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L'âme d'un dresseur de MichikoAoneko



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Informations

» Auteur : MichikoAoneko - Voir le profil
» Créé le 31/10/2021 à 10:30
» Dernière mise à jour le 31/10/2021 à 20:34

» Mots-clés :   Aventure   Drame   Famille   Mythologie   Sinnoh

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Chapitre 6 : Au centre du rituel
« - Dimitri ? Tu m'entends ? Qu'est-ce que tu en penses ? »


En un instant, le jeune homme était passé d'une zone d'espace-temps un peu mystérieuse à une zone extérieure enneigée. Puis, il se rendit compte que c’était sa cousine qui lui avait posé la question.


« - Alors Dimitri, qu'est-ce que tu en penses ? Demanda-t-elle une seconde fois.
- De quoi tu parles Ophélie ? Répondit son interlocuteur complètement perdu.
- Dimitri, tu es sûr que tu vas bien ? Tu es super bizarre depuis tout à l'heure…
- Et depuis combien de temps je suis comme ça ?
- Depuis ta rencontre avec Crehelf. »


Ophélie et Antoine, prirent le temps d'expliquer à Dimitri, ce qui s'est exactement passé depuis cet instant précis. Dès lors, qu’il avait rencontré Crehelf, il s'était écoulé seulement une poignée de secondes. Rien d’exceptionnel s’était passé entre les deux interlocuteurs. Dimitri s'était contenté de saisir une Pokéball, et Créhelf s'était tout simplement engouffré à l’intérieur sans aucune résistance. Puis, ils avaient, tous trois, quitté les abords du lac. Ils avaient fait un crochet au Centre Pokémon de Frimapic afin de soigner tous les Pokémon qui avaient si courageusement combattu. Et enfin, ils étaient tout simplement retournés vers le Mont Couronné, à l’endroit où ils étaient arrivés auparavant en début d'après-midi.

Dimitri n'avait pas dit un mot pendant tout ce temps-là, se contentant de les suivre mécaniquement. Le frère et la sœur se doutaient bien que quelque chose clochait. Mais n'avait pas osé le déranger, le pensant encore secoué par sa soudaine rencontre avec le légendaire. Puis Antoine eut l'idée de dormir le soir même chez Dimitri, pour se rendre directement aux Ruines le lendemain. Et alors, Ophélie avait demandé à son cousin s'il était d'accord, mais celui-ci n'avait pas réagi. Alors, elle avait insisté.


« - Voilà, tu sais tout. Conclua-t-elle.
- Et donc, vous proposiez qu'on dorme chez moi ce soir, c'est bien ça ?
- Oui ! On se disait qu'on pourrait faire ça comme au bon vieux temps. Mais bien sûr, on voulait ton accord. Expliqua Antoine.
- Oui pas de problème ! C'est même une très bonne idée !
- Top ! Alors montons vite sur le dos de Drattak, et direction Célestia ! Lança l’ainé du trio enthousiaste. »

***

Dans la maison de Dimitri, les trois adultes étaient en train d'aménager le salon pour pouvoir y dormir à trois. Ce n'était pas par manque de place, car la maison était gigantesque et comptait au moins une quinzaine de chambres. C'était pour que ce soit plus convivial. Comme aucun des trois n’était vraiment très doué pour la cuisine, ils décidèrent de commander à manger, puis de lancer un film. Et enfin de se laisser tomber dans les bras de Cresselia.

***

Les premiers rayons du soleil pénétrèrent à travers la fenêtre. En ce temps hivernal, l‘astre solaire ne se levait pas de sitôt. Il devait être approximativement neuf heures du matin. Dans le salon, on pouvait entendre deux bruits de respiration calme et endormie. Oui, seulement deux. Car l'une des trois personnes présentes ne dormait plus depuis fort longtemps, c'est-à-dire quelques heures.

Dimitri se releva pour rester assis au bord de son matelas, pensif. Comme depuis un certain temps, il dormait plutôt mal. Son sommeil était constamment habité de rêves étranges. De plus, les événements de la veille ne faisaient que se répéter dans sa tête. Quand il y pensait, tout ceci avait été si étrange. Il avait fini par se demander s'il n’avait pas tout inventé, s'il n’était pas resté dans une sorte de transe.

Créhelf était bien là à priori, car il possédait une Pokéball de plus. Et ses cousins avaient été témoins de la capture. Mais qu'en était-il de sa discussion avec le Pokémon ? S'était-elle vraiment passé ? Il était en proie au doute. Il n'avait qu'une seule crainte, se rendre compte que depuis le début tout ce qu'il avait fait n'avait servi à rien, et de devoir revenir à sa vie d'avant. Si ses espoirs étaient ainsi brisés, il se demandait s'il le supporterait.

Chassant ses noires pensées d'un revers de la main, il se saisit de ses lunettes de vue. Puis, il se mit debout en faisant le moins de bruit possible pour ne pas les réveiller. Il se rendit dans sa salle de bain. Il observa des cernes qui pendaient à ses yeux dans le miroir, mais n’en tint pas rigueur. Il enfila simplement un jean noir ainsi qu’une chemise blanche, et se coiffa sommairement.

Réveillé en avance, il prit la décision de se rendre dans la boulangerie du coin accompagné de son Lockpin, avec qui, il avait toujours l'habitude de faire les courses. Il se disait qu'il devait profiter de son absence de sommeil pour préparer, pour ses invités, un petit-déjeuner digne de ce nom.

***

Dimitri venait tout juste de rentrer chez lui, les bras chargés de viennoiseries en tout genre. Sa cousine Ophélie, sortait tout juste de la salle de bain, et était habillée. Quant à Antoine, il continuait à dormir et à ronfler bien plus fort qu’avant le départ de Dimitri.

« - Oh, tu étais parti à la boulangerie ? Je commençais à m'inquiéter un peu…
- Oui, je suis allé chercher à manger, je n'avais pas grand-chose dans mes placards pour ce matin.
- Bon, et bien on a qu'à mettre la table, en espérant que “Monsieur le ronfleur” se réveille d'ici là. »


Cependant, malgré le fait que la table soit mise et que le petit-déjeuner soit prêt, Antoine dormait toujours à poings fermés.


« - On devrait attendre qu'il se lève, non ? Proposa Dimitri.
- T'inquiètes pas, j'ai l'habitude… Répliqua sa cousine sûre d’elle. »


Ophélie se dirigea alors vers le matelas où son frère roupillait bruyamment. Elle s’accroupit lentement à ses côtés, puis prit une profonde inspiration.


« - DEBOUT ! ! !
- Ahhhhh ! Drattak utilise Ultralaser ! Hurla Antoine dans un sursaut.
- Antoine, ton rêve avait l'air d'être passionnant… Lui lança son cousin d’un air moqueur.
- Bah ouais ! Je rêvais que j'étais Maître de la Ligue et que j'étais en train de combattre un adversaire de taille ! Dommage que vous m'ayez réveillé, j'aurais bien aimé connaître l'issue du combat.
- Tu continueras ton rêve la prochaine nuit. En attendant, regarde un peu par là ! Lui intima sa sœur.
- Arceus, dites-moi que je suis en train de rêver ! Pincez-moi ! Aie ! Mais pas pour de vrai !
- Tu m'as demandé de te pincer alors je le fais ! Viens plutôt manger au lieu de raconter des bêtises. »


C’est après un petit-déjeuner bien copieux, que nos trois protagonistes se dirigèrent en direction des Ruines de Celestia. Ils étaient tous trois nerveux, et appréhendaient la suite des événements. Dimitri, qui avait déjà visité les lieux à plusieurs reprises, entra le premier une lanterne à la main. Cette dernière éclaira tout l’endroit. Antoine prit la parole en premier.


« - Bon, on y est. Que faut-il faire maintenant Dimitri ? Je me souviens plus de ce que tu avais dit...
- A vrai dire, le livre ne donne pas de précisions exactes sur le déroulé du rituel. Lui répondit l’intéressé.
- Redis-nous exactement, tout ce que tu sais. Cela m’est sorti de la tête également. Lui demanda sa cousine.
- Je sais juste qu'il faut être au centre des ruines, et appeler les trois légendaires, et c'est tout…
- C'est maigre comme info... Lâcha son interlocutrice.
- C’est pas grave, faisons déjà cela et ensuite, on avisera ! Lança l'aîné avec entrain. »


Dimitri se dirigea alors vers ce qu’il pensait être le centre de la pièce. En effet, difficile de le déterminer précisément, sans outil adéquat. Il marcha d’un pas assuré et déterminé. Ou du moins, c'est ce qu'il voulait faire croire, mais en réalité ses jambes étaient en compote, comme après une longue marche. Son cousin et sa cousine restèrent en retrait sur les côtés. Ophélie tenant dans sa main la Luxe Ball dans laquelle Crefollet s’était laissé attrapé. Quant à Antoine, il détenait l'Hyper Ball dans laquelle il avait capturé Crefadet. Dimitri lui avait confié la PokéBall dans laquelle se trouvait Créhelf.


« - Tu te sens prêt, Dimitri ? Demanda Ophélie avec bienveillance.
- Tu devrais fermer les yeux, parce qu'on va relâcher les Pokémon tout près de toi. Rajouta Antoine.
- Ne vous en faites pas pour moi. Je suis prêt à tout. »


Suite à ces dernières paroles, Ophélie et Antoine firent sortir les trois légendaires de leur Ball. Dimitri avait toujours les yeux fermés. Les trois elfes lévitaient autour de lui. Créfadet et Créfollet s'amusaient comme des enfants, sous le regard médusé du frère et de la sœur. Créhelf, lui, restait en retrait. Soudainement, ils se regardèrent et s'immobilisèrent en cercle autour du jeune homme. Et leurs gemmes rouges s'illuminèrent.


***


Cela faisait maintenant cinq bonnes minutes que Dimitri avait fermé les yeux. Au début, il avait simplement entendu et senti les trois Pokémon se déplacer autour de lui. Il avait tout fait pour garder son sang-froid, avec difficulté. Mais maintenant, il n'entendait plus rien du tout. Et il n'osait pas ouvrir les yeux.


« - Ophélie, Antoine, que se passe-t-il ? »


Pas de réponse. Quelque chose n’allait pas. Il devait ouvrir les yeux pour savoir quoi. Mais il ne pouvait pas, pas sans être sûr qu'il ne risquait rien.


« - Tu peux ouvrir les yeux. Tu n'as rien à craindre. »


Cette voix... il la connaissait déjà. Sans aucune hésitation, il finit par ouvrir les yeux. Devant lui, se trouvaient les trois légendaires. Une vraie observation autour de lui, lui fit comprendre qu'il se trouvait dans un espace-temps similaire à celui dans lequel il se trouvait la veille. Et une fois encore, il ne ressentait plus aucune peur.


« - Alors comme ça, tu t'appelles Dimitri ? Enchanté, moi c'est Crefollet !
- Yo ! Moi, c'est Crefadet ! »


Dimitri constata que les deux autres légendaires communiquaient également par télépathie. Mais les deux autres voix qu’il entendait, étaient bien différentes de celle de Créhelf. La voix de Créfollet était plutôt aiguë et semblable à celle d’une fillette. Et la voix de Créfadet ressemblait à celle d’un adolescent.
.

« - Nous n'avons pas le temps de faire connaissance. Aidons ce garçon. Déclara Créhelf dans un ton neutre.
- Tu n'es pas drôle ! Mais oui, je me souviens maintenant ! C'est ce que cette fille avait dit. Elle avait besoin de nous pour aider son cousin, alors je me suis laissé attraper ! Lui rétorqua Créfollet.
- Elle aurait pu te mentir. Répondit Créhelf toujours aussi neutre.
- Mais non, elle avait l'air honnête et gentille.
- Les êtres humains savent dissimuler un mensonge.
- Moi, je ne savais rien du tout ça. Mais, le gars qui est venu se battre contre moi était super fort. Il était sur le point de me vaincre alors j’ai utilisé ma botte secrète. Mais il a réussi à m'avoir malgré tout. Mais bon, il a juste de la chance, c'est tout. Expliqua Créfadet avec un brin de mauvaise foi.
- Je t'avais déjà dit de ne pas utiliser cette attaque, tu aurais pu mourir. Le sermonna l’elfe du Savoir.
- Je ne meurs pas aussi facilement héhé. Alors, arrête de faire le rabat-joie.
- Oui, c'est vrai Crehelf, pour une fois qu'on peut s'amuser.
- On n'est pas là pour s'amuser.
- Tu fais l’insensible, mais tu t'es laissé attrapé toi aussi, non ? Je suis sûr que tu aimes bien le garçon. Vous vous ressemblez un peu, je trouve. Compara l’elfe de l’émotion, avec espièglerie.
- Pas du tout. »


Dimitri était témoin de la conversation, mais se sentait de trop. Créhelf le remarqua.


« - Pardonne-nous. Cela fait longtemps que nous ne nous sommes pas vus.
- Je peux comprendre…
- Crefollet, Crefadet, aidons-le.
- D'accord hihi ! Obéit Créfollet.
- Okay, ça marche ! Acquiesça l’elfe de la volonté.
- Comment tout cela va fonctionner concrètement ? Le livre n'était pas très précis à ce sujet. Demanda le jeune homme à Créhelf.
- Tu n'as pas à t'inquiéter. Nous allons simplement utiliser nos pouvoirs pour t'aider à guérir. Cependant…
- Cependant ?
- On ne va pas pouvoir y arriver sans ton aide. En effet, certains souvenirs “verrouillent” l'accès à ton esprit.
- Et qu'est-ce que je dois faire pour y remédier ?
- Ferme les yeux et concentre-toi. »


Dimitri ferma les yeux immédiatement.


« - Est-ce que tu perçois la forme en face de toi ? »


Dans la tête de Dimitri, se dessinait peu à peu une forme humanoïde ressemblant à son propre corps. Autour de cette forme, trois cadenas flottaient lentement. Il s'agissait respectivement de cadenas faits en bois, en pierre et en acier.


« - Tu vois les trois cadenas ? Ils correspondent à trois souvenirs qui entravent ton esprit. Pour commencer, touche le cadenas fait de bois. Lui intima Créhelf. »


Dimitri s'exécuta et effleura avec hésitation le premier cadenas de bois. L’objet mental sembla rebondir au toucher. Il fut alors projeté dans un passé très lointain. En tant qu’observateur, il revivait ses premiers pas en tant que dresseur Pokémon. Notamment le jour où il avait reçu son premier Pokémon : Un Tiplouf. Le garçon de 10 ans qu'il était, affichait un sourire rayonnant presque contagieux, si bien que Dimitri se mît à ressentir lui-même de la joie.


« - Te souviens-tu de cet instant précieux Dimitri ? »


Il reconnut la voix qui lui posa cette question, il s'agissait de Crefollet.


« - Je... Non, j'avais complètement oublié. Répondit immédiatement Dimitri.
- Je peux voir... À quel point tu aimais les Pokémon. Je peux voir à quel point tu admirais ton cousin, et à quel point tu voulais suivre ses traces. Dimitri remémore-toi et chérit ce souvenir. Il te donnera la force d'avancer. »


Dimitri fut subitement extirpé de ce souvenir duquel il ne voulait pas partir.

De nouveau face à cette forme humanoïde, il observa qu’il ne restait désormais plus que deux cadenas en face de lui, celui de pierre et celui d'acier. Celui en bois avait tout simplement disparu.

Il toucha de lui-même le cadenas de pierre. En effet, le cadenas qu'on lui avait fait toucher en premier était le moins solide des trois. Donc, par déduction, il se disait qu'il fallait commencer par le plus fragile et terminer par le plus solide, donc le cadenas de pierre qui était le plus fragile des deux restants. La cadenas de pierre, sur lequel il appuya, était tantôt lisse tantôt plutôt rugueux. Il fut une nouvelle fois attiré dans un nouveau souvenir. Mais celui-ci, il ne l'avait pas oublié. Et il faisait tout au quotidien pour ne pas y penser.

Ce fameux jour, qui était gravé dans sa mémoire. Il détestait s’y replonger. Il avait onze ans et était un dresseur débutant. Il s'entraînait comme le fait tout dresseur. Il avait été attaqué par un Pokémon. C'était un Blizzaroi extrêmement en colère. Il avait essayé de le vaincre, mais il n'était pas assez fort en combat. Son précieux premier Pokémon, devenu alors un Prinplouf, était sur le point de se faire blesser grièvement. Alors il l'avait protégé. Et cela avait causé son état actuel. Parfois, il se disait qu'il regrettait son geste. Puis, il se haïssait de penser ça et se trouvait horrible.


« - Ce que tu as fait ce jour-là … peu de personne en aurait eu le courage. Contrairement à ce que tu penses, tu étais fort. Et tu l'es toujours. Tu étais assez fort mentalement pour défendre ton compagnon en dépit de ce qu’il pouvait t'arriver à toi. »


Cette fois-ci, il reconnut la voix de Créfadet.


« - Je n'ai pas eu le temps de réfléchir ce jour-là, j'ai juste agi.
- Si tu n'avais pas fait ça… Qui sait ce qu'il serait arrivé à ton Pokémon ? Évidemment, on ne peut pas le savoir. Mais tu dois t'aider de cette force pour combattre ta peur et tenter de la surpasser. »


Puis, de nouveau le souvenir disparut et Dimitri en fut extirpé, mais cette fois-ci un peu plus violemment. Maintenant, il ne restait plus qu'un seul et unique cadenas, celui qui était fait d'acier. Il craignait le souvenir que pouvait renfermer ce dernier.

Le premier souvenir était facile. Le second était plus compliqué mais finalement gérable. Quand serait-il du troisième ? Il n'avait cependant qu'une seule façon de le savoir.

Avec une très grande peur, il entra en contact avec le dernier cadenas avec la paume de sa main. L’objet était très froid et parfaitement lisse. Son cœur loupa un battement, et son souffle devint court. Plongée dans son nouveau souvenir, il constata que ce dernier était un peu différent des deux premières fois. Cette fois-ci, il n'était pas spectateur. Il était dans son corps, mais ne pouvait pas parler ni bouger. Il reconnaissait l’intérieur de sa maison, plus précisément le salon. Sa mère était là. Il reconnut immédiatement ce souvenir. Non, il ne l'avait pas oublié. Il vivait avec, car chaque parcelle de son chez lui, le lui rappelait en tout instant.

Soudain, il entendit sa propre voix, sans qu'il n'ait fait le choix de parler. Il commençait à avoir du mal à respirer, car il venait de comprendre. Il était à présent prisonnier de son propre corps, obligé de revivre ce terrible souvenir, sans rien pouvoir y faire.