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L'âme d'un dresseur de MichikoAoneko



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Informations

» Auteur : MichikoAoneko - Voir le profil
» Créé le 30/09/2021 à 10:37
» Dernière mise à jour le 31/10/2021 à 17:43

» Mots-clés :   Aventure   Drame   Famille   Mythologie   Sinnoh

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Chapitre 2 : Retrouvailles
« - Attends, tu veux dire que c'est Dimitri qui t'a contacté ? Vraiment ? Se questionna la jeune femme surprise.
- Et bien... Oui. Enfin, le prends pas mal, il a besoin de notre aide apparemment. Mais il s'est dit qu'il n'avait pas besoin de nous contacter nous deux à la fois. Répondit Antoine.
- Pas besoin de te justifier. Il a toujours été plus proche de toi que de moi. Et tu sais bien, que ça ne m’a jamais dérangé. »


Environ une heure plus tôt, Antoine avait reçu un coup de fil de son cousin Dimitri. Il avait été d'abord surpris. Mais sa surprise n'avait duré que quelques secondes, il n'avait jamais été du genre à se prendre la tête avec les détails. Dimitri lui avait demandé de se retrouver le lendemain, dans sa maison à Célestia, sans préciser la raison de cette invitation. Puis, il avait rapidement mis un terme à l'appel en demandant à son interlocuteur, d'appeler sa sœur et de lui transmettre la même invitation.


« - Et... Il ne t'a pas expliqué le pourquoi de cette invitation ? Demanda Ophélie intriguée.
- Bah non, et puis j’me suis pas posé la question. Enfin de toute façon c'est pas important ! Lança Antoine l’air nonchalant.
- Bien sûr que si ! Tu ne trouves pas que c'est étrange, toi ? Il nous invite, comme ça, du jour au lendemain, alors que l'on ne s'est pas vu depuis plusieurs années. Il y a Lampéroie sous roche.
- Tu te prends trop la tête. Tu peux venir ou pas ?
- Je ne sais pas, laisse-moi consulter mon agenda. Si je dois présider un concours en tant que jury demain, je vais devoir décliner son invitation.
- Tu n’auras qu’à leur dire que tu ne peux pas être là, ils seront bien obligés de te trouver une remplaçante.
- Mais voyons Antoine ! Ce n'est pas aussi simple que ça !
- Tu te prends encore trop la tête ! Moi aussi je dois rester la plupart du temps au sommet de la Tour de combat pour attendre les dresseurs. Et bien, ça ne m'empêche pas de m'absenter régulièrement comme je vais le faire pour demain.
- Et si un dresseur arrive au sommet pendant ton absence ? Ce n’est pas parce que tu as une chance insolente, que tu dois autant jouer avec le feu.
- Ne t’en fais pas pour moi. Ça n'arrive jamais et ça n'arrivera pas demain.
- Un jour, tu vas te faire virer.
- J’attends de voir ce jour arriver. Répliqua-t-il moqueur.
- Tu me fatigues... C'est bon, tu peux dire à Dimitri que c'est ok pour demain mon agenda ne prévoit rien.
- Top ! »


La suite de l'appel se poursuivit par un échange de banalités, avant que l'un des deux ne finisse par clore la communication pour retourner à ses occupations.

***

Avant l'arrivée de ses deux cousins, Dimitri était parti aux ruines de Celestia. Ce n'était pas la première fois qu'il s'y rendait. Il les avait déjà visités enfant. Mais comme tous les enfants, il n’avait porté aucune forme attention à ces ruines, préférant s’amuser. Il était venu pour prendre des photos et faire un léger repérage, afin d'être à même de convaincre ses cousins.

Dimitri prit une première photo à l'entrée des ruines. De part et d'autre de l'entrée, étaient représentés Palkia et Dialga, les Pokémon légendaires de l'espace et du temps, qui avait une très grande importance au sein de la mythologie de Sinnoh. Il eut soudainement un éclair de lucidité.

Maintenant, il savait à quoi correspondait le passage “Deux Pokémon mythiques, gardiens du Temps et de l’Espace, semblaient en surveiller l’entrée. Mais ils ne firent pas un mouvement à l’approche de l’enfant.”. Cela confirmait un peu plus ses déductions.

Après un bref coup d'œil à l'entrée, il pénétra à l'intérieur des ruines. Il y faisait très sombre, bien trop sombre pour y voir quoi que ce soit. Heureusement, Dimitri avait prévu de quoi éclairer l’endroit. En conséquence, il alluma la lanterne qu’il avait emmenée. Une odeur de vieille pierre ainsi qu’un silence presque pesant régnaient. Au fond de ces ruines, se trouvait une peinture des trois elfes de Sinnoh, mettant en avant leurs pierres rouges auxquelles on prêtaient de nombreux pouvoirs. Dans le passé, ces pierres rouges avaient même servi à créer une chaîne permettant d’entraver Palkia et Dialga. C’était l’ancienne Team Galaxie qui avait réalisé ça. Fort heureusement, un dresseur les avait stoppés.

Cette peinture… Palkia et Dialga à l’entrée des ruines...Il en était sur désormais, l'endroit où il fallait réunir les trois créatures pour accomplir le rituel, c'était forcément ici. Il ne voyait pas où ça pourrait être autrement. Les ruines étaient pratiquement figées dans le temps. La seule exception était la présence de marches résultant d’une activité humaine, pour rendre le lieu plus accessible. Dimitri en fit le tour, en frottant le mur de l’un de ses mains. Il essayait de déceler d'éventuels motifs cachés, comme indiqué dans le récit. Mais il n’en était rien. Il en conclut que c’était une exagération pour embellir l’histoire. Cela aurait pu le faire douter de la véracité de ses déductions, mais il décida de faire comme si de rien n’était, s’accrochant à son espoir.

Il termina son court repérage des lieux par la prise d’une photo des peintures puis de l'ensemble de l'endroit.

Après avoir pris les photos nécessaire et fait les quelques repérages. Dimitri ne pouvait pas s’attarder plus longtemps en ces lieux. En effet, ses deux cousins allaient bientôt arriver et il ne voulait pas les faire attendre. Cela le stressait quelque peu.

***

Alors que Dimitri rassemblait en ordre tous les éléments qui allaient lui servir à convaincre ses cousins, il entendit un cri de Pokémon, qui n’était en aucun cas celui d’un de ses propres Pokémon. Il observa brièvement du coin de l’œil une sorte de petit volatile bleu et noir inconnue, avec un courrier entre les pattes. Le jeune homme bondit en l’air, pour se cacher derrière un meuble non loin de là. Le Pokémon Oiseau pialla de plus belle, pour signifier sa présence mais également son impatience. Lockpin, voyant son maître en difficulté, accourut en direction de l’oiseau, pour récupérer la lettre.

Puis entendant, les bruits caractéristiques de battement d’ailes s’éloigner, Dimitri sortit de sa cachette, en se sentant un peu ridicule. Puis, il se dirigea vers son sauveur.


« - Merci encore Lockpin, je ne sais pas ce que je ferais sans toi.” Lui dit-il gentiment en lui caressant la tête. »


Il regarda de plus près la lettre reçue. Il ne se posa même pas la question de savoir de qui elle provenait. Seule sa mère lui envoyait de temps en temps des lettres, pour donner de ses nouvelles. Cela faisait maintenant quelques années, qu’elle était partie en voyage à travers une multitude de régions. L’ancienne maître de la ligue, avait quitté son poste pour le céder à un dresseur qui l’avait aidé à vaincre la Team Galaxie. Elle avait, en quelque sorte, fui sa propre impuissance, à sortir son fils de son traumatisme. Elle avait tout essayé : thérapie classique comme expérimentale, hypnose, manière forte etc… Mais rien n’avait marché, alors elle était partie. Elle était partie car son fils était en colère contre elle. Et elle, elle était en colère contre elle-même.

Dimitri parcourut la lettre en diagonale, passant rapidement, sur les diverses formules de politesse et les bons sentiments. Apparemment, elle était à Galar, une région que Dimitri ne connaissait pas trop.

Mais il fut interrompu dans sa brève lecture par la sonnerie de la porte d’entrée qui résonna. Une sueur froide lui coula le long du dos. Il reprit contenance et se dirigea d'un pas qui se voulait assuré vers la porte d'entrée. Il inspira un grand coup tout en se répétant à lui-même que tout allait bien se passer. Il ouvrit finalement la porte, dévoilant ses deux cousins, souriants.

Il les détailla l’espace de quelques secondes. Sa cousine portait des habits très sophistiqués. Ses cheveux bruns acajou étaient attachés en queue de cheval. Elle portait une courte robe blanche recouverte d’un blazer noir, le tout agrémenté d’une paire de chaussures à talons de la même couleur que la veste. Elle avait également en guise d'accessoires de nombreux bijoux luxueux. C’était un style peu habituel et qui ne lui ressemblait pas vraiment .

Il détacha ensuite son regard de sa cousine, pour le reporter sur son cousin. Ce dernier avait un look bien plus relax que sa sœur. Dimitri remarqua qu’il avait coupé ses cheveux châtains plus courts qu’à l’accoutumée. Il était habillé d’un simple jean, d’une veste dans les tons bleus et de baskets blanches. Dimitri s'apprêtait à les saluer poliment, mais il fut coupé dans son élan.


« - Dimitri ! Je suis tellement contente de te revoir ! Scanda sa cousine en le serrant dans ses bras.
- Bonjour Ophélie…oui … moi aussi. balbutia-t-il. »


Dimitri était gêné par cette démonstration d’affection aussi soudaine. Mais, il sentit qu'elle était subitement tirée en arrière par une force inconnue. C'était son cousin Antoine qui en était à l'origine.


« - Lâche-le bon sang ! Il va refermer la porte, et on va devoir attendre cinq ans de plus pour le revoir. »


Dimitri tiqua à cette réplique, mais il savait que ce n'était pas une pique. Ce n'était pas le genre d'Antoine. Il était juste moqueur et parfois maladroit dans ses propos.


« - Occupe-toi de tes affaires ! Il m'a manqué, alors je lui montre, c’est tout. Rétorqua la jeune fille vexée.
- Touchant. Pff… Pouffa Antoine.
- Arrête de te moquer ! Tu m'énerves ! »


Dimitri était touché de savoir qu'il leur avait manqué même un tout petit peu, alors il se mit à rire discrètement pendant que le frère et la sœur se chamaillaient. Il se disait que certaines choses n'avaient décidément pas tant changé que ça.


« - Bon, on peut entrer ? J'espère que tu as préparé de la bouffe car ... ! Commença l'aîné des trois sans aucune retenue.
- Fais preuve d’un peu plus de politesse ! Idiot ! L’interrompa sa sœur en lui donnant un coup de coude. »


Le concerné ne put rien répliquer de plus, qu’un léger gémissement de douleur.


« - Il a raison, vous n'allez pas rester plantés là. Par contre, je n'ai rien préparé... Mais tu peux te servir dans le frigo si tu veux. Expliqua le benjamin du trio.
- Trop bien !!! Lâcha-t-il tout en entrant et en bousculant son cousin.
- Il m'exaspère… On a du mal à croire que c’est l’ainé et qu'il a trente-deux ans. Excuse-le.
- Et bien Antoine, sans son absence de politesse et ses manières un peu décompléxées, ça ne serait pas Antoine j’imagine.
- Je crois que tu as raison. Finit par rigoler Ophélie.
- Allons le rejoindre. »

Ophélie et Dimitri pénétrèrent à leur tour dans la maison. Antoine, fidèle à lui-même en bon gars relax, c'était déjà affalé sur le canapé avec ce qu'il avait récupéré dans la cuisine, notamment des snacks et des sucreries.


«- Ophélie, tu veux quelque chose à boire ?
- Un thé s’il te plaît.
- Ok, installe-toi, je reviens avec les boissons. »


Dimitri se dirigea vers la cuisine joignant le geste à la parole. Il revint cinq minutes plus tard avec l'ensemble des boissons. Il avait opté pour un jus de fruits. L'ensemble des boissons étaient disposées sur un plateau qu'il posa sur la table basse. C’était sur cette même table basse, qu'il avait posé en évidence tous ces documents de recherche. C’est pourquoi, Dimitri n'était pas étonné de voir, que sa cousine avait déjà commencé par curiosité à regarder ce qui était posé devant elle. Et il n'était pas non plus étonné de voir que son cousin n'y prêtait aucune forme d'attention.


« - C'est un conte ? Les illustrations sont magnifiques ! S’écria-t-elle.
- Un conte, pas exactement... Mais c’est par rapport à cet ouvrage que je vous ai demandé de venir. Je vais avoir besoin de votre aide.
- Je me doutais bien que tu ne voulais pas juste nous revoir pour le plaisir. Tu vois, j'avais raison ! Dit-elle en apostrophant son frère. »


Antoine ne répondit même pas à sa sœur et l’ignora royalement.


« - Toi alors... Tu m'inquiètes Dimitri, dis-nous ce qui se passe. »


Dimitri prit une grande inspiration et répéta mot pour mot ce qu'il avait préparé à dire à ses cousins. Il avait soigneusement choisi ce qu'il allait dire et comment il allait le dire. Il illustra ses propos avec le conte, les photos qu'il avait prises, et ses divers documents glanés durant ces recherches. À la fin de son monologue d'explications, il observa ses interlocuteurs et remarqua que les deux, en particulier sa cousine, avaient les yeux écarquillés. Dimitri osa une question :


« - Alors... Qu'est-ce que vous en pensez ? »


Il n'y eut aucune réponse à cette question pendant un petit moment. Et Dimitri n’osait plus dire quoi que ce soit. Il se demandait s’il n’était pas allé trop loin. Ce fut l’ainé, qui n’était pourtant pas le plus sage des trois, qui relança la conversation.


« - Bon ! Tu veux bien répéter ce que tu veux que l'on fasse exactement ? Je suis pas sûr d’avoir compris. Ou alors si j’ai bien compris, j'ai vraiment du mal à y croire ! Demanda Antoine qui pour une fois était complètement sérieux.
- Si tu veux. Pour faire court, j’ai besoin de votre aide à tous les deux, pour attraper Créfadet, Créfollet et Créhelf. »