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Bolt de orca



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» Auteur : orca - Voir le profil
» Créé le 10/02/2015 à 02:20
» Dernière mise à jour le 08/08/2016 à 13:52

» Mots-clés :   Action   Drame   Kalos   Présence d'armes

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L'ascension du mal
Aujourd'hui est le jour de la fin de ma vie...
Mon pistolet est chargé, je suis prêt à tirer...
Pourtant, je suis un héros, tous les journaux parlent de moi maintenant...
C'est moi qui aie renversé ce régime...
J'ai sauvé Kalos.
Mais à quel prix...
Mes amis sont morts, Bolt... Gwen...Guillaume... Tout les autres
C'est ma faute, A part mes hommes, aucun d'entre eux n'aurait dû se trouver sur ce champ de bataille....
Toutes les nuits je revis ces instants affreux à travers mes cauchemars
Je n'en peux plus de revoir inlassablement l'instant où ils sont tombés sous mes yeux...
Je n'en peux plus d'entendre le rugissement des canons...
Kalos en ruine et en feu...
La tour prismatique encore fumante...
Les douilles, les armes et les cadavres jonchant le sol...
L'extasie et les pilules en tous genres ne m'ont pas aidés à me sentir mieux, j'ai sombré dans la drogue et l'alcool, ah, il est beau le héros de guerre....
Peu importe... dans quelque temps je serais mort.
Chargeur enclenché...
Sécurité retirée..
Culasse armée...
Balle engagée...
Doigt sur la détente...
NON !

Pas maintenant, je vais vous raconter mon histoire avant de mourir, vous serez les seuls à savoir la vérité sur le soi-disant héros que je fusse jadis.

Je m'appelle Tom, tout commence il y a 3 ans pendant la grande crise de Kalos, je vivais dans une communauté décroissante à l'époque. J'habitais dans un squat avec des amis. Nous vivions de pêche, de chasse, de cueillette, en marge de la société. Nous n'embêtions personne et réciproquement.

En ce temps l'armée toute entière était affectée à Hoenn pour lutter contre la colère de Groudon, après son réveil par la team magma.
En ce temps l'état, dans la crainte que Groudon n'attaque Kalos, construisait des avions et des chars pour abattre la bête.
Quand les chars, les avions de chasse, les missiles sont enfin venus à bout de Groudon au prix de millions de vies humaines et pokémon, il ne restait plus rien à Kalos, l'État était très endetté.
Kalos avait perdu sa fierté, la moitié des habitants étaient à la rue.

En ces temps une femme émergea de la masse désespérée, Victoria, Victoria tout court, elle n'avait pas de nom de famille connu. Elle voulait redonner à Kalos sa grandeur passée. Hélas elle était remplie de haine envers ceux qu'elle jugeait faibles ou inutiles à la société et souhaitait s'en débarrasser. Mais, devant ses idées pour redonner du travail au peuple et relancer l'économie, les habitants de Kalos ont fermés les yeux sur la noirceur de son âme.
En temps de crise les gens écoutent les voix qui disent ce qu'ils veulent entendre. Il savent au fond d'eux que ce ne sont que des mensonges, mais ces mensonges les rassurent.
Ainsi, beaucoup de personnes votèrent pour elle.

Une fois au pouvoir elle a reconstruit une armée et s'est mise en tête de fonder un empire et pour cela elle attaqua Jotho, Kantho, Shinnoh, Hoenn.
Son armée fut rapidement chassée de la plupart des régions convoitées car elle était trop divisée mais elle parvenait à infliger de lourdes pertes aux états attaqués, les affaiblissant beaucoup.
La plupart des zones minières du monde connu se trouvant dans les mines de Kalos, elle reconstruisait très vite des machines de guerre tandis ce que les autres restaient à la traîne à cause des pénuries d'acier.

Un jour moi et Guillaume mon meilleur ami étions allé pêcher pour nourrir la communauté. Quand on est entré dans le bâtiment désaffecté où l'on squattait, il n'y avait rien... Que le silence.
Cet endroit d'habitude si vivant était vide de son, seul nos pas résonnaient sur le sol.
Nous sommes entrés dans la grande salle commune et nous vîmes quelque chose que nous n'oublierions jamais...
Nos amis gisaient là par terre, au milieu d'une flaque de sang...
Une balle était logée dans la tête de chacun...
Voilà comment Victoria voulait se débarrasser des "inutiles".

Elle a également traqué et fusillé ceux qui s'opposaient à son idéologie. La plupart furent capturés et exécutés sans pitié, je revois les affiches de propagande rouge sang ou les portraits de ces rebelles étaient affichés ou ils étaient qualifiés de terroristes.

Nous ne pouvions plus vivre à Kalos, nous avons dû fuir à l'Est au-delà de la grande montagne de Kalos, de la zone minière. Là nous avons rejoint les forces armées, où ce qu'il en restait, qui comptaient anéantir ceux qui voulaient les conquérir. Nous voulions revenir à Kalos et nous engager dans une armée car nous pensions que les armées étaient invincibles et parvenaient toujours à leur but... Pauvre de nous.

On s'est donc engagé dans une division blindée sur un tank dans l'armée de la région de l'est pour combattre ce régime maudit, moi en temps que mitrailleur et Guillaume comme pilote.

Maintenant que vous connaissez le contexte je vais vous conter comment tout a commencé.
C'était un matin brumeux, le soleil se levait sur la caserne, je parlais avec mon ami Guillaume en attendant les ordres. Puis la porte s'est ouverte, le lieutenant est entré, l'air grave et a commencé à nous parler.
« - Soldats, une colonne de chars originaires de Kalos s'approchent dangereusement de nos positions, principalement des panzers III et des modèles Nidoking. Ils ne répondent pas à nos messages radio. Votre mission est de les abattre, l'état-major y voit l'occasion d'ouvrir une brèche vers Kalos. Une fois les tanks neutralisés vous devrez vous diriger vers Illumis, les armées de Shinnoh débarqueront à Keroulep, un village de l'extrême Ouest de la région et Jotho attaquera au sud. L'issue de la guerre dépendra peut-être de nous, nous devons tenir, les tanks de Victoria ont déjà beaucoup endommagé nos forces, mais nous devons tenir face à l'ennemi. »
Bref, il nous a dit des conneries d'officier, lui il s'en fout le lieutenant, ce n'est pas lui qui va peut-être brûler vif dans une boîte de conserve sans échappatoire, lui il sera avec ses amis à manger tranquillement dans une tente en attendant le rapport de la bataille.
Mes camarades avaient le regard fatigué, braqué sur le lieutenant en attendant la fin de son discours.

Quand il a fini j'ai rejoint mes amis à mon char, un T-34 modifié baptisé Giratina du nom d'une divinité ancienne de la région de Shinnoh. Je me suis posté sur la tourelle avec Bolt, un voltali que nous trouvé affamé à la caserne, nous l'avions recueilli et adopté comme mascotte. Je n'étais pas pour, je ne comprends pas pourquoi on entraîne des pokémon dans cette misère juste pour donner à une machine de guerre un air bienveillant pendant les défilés. Il était assis à côté de moi l'air bienheureux, ne se doutant pas du futur massacre.

Je n'avais encore presque jamais utilisé d'arme à feu et je me retrouvais sur une énorme mitrailleuse de calibre 50 ajoutée sur la tourelle modifiée du T-34.
Rien que les Kalachnikov réglementaires de cette armée m'explosaient l'épaule à chaque tir à cause du recul à l'entrainement, alors une mitrailleuse calibre 50...
Mais c'était une occasion de revenir à Kalos et d'y vivre comme avant... Comme avant... Mais sans nos amis décédés... Il fallait les venger, décidé j'ai attrapé les poignées de la sulfateuse et j'ai attendu le départ déterminé à vendre chèrement ma peau.

Avec moi il y avait Guillaume, mon ami exilé qui pilotait le char, Nikolaï, un soldat de la région qui s'occupait du canon, Yohan, lui aussi exilé, mais de Yantreizh qui chargeait les obus et tirait avec la mitrailleuse situées sur l'avant du char et le mécano, Valentin.

Notre division était composé d'une centaine de chars T-34 et de quelques rhinastoc, de puissants pokémon de type sol, ces pokémons étaient utilisés par les différentes armées à cause de leur puissance au combat et de leur résistance, un rhinastoc pouvait encaisser trois obus avant de tomber et résistait très bien aux balles. Tout à l'heure, je disais que je trouvais ignoble le fait d'utiliser des pokémons comme mascottes pour les chars, eh bien ce n'est rien comparés à ce que je pense de l'emploi de pokémons pour se battre à notre place, ces rhinastocs qui auraient pu vivre une vie paisible dans les montagnes, ils étaient obligés de tuer des hommes au risque d'être également abattus au nom d'une cause qui ne les concernaient pas.

Nous sommes donc partis à travers le froid, prêts à en découdre avec l'ennemi.
Nous les avons rencontrés sur un grand champ dévasté, Ils étaient moins nombreux que nous, environ 90, mais il y avait 4 modèles Nidoking, des monstres de puissance avec un blindage très résistant et un redoutable canon de 88mm en plus des panzers.

Au bout d'une heure de combat la prairie était devenu un champ de ruines notre char était le dernier de la division, le dernier entier sur tout le champ de bataille, autour de nous il n'y avait qu'un spectacle désolant, un paysage lunaire jonché d'épaves de tanks et de cratères ou régnait une chaleur suffocante.
J'ai vomi en voyant la réalité de la guerre, au-delà des affiches de propagande, en oppositions aux images glorieuses d'hommes posant avec des fusils l'air confiant et courageux il y avait les cadavres éparpillés par les éclats et les rhinastocs agonisants qui râlaient à terre avec de gros trous dans le ventre, la liberté avait vraiment un prix élevé.

Guillaume a eu du mal à faire sortir le char de ce charnier tant le sol était encombré.
Bolt était couché à mes pieds mort de peur, je lui caressais la tête et lui parlait doucement pour le rassurer. Il émettait de l'électricité statique en réaction au stress.
-Ça va doucement, calme toi c'est fini, ça va aller.
Au bout d'un moment il s'est remis sur pattes et à commencé à suivre le char en trottant dans l'herbe.

Maintenant, que la colonne de chars ennemie était hors de combat nous pouvions repartir vers Kalos.

Soudain au détour d'un bois, une silhouette menaçante fit son apparition.
Un obusier, un gros canon à longue portée monté sur des chenilles.
C'était reparti pour un tour, Bolt était remonté près de moi sur la tourelle, gémissant à mes pieds m'envoyant involontairement des décharges d'électricité statique fort désagréables.
La tourelle de notre char a pivoté vers le canon automoteur. Une détonation sourde se fit entendre, mais le tir avait raté sa cible. Je me cramponnais à la mitrailleuse, envoyant consciemment ces balles que je savais inefficaces contre le blindage ennemi.
Un homme armé d'un Panzerfaust sortit de l'obusier et nous envoya une roquette.
Une explosion a alors retentit au-dessous de moi, il avait détruit les chenilles, nous étions immobilisés.

Guillaume sortit pour voir pourquoi nous n'avancions plus, je détachais mon regard de lui un instant et vit l'obusier se mettre pile en face de notre char, prêt à tirer...
J'ai pris Bolt sous mon bras et empoigné Guillaume par le col tout en me jetant par terre, nous avons chut lourdement sur le sol puis couru le plus loin possible... Un bruit d'enfer se fit entendre, un souffle nous projetât à terre.
En me retournant j'ai vu le char brûler et les soldats de l'obusier nous arriver dessus, nous étions trop sonné pour réagir, ils ont pointé leurs armes sur nous, je voyais déjà la fin quand une grande lumière intense jaillit... Je me suis évanoui à ce moment.

En me réveillant j'étais encore dans l'herbe humide de ce champ à côté de Guillaume qui commençait à émerger.
Les soldats de Kalos étaient rôtis à côté de nous, je ne comprenais rien...
Mon regard se posa soudain sur Bolt qui me regardait de ses grands yeux mauves, était-ce lui qui avait fait ça ? Une attaque tonnerre ?
En tout cas il nous avait sauvés la vie.
Je l'ai serré contre moi et l'ai caressé au milieu de ce champ d'herbe verte souillé de cadavres et d'épaves.
Guillaume et moi savions pertinemment qu'aucun membre de l'équipage n'avait survécu.
Nous avons érigé une stèle devant le tank déchu où nous avons gravé les noms de nos camarades.

J'avais une sensation étrange en moi, ces personnes, je les connaissais peu, je les croisais au mess et dans les dortoirs, on ne se parlait pas beaucoup, mais ça me faisait une sensation de vide. Je me sentais un peu mal à l'aise et triste.
De toute façon on ne pouvait pas revenir en arrière.

J'avais encore Bolt et Guillaume à mes côtés et ça c'était le plus important à mes yeux. Après réflexions nous avons décidé de repartir vers Kalos ou d'autres soldats de l'armée de l'Est avaient peut êtres réussis à passer.