Pokémon Dégueu sembla plus curieux qu’autre chose, jusqu’à ce que la Magby le frappe soudainement avec son poing chargé d’une énergie ténébreuse. Le Tadmorv prit le coup de plein fouet, son corps gluant tremblant comme de la gelée.

- Super, bravo !

Maintenant énervé, le Tadmorv répliqua avec un coup de pseudopode à Magby. Le petit Pokémon Feu fut envoyé quelques mètres plus loin., et le coup de matière putride émit une bouffée d’odeur nauséabonde dans la zone.

- Enchaîne avec Flammèche !

Mais la Magby, paralysée par la puanteur, se trouva dans l’incapacité d’agir. Le Tadmorv, qui fronçait maintenant ses yeux vitreux, prit une partie de la boue toxique qui recouvrait son corps et l’envoya sur le petit Pokémon. La Magby se prit le Coud’Boue sur le visage, et peina à se relever.

- Fais gaffe, c’est super efficace !

Le jeune homme ignora les commentaires de Scott.

- Allez, Magby, tu vas y arriver ! Utilise Flammèche, il est juste devant !

La petite créature rouge se dressa sur ses pattes. Elle ne voyait pas grand-chose, entre le manque de lumière et la boue dans les yeux, mais elle fit confiance à son Dresseur. Elle prit une inspiration à plein poumons par son bec jaune et souffla une bouffée de braises incandescentes droit devant elle. Rupert serra le poing de joie quand il vit le Tadmorv se prendre la totalité de l’attaque Feu.

- Super !

C’en était beaucoup pour la créature toxique, qui s'affaissa sur elle-même. Elle ne bougeait plus, inconsciente.

Le combat était terminé.

Magby se mit à courir en cercle, agitant ses pattes en l’air, toute fière d’elle. Son Dresseur s’accroupit à sa hauteur et la félicita.

- Bravo ma p’tite !

La Magby courut trouver le contact de la main gantée de Rupert, qui caressa les bosses sur sa tête. Zack était tout sourire derrière son masque et s'esclaffa de sa voix grave.

- Hohoh, bravo mec ! Vous avez assuré !

Scott soupira.

- Bien. Encore deux canaux, et il faudra qu’on aille faire notre rapport.

Après de nouvelles caresses de félicitations, Rupert rappela sa Magby dans sa Poké Ball. Les trois égoutiers poursuivirent leur chemin, Zack commentant le combat qui avait eu lieu, tout excité, et Scott restant silencieux. Rupert se demandait comment ces deux-là avaient fait sans Pokémon, jusqu’ici… Est-ce qu’ils auraient pris leurs jambes à leur cou, en espérant ne pas rencontrer d’autres Pokémon sur le chemin ? Il ne posa pas la question, repensant aux conseils de Niles d’éviter le sujet, et prit volontiers les éloges de son collègue bien plus expérimenté. Magby et lui leur étaient bien utiles, finalement.