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La Sirène d'Azuria de PESCHE
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Informations
» Auteur : PESCHE - Voir le profil» Créé le 18/02/2014 à 20:03
» Dernière mise à jour le 03/03/2020 à 10:53
» Mots-clés : Drame Kanto Poésie Présence de personnages de l'animé Slice of life
Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :
Apprêts
Je franchis les couloirs interminables de l’arène, vêtue uniquement d’une serviette couvrant ma chevelure trempée, prenant la direction de mes vestiaires personnels. Le carrelage froid me fait frissonner jusqu’à l’échine, totalement tétanisée par l’affrontement qui m’attendait. Azurill sautille au rythme de mon pas pressé par l’angoisse, ne réalisant pas la gravité de la situation. J’aimerais ressentir autant d'insouciance que lui et ne pas avoir à réfléchir des heures à chaque idée qui traverse mon esprit.
Cette arène est désormais si monumentale que je m’y perds, parfois, interrompant ma marche devant les aquariums démesurés remplis de pokémons. Les lumières y sont douces et chaleureuses, laissant transparaître la sérénité liée à l’élément aquatique dans un spectacle flamboyant de couleurs, les reflets de l'eau étincelant même sur la danse des Lovdiscs qui batifolent. J’ai toujours aimé me recentrer sur moi-même, surtout depuis le développement exacerbé d’Azuria, l’eau agit sur moi comme une chape protectrice qui éloigne - le temps d’un instant - tous les maux qui me taraudent.
J’ouvre les portes de mon vestiaire d’un geste décidé, provoquant un bruit assourdissant dans la pièce, comme si j’essayais de me rassurer par l’extériorisation d’une confiance absente. Cet espace est ridiculement trop luxueux pour ma seule personne, j’y retrouve des douches fastueuses, toutes sortes d’équipements d’entraînement, du linge et des maillots de bain à ne plus savoir qu’en faire ; L’influence internationale d’Azuria a énormément impacté la modernité de l’arène et, évidemment, le statut de son champion.
Je décide de m’accorder une douche brûlante afin de détendre mes muscles crispés. Chaque goutte frappe ma chair d’un bouillonnement salvateur, s’engouffrant de manière presque corrosive sous la peau. Cette étuve envoûtante efface l’inquiétude qui s’était emparée de moi tout au long de la journée. Désormais, je pense uniquement à la stratégie que je vais adopter lors du match qui m’attend, la tactique qui me permettrait de venir à bout de Cynthia et de son équipe légendaire.
Ce soir, revêtir ma tenue de championne a étrangement pris une tournure cérémoniale, encore plus codifiée qu’à l'accoutumée. J’ai évidemment quelques fantaisies et gestes superstitieux - qui me sont propres - à l’approche d’un combat important, mais cette fois, j’ai presque apporté une dimension religieuse à ma préparation. Après de longues minutes de réflexion, je décide de me concentrer sur mes instincts de dresseur les plus primaires, Cynthia doit sûrement m'attendre impatiemment, le public aussi.
Accoutrée d’une cape scintillante et d’un maillot de bain arborant modestement les couleurs de la ville, je me rends vers le sas d’entrée de l’arène. Retraçant mon aller vers les vestiaires dans le sens inverse, je me rend compte que les derniers rayons orangés qui baignaient l’arène laissent définitivement place au noctant, le calme de la piscine étant désormais empli d’un vacarme assourdissant de spectateurs. J'agrippe nerveusement la ceinture imperméable où sont accrochées les trois pokéballs qui me serviront durant la confrontation et ouvre la porte.
Une horde alarmée de journalistes et de promoteurs avait envahi les quartiers privés de l’arène, juste derrière l’entrée de la piscine où nous allions combattre. Cet affolement me mets subitement dos au mur, cette rencontre a pris beaucoup plus d’ampleur que je ne l’imaginais. Une équipe de managers - que je n’apprécie pas forcément - tente de me rassurer et de m’encourager ; Je reste sourde, ailleurs, déjà concentrée sur le match qui, lui, m’attendait réellement.
J’entends les commentateurs annoncer le début de l’affrontement, surprenant les spectateurs par un jeu de lumière explosif transparaissant au travers des portes battantes. Ils révèlent d’abord l’arrivée de Cynthia, acclamée de toute part, installant une pression tout à fait palpable dans la pièce. Les azuréens sont pris d’une ardeur à laquelle j’ai rarement pu assister auparavant. Le fait d’assister à l’arrivée d’une dresseuse renommée dans le monde entier, venue d’une contrée aussi lointaine, est un événement auquel notre ville n'a jamais pu être témoin par le passé.
À mon tour, je suis longuement introduite au public, les portes s’ouvrent enfin et me laissent découvrir la disposition de la scène, les obstacles installés dans la piscine olympique, le public qui n’avait jamais été aussi enflammé et, enfin, ma dangereuse adversaire. Je suis accueillie comme une héroïne millénaire, affrontant une bête mythique qui vient saccager notre cité. Ce fervent soutien fait perler une discrète larme sur mes joues et me conditionne dans l’optique de terrasser mon opposante.
La nuque frêle de Cynthia est ornée d’une parure resplendissante, la coiffure blonde du maître de Sinnoh rebondissant sur des épaules habillées d’une pèlerine noire satinée, spécialement créée pour l’occasion, dénotant de sa peau blême et de ses yeux luisant d’un bleu mystique. Elle esquisse un sourire arrogant ; Cet affront est la seule chose que je remarque, abasourdie par les vibrations provoquées par le triomphe du public.
Encore étourdie, l’arbitre m’interpelle pour s’assurer du fait que je sois prête ; J’acquiesce franchement et m’adresse à ma puissante concurrente :
“Cynthia, maître de la Ligue Pokémon de Sinnoh et combattante émérite ! Moi, Ondine, championne de l’arène d'Azuria, accepte ton duel !”
La foule est en délire et les commentateurs haussent la voix ; Mon regard se tourne brusquement vers l’arbitre, lui ordonnant d’officialiser le début du combat, déterminée à remporter ce dernier. Nous armons d'ores et déjà nos pokéballs d'un geste habile, prêtes à les lancer. D'un ton haut et serein je m'exclame :
“Je t’attends Cynthia !”
Ses compagnons avaient fait le déplacement jusqu’ici pour l’encourager, une cohorte originaire de Sinnoh qui arrive presque à surmonter les cris des habitants d’Azuria, se dressant pour leur amie et championne. J'aimerais tant voir mes sœurs venir me supporter elles aussi ; Apercevoir mes amis d’enfance dans la foule et m’emplir de leur énergie sans limite.
“Prêts ?.. Combattez !” s’écrie l’arbitre, s’égosillant presque afin de se faire entendre.
Cette arène est désormais si monumentale que je m’y perds, parfois, interrompant ma marche devant les aquariums démesurés remplis de pokémons. Les lumières y sont douces et chaleureuses, laissant transparaître la sérénité liée à l’élément aquatique dans un spectacle flamboyant de couleurs, les reflets de l'eau étincelant même sur la danse des Lovdiscs qui batifolent. J’ai toujours aimé me recentrer sur moi-même, surtout depuis le développement exacerbé d’Azuria, l’eau agit sur moi comme une chape protectrice qui éloigne - le temps d’un instant - tous les maux qui me taraudent.
J’ouvre les portes de mon vestiaire d’un geste décidé, provoquant un bruit assourdissant dans la pièce, comme si j’essayais de me rassurer par l’extériorisation d’une confiance absente. Cet espace est ridiculement trop luxueux pour ma seule personne, j’y retrouve des douches fastueuses, toutes sortes d’équipements d’entraînement, du linge et des maillots de bain à ne plus savoir qu’en faire ; L’influence internationale d’Azuria a énormément impacté la modernité de l’arène et, évidemment, le statut de son champion.
Je décide de m’accorder une douche brûlante afin de détendre mes muscles crispés. Chaque goutte frappe ma chair d’un bouillonnement salvateur, s’engouffrant de manière presque corrosive sous la peau. Cette étuve envoûtante efface l’inquiétude qui s’était emparée de moi tout au long de la journée. Désormais, je pense uniquement à la stratégie que je vais adopter lors du match qui m’attend, la tactique qui me permettrait de venir à bout de Cynthia et de son équipe légendaire.
Ce soir, revêtir ma tenue de championne a étrangement pris une tournure cérémoniale, encore plus codifiée qu’à l'accoutumée. J’ai évidemment quelques fantaisies et gestes superstitieux - qui me sont propres - à l’approche d’un combat important, mais cette fois, j’ai presque apporté une dimension religieuse à ma préparation. Après de longues minutes de réflexion, je décide de me concentrer sur mes instincts de dresseur les plus primaires, Cynthia doit sûrement m'attendre impatiemment, le public aussi.
Accoutrée d’une cape scintillante et d’un maillot de bain arborant modestement les couleurs de la ville, je me rends vers le sas d’entrée de l’arène. Retraçant mon aller vers les vestiaires dans le sens inverse, je me rend compte que les derniers rayons orangés qui baignaient l’arène laissent définitivement place au noctant, le calme de la piscine étant désormais empli d’un vacarme assourdissant de spectateurs. J'agrippe nerveusement la ceinture imperméable où sont accrochées les trois pokéballs qui me serviront durant la confrontation et ouvre la porte.
Une horde alarmée de journalistes et de promoteurs avait envahi les quartiers privés de l’arène, juste derrière l’entrée de la piscine où nous allions combattre. Cet affolement me mets subitement dos au mur, cette rencontre a pris beaucoup plus d’ampleur que je ne l’imaginais. Une équipe de managers - que je n’apprécie pas forcément - tente de me rassurer et de m’encourager ; Je reste sourde, ailleurs, déjà concentrée sur le match qui, lui, m’attendait réellement.
J’entends les commentateurs annoncer le début de l’affrontement, surprenant les spectateurs par un jeu de lumière explosif transparaissant au travers des portes battantes. Ils révèlent d’abord l’arrivée de Cynthia, acclamée de toute part, installant une pression tout à fait palpable dans la pièce. Les azuréens sont pris d’une ardeur à laquelle j’ai rarement pu assister auparavant. Le fait d’assister à l’arrivée d’une dresseuse renommée dans le monde entier, venue d’une contrée aussi lointaine, est un événement auquel notre ville n'a jamais pu être témoin par le passé.
À mon tour, je suis longuement introduite au public, les portes s’ouvrent enfin et me laissent découvrir la disposition de la scène, les obstacles installés dans la piscine olympique, le public qui n’avait jamais été aussi enflammé et, enfin, ma dangereuse adversaire. Je suis accueillie comme une héroïne millénaire, affrontant une bête mythique qui vient saccager notre cité. Ce fervent soutien fait perler une discrète larme sur mes joues et me conditionne dans l’optique de terrasser mon opposante.
La nuque frêle de Cynthia est ornée d’une parure resplendissante, la coiffure blonde du maître de Sinnoh rebondissant sur des épaules habillées d’une pèlerine noire satinée, spécialement créée pour l’occasion, dénotant de sa peau blême et de ses yeux luisant d’un bleu mystique. Elle esquisse un sourire arrogant ; Cet affront est la seule chose que je remarque, abasourdie par les vibrations provoquées par le triomphe du public.
Encore étourdie, l’arbitre m’interpelle pour s’assurer du fait que je sois prête ; J’acquiesce franchement et m’adresse à ma puissante concurrente :
“Cynthia, maître de la Ligue Pokémon de Sinnoh et combattante émérite ! Moi, Ondine, championne de l’arène d'Azuria, accepte ton duel !”
La foule est en délire et les commentateurs haussent la voix ; Mon regard se tourne brusquement vers l’arbitre, lui ordonnant d’officialiser le début du combat, déterminée à remporter ce dernier. Nous armons d'ores et déjà nos pokéballs d'un geste habile, prêtes à les lancer. D'un ton haut et serein je m'exclame :
“Je t’attends Cynthia !”
Ses compagnons avaient fait le déplacement jusqu’ici pour l’encourager, une cohorte originaire de Sinnoh qui arrive presque à surmonter les cris des habitants d’Azuria, se dressant pour leur amie et championne. J'aimerais tant voir mes sœurs venir me supporter elles aussi ; Apercevoir mes amis d’enfance dans la foule et m’emplir de leur énergie sans limite.
“Prêts ?.. Combattez !” s’écrie l’arbitre, s’égosillant presque afin de se faire entendre.