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Story 01 - La Plus Grande Épreuve de Mele-Mele de Ottotom



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Informations

» Auteur : Ottotom - Voir le profil
» Créé le 09/10/2016 à 00:34
» Dernière mise à jour le 13/10/2016 à 10:42

» Mots-clés :   Action   Alola   Aventure

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Chapitre 3 – Retombées et Ascension
Les trois Dresseurs eurent à peine le temps de distinguer le Pokémon auquel ils faisaient face que déjà, ce dernier bondit vers Julie, crocs en avant, prêt à mordre. Le Rattata reçut une attaque Pistolet à O de plein fouet qui le stoppa dans son élan. Le Otaquin de la jeune fille était spontanément sorti de sa Pokéball pour défendre sa Dresseuse. Abasourdi par le choc, le Rattata demeura immobile un certain temps. Cela offrit l'occasion à Léo d'observer le Pokémon plus longtemps. Les Rattata qu'il connaissait avait un pelage principalement violet, une queue arrondie et de fines moustaches. Il en avait même possédé un à une époque qui avait rapidement évolué en Rattatac, mais qu'il avait depuis échangé contre un Papilusion.
Toutefois, le Rattata d'Alola était bien différent de son confrère de Kanto. Sa fourrure avait viré au noir et au brun, et à plusieurs endroits ses poils s'étaient redressés en épis. Ainsi, sa moustache plus épaisse, ses oreilles et sa queue possédaient des mèches rebelles. Enfin, de manière générale, les Pokémon avaient l'air plus ténébreux que leurs homologues d'autres régions.
– Pourquoi ces Rattata attaquent-ils ? s'enquit Léo.
– Eh bien... ce sont les rivaux naturels des Manglouton, ça a peut-être un rapport, supposa Ben.
– Quoiqu'il en soit, on ne peut pas rester sans rien faire, lança Julie.
– Bien vu !
Les deux garçons répondirent en choeur. Puis, à l'unisson, ils attrapèrent une Pokéball dans leur poche et la lancèrent, libérant ainsi Brindibou et Concombaffe.

Ils passèrent donc les deux heures suivantes à repousser les assauts répétés des Rattata d'Alola sur la grande ville. De nombreux autres Dresseurs se joignirent aux force de l'ordre de la région pour repousser ce qui ressemblait fort à une véritable invasion. Le nombre de Rattata sauvages et agressifs ne sembla pas diminuer pendant un long moment. Restant groupés, Julie, Ben et Léo, accompagnés de leurs équipes respectives tombaient dans des embuscades, débusquaient les plus furtifs, luttaient contre les plus résistants et expédiaient les plus faibles jusqu'à ce qu'enfin, grâce aux efforts communs de tous les Dresseurs et agents, la ville soit enfin débarrassée des Rattata qui s'enfuirent face à l'obstacle qu'on leur opposait.
Une fois l'attaque contrecarrée, le temps des constats fut venu. La première remarque qui se fit fut le chiffre conséquent de vols de nourriture un peu partout, perpétrés par les Rattata. Ces Pokémon étaient connus pour leur odorat capable de reconnaître la bonne nourriture de celle avariée, mais jamais jusqu'à lors avaient-ils organisé des vols en masse. C'était comme si quelque chose les avait poussés à agir ainsi.
En plus de cela, tous les Centres Pokémon de la ville enregistrèrent un pic de fréquentation, dû aux nombreux combats qui avaient eu lieu. Les Pokémon des trois adolescents n'étaient pas épargnés par la fatigue et les contusions. Mais, le Centre Pokémon le plus proche étant déjà plus que complet, c'est Julie qui apporta la solution. Elle proposa aux deux garçons de se rendre chez ses grands-parents, qui habitaient dans une petite ferme en périphérie de la ville, où ils pourraient tous se reposer.

Papy Herbert – c'est comme ça que tout le monde l'appelait – installa plusieurs couches pour les Pokémon des trois Dresseurs dans la grange. C'était une grande baraque en bois avec un toit en tôle, sans fenêtre, et dont l'intérieur était recouvert d'un tapis de paille. Léo, Ben et Julie allaient rester dormir aux côtés de leur compagnons dans les sacs de couchage qui servaient à leur voyage.
Les grands-parents de Julie avaient été très surpris de recevoir une visite de leur petite-fille en plein milieu de la nuit. Les deux habitants de la vieille maison étant couchés depuis longtemps, l'adolescente avait du se faufiler à l'intérieur pour les réveiller en douceur. Elle leur expliqua rapidement la situation, et aussitôt, Papy Herbert s'était attelé aux soins des Pokémon des trois jeunes gens. De son temps, il avait été éleveur, et savait donc ce que chacun avait besoin. Il reçut l'aide du Tortank de Léo, qui malgré tous ses combats, débordaient encore d'énergie. Pendant ce temps, Mamy Gabi avait offert aux trois adolescents une boisson chaude. Ils accueillirent le breuvage avec bonheur, profitant de la douceur du foyer comparée à la fraîcheur particulière de cette nuit.
Finalement, alors que la lune continuait son chemin à travers le ciel au dessus d'Alola, les trois Dresseurs rejoignirent leur Pokémon dans la grange et se glissèrent dans leur duvet pour passer la nuit. Cependant, le sommeil se refusa à eux, encore bouleversés par les événements de cette soirée, mais finalement, la fatigue l'emporta et ils dormirent jusqu'au midi.

Le lendemain, Papy Herbert et Mamy Gabi accueillirent leur petite-fille et ses deux amis à leur table pour déjeuner. Le spectre de l'attaque de la veille pesait encore visiblement sur les pensées des trois Dresseurs. Ils ne touchèrent presque pas aux frites que la vieille dame leur avait préparés avec entrain, et ne mangèrent même pas de desserts. Alors que le repas se terminait et que seuls les trois adolescents demeuraient encore à table, Julie brisa finalement le mutisme dans lequel ils s'étaient tous plongés.
– Vous pensez qu'il y en aura d'autres des attaques comme hier ?
Ben et Léo prirent une inspiration, comme pour mesurer toutes les implications que pouvait avoir une réponse à cette question.
– C'est certain, répondit Léo.
Silence. Dans leurs pensées, les images de violence et d’agressivité de la veille refirent surface. Ras-le-bol ! Ben se leva d'un bond, manquant de renverser sa chaise.
– On ne va pas rester sans rien faire à attendre la prochaine attaque, il faut qu'on comprenne pourquoi ?
Sentiment rejoint. Léo se leva à son tour et frappa du poing sur la table. Le choc interpella la grand-mère qui faisait la vaisselle dans sa cuisine et Papy Herbert qui venait de rentrer dans la pièce après un passage dans la grange.
– Le vieil homme qui parlait d'Alopakypse ou Alola-j'sais plus trop quoi... Bref, il avait vu l'attaque venir, il doit en savoir plus. Il faut qu'on le retrouve.
– Tu parles, c'est juste un type bizarre. Il ne fait que raconter des histoires aux passants pour se faire remarquer.
– Ah ! Vous parlez du Barde ? intervint Papy Herbert.
L'attention se tourna soudain vers lui. Un peu déconcerté, il reprit :
– Euh oui... le Barde... c'est un monsieur connu, enfin tout le monde l'appelle comme ça. Il fait le tour d'Alola pour raconter ses histoires. Des légendes pour la plupart, mais on dit qu'il ne raconte que des histoires vraies. Il habite sur la montagne près de la grande ville.
Une lueur nouvelle enflamma le regard des deux jeunes hommes. Le traumatise de la veille sembla s'effacer, comme surmonté par un nouvel objectif qui leur apparaissait comme une évidence. Si il y avait bien une chose que les deux garçons avaient découvert l'un sur l'autre ces deux dernières semaines, c'était qu'ils détestaient tous les deux rester sans rien faire quand ils pouvaient changer les choses. Sans même se concerter, d'un simple échange de regard, ils dirent :
– On y va !

Ben et Léo, emportés par une énergie nouvelle, retournèrent dans la grange pour y retrouver leur Pokémon. Ceux-ci accueillirent leur Dresseurs avec joie. Papy Herbert les rejoignit peu après. Le vieil homme emmena tous les Pokémon dans un coin de la grange pour procéder à un dernier examen. Il utilisait des machines de soin branchées à des Chrysapile, des petits Pokémon insecte tout vert, au corps rectangulaire et chargé d'électricité. Ils avaient deux petits crocs qui servaient à se brancher aux appareils. Ils servaient de batterie de secours dans de nombreux lieux importants de la région d'Alola.
Une fois les examens terminés, Léo et Ben purent récupérer leurs compagnons de route. De plus, Papy Herbert décida de confier l'un de ses Chrysapile au Dresseur originaire de Kanto, qui s'était pris d'admiration pour ces étranges créatures. Ainsi, un nouveau Pokémon rejoignit son équipe.
Une fois les derniers préparatifs gérés, les deux garçons remercièrent chaleureusement les grands-parents de Julie pour leur accueil et les soins qu'on leur avait offert. Leur nouvelle amie, quant à elle, comptait se rendre en ville pour aider au rangement du désordre dans lequel les rues avaient été laissées la veille. Elle comptait aussi passer par le M'Akwakwak pour payer le repas qu'ils avaient mangé la veille au soir. Léo, Ben et Julie se séparèrent donc dès leur départ, se promettant de se revoir dès leur retour de la montagne, au plus tard le lendemain.

Une fois sur la route, les deux garçons retrouvèrent bientôt des paysages qui leur étaient familiers. Cela commença par la plage, non loin de la grande ville où ils avaient étés Lanceur de Concombaffe une dizaine de jours plus tôt, à grand prix pour Léo. Déjà, la montagne faisait partie intégrante de leur vue, et alors qu'ils avançaient en longeant la plage, ils sortirent tous leurs Pokémon pour que ceux-ci se dégourdissent un peu les pattes.
À mesure qu'ils approchaient du pied de la montagne, le pic de celle-ci semblait gagner en hauteur, leur faisant réaliser l'ampleur de l'épreuve qui les attendait. Avant de partir, Papy Herbert leur avait révélés que le Barde habitait relativement haut sur la montagne, non loin du point culminant.
Finalement, la plage laissait place à un sentier de terre qui menait directement vers la montagne. Les deux jeunes hommes étaient plusieurs fois passés devant ce haut relief de l'île mais jamais ils ne s'en étaient approchés d'aussi près.
Heureusement pour eux, au bout du chemin qui menait au pied de la montagne, ils découvrirent un point relais pour PokéMonture. C'était une simple bâtisse où une femme rondouillarde d'une trentaine d'années habillée d'une salopette les accueillit. Ce modeste point d'arrêt permettait aux Dresseurs de se reposer avant d'attaquer l'ascension de la montagne, mais aussi et surtout de louer des PokéMonture, des Pokémon élevés spécifiquement pour se déplacer dans différentes zones peu ou pas praticables. Il en existait pour la mer, les airs, et bien sûr la terre.
Léo découvrit ce concept avec plaisir. De là où il venait, il était possible de monter son Pokémon, mais pour cela, ces Pokémon devaient avoir appris certaines capacités. Cela donnait lieu à des situations particulières, quand, par exemple, un petit Roucool devait porter son Dresseur sur de longue distance grâce à la capacité Vol. Toutefois, le coût de la location étant conséquent, il préféra monter sur son Chevroum, pendant que Ben lui, obtenait une monture. La femme, qui s'appelait Emma, lui confia un Mastouffe. C'était un Pokémon chien de plus d'un mètre au garrot. Il possédait deux moustaches volumineuses et épaisses, une fourrure longue et noire qui recouvrait presque entièrement son corps marron. Sur son dos, Emma avait placé une selle où Ben put s'asseoir.
Une fois la PokéMonture attelée, et Chevroum préparé, les deux garçons commencèrent leur ascension.

Sur un sentier plus ou moins en pente par endroit, Léo et Ben, accompagnés de leur monture, passèrent une bonne partie de l'après-midi à grimper. Petit à petit, ils gagnèrent en altitude, et par conséquent en perspective sur le monde qui les entourait. Rapidement, ils aperçurent la plage qui se recouvrait de monde jusqu'à devenir plus colorée de maillots de bain flashy que par le sable. Puis, ce fut le tour de la ville, qui paraissait étrangement calme. Peu de voitures circulaient et la vie semblait tourner au ralenti là-bas. Les deux garçons échangèrent quelques paroles à propos de Julie. Et Léo ne cacha pas son regret de ne pas lui avoir demandée de les accompagner. Enfin, alors que le soleil descendait de plus en plus vite, parant le ciel de couleur chatoyantes, ils aperçurent le sommet de la colline où ils s'étaient rencontrés le jour du début de leur voyage dans la région. C'est dans un renfoncement à cette hauteur qu'ils décidèrent de s'arrêter pour passer la nuit. Les montures étaient fatigués. La chaleur de l'après-midi commençait à se dissiper et la fraîcheur du soir, accentuée par l'altitude, gagnait du terrain. La nuit allait bientôt tomber, et tous avaient besoin de repos.
Les deux Dresseurs s'attelèrent donc à la construction d'un petit campement. Ils se séparèrent, Léo étant chargé de ramener du bois mort pour monter un feu tandis que Ben partait à la recherche de quelque chose à manger. Il revint avec des baies, auxquelles s'ajoutèrent les restes de viandes séchées qui traînaient dans le sac du jeune garçon.
Autour du feu, les deux garçons profitèrent de cet instant pour revenir sur les quelques événements récents.
– Tu penses que ce ''Barde'' saura ce qu'il se passe sur Mele-Mele ? s'enquit Ben.
– C'est ce qu'il laissait penser la dernière fois qu'on l'a vu.
– Et si c'était juste un vieux un peu fou ?
– Dans ce cas, on trouvera un autre moyen de régler ce problème.
Puis les deux garçons changèrent de sujet. Ils évoquèrent Julie, se demandant ce qu'elle pouvait faire à cet instant. Ben taquina Léo, lui faisait remarquer qu'elle pensait peut-être à lui en ce moment. Le Dresseur de Kanto fit mine de ne pas comprendre, même si son ami avait vu très clair dans son jeu depuis le début.
Leur discussion continua un temps, jusqu'à ce que les premiers signes de fatigue se montrent. Après un long bâillement, Léo décida d'aller se coucher. Il fut suivi de près par Ben. Toutefois, alors que son ami plus âgé s'était déjà endormi, celui-ci demeura les yeux levés vers le ciel à fixer les étoiles. Finalement, Morphée l'accueillit dans ses bras lui aussi, l'emmenant au doux pays des rêves.



Gaaluuuuuuuuuu !
Dans le silence de la nuit, un cri perça l'obscurité. Trop loin pour réveiller les deux garçons profondément endormi, un Pokémon du petit groupe perçut quand même le son bestial. De l'intérieur de sa Pokéball, il tendit l'oreille. Il sentait une présence.
Du sac de Ben, un éclair de lumière blanche surgit, éclairant le visage de l'adolescent. Gêné, il se tourna de l'autre côté, sans se réveiller. Rocabot était sorti de sa Pokéball. Le petit Pokémon canin observa le campement dans la nuit. Son Dresseur dormait profondément. L'ami de son Dresseur aussi. L'autre gros Pokémon chien, Mastouffe, était roulé en boule et ne semblait pas prêter attention à son petit congénère canin.

Luuuuuuu !
De nouveau un cri retentit, beaucoup plus proche cette fois. Rocabot s'éloigna prudemment du campement. Il était comme irrésistiblement attiré par quelque chose ; une présence qui lui était familière.
Le petit Pokémon entreprit de grimper un sentier escarpé, entouré de petits arbustes en fleur dont il se dégageait un parfum floral. Rocabot se servit du chemin tracé par l'odeur pour continuer à grimper et arriver une trentaine de mètres au dessus du campement.

C'est là qu'il le vit. L'auteur de ces cris qui perçaient les ténèbres. Une étrange sensation d'appartenance emplit Rocabot. La créature qui se tenait devant lui était un Lugaroc. Éclairé par la lune, on pouvait distinguer tous les détails de son corps. Le Pokémon sauvage se tenait sur deux pattes, le dos courbé. Il avait une fourrure rouge sombre. Une sorte de crête blanche en forme de croissant de lune partait du milieu de son dos jusqu'au dessus de sa tête Les extrémités de ses quatre pattes étaient blancs eux aussi. Enfin, dans la pénombre ambiante, ses yeux luisaient d'un rouge vif, qui lui donnait presque l'air d'être emprunt de folie.
Toutefois, ce n'était visiblement pas le cas. Le Lugaroc sauvage salua d'un signe de tête le petit Rocabot. Ses babines se retroussèrent en un sourire qui dévoila des crocs acérés. Puis, Lugaroc tourna les talons et s'en alla, laissant Rocabot seul.

Le petit Pokémon n'était pas très sûr de ce que signifiait cette rencontre. Il observa son aîné partir, puis, il fut envahi par une sensation étrange ; comme si quelque chose de grand l'attendait, et que Lugaroc était venu en être le témoin.
Avant de retourner sur le campement, et poussé par une force nouvelle, Rocabot rugit dans la nuit.
Aaouuuh !