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Pokémon : L'étoile d'Arkephyr de Arkephyr



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Informations

» Auteur : Arkephyr - Voir le profil
» Créé le 11/08/2025 à 22:20
» Dernière mise à jour le 11/08/2025 à 22:20

» Mots-clés :   Aventure   Drame   Région inventée   Romance

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[L] Dans mes rêves (1/2)
Le sol est humide sous mes pieds nus. L'air est lourd. Et puis il y a ce souffle. Lent, profond, résonnant à chaque inspiration comme s'il provenait de la caverne elle-même.

Je sais déjà où je suis.

Je perçois le gouffre au centre de la salle. Un abîme ne laissant entrevoir rien d'autre que le néant. Et de l'autre côté, il m'attend.

L'immense reptile émeraude lève la tête dans ma direction. Ses yeux jaunes, fendus comme ceux d'un serpent, brillent dans l'ombre. Je ne peux pas bouger. Élecsprint non plus.

Il ouvre lentement sa gueule.

Un bruit sourd résonne dans tout son corps, comme le grondement d'un orage sous ses écailles. Une sphère bleue se forme entre ses crocs et grossit à vue d'œil.

– Non... je souffle, impuissante.

Un rugissement fend l'air. Une masse rouge surgit brusquement au-dessus de moi, les ailes déployées.

Dracaufeu et Thomas sont venus à ma rescousse.

Mon ami ne dit rien. Il plonge. Rayquaza détourne alors son attention et lève la tête juste à temps pour contrer la Déflagration avec son Ultralaser.

Tout va trop vite. Je me redresse pour observer ce combat insensé. Thomas passe en flèche au-dessus du gouffre et tente de revenir dans ma direction. Dracaufeu peine à reprendre de l'altitude.

Rayquaza frappe. Une pluie d'éclats s'abat dans la caverne. Dracaufeu est touché en plein flanc. Le dragon pousse un râle de douleur... avant de sombrer dans l'abîme.

– THOMAS !

Je me réveille d'un bond, le souffle court, le corps en sueur et les tempes battantes. Mon cœur cogne trop fort dans ma poitrine. Mes mains n'arrêtent pas de trembler.

Encore ce foutu rêve. Je m'accroche aux fragments de ma mémoire pour essayer de comprendre ce qu'il signifie, mais ces derniers s'estompent déjà.

– Tout va bien, Lucille ? demande-t-il en ouvrant la porte de la chambre. Je t'ai entendue crier.

Mon ami est torse nu, les cheveux encore humides. Une serviette est négligemment jetée sur son épaule, comme à chaque fois qu'il revient de son bain matinal – ce qui est un vrai mystère, vu que tout est gelé dehors.

– C'est rien... je marmonne en repoussant la couverture. Juste un cauchemar.

Il reste un instant dans l'embrasure, les yeux posés sur moi avec une inquiétude qu'il ne cherche même pas à cacher. J'évite soigneusement de croiser son regard.

– Encore le serpent géant ? demande-t-il doucement.

Je fronce les sourcils. Comment peut-il savoir ça ?

– Tu parles en dormant... ajoute-t-il avec un haussement d'épaules. Et parfois tu cries des noms. Le mien, surtout. C'est flatteur.

Je lui lance un coussin. Il l'esquive sans peine.

– Fiche-moi la paix... je grommelle en lui claquant la porte au nez.

Je cesse de me torturer l'esprit et me dirige vers la salle de bain. L'eau froide de la douche finit par balayer les dernières traces du cauchemar. Je me lave sans trop réfléchir, me sèche et m'habille rapidement.

Il ne me faut pas plus de dix minutes pour retrouver Elyndia et Thomas dans le salon du chalet. Ces deux-là sont assis autour d'une grande table basse, près d'une baie vitrée qui offre une vue imprenable sur les sommets enneigés. Les lueurs de l'aube s'infiltrent doucement dans la pièce et créent une atmosphère vraiment unique.

Une casserole remplie de chocolat chaud repose au centre, entourée de tasses épaisses. À côté, un panier de viennoiseries dégage une odeur alléchante. Croissants dorés, petits pains aux baies, brioches moelleuses... C'est un véritable festin.

– Fais comme chez toi... lance la championne avec un sourire. Le lit était confortable ?

– C'était parfait... j'assure avec un hochement de tête. Il était même trop grand pour moi.

Je dois bien reconnaître que je l'avais mal jugée au départ. Elyndia est vraiment adorable, derrière ses grands airs de dresseuse de dragons.

Maintenant que j'y pense, tous les membres de la famille Gray ont un sens aigu de l'hospitalité. Michael nous avait aussi accueillis comme des rois lors de notre bref séjour au Repaire, et Thomas s'est toujours assuré que nous ne manquions de rien lors de nos soirées à la belle étoile. J'ai découvert, à ses côtés, des endroits fabuleux dont je n'aurais jamais soupçonné l'existence.

– Disons qu'il est conçu pour deux personnes... dit-elle en lançant un regard appuyé à mon ami.

Je lève les yeux au ciel mais ne peux m'empêcher d'esquisser un sourire amusé. Elyndia a passé la soirée d'hier à essayer de me caser avec Thomas. J'ai cru comprendre qu'elle n'aimait pas beaucoup Juliette. Son cousin aurait plutôt besoin – selon ses dires – d'une fille plus lumineuse.

Bref. Mon ami s'est vexé. Il a pris le canapé. Et tout le monde était couché à vingt-trois heures. Grosse ambiance.

– Vous avez prévu quoi pour la suite ? demande alors la championne pour changer de sujet. Vous allez rejoindre Jasélia par la voie des airs ? Ou vous comptez prendre le bateau pour terminer la boucle ?

C'est une excellente question. Regagner Jasélia par le ciel est de très loin l'option la plus rapide. Cela me permettrait d'affronter au plus vite le dernier champion, et d'avoir quelques semaines pour me préparer au tournoi final de la Ligue Pokémon.

Mais j'aurais malgré moi le sentiment de tricher.

– Je penche qu'on va opter pour la deuxième option... je réponds en échangeant un regard avec Thomas. J'aimerais que mon voyage initiatique soit le plus complet possible.

D'autant plus que mes souvenirs sont flous entre Altar et Iral. Thomas m'a raconté ce qui s'était passé pendant ce laps de temps où j'étais sous le contrôle de Mew, mais il n'était pas à mes côtés et ne sait pas vraiment ce que j'ai vécu avec mes Pokémon.

Je ne sais pas si je recouvrerai un jour la mémoire. Il faudrait que je croise à nouveau la route du Pokémon légendaire, mais je ne suis pas certaine d'en avoir envie.

– C'est la réponse des courageux ! s'enthousiasme-t-elle en tournant à son tour la tête vers son cousin. Tu vois, je t'avais bien dit que c'était une fille pour toi.

Je pince mes lèvres en me retenant de rire. Thomas la fusille du regard, mais Elyndia ne s'en formalise pas le moins du monde. Elle se lève, prend un dernier croissant qu'elle cale dans sa bouche, puis s'en va chercher sa cape blanche pour se préparer à sortir.

– Je l'aime beaucoup ! dis-je avec un large sourire.

Mon ami me répond par un grognement et récupère son éternel sweat à capuche avant de quitter le chalet.

Je m'empare à mon tour de ma veste et les rejoins tous les deux à l'extérieur. Le froid me mord aussitôt la peau et me donnerait presque envie de faire demi-tour. Mais je tiens bon. Bientôt, je rentrerai à la maison et retrouverai la douceur de ma ville natale.

La neige crisse sous nos pas alors que nous traversons les ruelles silencieuses de Cryslanthos. Le vent s'engouffre entre les maisons, emportant avec lui des nuées de poudre blanche.

La championne nous conduit jusqu'à la sortie sud de la cité, où les murailles de pierre se fondent dans la roche. Un portail sculpté marque la fin de la ville et le début d'un interminable sentier. Celui-ci serpente entre les falaises enneigées et plonge doucement vers les vallées en contrebas.

– Vous allez devoir suivre ce chemin sur une cinquantaine de kilomètres... indique Elyndia en désignant la pente escarpée. Il vous mènera jusqu'à Brise-Mer. Vous y trouverez une auberge, un Centre Pokémon, et un ferry qui vous mènera à Solbourg.

Je scrute la vallée du regard, la main en visière pour me protéger du vent.

– Il n'y a pas une option plus... rapide ? je demande avec une grimace.

Elyndia hésite un instant avant de répondre.

– Un tunnel. Il coupe à travers la montagne et vous ferait gagner presque une demi-journée. Mais je ne le recommande pas. Il est mal entretenu, glissant, et certains Pokémon sauvages y sont devenus... peu conciliants.

Je lance un regard à Thomas. Ce dernier hausse les épaules comme s'il ne se sentait pas concerné.

– C'est ton voyage... dit-il simplement. À toi de voir.

Évidemment. La perspective de dévaler le même sentier pendant près de cinquante kilomètres ne m'enchante pas vraiment, mais le tunnel ne m'inspire pas davantage.

– On verra le moment venu... je soupire. On va devoir emprunter le chemin dans tous les cas.

Je me tourne une dernière fois vers Elyndia. La championne nous observe en silence, sa cape blanche ondulant dans le vent, les bras croisés sur sa poitrine.

Elle semble légèrement surprise quand je m'approche d'elle pour la prendre dans mes bras.

– Merci pour l'hospitalité... je murmure à son oreille. Et pour tout le reste.

Elle me rend mon étreinte comme le ferait une grande sœur.

– Prends soin de lui, d'accord ? dit-elle à voix basse.

Je hoche la tête en silence.

Thomas, fidèle à lui-même, se contente d'un salut de la main. Elyndia lui répond avec un regard levé au ciel, mi-exaspérée, mi-attendrie.

Et puis elle disparaît sur le dos de son Altaria.

– Bon... je souffle en ajustant mon sac sur mes épaules. En route.

Ça ne va pas être une partie de plaisir. Le sentier donne le ton dès les premières courbes. Étroit, glacé, accroché à flanc de falaise, il nous oblige à marcher en file indienne. Le silence règne, rompu seulement par le crissement de nos pas dans la neige durcie.

Des dragons planent loin au-dessus de nos têtes, décrivant des cercles paresseux dans le ciel hivernal. C'est à peine si je parviens à distinguer leur silhouette. Et ils ne nous accordent pas la moindre attention.

Un point positif cependant : le paysage est magnifique. Saisissant. Mais après deux heures de descente prudente, je commence franchement à me lasser.

Aucun défi. Aucune surprise. Aucun Pokémon.

Puis le chemin s'élargit enfin.

– Je crois que c'est ici... lance Thomas en s'arrêtant brusquement.

Je rejoins mon ami en faisant attention à ne pas tomber et me fige sous l'effet de la surprise.

C'est comme si le flanc de la montagne avait été éventré. La paroi rocheuse laisse apparaître un trou béant. Une entrée monumentale, encadrée par deux piliers effondrés.

– Voici donc le fameux tunnel... je murmure avec appréhension.

Un souffle glacé émane de l'ouverture. Je ne perçois aucun bruit, comme si l'endroit avait été abandonné par la vie elle-même.

– Il y a vraiment des Pokémon qui vivent là-dedans ? lance Thomas avec un air dubitatif.

Je prends mon courage à deux mains et décide de m'avancer.

Une étrange impression me prend alors. Comme si quelque chose m'appelait à l'intérieur. Pas une voix – je n'en suis pas encore à ce stade. C'est juste une intuition qui me pousse à aller plus loin.

Mon ami vient se placer à mes côtés.

– Tu veux qu'on entre ?

Je n'ai pas encore décidé. Mais je sens bien que je n'ai aucune envie de poursuivre sur le sentier, alors que ce tunnel recèle peut-être des secrets qui ne demandent qu'à être découverts.

– Il faut que je voie ce qu'il y a là-dedans.

– Je suppose qu'il est inutile d'argumenter... lâche Thomas avec un sourire en coin.

Je lui lance un regard oblique.

– Tu supposes bien.

Il hoche la tête et se saisit machinalement de la première Pokéball accrochée à sa ceinture. Pikachu en sort avec énergie et vient aussitôt se placer à l'entrée du souterrain.

– Utilise ton Flash... demande mon ami. On va avoir besoin de lumière.

Les joues du petit Pokémon s'illuminent d'un seul coup et diffusent une vive lueur qui s'étend sur un rayon de dix mètres autour de nous. Toutes les conditions sont réunies pour nous permettre d'explorer cet endroit comme il se doit.

Nous franchissons l'entrée du tunnel. Le froid y est moins mordant, mais l'air est humide. La lumière de Pikachu se réfléchit sur les parois de pierre, révélant des galeries rugueuses et un sol inégal recouvert de poussière et de gravats. Le silence est total, à l'exception de nos pas et du grésillement léger de l'électricité dans l'air.

– Le passage se divise... observe Thomas en fronçant les sourcils.

Trois embranchements, chacun semblant s'enfoncer dans la montagne sans logique apparente. L'un est large et régulier, probablement d'origine humaine. Les deux autres sont plus étroits, creusés à même la roche, comme taillés à coups de griffes.

Je tends l'oreille. Rien.

Pas un bruit. Pas même une goutte d'eau.

Nous avançons dans la galerie centrale, celle qui semble être la plus praticable. Le sol est par endroits verglacé, et des empreintes griffues marquent la roche.

– Ce tunnel est loin d'être abandonné... je constate dans un murmure.

Quelques mètres plus loin, un bruit sec résonne derrière nous. Je me retourne juste à temps pour voir une forme pâle surgir du mur.

Un Sablaireau... tout bleu. Solide, recouvert d'une armure de glace. Il nous observe un instant, puis s'enfuit dans un crissement de griffes.

Nous reprenons notre progression avec prudence, croisant dans la foulée un Triopikeur... avec des cheveux blonds. Ce dernier nous jauge d'un air renfrogné, puis disparaît aussi vite qu'il est apparu.

– Tu as vu la même chose que moi ? je demande en clignant plusieurs fois des yeux.

– Mmh... répond Thomas dans un grognement.

Il règne dans ce tunnel une atmosphère étrange. Presque oppressante.

Et alors que nous atteignons une cavité plus vaste, la lumière de Pikachu se reflète sur des formes suspendues au plafond. Des silhouettes flottantes, presque translucides.

Je m'arrête net et pointe mon smartphone dans leur direction.

"Éoko. Ce Pokémon projette ses ennemis en faisant vibrer l'air avec sa voix. Il utilise sept sortes de cris pour communiquer avec ses congénères sur de très longues distances."

Leurs grands yeux sont tournés vers moi. Ils ne fuient pas, ne bougent pas. Ils se contentent d'émettre une vibration douce, presque musicale, qui résonne dans les parois de la caverne.

Je sens quelque chose s'éveiller en moi en retour. Une tension familière. Comme une fréquence à laquelle mon esprit répond naturellement.

– Je suis déjà venue ici... je souffle en écarquillant les yeux.

Thomas fronce les sourcils en se tournant vers moi.

– Pardon ?

Ce sont eux. Ce sont leurs vibrations mentales qui interfèrent avec mon sommeil. Ce sont eux, à travers la roche et les rêves, qui ont planté l'image du serpent dans ma tête. Pas volontairement, sans doute.

Mais parce que je suis réceptive.

– Il faut partir, Thomas.

Ma voix tremble. Je n'essaie même pas de la rendre convaincante. Je sais ce que j'ai vu. Ce que je vais voir.

– Attends... murmure mon ami. Est-ce que tu peux d'abord m'expliquer ce qui...

– On doit sortir d'ici ! je presse en lançant un regard par-dessus mon épaule. Maintenant !

Un grondement sourd déchire l'air. Un cri venu du fond de la terre. Quelque chose qui fait vibrer les murs. Tressaillir mes entrailles.

Le sol explose sous nos pieds.

Une onde de choc traverse la galerie. La pierre se fissure, craque, se dérobe brutalement sous nous. Je sens mon corps basculer dangereusement en arrière. Thomas me rattrape in extremis et me pousse contre la paroi la plus proche avant de bondir dans la direction opposée.

Un gouffre béant s'ouvre alors dans la caverne, comme si la montagne elle-même avait décidé de nous séparer.

– Thomas !

Une pluie de gravats me force à détourner les yeux et à me plaquer contre le mur pour ne pas me faire assommer.

C'est alors qu'il surgit.

Un serpent géant, à la peau d'émeraude, émerge des profondeurs de la terre et jaillit dans un tourbillon de poussière. Ses yeux jaunes, traversés en leur centre par une fente noire, brillent dans l'obscurité.

Le Pokémon qui hante mes rêves.

– Élecsprint... je bredouille en activant ma Pokéball. J'ai besoin de toi.

La créature ouvre lentement sa gueule. Un grondement menaçant résonne alors à l'intérieur de son corps. Une sphère bleutée se forme au même moment entre ses crocs. Elle devient de plus en plus grande.

– Tonnerre... j'ordonne d'une voix blanche.

Élecsprint s'exécute sans trahir le moindre signe de frayeur. L'attaque fuse et vient percuter les écailles du serpent, mais ce dernier demeure imperturbable. C'est comme s'il n'avait rien senti.

– Non...

Un cri guttural fend l'air.

Je lève les yeux juste à temps pour voir une silhouette rouge fondre des hauteurs, ailes grandes ouvertes. Le souffle incandescent qui jaillit de sa gueule illumine un instant toute la cavité.

Dracaufeu.

Thomas ne m'a jamais semblé aussi tendu. Il ne m'adresse pas un mot ni un regard. Il dirige son Pokémon d'une main de maître et focalise toute son attention sur l'ennemi.

Le serpent émeraude pivote aussitôt. Sa mâchoire se contracte, et la sphère bleue explose en un rayon aveuglant.

Les deux attaques s'entrechoquent dans un fracas assourdissant. La caverne tout entière se met à trembler et menace de s'effondrer. Je me plaque un peu plus contre la paroi et retiens mon souffle.

– Va-t'en ! je hurle à pleins poumons. Je peux m'enfuir avec Drattak !

Mon ami ne m'entend pas. Il tente un passage en rase-motte pour me rejoindre. Dracaufeu vire d'un battement d'aile, mais je vois bien qu'il peine à stabiliser son vol. Ses ailes luttent contre les remous provoqués par l'explosion.

Notre assaillant le fixe alors de ses yeux jaunes. Les anneaux qui ornent ses écailles se mettent à briller, et une lumière orangée s'accumule dangereusement au-dessus de lui, comme un orage qui prend forme à l'intérieur même de la caverne.

Je ne comprends que trop tard.

Draco-Météore.

Un nouveau grondement résonne dans toute la cavité. Des projectiles ardents se matérialisent dans l'ombre, surgissant de la roche elle-même, comme arrachés aux entrailles de la montagne.

Une pluie d'éclats enflammés s'abat en cascade. Dracaufeu tente de se dégager, mais l'un des météores le percute de plein fouet.

L'explosion le fait basculer sur le flanc. Il pousse un rugissement de douleur. Ses ailes s'affaissent tandis qu'il chute dans l'abîme sans fond.

Et c'est avec un sentiment de terreur indescriptible que je vois son dresseur sombrer avec lui.

– THOMAS !