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Story 01 - La Plus Grande Épreuve de Mele-Mele de Ottotom



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Informations

» Auteur : Ottotom - Voir le profil
» Créé le 06/10/2016 à 00:00
» Dernière mise à jour le 12/10/2016 à 13:43

» Mots-clés :   Action   Alola   Aventure

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Chapitre 2 – Alola-tension
Jour 1
Léo avait quitté la demeure de Raphaël Chen depuis un peu plus de deux heures et déjà il venait de vider sa deuxième et dernière bouteille d'eau. Le soleil de l'après-midi réchauffait l'atmosphère à tel point qu'il en devenait étouffant. Le jeune homme se débarrassa très vite de sa veste et la noua autour de sa taille, puis, toujours victime de la chaleur, il déboutonna sa chemise. Cependant, il ne pouvait rien faire pour son jean qui collait à ses jambes.
La chaleur du matin n'était en rien comparable à celle de l'après-midi. De plus, plus il s’éloignait de la plage et du vent rafraîchissant venu de la mer qui y soufflait, plus il subissait le climat tropical de Mele-Mele, bien différent de ce qu'il avait pu connaître à Kanto ou à Kalos.

Rapidement sa gorge s'assécha de nouveau et la soif revint. Alors qu'il commençait à arpenter un sentier de plus en plus pentu, entouré d'herbes hautes, il décida de faire une pause pour reprendre son souffle. Léo dénicha un petit coin au pied d'un arbuste massif auquel il s'adossa, assis par terre.
Il déglutit douloureusement puis lâcha un long soupir. Son front était trempé de sueur. Des gouttelettes salées dégoulinaient de ses tempes sur ses joues et jusqu'à ses lèvres. Il s'essuya avec un mouchoir en tissu provenant de son sac de voyage.
Le jeune homme n'avait pas prévu que le climat de la région d'Alola soit si tropical et n'avait donc rien préparé en conséquence.
Toutefois, sa respiration finit par se calmer et il eut l'impression d'avoir moins chaud. Il put alors se concentrer sur l'environnement qui l'entourait. Il remarqua qu'il avait encore un bout de chemin à parcourir avant d'atteindre le haut de la colline, mais il semblait y avoir un relief plat en amont sur le sentier. De plus, des herbes hautes poussaient tout autour de lui par paquets dispersés. De temps en temps, certains brins s'agitaient, révélant la présence de Pokémon sauvages. Léo se demanda si l'un d'entre eux se montreraient.

Booouuu !
Il n'eut pas le temps d'attendre une réponse. Un cri de douleur se fit entendre sur toute la route. Il provenait de derrière un paquet assez compact d'herbes hautes. Aussi curieux qu'inquiet, le Dresseur de Pokémon bondit de sa cachette. Aveuglé par le soleil, il lui fallut quelques secondes pour s'habituer à la luminosité – un laps de temps suffisant pour qu'un nouveau cri se fasse entendre.
Aussitôt, Léo s'élança dans la direction d'où venaient les complaintes. Il se faufila à travers les brins d'herbes qui lui arrivaient parfois jusqu'au dessus de la tête. Rapidement, il réussit à s'extirper de la folie verdoyante et atterrit au milieu d'un combat entre deux Pokémon.
Ceux-ci lui étaient totalement inconnus. Le premier était un petit hibou au plumage beige, au bec plat, et au ventre orné de deux petites feuilles.
Le second, quant à lui, était plus proche du mammifère. Tout en longueur, il avait un pelage bicolore. Ses flancs étaient d'un marron assez clair tandis que la fourrure sur son dos et sur son ventre était beaucoup plus jaune. Celle-ci se terminait en frange entre les deux oreilles de sa tête ronde. Enfin, il agitait une queue aussi longue que la moitié de son corps avec énergie. Les crocs apparents, il était très clairement énervé, si bien que le petit hibou était dans une mauvaise posture.
– Brindibou, ça va ?!
Léo ne l'avait pas encore remarqué, mais un garçon, plus jeune que lui, semblait paniqué en regardant son Pokémon se faire battre. Il comprit que le hibou s'appelait Brindibou, et qu'il appartenait à un Dresseur débutant. Après un rapide coup d’œil à son Pokédex, il identifia le deuxième comme étant un Manglouton.
Le Dresseur expérimenté ne pouvait laisser le jeune Pokémon se faire agresser comme ça. Il réagit instinctivement : lançant une Pokéball qui libéra l'un de ses Pokémon dans un éclair de lumière blanc.

– Chevroum, Tranch'herbe.
Le Pokémon, une chèvre démesurée à un mètre soixante-dix au garrot rugit. La couverture de feuilles vertes qui recouvraient sa fourrure brune s'agita. Les deux cornes sombres sur sa tête s'entourèrent d'un halo verdoyant. Puis, en un instant, des centaines de feuilles se déployèrent en sortant de son corps, et fondirent vers le petit Pokémon mangouste.
Manglouton reçut l'attaque de plein fouet, et vola quelques mètres plus loin. Il eut toutes les difficultés du monde à se redresser. Vaincu, il s'enfuit le plus rapidement possible en boitant vers les hautes herbes.

Aussitôt le Pokémon sauvage hors-combat, le jeune Dresseur se précipita vers son Brindibou pour le prendre dans ses bras. Le hibou était mal en point, blessé à l'aile, il avait laissé quelques plumes derrière lui. Se rappelant soudain la présence de Léo, le garçon se tourna vers lui. Les yeux plein de reconnaissance, et embués par des larmes, il souffla :
– Merci.
Puis, reprenant une contenance, il se leva et s'approcha de son sauveur. Il lui tendit la main.
– Je m'appelle Ben. Et voici Brindibou.
– Moi c'est Léo. Enchanté.
Ce dernier lui prit la main et la serra amicalement.
– Tu n'aurais pas de l'eau sur toi ? s'enquit le plus âgé.



Jour 3
Le soleil se levait à l'horizon sur la région d'Alola. La lune luttait pour illuminer la Terre de ses derniers rayons, mais devait inévitablement laisser sa place à l'astre solaire.
Ben et Léo avaient passé les deux derniers jours ensemble à faire connaissance. Après que le dernier ait sauvé son Brindibou, les deux adolescents s'étaient rendus au Centre Pokémon le plus proche pour y soigner leurs compagnons de route. Là, ils avaient pu apprendre à se connaître un peu. Ben, habitant originaire d'Alola, avait expliqué à son nouvel ami les quelques traditions et coutumes de la région, tandis qu'en retour, Léo lui avait brièvement parlé de ses différents voyages et lui avait offert quelques conseils pour bien débuter en tant que Dresseur.
Finalement, les deux garçons avaient décidé de faire un bout de chemin ensemble, et aujourd'hui, alors que le jour se levait sur l'île de Mele-Mele, ils arrivaient enfin aux abords de la grande ville, après avoir contourné la petite montagne au bord de l'eau.

Profitant de la fraîcheur de l'eau, les deux jeunes hommes marchaient sur la plage où ils trempaient leurs pieds. Brindibou, qui n'avait jamais été aussi en forme, volait haut dans le ciel aux côtés des Picassaut.
– Eh ! Les garçons ! héla un homme au loin.
Les interpellés tournèrent la tête et découvrit un homme en tenue de restaurateur, chemise et tablier noués autour de la taille, qui agitait un bras en l'air pour attirer leur attention. Il se tenait sur la terrasse d'un établissement qui devait très certainement être son restaurant. Ben et Léo le rejoignirent.
– Parfait, vous m'avez l'air de grand gaillard. – il parlait d'une voix forte et caverneuse – Je me présente, Oliver, patron du Rest'Oliver. Que diriez-vous de me rendre un petit service en l'échange d'un salaire ?
– Bien sûr, répondit de suite un Ben enthousiaste à l'idée d'aider son prochain.
– Tant que c'est pas la plonge, j'ai déjà du faire ça au Casino de Céladopole pour essuyer mes dettes... ajouta Léo, plus sceptique.
– Voyez-vous, mon Lanceur de Concombaffe m'a fait faux-bond ce matin, et la plage doit vraiment être débarrassé de ces Pokémon, sinon c'est mauvais pour les affaires.
– Lanceur de Concombaffe ? s'enquit Léo.
Ben prit son ami par le bras et lui fit faire volte-face, en direction de l'océan. Du doigt, il pointa alors divers endroits de la plage. Sur chacun, se trouvait une petite créature à la peau noirâtre, dont le dos était recouvert de petites protubérances roses. C'était des Concombaffe.
– Tu vois, ces Pokémon reviennent toujours à l'endroit qu'il choisisse comme leur foyer. Seulement, c'est gênant pour le tourisme, alors à Alola on a des Lanceurs de Concombaffe qui débarrassent les plages tous les jours.
– Je vois. Ça a l'air fun !
– C'est vrai que je n'ai jamais fait non plus.
– Ah ! Je savais que je pouvais compter sur vous !
Le restaurateur, dans un élan d'affection, claqua violemment le dos des deux garçons qui manquèrent de trébucher à l'impact. Les deux Dresseurs se dirigèrent donc vers le Concombaffe le plus proche et commencèrent leur travail.



Jour 8
L’œil de Léo le faisait toujours souffrir, bien qu'il ait désenflé depuis la veille. Son œil au beurre noir était encore bien visible. Le jeune homme avait été victime d'une malheureuse mésaventure avec un Concombaffe sur la plage.
En effet, au moment de lancer son premier Concombaffe à la mer, le Pokémon, dérangé par l'intervention humaine, utilisa son Talent Expuls'Organes pour frapper le visage du garçon avec ses intestins. Le choc fut si violent que son œil vira au bleu rapidement. Pas ravi, Léo se vengea en envoyant Chevroum donner au Pokémon une bonne leçon. Toutefois, le Dresseur décida de capturer son adversaire, et depuis, le Concombaffe faisait partie de son équipe.

Aujourd'hui, Ben et lui exploraient les environs du Centre Pokémon dans lequel ils s'étaient arrêtés deux jours plus tôt. Léo trouvait inacceptable que son ami ne possède encore que son Brindibou, il avait donc insisté pour qu'ils sortent tôt le matin. Désormais, le midi arrivait, et les deux garçons n'avaient encore rencontré aucun Pokémon sauvages.
Ils se trouvaient dans un bois où poussaient des arbres à la cime basse mais dont les feuilles touffues et imposantes créaient de l'ombre partout sur le chemin. Toutefois, la petite forêt était anormalement calme. D'ordinaire, on pouvait voir de nombreux Pokémon insectes et plantes s'activer dans les branches des arbres. Ben était perplexe, il n'avait même pas croisé le chemin du moindre Croquine, des Pokémon pourtant très communs.
– On ne trouvera rien aujourd'hui Léo, renonça son comparse.
– Hors de question ! Il est grand temps que tu captures ton premier Pokémon !
– Je ne suis pas pressé tu sais.
Le Dresseur débutant appréciait la considération de son ami, mais il était déjà ravi de voyager avec son petit Brindibou, dont il s'occupait avec beaucoup d'attention. Il prenait soin de son plumage tous les jours, lui préparait de la nourriture spécifique et l'entraînait au combat très régulièrement. Même, s'il était encore loin d'atteindre le niveau des Pokémon de Léo, Brindibou progressait de jour en jour.

Plus tard, alors qu'ils s'étaient installés dans un renfoncement entre trois arbres pour déjeuner, le repas des garçons fut interrompu par un nouvel arrivant. Un Pokémon sauvage. C'était un chien au pelage d'une couleur qui rappelait le café au lait. Il avait une queue arrondie, blanche et touffue, un collier de poils auxquels se mêlaient aussi des pierres. Son museau était plus foncé, à l'instar de ses pattes et du haut de ses deux oreilles. Le Pokémon semblait mal en point, de ses deux yeux bleus, il fixa les garçons avant de s'écrouler par terre, à bout de force.
– Un Rocabot ? s'étonna Ben.
– Parfait, c'est l'occasion de le capturer, s'enthousiasma Léo.
– Non attends.
La joie du Dresseur originaire de Kanto fut de courte durée. Ben se leva de leur nappe de pique-nique en laissant derrière lui son sandwich et alla prendre le Pokémon canin dans ses bras. Son corps était recouvert de plaies et autres blessures. Il avait subi de nombreux assauts.
– Il faut l'emmener au Centre Pokémon, annonça Ben.

C'est donc ce que les deux garçons firent. Ils ramassèrent en urgence leurs affaires et laissèrent derrière eux le petit bois vide de tout être vivant sauf du Rocabot sauvage. L'état de ce dernier semblait empirer. Il était emmitouflé dans les bras de Ben.
Rapidement, les Dresseurs s'extirpèrent du labyrinthe d'arbres et regagnèrent le sentier de terre battue qui rejoignait l'hôpital pour Pokémon. Sous le zénith solaire, ils se hâtèrent de faire le chemin inverse qu'ils avaient suivi au matin.
Une fois devant le Centre Pokémon, ils s'arrêtèrent. À côté du bâtiment fait de bois et de chaume, avec sur la devanture une grande croix rouge, se trouvait une petite estrade sur laquelle un homme s'agitait et s'adressait aux passants. Certains semblaient l'écouter et réagir à ses propos.
Léo s'approcha et put mieux distinguer l'homme. Il mettait ses mains en porte-voix la plupart du temps pour se faire entendre. Il avait le visage recouvert d'une barbe sombre qui grisonnait sur les pointes, et qui cachait probablement d'autres rides que celles sur son front et le coin de ses yeux. Il était clairement âgé. Toutefois, sa voix tonitruante montrait qu'il avait encore de la ressource.
– Mesdames et messieurs ! Il faut nous préparer à riposter ! Une ombre plane sur notre très chère île de Mele-Mele ! Dans les ténèbres, tous planifient leur attaque ! Je l'ai vue, croyez moi ! – il laissa peser un silence pour augmenter son effet – l'Alola-pocalypse !
Voyant le manque de réaction de son audience, il reprit ses explications, qui furent reçues par quelques haussements d'épaules indifférents.
– Ô ! Ils frapperont de nouveau, bien plus fort et très bientôt !
– Viens, on a pas le temps, pressa Ben auprès de son ami.

Les deux garçons laissèrent donc le vieil homme à ses prédictions apocalyptiques et entrèrent dans le Centre Pokémon. À l'intérieur, quelques Dresseurs se trouvaient directement devant l'entrée. Ils s'écartèrent pour laisser passer les deux nouveaux arrivants qui foncèrent vers le fond de la salle pour y trouver l'infirmière Joëlle.
– Infirmière, prenez soin de ce Rocabot sauvage s'il vous plaît, dit Ben en lui tendant le Pokémon blessé.
– Encore un ? C'est le quarantième Pokémon sauvage qu'on m'apporte cette semaine. Je parie qu'il vient de la forêt à un kilomètre d'ici ?
– Oui, c'est le seul Pokémon qu'on a vu là bas de toute la journée. Et encore, c'est lui qui nous a trouvés, expliqua Léo.
– Certains parlent d'attaques de Manglouton sauvages. Ils n'ont jamais été aussi agressifs pourtant. – réalisant soudain que Rocabot souffrait toujours, elle tendit les bras – Je vais m'en occuper, vous voulez-bien l'attendre ?
– Bien sûr.
Ainsi, les deux garçons passèrent le reste de leur journée au Centre Pokémon tandis que l'infirmière Joëlle soignait le pauvre Rocabot. Ils purent ainsi rencontrer d'autres Dresseurs ayant vécu des expériences similaires. Certains avaient étés pris en embuscade par des hordes de Manglouton et s'en étaient sortis avec plusieurs morsures. D'autres encore avaient assisté à des rassemblements de ces Pokémon. Ben lui-même avait été victime d'une attaque le jour du début de son voyage.
Durant la fin de cette journée, deux autres Dresseurs entrèrent au Centre avec des Pokémon blessés lors d'une bataille avec un ou plusieurs Manglouton. C'est donc la tête pleine d'inquiétudes et d'appréhensions que les deux garçons allèrent se coucher une fois le soir venu. Personne ne savait ce que l'avenir leur réservait.



Jour 13
Les quelques derniers jours avaient été bien calmes sur l'île de Mele-Mele, si bien que Ben et Léo finirent par oublier leurs inquiétudes. De plus, Rocabot, une fois soigné, affronta le Brindibou de son sauveur, et finit par rejoindre l'équipe du Dresseur débutant. Il avait donc enfin capturé son premier Pokémon, et avait agrandi son équipe. Les deux garçons avaient ensuite passé plusieurs jours à s'entraîner ensemble, Léo apprenait les ficelles du rôle de Dresseur à Ben, et son camarade lui faisait visiter les différents lieux importants de la région d'Alola sur l'île Mele-Mele.
Leur entraînement les avaient menés à une petite crique dans un coin reculé. Le lieu était propice à des combats aquatiques, étant donné que la plage était inoccupée, excepté par quelques Concombaffe chanceux.

Pour leur premier combat de la journée, Ben opposerait son Rocabot au Ossatueur de Léo. Le Pokémon de ce dernier était une créature bipède se rapprochant d'un reptile à la peau brun clair. Il était particulièrement reconnaissable à l'apparence osseuse de sa tête. Il avait une griffe à chaque main et chaque pied et se servait d'un os comme d'une arme.
Alors que le combat était sur le point de commencer, Léo remarqua quelque chose d'étrange au large. Au milieu des vagues qui s'enroulaient en de parfaits tubes avant de venir s'écraser sur le sable fin de la plage, il distingua la silhouette d'un Pokémon. Pointant du doigt sa découverte, il demanda :
– Qu'est-ce que c'est comme Pokémon ?
Ben suivit la direction indiqué par son ami.
– C'est un Raichu, dit-il.
– Un Raichu ? Qui surfe ?
– Oui, ici les Raichu sont connus pour ça. Il doit probablement avoir un dresseur.
C'était le cas. À la sortie de la vague, une nouvelle personne apparut. C'était une jeune femme. De loin, il était difficile de donner son âge mais elle paraissait assez jeune. Elle portait un justaucorps en latex qui la protégeait du froid et des récifs sous l'eau. Elle se tenait debout sur une planche et suivait son Pokémon qui planait au dessus de la surface en utilisant sa queue.
– On va les rejoindre ? proposa Léo.
Puis le garçon ôta son t-shirt pour se préparer à entrer dans l'eau.
– Hein ? Mais comment ?
Sans répondre, Léo plongea la main dans sa poche et sortit une Pokéball. Il activa le mécanisme d'ouverture d'une pression de l'index et la balle s'ouvrit en crachant un éclair de lumière blanc. Un Pokémon massif ressemblant à une tortue fit son apparition. Les extrémités supérieures gauche et droite de sa carapace étaient ornées d'un canon à eau. Autour de l'un d'eux se trouvait un anneau sertie d'une gemme de couleur azur. Il avait la peau bleu foncé, une petite tête carré, une petite queue mais un corps aux muscles saillants. Ce Pokémon respirait de puissance.
– Ossatueur reviens. Tortank, utilise Surf !
Léo rappela son Ossatueur dans sa Pokéball puis grimpa sur le dos de Tortank. Ben le rejoignit, peu rassuré de monter sur le dos de ce Pokémon ainsi. Puis, le Pokémon Carapace s'allongea dans l'eau et nagea vers le large, au milieu des vagues.

Ils rejoignirent rapidement la jeune fille qui sortait d'un nouveau tube. La première chose que Léo remarqua fut le Pokémon de cette dresseuse. En quasiment tout aspect, son Pokémon ressemblait aux Raichu qu'il connaissait, toutefois, celui-ci avait un air plus innocent. Les extrémités de ses oreilles et de sa queue étaient arrondies, il avait les yeux plus clairs et était plus svelte. Le Pokémon était entouré d'une aura bleutée, typique des Pokémon de type psy. Il existait donc des Raichu avec une forme d'Alola.
Une fois sortie d'une nouvelle vague, la jeune fille remarqua leur présence. Elle s'allongea sur sa planche et nagea jusqu'à eux.
De plus près, Ben et Léo purent voir qu'elle avait à peu près leur âge. Elle devait certainement être blonde mais ses cheveux trempés paraissaient bien plus sombre à la vue. Son vêtement moulant révélait ses formes mais aussi les muscles de ses mollets et de ses bras : c'était une vraie sportive. La jeune fille fut rejointe par un petit Pokémon aquatique qui grimpa sur sa planche, c'était un Otaquin ; l'un des Pokémon offert aux Dresseurs débutants à Alola.
– C'est un Pokémon intéressant que tu as, s'enthousiasma Léo.
– Toi aussi, répondit-il en désignant Tortank.
– Je m'appelle Léo, et lui c'est Ben.
– Julie, enchantée. Qu'est-ce que vous faîtes là ?
– On venait s'entraîner dans cette petite crique, expliqua Ben. Et toi ?
– Eh bien, la plage où je surfe d'habitude est fermée. Apparemment elle est envahie par des Pokémon sauvages assez agressif. C'est sûrement des Concombaffe....
– Ou des Manglouton, la coupa Léo.
Les deux garçons échangèrent un regard inquiet. Ils repensèrent aux événements qui s'étaient déroulés quelques jours plus tôt dans la forêt. Le futur Rocabot de Ben, tout comme nombre de Dresseurs, avait été attaqués par des Manglouton belliqueux.
– Enfin bref, reprit la jeune fille. Vous savez surfez autre que sur un Pokémon ?
Ils répondirent non de la tête.
– Dans ce cas, ça vous dit d'apprendre ?

Léo et Ben passèrent donc la journée aux côtés de la sympathique Julie, qui leur prêta des planches de surf et leur apprit les bases de ce sport nautique très prisé des habitants d'Alola. Ben se révéla un excellent élève, bien meilleur que Léo, qui par conséquent, profita plus longuement des conseils de la jeune fille.
Le courant semblait bien passer entre les deux, pour le plus grand amusement de Ben qui ne pouvait s'empêcher de sourire en voyant la manière intense dont les deux se regardaient ou encore la tension qui se créait quand leur corps se frôlaient ou se touchaient.
La journée arriva cependant à son terme, mais ni Julie, ni Léo ne voulant écourter leur moment ensemble, proposèrent tous deux de sortir en ville le soir. Après un rapide détour chez la jeune fille – qui du haut de ses dix-neuf ans habitait déjà seule – ils se dirigèrent tous les trois vers la grande ville de Mele-Mele, pour dîner dans la chaîne de restauration rapide préférée des jeunes M'Akwakwak.

Au cours de leurs discussions toute la journée et plus tard au restaurant, ils découvrirent beaucoup sur Julie. Enfant unique, elle avait vécu avec ses grands-parents car ses parents, de grands scientifiques voyageaient à travers le monde à longueur d'année. Cela l'avait forcé à devenir indépendante très rapidement, et par conséquent, à s'occuper d'elle-même. Ainsi, elle avait participé au Tour des Îles dès l'âge de dix ans accompagnée de son Otaquin et de Raichu, mais elle avait échoué durant la dernière ligne droite de la dernière Épreuve. Quelques jours plus tard, elle avait été contactée par un certain Guzma qui souhaitait la voir rejoindre son organisation : la Team Skull. Toutefois, elle avait décliné son offre, non sans devoir se battre, pour se consacrer à sa passion : le surf.

Aaaaah !
Soudain, un cri de terreur interrompit leur soirée de rires et de bonne humeur. Un silence pesant gagna le restaurant, tandis que des bruits de lutte et des cris bestiaux se faisaient entendre de dehors. Les trois adolescents levèrent la tête, curieux, pour regarder à travers la vitre à côté de laquelle leur table était située.
Ils percevaient du mouvement à l'extérieur. Des gens courants. Des décharges électriques, des jets de flammes ou d'énergie psychique frappaient à différents endroits. Interpellés, les trois Dresseurs bondirent de leur banquette et sortirent dehors par la porte battante du restaurant.
Ils découvrirent un véritable chaos. Les clients des différents restaurants aux alentours s'enfuyaient en courant, ou bien affrontaient des Pokémon sauvages avec leur propre Pokémon. Rapidement, ils perçurent les mêmes bruits de bataille venant de partout ; la ville était prise d'assaut.
Soudain, un Pokémon sauvage bondit en face des trois Dresseurs. Léo et Ben parurent surpris de quel Pokémon il s'agissait. Ce n'était pas un Manglouton, comme les deux garçons s'y attendaient.
– Ces Pokémon, on dirait... commença Léo, perplexe à la vue de ce Pokémon familier à ses yeux.
– Des Rattata ! s'écria Ben.