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Les bons conseils de mon grille-pain de Lief97



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Informations

» Auteur : Lief97 - Voir le profil
» Créé le 26/08/2022 à 17:38
» Dernière mise à jour le 15/09/2022 à 14:51

» Mots-clés :   Amitié   Humour   Kanto   Slice of life

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Chapitre 3 : Le voleur de toaster
— Frigo, qu’est-ce qui s’est passé ?

La peur qui faisait trembler la voix d’Augustin alerta ses autres Motisma, dans tout l’appartement. Alors que le garçon essayait de soulever Frigo avec difficulté pour le remettre debout, Armoire et Commode ne tardèrent pas à débarquer pour lui prêter main-forte. Avec leurs longs bras élastiques, ils parvinrent à le redresser. Tapis et Réveil apparurent, éberlués.

— C’était… c’était un kidnappeur, Augustin ! bafouilla Frigo.
— Un kidnappeur ? Tu te fiches de moi ? Pourquoi la fenêtre est…

Il fit un pas hésitant vers elle, et se figea. Il sentait l’air frais du dehors — du vent, encore ! — et des sentiments contradictoires naquirent en lui. C’était agréable, de l’ouvrir, mais la vue imprenable qu’il avait sur la rue, les voitures et les passants accompagnés de leurs Pokémons… ça lui donnait froid dans le dos.

C’était une fenêtre qui s’ouvrait directement sur l’Enfer !

— Il est arrivé par la fenêtre ! répondit Frigo. Il… il a emporté Grille-pain ! Il a parlé d’une rançon, aussi !
— Hein ? Une rançon pour un grille-pain ? C’était qui, un humain ou un Pokémon ? Il était masqué ? Comment il a ouvert la fenêtre de l’extérieur, sans la fracasser ? Pourquoi t’étais par terre ?

Le flot de questions avait jailli nerveusement des lèvres du jeune homme. Il était troublé, mais étrangement, pas si effrayé que ça. La situation lui paraissait tellement surréaliste qu’il peinait à y croire vraiment.

C’était complètement loufoque, cette histoire !

— Pourquoi il a volé Grille-pain et pas mon ordinateur, cet amateur ? s’offusqua Augustin en baissant les yeux sur l’appareil, posé en évidence sur la table de la cuisine.

S’il avait pris Grille-pain, il avait clairement repéré son outil de travail, un modèle portable dernier cri à la pointe de la technologie.

— Ça n’a aucun sens, souffla le garçon.
— Réponds à ses questions, Frigo ! renchérit Armoire.
— Oui, oui, deux secondes ! Laissez-moi au moins reprendre mes esprits… ça m’a fait froid dans le dos, vous savez ?
— Garde la tête froide, Frigo ! lança joyeusement Commode, fier de son jeu de mots.

Armoire toisa son rival avec dédain.

— Ta mauvaise blague a jeté un froid…
— J’ai pas froid aux yeux, j’y peux rien !
— Votre humour ne me fait ni chaud ni froid, les interrompit Réveil, bougon. C’est bien pour ça qu’on est en froid depuis des mois, vous êtes fatigants…

Augustin grinça des dents. La situation était exceptionnelle, critique même, et ses imbéciles de meubles ne pensaient qu’à enchaîner les jeux de mots, volontairement ou non, comme pour étaler aux autres leurs capacités intellectuelles pourtant cruellement déficientes.

— Frigo, il s’est passé quoi, dans l’ordre chronologique ?
— Bah, y’a le voleur de toaster qu’est entré par la fenêtre, d’un coup… il est venu vers moi, j’ai essayé de l’attaquer — vu que je suis ceinture noire de judo, vous vous doutez bien que j’étais confiant — mais quand j’ai voulu lui faire une clé de bras il m’a pété les genoux et m’a étalé sur le carrelage. Après ça, il a pris Grille-pain sous son bras et il est ressorti.

Augustin fronça les sourcils.

— « Pété les genoux ? » répéta-t-il, sceptique.
— « Ceinture noire de judo » ? s’étonna Tapis.
— Ouais, bon, les gonds plutôt que les genoux, mais vous avez saisi l’idée !
— Tu as crié à quel moment ? demanda Augustin.
— Bah, quand il m’a mis au sol.
— Tu ne vois rien, quand tu es face au sol, à cause de l’emplacement de tes yeux, continua le garçon. Comment tu sais qu’il a pris Grille-pain sous son bras et qu’il est ressorti avec ?

Frigo rougit jusqu’aux oreilles — ou jusqu’au congélateur, si vous préférez — et bégaya :

— Euh… bah… Je… je suppose, vu qu’il est plus là.
— Il ne s’est pas défendu ?
— Euh… ah, maintenant que tu le dis, il a dit un truc… « À l’aide, c’est le voleur de toaster ! ». Ouais, c’est ça qu’il a dit.

Augustin secoua la tête.

Ce récit lui paraissait décousu, presque monté de toutes pièces. Frigo n’était pas un génie, loin de là, et c’était peut-être la première fois qu’il prenait la parole aussi longtemps sans qu’Augustin ne le menace de le remplacer. Cela expliquait sans doute pourquoi il avait tant de mal à raconter cet improbable enlèvement ?

— Tu as dit que le voleur a parlé d’une rançon ? Quand ?
— Ah, oui, c’est vrai ! Bah c’était après que j’ai entendu Grille-pain. Le voleur a dit un truc du style… « Je vous attendrai dans le hangar abandonné au nord du dojo ! Ramenez-moi un réveil Motismax et je vous rendrai Grille-pain ! ». Ouais.

Augustin papillonna des yeux. Même Armoire, pourtant doté d’un processeur mental arriéré, plissa les yeux et observa Frigo d’un air suspicieux. Réveil, lui, outré, s’excita à la porte de la cuisine.

— Quoi ? La rançon, c’est moi ? Hors de question de me sacrifier pour un toaster ! Hein, Augustin, on s’en fiche, de Grille-pain, non ? T’en rachèteras un autre ! Avec un convoyeur double, tiens, c’est la mode en ce moment !

Le garçon baissa les yeux sur le réveil qui ne le réveillait que rarement à l’heure. Son regard noir s’était fait presque machiavélique.

— Pardon ? Grille-pain me sert dix fois plus que toi. C’est sûrement le seul Motismax de cet appartement que je n’ai encore jamais eu envie d’envoyer à la décharge !

Réveil déglutit, réellement inquiet.

Augustin trouva le courage de fermer la fenêtre, en deux gestes vifs, et s’assit à la table de la cuisine, médusé par l’évènement. Ses meubles le regardèrent sans rien dire, comprenant qu’il ne fallait pas troubler ses pensées. Le jeune homme soupira.

Un enlèvement, vraiment ?

Il s’éclaira soudain.

Il n’avait aucunement besoin de sortir pour sauver Grille-pain, en fait !

Il sortit son téléphone et appela la police de Safrania. Quelqu’un lui répondit presque aussitôt.

Ici l’agent G. Soif. Que puis-je faire pour vous ?
— Je… mon grille-pain a été enlevé ! Le ravisseur me demande une rançon. Il m’a dit de le retrouver dans le hangar abandonné au nord du dojo.
Il a enlevé… votre quoi ?

Augustin prit son courage à deux mains et lui détailla la situation. L’agent G. Soif l’écouta sans l’interrompre. Lorsqu’il termina son récit, le policier émit un rire étouffé à l’autre bout du fil.

Augustin rougit de colère, sans oser le reprendre. Évidemment qu’il était difficile de prendre cette histoire au sérieux !

Ah ah, le caporal D. Zidraté ne me croira jamais ! Donc si je résume, mon p’tit… il n’y a aucune effraction visible sur ta fenêtre, ton grille-pain a été soi-disant volé par un cambrioleur qui n’a été vu que par ton réfrigérateur, et cet hypothétique ravisseur demande un réveil comme rançon. Dis-moi, mon gars… es-tu certain d’être sobre ? Ah ah ah ! Elle est bonne, t’as refait ma journée, mon gars ! Ah ah ah…

L’agent G. Soif lui raccrocha au nez. Son rire gras s’interrompit et Augustin ravala les insultes qui lui brûlaient la gorge.

C’était déjà assez stressant comme ça de téléphoner à un inconnu, mais si en plus on lui raccrochait au nez et on se fichait de lui ! Voilà que les mauvais traitements subis dans la cour de récré lui revenaient en mémoire…

Augustin se mit debout, et les regards de ses Motismax le fixèrent avec appréhension. Il sentait leur attente, et leurs craintes. Le jeune homme, furieux d’avoir été si mal considéré par cet incompétent d’agent, prononça des mots qu’il ne se croyait pas capable de dire lui-même :

— Grille-pain n’a pas le droit de nous quitter comme ça ! On va se préparer tous ensemble… et on va aller le sauver !


***


Grille-pain se hissa sur un tas de planches croulantes, dont certaines étaient moisies depuis des lustres. Des Mimigal apeurés par sa présence reculèrent dans les coins d’ombre du vieux bâtiment, s’abritant derrière leurs toiles.

Grille-pain se tourna vers l’entrée entrouverte du vieux hangar. Il entendait, au loin, le roulement étouffé du Train Magnétique qui arrivait en gare. Il soupira d’aise et jeta un œil vers une haute fenêtre sans vitre qui laissait voir la lueur rougeoyante du soleil couchant.

— Plus qu’à attendre, maintenant ! lança Grille-pain pour lui-même.

Son plan était incertain.

Il avait manigancé avec cet imbécile de Frigo un coup monté moyennement bien travaillé, dans l’espoir qu’il parviendrait à attirer Augustin hors des frontières inviolables de son appartement. Il n’était pas sûr à 100% que cela allait fonctionner.

Ouvrir la fenêtre avait été un jeu d’enfant pour Grille-pain ; il avait laissé Frigo se jeter contre terre, et simuler un cri de terreur, avant de s’élancer dehors. Avec habileté, Grille-pain avait activé ses moteurs pour atterrir dans un arbre et retomber dans un épais framboisier.

Le plus dur avait été de traverser Safrania vers le nord au milieu de tous ces passants. Il avait sprinté à toute allure quand des enfants lui avaient couru après, et ignoré le sifflet stupéfait d’un agent de police qui, visiblement assoiffé, avait cessé de le poursuivre après quelques mètres de petites foulées pour réclamer du thé à un dresseur qui passait par là.

Combien de temps mettrait Augustin à se décider à venir le chercher ? Allait-il le faire pour de vrai ? Frigo allait-il réussir à le duper et à le pousser à venir ici ?

Seul le temps le dirait.

Grille-pain aperçut soudain une silhouette humaine qui entrait par la porte du hangar. Un grincement inquiétant fit bouger le battant métallique. Grille-pain écarquilla les yeux de stupeur.

Quoi, déjà ? Augustin avait littéralement couru derrière lui, vu le timing ! Il était donc si courageux que ça ? Leur amitié était solide à ce point ? Grille-pain en avait presque les larmes aux yeux…

— Augustin… tu as trouvé le courage de venir si vite ? s’étrangla-t-il à l’adresse de la silhouette plongée dans la pénombre.

La forme s’immobilisa et se tourna vers lui.

Ce n’était pas Augustin, mais un type en costume-cravate, une mallette à la main.

Grille-pain ne le savait pas, mais il avait devant lui le pire des employés que la Sylphe SARL ait connu jusqu’à ce jour.

Un employé prêt à tout pour arriver à ses fins… ou à sa fin.


***


— Alors, alors, c’est quoi le plan ? s’excita Frigo.

Le salon était occupé par tous les meubles Motismax de la maison, en plus d’Augustin. La pièce, déjà pas bien grande, était maintenant très encombrée : faute à Armoire, Commode et Frigo, qui prenaient beaucoup de place. Réveil et Tapis, eux, s’étaient réfugiés près du jeune homme sur le canapé, qui avait le nez rivé sur son téléphone.

Il avait devant lui le plan de Safrania vu du dessus, avec la position du fameux hangar abandonné au nord de la ville.

— C’est si loin, dit-il en déglutissant.

Il commençait à regretter d’avoir fait un discours aussi motivant. Mais s’il faisait machine arrière maintenant, il n’aurait plus jamais le courage d’aller sauver Grille-pain. Et ses meubles ne le regarderaient plus jamais pareil.

« Y’a rien de pire que de se faire regarder de travers par son armoire, tout le monde sait ça ! » pensa Augustin avec anxiété.

— Loin comment ? demanda Commode.
— 650 mètres, grommela Augustin. 7 minutes de marche…

Tapis convertit ces données pour mieux s’imaginer le trajet.

— Hm… environ 45 Wailord. C’est pas la porte à côté.
— C’est de ma porte que tu parles ? se vexa Frigo. Tu me traites de Wailord, c’est ça ?
— Non, répliqua Commode. Ce qu’il veut dire, c’est que la distance qui nous sépare du hangar représente environ 3250 Taupiqueur en file indienne.

Ce chiffre ahurissant provoqua chez Augustin une véritable douche froide.

— Pitié, arrêtez de remuer le couteau dans la plaie… comment je vais réussir à atteindre cet endroit ? C’est beaucoup trop loin…
— Et vous oubliez un détail, intervint Réveil. Je vais servir de monnaie d’échange, et tout le monde s’en bat les…
— Ah, Augustin, j’ai une idée !

L’interruption d’Armoire poussa le garçon à lever la tête.

— J’ai pas confiance, mais dis toujours…

Alors que Réveil se mettait à pleurer, Armoire ouvrit ses portes :

— On pourrait me vider et te mettre là-dedans pour te transporter à l’autre bout de la ville !
— Et pourquoi ne pas plutôt sortir quand la nuit sera tombée ? proposa Frigo. Il y aura moins d’humains dehors. Ce sont des animaux diurnes.
— Faudrait quand même qu’Augustin trouve une femelle en route, soupira Commode.
— Qu’est-ce que tu racontes, toi ? répliqua le garçon. C’est pas le sujet !

Il se leva, et commença à faire les cent pas dans le petit espace disponible devant la table basse. Il réfléchissait, pesait le pour et le contre, et essayait de mettre de côté la peur intestine qui lui tordait les boyaux.

Il finit par se figer, toujours sceptique, mais un peu plus déterminé.

— De nuit, ce sera mieux. Même si je vois quelqu’un au loin, ne pas voir son visage m’aidera, je pense. L’autre type en costume de l’autre jour avait une face hideuse, vous auriez vu ça…

Il frissonna, avant de pointer Armoire du doigt :

— Toi ! Ton plan, je l’aime bien. Gardons cette idée au cas où je croise quelqu’un de trop près dans la rue. Sinon, on s’en servira au dernier moment, pour entrer dans le hangar et attaquer le ravisseur par surprise.
— Ah, parce qu’on va attaquer le kidnappeur ? demanda Réveil.
— Oui. Pour ne pas avoir à t’échanger contre Grille-pain.

Réveil rougit jusqu’aux oreilles, et dansa d’un pied sur l’autre, soudain tout guilleret.

Tapis sursauta, comme atteint d’une révélation divine, envoyée par Arceus lui-même.

— Et si on se déguisait ? Je pourrais enfiler un costume de Limonde.
— Pour quoi faire ? rétorqua Augustin. Y’a rien d’anormal à ce que des Motisma se promènent dehors avec leur dresseur, idiot. On n’est pas dans un film d’espionnage !

Il se rassit, un peu brutalement, sur le bord du canapé. Il avait toujours du mal à croire qu’un type s’était infiltré chez lui pour voler son grille-pain. Il regarda Frigo avec suspicion :

— Le voleur, c’était un homme ?
— … oui, un mâle humain comme toi, Augustin !
— Un mâle costaud ?
— Oh, euh… et bien…
— Il avait des signes distinctifs ? Tatouages, barbe, cicatrices… quelle taille, quelle corpulence ? Parce que dans certains cas on pourrait tomber sur une mauvaise surprise…

Frigo se sentit paniquer. Il devait vraiment détailler cet agresseur imaginaire ? Dans la précipitation, il énuméra ce qui lui venait à l’esprit :

— Oh, ça me revient ! Il était plutôt baraqué, genre comme un Mackogneur… il avait une barbe rousse qui lui arrivait aux genoux, une grosse cicatrice en forme d’éclair qui allait de son front à son menton en faisant un tour vers son oreille droite, il était borgne, il portait un tatouage de Rondoudou dans le cou, il était en costume noir avec une cravate rouge à pois blancs, il portait un chapeau-melon et… c’est assez flou dans ma tête, je ne me souviens vraiment pas des détails, tu sais…

Son jeu d’acteur était excellent. Excellent malgré la bêtise extrême de sa description farfelue. Pourtant, Augustin blêmit.

— Attends… un style aussi improbable, ça ne peut qu’être un membre d’une Team étrangère ! Ou un admin de la Team Rocket !

C’était à cause d’un sbire Rocket qu’il avait été traumatisé à l’idée de sortir de chez lui.

Était-ce le destin qui se jouait de lui ? Peut-être que s’il parvenait à éliminer ce kidnappeur… il allait enfin changer sa vie et trouver le courage d’affronter le reste du monde ?

Il essuya d’un revers de manche son front en sueur.

— Ah oui, et il m’a dit son nom ! lança Frigo.

Il ne savait jamais quand s’arrêter.

— Son nom ? s’étrangla Augustin, blême. Ça doit vouloir dire qu’il a totalement confiance en ses capacités ! Il est persuadé qu’on n’arrivera ni à l’attraper, ni à la coincer avec la police de Safrania ! On doit affaire à un véritable professionnel… Comment il s’appelle ?
— « Arsène Grimalin », qu’il a dit ! J’vous jure que c’est vrai !
— Un faux nom, je m’en doutais… Ce type est sûrement recherché par la Police Internationale. Dommage qu’ils n’aient pas une ligne disponible pour que j’essaie de leur partager l’info…

Il se gratta le crâne. Ce n’était pas rassurant, loin de là. Ils avaient un descriptif si jamais le kidnappeur parvenait à s’enfuir… mais les agents de Safrania étaient-ils assez compétents et crédules pour le croire ? Cet agent au téléphone l’avait déjà convaincu que non…

Augustin se leva et serra le poing avec fermeté :

— Écoutez-moi bien. On va aller là-bas quand la nuit sera tombée et que les rues seront vidées des Safraniens. Armoire me transportera si je panique. Une fois dans le hangar, on improvisera en fonction de ce qu’on y verra. On devra peut-être faire usage de vos capacités, ou peut-être qu’il faudra négocier…
— Ouais, ça, ça veut dire qu’on va se servir de moi comme monnaie d’échange, c’est ça ? railla Réveil, sa confiance s’effritant de nouveau.
— Peut-être, admit Augustin. Mais on ne vas pas rester les bras ballants, ça, c’est sûr et certain. Arsène Grimalin a osé entrer par effraction chez moi… et je vais le faire payer pour ça !