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Une enquête entre soeurs de speculoos69



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Informations

» Auteur : speculoos69 - Voir le profil
» Créé le 31/10/2016 à 23:51
» Dernière mise à jour le 01/11/2016 à 01:40

» Mots-clés :   Aventure   Drame   Policier   Présence de personnages du jeu vidéo   Suspense

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Le mystérieux ravageur de champs
La routine. Voilà à quoi ressemblait la vie d’Aurore. Stable, mais ennuyante. Sans saveurs, mais paisible. Bref, une vie banale. Depuis deux ans, Aurore travaillait chez Aroma, une entreprise célèbre dans la région d’Alola. Cette société créait des produits à base de fleurs d’hibiscus : du parfum, du miel, de l’huile essentielle, et les fameux colliers de fleurs qu’on offrait aux bienvenus. Aroma possédait de vastes champs d’hibiscus sur l’île Mele-Mele, juste à côté de ses ateliers de conception et de fabrication. Les habitants de la région appréciait tout particulièrement le fait que l’entreprise recueillait des Pokémon sauvages retrouvés blessés ou malades, les soigne, et les fasse participer à la production ; des Apitrini et des Rubombelle récoltaient le nectar des fleurs pour confectionner le miel, des Guérilande cueillaient les fleurs et les tressaient ensemble en forme de collier, et des Floramantis fauchaient les fleurs que des Charpenti écrasaient pour en extraire l’huile et le parfum. En résumé, Aroma était l’entreprise dont tout le monde rêvait de faire partie.

Aurore pensait donc au début être très chanceuse d'y travailler. Elle y avait placé beaucoup d'espoir lors de son entretien d'embauche. Cependant, elle ne s'attendait pas du tout à ça en décrochant son contrat. Après de solides études d'ingénieur, elle avait postulé pour un poste au bureau d'études d'Aroma. Malheureusement, quelques semaines avant de débuter à Aroma, l’ancien patron avait été remplacé par le pire patron qui existe : M. Jacquot, que l’on surnommait Jacky. Dès son premier jour, elle savait déjà qu’elle n’allait pas le supporter. C'était un patron prétentieux, hautain, tyrannique, macho limite sexiste, égocentrique et insultant. Tous les employés de l’entreprise le détestaient, mais Aurore le haïssait encore plus que les autres. M. Jacquot la considérait encore comme la petite nouvelle qui ne connait rien. Il ne réfléchissait jamais aux idées d'Aurore, bien que ses propositions soient intelligentes et innovantes ; il se moquait de son avis en fait. Or, Aurore était talentueuse, tous ses collègues admiraient son audace. Sauf qu'il ne lui accordait jamais sa confiance. Elle passait alors ses journées à broyer du noir et à se demander pourquoi elle n'était pas déjà partie. Pourquoi elle s'entêtait à rester alors que son travail ne lui plaisait plus ? Pourquoi elle faisait la potiche et acquiesçait à tout ce qu'il disait ? Parce qu'elle lui devait du respect ? Non ! Alors pourquoi elle n'avait pas déjà dit à ce blaireau ses quatre vérités ?

- Et toi, tu en penses quoi, Aurore ? Aurore ?
- Hein, de quoi ?

Trois paires d’yeux la dévisageaient. C’étaient ses collègues et amis : Tania, Maeva et Thiago. Ils travaillaient comme elle à l’atelier de conception.

- Encore dans les nuages ? lui demanda Tania.
- Désolé, j’écoutais pas, je suis fatiguée en ce moment. C’était quoi ta question ?
- Je disais tu en penses quoi de mettre une étiquette en forme de fleur sur le packaging des bougies ? Ça embellira le produit, non ?
- Oui, c’est pas mal, c’est… une bonne idée !
Ses collègues acquiescèrent d’un air perplexe.

Aurore et ses collègues se trouvaient dans un petit salon servant de réfectoire. Ils prenaient leur pause café autour d'une table haute. Ils discutaient tranquillement du prochain produit de la marque en préparation, des bougies parfum fleur d'hibiscus, quand soudain M. Jacquot entra en trombe dans la salle.

- Réunion générale à 11h, les enfants ! Vous venez à l’heure, on a un invité surprise. Eh, la pause café c'est fini les cocottes ! On se remet au boulot, allez, allez !
- Je ne suis pas une cocotte, moi ! rétorqua Thiago.

M. Jacquot n'entendit même pas sa remarque. Il était reparti aussi vite qu'il était arrivé.

- Je déteste quand ils nous appellent les cocottes ! dit Aurore.
- Parle pour toi ! répondit Thiago. Depuis tout ce temps, je crois qu'il ne sait toujours pas que je suis un mec. Ce n’est pas parce que je traîne avec des filles que j'en suis une.
- Bon, vous n’allez pas vous chamailler maintenant ? s'exclama Maeva. Le principal, c'est de se demander pourquoi il nous fait une réunion un mardi matin alors que ce n’est pas le programme habituel.
- Bonne question, il doit avoir quelque chose d’important à nous dire pour réunir tout le monde, répondit Tania. Et je me demande bien qui est cet invité surprise. De toute façon, on peut s’attendre à tout et n’importe quoi avec lui, donc on verra bien.

Aurore acquiesça. Elle regarda sa montre, qui indiquait 10h28. Elle remotiva alors ses amis pour se remettre au travail.

A 11h, les employés de l’entreprise se réunirent tous dans la salle de réunion, où se trouvait une longue table ovale entourée d'une trentaine de chaises. Ils étaient environ vingt personnes à s'assoir autour. Un homme se tenait debout à côté de M. Jacquot. Il ressemblait à un inspecteur avec son costume marron et sa manière de se tenir le menton. M. Jacquot commença son discours :

- Bon, on va pas y aller par quatre chemins : hier soir, les champs d’hibiscus d’Aroma ont été ravagés, la production a été arrêtée !

Oh ! Consternation générale ! Tout le monde commença à s’agiter, à protester, à se déchainer, à crier au secours ! Certains se cachèrent sous la table, d’autres tentèrent de sauter par les fenêtres, les chaises et les feuilles volèrent !

- Wow ! On se calme, tout doux, tout doux ! J’ai ici avec moi l’agent Beladonis, qui va nous aider à trouver le coupable et résoudre cette histoire. Monsieur, je vous laisse la parole.
- Merci bien. Ahem. Je me présente : Beladonis, détective de haute renommée, travaillant en collaboration avec la Police Internationale. J’ai été appelé par M. Jacquot pour enquêter sur cette mystérieuse affaire. Etant en vacances dans la région, je n’ai pas hésité une seconde, le devoir m’appelait. J’ai rapidement enfilé mon costume, mon manteau et je me suis précipité ici. Mais trêve de bavardages ! L’enquête est d’une telle ampleur que, malgré mon génie, je ne peux me débrouiller tout seul, et c’est pour cela que je cherche deux personnes qui m’assisteraient et iraient sur le terrain, tandis que je superviserai les investigations. Alors, est-ce qu’un ou une de vous est prêt à se lancer dans cette folle aventure ?

Grand silence. Tout le monde observait furtivement les uns et les autres mais personne n’osait se proposer.

- Bon, je vois que personne n’est intéressé, et bien merci M. Beladonis d’être pass…
- Si, moi !

Tout le monde se tourna vers cette voix féminine.

- Vous, ma p’tite dame ? C’est quoi votre prénom déjà ? demanda M. Jacquot.
- Aurore. J’aimerais bien aider dans cette affaire.
- Très bien ! Nous commencerons dem…
- Euh, attendez ! coupa M. Jacquot. Vous vous engagez dans un travail risqué, n’est-ce pas inspecteur ? Il faut une grande force d’esprit, de la persévérance, et… comment dire… certaines capacités physiques. Vous êtes sûre de votre décision ?
- Sûre à 100% ! J’ai toutes les qualités requises. Et même si vous ne m’en croyez pas capable, c’est Beladonis qui est chargé de l’enquête, pas vous.
- Euh, oui, d’accord.
- Cette jeune femme a raison, je suis le seul à décider des personnes qui m’assistent dans mes recherches, et personne ne m’a jamais forcé la main. Dans ma carrière, c’est moi le patron.

M. Jacquot paraissait confus. Il fit la moue et ne dit plus rien.

- Aurore, je suis sûr que tu feras une très bonne associée. Ensemble, nous combattrons le mal qui règne dans la région d’Alola. Mais je ne voudrais pas interrompre le bon fonctionnement de l’entreprise. Ainsi, je te propose qu’on en discute plus tard. Disons vers 13h devant le centre Pokémon d’Ekaeka.
- Très bien, j’y serai.
- Parfait ! Je pense qu'il est temps pour moi de m'en aller, Beladonis vous salue.

Il fit une révérence puis sortit de la salle. M. Jacquot conclut :

- Bon bah, réunion terminée. Vous pouvez retourner à vos occupations.

Les employés se levèrent et sortirent en papotant. Aurore et ses amis revinrent à leur bureau. Thiago, Tania et Maeva s'empressèrent de la questionner sur son acte.

- Pourquoi tu t'es proposée ? demanda Thiago. Tu te rends compte dans quoi tu t'embarques ?
- Je sais parfaitement ce que je fais. Cette expérience sera beaucoup plus intéressante que de rester ici à ne rien faire parce que Jacky se fiche de mes idées.
- Mais non, dis pas ça, répondit Maeva. On est là nous, tu peux compter sur nous.
- Merci, mais je m'ennuie ici. Tu vois, j'aimerais mettre du piment dans ma vie, me bouger, vivre.
- D'accord, mais as-tu pensé avec qui tu allais te mettre ? Il cherchait un binôme je te rappelle, fit remarquer Tania.
- Non, je n’y ai pas réfléchi encore. Vous n’êtes pas partant pour m’accompagner ?

Tania, Maeva et Thiago se regardèrent. Mais chacun secoua la tête.

- Désolé, mais personnellement je n’ai pas envie de me lancer dans une nouvelle aventure alors qu’on est en train de créer le prochain produit de la marque, expliqua Tania. J’aurais peur que Jacky pense que je fuis mes responsabilités.
- C’est pareil pour moi, dit Maeva.
- Pour les mêmes raisons aussi, ajouta Thiago.
- Ok, ce n’est pas grave, je comprends. Je me débrouillerai pour trouver un partenaire. Bon, c’est pas tout mais il est déjà midi passé et je commence à avoir faim. Ca vous dit qu’on sorte manger au restaurant qui fait des malasadas ?

Ses collègues acquiescèrent directement, l’eau à la bouche.

Après avoir bien mangé, Aurore quitta ses amis et se rendit à son rendez-vous devant le centre Pokémon. Beladonis était déjà présent et l’attendait.

- Te revoici, associée ! Je suis content de te revoir car j’ai besoin de t’apporter des précisions sur le déroulement de l’enquête. Tout d’abord, connais-tu quelqu’un qui pourrait devenir notre deuxième associée ? Je pense qu’un duo sur le terrain sera beaucoup plus efficace dans une affaire comme celle-là.
- Non, je n’ai pas encore trouvé de coéquipier. Mais je vais créer des affiches que je collerais un peu partout dans le quartier.
- Une petite annonce, très bonne idée ! Ensuite, je voulais te parler de la récompense, si nous réussissons. Oui, tu ne repartiras pas les mains vides ! Aroma offre une récompense de… tiens toi prête… 200 000 pokédollars, soit 100 000 pour chaque assistant !

Aurore resta bouche bée, les yeux écarquillés.

- Je n’ai pas voulu le dire plus tôt car tout le monde m’aurait sauté dessus. Je connais un paquet de gens qui n’aurait fait ça que pour l’argent. Alors, brave Aurore, es-tu satisfaite ?
- Si je le suis, mais bien sûr que oui ! Je ne sais pas quoi dire, c’est… c’est inouï !
- Parfait ! Dès que tu auras trouvé notre second associé, retrouve-moi au commissariat d’Ekaeka avec lui ou elle. Nous pourrons alors commencer les investigations. Mais essaye de trouver quelqu’un avant la fin de la semaine, sinon notre bandit sera déjà trop loin.
- Comptez sur moi, Beladonis !

Sur ces mots, Aurore et Beladonis se séparèrent. Aurore s’empressa de retourner à son bureau. Elle ne dit même pas un mot à ses amis et s’affaira sur son ordinateur. Elle passa l’après-midi à rédiger une affiche et créer des prospectus. Avant de quitter Aroma, elle en imprima une cinquantaine qu’elle colla sur chaque poteau, lampadaire et mur qu’elle croisait ou qu’elle distribua dans toutes les boîtes aux lettres sur le trajet du retour. Le travail achevé, elle retourna chez elle, croisa les doigts et se coucha l’esprit tranquille.