« L'amour d'une mère remonte des profondeurs de l'océan »
(Proverbe Russe)
« Vous, c'est l'eau.
C'est l'eau qui vous sépare
Et vous laisse à part »
(Laurent Voulzy, Belle-Île en Mer)La grande maison faisait face à un lac immense. L'eau et la terre se mêlaient en grand fracas et avec soudaineté. La demeure était blanche, polie à la chaux. Tout semblait ancien et emprunté.
Une des nombreuses résidences secondaires des Houston. Contrairement à la présentation qui semble en être faite et aux apparats qui sont les leurs, les Houston sont tout sauf des bourgeois ou des aristocrates. C'est une famille de dresseurs réputés qui a gagné ses galons à coups de victoires dans des ligues Pokémon ou par leur réputation de maîtres experts dans le dressage de Pokémon Eau.
Vivaient ainsi dans cette résidence secondaire du Lac Colère la renommée Edwige Houston. Connue pour être une grande amatrice de Pokémon Poisson. Même si l'on a souvent admiré l'allure et le caractère artistique des figures du Luminéon de Kalindra Duchessey, Edwige Houston était passée maîtresse en matière de puissance et de vivacité des attaques. La rumeur disait que son Poissoroy pouvait passer une écluse par sa seule charge.
Son mari, Hector Houston, est reconnu comme un des plus grands maîtres de Pokémon Eau de tous les temps. C'est lui qui a enseigné à tous les champions d'arène du type Eau de tout Poképolis. Son crédo à lui, c'est la technique. « Rien ne vaut le plaisir de vaincre un ennemi à la seule force des enseignements qu'on a placé dans un Pokémon », disait-il souvent.
Leurs enfants.
Jeffrey était un enfant lucide, malicieux et intelligent. Son ouverture d'esprit pour son jeune âge avait de quoi fasciner. Il aimait tous les Pokémon Eau, du plus simple et faible au plus puissant et rustre. Ses parents avaient déjà planifié son éducation de A à Z : Il irait dans un grand pensionnat, ferait de longues études, et ce serait sur lui que reposerait la pérennité du blason familial. Du haut de ses neuf ans, on sentait déjà qu'en grandissant, il deviendrait un noble héritier.
Margaret en revanche était discrète, peu dégourdie voire un peu godiche. Elle était même modérément jolie. La famille avait même eu maille à partir avec son Pokémon Académique, un Evoli, qui a nécessité la réunion d'un conseil de famille pour savoir s'il fallait ou non le faire évoluer immédiatement : La tradition voulait que le premier Pokémon de tous les Houston soit un Pokémon Eau. Les écoles de la région le savaient et cette famille avait littéralement un passe-droit pour que le choix de leur Pokémon académique à eux ne soit pas voué au hasard. En l'occurrence, Margaret a joué de malchance. De fait, elle était quelque peu mésestimée alors que ses talents n'avaient rien à envier à son frère plus jeune, qui lui, avait reçu un Hypotrempe.
L'un des traits de caractère les plus éminents chez Margaret, c'est qu'elle était rêveuse. L'air d'être tout le temps dans la lune. Son intérêt pour les belles lettres était suspect aux yeux de tous, et l'on suspectait même qu'elle délaisse le dressage pour devenir écrivaine ce qui aurait été assez déshonorant pour le clan. A onze ans, il reposait sur Margaret une pression indigne de son jeune âge.
Ce jour-là, la famille était visitée par la tante Léandre. C'était une femme infecte et son fils Narcisse était à l'avenant.
- Je suis persuadée que Narcisse deviendra le meilleur dresseur de Pokémon Eau. Il est voué à un avenir des plus prometteurs. Je compte l'envoyer dans le pensionnat le plus cher et le plus réputé que je trouverais.
Edwige acquiesça, absolument gavée par cette relative sans dignité la moindre, par cette femme du genre à réutiliser plusieurs fois un même sachet de thé pour plusieurs tasses.
- C'est tout le mal que je vous souhaite.
- Quand je vois cette pauvre Margaret si peu gâtée par la nature...
- Mais Jeffrey est compétent.
- Ah ça oui, j'en suis consciente. Mais Margaret, quel mouton noir. Faites-là renoncer à ses écrits et vite avant qu'elle ne devienne une scélérate de gauchiste révolutionnaire ou une poétesse maudite !
- Tant que Jeffrey est compétent, Margaret peut bien griffonner comme elle veut, je m'en moque.
La demeure était un lieu hautement touristique, et aux abords du lac, en semaine, les écoles de la région venaient parfois faire des visites ludiques. Margaret allait en école privée, elle n'était donc pas mêlée à la foule de ces enfants sales et bruyants. Mais elle aimait les observer, de loin. Evidemment, les gamins n'avaient pas le droit d'aller plus loin qu'un cheminement imposé. Mais Margaret aimait à les observer.
Elle aurait tellement voulu en être.
***
- Ma sœur est vraiment une femme ignoble...
- Son garçon était tellement prétentieux, avec son stupide Stari... Je lui aurai bien enfoncé dans sa bouche jusqu'aux poumons, son Stari !
Hector soupira.
- Elle est de la branche « compétitive » de la famille...
- Jeffrey éclatera son Narcisse en tout point, ça, j'en suis certaine. Je n'ai même pas besoin de mettre la pression sur Jeffrey, il est déjà taillé pour devenir un des meilleurs.
Hector acquiesça.
- Est-ce que tu as dit aux enfants pour le divorce ?
- Ca va pas, non ? Il est hors de question qu'ils en sachent quoi que ce soit, et il est hors de question que tu partes ! Non mais, de quoi j'aurais l'air, moi !
- Et de quoi j'ai l'air, moi, à rester dans un foyer où je ne suis que le cabot de madame ?
- Alors ça je m'en moque. Tu es le patriarche de cette famille, tu ne partiras pas pour aller te... vautrer dans je ne sais quelle luxure avec je ne sais quelle... traînée !
Hector soupira.
- Tu sais bien que c'est un ho...
- La FERME ! TAIS-TOI !
Edwige partit, furieuse.
Ce petit manège allait durer deux ans encore.
***
Chez les Houston, la pêche est une activité d'hommes.
- Papa...
Hector regarda Jeffrey.
- Pourquoi maman crie tout le temps ?
Hector soupira. A ses côtés, il y avait un ami de la famille, dont Jeffrey apprendrait plus tard qu'il était l'amant de son père.
- Eh bien... maman a, disons, quelques soucis pour s'adapter aux choses, elle ne supporte pas certains changements...
- Quels changements ?
Hector soupira.
- Tout ce qui ne lui convient pas.
- Oh.
- Et quand bien même elle n'aime pas quelque chose, elle s'obstine à le garder, juste pour conserver les apparences.
Jeffrey acquiesça sans trop comprendre.***
20 décembre- Bordel, bordel, BORDEL !
Margaret Gribble née Houston se mordilla les ongles. Wallace arriva en marcel et caleçon.
- Coucou tout le monde, joyeux petit déjeuner...
Carl maugréait au téléphone.
Wallace s'assit à la table et regarda sa sœur dans un vieux t-shirt d'une équipe de foot quelconque.
- S'passe quoi ?
- Tonton Jeffrey veut habiter ici pour le semestre à venir.
- ... Tu connais le mot « semestre » et tu sais l'utiliser dans une phrase ? s'étonna Wallace en regardant sa sœur.
- Hahaha.
- Tu auras INTERET à me payer un loyer, oui ! Tu t'es cru où, dans ta résidence secondaire ?... Je m'en FOUS d'être marié à ta sœur ! Si tu crois que... Tu veux que je te la passe ? Tu crois que tu peux la faire plier ? On n'a pas de place pour toi ici !!
Margaret soupira.
- Je ne veux pas lui parler.
- Margaret ne veut pas te parler !... Comment ça tu t'en moques ?! Non mais... Dormir avec Wallace, ParDON ???
Wallace haussa les sourcils.
- Hey, à Noël, c'est ma trêve de sexe, d'autant plus incestueux !
Lindsay regarda son frère, choquée. Margaret se retourna vers lui, incapable de piper mot. Carl se frictionna le visage.
- ... Dans la CHAMBRE de Wallace ! Bon !
- Hey, c'est temporaire, après le jour de l'an, ce pique-assiette roumain fout le camp ! Dis-lui, papa !
Carl regarda son fils, visiblement ennuyé par cette situation. Ce qui précipita les choses.
- Ecoute, c'est d'accord !
- Bordel à cul de pompe à essence... grommela Wallace.
- Eh bah y'a que les imbéciles qui changent pas d'avis, voilà tout...
- Comment j'ramène des mecs, moi, avec ce boulet... A cause de lui, Lindsay va pouvoir battre mon score !
Lindsay grimaça et secoua la tête, médusée.
- Tu dormiras dans le lit de camp par contre.
Wallace s'étonna.
- Cette vieille merde ?! Putain j'en veux pas dans ma chambre, ça va jurer avec mon tapis !
- Ça te va, parfait... Eh bah tu viens à partir de quand ?... DEMAIN ???
La tête de Wallace s'éclata contre la table en bois épais.
- NAAAAAAAAAAH PUTAIN ! Comment je me prépare psychologiquement, moi !!
Margaret se frotta le visage, affolée.
- Bon, bah... Oui, oui... Tu veux prendre du temps pour être à l'aise... c'est ça... Hm... bah à demain...
Carl raccrocha. Il regarda sa femme.
- Il fait vraiment chier ton frère !!
- Mais pourquoi donc veut-il venir ? souffla-t-elle.
- Il a trouvé un travail de je-sais-pas-quoi, professeur de fondamentaux dans l'école d'Ogoesse.
Wallace fit des yeux gros comme des pamplemousses.
- WHAAAAAAAAT ??? Oncle Jeffrey va être mon PROF ???
- Si ton prof de... fondamentaux se barre, ouais, j'suppose.
- Noooooooooon pas çaaaaaaaaaaah !!
Wallace soupira, pas content.
- S'il dort dans ma chambre, je fais COMMENT pour ramener des mecs ?
- T'en ramènes pas, un point c'est tout, je croyais t'avoir interdit de le faire ! grommela Carl.
- Tu m'avais aussi interdit d'acheter de la vodka, du gin, de la téquila, du martini et du vin blanc, mais j'en ai acheté des zillions rien que depuis qu'on est là, t'as sorti les poubelles récemment ? Ca tinte comme un carillon d'église, le quartier nous surnomme « Notre-Dame du Whisky » !
Carl soupira.
- Ça fera pas de mal si ça peut t'empêcher de...
Wallace soupira.
- De tirer mon coup plus souvent que n'importe qui dans cette baraque ?
- Wallace !
- En tout cas ça va m'empêcher de ramener du giton à la baraque mais ça va peut-être permettre à maman de m'adresser la parole. Hein maman ? Comment ça va, ce matin ? J'sais pas, tu m'dis rien.
Margaret s'éloigna. Wallace hocha la tête.
- A part ça, c'est moi l'anormal, hein. C'est moi qui déconne en couchant avec n'importe qui !
Carl secoua la tête.
- Arrête ça tout de suite...
- Tu sais, papa, que sur les 76 mecs avec qui j'ai couché depuis qu'on est là, seulement 32 ont accepté que je les prenne par derrière contre 43 qui m'ont pénétré, tandis qu'un seul s'est contenté de me sucer, de me lécher et d'utiliser uniquement ses jouets sur moi ?
- Dans. Ta. Chambre !!
- Tu veux le pourcentage d'hommes mariés aussi ?
- DANS TA CHAMBRE !
- Génial, en plus j'avais pas envie de déjeuner dans cette ambiance de merde ! Coooool !
Wallace s'en alla dans sa chambre. Carl soupira.
- C'est pas VRRRAI...
Lindsay envoya un SMS.
[C'est encore la merde à la maison, les vacances commencent bien... Possible qu'on se voie ?]
***
[Qu'est-ce que j'aimerais...]
Shawn regarda sa mère et sa sœur qui préparaient les décorations de Noël.
- J'adore les fêtes, c'est vraiment le moment de l'année où on se relaxe, où on oublie tout...
- J'avoue... On se prend pas la tête, toi et papa vous êtes toujours à la maison, on passe nos journées à se détendre...
Shawn plissa les yeux. « Y'en a que ça fait chier... »
- Dis maman, à propos, j'avais pensé à un truc. Cette année, on n'a personne pour Noël, on pourrait faire un repas à plusieurs !
LaBarbara regarda Naomi, intriguée.
- A plusieurs, c'est-à-dire ?
- J'avais pensé qu'on pourrait aller le faire chez les parents de mon ami Wallace avec les familles de Walter et Perrine !
LaBarbara s'étonna.
- Mais... C'est une fête familiale ! Le nouvel an, passe encore, mais Noël !
- Maman, le nouvel an c'est trop festif, Noël c'est plus traditionnel et donc chiant, ce serait rigolo qu'on fasse ça à plusieurs !
- Avec le type qui a refait la salle de bains, Naomi ?
- Ce serait sympa, j'aimerais bien qu'on fasse Noël avec mes amis et leurs familles !
Shawn tapa sur son téléphone. [Tu veux le lol du siècle ? Ma sœur négocie pour qu'on fasse Noël avec tes tarés de parents !]
***
Lindsay grimaça. « Mais quoaaaaah ?! »
- J'en ai MARRE que ce petit con nous provoque sans cesse et qu'il étale ses... horreurs devant nous comme si c'était la liste des courses...
Margaret acquiesça en faisant la vaisselle du petit déjeuner. Lindsay balbutia.
- Euh... Y'a... la famille de Shawn qui propose qu'on fasse Noël avec eux !
Carl haussa les sourcils.
- C'est la famille de blacks qui habite dans le quartier principal du centre-ville ?
- ... Ouais, mais c'est sympa comme invitation ! Pis Wallace oserait pas l'ouvrir devant eux, on passerait un bon Noël pour une fois... marmonna Lindsay.
Carl regarda Margaret qui haussa les épaules. Carl acquiesça.
- Dis-lui que c'est bon, qu'on peut même faire ça ici, c'est plus grand.
Lindsay acquiesça, toute contente. [T'en veux une bonne en retour ? Mes parents sont d'accord !]
***
Shawn haussa les sourcils.
- Hey, Lindsay me dit que ce serait d'accord !
Naomi s'étonna.
- Lindsay Gribble, la sœur de Wallace ?
- Ouais !
LaBarbara s'étonna.
- Qu'est-ce que tu parles avec cette fille ?
- C'est la chef des pom-pom girls, je suis obligé d'être en contact avec elle !
LaBarbara plissa les yeux, soupçonneuse.
- Bon. J'appellerai le type qui a refait la salle de bains... Tu veux bien prévenir Perrine qu'elle et... ses... parents, peuvent venir ?
- Maman, qu'est-ce que ça veut dire cette hésitation ?
- Elle a été adoptée, ça me met mal à l'aise !
Naomi plissa les yeux, suspicieuse. Elle saisit son téléphone.
[Noël avec mes parents et ceux de Walter. Ça te dit, biatch ?]
***
[Autant qu'une gastro mais si tu y tiens...]
Denis semblait exaspéré. Pourtant, David végétait devant la télé à regarder des téléfilms à l'eau de rose de Noël tandis que Firmin, à côté, dormait à moitié.
- J'en ai marre que ton père déprime à Noël... Je verrai pas ma famille non plus, j'en fais pas tout un drame...
David se tourna vers Denis.
- Ta famille n'est pas en Europe ou au Canada comme ma stupide sœur pour les vacances, ou présidente de l'association Pokémon introuvable depuis deux ans, ou en ayant autre chose à faire...
Perrine se mordilla les lèvres.
- Euh... Y'a genre Naomi qui propose un Noël collectif avec les familles de Wallace, Walter et la sienne !
Denis s'étonna.
- La famille de Wallace accepte d'être dans la même pièce que nous, à la même table ?!
David plissa les yeux.
- Je sais pas si je veux passer Noël avec des gens cette année...
Denis soupira.
- Y'a rien de plus chiant que la déprime de Noël de ton père, alors bon... Pourquoi pas ?
- Ma déprime de Noël t'emmerde, Denis.
- Je t'ai dit QUOI à propos de placer ta souffrance au-dessus de tout, David ?
- Probablement quelque chose mais j'écoutais pas.
Denis manqua de balancer sa tasse sur son mari. Perrine souffla et envoya un sms à son tour.
[Apparemment mes parents tiennent absolument à s'entretuer devant vous tous donc ce sera oui, préparez le pop-corn]
Perrine soupira. Naomi répondit.
[Du pop-corn à Noël ? Hérétique !]
Perrine sourit et texta Walter.
[Noël à quatre avec nos familles à moi, Naomi et Wallace. Tenté ?]
***
[Autant que par l'idée d'être renversé par un six-tonnes, pourquoi ?]
Walter hésita une demi seconde, puis il envoya son texto.
Il reçut celui de Naomi juste après.
[Noël ensemble ? <3 Je vais pouvoir t'offrir ton cadeau !]
Walter sourit.
- J'arrive pas à croire que ces Pokémon de Kalos se soient intégrés si vite à notre région... souffla Colin.
- C'est comme s'ils avaient toujours été là, maintenant... marmonna Aude.
Nadia et Daria se balançaient leurs Pokémon. Lesquels s'étaient habitués à ces jeux et semblaient heureux d'être ainsi lancés.
- Euh... Naomi nous invite pour Noël !
Colin s'étonna.
- ... J'ai refait leur salle de bains, ils vont inviter l'homme à tout faire ?!
- Bah apparemment oui !
- ... En même temps on comptait pas bouger, Kate est partie dans le Pacifique... David est toujours imbuvable à Noël...
- Ca peut être sympa ! sourit Aude.
- Hm, sûrement.
Walter sourit et se lança dans une réponse collective.
[Ok, c'est cool, Noël tous les quatre, on va bien se marrer je pense !]
Walter attendit, satisfait. Réponse de Wallace.
[Putain vous êtes sérieux ? Cent Pokédollars que mes parents vont être affreusement humiliants, plus que les vôtres !]
***
Wallace était dans sa chambre, sur Facebook.
[Tristan Edison aime votre photo]
Wallace s'étonna. « Photo ?! »
En cliquant sur la notification, il vit une vieille photo de lui sur la plage près de chez son oncle, à treize ans, en maillot de bain. « Il est SERIEUX, putain ??? »
Wallace se hâta de rédiger un commentaire. [Pedobear spotted...]
Il observa à nouveau ses propositions d'amis Facebook. Le reste de la classe l'avait demandé depuis le tournoi, mais il n'avait pas retourné leurs demandes. « Je sais que ce serait cool, mais... »
Il constata que Walter, Naomi, Perrine et Tristan avaient accepté les demandes. Il souffla. « J'sais pas... S'ils veulent me parler, qu'ils le fassent dans la réalité... »
Regardant les notifications, il décida d'en accepter quelques-unes.
[Clive Manson est désormais votre ami !]
« Rien que pour voir s'il a des photos ridicules de lui en soirée avec des lunettes de soleil ou des perruques... »
[Francis Zuckerman est désormais votre ami !]
« Il est con mais au moins il a le sens des responsabilités... »
[(Caractères chinois incompréhensibles) est désormais votre amie !]
« Elle est vraiment trop fun cette chintok. »
[Quinn Greyson est désormais votre amie !]
« Voilà, comme ça pas de jaloux... »
[Violette Pasurfb est désormais votre amie !]
« ... pas sur facebook, d'accord. Elle veut pas donner son nom de famille sur Facebook. Ok. Malin. »
[Tino Rodriguez-Ketts est désormais votre ami !]
« Du coup je suis obligé d'accepter les deux autres débilos qu'il se traîne... »
[Orson Bertelin est désormais votre ami !]
[Benjamin Ratsone est désormais votre ami !]
« La photo de profil du petit juif est vraiment trop feuj. C'est sûrement un truc de barmitzvah un truc comme ça... Tous mes autres contacts vont me prendre pour un pro-israélien... Un petit dernier pour la route... »
[Robbie Mayer est désormais votre ami !]
« Si un jour il féconde Perrine, ce sera utile. »
***
Robbie sortit le carton de décorations de Noël. Il passa devant le jardin. Malgré le froid, les fleurs étaient toujours vivantes, belles et épanouies. Robbie plissa les yeux, intrigué.
Il amena les décorations sur la table.
- Maman... euh... Ton jardin, tu mets quoi dedans ? Du plutonium, un truc dans le genre ?
- Tu as vu ? Et je ne m'en occupe même pas !
Robbie grimaça.
- Maman, c'est pas super logique... On est en plein hiver, ton jardin devrait crever...
- Je vais pas m'en plaindre, hein !
- Oui mais c'est bizarre.
Annette regarda son fils.
- Pourquoi tu cherches toujours la petite bête ?
- Parce que... ça m'intrigue !
- C'est juste un jardin résistant ! Arrête de chercher à comprendre !
Robbie se mordilla les lèvres et décida de se vêtir pour aller dans le jardin. Sa mère le vit.
- Ah non, j'ai besoin de toi pour la déco !
- J'ai besoin de savoir pour ce jardin !
Robbie sortit. Annette regarda dans le jardin.
- Tu vas rien trouver, Robbie, allons !
- On sait jamais !
Robbie regarda les fleurs et les plantes du jardin, magnifiquement entretenues.
- C'est pas possible...
Il regarda les fleurs et tira sur l'une d'elle. Soudain, une petite créature apparut et le taquina.
- Oula ! Oh !
Robbie recula. Il s'étonna et décida de prendre le tuyau d'arrosage pour déranger les plantes. Il les arrosa, et là, le miracle lui apparut.
Un essaim de Flabébé qui prenait soin des plantes. Les petites fées agitaient leurs oreilles-ailes pour voleter autour des plantes et les débarrasser des gouttes givrantes pour les transmettre à la terre afin de soulager le travail de la plante. Qui du coup n'avait de temps que pour resplendir et s'épanouir.
- Ah bah voilà ! J'en étais sûr, maman ! Ce sont des Pokémon !
- J'en ai jamais vu de pareils !! Comme ils sont petits !
- Ce sont des Pokémon venant de la région Kalos, apparemment... Faut que je fasse des recherches...
Robbie prit son ordinateur. Sa mère sembla étonnée.
- Mais en quoi ça te chagrine ?! Laisse-les ! Mon jardin n'a jamais été aussi resplendissant !
- Il ne s'agit pas de les chasser, seulement de savoir qui ils sont !... Voilà, Flabébé. Le Pokémon Uniflore, Flabébé est un Pokémon de type Fée. Il s'accroche très tôt à une fleur et lui prodiguera des soins pour le restant de ses jours. Pokémon de type Fée ?!
Robbie s'étonna.
- C'est quoi, ce type ?!
- Ca n'existait pas avant ?! s'étonna Annette.
- Faut que j'appelle quelqu'un...
***
Tino s'étonna que Robbie l'appelle pour ça. Il était en pleine « fainéantise utile », se cultivant dans un fauteuil confortable alors que ses parents faisaient de même devant le film Amadeus.
- Tu ne suis pas les actualités ?
« Avec ma mère, pendant les vacances de Noël, généralement, on regarde des séries, on essaie d'échapper à tout ça, alors bon... »
Tino agita la tête. « Détails inutiles... »
- Le type Fée concerne à la fois certains Pokémon de la région Kalos et certains de ceux que nous avions déjà à l'origine. D'après le bulletin émis par l'association Pokémon – tu sais, ce prospectus qu'on te distribue par la poste parce que tu as une carte dresseur – eh bien au contact des Pokémon de Kalos, certains Pokémon ont réagi d'une étrange manière et ont développé un nouveau type, comme par magie. C'est le cas notamment de Togepi ou de Gardevoir...
Tino regarda son M. Mime qui semblait perturbé par ses nouveaux pouvoirs. Tino souffla alors que Robbie semblait digérer ces informations.
« D'accord... »
- En fait tu n'es pas le premier à me contacter sur le sujet.
« Ah non ? »
- Hm. Hier j'ai skypé avec Santana et Violette. Son Mysdibule a développé ce nouveau type.
« Vraiment ?! Violette t'a parlé ?! »
- Je sais, ça m'a surpris aussi, magie de Noël, tout ça. En plus, Violette est dans un cas de figure assez étrange avec l'entrée dans Poképolis de cette nouvelle région...
« C'est-à-dire ? »
***
Violette cherchait sur Internet. Santana, en train de lire sur son lit, la regarda.
- Ça te stresse à ce point ?
- Deux de mes Pokémon correspondent à la liste émise par le Docteur Wound, je suis obligée de m'y intéresser !
- Bon, Harvey et Nounou peuvent... Méga-Evoluer... Quel nom débile... Bref, quand bien même. Les moyens pour y parvenir seront forcément trop extrêmes. Ces Méga-Gemmes vont s'échanger à prix d'or sur le marché, Violette...
- Pas forcément...
Santana haussa un sourcil.
- Dans des circonstances particulières, je peux les trouver par moi-même...
- ... Violette, t'es pas archéologue...
- Je sais mais...
Santana regarda Violette pleine d'espoir.
- J'veux tellement que mes Pokémon atteignent leur potentiel maximum...
Santana se leva et alla rejoindre Violette sur une chaise à côté d'elle.
- Pourquoi tu demanderais pas à une spécialiste des vieilles pierres ?
Violette grimaça.
- Toi ? Ta mère ?
- La tête qu'elle a faite en nous voyant entrer !
- Hm... Hihihi !
- Je pensai plutôt à la prof, madame Clover.
Violette haussa les sourcils.
- Idée bizarre mais originale !
Violette embrassa Santana qui s'étonna.
- En quel honneur ?
- Tes bonnes idées.
- Tu as conscience qu'il va falloir aller plus loin, là, c'était beaucoup trop excitant !
- Heureusement qu'on est chez toi... marmonna Violette.
***
- Méga-Gemmes ? Non, désolée, Santana, je ne saurai pas vraiment où en trouver...
« Ne me racontez pas de salades... Je suis persuadée que vous avez déjà fait le tour de l'ensemble de vos contacts pour vous en procurer ! »
Helen plissa les yeux. Holland lisait sur un canapé alors qu'elle se regardait le Procès Barbie pour au moins la soixantième fois.
- Non mais dis donc, Santana, je ne t'autorise pas à me parler sur ce ton !
« - Oh mais excusez-moi de ne pas être une lèche-bottes comme Gribble, madame !
- Donne, tu t'y prends mal !
- Je m'y prenais assez bien avant de prendre le téléphone, il me semble ! »
Helen éloigna le téléphone de son oreille, genre « WTF ??? »
« - Laisse-moi lui parler !
- Ne relève pas les couvertures, il caille ! » grommela Santana.
Helen rougit, embarrassée.
« - Santana, je ne veux pas la forcer, je veux qu'elle me renseigne, c'est différent !
- ... Bon, vas-y, essaie... »
Helen grimaça, de plus en plus perturbée.
« Allô ? »
- ... qui est... VioLETTE ???
« Bonjour madame, j'espère que vous passez de bonnes vacances ! »
- ... oui, merci Violette, toi de même... Euh, concernant ces méga-gemmes...
« Je me doute que vous n'en avez pas, mais vous avez probablement des pistes pour vous en procurer, est-ce que ces pistes seraient accessibles à une gamine comme moi ? »
Helen reprit son flegme.
- Euh... bah... Non ! Clairement, non. Ce n'est pas une question de trafiquants ou quoi, juste que ces pierres ont un degré de rareté assez intense. Par exemple la seule Braségalite est quasiment introuvable et unique, et elle est en ce moment analysée par les scientifiques Poképolites en vertu du traité de partage scientifique interrégional.
« Je vois, je ferais peut-être mieux d'abandonner... »
- Non, non ! Attends un peu, en fait. A force de temps, on va peut-être s'apercevoir qu'elles ne sont pas si rares que cela, ou alors la science va en reproduire des quantités synthétiques. Mais je comprends que cela t'intéresse et je garde un œil là-dessus pour toi, d'accord ma grande ?
« Ok. Merci beaucoup madame ! »
- Et dis à Santana d'être un peu plus gentille !
« Mais elle est très gentille, madame ! »
Helen grimaça. Les deux femmes raccrochèrent. Holland regarda Helen.
- Un sou... ci ?
- Quoi, de me faire appeler par mes élèves lesbiennes en plein procès sur l'holocauste ? La journée est tout à fait normale, au contraire ! marmonna Helen qui remit en route l'enregistrement.
***
Robbie observait toujours par la fenêtre. Annette soupira.
- Tu étais en mode automatique pendant qu'on plaçait les décorations, tu ne disais rien, d'habitude on rigole !
Robbie soupira.
- J'sais pas. Ça m'intrigue, ces bestioles. Toutes entières dévouées à... prendre soin des fleurs... C'est tellement insignifiant...
Annette hocha la tête.
- Si après ça tu me dis encore que tu es hétérosexuel, je t'assomme avec une poêle à frire !
Robbie observait les Flabébé qui protégeaient les fleurs du gel qui s'emparait peu à peu d'elles. « C'est inutile, arrêtez... Laissez tomber, ça vaut pas la peine... »
Il prit une photo avec son téléphone et l'envoya à Tino.
***
Tino mangeait des chips devant sa tablette. Il reçut la photo de Robbie.
« ... Flabébé ? Hmmm... Pas aussi intéressant que Monorpale... ou Mistigrix, ou même Némélios... La crinière de la femelle est ridicule... Le dimorphisme sexuel, de toute façon, c'est ridicule... Vive le dimorphisme territorial... »
Tino lui répondit par un SMS malicieux.
[Capture-en un et on en reparle :p]
***
Robbie haussa les sourcils.
« Moi ?! »
Robbie regarda les Flabébé qui voletaient. Certains semblaient fourbus par le froid et les efforts permanents.
Il plissa les yeux et décida de mettre sa photo sur Facebook.
***
Perrine s'étonna.
- Firmin, viens voir !
Firmin se releva de sur le canapé.
- Quoi ?
- Une photo des nouveaux Pokémon !
- C'est un Sucroquin ?
- ... Non, Firmin, ce n'est pas ce stupide Pokémon Barbe à Papa !
- Maiiiiiiiiiiiis ! Il est pas stupide ! Je reste avec papa, t'es méchante !!
Firmin alla se blottir de nouveau contre David qui le serra contre lui. Perrine leva les yeux au ciel. Elle observa les Flabébé sur la photo. Elle hésita, puis déposa un commentaire.
***
Robbie s'étonna.
[
Perrine Truman :
Les pauvres, on dirait qu'ils vont pas faire long feu...]
Robbie haussa les sourcils. « Exactement ce que je pense... »
Robbie soupira. « Mais que faire ?! »
***
En plein milieu du cursus académique de Jeffrey et Margaret, la vie du foyer fut quelque peu tumultueuse.
- Je pars, et tu ne pourras pas m'en empêcher, Edwige.
- Grands Dieux, Hector !! C'est notre famille que vous brisez !!
Margaret observait, étonnée. Jeffrey comprenait un peu trop bien ce qui se passait. Le père vint voir ses deux têtes blondes.
- Maggie, sois forte, d'accord ? Fais ce que tu veux de ta vie, tu comprends ? Et je serais fier de toi quoi qu'il en soit. Jeff, occupe-toi bien de ta sœur, mon garçon.
Edwige s'avança, ulcérée.
- Je te DEFENDS DE LEUR PARLER !!! TU ME QUITTES POUR UN HOMME ET TU OSES PRETENDRE ENCORE ETRE UN PERE ??? Les enfants ! Votre père part rejoindre son amant ! Il nous quitte pour aller faire des galipettes avec un homme ! Votre père est un salaud, un monstre, un...
Margaret commença à pleurer, très attristée par le départ de son père. Elle monta dans sa chambre en sanglotant.
- Maggie...
- Dire que tu allais pêcher avec lui et notre fils, espèce de monstre !
- Tu le savais depuis des lustres, arrête de me faire passer pour un monstre, ça fait CINQ ANS que cela se passe sous ton nez et que tu feins de l'ignorer pour mieux te faire passer pour une victime ! J'aurais préféré que ça se passe dans le calme...
- FOUS LE CAMP ESPECE DE MONSTRE !!!
- Depuis la naissance de Jeffrey, tu ne m'as plus porté le moindre intérêt !
- CA C'EST PARCE QUE TU N'AS JAMAIS FAIT AUCUN EFFORT !!! CE N'EST PAS MOI QUI T'AI TROMPE DE LA PIRE DES MANIERES !!!
- J'en suis ravi pour toi, quel effet ça fait de n'être aimée par personne ?!
- FOUS LE CAMP !!
Jeffrey n'osait pas partir.
Il assista à tout, dans toute sa cruauté. Le départ, le fracas des portes, les hurlements.
***
- Votre père est un immonde salopard. Je lui ferais payer cela au centuple, croyez-moi.
Margaret était dévastée par cet évènement. Jeffrey mangeait de manière mécanique.
- Maggie, ne t'inquiète pas. Ton père était un monstre et tu dois te faire à cette idée. Il est parti, il nous a quittés, il nous a laissés tomber, nous et toute cette famille pour aller vivre une romance stérile avec un déviant de la pire espèce. Vous ne le reverrez plus jamais, et c'est entièrement de sa faute. Tout ça parce que monsieur n'a pas daigné me prévenir lors du mariage qu'il était un foutu homosexuel... Tchhh...
Margaret sortit de table, trop affectée. Jeffrey resta une fois de plus à sa place, incapable de bouger. Il voulait juste rester inerte, sans se prêter au jeu de la marche et du dépaysement. Juste rester là où il était et ne jamais s'en désolidariser.***
21 décembreL'oncle Jeffrey déposa ses affaires dans l'entrée. Wallace l'observa jalousement. « Il va envahir ma chambre ! Vilain ! Pas beau ! »
- Pfou !! Vous auriez au moins pu aller me chercher à l'aéroport...
- Carl avait du travail... soupira Margaret
- T'as qu'à avoir une voiture ! grommela Carl.
Jeffrey Houston, la fin de trentaine glorieuse, regarda son beau-frère bedonnant et à moitié dégarni.
- Ouah. Toujours aussi fin d'esprit, à ce que je vois. Et je l'emmène comment, par le ferry, sous l'avion ? Y'a de l'idée, cher beauf, faut faire breveter ça ! On appellerait ça... Le cerf-volant avion du bateau en contrebas !
Carl leva les yeux au ciel.
- Ou prendre un taxi !
- Oui, comme je viens pour du boulot, j'ai de quoi me payer le taxi. Je vois qu'on devient de plus en plus malin à mesure que le temps passe. Maggie, comment va ?
- Bien, bien...
- Wallace, mon neveu !
Wallace s'étonna.
- Euh... Pourquoi tu viens, en fait ? Pourquoi t'as pas pris un appart avec Elisa ?
Jeffrey soupira.
- Elisa et moi avons rompu il y a deux bons mois, Wallace...
Wallace s'étonna.
- Sérieux ? Pourquoi ?
- Oh, elle me faisait chier... et elle se faisait chier avec moi aussi, je crois.
Wallace haussa les sourcils.
- Bah putain, ça craint...
- Hm. Coucou Lindsay !
- Salut Oncle Jeff !
La grande blonde vint faire la bise à son oncle.
- Le portrait craché de ta mère, décidément !
Lindsay sourit.
- Pas trop perturbée par les changements qui sont apparus chez Azumarill ?
Lindsay agita la tête.
- Un peu au début mais ça va maintenant.
- Bon. Grâce au type Eau, il ne craint pas l'Acier autant que les autres, mais fais attention au Poison. Et si tu vois un Dragon, botte-lui le cul !
Lindsay ricana. Carl leva les yeux au ciel.
- Va t'installer au lieu de dire des âneries...
- Retourne bosser au lieu de m'empêcher de discuter avec mes neveux... souffla Jeffrey.
- J'étais en plein cassoulet !
- Mon plat préféré, soeurette chériiiiiiiie ! sourit Jeffrey.
Carl grommela et regarda Wallace, neutre.
- Tu es content ?
- C'est pas toi hier qui voulait l'accueillir juste pour me faire chier ?
- Hmph...
Carl partit en cuisine. Jeffrey suivit Wallace avec ses affaires.
- Tu as le bonjour d'Oliver, Wallace. Il me dit de te dire qu'il a bien vécu la cessation de contact entre vous, et qu'il a une petite amie maintenant.
- Génial, j'ai un don pour attirer les timides maladifs et les refoulés décidément...
- Dis donc, mon neveu, je t'avais promis un truc lors de ta dernière venue...
- Hm ?
- Que j'essaierai de régler les choses avec ta mère.
- Oh...
- On verra ça au repas, d'accord ?
Wallace hocha la tête, pas très convaincu.
***
Annette Mayer ouvrit la porte-fenêtre, stupéfaite.
- Robbie, mais qu'est-ce que tu fais ?!
L'adolescent avait sorti un convecteur relié à une rallonge. Il regarda sa mère, comme pris sur le fait.
- Je... Je voulais juste réchauffer un peu l'atmosphère autour, histoire que les Flabébé soient plus à l'aise !
Annette haussa les sourcils. Les petites fées voletaient comme un essaim de guêpes autour de la machine, intriguées par cette chaleur nouvelle.
- Mais... Ce sont des Pokémon, mon chéri, ils savent quoi faire en cas... d'hiver, de pluie ou de tornade, même !
- Je... je sais...
- Alors pourquoi tu fais ça, en plus... réchauffer la rue, ça va nous coûter un max...
- Je sais...
- Rentre ça et laisse ces bestioles travailler !
Robbie plissa les yeux. « Oui mais si elles savaient quoi faire, elles l'auraient déjà fait... Je vais pas demander encore à Tino... »
***
Tristan rentra de son intervention informatique, le téléphone sur l'oreille. Il se débarrassa de son équipement hivernal.
- Tu dis qu'ils s'occupent des fleurs et qu'ils ne s'arrêtent même pas alors qu'il fait moins cinq dehors ?!
« Bah non. Du coup ils me font de la peine, ma mère me dit de laisser tomber, mais... »
Tristan agita la tête.
- Dans un sens je serais d'accord avec elle...
Tristan sortit la nourriture pour ses Pokémon. Il la déversa dans quatre gamelles, dont une plus éloignée des autres.
- ... et surtout, le seul moyen concret que tu aurais de tous les sauver, ce serait de les capturer tous, ce qui serait très coûteux en Pokéballs, et tu y perdrais ton allocation jeune dresseur...
« Hmmm... »
- Et un peu inutile, accessoirement.
Il sortit Skitty, Morphéo et Osselait devant les trois premières gamelles, et Krabboss devant la dernière. Sa tante sortit de sa chambre.
- Tristan, j'ai besoin de ton ordinateur...
- Oui, vas-y... Robbie, honnêtement je comprends pas ce que tu veux faire... Tu devrais vérifier sur les sites spécialisés si des scientifiques Kalosciens ont consigné ce que faisaient les Flabébé en hiver...
Hurlement Tantique. Tristan se tourna vers l'ordinateur et vit l'objet du délit.
- Tristan !!
- Robbie, fais ce que je t'ai demandé et contacte-moi par mail, s'il te plait.
« Okay ! »
Tristan raccrocha et s'approcha de l'ordinateur. Tristan était sur un site d'informations à thématique LGBT.
- Désolé, tante Georgia...
Il coupa le site, ce qui fit apparaître le Facebook de Wallace sur une certaine photo. « Meeeeeeeeeeerdeeeeeeuuuuuh pourquoi j'coupe jamais mes sites !... oh, parce qu'elle n'utilise JAMAIS mon ordi, habituellement... »
Georgia resta figée d'effroi. Tristan souffla et coupa les sites.
- La voie est libre.
- ... Tristan, je ne veux pas de ça sous mon toit !!
- ... Tante Georgia, ça n'étaient pas des sites pornographiques !
- Je ne veux pas que tu... regardes ce genre de choses ici !
- Tante Georgia...
- Il n'y a pas de « Tante Georgia », si c'est comme ça je vais te supprimer l'ordinateur !
« Essaie un peu pour voir, connasse... »
- Tante Georgia, j'ai besoin de mon ordinateur. En plus je l'ai payé avec mon argent, tout comme les trois autres et tout comme le tien que je t'ai offert il y a deux ans pour ton anniversaire !
Georgia haussa les sourcils.
- Mais comment oses-tu me répondre !! Quand je pense que je t'héberge chez moi !! Je n'aurais jamais dû être aussi gentille avec ma sœur et son mari...
Tristan grimaça.
- ... Bon sang... Comment on fait pour mettre le code parental ?
Tristan fronça les sourcils.
- Tante Georgia...
- Arrête de me donner du Tante Georgia ! Explique-moi !!
- Sinon quoi ?
Georgia regarda son neveu, horrifiée. Tristan acquiesça.
- Sinon quoi, Georgia ? Hein ? Tu vas me foutre dehors, c'est ça ? Et avec moi la pension qu'on te verse pour m'élever ?
Georgia regarda Tristan, hébétée. Tristan soupira.
- Je vis très bien comme je suis, si tu as un problème, c'est TON problème, pas le mien. C'est pas à moi de changer. Fais comme d'habitude, ne t'occupe de RIEN.
Georgia resta complètement abasourdie. Elle se renfrogna et fit sa recherche sur l'ordinateur. Tristan resta dans son coin et soupira. « J'vais encore passer un Noël génial... Chez Tino. »
***
Repas de midi chez les Gribble. Avec supplément Houston.
- C'est délicieux une fois de plus, Maggie !
- Merci Jeff.
Wallace appréciait aussi. Lindsay mangeait de bon appétit. Jeffrey lâcha ses couverts.
- Frangine, faut qu'on parle.
Margaret s'étonna. Wallace sembla nerveux.
- Euh...
- J'ai remarqué que depuis mon arrivée, une fois de plus, tu n'adressais pas la parole à Wallace...
Carl se frictionna le front.
- Et c'est parti... souffla le père de Wallace.
- ... ça ne te regarde pas, Jeffrey... marmonna Margaret, soucieuse.
- J'aimerai cependant apporter des précisions quant à cet état de fait. Wallace, sache...
Margaret serra les dents. Carl observait Jeffrey, prêt à bondir.
- ... Que ta mère ne te parle pas parce que notre père a quitté notre mère pour aller vivre avec un homme quand nous avions à peine treize-quatorze ans.
Wallace s'étonna et regarda sa mère, surpris. Margaret se mordilla les lèvres. Carl était furieux.
- Fais gaffe à ce que tu vas dire après...
Jeffrey regarda Lindsay un bref instant et retourna vers Carl.
- Nan, t'en fais pas.
Lindsay haussa un sourcil.
- Si moi, j'ai réussi à surmonter le « traumatisme » au bout d'une bonne année, ta mère, elle, en veut toujours autant à notre père pour ce qu'il a fait. De fait elle méprise tout ce qui est homosexuel. Alors quand tu lui as annoncé, elle a forcément décidé que tu n'existais plus.
Wallace plissa les yeux. Il se pencha et regarda sa mère.
- C'est... c'est vrai, ça, maman ?
Margaret hocha la tête. Wallace regarda son oncle.
- Putain...
- Voilà tu sais tout. Tu sais que ta mère est incapable de passer à autre chose et qu'en plus elle se permet de te faire souffrir comme elle a souffert, puisque, pourquoi ne pas t'en faire faire les frais à toi aussi... Ton comportement est déplorable, Maggie, j'espère au moins que tu en es consciente, tu fais souffrir ton fils uniquement parce que des années après, tu n'as toujours pas pu te résoudre à accepter une bête situation toute simple : Nos parents ne s'aimaient pas ! Mais va jusqu'au bout, Maggie, répudie-le, lui aussi, comme ça il saura ce que ça fait, il pourra complètement ressentir ta souffrance, je suppose que ça te rendra très heureuse !
- ... Mais putain ferme-là !
Jeffrey fit de gros yeux. Margaret regarda Wallace, étonnée. Carl lui-même grimaça. Lindsay s'en foutait complètement et pianotait sur son téléphone.
- J'la comprends ! Ok, c'est con mais je la comprends, maman ! Elle a dû croire qu'à force c'était de l'acharnement... Ca excuse pas le fait qu'elle me parle pas, mais... Voilà, quoi, t'as pas le droit de venir ici et de te foutre de sa gueule parce que t'as mieux su gérer qu'elle, t'aurais dû l'aider plutôt !
Carl agita la tête. Margaret regarda Wallace, surprise.
- Mais... Mais je l'ai aidée, je lui ai toujours dit que...
- En plus putain c'est MAINTENANT que tu fais ça ? Ça fait DEUX ANS qu'elle me parle plus, t'es venu pour Noël deux fois depuis et c'est maintenant seulement que tu décides d'essayer de démêler cette affaire ? Mais t'es un tocard, oncle Jeff ! Juge pas maman quand toi t'es pas foutu de réagir à temps ! Si t'étais vraiment de mon côté comme tu dis, bah t'aurais fait ça tout de suite !
Wallace se leva et se barra dans sa chambre sans finir son plat.
- ... Nan mais je REVE ! souffla Jeff.
- Wow. Pour une fois que le petit dit des conneries intelligentes ! admit Carl.
Margaret grimaça et se leva pour aller dans le couloir. Elle frappa à la porte de Wallace. Pas de réponse. Elle ouvrit et vit que Wallace était parti par la baie vitrée.
- Oh...
Elle retourna au salon, peinée.
- Wallace est parti...
Carl haussa les épaules.
- Faut croire que l'intervention de Superman n'était pas des plus judicieuses...
- Oh ça va hein. Si vous aviez un soupçon d'amour pour lui, vous ne l'auriez pas laissé dans une situation aussi idiote ! C'est un miracle qu'il ne soit pas dépressif !
Margaret souffla, pas à l'aise.
***
Perrine alla ouvrir la porte. Wallace.
- ... Non mais ça va pas ?
- Je sais, j'aurais dû appeler avant !
Perrine se tourna vers ses parents qui faisaient la vaisselle et qui saluèrent leur... invité.
- D'autant qu'on vient de finir de manger...
- Encore des lasagnes ?
- Nan, aujourd'hui c'était pizza trois fromages.
Wallace haussa les sourcils. Perrine haussa les épaules.
- Chacun ses jours de déroute culinaire, mon pote.
- Ouais... Mes parents me font chier, y'a mon oncle chez moi qui fait trop genre il me kiffe sauf qu'en fait c'est un gros con, mon grand-père était gay, bref c'est la merde absolue !!
Perrine acquiesça.
- Recevable pour un internement chez les Truman.
Firmin arriva, tout enjoué.
- Wallace, Wallace ! Ils ont montré des Sucroquin à la télé ! J'en veux un pour le manger !!
Wallace leva les yeux au ciel.
- Mon pauvre Firmin, j'ai autre chose à gérer que tes galères gastronomiques !!
Firmin sembla déçu.
- Maiiiis Wallace j'voulais que tu m'aides à en capturer uuuuun...
- T'es trop petit pour attraper des Pokémon, Firmin... soupirèrent Wallace et Perrine.
- Même pas vrai j'peux le faire j'ai vu les dresseurs le faire à la télé !!
- Mauvaise humeur ! grommela Wallace en regardant Perrine.
- Eurh. On va dans ma chambre...
- T'es bien la seule à pouvoir me dire ça sans sous-entendus !
David et Denis s'en retournèrent à leur vaisselle.
- J'étais certain que ces vacances seraient mouvementées...
David hocha la tête. Denis ne dit rien.
- Là, je ne dis rien parce que je sais que tu as une bonne raison de déprimer. Comme à chaque premier mai...
David soupira et lâcha sa vaisselle pour réprimer un sanglot. Denis le serra dans ses bras. Firmin les regarda, puis sentit qu'il n'avait pas à dire quelque chose, et il retourna sur le canapé.
***
Wallace s'assit sur le lit de Perrine qui soupira.
- Tu tombes mal, mes parents reçoivent Colin, Aude et leurs gamines cet après-midi en plus.
- ... Colin et Aude, c'est qui, ça ?
- ... t'es sérieux, là ? C'est les parents de Walter !!
- Ah bah cool, Walter sera là !
- Apparemment il vient pas...
Wallace plissa les yeux une demi-seconde puis hocha la tête.
- Hm.
- Tant pis, je comptais passer des vacances oisives mais tu m'obliges à sociabiliser...
- Oh on peut discuter. T'en pense quoi de ce qui se passe, avec la nouvelle région ?
- Rien.
Wallace acquiesça lourdement.
- Cool... On va s'éclater, cet aprèm...
- J't'avais prévenu.
***
- Walter, on y va, à tout à l'heure !
- Hm !
- Tu es sûr que ça va aller tout seul comme ça ?! s'inquiéta Colin.
- Mais oui, vous allez vous embêter à me transporter comme ça, allez voir oncle David, ça lui fera du bien. Je verrais Perrine plus tard.
Colin, Aude et les petites partirent. Walter saisit son téléphone.
[La voie est libre !]
Il se plaça correctement, tendu. Il inspira. Quelques minutes plus tard, on sonna. Tutafeh ouvrit la porte. Naomi entra en remerciant le Pokémon.
- Salut...
- Salut.
Regards gênés.
- Euh... On a combien de temps ? demanda Naomi.
- ... Comment ça « On a combien de temps » ?
- Bah tu sais, je suis pas censée être là, tes parents ne le savent pas, etc etc.
- Ils vont passer l'après-midi chez les parents de Perrine ! On a... grosso modo deux heures !
Naomi acquiesça.
- Ok... euh... On... regarde la télévision ?
- Hm ! C'est... une bonne idée.
Naomi poussa Walter.
- Hey ! On est chez moi, là !
- Ça ira plus vite.
- J'aurais pu demander à Elektek...
- Mais non...
Naomi plaça Walter en parallèle du canapé.
- Euh, Naomi...
La jeune fille prit Walter, un bras sous ses mollets et un autre dans le bas de son dos.
- Heeeeeeeeeeeeeeeeey !!!
Naomi porta difficilement Walter.
- Tupèsestonpoids ! souffla Naomi.
Elle le posa sur le canapé, à son propre étonnement. Walter regarda Naomi qui vint se blottir contre lui.
- On est bien, là ! J'aime bien chez tes parents, on voit que ta mère était coordinatrice, c'est super joli !
- Hm... Tu... es... drôlement à l'aise...
- Bah oui, pourquoi je le serais pas ?
- ... J'sais pas, moi j'ai un peu de mal là...
Naomi s'étonna.
- Pourquoi ?
- Je sais pas, cette seule idée de rendez-vous improvisé...
- Tu ne vas pas recommencer avec ton pessimisme, Walt !
- Nan, nan, juste que... C'est nouveau pour moi !
- Ok, alors déterminons les règles de cette après-midi : Câlins sur le canapé devant la télé. Ça marche ?
Walter acquiesça.
- Ok, mais câlins de quel...
Naomi se blottit contre Walter alors qu'un jeu télévisé passait. Walter agita la tête.
- Ok... Ok.
***
Margaret faisait frénétiquement la vaisselle. Jeffrey vint la voir.
- Besoin d'aide, sœurette ?
Margaret grimaça et secoua la tête. Jeffrey soupira.
- Pourquoi es-tu toujours aussi renfermée ? Exprime-toi, bon sang !
Margaret posa son assiette dans l'évier et regarda son frère.
- Tu sais pourquoi je suis mal à l'aise.
- Je sais, mais ne fais pas retomber la chose sur Wallace.
- C'est justement pour ne pas faire retomber les problèmes sur Wallace que j'ai voulu... Je ne voulais pas le brimer ou lui mettre les horreurs que papa m'a infligée sur son dos...
Jeffrey soupira.
- Ça t'a vraiment affectée, hein...
- Comment ça n'aurait pas pu... J'étais jeune, je ne comprenais pas, on vivait dans un cocon doré... Jeff !
- Je sais, je sais...
- Quand j'ai vu cet homme... Quand j'ai vu papa avec cet homme, Jeff...
- Hm. Je me doute...
- Et Wallace a raison, tu ne m'as pas aidée.
Jeffrey regarda sa sœur, étonnée.
- J... J'ai toujours été là pour toi !
- Quand je te le demandais. Et depuis tu t'es éloigné.
- I... Il fallait bien que quelqu'un s'occupe de cette résidence au bord du Lac Courage !
- Oh je t'en PRIE, Jeff !!!
Jeffrey serra les dents. Carl et Lindsay, sur le canapé à regarder la télévision, se retournèrent brusquement.
- Tu es INCAPABLE d'écouter qui que ce soit parler de ses problèmes, tu aimes jouer les justiciers mais au fond, tu... Tu es incapable de rassurer qui que ce soit, on ne peut pas compter sur toi !! Tu habites à Sinnoh, Jeff !! On a vécu à Ville Griotte pendant dix ans, tu n'es venu nous voir que TROIS FOIS !
- J... Je travaillais pour l'arène de Verchamps à l'époque...
- Oh je t'en prie, Jeffrey, par Kyogre tout puissant !!
- Sœurette, si tu m'avais appelé, j'aurais été là tout de suite !
- Peut-être. Mais en attendant je n'ai jamais su si je pouvais y compter ou pas. Je finis ma vaisselle et on va chercher Wallace, Carl !
Carl hocha la tête. Jeffrey s'étonna.
- Tu sais où il est ?
- Du moins je crois savoir.
- ... Maggie, je suis désolé...
Margaret Gribble soupira en regardant son frère.
- ... Moi je ne parle pas quand je ne peux pas affronter les problèmes et toi tu parles trop sans pouvoir affronter les soucis, on est bien de la même famille !
Jeffrey sourit, le regard peiné.
***
Clive regardait par la fenêtre. Décorations, début de neige, gens avec des bras chargés de paquets...
- Quelle horreur...
- J'aime bien le froid. Parce qu'on peut s'en protéger. Le soleil, c'est horrible, t'as aucune échappatoire. Tu crèves de chaud et c'est tout !
Clive haussa les sourcils.
- Hm. Vivement Noël.
- Pour que tu ouvres tes cadeaux sous le sapin en gazouillant gaiement ? sourit Andréa.
- Non, j'aurais de l'argent pour m'acheter mon nouveau manteau. L'ancien se fait vieux, il supporte mal le pressing.
Andréa haussa les sourcils.
- Clive Barker va au pressing ?! Comme c'est conformiste !
- J'ai réussi à devenir plus ignoré dans la classe que les jumeaux, c'est pas suffisant pour toi ?
- Je pense pas que tu sois ignoré, je pense que tu es épargné... Comme ces gens qui échappent aux massacres de masse...
- Hahaha. Tu fais quoi ?
- Je réponds à Santana, elle veut qu'on fasse un salon de thé...
Clive plissa les yeux.
- Elle est plus avec Violette ?!
- C'est ce que je lui demande...
Andréa attendit en haussant les épaules.
- J'comprends pas, j'pensais qu'elle voudrait qu'on garde nos distances...
- Bah oui ça paraissait normal...
Réponse. Andréa prit son téléphone.
- ... « En toute amitié bien sûr »... Mouais. Tu viens avec moi ? Histoire de lui foutre les boules au cas où elle voulait que je vienne seule ?
Clive plissa les yeux.
- J'comprends pas du tout ce genre d'attitude...
- C'est-à-dire ?
- Tu es bien avec quelqu'un... mais tu continues à chercher la merde avec un ex.
Andréa haussa les épaules.
- On est amies, elle veut juste qu'on se voie en tant qu'amies.
- Est-ce qu'au moins, Violette sait que toi et Santana avez été ensemble ?
- Non.
Clive haussa les sourcils.
- Ok. N'y vas pas.
Andréa regarda Clive.
- Pourquoi ?
- Parce que ça va foutre une merde pas possible. Et que tu as eu ton compte avec Steven. Et que tu as vu ce qui est arrivé à Tristan. Et que tu vois ce par quoi Rebecca passe. Et... Parce qu'on est jamais mieux quand on se tait et qu'on reste en coulisses !
Andréa plissa les yeux.
- Dis-lui que tu m'accompagnes à Hot Topic pour réserver mon manteau. Ça t'évitera d'avoir à lui mentir.
- Hm... Tiens... Mike fait une soirée...
Andréa s'étonna.
- Sérieux ?
- Ouais. Toute la classe est invitée. Et d'autres personnes. Pour demain soir.
- Cool ! Tu m'autorises à y aller, papa Clive ?
Clive grommela.
- Un jour tu me remercieras de t'avoir dit ça !
- Mouais, c'est ça !
***
Santana plissa les yeux. « Zut, pour une fois que je voulais sociabiliser... »
Violette buvait son Chai Tea Latte avec un grand plaisir.
- Qu'est-ce qui se passe ?
- Hm, rien... Ma mère est chiante... Soirée chez Mike demain soir ?! Pffff...
- Ce sera beaucoup moins drôle que chez Wallace ! sourit Violette.
- Hors de question que j'y aille, ça va être plein de putes et de gros beaufs...
- Et il y aura Rebecca...
Santana acquiesça.
- Hm. De toute façon je ne pense pas que Mike attende grand monde ou même souhaite grand monde à sa soirée... Il a invité toute la classe en plus...
Violette pencha la tête sur le côté en jetant un coup d'œil à son propre téléphone.
- Euh... Tu as Wallace sur ton Facebook ?
- Ca va pas, nan ? Plutôt coucher avec un mec !
- ... Tu devrais voir ça...
Santana regarda le téléphone, intriguée.
***
- J'arrive pas à croire que je regarde ça sans réagir...
- Et pourtant !
- Tu as accepté toute la classe en amis juste pour ça en plus...
- La fin justifie les moyens. Et puis je vais pouvoir me moquer des vergetures de Gina Crawford comme ça.
Perrine était assise sur son lit, à moitié amusée, alors que Wallace créait un groupe Facebook.
[INVITATION EXPRESSE A VENIR A LA FETE DE MIKE EXPRES POUR LE FAIRE CHIER MEME SI VOUS VOULEZ PAS Y ALLER (sauf Santana)
Coucou ! Vous avez tous reçu comme moi l'invitation de Mike pour sa fête. Vous savez comme moi que ça va être chiant et que Mike ne veut même pas qu'on y soit tous. Alors rien que pour le faire chier, je propose qu'on y aille tous quand même au moins juste pour voir sa tête. Je ramène de quoi faire des cocktails !]
- Quand Mark Zuckerberg a créé ce site, il n'a pas dû penser aux gens vicieux comme toi...
- Déjà pardon mais quand tu crées un site pour espionner tout le monde, t'es un sacré putain de pervers, pire que moi, même. T'imagines Mike qui voulait se retrouver avec ses potes et deux-trois personnes histoire d'étaler sa SWAG et qui s'aperçoit que toute la classe, même les geeks, vont se pointer comme convenu.
Perrine vit des points d'interrogation apparaître au-dessus de sa tête.
- Dheu... mais s'il invite tout le monde, c'est bien qu'il veut voir tout le monde... nan ?
- Truman, t'es encore plus bête que t'es grasse. Mike veutAOUCH !
- Fais pas l'étonné...
- Gnnnn... Mike veut juste faire bien, il invite tout le monde pour dire « Hey, je suis gentil, tout va bien, venez à ma fête, vous êtes tous invités sans distinction !
- Alors en quoi ça va le faire chier que tu demandes expressément à tout le monde de venir ?
Wallace leva les yeux au ciel.
- Parce que c'est exactement ce qu'il ne veut pas ! Cette invitation n'est qu'une invitation de politesse, je vais transformer ça en moment très embarrassant !
Perrine grimaça.
- Attends, tu vas me forcer à y aller aussi ?
- Bah ouais.
On frappa à la porte de la chambre. Perrine alla ouvrir. C'était Firmin.
- Papa pleure... j'peux rester avec vous ?
Wallace et Perrine regardèrent Firmin, surpris.
***
Annette se couvrait avec son châle et vit Robbie, étonnée.
- Bah...
- Tristan avait raison ! Dans les jardins de Kalos, les gens aident les Flabébé l'hiver en les nourrissant avec une solution épaisse très riche en nutriments, un mélange de yaourt et de mélasse, ce qui permet de fournir du sucre à ces Pokémon et donc de leur permettre de continuer à s'occuper des fleurs !
Annette grimaça.
- Euh, Robbie, mon chéri...
- Tu vois ? Tous ces Flabébé se sentent beaucoup mieux maintenant !
- ... Je... dois m'inquiéter ?
Robbie se tourna vers sa mère.
- Hein ? Non ! Je veux juste aider ces Pokémon ! Je me faisais juste du souci pour eux !
Annette agita la tête.
- D'accord, ok... Ça ne cachait rien de bizarre qui t'arrive en ce moment... ?
- Nan.
- Personne ne te brutalise à l'école ?
- Nan, nan !
Annette hocha la tête.
- Bon, bon...
Annette rentra, hésitant sérieusement à appeler un psy.
***
- Et puis tu sais, les nouveaux Pokémon, c'est très excitant, mais au fond, tout le monde va en avoir, tout le monde aura les mêmes, ça va être rudement chiant, penses-y à ça !
Firmin acquiesça.
- Rudement chiant...
- Firmin, on dit... Ennuyeux !
- Mais Ennuyeux c'est chiant comme mot ! grommela Firmin.
Perrine se frappa le front et frappa Wallace derrière la tête.
- Mes parents vont encore me tuer à cause de toi !
- Même pas vrai !
Denis frappa à la porte et entra de suite après.
- Euh... Wallace, ta famille est là !
Wallace s'étonna.
- Ma... famille ?!
- Bah oui, ton père, ta sœur, ta mère, ton oncle... Et ça fait du monde dans le salon, alors...
Wallace acquiesça et sortit, suivie par Perrine et Firmin. Wallace vit ses parents, son oncle et sa sœur.
- ... Vous faites quoi, là ?!
Margaret s'avança, confuse.
- On... a eu l'adresse par Lindsay qui a demandé à son ami qui le savait par sa sœur...
Wallace regarda Perrine qui acquiesça.
- Naomi je suppose.
- Ahon...
Margaret s'avança vers Wallace.
- J... Je ne sais pas comment... me faire pardonner de tout ça... J'ai été...
Wallace acquiesça.
- J'suis désolé pour grand-père c'est... nul ce qui s'est passé.
- Il faudra bien que j'essaie de lui pardonner un jour, mais... en attendant je n'ai pas le droit de te rendre malheureux.
Wallace haussa les épaules, ému.
- Tu m'as pas rendu malheureux, t'inquiète, ça va, maman...
- Je t'ai quand même un peu abandonné pendant deux ans...
- Mais nan...
- Je vois bien que ça ne va pas... Déjà l'an passé...
Wallace agita la tête.
- Ca va. J'étais bien entouré hors de la maison, on va dire...
Perrine tourna le dos, gênée. Firmin regardait Wallace et sa mère.
- Haaaaan maintenant tout le monde pleure, Perrine !
Colin se tourna vers Denis et David.
- On... est obligés d'assister à tout ça ?
Denis haussa les épaules. Wallace serra sa mère dans ses bras.
- J'suis désolé !
- C'est moi mon poussin, c'est moi...
Nadia et Daria se regardaient, intriguées. Wallace se sépara de sa mère et essuya ses yeux. Il regarda son oncle. Carl et Lindsay étaient assez gênés.
- Euh...
- Wallace, j'suis désolé, j'ai... voulu être ton copain plutôt que ton parent, c'était pas la bonne attitude à adopter... souffla Jeffrey.
Wallace hocha la tête.
- Désolé de t'avoir parlé comme ça...
- C'est rien mon grand, j'comprends.
- On... peut rentrer, maintenant ? souffla Carl.
- Ouais, euh...
Lindsay était embarrassée d'être observée de la sorte par David, Denis, Colin, Aude et les enfants.
- Bon bah on se revoit pour le réveillon alors ? signifia Denis.
- ... ah vous êtes invités aussi... ?! grommela Carl.
- Maintenant que les choses sont apaisées avec Wallace ça devrait être une soirée très agréable ! assura Denis.
Margaret acquiesça et regarda Wallace.
- On t'attend à la voiture, d'accord ?
- Hm...
Wallace se dirigea vers la table alors que sa famille sortait. Colin plissa les yeux et regarda Denis.
- Vous devriez transformer cet appartement en salle des fêtes, ça aurait un sacré succès !
- Ou en émission de télé réalité où les familles se réconcilient ! admit Aude.
Colin trinqua avec sa femme. Wallace regarda Denis.
- Merci de m'avoir hébergé... pendant deux heures !
- Quand tu veux mon grand. Content que ça aille mieux avec ta maman !
Wallace serra la main du père de Perrine. Il regarda David, toujours un peu tristounet. L'homme se força à sourire.
- Ca va aller... Content pour toi !
Wallace regarda David, intrigué.
- J... J'me doute de pourquoi ça va pas, m'sieur, mais...
Wallace désigna la porte.
- La preuve que tous les problèmes de famille peuvent se résoudre ! C'est la famille après tout ! Ma mère m'a pas adressé la parole pendant deux ans, mais... j'ai compris pourquoi et c'est cool, maintenant. Je suis sûr que tout s'arrangera avec votre famille. C'est pas la peine de déprimer !
- Ça ira mieux demain, en fait...
Denis se mordilla les lèvres. Colin inspira.
- ... mais merci quand même, Wallace. Tu es toujours le bienvenu ici.
- Merci. Au réveillon, j'vous ferais mes spécialités !
- J'en ai déjà goûté tellement !
- Pas toutes, monsieur Truman, pas toutes !
David grimaça. Denis sembla offusqué. Colin sourit. Aude agita la tête. Perrine ordonna par télépathie à tous les Mollah d'Afghanistan de jeter des fatwas sur Wallace Robin Gribble. Mais ses chakras n'étaient pas assez ouverts et elle se contenta de gronder furieusement au point que Firmin pensa l'espace d'un instant qu'elle était devenue une tondeuse.
- Madame L, monsieur L...
- A plus, jeune homme !
- A bientôt Wallace !
- Les filles, pas de bêtises ! signala Wallace en regardant Nadia et Daria.
Les deux gamines secouèrent la tête. Wallace se dirigea vers la sortie.
- Perrine, merci encore...
- Dégaaaaage...
- ... on se revoit à la soirée de Mike demain ?
- Oui mais ce sera uniquement pour te tuer...
David et Denis penchèrent la tête sur le côté.
- Et Firmin, n'oublie pas ce que je t'ai dit...
- Y'a plein de nouveaux Pokémon, pas que des Sucroquin !
- Tout à fait !
Wallace sortit. Colin se tourna vers David.
- Eh bah je suis satisfait que mon fils ait un ami comme ça !
- Ma satisfaction à l'égard de Wallace est fluctuante... grommela Denis.
Denis regarda David, souriant.
- Efface ce sourire de ton visage TOUT DE SUITE et recommence à déprimer !!
Perrine leva les yeux au ciel et retourna dans sa chambre.
***
Naomi et Walter commençaient à somnoler devant la télévision.
- On est bien, là, nan ? demanda Naomi.
- Un peu trop bien, je sens que je vais m'endormir...
- Dis aussi que tu t'ennuies.
- On peut pas dire qu'il y ait de l'action en même temps...
Naomi se releva et regarda Walter qui soupira.
- J'suis désolé, c'est pas vraiment ce que j'imaginais quand on a décidé de sortir ensemble !
- Tu imaginais quoi alors ?
- Bah les trucs habituels quoi...
Naomi plissa les yeux. Walter haussa les épaules.
- Resto, ciné, sorties...
- Ahon !
- Evidemment la question... affective physique viendra bien un jour ou l'autre, on va pas se voiler la face...
- Hm, oui...
- Mais pour l'instant si on pouvait juste être ce genre de couple chiant qui sort et qui en discute après pendant des heures pour au final se quitter sur un bisou, ça m'irait !
Naomi acquiesça en retombant dans le canapé.
- Comment dire... Je nous projette sans problème dans l'avenir...
- Moi aussi...
- C'est juste que là... J'ai peur soit d'aller trop vite, soit d'aller trop lentement.
- C'est quoi aller trop vite ou trop lentement, on peut juste se contenter de voir où ça va aller, en se laissant porter par... les choses telles qu'elles se passent !
Naomi acquiesça. Walter souffla et regarda son téléphone.
- Han non... Il a pas fait ça...
- Quoi donc ?
Walter tendit son téléphone à Naomi qui leva les yeux au ciel.
- Rappelle-moi pourquoi on est amis avec ce machin-là ?
- En dehors de son indécrottable volonté de faire chier son monde, il est parfois agréable et de bon conseil.
- Misère...
***
- Bon... On va y aller, nous, hein...
- Walter doit s'ennuyer tout seul... admit Aude.
- Laissez-le vivre, ce petit ! souffla Denis.
Le téléphone sonna. Perrine arriva pour prendre à boire.
- C'est le fixe... s'étonna David.
- Ça doit être un démarcheur, combien de fois on m'a appelé pour changer de fenêtre... soupira Denis.
- Ah toi aussi tu as ça... sourit Colin.
David alla quand même décrocher.
- C'est bizarre à cette période de l'année... Allô ?...
Le visage de David passa par dix expressions faciales et couleurs différentes. Perrine observa son père, étonnée.
- M... C... C'est une blague ?!...
David commença à pleurer. Denis regarda Colin, surpris.
- David ?!
David recula le téléphone de son oreille et le posa sur la table, submergé d'émotions.
« Ce n'est pas une blague, mon petit David, c'est moi ton père ! »
Colin regarda Denis, stupéfait.
- O... Oncle Etienne ?!
« Je sais qu'habituellement ce sont les enfants qui appellent pour l'anniversaire mais la situation étant ce qu'elle est... »
Perrine était tout aussi surprise. « C'est vraiment grand-père ?! »
- Oncle Etienne, est-ce que ma mère est là ?! souffla Colin.
Une voix féminine s'exprima.
« Coucou mon poussin ! »
- MAMAN !
Une autre voix féminine parla à son tour.
« David, Denis, Colin, on vous embrasse fort, fort, fort ! »
- Mamaaaaaaaaaan !!! geignit David en sanglotant.
Denis, surpris et ému, posa les questions qui s'imposaient.
- M... Vous êtes où ? Pourquoi appeler enfin ?! J... Je sais même pas par où commencer !
Etienne reprit le téléphone.
« Roland nous a autorisés à vous appeler ! »
David releva la tête, stupéfait. Colin serra les dents. Perrine pencha la tête sur le côté.
- Roland...
- Roland ?! Comment ça, vous êtes en contact avec lui ?!
- C'est lui qui finance notre voyage, notre logement et nos déplacements !
David plissa les yeux.
- Et... Et c'est lui qui vous tient éloignés de nous ?!
« Mais c'est pour notre bien. Tu comprendras plus tard, fiston. »
- N... Nan, maintenant !!
« Je n'ai pas le temps de vous expliquer, la communication n'est pas infinie dans le temps. »
David se mordilla les lèvres.
- Bon anniversaire, papa...
« Merci fiston ! J'espère que tout va bien ! »
- Bhoui...
« Oh ne pleure pas mon chéri... »
- Maman vous me manquez tellement... sanglota David.
« Est-ce que tu as le numéro de ta sœur, histoire qu'on l'appelle ? »
- Oui oui oui je vous trouve ça !
- J'vous donne celui de Kate aussi !! cria Colin.
- Moi j'vais chercher des mouchoirs ! souffla Aude.
- Je viens avec toi... marmonna Denis.
Perrine serra les dents et s'éloigna. « J'aime pas du tout ce genre de scènes... »
Une fois dans sa chambre avec Firmin, elle était pleine de questions. « Roland les a autorisés ? Il est au courant de tout ça ?! Il nous espionne ?! »
Perrine souffla. « Même à Noël, je me prends la tête... Comment Robbie a pu songer l'espace d'un instant à... »
Perrine grimaça. « Pourquoi je pense à ça, moi ?! »
On frappa à la porte de sa chambre. Elle ouvrit à Nadia et Daria.
- Tout le monde pleure ! souffla Nadia.
- On peut entrer ? geignit Daria.
Perrine leva les yeux au ciel. « 21 décembre, jour des larmes parentales... »
***
Wallace aidait sa mère à faire la vaisselle du repas du soir.
- Ca va te paraître idiot, mais j'ai toujours voulu faire ça ! sourit Wallace.
Margaret sourit.
- Quelque part je pense que moi aussi... Alors tout va bien à l'école ?
- Ouais... J'ai une bonne classe, tout le monde est cool. Bon, y'a des cons comme dans toutes les classes, mais globalement ça va !
Margaret acquiesça.
- Bon. Au moins tu as de bons résultats scolaires... Mais, je suis d'accord avec ton père, ce n'est pas bon que tu... invites autant de garçons.
Wallace soupira.
- Si ça peut te rassurer, maman, ça va s'arrêter avec oncle Jeff dans ma chambre...
- J'aimerai que ça s'arrête tout court... Tu ne peux pas trouver un seul petit copain ?
Wallace ricana.
- C'est pas du tout à l'ordre du jour, maman... Je supporterai pas de me traîner quelqu'un comme ça... de devoir rendre des comptes... J'veux rester indépendant !
Margaret sourit.
- Je me disais la même chose avant de rencontrer ton père...
- D'un côté j'me dis... « Berk, j'veux pas savoir ça », d'un autre...
Wallace sourit.
- J'suis très content qu'on ait cette conversation !
Margaret sourit en prenant l'assiette de son fils.
- En attendant tu es nul pour faire la vaisselle.
- Maman, y'a des machines très bien qui font ça à ta place !!
- Wallace, on ne peut pas faire confiance à un lave-vaisselle pour être plus efficace que la bonne vieille huile de coude !
- T'en as déjà essayé un au moins ?
- Oh que oui et crois-moi c'est une déception permanente !
Sur le canapé, Jeffrey souriait, content que les choses s'arrangent pour Wallace. Carl était quelque peu intrigué voire dubitatif. Lindsay échangeait des SMS avec Shawn.
***
Après leur cursus académique, Jeffrey et Margaret allaient suivre deux cursus différents.
Talentueux et voué à un avenir libérateur de son caractère d'enfant féroce, Jeffrey serait envoyé dans un pensionnat où il serait choyé.
Disgracieuse, taiseuse, aux cheveux absolument impossibles et n'ayant pour seul Pokémon qu'un Aquali mal dégrossi, Margaret fut envoyée dans la faculté la plus banale qui soit.
Cela allait, assez étrangement, se passer très différemment pour les deux.
Le premier allait y subir sa plus grande période de rébellion et tout essayer en quelques années. En fac, Jeffrey Houston essaie la cigarette : Il n'aime pas et arrête vite. L'alcool. C'est plutôt cool et il continue. La drogue. Très sympa mais vaut mieux arrêter quand il voit les déchets humains auxquels il a affaire rien qu'en essayant d'en acheter. Le sexe avec les femmes. C'est génial et il se jure de recommencer autant que possible. Le sexe avec les hommes. Pas forcément mieux mais instructif : Il n'aimât ensuite jamais mieux les femmes qu'en comprenant ce que signifiait le fait d'être pénétré par un sexe masculin. Jura cependant de garder cela totalement secret afin que ni sa sœur et encore moins sa mère n'apprennent le crime de lèse-majesté. A dix-sept ans, Jeffrey Houston entre dans un club de jeunes révolutionnaires, vandalise un magasin, cache un cadavre en compagnie d'amis étudiants sans jamais avoir su d'où venait ce cadavre ni ce qui lui était arrivé et encore moins qui c'était, le corps étant enveloppé dans un drap. Les gars étaient juste venus et avaient dit « Au fait les gars, on a un macchabé dans le coffre ! » et Jeffrey, avide de tout toucher, s'était précipité. Il avait également tabassé, été tabassé, goûté à toute sorte de plats de tous pays, y compris de la viande de Pokémon, et s'était acoquiné avec tellement de mauvaises graines qu'il avait probablement le carnet d'adresses le plus fourni et le plus dégueulasse de toute sa famille. Il a notamment fréquenté au cours de ces années de fac un tueur en série réputé – fait qui assoit sa popularité lorsqu'il en parle dans les bars.
La seconde allait y subir une grande période de calme et d'éveil au savoir, et ne rien essayer. La cigarette ? Non merci, c'est mauvais. L'alcool ? Berk. La drogue ? Pas d'occasion d'essayer donc non. Le sexe avec les femmes ? Elle ignore jusqu'à sa seule existence jusqu'à ce que sa colocataire tente de s'y livrer avec elle. Premier refus et premier mutisme avec une personne, un réflexe qu'elle allait garder longtemps, signe d'un traumatisme profond et irrésolu. Le sexe avec les hommes. Cette donnée n'existe pas dans le fichier que vous sondez. A dix-sept ans, Margaret Houston est une oie blanche, une étudiante studieuse, douée même. Elle se découvre un vrai talent dans son combat où son flegme est un avantage radical. Son talent littéraire s'épanouit. Elle ne cache aucun cadavre, ce qui constituera toujours pour elle un manque absolu, qui la poursuivra jusqu'à sa mort. Elle n'a jamais été tabassée, on ne lui a jamais craché dessus, elle n'a jamais fait l'épreuve de la moindre gifle, du moindre coup de poing dans la gueule et personne n'a jamais éprouvé l'envie de lui péter les ovaires à coups de tibia parce que – ma foi – ce n'était pas nécessaire : Margaret était une crème, tout le monde l'aimait bien, l'appelait Maggie, lui prêtait ou se faisait prêter par son biais des livres, bref les années fac de Margaret sont derrière elle et elles lui manquent.
En fait son seul « problème » durant cette année, ce fut cet indigent jeune homme qui la suivait un peu partout et qui ne ratait pas une occasion de lui adresser la parole. Jamais. Leur seul cours en commun était celui de combat direct, une option au coefficient minable en faculté où les élèves se battent plus entre eux pour se détendre qu'autre chose. « On n'est pas des gamins », répétaient-ils souvent.
- Et quand j'ai utilisé Furie, j'ai rien compris, il a riposté comme un dingue. Ce type est fou, on devrait l'appeler le foldingue. T'es pas d'accord ?
- Hm, si.
- Toi au moins tu peux te battre sans que les gens ripostent, t'es tellement forte...
Carl Gribble. Un gamin trapu, pas forcément très beau, pas forcément laid non plus. Il était éperdument amoureux de Margaret Houston depuis qu'elle était entrée dans sa vie, un jour de septembre où il avait pris conscience qu'une calme petite blonde était dans le même cours de combat direct que lui. Ses parents lui avaient appris la patience, la politesse et le calme, et Carl Gribble savait qu'il ne devait pas être trop direct avec une femme.
- Maggie !
Le visage de Margaret s'éclaira tout d'un coup. Jeb Fisher. L'un des garçons les plus en vue de l'école. Jeb était aussi timide que grand et beau garçon. Carl se figea alors que Margaret se lança dans une discussion avec le jeune homme.
- J'étais en train de penser à ce poème de Rimbaud qu'on nous a fait étudier en poésie contemporaine, tu ne trouves pas que ce type a juste totalement saisi l'ennui profond d'une vie adolescente ?
- Si, absolument ! sourit Margaret.
« Si, absolument ». Depuis qu'il la connaissait, Carl n'avait jamais entendu Margaret Evelyne Houston aligner autant de mots d'affilée.
- Dis, ça te dirait qu'on aille au nouveau café littéraire qui ouvre Rue des Marquets ?
- Oh volontiers !
- Bon, bah c'est plié, ce soir à huit heures !
- Oui !
Jeb sourit et partit. Margaret affichait un grand sourire. Carl comprit et se retira.
***
Margaret avait deux défauts majeurs.
Elle avait tendance à arriver en avance.
Et elle comprenait très vite les choses.
Ainsi, lorsqu'elle arriva sur le lieu du rendez-vous à dix-huit heures trente, au départ afin de réaliser un petit repérage pour ne pas se sentir perdue, puis d'éventuellement aller faire les boutiques alentours en dépensant son modeste argent de poche de fille de famille aisée, elle ne put que remarquer Jeb, attablé dans ce même café littéraire où il l'avait invitée, avec un autre garçon, et lui tenant la main.
Le visage de Margaret se figea comme par pétrification.
Elle ne reparla plus jamais à Jeb dont le compte de mots se rétrécit de deux-trois à zéro voire moins cinq. Margaret était la seule à afficher des comptes de conversations négatives avec les gens.
***
- Bonjour, Margaret...
Margaret cessa de tirer une taffe de sa cigarette. Une mauvaise habitude reçue avec la déception. Elle se tourna vers Carl.
- Bonjour.
- ... tu fumes ?
- Oui...
- C'est pas très bon...
- C'est bien ce que je pense aussi...
Carl s'étonna. Jamais elle ne lui avait autant parlé.
Audacieux et grisé par sa soudaine entrée dans la famille Royale, il osa s'asseoir avec elle sur le banc.
- ... Je sais que tu... ne m'apprécies pas...
Margaret agita la tête.
- Il y a des gens que je méprise bien plus que toi.
- Ah ? Qui donc ?
- ... Majoritairement de mauvais écrivains. Je suis prétentieuse de dire ça, nan ?
- Un peu, je suppose. J'lis pas beaucoup. J'aime pas trop ça.
- J'avais cru comprendre.
- Mais si tu veux je peux te payer un café...
Margaret s'étonna d'une telle proposition. Carl détourna le visage et serra les dents. « Tu es MOINS BON à ça que les autres gars, assurément »
- Quoi mais... pourquoi ?
- Hein ? s'étonna Carl en se retournant brusquement vers elle.
- Pourquoi tu veux me payer un café ?
- J... Je sais pas, pour te faire plaisir... Je sais même pas si tu aimes le café, parfois tu sens le thé, je sais ça parce que mes parents boivent du thé et... et... et parfois tu as la même odeur, et je dois confondre parce que ça doit être l'odeur du vieux papier, comme t'es toujours plongée dans tes bouquins, et peut-être que c'est très, très malsain de te parler de tes odeurs comme ça, et... et je veux juste, euh... Je veux juste...
Carl Gribble était d'une timidité effrayante, d'une profonde incapacité à communiquer avec autrui et il ne payait vraiment pas de mine en aucun point.
C'est pourtant avec cette seule conversation que Margaret Houston tomba complètement amoureuse de lui. Comment ne pas l'être quand quelqu'un possède autant de points communs avec vous ?***
22 décembre- Robbie ! Robbie, réveille-toi !
Le jeune homme se leva, intrigué.
- Hein ?
- Viens vite voir ça !!
Robbie enfila un peignoir et suivit sa mère jusqu'à la baie vitrée donnant sur le jardin.
- Oh bah m...
Les Flabébé avaient recouvert la vitre. Ils ne tapaient pas, ils n'étaient pas violents, ils étaient juste contre la baie vitrée. En masse.
- Qu'est-ce qui leur arrive ?!
- Je suis certaine que c'est à cause de ce que tu leur as donné, ils en veulent plus !
- ... aucun souci, je vais leur en préparer encore.
- Mais non Robbie, tu ne dois pas faire ça !
Robbie regarda sa mère.
- Comment ça ?
- Ces Pokémon vivaient très bien sans toi. Tu leur as donné de la nourriture qui ne venait pas de la nature, et du coup ils croient que cette nourriture est amenée à revenir ! Tu les as rendus accros !
Robbie plissa les yeux.
- C'était du sucre, pas de la dope !
- Pour eux, c'est probablement pareil !
Robbie grimaça.
- Hm... Bah... Je vais aller leur dire que c'est fini !
Robbie frappa à la vitre. Les Flabébé s'éloignèrent. Annette alla se cacher.
- T'as peur ?!
- Regarde combien ils sont, Robbie !!
- J'ai vu merci !
Robbie ouvrit la vitre et croisa les poignets.
- C'est fini ! A plus manger ! Retourner vous occuper de vos fleurs !
Les Flabébé couinèrent, suppliants. Robbie grimaça.
- J... Y'en a plus ! C'est fini ! Stop !
Les Flabébé semblèrent dépités et s'en retournèrent à leurs fleurs.
- Voilà !
Robbie s'en retourna chez lui.
- Tu vois ! Ils ont compris !
- J'espère... C'était flippant !
- J'me doute. Bon, Desperate Housewives l'intégrale, on continue ?
Annette acquiesça et prit le coffret DVD. Robbie alla préparer le petit déjeuner. Aucun ne remarqua le dernier Flabébé qui regardait par la vitre, dépité et furieux.
***
- Du coup hier tout le monde pleurait, c'était nul...
- J'me doute...
Perrine et Naomi entrèrent dans une librairie pour enfants.
- Tu... fais le cadeau pour Firmin, là ?
- Il commence à savoir lire, je veux un livre pour enfants sur les Pokémon de Kalos, ça devrait lui plaire.
- Bonne idée... Pour Jordan j'ai aucune idée, je crois que je vais lui donner mon Spoink.
Perrine s'étonna.
- Perle ?
- C'est pour deux raisons : La première c'est que techniquement je ne peux rien en faire, elle est trop faible en combat et trop douce pour l'élevage. C'est le Pokémon parfait pour un enfant, j'en ai discuté avec mes parents, ils seraient d'accord. Ils sont étonnamment relax ces temps-ci, je me demande si c'est parce que mon père a plus de temps libre...
- Et la seconde raison ?
Naomi inspira.
- Je veux libérer une place dans mon équipe pour un de ces Pokémon de Kalos !
- Incorrigible suiveuse...
- Avoue que certains te tentent !
- Non.
- T'es vraiment trop blasée, pourquoi je traîne avec toi franchement !
- Hmph... Oh, Francis !
Francis se tourna vers les filles.
- Heeeeeey... salut les filles !
- Qu'est-ce que tu fais ici ? s'étonna Naomi.
- C'est pour ta sœur ?
Francis acquiesça. Naomi regarda Perrine.
- Il a une sœur ? Plus étonnant, tu le sais ?
- Je suis une fille pleine de mystères et de secrets obscurs et maléfiques, Naomi, sache-le.
Francis acquiesça.
- Hm. Et je lui cherche des BDs de sa collection favorite. Tu cherches un truc pour Firmin ?
- Il fait une fixette sur les Pokémon de Kalos, je veux un livre à leur sujet.
Francis acquiesça.
- Ces trucs nous envahissent plus vite qu'une maladie vénérienne dans une maison close...
- Et c'est là qu'on voit ce que Quinn te trouve ! souffla Naomi.
- Je sais que j'ai un humour déplacé ! Je crois que ce que tu cherches est en gondole, Perrine !
- Merci, monsieur le libraire !
Francis tira la langue. Perrine et Naomi se dirigèrent vers la gondole du magasin.
- Tu vois c'est pour ça que j'ai dit non à Robbie.
- Oh, ça fait longtemps que je n'avais pas entendu parler de Robbie ! Il va bien ?
Perrine regarda Naomi, intriguée.
- Bah... J'en sais rien !
- Depuis qu'il t'a demandé de sortir avec lui, tu ne fais que parler de ça !
- C'est tellement étonnant... Je crois que j'ai du mal à gérer tout ça... Toi tu as l'habitude d'être courtisée...
- C'est pour ça qu'on m'appelle Naomi la Vamp.
- Tu vois ce que je veux dire...
- Perrine, ce n'est pas parce que tu as fait de la muscu toute ta vie et qu'à présent tu es baraquée comme un camion que les garçons ne peuvent pas s'intéresser à toi !
- Tu me vois avec un garçon, franchement ?
- J'te vois pas non plus avec une fille, soit dit en passant...
- Mmmmmgnnnn... Làààà ! « Les Pokémon de Kalos en images » ! Super !
- Ca sent le documentaire d'investigation... marmonna Naomi.
***
Francis prit son sac et remonta sur son vélo. Il repartit chez lui par petites foulées. Il grimpa dans son immeuble avec ses commissions. Devant la porte, il trouva... un Pokémon endormi sur son paillasson.
- V'la autre chose...
Francis rentra, enjamba le Pokémon et ferma la porte. Il posa ses commissions.
- Jodie, je suis rentré !
La gamine, devant la télé, hocha la tête. Francis souffla et chercha son ordinateur. Il fit une rapide recherche et rouvrit sa porte.
- Hélionceau ?!
Le Pokémon se réveilla et regarda Francis en ronronnant.
- ... c'est quoi ton problème ?
Jodie arriva à la porte.
- C'est Ronron, le Hélionceau ! Il vient des fois le matin et je lui donne la viande que tu mets dans la poubelle !
Francis haussa les sourcils.
- Jodie, la viande dans la poubelle, elle est pas bonne ! Pourquoi tu crois que je la mets à la poubelle !!
- ... bah pour Ronron !
Francis grimaça. Hélionceau sembla réclamer. Francis soupira.
- Capture-le, Francis !
- Non, je ne peux pas, Jodie. Si je le capture, ma Pokéball va signaler la capture au centre administratif et on aura moins d'argent !
Jodie sembla triste.
- Mais Ronron il va être tout seul cet hiver, et t'es le seul qui peut le capturer et le rendre plus fort !
- Jodie, je ne peux pas. Si je fais ça, je pourrais plus te garder avec moi !
- On va pas le laisser dehors... geignit Jodie.
Francis grimaça.
- I... Il est pas dehors, il est dans la cage d'escalier !
- Bah oui mais y'a pas le chauffage !
Francis plissa les yeux. « J'ai payé le chauffage, moi ? Est-ce que j'ai eu raison d'acheter des cadeaux pour Jodie ce Noël-ci ? »
Francis secoua la tête.
- Bon, on va le laisser entrer et je vais lui donner des croquettes.
- OUAIIIIS !
- Mais je ne le capture pas ! D'accord ?
- Oui grand-frère ! Allez, viens Ronron !
Jodie prit Hélionceau à l'intérieur. Le Pokémon sembla gêné d'être ainsi porté. Francis soupira. « Si jamais les services sociaux passent, le chaton passe par la fenêtre lui aussi... »
***
David, Denis et Firmin se promenaient dans le parc d'Ogoesse. Denis semblait content que David soit de bonne humeur.
- Eh bien, à peine ton père te rappelle, te voilà tout ragaillardi !
David agita la tête.
- De les savoir en sécurité... de savoir que Roland s'occupe de tout... Qu'il n'est pas... mauvais... si seulement il pouvait avoir repris contact avec Rachel aussi... J'espère qu'elle va bien...
David inspira.
- Mais je suppose que oui, alors voilà, je suis de bonne humeur, c'est tout !
- J'adore quand tu es comme ça !
Firmin observait autour de lui. Des Sapereau qui sautillaient, des Passerouge qui piaillaient, des enfants jouaient avec un Fluvetin, quelques Psystigri passaient dans le parc en groupe, une dame faisant son jogging avec un Couafarel...
« Maiiiiis... »
- On s'arrête sur un banc, Firmin ?
Firmin acquiesça.
- Ok. De toute façon, y'a pas que les nouveaux Pokémon dans la vie.
Denis plissa les yeux. David souffla.
- Tu en attraperas peut-être un, Firmin...
- Comment il ferait ?
- Wallace lui a offert une Pokéball. Il la garde sous son oreiller et il l'emmène chaque fois qu'on sort.
- ... Dire qu'un jour j'ai apprécié ce gamin ! souffla Denis, amusé.
David et Denis s'assirent sur un banc avec Firmin.
- On n'est pas bien, ici, Firmin ?
- Siiii...
Firmin regarda autour de lui. Un Pokémon aux ailes roses butinait les fleurs d'un buisson. Des Flabébé orientaient les fleurs vers lui.
- Comment ça va toi à l'hôpital ?
- J'ai refusé un poste de doyen, c'était trop contraignant. Du coup c'est Harris qui l'a eu.
- Tu en as de la chance, toi, de pouvoir être promu, déchu ou même d'espérer une évolution de carrière.
- Tu en as de la chance d'avoir un salaire fixe ! sourit David. Et de pouvoir prendre tes vacances quand tu veux !
Firmin se dirigea vers le Prismillon.
- Papa c'est quoi ça ?
David et Denis se levèrent en même temps. Denis leva les yeux au ciel.
- Han non...
- Euh... Un Prismillon, poussin. C'est un Pokémon Insecte et Vol ! Ses ailes sont différentes selon le pays où on le trouve !
- Chéri, n'y touch...
Firmin hocha la tête.
- Couaneton !
Le Pokémon de Firmin apparut et étendit ses ailes. Denis soupira.
- Tu n'espères pas qu'il le capture ?
- On va voir. Peut-être qu'il va réussir !
- David...
- Regarde, on sait jamais...
- Je crois que je regrette le David inquiet à l'excès...
- Tu te plains tout le temps que je m'inquiète à l'excès !
- Oui mais là en l'occurrence, il faudrait !
Prismillon regarda Firmin. Le jeune garçon était déterminé. Le Pokémon ignora Firmin et retourna à son butinage.
- Couaneton, attaque Tranch'Air !!
Couaneton croisa ses ailes et les décroisa, libérant une série de petites lames d'air. L'attaque dérangea le buisson et Prismillon. Les Flabébé couvrirent les fleurs avec leurs corps.
Prismillon s'envola et se fit menaçant.
- Firmin, attention !! geignit David.
- Tu crois qu'un papillon peut lui faire du mal ?! s'étonna Denis.
Prismillon émit par ses antennes une puissante Rafale Psy. Couaneton esquiva l'attaque d'un bond vers l'arrière.
- Bulles d'O !!
Couaneton cracha une série de bulles. Prismillon tourna sur lui-même et brisa les bulles avant qu'elles ne l'atteignent.
- Survinsecte... souffla Denis.
- Allez Couaneton !! Ebullition !
Le tir était bien plus concentré cette fois. Prismillon fut atteint.
- Ouais !! Ouais allez !
Couaneton s'arrêta. Prismillon souffla et s'enfuit. Firmin resta muet d'incompréhension. Couaneton frissonna. David arriva avec Parasect et soigna Couaneton. Denis souffla et prit Firmin par les épaules.
- Prismillon a utilisé Para Spore pour paralyser ton Pokémon, et ensuite Harcèlement pour l'immobiliser. Tu vois les choses blanches qui tournent autour de lui ?
Firmin regarda son Pokémon, dépité.
- Pourquoi j'peux pas capturer de Pokémon...
- Il était trop fort pour toi, Firmin, ça arrive.
Firmin acquiesça.
- C'est difficile d'être un dresseur, Firmin...
David apporta Couaneton dans ses bras.
- Il va mieux, mon grand !
Firmin reprit Couaneton dans ses bras.
- On les aura tous, Coin-Coin ! On les aura tous j'te promets !
David regarda Denis.
- Est-ce que notre fils vient de jurer vengeance envers les Pokémon de Kalos ?
- Comme quoi, c'est vraiment très difficile d'être parents !
***
Margaret, Jeffrey et Carl observait Wallace qui préparait un à un les cocktails.
- Alors... Maman, tu vas goûter ma nouvelle recette de Cosmopolitain !
Margaret hocha la tête.
- Oncle Jeff, tu vas goûter mon Kir !
- Tu sais comment me parler, mon neveu ! sourit Jeffrey en se léchant les babines.
- Et papa, tu vas tester mon Monaco qui est un cocktail à la bière !
Carl haussa les sourcils.
- Pourquoi un cocktail à la bière ?!
- Parce que tu aimes la bière... marmonna Wallace.
- Ne sois pas impertinent non plus !
Lindsay soupira. [Shawn, tu devineras JAMAIS ce qui se passe chez moi...]
Jeffrey regarda Carl.
- Excuse-moi cher beau-frère mais ton ventre nous dit que tu aimes la bière !
- Reste poli, toi, tu squattes, je te rappelle !
- D'accord, d'accord.
- Et donc tu vas les servir ce soir ?
- Oui maman.
- Ne bois pas trop, hein !
Wallace regarda sa mère.
- Mais maman, je bois tout le temps !
- Tu es alcoolique ?
- Nan, j'aime l'alcool, je trouve qu'il a bon goût, je suis un peu... un œnologue mais avec la vodka, le whisky et le gin !
- J'ai cru remarquer hier en faisant ta chambre que tu fumais, aussi !
Wallace regarda son père.
- Tu lui avais jamais dit ?
- Je pensais que c'était une phase, que ça allait te passer !
- Pas du tout, papa, je suis né comme ça, j'ai même été élu Reine de la Clope Pride l'an passé !
- ... J'arrive plus à suivre vos trucs de jeunes !
- Il plaisante, cher beau-frère... marmonna Jeff.
- Arrête de m'appeler comme ça, j'ai un prénom !
- Moi aussi, et c'est pas Squatteur ou Hé, toi, là !
- Les garçons... soupira Margaret.
Wallace acheva ses cocktails et les servit.
Margaret goûta la première et grimaça.
- C'est ignoble !
Carl goûta à son tour et sembla trouver ça pas mauvais.
- Ca me va.
Jeff semblait dubitatif sur son Kir.
- Hmmm... ça manque de crème de cassis... Tu le fais à la main, ton Kir...
- Bah oui...
- Tu devrais pas. T'es pas un chanoine, dans la vie comme dans l'alcool !
- Maiiiiiiiis ! Papa, oncle Jeff il me traite de chamois !
Carl plissa les yeux.
- Ton Monaco est bon.
- Merci ! Tu peux le finir si tu veux.
- Non merci.
- J'vais pas le jeter, c'est ça ou c'est moi qui me l'envoie et il est seulement quatorze heures !
Margaret sembla offusquée. Wallace la regarda.
- Maman, je te jure que je ne suis jamais ivre ! Jamais jamais jamais ! Sauf cette fois où j'ai cru que j'avais couché avec Walter, mais...
Jeffrey grimaça tout comme Carl alors que Margaret avait ouvert la bouche, surprise.
- ... c'est très rare et tant qu'il y a pas de vidéo, ça n'existe pas ! Lindsay !
La blonde releva la tête de son téléphone. Wallace sourit, vicieux.
- Je vais réaliser un vieux fantasme de petit frère : Aviner ma sœur !!!
***
Orson plissa les yeux.
- Si j'avais su qu'on se ferait une session documentation...
- Et qu'on serait tous d'accord pour ça... souffla Benjamin.
Tristan compulsait des ouvrages.
- Le type Fée était présent dans des Pokémon connus jusque dans Kanto... Granbull et Mélodelfe... C'est Gina et Holly qui vont être contentes...
- Leur immunité aux Dragons est une chance incroyable... admit Orson.
- Mais leurs faiblesses sont une vraie plaie... L'acier et le poison... souffla Benjamin.
- Mysdibule y remédie à merveille... admit Tino.
- Quel effet ça fait d'avoir deux Pokémon Fée sans même l'avoir su ?
Tino soupira.
- Disons que ça m'embête d'avoir deux Pokémon avec le même type dans mon équipe... mais je pense que je m'y ferais.
Benjamin plissa les yeux.
- ... Tino, tu n'es pas un de ces crétins qui pensent que tout le monde devrait avoir uniquement des Pokémon de types différents...
- D'autant que c'est quasiment impossible... marmonna Orson.
- Je tiens à avoir une équipe variée et sans doublon... Mais bon, j'aime M. Mime et Doudouvet de manière équivalente. Je ne vais pas me séparer de l'un pour maintenir la balance de mon équipe... Et puis le rôle de Doudouvet diffère beaucoup de celui de M. Mime dans mon équipe !
Tristan agita la tête.
- Hm...
- Ca se tient...
- Ouais...
- Bah oui. On change pas son équipe parce qu'on a deux fois les mêmes types. Bon. Console ?
Benjamin et Orson hochèrent la tête. Tristan pencha la tête sur le côté.
- Euh... Vous comptez aller à la soirée de Mike ce soir ?
- Je comptais inventer une excuse... marmonna Benjamin.
- J'avais prévu de nettoyer ma collection de trains, celle qui croupit derrière mes vitrines... marmonna Orson.
- Pourquoi tu veux qu'on aille là-bas ?! s'étonna Tino.
- Bah, Wallace a demandé à tout le monde de...
Tino croisa les bras.
- Et... depuis quand... tu obéis aveuglément à Wallace ?
- ...
Tristan agita la tête.
- J'avais plus ou moins prévu d'y aller...
- Quoi ?! s'étonna Orson.
- Y'aura Steven, Mike, James et des tas d'autres personnes dégoutantes ! soupira Benjamin.
- Tout ça pour voir Wallace ? s'étonna Tino.
- N... Nan, ça peut être marrant, et puis Wallace fait de très bons cocktails !
- Je ne bois pas d'alcool, ce sont les décérébrés qui boivent de l'alcool, c'est une habitude sociétale stupide qui oblige les gens à s'enivrer pour dépasser des inhibitions moralistes conservatrices inculquées par des années de tabous stupides, ce afin de prétendre un amusement feint et dispendieux.
Benjamin et Orson hochèrent la tête. Tristan se mordilla les lèvres.
- J'irai quand même.
- J'arrive pas à comprendre, franchement. Tout ça pour lui ?
- M... Mais non, pas forcément, mais... au moins ça me fera sortir !
- Tu peux rester avec nous !
- On fait tout le temps la même chose, Tino...
Tino s'étonna.
- Si je comprends bien, tu veux essayer de briser...
- On a compris, Tino... marmonna Orson.
- Ca veut dire que tu t'ennuies avec nous ? marmonna Benjamin.
- Nan, c'est juste que... de temps en temps, j'ai besoin de... faire des choses différentes !
Tino inspira.
- Quoi qu'il en soit, rien ne nous oblige à le faire. Si tu veux y aller, libre à toi !
- Je me demande comment ça peut être ce genre de fête... marmonna Orson.
- C'est très banal... Le plus étonnant c'est que Mike nous ait invités également... songea Benjamin.
Tino haussa les sourcils.
- Oh mon Dieu, vous avez envisagé d'y aller vous aussi !!
- Moins sérieusement que Tristan !! geignit Orson.
- Le sentiment de curiosité est fort, Tino, tu avoueras !! souffla Benjamin.
Tino regarda Tristan, gêné.
- Tu as complètement dévergondé notre bande et ça n'a rien à voir avec ton homosexualité. Content ?!
Tristan haussa les épaules. Tino soupira.
- Cesse de hausser les épaules, tu me rappelles Perrine Truman !
***
- ... mais Noël est dans trois jours...
Seth acquiesça. Justin releva la tête de son bureau.
- Et... c'est... très inhabituel que tu m'offres un Pokémon !
- Avec les évènements récents, c'était de bonne guerre !
- Je suis obligé de te rendre la pareille, n'est-ce pas ? sourit Justin.
Seth haussa les épaules.
- Comme tu veux.
- Bon...
Justin regarda Bulbizarre.
- Ne sois pas jaloux, d'accord ? Il ne te remplacera jamais !
Bulbizarre hocha la tête. Seth plissa les yeux.
- Tu lui as dit la même chose quand on s'est installés ensemble !
- Et il a eu besoin d'un temps d'adaptation ! Ca lui a fait bizarre de ne plus faire ma vaisselle !
- C'est un Pokémon Plante, de toute façon, il ne la fait pas bien !
Bulbizarre regarda Seth, mesquin. Seth haussa les épaules.
- Désolé mon vieux. Tu es aussi efficace qu'un lave-vaisselle !
Justin souffla par les narines en observant la Pokéball.
- Tu as pris une place immense dans ma vie, Seth.
Seth se redressa et acquiesça.
- Euh... Oui !
- Ca fait six ans, toi et moi.
Seth acquiesça. Justin détourna le regard et souffla par la bouche cette fois.
- Je sais que... tu perturbes mon jugement. Pour le tourner à ton avantage.
Seth se figea. Justin regarda Seth pour observer sa réaction. Seth sembla incroyablement embarrassé.
- ... Je sais que ça n'a rien à voir avec nos sentiments respectifs. Au contraire. Tu fais cela pour que je... reste fidèle à cette image idéale que tu as de moi.
Seth regarda Justin.
- J... Tu ne peux pas savoir à quel point je suis tirai...
- Je me doute bien. Et c'est pour cela que je ne t'en tiens pas rigueur. Je l'ai remarqué dès le premier jour.
Seth plissa les yeux. Justin agita la main.
- Dès le début de cette affaire avec Ogoesse !
- Oh...
- Mais... J'ai beau remuer cela comme je veux... Je n'arrive pas à t'en vouloir. Parce qu'au fond je sais que sans toi, les choses auraient été pires. Il suffit de voir ce qui s'est passé à la conférence.
Seth acquiesça. Justin soupira.
- Que je le veuille ou pas, j'ai besoin d'avoir... un surveillant à mes côtés, qui rattrape mes bêtises.
Seth baissa la tête.
- Je n'ai jamais remis ton jugement en cause. Ni la justesse de ton action.
- Je sais cela.
- ... Je sais où se cache Roland Smirnoff. Et je suis toujours en contact avec l'association.
- Le Pacha, hein. Tu me prends pour qui ?
Seth se figea. Justin inspira.
- Je ne vois plus d'intérêt à leur faire le moindre mal maintenant que je sais qu'ils ont été adoptés. Tu peux le lui dire.
Seth regarda Justin qui sourit. Seth acquiesça.
- Je prendrai grand soin de ton cadeau, mais sois assuré que je t'en ferai un en retour. Ce sera ta punition ! Va en paix.
Seth acquiesça.
- Justin, je...
- Je sais. Va, je ne te hais point.
Seth hocha la tête.
- Tartiflette ce soir ?
- Avec plaisir.
Seth acquiesça et sortit du bureau. Justin soupira et lança la Pokéball offerte par Seth. Une étrange épée dans son fourreau se dressa devant lui, ornée d'une poupe bleue. Bulbizarre sembla intrigué. Justin plissa les yeux.
- ... Monorpale... Intéressant... Très intéressant...
***
John Newman – Love me againL'alcool se versa dans un verre. Wallace, dans son uniforme de serveur, tendit le verre à Amélia. Elle le regarda, incongrue.
- C'est un Cosmo ?
- Yup. Ma recette perso, je remplace le citron vert par du pamplemousse ! C'est quoi, ça ?
Amélia regarda la petite seiche volante à ses côtés. Le Pokémon se tournait et se retournait dans les airs.
- Oh. C'est un... Sepiatop. Cadeau de mes parents.
- Il est sympa !
- Elle. C'est une fille !
- Oh. Pardonnez mon manque de tact, voici votre cocktail, chère princesse !
Amélia haussa un sourcil et goûta. Elle sembla ravie et s'en alla toute contente. Wallace sourit en regardant tout le monde papoter, danser et boire.
- Vieux, c'est quoi cette merde, j'croyais qu'on serait entre nous !! Y'a même les geeks !! grommela Steven en regardant Mike.
Mike, Steven et James regardèrent Orson goûter à un cocktail et faire une grimace horrible.
- C'est ça, de l'alcool ?!
- T'as déjà goûté du vin, nan, t'as déjà fait Shabbat avec mes parents ! s'étonna Benjamin.
Orson se mordilla les lèvres.
- J'faisais semblant de boire !
- Tu es un immonde goy irrespectueux !! grommela Benjamin.
Mike soupira.
- J'pensais que personne viendrait... J'ai invité tout le monde par politesse, tout le monde est venu !
- Pourquoi t'as fait ça ? s'étonna James.
- J'voulais être sympa...
Steven grimaça.
- Vieux, c'est quoi ton problème depuis le début de l'année, tu fais que de la merde, au début tu voulais te remettre avec Naomi, après t'es allé chez cette bande de dingos, là, Direction Masseurs ou j'sais pas quoi, après t'es devenu pote avec Rebecca, genre ! Si tu te drogues, j'veux le savoir !
James plissa les yeux.
- Tu le ferais arrêter ?
- Nan, j'veux me mettre à la page !
James regarda Steven.
- Tu plaisantes ?
- ... presque !
- Steven, je vais bien. Où est le mal de dire à tout le monde « J'vous aime pas trop mais j'vous invite chez moi à ma fête » ?
- C'est débile, t'es mon pote, pas Mère Teresa !
- Eh bah peut-être que je suis mère Teresa !
- Et d'où tu laisses ce gros pédé de Gribble servir la bibine ? J'suis obligé de marchander comme un marchand de tapis saoudien pour avoir une putain de bière !!
- Tous les gars de l'équipe de foot m'ont dit qu'il était génial, j'ai pas le courage de l'enlever du bar !
Steven soupira.
- T'as changé, vieux, t'étais cool avant !
- J'ai pas changé, Steven. J'ai toujours eu ça au fond de moi, j'ai juste décidé de construire la suite de ma vie plutôt que de la subir !
Steven plissa les yeux.
- Mec, tu philosophes ou je rêve ?
- Lâche-moi, va t'amuser avec une des pétasses que t'as invité !
Steven s'étonna alors que Mike partait dans un coin. Steven regarda James.
- Mais putain il me fait quoi, là ? Il me prend pour un con ou je rêve ?
- Tu rêves pas, visiblement. J'vais retrouver Fey.
- Tu m'étonnes que je rêve p... HEY !!!
Naomi soupira.
- Je n'ai jamais... été sur un chat de rencontre même pour rire !
Perrine ne but pas. Quinn non plus. Tristan s'enfila son shot, tout comme Francis et Lucy. Walter et les autres la regardèrent.
- J'étais jeune et innocente !
- Elles disent toutes ça ! souffla Francis.
- Qu'est-ce que tu faisais sur un site de rencontre, toi !
- C'était la partie pour rigoler !
Perrine regarda son shot toujours plein de sa première versée.
- J'vous laisse, j'ai dû être une bonne sœur dans une autre vie... Prends ma place, Walt.
- Yop. Je n'ai jamais... mangé de nourriture pour Pokémon !
Tristan souffla.
- Enfin un tour où je bois pas...
Quinn s'enfila son énième shot.
- Merdeuh, pourquoi il a fallu que j'y goûte quand j'avais six ans !!
- C'était bon ? demanda Naomi.
- Dé-gueu-lasse !!
Selena Gomez – Come and Get ItPerrine approcha du buffet. « J'vois même pas pourquoi j'suis venue... même si la perspective de faire chier Mike était marrante au départ... Et qu'est-ce que c'est mal décoré chez lui...
Elle vit par la fenêtre que des gens dehors profitaient du jacuzzi, grimaça et s'en retourna à son buffet. Quelqu'un vint à côté d'elle.
- Tu t'amuses, toi aussi ?
Perrine regarda Robbie, aussi blasé qu'elle.
- Visiblement oui.
- Je devrais arrêter de traîner sur Facebook...
- Ca s'est arrangé ton truc de Flabébé ?
Robbie soupira.
- J'ai essayé de tout arranger, mais disons que... j'ai tout fait empirer. Mais au moins ils ne vont pas mourir.
- C'est un soulagement...
- Hm. En tout cas je serais jamais éleveur de Pokémon, j'ai beau en faire des caisses, rien ne marche...
Perrine hocha la tête. Et puis elle ne sut plus quoi dire. « Merde. Faut qu'je réponde ? »
Robbie regarda à droite, à gauche. « T'es dans une soirée, tu pourrais être moins coincé... même avec elle... »
Perrine soupira. « Ça pue le désodorisant, c'est pas vrai, Mike sait pas faire le ménage ou quoi... »
Robbie ouvrit enfin la bouche.
- Jeeeee vais demander à boire.
- Hm, profite, Wallace assure aux cocktails.
- C'est bien le seul truc auquel il assure dont je peux profiter !
Perrine sourit, interloquée. « C'est une blague... mais c'est un peu de lui dont il se fout, là, nan ? »
Robbie grimaça. « Je suis NUL pour faire des blagues, pourquoi j'ai fait une blague ? Une blague gay en plus, tu fais une blague gay devant la fille qui m'intéresse, je suis CON, moi, alors !! »
Perrine détourna les yeux. « Il est mignon quand il est embarrassé. Merde ! J'le trouve mignon !! »
- Bon, bah va boire, moi je vais... vagabonder !
- Hm, on se reverra peut-être...
« Bah oui forcément crétin, il est que 21h30 ! » songea Perrine sans sourciller.
« Putain, Robbie, apprends à parler normalement, merde ! » geignit intérieurement Robbie.
Les deux se séparèrent, maugréant leur connerie respective.
Robbie alla s'asseoir au comptoir de Wallace.
- Tu veux quelque chose ?
- Je suis trop nul pour parler aux filles !
- Ah non, merde quoi ! J'ai déjà Tristan pour ce genre de conversation et je suis pas assez bourré !!
- Qu'est-ce que je peux faire pour... je sais pas, comment ils font les gros beaufs débiles pour se taper tout ce qui bouge ?
- ... T'as que ça autour de toi, demande-leur !
- Je supporte pas ce genre de mecs, Wallace...
- Tu me parles à moi et je suis un gros beauf débile qui se tape tout ce qu'il bouge !
- C'est pas pareil...
- Homophobie ! Je note !
- Comment je peux me rapprocher de Perrine ?
- Demande à Tristan, c'est un pro pour ce genre de trucs !
- Pourquoi tu me rembarres ?!
- Et d'une c'est très gay ce que tu viens de dire, et de deux tu demandes des conseils en relationnel à quelqu'un dont la relation amoureuse la plus longue a duré sept heures ! Et uniquement parce que j'étais rentré du bar à 22 heures !
Robbie soupira. Wallace haussa les épaules et tendit une Téquila Sunrise à Robbie.
- Un peu d'alcool dans le nez t'aidera pas mais ça te permettra sûrement de passer une bonne soirée !
Robbie haussa les épaules et se mit à boire.
- Heeeeeey !
Rebecca se tourna vers Mike alors qu'elle parlait avec une bande de filles.
- Hey... Sympa cette soirée, même si y'a... beaucoup de pique-assiettes...
- J'aurais clairement pas dû inviter tout le monde !
- En effet...
Mike inspira.
- J'ai un cadeau pour toi, pour Noël !
- Ah ?!
- Oui... Fin, t'en fais ce que tu veux hein...
- ... tu me fais peur, là...
Mike tendit la Pokéball à Rebecca qui s'étonna.
- Un Pokémon ? Tu m'offres un Pokémon ?
- Ca pas été simple, j'ai dû faire des pieds et des mains par Internet...
- ... c'est pas plus rassurant... J'peux l'ouvrir ici ?
- Si tu veux !
- Un petit Pokémon en plus, c'est pas plus rassurant...
Rebecca ouvrit la Pokéball et un Evoli lui atterrit dans les bras. Rebecca regarda la créature, éberluée.
- ... C'est même pas un des nouveaux Pokémon de Kalos !
- Il a une nouvelle évolution, il paraît, sa valeur va augmenter !
- ... C'est à MOI de faire des efforts pour le faire évoluer ?! Non mais Mike, tu me prends pour qui, une acharnée du travail ?
Mike resta penaud. Rebecca rappela Evoli, furieuse.
- Va-t'en, tu m'horripiles !
- Je t'ai offert un cadeau, tu me remercies même pas !
- Je ne t'ai rien demandé aux dernières nouvelles ! Ouste !
- Je suis chez moi, j'te rappelle !
- Oh, et tu veux une médaille ?
- Qu'est-ce que je t'ai dit à propos de ce comportement ?!
- T'es pas ma mère !!
Rebecca partit en cuisine où des gens discutaient dans des coins.
- Rebecca, un coup t'as l'air calmée, un coup t'as l'air folle, j'te suis plus !
Rebecca se lava les mains en soupirant.
- Tu m'énerves, Mike !! Toujours autour de moi à voler comme un Papilusion, je n'ai pas besoin de toi, je me débrouille très bien toute seule !
- Justement, je veux pas que tu te retrouves toute seule...
- Je suis pas toute seule, Amélia est là !
Mike regarda Rebecca, pas dupe. Rebecca s'essuya les mains et regarda Mike, exaspérée.
- Quoi, encore ?
Mike soupira, fondit sur Rebecca et l'embrassa à pleine bouche. Rebecca sembla stupéfaite. Il s'éloigna d'elle.
- Rien, ta voix m'insupportait. C'est mieux quand tu causes pas. Joyeux Noël, Reb.
Mike s'éloigna alors que Rebecca restait dans la cuisine, complètement abasourdie.
Lady Gaga – Do what you wantPerrine s'assit aux côtés d'Andréa qui semblait se faire chier.
- J'ai un souci.
- Ce sera forcément plus intéressant que tout ce qui se passe ici...
- Je trouve Robbie mignon !
Andréa regarda Perrine.
- Bah... comme beaucoup de meufs !
- Oui mais moi !
- Et alors ? Sois heureuse, t'es normale !
- J'veux pas succomber à des instincts primaires !
- T'es gavante à jouer les meufs spéciales qui ont des standards hallucinants... grandis un peu, t'as dix-sept ans, t'as plus à attirer l'attention de tes parents comme une gosse...
Andréa se leva, énervée. Perrine remarqua sa bouteille vide.
- Okay... mémo personnel : ne pas parler à une fille bourrée de ses problèmes.
Ladite Andréa trouva Steven sur un canapé avec deux nanas.
- Calmez-vous, les filles, y'en aura pour tout le monde... Tu fais quoi, là, toi ?
Andréa lâcha sa bouteille qui tomba au sol. Elle retira son pull et enfourcha Steven pour l'embrasser en soutien-gorge, au milieu du salon, devant tout le monde.
- Putain ! Tu pues l'alcool !! Et tu vois pas que je suis accompagné ?!
Andréa regarda les deux meufs, totalement hallucinées. Elle vit que l'une la matait un peu trop, et elle roula une pelle à celle-ci. Steven ouvrit grand la bouche.
- Merci Papa Noël !!
Ana avait assisté à la scène. Elle s'éloigna, choquée et se retrouva vers une table où elle décida de s'asseoir. La personne à côté d'elle la regarda.
- ... bah le monde est petit.
Ana regarda Clive.
- Steven est dégoûtant !
- Le ciel est bleu, la neige est blanche, les plantes sont vertes. Autant d'évidences.
Ana soupira.
- Je sais même pas quoi faire !
- T'es la mère de Steven ?
- N... Non mais je pensais qu'on était au moins amis ! Et là il... Je veux même pas en parler !
Clive se retourna et vit Andréa qui se déhanchait sur Steven.
- Oh pfff... Je sais même plus quoi dire... soupira le gothique.
- Tu devrais, Andréa se donne en spectacle ! geignit Ana.
- Y'a deux ans elle a fait le service dans une fête en boîte. Complètement à poil. Elle était défoncée. J'ai été obligé de me lever à trois heures du mat pour aller la chercher.
Ana grimaça. Clive haussa les épaules.
- C'est ma meilleure amie, j'approuve pas tout ce qu'elle fait mais je ferais rien pour l'empêcher de s'amuser, tant qu'elle ne se fait pas de mal.
Ana souffla.
- Je crois que j'ai besoin de boire !
Ana attrapa une bouteille mais Clive la lui prit.
- Pas comme ça. On va demander un cocktail à Wallace. Ça va te changer les idées.
Ana acquiesça.
- Merci.
- Han nan me remercie pas, pour quoi je passe, moi, après...
Tino semblait complètement paumé. Il était engoncé dans une chaise et observait, le même verre de coca dans les mains que depuis le début de la soirée.
Tristan le trouva, un cocktail à la main.
- Hey ! Ça va ?
- Non ! Non, pas du tout ! Les gens vomissent, parlent, crient, j'ai vu Santana mettre sa main dans la culotte de Violette, j'ai vu plus de gens se galocher ici que dans ma vie toute entière... Comment tu peux supporter ça ?! Où sont Benjamin et Orson ?
- Je crois qu'ils sont dans le jardin, Orson avait besoin de prendre l'air.
- Comme je les comprends...
- Pour le reste bah... C'est ça les fêtes !
- Comment on peut vouloir ça ?!
Christina arriva.
- Tu viens danser, Tino ?
- ... Y'a des gens qui dansent ? Y'a de la musique ?!
- Bah oui !
- ... J'crois pas que je pourrais ! Quelle heure il est ?
- A peine 22 heures !
- Oh bon sang... soupira Tino.
Christina regarda Tristan qui lui tendit la main. Christina la prit en souriant. Les deux rejoignirent la piste où ça dansait comme en boîte.
- Désolé de te servir de bouche-trou comme au bon vieux temps !
- Désolée de t'avoir entraîné là-dedans !
Gina, qui dansait comme une déglinguée, les observa, intriguée.
- Ca va beaucoup mieux avec eux, alors !
- Oui, c'est ce que j'ai cru comprendre avec toi aussi ! sourit Tristan.
- Je sais pas si je dois persévérer... Tino a l'air long à la détente niveau sentimental...
- Votre amitié a déjà survécu à mes frasques, je pense qu'à ce niveau-là, t'as rien à perdre !
Tristan se cala contre Christina, comme les autres danseurs sur la piste. Il se déhancha sur elle, ce qui la fit rougir.
- Tu danses bien !
- Je suis gay, je m'entraîne devant le miroir de la salle de bain depuis mes quatorze ans !
Christina haussa un sourcil, étonnée. Tino observait, médusé. « Je suis un martien !! »
Amélia frimait ostensiblement à propos de son Sépiatop.
- Il paraît que pour le faire évoluer je dois mettre ma vie à l'envers !
Les autres filles semblaient ébahies.
Fey soupira, suivie par James.
- A cause de toi j'ai perdu Ana de vue, elle était allée chercher à boire et je la vois plus !
- A cause de moi, à cause de moi...
Fey se retourna vers James, lasse de chercher Ana.
- Où on en est, toi et moi ?
James s'étonna.
- C'est à... dire ?
- Tu es l'homme de ma vie, James...
- On est dans une fête, tout le monde est bourré et tu parles de ça ?
- Mais écoute-moi ! On s'en fout d'où on est... Qu'est-ce qui va se passer pour nous après tout ça ? Je vais aller faire mes études, toi tu vas faire les tiennes, comment ça va se passer ?
James plissa les yeux.
- T'es bourrée ?
- Mais naaaaaaan je suis sérieuse, James !!!
- Arrête d'y penser, on n'y est pas encore !
- La vie passe vite, James, on est déjà en décembre !!
- ... ouais et alors ?
- Han tu me gonfles !
Fey s'éloigna. James leva les yeux au ciel.
Santana arriva au bar alors que Robbie en était à son quatrième cocktail.
- Garçon ! Un verre !
- Ma pire Caipirinha, je suppose... grommela Wallace alors que Canarticho et Tiplouf faisaient reluire les verres.
- Tu plaisantes ? Un Dry Martini, connard !!
Violette arriva à côté d'elle en rigolant.
- Un sportif m'a mis la main aux fesses !
- Où il est ce connard que je lui arrache les couilles ?!
- Mais nan, mais nan, c'était drôle !!
Wallace soupira.
- J'fais comment, moi, j'lui balance des saloperies au pluriel ou je vous vanne séparément ?
- Je t'in-TERDIS de la vanner, enfoiré de connard de merde ! cria Santana.
- T'es vraiment conne quand t'es bourrée !
- Laisse ma femme tranquille !! grommela Violette, avinée.
- Putain, t'es de plus en plus cool, toi ! Tu vas me faire virer de bord ! Votre Dry Martini, Moo-Goo-Gai-Pan, et pour vous, Catherine de Médicis, un Mojito à la cannelle !
Violette haussa les sourcils.
- Robbie, tu veux autre chose ?
- ... J'sais pas... J'crois que j'ai l'alcool mauvais...
- Bah qu'est-ce qu'il y a mon Robbie ?! geignit exagérément Santana.
- Bah oui Robbie alors ! sourit Violette.
- J'suis un gros nul, j'arrive à rien, j'fais que des conneries !
- Comme tout le monde !!
- Mais ouais, sors-toi les doigts du cul et va draguer Tristan !
Robbie, Wallace et Santana regardèrent Violette qui éclata de rire. Wallace hocha la tête.
- Faudrait la faire boire en cours !
- Putain mais grave ! souffla Santana.
- Hey !
Tristan arriva justement au comptoir ce qui fit rire Santana et Violette.
- ... bah quoi ? J'voulais juste un cocktail !
- Une Piña, comme d'hab ? demanda Wallace.
- Oui c'est mon préféré ! Enfin c'est devenu mon préféré à force que tu m'en serves !
Wallace sourit et prépara le cocktail rapidement.
- C'est quoi ce t-shirt sans manches de merde ?
Tristan se regarda, étonné.
- T'aimes pas ? Christina me trouvait sexy !
- Christina trouverait un balai sexy !
- J'sais pas, j'me suis dit que ça ferait pédé mais pas trop !
- Ca fait super ultra méga pédé même que tous les sportifs de la salle te regardent ! sourit Wallace.
- J'vais prendre ça pour un compliment ! sourit Tristan en prenant son verre. Merci !
Tristan s'éloigna sous le regard bienveillant de Wallace. Robbie se releva.
- Tu l'aimes bien !
- Je veille sur lui, quoi. J'suis un peu devenu son grand frère !
Santana et Violette observaient, distantes bien qu'étant juste à côté.
- Nan, nan, nan ! Y'a quelque chose dans ton attitude ! J'ai quatre verres dans le nez...
- Je t'en prépare un cinquième, visiblement ça suffit pas !
- ... mais je vois ce genre de choses ! Tu as des sentiments pour lui !!
- Et une Tequila Sunrise pour le petit blond qui parle décidément beaucoup trop, une !
Robbie regarda son verre et regarda Wallace.
- Si tu le veux, dis-lui que tu es ouvert à une relation avec lui !
- Justement non, non et non ! Je ne le veux pas, je ne suis pas ouvert et je ne suis pas relation avec lui !
- Ta phrase est grammaticalement incorrecte !
- Et comme tu l'as remarqué, tu vas rester là jusqu'à ce que tu saches même plus conjuguer le verbe être au présent de l'indicatif !
Robbie secoua la tête.
- Pourquoi tu lui fais ça ? P... Pourquoi tu TE fais ça ? Pourquoi tu ne vas pas vers lui pour lui avouer que tu en pinces pour lui ?
- Parce que ce n'est PAS LE CAS ! Bois ou je te sers de l'eau minérale jusqu'à la fin du cycle !!
Robbie soupira et but une bonne demi-douzaine de gorgées de son verre.
***
Margaret s'habitua très vite à la famille de Carl à mesure qu'ils se fréquentaient.
- Excusez ma démarche, mademoiselle, je commence à avoir quelques problèmes d'arthrite...
Carl était assez surpris que Margaret tienne le bras à son père alors qu'ils allaient déjeuner en ville. Elle regarda Carl, étonnée.
- Quoi ?
- Rien... juste que... vu tes origines, j'pensais pas que tu ferais ça...
Tout le monde les regardait alors que Margaret était très accolée au père de Carl.
- Je ne peux pas laisser ton père comme ça, Carl !
- C'est gentil de ta part... C'est là.
Carl entra le premier, laissant ouvert pour Margaret et Herbert.
Béatrice, qui avait déjà occupé la table réservée, se leva, furieuse.
- Non mais je rêve ! Mais quel spectacle ! Lâchez-lui le bras immédiatement !
- Maman !
- Vous pouvez bien me houspiller, je ne le lâcherai pas ! lâcha Margaret.
Béatrice Gribble était une femme acariâtre depuis toujours. La maladie d'Herbert n'avait rien arrangé. Avec Margaret, elle avait trouvé une adversaire à sa taille. Margaret avait beau être une femme discrète, elle n'était pas moins robuste. A côté du départ de son père, une belle-mère chiante, c'était pas grand-chose.
- Je suis bloqué, Béatrice... la petite Margaret m'aidait, c'est tout.
- Oh. Je vois.
Margaret leva les yeux au ciel. « Je peux me brosser pour des excuses, je suppose... »
- Hmm... Je me suis permise de commander pour tout le monde, j'espère que vous aimez les fruits de mer, Margaret...
- Non, pas du tout, étant une dresseuse de Pokémon Eau, je m'astreins à manger le moins possible ce qui vient de la mer... soutint Margaret.
Herbert plissa les yeux.
- Pourquoi tu as fait ça ?
- Parce qu'on fait TOUJOURS comme ça, Herbert !
Carl soupira, bridé par l'autorité matriarcale. Et Margaret s'y soumit aussi, à force.
***
Mais ce fut la rencontre avec la mère de Margaret qui fut la plus laborieuse.
- Jeune homme, si vous voulez vraiment... fréquenter ma fille à plus long terme...
- Nous comptons nous marier, maman...
Edwige leva les yeux au ciel. « Pourquoi a-t-il fallu que ce soit elle qui amène quelqu'un la première... »
- Oui, bon... Dans la famille nous avons une tradition très solide concernant les Pokémon Eau. En avez-vous un ?
Carl secoua la tête.
- Je vois. Je vous recommande d'en capturer un rapidement. Je ne vous accorderai la main de ma fille qu'à cette condition.
Carl agita la tête.
- Ça semble honnête.
- Bien sûr vous devrez capturer un Pokémon Eau ET l'entraîner assidument, je vérifierai à chacune de vos prochaines visites – si toutefois il y en a... – en attendant, je ne peux pas vraiment vous respecter comme un membre de la famille, vous comprenez.
Carl acquiesça et... tourna les talons.
- Carl ?!
- Je vois, si même ça c'est trop pour lui...
Carl se rendit dans le lac devant la maison. Edwige s'étonna.
- J... Jeune homme, c'est un lieu protégé !
- Carl, mais qu'est-ce que tu...
Carl se retrouva donc les pieds dans l'eau, à chercher un Pokémon à attraper.
- Non mais je REVE !!! On dirait un Ursaring !! Tu choisis encore plus mal tes hommes que ton frère choisit ses traînées !
- ...
- Mais quel rustre !! Hors de question qu'il remette les pieds sur le sol en marbre dans cet état-là ! Mais regarde-moi ce clown ! OH SEIGNEUR J'AVAIS OUBLIE !
Margaret regarda sa mère qui était affolée.
- Ta tante Léandre vient nous rendre visite aujourd'hui même !
Margaret serra les dents. Edwige soupira.
- Vous allez devoir partir sous peu, ou aller réparer les dommages de ce spectacle affligeant dans le cabanon des jardiniers !
- Maman !
- Quoi ? Regarde-moi ça, pêcher à la main, quelle hoRREUR !
Carl sortit de l'eau et posa le Remoraid sur la pelouse. Margaret vint le rejoindre.
- Carl, mais qu'est-ce qui t'a pris !
- Comme ça au moins c'est réglé.
- De la famille va arriver incessamment sous peu...
- Tu peux... arrêter de stresser ? Je t'ai jamais vu dans un état pareil, et ça fait un peu trois ans qu'on se « fréquente » comme dit ta mère.
Margaret soupira.
- Cet endroit est chargé de... mauvais souvenirs.
Margaret se retourna et vit sa tante Léandre et son cousin Narcisse.
- Carl, quoi qu'il se passe maintenant, je te jure d'oublier cette journée !
- Bon, bon... J'vais aller m'excuser d'être un électricien pouilleux et roturier, et également de fouler le marbre avec des chaussures démarquées !
Carl captura Remoraid avec une simple Pokéball. Il rejoignit la maison avec Margaret, hautement inquiète.
- Léandre, je te présente...
- Margaret ! Bonjour... et ceci est...
- Carl Gribble, madame, je suis le petit ami de Margaret.
Léandre grimaça et détourna vite le regard de Carl.
- Hm. Tu te rappelles de ton cousin Narcisse, Margaret ? Il est maître-queux dans un grand restaurant d'une lointaine région non reconnue par l'état fédéral de Poképolis !
- Bonjour Narcisse... salua Margaret.
- Je vois que le reste de la famille est à la hauteur de sa... réputation... marmonna l'obséquieux jeune homme blond.
Carl plissa les yeux.
- Maître-queux... Cuisinier ? C'est pas un truc de gonzesse ?!
Narcisse fixa Carl qu'il n'avait pas remarqué jusque-là. Léandre sembla outragée. Edwige fit de gros yeux.
- P-Plait-il ?
- Pis Narcisse c'est un foutu prénom de nana, sérieusement, tu l'as fait exprès ou quoi ?
- Souhaitez-vous que je vous montre ce que la... gonzesse est capable de faire ? gronda Narcisse en tendant une Pokéball.
- Tu déconnes, j'frappe pas les meufs, moi ! Il est fou, lui ! Grand cuisinier ! J'suis sûr qu'avec des surgelés, Maggie fait de la meilleure popote que toi ! Comme si ça changeait quelque chose que tu sois un grand-chef ou un... Maître-queux, ce qui là encore, fait vraiment fifille à fond les ballons... T'as un forfait Grognasse ou quoi ?
Margaret se retint de rire. Narcisse eut une grimace furieuse, rouge de colère. Léandre manqua de défaillir. Edwige regardait Carl d'un œil nouveau.
- J... J... Comment osez-vous...
- EdWIGE, dites quelque chose !!!
La mère de Margaret haussa les épaules.
- Ce n'est pas totalement faux...
Léandre hurla pendant trois bonnes minutes avant de quitter la propriété en braillant comme un Brouhabam.
Du coup, Edwige servit du thé et prêta des vêtements propres à Carl.***
23 décembreLana Del Rey – Summertime Sadness (Cedric Gervais remix)- J'vais rentrer, moi, il est minuit passé... souffla Walter.
- J'vais te suivre et chercher Perrine par la même occasion, entre fêtards, on se comprend...
Naomi chercha donc sa copine de toujours dans la foule de beaux mecs, de prostiputes et de saoulards.
- HEY MADEMOISELLE, T'AS UN ZERO SIX ???
- Pourquoi, pas toi ? Désolé, j'sors pas avec les pauvres ! sourit Naomi.
- Si si, j'veux juste le tien !
- Bah alors si t'en as déjà un, fous-moi la paix !
Naomi s'éloigna, satisfaite. Elle trouva Perrine, figée sur une chaise, à regarder Mike sur la table basse de son salon, torse nu, à être léché par une adolescente pas farouche qui récupérait le sel avant de prendre le shot et la tranche de citron.
- Ahon...
- Oh, salut Naomi. C'est pas ce que tu crois !
- T'as aucun compte à me rendre, t'es chez toi, on sort plus ensemble ! On va partir avec Perrine et Walt.
- Oh, ok. C'était cool de vous voir !
- Oui, ces cinq minutes où tu es venu nous dire bonjour étaient les plus réjouissantes de mon existence !
Naomi fit signe à Perrine de venir mais celle-ci lui parla par gestes.
« Comment veux-tu, avec ça qui se déroule devant moi ! »
Autour, les jeunes étaient extatiques. La gonzesse en soutien-gorge se releva, prit le shot et ensuite la tranche de citron sous les applaudissements.
- YEAH !!!
- ELLE A PAS PEUR !
Soudain, la jeune fille fut violemment poussée sous les yeux effarés de Perrine et Naomi. Mike s'étonna et se releva pour voir Rebecca, furieuse.
- Ne me reparle plus, connard !
Rebecca prit la direction de la sortie. Mike s'étonna.
- J'crois que j'ai merdé grave...
- On... en reparlera, je suppose... souffla Naomi. Viens Perrine !
Perrine arriva vers Naomi alors que l'adolescente était hilare d'avoir été projetée au sol. Complètement bourrée, elle ne ressentait aucune douleur.
- Je m'étais assise là, je discutai avec des gens qui passaient et puis c'est arrivé, j'ai rien compris et j'ai plus osé bouger !
Naomi montra quelque chose du doigt. Les filles ne purent que constater Tino qui s'était complètement isolé sur son téléphone.
- Bon, je suis contente de ne pas être la plus prude du tas !
- Ton titre de « Perrine la Prude » n'est plus valide ! On va dire au revoir à Wallace ?
Perrine observa le comptoir. Robbie s'y était quasiment écroulé.
- Nnnnnan. Je crois pas que je veuille voir Robbie bourré...
- Tu veux pas le voir tout court, oui !
- On s'est parlés... Je pense qu'on n'est vraiment pas fait pour être ensemble, on est trop nunuches tous les deux.
- Oh Perrine, tu n'es pas nunuche, tu es longue à la détente !
- Merci à toi ma meilleure copine d'avoir toujours les mots qu'il faut !
Naomi prit Walter qui salua les gens de la classe.
- A bientôt, portez-vous bien !
- Oh et puis zut, on va voir Wallace, on le voit au réveillon, faut lui dire à plus au moins ! souffla Naomi.
- T'es chiante !! grommela Perrine.
- Qu'est-ce qu'elle a ?
- Robbie est au comptoir ! cria Naomi à Walter, se penchant pour éviter le tumulte.
- Ah. Bah tu t'en fous, vous sortez pas ensemble ! s'étonna Walter.
Perrine leva les yeux au ciel alors que la troupe avançait péniblement dans la cohue.
- Je suis pire qu'un VTT dans un marécage... souffla Walter.
Wallace vit arriver la troupe.
- What the FUCK ??? Vous partez déjà ? J'vous ai à peine vus, mes pétasses !!
- Il est plein ! cria Walter à l'attention de Naomi et Perrine.
- Il se fait tard, Walter a un couvre-feu !
Wallace regarda Walter, ennuyé.
- Encore ce fameux « Après minuit mais pas longtemps » ?
Walter acquiesça.
- Fais-moi penser de ne jamais offrir de bonzaï à tes parents, faut tellement s'en occuper et ça cause tellement de souci que ça les ferait exploser de bonheur !
- Tu leur offriras à Noël, j'te rappelle qu'on le fait ensemble ! cria Walter.
- Putain non, c'est trop cher et j'économise pour un kimono d'importation en satin !
Perrine vit Robbie, à moitié écroulé sur le comptoir de Wallace. Le jeune homme regarda la jeune fille de son regard vitreux. Il essaya de garder sa contenance et la salua. Perrine plissa les yeux. « Si on sort ensemble, j'arriverai pas à rompre avant nos quarante ans, on sera mariés et je le verrai tout le temps comme ça, tous les jours parce que je serais une épouse tellement merdique qu'il se réfugiera dans l'alcool pour oublier à quel point je suis nulle et grosse. »
Perrine lui rendit son salut.
- Jo... yeux Noël, Robbie ! se risqua-t-elle.
- J'te trouve vraiment très jolie, c'pas étonnant qu'tu veuilles pas sortir avec un pauvre mec comme moi !
Perrine grimaça. « Ok, la soirée est devenue plus embarrassante qu'elle ne l'était déjà si c'était possible ! »
- On y va, hein ! sourit Naomi. Salut Wallace !
- Revenez pour boire !! Walter a un couvre-feu, pas vous !! REVENEZ !!! Bon, Robbie, dixième verre, tu me suis ?
Robbie haussa les épaules, et dans la manœuvre, s'écroula par terre. Wallace grimaça.
- C'est juste Perrine, mec, n'en fais pas tout un plat !!
Tristan, Christina et Benjamin l'aidèrent à se relever. Wallace s'étonna.
- Vous êtes toujours vivants ?! J'ai l'impression que ça fait des millénaires que je suis ici !
- La soirée devient un peu longue, en effet... marmonna Christina.
- Pépé, Nana et Wawa rentrent, t'as qu'à les suivre ! proposa Wallace.
Christina regarda vers la porte et hocha la tête.
- Bonne idée ! Vous me suivez les garçons ?
Benjamin soupira.
- Faut que je retrouve Orson, je crois qu'il est dans le jacuzzi !
Wallace écarquilla les yeux.
- Quoi, SERIEUSEMENT ???
- C'est ce que Steven m'a dit...
- Je t'attends et on y va ? demanda Christina.
- Faut que tu viennes avec moi, j'pourrai pas aller dans le jardin tout seul ! geignit Benjamin.
Christina leva les yeux au ciel et suivit Benjamin. Tristan s'assit à côté de Robbie qui s'était cette fois, endormi sur le comptoir.
- Plus de verre pour lui, il est foutu ! souffla Tristan.
- Ouais, il tient pas trop l'alcool j'aurais pas dû le saouler, mais c'était ça ou il allait saouler Perrine.
- T'en as pas marre d'être derrière le comptoir, sans profiter de la fête ? sourit Tristan.
Wallace plissa les yeux.
- Ca veut dire quoi, ça ?
- J'sais pas, ça te dit une petite danse ?
Wallace grimaça et secoua timidement la tête.
- Nan, ça me dit pas, nan.
- Oh allez. Cinq dix minutes sur la piste !
- Deux pédés dans une fête d'hétéros à la con, ça ferait tâche !
- Tu t'en préoccupes vraiment ? s'étonna Tristan.
Wallace vit passer Christina, Benjamin et Orson qui n'était pas mouillé mais... bien allumé.
- SORTEZ TOUS D'ICI, C'EST MON VAISSEAU L'ENTERPRISE !! JE SUIS LE CAPITAINE KIRK, NE TOUCHEZ PAS A MON FAUTEUIL, IL A LA FORME PRECISE DE MES FESSES !!!
- Mais qu'est-ce qu'ils fumaient ??? s'étonna Christina.
- Je sais pas et fais-moi penser à ne jamais le laisser seul dans une fête ! geignit Benjamin.
Tino arriva en trombe.
- Vous partez ? GENIAL !
- TINO, JE T'AIME, TU ES LE PLUS FORT !
- ... Orson, ça me fait plaisir de te voir si enthousiaste ! On va oublier cette soirée, hein ?
Wallace plissa les yeux et regarda de nouveau Tristan, tout sûr de lui.
- T'es sérieusement en train de me draguer, là ?
- Nan, je veux juste qu'on danse !
- Y'a Steven Weldon au milieu de la piste de danse, comment tu veux qu'on aille danser, on va se faire lyncher !
- Allez, laisse Manternel garder le bar et va danser un peu, avec ou sans moi ! T'es là, tu sers tout le monde alors que c'est même pas ta fête !
Wallace prit sa chaise de bar et s'assit.
- Hey, on veut une bière ! demanda un mec.
- Deux secondes, pétasse.
Le mec s'étonna et s'éloigna.
Wallace se pencha vers Tristan.
- Tu vois, c'est pour ça que je peux pas sortir avec toi. Parce que si on sortait ensemble, cette simple question « Tu veux danser » deviendrait un amas de problèmes que je ne saurai pas gérer. Je ne te dirai pas oui pour te faire plaisir, je ne chercherai pas à te contenter ou à te conforter dans ton petit délire de couple idéal, nan, je serai toujours aussi chiant et tu en souffrirais autant que moi.
Tristan plissa les yeux et acquiesça.
- D'accord.
- Tu peux pas vouloir d'un mec qui veut pas la même chose que toi, Tristan.
Tristan hocha la tête.
- Je veux juste qu'on s'amuse entre copains, pourquoi tu cherches la petite bête comme si je t'avais demandé de m'épouser ?
Wallace se figea. Tristan haussa les épaules.
- Je viens pas spontanément vers toi pour tes beaux yeux à chaque fois, j'ai peut-être tout simplement envie d'être à ton contact parce que... ça me plait de te parler, parce que tu es intéressant et sympathique !
Wallace regarda Tristan avec gravité.
- J'suis pas sympa. Tu le sais.
- T'es pas méchant. Tu le sais aussi. Et t'es pas l'horrible monstre que tu décris dans la petite vie que tu nous inventes.
Wallace plissa les yeux. Tristan sourit, malicieux.
- J'vois en tout cas qu'on est deux à se faire des films ! Attendez-moi les gars !
Tristan partit sous les yeux hallucinés de Wallace. Robbie se releva et le regarda, aviné.
- Et TOC !
Wallace regarda Robbie et le poussa par terre.
- URGH !
- Un peu de place pour les vrais consommateurs, merde !
Wallace se fit en vitesse un Daiquiri Menthe. Il se l'enfila d'un coup sec et soupira. « Petit con va... C'est moi qui t'ai fait, j'te défais quand je veux... »
Wallace grommela, assis sur sa chaise de bar. Il regarda la fête autour. « C'pas ma faute si j'ai pas envie de m'amuser... »
Il regarda les réserves d'alcool. « J'ai le contrôle, ici, j'ai le pouvoir. C'est moi qui sers le carburant de la soirée, sans moi tout s'arrête... »
Wallace grimaça. « Nan, sans moi ils se servent comme ils veulent... »
Tiplouf, Canarticho et Manternel, qui gardait l'arrière du bar, regardèrent leur maître, intrigués.
Wallace rappela tout le monde et s'immergea dans le barnum de la fête.
- LE BAR EST LIBRE LES GARS !
- YAAAAAAAAAY !
« Et voilà, Wallace Gribble, tu as perdu le contrôle... »
***
La porte coulissante entre les escaliers et la salle à manger s'ouvrit. Robbie, complètement éméché, une belle gueule de bois à son actif, entra dans la maison. Sa mère arriva en peignoir et avec son thé.
- Robbie, bon sang, c'est ça que tu appelles 23h30 ? J'étais morte d'inquiétude !!
- L'est quelle heure ?
- HUIT HEURES DU MATIN !
- Hon...
- Tu es SAOUL !!! s'étonna Annette.
- Nan, j'suis juste fatigué.
- Qui est ce jeune homme que j'ai eu au téléphone et qui m'a appelé « Biatch » ?
Robbie leva les yeux au ciel. « Steven Weldon, je te tuerai un jour, je le jure... »
- Personne, maman... Un gars de la fête, sûrement...
- Oh lala, mais qu'est-ce que je vais faire de toi...
Quelque chose tapait à la vitre. Annette soupira.
- Oh non, c'est encore une de ces choses...
Robbie s'étonna et rassembla toute sa motivation pour aller voir.
Un Flabébé chargeait contre la vitre, l'air furieux. Annette souffla.
- Je crois qu'il a fait ça toute la nuit !
- Elle, maman, les Flabébé sont tous des femelles.
- Oui eh bah elle est drôlement casse-pieds !
Robbie s'avança vers la baie vitrée et l'ouvrit. La Flabébé l'attendait.
- Robbie mais qu'est-ce que tu...
Robbie ferma la porte derrière lui.
- J'ai pas la tête à ces conneries aujourd'hui, ok ?
Flabébé sembla crier sur Robbie et désigna le présentoir où il n'y avait plus que du sucre gelé.
- Et alors ? J'ai pas à vous nourrir normalement ! Vous êtes pas chez vous de toute manière !
Flabébé alla dans le jardin. Les autres Flabébé observaient, intrigués. Robbie plissa les yeux. Flabébé ramena sa fleur, une sorte de marguerite bleue.
- Et pis ?
Flabébé dispersa un vent féérique de toute beauté vers Robbie. Le jeune homme en tomba sur ses fesses.
- Pu... rée !
Flabébé semblait furieuse. Elle lança sa fleur en l'air et chargea sur Robbie, lui collant une belle gifle.
- AOUCH !!!
La mère de Robbie, derrière la fenêtre, était affolée.
- Bordel de... Cochignon !!
Cochignon apparut, content du climat froid de l'hiver.
- Cochignon, attaque Eclats Glace !
Le porcin Pokémon envoya une volée de glaçons. Flabébé, ivre de vengeance, prit sa fleur par la tige et la plaça en bouclier, puis la fit tournoyer.
- Je rêve...
Flabébé dispersa l'attaque ennemie et chargea vers Cochignon, surpris. Le Pokémon tournoya avec sa fleur et créa une violente bourrasque remplie de pétales.
- Sérieux c'est quoi ça !!
Robbie se couvrit alors que Cochignon faiblissait à vitesse grand V.
- Boue-Bombe !!
Cochignon cracha une volée de boulettes de boue mais Flabébé les contra comme il avait contré l'Eclat Glace. Un nouveau Vent Féérique eut raison de Cochignon.
- La VACHE...
Flabébé se posa à terre et engueula Robbie. Le blond fronça les sourcils.
- Pas de chance pour toi, quand j'ai effectué mes recherches, j'ai trouvé des trucs intéressants ! Reviens, Cochignon !
Flabébé regarda Robbie, sévère.
- Tu m'en veux parce que je ne vous ai pas amené plus de bouffe ?
Flabébé hocha la tête.
- T'es vraiment qu'une petite fée capricieuse ! On n'a pas toujours ce qu'on veut dans la vie, ma vieille !
Flabébé quitta sa fleur et gifla Robbie.
- Gnnnnn !!! Emolga !!
L'écureuil volant apparut. Flabébé le prit en grippe et déchaîna sur lui un Vent Féérique puissant.
- Pour une fée, t'es sacrément violente... souffla Robbie. Acrobatie !
Emolga sautilla dans les coins du jardin. Flabébé l'observa. Les autres Flabébé se cachèrent un peu plus. Robbie observait Flabébé qui regardait de tous les côtés.
- Hâte !
Emolga fonça de plus en plus vite. Flabébé faisait moins la maligne.
- Haha, on fait moins la...
En fait elle prit sa fleur par la tige et recommença une Tempête Florale. L'attaque projeta Emolga contre le mur clôturant le jardin.
- C'est pas...
Flabébé fonça pour charger Emolga. Robbie hocha la tête. « Maintenant ! »
- Emolga, attaque Queue de Fer !!
Emolga sortit de sa torpeur et frappa vigoureusement Flabébé en pleine trogne. Le Pokémon Fée s'évanouit à moitié, totalement déstabilisé par cette attaque Acier.
Robbie observa Flabébé et repensa aux mots de Tino.
- Allez. Soyons fous, va !
Robbie enferma Flabébé dans une Pokéball. L'objet oscilla une fois, deux fois...
- Aaaaadjugé !! sourit Robbie en prenant l'objet.
Sa mère sortit dans le jardin, surprise.
- Tu l'as... attrapée ?
- Ouais. Sa fleur est venue avec lui, je suppose qu'il la garde... Maintenant si tu permets, maman, j'vais aller me coucher...
- J'insiste Robbie, je ne veux plus jamais te voir revenir à la maison dans cet état !!
- Ouais, ouais...
Robbie partit dans sa chambre. Annette soupira.
- On était tellement proches avant !
***
- Tu es rentré bien tard hier...
Walter agita la tête.
- C'était une fête quoi...
Colin acquiesça.
- Euh... pour le réveillon, tu sais ce qu'aiment les parents de Wallace ? demanda Aude.
Walter grimaça.
- Quoi, pourquoi ?
- Bah... ça va faire mauvais genre si on arrive sans rien pour eux !
Walter s'étonna.
- Mais euh...
- C'est Noël, Walter ! On offre une nouvelle sacoche pour David, un abonnement à un magazine littéraire pour Denis et un service en porcelaine pour les parents de Naomi !
Walter plissa les yeux.
- Un service en...
- Tu te rappelles de cet été horrible où on n'arrêtait pas de faire les brocantes ?
Walter regarda sa mère, stupéfait.
- Vous leur offrez un truc acheté il y a cinq ans ?
Colin haussa les épaules en lisant leur journal.
- J'attends toujours ma paie pour la fois où j'ai été réparer leur chaudière à cinq heures du matin !
Walter grimaça.
- Ahon...
- Yep. Tant que j'aurais pas l'enveloppe ce sera cadeaux de seconde zone et réparations de seconde zone !
- ... c'est pas très professionnel, papa...
- Et je ne suis pas plombier, fiston !
Walter agita la tête. Nadia et Daria somnolaient devant leurs bols de céréales.
- Tu as prévu des cadeaux, à ce qu'on a vu, le camion de livraison est passé pendant tout le mois ! souffla Aude.
- Hm. J'ai dépensé une bonne partie de mes économies...
- D'habitude tu n'es pas très expansif sur les cadeaux...
- J'ai décidé de l'être pour une fois... Faut bien marquer le coup, Noël avec ma cousine et mes deux nouveaux meilleurs amis...
Aude acquiesça.
- Ca va faire bizarre de faire Noël sans Kate...
- Hmmm... souffla Colin.
- J'y pense, maman, on n'a jamais trop vu ta famille à toi...
Aude soupira.
- Mes parents sont d'affreux connards qui s'occupaient à moitié de moi et qui ne pensaient qu'à eux, j'ai un frère à l'asile et un oncle en prison à l'étranger pour trafic de drogue.
Walter écarquilla les yeux. Colin baissa son journal.
- Pourquoi tu lui racontes ça ?
- Il demande !
- Bah oui mais quand même...
- Je sais, je sais, ils sont cent mille fois plus intéressants que moi. Disons que je suis la seule idiote à avoir voulu d'une vie normale !
Walter agita la tête.
***
Margaret ouvrit la porte.
- Chéri ?
Wallace sortit de son sommeil léthargique. La tête dans le cul, en caleçon, il regarda sa mère.
- Ouais, m'man ?
- ... je t'avais dit de ne pas boire !
- ... Fête, moi servir, moi bourré !
- Tu voudras quelque chose à ton réveil ?
- ... Un thé bien corsé.
- D'accord d'accord.
Margaret ferma la porte. Wallace reposa sa tête sur l'oreiller. Il sourit doucement avant de s'assoupir à nouveau.
***
Perrine plissa les yeux.
- Y'a un souci, Firmin ?
Elle approcha du balcon. Firmin observait quelque chose. Perrine repéra les Sucroquin qui flottaient au loin, agitant leur queue pour se diriger.
- Oh.
- J'en veux un, Perrine, j'en veux un !
- ... Ouais... ça arrivera peut-être un jour...
Firmin souffla.
- J'veux un Sucroquin, Perrine...
- Je sais, mais tu sais aussi qu'on n'a pas toujours le Pokémon qu'on veut.
Firmin regarda Couaneton qui penchait la tête. Le gamin acquiesça.
- Hm, c'est comme Wallace avait dit.
- Voilà ! Eloigne-toi de la fenêtre, c'est dangereux.
- Oui...
Firmin alla s'asseoir, résigné, sur le canapé. Perrine souffla. « Allez courage frérot, Noël c'est demain soir... »
***
Naomi grimaça. « Je dois vraiment arrêter de boire en soirée, ça me réussit pas... »
Elle donna de la nourriture à un Pokémon puis elle sortit de sa chambre. Elle observa son téléphone.
[Suis bien rentré. Pas trop mal aux cheveux ?]
Naomi sourit et répondit.
[Nan et toi ? T'as réussi à ramper jusqu'aux toilettes ?]
Naomi rangea son téléphone en souriant. Elle croisa sa mère dans l'escalier.
- Oh toi je reconnais ce sourire ! Qu'est-ce que tu as fait cette nuit ?
- Rien... J'étais à ma soirée, c'est tout !
- Hm ! Cette soirée chez ton ex !
- Maman...
- Si jamais tu tombes enceinte je t'étrangle, ma fille !
- Mais oui, bien sûr maman, tu seras très malheureuse d'avoir un petit-fils...
- Je n'ai même pas cinquante ans, Naomi, par pitié !
Naomi secoua la tête en levant les yeux au ciel et alla à la cuisine. Son père vérifiait des papiers.
- Je vois qu'on s'est replongé dans le travail...
Duncan inspira alors que Jordan mangeait ses tartines.
- Hm... La perte du dossier Direction Dresseurs m'a un peu embêté mais au moins maintenant je suis beaucoup plus serein face à mon travail.
- Tant mieux.
- C'est juste pour toi que j'ai peur.
Naomi inspira.
- Papa, je sais me défendre !
- Je sais mais quand même.
- Au fait, pas un mot de ce devoir aux parents de Perrine et de Walter ! Ca les concerne d'un peu trop près !
- D'accord... A quel niveau ?
- Oh, Roland Smirnoff est le frère de David Truman et le cousin de Colin Ludges.
Duncan s'étonna.
- Le... type qui a refait la salle de bains est le cousin de Roland Smirnoff ???
- Yep.
Naomi regarda son téléphone.
[Tant que t'y es, tu peux glisser dans une conversation avec tes parents qu'ils n'ont pas payé mon père pour la réparation de la chaudière ?]
Naomi serra les dents et regarda son père.
- Un souci, ma puce ?
- Nnnnnnon !
***
- Je m'en fous un peu en fait...
Lucy s'étonna. Quinn haussa les épaules en touillant son Chai Tea Latte.
- Ouais. Tous ces trucs de Méga Evolution, de Fées... Le fait que Galegon puisse atteindre ce niveau, honnêtement, ça me laisse complètement froide.
Lucy soupira.
- Tu es désespérante de non-ambition.
- Oh oui, moi, Quinn, fille banale et tarte comme la pluie, je vais avoir les dents longues ! Eh bah non, je m'en tiens à ce que j'ai. Si un jour je tombe sur une Méga-Gemme, je prendrai, en attendant j'en ai pas, donc bon...
Lucy souffla.
- Oui, c'est comme avec Francis.
- Rhan, quoi encore avec Francis !
- Ca fait des années que ça dure cette histoire !
- C'est mon meilleur ami !
- Tu sais qu'il y a plus !
- C'est lui qui se fait des films !!
- Pendant le tournoi tu l'as encouragé en mode groupie, Quinn, merde !
- J'étais... contente pour lui...
Lucy plissa les yeux, menaçante. Quinn leva les yeux au ciel.
- D'accord, D'ACCORD ! Je l'aime ! Profondément ! J'ai une affection démesurée pour lui, j'aimerai le serrer dans mes bras toutes les cinq minutes, je l'admire parce que c'est le garçon le plus courageux qui soit...
Lucy grimaça en haussant les épaules.
- Alors qu'est-ce que tu attends ???
- ... que sa petite sœur débarrasse le plancher !
Lucy ouvrit la bouche, offusquée. Quinn serra les dents.
- Je sais, c'est mal !!
- Quinn, n'importe quel chef d'état chinois du siècle qui vient de s'écouler était plus pardonnable que ta pensée précédente !
- Tes chefs d'état adorent tuer des petites filles !!
- Seulement à la naissance et pour le bien de l'humanité !
- J'espère que tu es ironique...
- Qui sait !
Quinn souffla.
- Il s'occupe de sa petite sœur à plein temps et bien que je trouve ça très admirable... M'enfin t'imagine on sort ensemble, elle m'appellera grande sœur !
Lucy acquiesça.
- Et ?
- Et bah je veux pas de ça, je veux Francis, pas être belle-mère à dix-sept ans !
- C'est pas sa fille, c'est sa sœur !
- Oui mais si je me mets avec Francis, elle va me voir souvent à l'appartement, elle va me prendre pour acquise et faire des plans sur la comète pour nous, l'ambiance va devenir tendue parce que j'éviterai de me rapprocher de la petite et que je serai gênée quand elle dira « Alors Quinn, tu vas te marier avec Francis ? », du coup ça va clasher et je vais perdre mon meilleur ami et mon petit copain par la même occasion, et entre toi et moi aussi, l'ambiance va devenir tendue parce que...
- WOWOWOW ! T'es un seigneur du temps ou quoi ???
- Hein ?
- Il est où, ton TARDIS, ma cochonne ?
- ... mais euh...
- T'en sais RIEN ! Ça peut aussi très bien se passer, sans heurts, Jodie peut très bien comprendre que...
- La dernière fois qu'on est venues, Jodie a cru que toi et moi on était en couple !
- Ok, elle est un peu bêbête comme toutes les gosses, mais voilà... Vous pouvez aussi sortir ensemble sans qu'elle le sache !
Quinn grimaça. Lucy plissa les yeux.
- Quoi, même ça, ça changerait rien ?
- Bah pour moi, non.
Lucy soupira.
- Et du coup tu le fais poireauter et toi t'es toute seule comme une conne !
- Si je sors avec lui, TU seras toute seule !
- Oh bah oui, j'suis incapable de tolérer une relation primaire entre deux êtres de mon entourage sans me sentir rejetée. Tu me prends pour Perrine ? « OUIN, TU SORS AVEC MA COPINE, T'ES TROP VILAIN ! »
Quinn ricana.
- La tête que Perrine va faire quand elle va apprendre que Naomi et Walter sortent ensemble !
Lucy fit de gros yeux.
- QUOI ?
- Tiens, même en étant chinoise tu peux écarquiller les yeux ?
- Je vais ignorer ton racisme, sale blanche de merde, comment tu le sais ?!
- Bah enfin ça se voit ! Encore plus en cours de littérature, on est en haut avec Ana et Fey, ils sont en bas, et je te JURE que si y'avait pas le prof et la classe autour, elle lui sauterait dessus. Les femmes voient ce genre de chose !
Lucy acquiesça.
- Ah, c'est donc ça que je vois entre toi et Francis !
- Ta gueule !
***
- Je ne peux pas être enceinte !!
- Je sais pas si je veux que tu le sois ou si je ne veux pas que tu le sois ou si je préfèrerais que tu ne puisses pas l'être...
Margaret était assise sur la cuvette des toilettes fermée.
- C'est pas le moment, Carl ! Tu commences à peine à avoir un travail intéressant et je commence à peine à bosser pour les archives...
- De toute façon va falloir déménager...
- Ah bah là...
Margaret regarda le test.
- Et voilà...
- Super. Un gosse. Yay. On commence à faire les cartons ?
Margaret soupira.
***
- Bah quoi c'est génial ! Vous allez avoir un petit ! C'est super !
Carl soupira.
- C'est pas mal de soucis, au cas où tu... serais pas au courant...
- Mais nan, vous allez être parents, c'est génial !
Margaret regarda Jeffrey, lasse.
- On va faire face à des tas de problèmes dans les mois qui vont venir...
Jeffrey acquiesça.
- Ouais... ça semble logique...
- Et donc on avait pensé que tu pourrais nous aider vu que... tu gères les actifs de la famille...
Jeffrey acquiesça.
- Ouais... bah... y'a cette bicoque à Ville Griotte, tu sais, la maison de vacances dont ils ne sont jamais arrivés à se débarrasser...
- On prend ! souffla Margaret.
Carl plissa les yeux.
- ... Y'a des tas de baraques aux quatre coins de Poképolis et tu nous refiles une petite merde ?
- Tu voulais une baraque de luxe alors que vous pouvez à peine vous payer un micro-ondes, et la petite merde en question a quatre chambres, au cas où ce serait pas un fils unique !
Carl soupira.
- J'peux vraiment pas te supporter...
- J't'avoue que je me demande également ce que ma sœur te trouve !
- Temps mort ! souffla Margaret. Merci Jeff.
- De rien sœurette. Le truc n'a pas été utilisé depuis Mathusalem, alors si y'a des soucis quelconques, en tant que propriétaire, je suis tenu de faire réparer à mon compte alors n'hésitez pas.
Margaret soupira.
- C'est déjà un gros souci en moins.
- Mouais... souffla Carl.
- De rien, cher beau-frère !
Carl leva les yeux au ciel.
***
- Pourquoi cette attitude encore ?
Carl souffla.
- Ton frère nous paie une maison et j'en suis incapable. Tu saisis ?
Margaret soupira.
- Pour moi c'est... quelque chose qui se fait...
- Hm. Donc je vais me taire parce que forcément, de mon point de vue, tes habitudes familiales sont inhabituelles.
Margaret hocha la tête en se mordillant les lèvres.
- J'espère au moins que le bébé sera pas trop lourdingue...
Margaret sourit.
***
L'installation à Ville Griotte fut aisée grâce aux déménageurs – que Carl avait quand même tenu à aider, ce qui avait atterré Margaret, lasse des poussées de fierté mal placée de son mari – et par chance pour les parents, la petite Lindsay était une enfant assez calme. Et la grossesse ainsi que l'accouchement avaient été sans encombre la moindre.
Carl arriva dans le salon et vit que sa femme écrivait tout en berçant sa fille.
- Ah ouais quand même...
- Elle adore qu'on la berce, qu'elle dorme ou pas.
- J'ai eu mon boulot au service énergie régional de Poképolis. Mon boss a l'air d'être un sale con mais c'est super bien payé.
Margaret souffla, soulagée.
- Génial !
- Hm. J'espère que Lindsay va rester calme...
Elle le resta. Sauf quand il s'agit de faire ses dents. Et elle possédait aussi cette habitude tenace de très mal supporter ses couches pleines. Comme tous les bébés quoi.
Et puis Margaret retomba enceinte un peu plus de sept mois après la naissance Lindsay.
***
- Déclencher QUOI ?
Le médecin temporisa.
- La grossesse s'annonce compliquée, ce sera soit une césarienne, soit un accouchement difficile si la grossesse est poursuivie à terme.
Carl ne comprenait pas.
- Mais pourquoi ? C'est juste un bébé, y'a eu aucun problème avec le précédent !
Jeffrey gardait Lindsay avec lui, sur une chaise des couloirs de l'hôpital.
- Le bébé est... comment dire, un peu trop agité et son développement a été très rapide, il est déjà bien assez gros, les douleurs que votre femme a ressenti cette nuit sont ce qu'on peut appeler de fausses contractions, et ça va se poursuivre si on ne déclenche pas l'accouchement.
Jeffrey serra les dents.
- Mais euh... Docteur, la grossesse n'en est qu'à huit mois à peine...
- Mais oui, ça fait sept mois et vingt-cinq jours ! grommela Carl, d'accord avec son beau-frère pour une fois.
- C'est bien suffisant, l'échographie que nous venons de faire indique que le bébé est prêt et que prolonger la grossesse mettrait en danger la mère et l'enfant.
Carl regarda Jeffrey.
- Je fais quoi ?
- J'sais pas, moi, tu me demandes de jouer avec la vie de ma sœur et de mon neveu ?!
- C'est ma femme et mon fils !
- Eh bah ?
- Bah... Faut que je les laisse faire je suppose !
- T'as vraiment le choix en fait ?
- Nan...
- EH BAH ALORS !
Carl regarda le docteur.
- Faites !
***
Margaret développa une forte inquiétude pour Wallace Robin Gribble dès ses premiers jours.
- Il est tout petit... Plus petit que Lindsay...
Jeffrey soupira.
- T'as l'air affreusement fatiguée, sœurette, tu devrais le remettre en couveuse et dormir un peu...
- Ouais... fin...
Margaret regarda Carl et Jeffrey.
- Vous vous faites tellement de souci pour moi que vous ne pensez même pas à vous disputer... Tiens, Carl...
Carl prit le petit et le remit en couveuse.
- Je vais prévenir l'infirmière qu'elle doit surveiller le petit, souffla Jeffrey en se levant.
- T'es sûre que ça va aller ?
- Mais oui Carl, t'en fais pas.
***
- C'est ma faute, putain ! J'aurais pas dû faire déclencher l'accouchement !
- Elle est juste épuisée, c'est rien... marmonna Jeffrey.
- Et le bébé est tout minot, si ça se trouve il va même pas passer l'hiver !
Jeffrey plissa les yeux.
- On se calme, là, y'a rien de grave... Il va grandir, et Margaret va prendre une semaine de repos et tout ira bien !
Carl grommela. Jeffrey hocha la tête.
- T'es méga inquiet, mais ça va s'arranger. Y'a rien de définitif.
- J'me mets une de ces pressions... Entre votre famille, la mienne, les gosses, le taf...
- Eh bé. Moi qui pensais que tu étais l'insouciance même...
Carl regarda Jeffrey qui le regarda.
- Je sais, ça fait bizarre que ce soit moi qui dise ça !***
24 décembre***
- J'arrive pas à croire qu'on fasse ça !
- Moi non plus mais c'est génial !
- Et Walter est grand !
Walter était assis sur la chaise de bar de Wallace autour de la table de la cuisine des Gribble.
- Faut bien, pour cuisiner !
Perrine, Naomi, Wallace et Walter étaient autour d'une table à faire les canapés et les apéritifs. Wallace s'était lancé dans les shots sucrés, Walter tartinait du pâté, foie gras et œufs de poisson, Perrine et Naomi étaient en plein dans des verrines.
- Je suis tellement content que tout le monde boive !
- C'est pas comme si fallait conduire en rentrant ! admit Naomi.
- C'est quoi cette robe ? On dirait une Marilyn Monroe black ! souffla Wallace.
- Merci Wallace, j'adore ta chemise à paillettes !
Wallace ajusta sa veste noire brillante.
- Merci, ça s'appelle la dignité !
- Oh PFFFF ! ricana Perrine.
- Elle marque un point : Pffff ! sourit Walter.
Firmin, Nadia, Daria et Jordan arrivèrent, suivis par Lindsay.
- Ils arrêtent pas de parler boulot, c'est nul ! souffla Firmin.
- Ouais pis ils rigolent fort ! souffla Nadia.
- Et maman est presque déjà bourrée ! cria Daria.
- Moins fort !! grommela Walter. Maman n'a rien bu !
- Oui mais elle rigole plus que d'habitude ! soufflèrent les deux petites en même temps.
Naomi ricana.
- Elles sont trop mignonnes !
- Ouais, ce soir elles sont mignonnes ! souffla Walter.
- Ca va, Jordan, tu t'amuses bien ?
Jordan, tout timide, mordait son doudou. Il hocha la tête.
- Bon !
- Et toi, Lindsay, il te plait ton doudou ?
- Hahaha ! Il est où, Shawn, histoire que j'ai quelqu'un à qui parler ?
- Il s'habille encore je crois, il va arriver... marmonna Naomi.
- Hmph...
Lindsay s'éloigna. Firmin regarda Perrine.
- J'peux vous aider ?
- Nan !
- Naaaan...
- Firmin, mon petit chéri, va jouer avec les autres ! geignit faussement Wallace.
- Mais euh j'veux vous aider !
- Mais nan, c'est Noël, laisse les grands travailler ! souffla Naomi.
- T'inquiète pas on s'en sort très bien ! affirma Walter.
- Okay...
Firmin repartit. Wallace sourit.
- Il est trop choupi, il a vraiment mérité le cadeau qu'on va lui faire !
- Tu m'étonnes ! ricana Naomi.
- Notre petit Firmin est devenu un homme ! souffla Walter.
- J'espère que mes parents vont pas criser... soupira Perrine.
- Mais nan !
- Oh pfff !
- Mais nan, au pire ils vont dire quoi ? souffla Wallace.
Perrine acquiesça et haussa les épaules.
***
- Ca va ma grande ?
Violette regarda sa mère, à la place passager de la voiture, et acquiesça.
- Ouais.
- Je ne sais pas, tu as l'air différente ces derniers temps... Tu sors plus et tu souris plus !
Violette haussa les épaules.
- J'suis bien en ce moment, c'est tout !
- Oui... ça fait plaisir mais c'est... étrange !
Corinne se replaça correctement. Mitch la regarda.
- Si tout va bien pourquoi tu demandes ?
- Rien n'a l'air d'avoir changé en fait, et d'un coup, la voilà toute joyeuse...
- Elle a peut-être un copain !
Violette rougit.
- Elle nous l'aurait présenté, quand même... Au fait ça fait des lustres qu'on n'a pas vu Rebecca à la maison !
Violette se mordilla les lèvres. Corinne se retourna vers sa fille et perçut sa gêne.
- Oh, c'est brouillé ?
- ... Oui.
Corinne acquiesça.
- On en parlera après Noël, je suppose...
- Ou pas du tout... parce que c'est mes affaires ?
- Chérie, je vois Diane quasiment tous les jours ! On va avoir du mal à ne pas en parler !
- On peut aller chez tata Thérèse et en reparler plus tard alors ?
Corinne acquiesça et se retourna. Mitch sourit.
- Ne fais pas cette tête, c'est Noël !
- Hm ! Pardon ! sourit Violette.
Corinne regarda Mitch, contente. Il la regarda.
- Quoi ?
- Rien, j'aime bien quand tu la remets d'aplomb !
- Faut bien, c'est ma demi-fille !
Violette ricana.
- Belle-fille !
- Tout le monde sait déjà que tu es belle !
- Oh pfff ! ricana Violette.
***
Tino observa le ballet familial. Il soupira en préparant des roulés au fromage et à la saucisse.
- T'as besoin d'aide ?
Tino regarda son cousin Juan, un gros et gras gamin de 14 ans qui était un benêt fini au point que Tino se demandait comment ils pouvaient être de la même famille.
- ... nan ! Je sais faire des roulés au fromage, merci !
- T'as regardé le match hier ?
- Et d'une, non, je ne regarde pas le football parce que c'est pour les décérébrés, et de deux pour rappel je n'aime pas le foot.
- T'es chiant...
Juan s'éloigna. Tino hocha la tête. « Et j'en suis très fier ! »
Rosita, la mère de Tino, arriva vers lui.
- Tu en as assez fait, Tino, merci.
- Hm...
- Euh... Est-ce que Tristan vient, cette année ?
Tino inspira.
- Je ne sais pas, maman. Ça a eu l'air de le refroidir un peu quand je lui ai dit qu'il y aurait la famille...
- C'est pas embêtant, lui ou un cousin, c'est pareil ! Vous êtes comme des frères !
- Je sais pas, on verra bien...
- Ah non ! Et mon plan de table alors ?
- ... plan de table ? C'est Noël maman !!
- Faut que je sache ! Bippe-le sur Facebook !
- ... on peut pas biper les gens sur Facebook, maman, et Tristan n'y va pas si souvent que ça...
- Bah demande-lui alors ! Avec vos machines, là ?
- Oui, oui... maman, ça s'appelle un téléphone !
- Je sais, mais j'ai trop de trucs à penser pour me rappeler du mot !
***
- J'imagine que ce soir tu me laisses encore toute seule...
Tristan releva la tête de son ordinateur portable. Sa tante le regardait, accusatrice. Tristan soupira et regarda son téléphone.
[Maman veut savoir maintenant !!!]
Tristan souffla et répondit à Tino et à sa tante.
- Oui.
- Encore chez les Rodriguez...
- Oui.
- C'est avec ce garçon que tu...
Tristan regarda sa tante plus sérieusement et calmement.
- Euh... non, tante Georgia... Tino et moi sommes amis !
- Et t'as jamais essayé de...
- Nan, il est hétéro !
- ... tu sors toujours avec ton prof alors ?
- N... Nan !! Il a été viré, je sais même pas s'il exerce encore, je... J'veux même plus entendre parler de ce type, nan ! Et pis on sortait pas ensemble...
Tristan se mordilla les lèvres. Georgia acquiesça.
- J... Je comprends tout à fait ta réaction ce jour-là... Quand tu as dit que... tu n'avais pas signé pour ça, et tout.
Georgia souffla.
- C'est sorti comme c'était pensé !
- Je sais, c'est toi tout craché...
Silence. Georgia soupira.
- Tu me rappelles Gladys. Tout le temps.
Tristan regarda sa tante, étonné.
- Chaque fois. Chaque fois que je te regarde, je la vois. Ma sœur. C'est comme si elle s'était réincarnée, tu es aussi brun qu'elle, tu as les mêmes yeux, le même visage, la même bouille.
Tristan se mordilla les lèvres, la tête basse.
- C'est pour ça que... ça m'énerve que tu... fasses des choses pareilles.
Tristan hocha la tête.
- Je comprends, Severus Snape...
- Hein ?
- Nan rien. Ça te dit qu'on passe le réveillon ensemble ?
- Ah non, j'ai prévu mon plateau repas devant la télé, comme chaque année, on a un arrangement, toi et moi !
Tristan inspira.
***
- Orson, je fête pas Noël, gros crétin, je fête Hanoukka !!
- Benjamin...
- Je te laisse, j'ai une bougie à allumer !!
Benjamin raccrocha et alla avec ses parents.
- Qu'est-ce qu'il voulait, Orson ? s'étonna Samuel.
- Il voulait que je lui dise si les farfadets c'était à Noël ou à la Saint-Patrick...
Maryse s'étonna alors que Samuel allumait la Ménorah.
- Mais pourquoi il te demanderait ça ?
Benjamin haussa les épaules.
***
Orson soupira alors que sa petite sœur, ses petits cousins et cousines le prenaient en photo, déguisé en lutin de Noël avec costume lycra vert, bonnet à pompon et tutu rouge. Sa mère sourit.
- Tu me devais bien ça après avoir balancé le dressing d'Emeline !
Orson soupira.
- J'ai 17 ans, maman...
- Et c'est une vengeance idéale, je trouve !
- Micheline, tu es horrible... souffla Oscar.
- Mais c'est pour rire !
- Oui oui, c'est bien pour ça que j'ai rien fait pour t'en empêcher... Souris, mon grand, c'est Noël ! ricana le père d'Orson.
Orson se força à sourire. « Je déteste ma viiiiiiiie... »
***
Steven était dans sa chambre avec la chaîne hi-fi à fond. Sa mère ouvrit la porte.
- Steven... Steven... STEVEN !
Steven remarqua enfin sa mère et leva les yeux de son ordinateur où un film porno tournait.
- Ouais ?
- TU DESCENDRAS POUR M'AIDER POUR LE REVEILLON ?
- ... DEMANDE A PAPA !
- BAISSE UN PEU TON SON !
- ... MAIS PUTAIN IL EST QUINZE HEURES QUOI ! C'EST BON !
La mère leva les yeux au ciel et ferma la porte. Steven grommela. « Fait chier !! J'espère que grand-mère va m'apporter un gros chèque ! »
***
James aidait ses parents et le reste de sa famille à préparer le repas des fêtes. Mais son téléphone vibrait tout le temps.
- Fiston... grommela son père.
- Eteins ton portable, James, on prépare la viande, là !
- Je sais... grommela James.
- C'est sa chérie ! cria une tante.
- Mais oui ça coule de source regarde comme il est gêné ! ricana une autre tante.
- Mais c'est qui cette chérie ?
- Allez dis-nous, Jamie !
James grommela. « Bordeeeel... » « Pis m'appelez pas Jamie, vieilles grognasses... »
[Arrête de me texter, on parlera de ça plus tard !!]
***
[Hors de question !!!]
Fey n'en démordait pas et le reste de sa famille ainsi que leurs invités étaient étonnés qu'elle puisse couper des légumes ET envoyer des SMS en même temps.
- Chérie, tu devrais...
- Non merci maman, ça va ALLER !
Fey coupa fermement un concombre. Le patron du père de Fey, sa femme et leurs filles observaient, étonnés.
- Chérie, on n'est pas seuls, calme-toi !
- Oui, et je suis la seule à trouver ça complètement débile que papa doive inviter son patron et sa famille pour Noël tout ça pour une promotion ?! S'il est compétent, donnez-la lui cette promotion, mais ne la lui promettez pas en échange d'un Noël gratos où vous n'aurez rien à faire !!
Le patron sembla offusqué tout comme sa femme, gênée. Les deux filles adolescentes du patron ricanèrent. Le père de Fey se mit à transpirer.
- L... La fille de sa mère, hahaha ! Quel caractère, hein !
- ... oui...
Fey envoya son SMS.
[Plus ça va plus j'ai l'impression que tu en as marre de notre relation, décide-toi !]
- Jeune fille, premièrement c'est votre père qui m'a invité...
- Je tiens un couteau entre les mains et je coupe les putains de légumes que vous allez manger ce soir, vous voulez VRAIMENT ME REPONDRE ???
Le patron tressaillit. Fey grommela en coupant les tomates alors que sa mère se précipitait en cuisine pour faire mijoter les morceaux coupés dans le plat.
- Des comme vous, j'en castre un à chaque déjeuner dans mon école !! Les mecs, tous les mêmes !
Le téléphone vibra ce qui fit trembler le patron et sa femme.
[Fey, je nous prends au sérieux, c'est juste que je me projette pas autant que toi]
Fey sembla s'adoucir.
- Bon. Bah y'a au moins une once de bon sens en ce bas-monde !
Tout le monde respira.
- Marcus, revenons-en à... ce poste de chef des services.
- Oui... Je vous ai déjà dit que j'avais un souci avec la gestion du service comptabilité, ça n'a rien à voir avec ce que j'ai fait jusqu'à maintenant...
- C'est une équipe comme une autre... Et ce service est principalement sous-traité !
Fey reçut un autre SMS.
[Au fait je dois annuler notre rencard de demain après-midi, mes oncles m'invitent à un match...]
Fey se mit à bouillir.
- OH LE FILS DE...
***
- Le truc, quand on vend des fleurs, c'est que les gens sont très exigeants. Parfois un seul client peut me prendre une heure !
Clive soupira alors que sa mère parlait avec le reste de la famille.
- Les fleurs, ça n'a pas l'air comme ça, mais c'est horriblement compliqué ! Et puis tout le monde demande s'il n'y a pas de symboliques, alors moi à chaque fois j'invente. Combien de roses j'ai pu vendre pour des enterrements !
Le reste de la table ricana. Clive était sur son téléphone.
[Tu veux un scoop ? Mes parents sont horriblement chiants. Te plains pas de ta mère]
***
Ana sourit alors que sa mère faisait les cent pas.
[Je serais plus contente quand mon père sera là !]
Le téléphone de la mère d'Ana sonna. Elle se précipita pour le prendre.
- Boris ? Haaaaa ! On arrive !
Ana sourit et répondit à Clive. [Il est là, je vais à l'aéroport !]
Ana prit son manteau et suivit sa mère. Elle reçut la réponse de Clive.
[Profite bien de cet oxygène que je n'aurais pas...]
Ana sourit et partit.
***
Clive sourit et ferma son téléphone.
- Et toi, Clive, comment ça va ?
- Bah oui, on n'a même pas parlé du petit Clive !
- Plus si petit que ça, et quelle horrible coiffure...
- Mais oui, et pourquoi tu mets un manteau de cuir, on est à l'intérieur !
Clive releva la tête vers sa famille étendue. Son grand-père paternel soupira.
- Tu es quoi, alors ? Emo ? Suicidaire ? Pédé ?
- Papa ! Clive n'est pas suicidaire, voyons...
- Mais oui il est juste... créatif ! Clive est dans le cours d'art de son école !
- Mouais. Ca reste un petit con qui veut juste attirer l'attention ! grogna le vieux.
Les oncles et tantes ne surent quoi redire et semblèrent même d'accord. Les parents de Clive serrèrent les dents.
Clive se leva en acquiesçant.
- Joyeux Noël à tous.
Clive alla dans sa chambre et s'enferma. Il alluma alors la chaîne hi-fi à fond.
Disturbed – Down with the SicknessClive reprit son téléphone et texta Andréa.
[Cette année c'est Disturbed à fond. Et toi ?]
On toqua à la porte mais Clive ignora ces bruits et chopa un bouquin.
***
[Moi cette année, j'empoisonne le cake...]
- Andréa ? Tu m'écoutes ? C'est quoi cet horrible pantalon de cuir qui te fait un gros cul ?
- Arrête, Howard !
Andréa préparait le cake et y mettait des tas de trucs qui n'avaient pas à figurer dans le cake, comme du vinaigre, de la moutarde, du chocolat...
- Et pis cette queue de cheval, c'est d'un démodé... T'as pas honte de sortir comme ça ?
- Howard, arrête, t'es mon frère, mais ça reste ma fille ! souffla Dale, le père d'Andréa.
- Avoue qu'elle se trimballe comme un sac ?
- On y travaille, mais c'est une ado, c'est pas simple de traiter avec elle ! soupira sa mère.
Andréa fronça les sourcils et ajouta du poivre. « Tu vas voir si je suis un putain de pays avec lequel tu dois traiter... »
***
- D'habitude à Noël tu nous aides jamais ! s'étonna Gisèle.
Mike haussa les épaules en regardant sa sœur.
- J'ai changé, tu te rappelles ?
- J'ai changé, j'ai changé... T'as que ce mot-là à la bouche en ce moment...
Mike souffla. Sa mère arriva auprès de lui avec les légumes.
- Ca va mon grand ?
- Mouais...
- Ca n'a pas l'air...
- Boh, les aléas de la vie, tu vois le genre...
- Ta fête s'est bien déroulée pourtant...
- Ouais, nan, c'est pas le souci...
- Oh, toi, c'est encore une fille !
- Maman...
- Oh si, si, je reconnais ce regard, mon grand...
Mike soupira.
***
- Tu ne veux vraiment pas nous faire des gâteaux ?
Rebecca secoua la tête en coupant les légumes.
- Oh allez ma chérie, tes profiteroles sont tellement bonnes, tu sais que ta grand-tante Hardy les adore !
- ... Je suis pas d'humeur.
Diane se mordilla les lèvres.
- Ca ne va vraiment pas en ce moment, hein Rebecca ?
Rebecca soupira.
- Ça te ferait du bien de cuisiner pour tout le monde !
Rebecca haussa les épaules.
- Allez, motive-toi un peu, ça te fera oublier le reste, hm ?
Rebecca regarda sa mère, maussade.
- Hm. Merci, maman.
- Allez, et ce soir quand tout le monde te félicitera, tu te sentiras beaucoup mieux !
- Hm.
Rebecca se leva, suivie par l'Evoli que Mike lui avait offert.
- Allez, Wanda, c'est parti pour... donner du diabète à toute la famille !
Evoli couina gentiment. Rebecca sourit. « Au moins elle est mignonne... »
Elle regarda son téléphone. Le dernier message envoyé c'était pour Mike avant la soirée. « Il est trop con, j'peux pas lui reparler aussi tôt... »
Elle opta pour le message de merde à une copine comme ça pour rien.
[Slt sa va ?]
***
Amélia reçut le SMS alors qu'un traiteur, en cuisine, leur préparait le réveillon.
[Jmennuye...]
[Graaaave. Boutik dem1 ?]
[ok en + jorai mé cheques <3<3]
[^^ ok ba dem1 14h devan GAP]
[ok xoxo]
[xoxo ma belle]
Amélia reposa son téléphone et continua à regarder la télé avec ses parents.
***
Gina et sa nombreuse famille préparaient un réveillon typiquement portoricain. Gina était accompagnée de son nouveau Pokémon et cadeau de Noël.
- Ton Granbull est devenue une fée, ma chérie, c'est un grand signe que tu sois bénie par un tel miracle !
- Mamie, n'exagère pas !
- Et puisse ce Pokémon te rappeler chaque jour tes origines et d'où tu viens !
Gina regarda Brutalibré qui la regarda.
- Mouais. J'espère qu'il fera autre chose que de grands effets de manche...
- Brutalibré est un des meilleurs Pokémon de Kalos, je suis persuadé que tu en feras de grandes choses !
Gina haussa les épaules.
- On verra...
- Ma chérie, tu as appelé Holly ?
Gina regarda sa mère.
- Et pourquoi j'appellerai cette salope ?
- GINA !
Gina regarda sa famille, gênée.
- Pardon. Nan maman !
- D'accord d'accord j'en reparle plus ! souffla la matriarche.
Gina reçut un SMS.
***
Holly soupira alors qu'elle achetait des spiritueux avec un cousin à elle, particulièrement beau et...
- Raison numéro trois pour laquelle tu n'es visiblement plus vierge : Tu t'habilles comme une fille qui n'est plus vierge. Tu iras donc en enfer et ce sera bien fait parce que tu n'es pas mariée.
... pieux.
- Ferme-là et porte le vin.
- Porte-le toi-même. Je suis encore pur et dénué de tout péché, je te laisse tout effort qui permettrait ta rédemption.
Holly acquiesça.
- J'adore cette religion...
- Tu as quelque chose à redire ?
- Sur le fait qu'en tant que femme je doive absolument rester vierge mais que toi, t'as baisé la moitié de ton village ? Naaaaah, rien du tout !
- ... ces filles étaient des traînées, je n'y suis pour rien si elles se jettent sur moi !
- Mais toi tu es un être pur. D'accord. Reparle-moi quand cette croyance à la con aura un minimum de logique et de sens !
Holly soupira et prit une autre bouteille. « Le vin blanc préféré de papa... »
A ce moment précis elle reçut un SMS. Elle posa ce qu'elle portait et regarda son téléphone.
- Encore un soupirant ?
- Encore un mot et une bouteille finit droit dans ton anus, connard !
Le cousin blêmit face à tant de grossièreté. Holly se mordilla les lèvres, répondit et rangea son téléphone.
***
Lilian et Léon se regardèrent.
- Elle m'a répondu !
- Moi aussi !
[Merci les jumeaux. Joyeux Noël à vous aussi. Bisous, Holly]
[Feliz navidad, los gemelos. Gina]
Lilian soupira.
- Tu crois toujours qu'il faut essayer de les réconcilier ?
- Et tu crois toujours qu'il faut ne pas s'en mêler ?
- Oui.
- Oui aussi.
Lilian soupira.
- C'est à elles de retrouver un terrain d'entente...
- Mais si on pouvait seulement les aider...
- C'est entre elles, Léon. Je sais que ça t'attriste parce que t'es comme ça, mais on n'y peut absolument rien. Faut attendre !
Léon acquiesça.
- Allez, aide-moi à sortir la bûche du congélo !
Léon ouvrit la porte. Lilian chercha des yeux et prit la bûche d'un côté, Léon la prit de l'autre. Lilian ferma la porte et les deux adolescents amenèrent la petite bûche de Noël d'une trentaine de centimètres en la tenant... à deux.
***
Lucy leva les yeux au ciel.
- ET LA TRADITION ALORS HEIN ? ET LE POULET ! C'EST DU POULET OCCIDENTAL ! MEME PAS DE NEMS A NOEL ? MEME PAS ?
Elle revint de la cuisine avec le pain de viande. Sa mère l'en remercia alors que la grand-mère de la famille vitupérait sur son fils, la vieille venant de remarquer que la famille ne respectait pas les traditions à la lettre.
- ET CES DECORATIONS, C'EST ACHETE OU ?
Lucy soupira.
- LUCY ! JE SUIS SUR QUE TU NE SAIS MEME PAS QUI ETAIT MAO ! QUI ETAIT MAO ?
Lucy regarda sa grand-mère et soupira.
- Les Nems, c'est vietnamien, mamie...
La vieille se figea.
- ... et t'es une vraie flambeuse au poker, alors tes traditions...
Le père de Lucy la regarda, sévère. Lucy haussa les épaules.
- C'est pas moi, c'est elle qui y joue avec moi quand elle dort ici ! C'est Noël grand-mère, mange et tais-toi !
Les frères de Lucy éclatèrent de rire. Lucy repartit en cuisine avec sa mère.
- Qu'est-ce qu'il se passe ?!
- Oh rien, grand-mère est vieille...
Lucy prit son téléphone. [Relous les vieux...]
***
[Tu m'étonnes, j'envie Francis !]
Quinn réfléchit. « Nan, c'est pas correct... »
[Tu m'étonnes, pfff !]
Quinn envoya le SMS puis passa un appel.
- Pizza Hot ? Vous livrez ? Bon bah je viendrais chercher ! Trois Regina et une Orientale, s'il vous plait ! Dans quinze minutes, génial !
Quinn raccrocha.
- Le repas du réveillon est commandé !
- Génial ma chérie, merci ! souffla la mère entre deux dossiers.
- C'est pas parce qu'on est à Noël qu'on doit forcément se mettre en fête... C'est bien que tu partages notre point de vue, Quinn !
Quinn sourit et partit dans sa chambre en levant les yeux au ciel. Elle reprit son téléphone.
[Tout se passe bien ?]
***
[Nickel. Joyeux Noël ma petite princesse !]
Francis reposa son téléphone sur sa cuisse alors qu'il mangeait avec sa sœur et Hélionceau sur le canapé.
- Tout va bien, Jodie ?
La gamine acquiesça en mâchonnant. Francis acquiesça en soufflant et reprit son téléphone.
[T'es sûre que tu peux pas venir ?]
Francis regarda son téléphone, impatient. Réponse :
[Impossible, réveillon complètement ouf, toute la smala est là...]
Francis hocha gravement la tête.
***
Quinn acheva de manger sa part de pizza. « T'es vraiment une salope, Quinn Greyson... »
***
Annette et Robbie observaient Flabébé qui dévalisait un pot de beurre de cacahuète.
- Je crois que j'ai créé un monstre... souffla Robbie.
- Le pire c'est qu'elle ne va même pas partager avec ses copains dehors ! fit remarquer sa mère.
***
- Et... Tous tes réveillons, c'est comme ça ?
Helen acquiesça alors qu'elle mangeait des chips devant « La Liste de Schindler »
- Et je m'amuse à relever les incohérences historiques !
- ... c'est pire qu'Halloween...
- Mais nan, c'est super rigolo !
- J'aurais vraiment dû aller chez mes parents...
- Pourquoi t'y es pas allé ?
- Tu voulais pas venir...
Helen soupira.
- C'est un trop grand pas pour moi ! J'suis pas faite pour les présentations avec les parents, tout ça...
- J'avais compris.
- ... C'est pour ça que tu n'as pas cherché à me convaincre !
- Bah j'commence à te connaître quand même.
Helen grimaça.
- Ça devient bien plan-plan, tout ça...
- C'est... toi qui voulais rester et te faire une soirée « Film historique forcément incohérent »...
- Oh ! Prends l'ordi, dès que tu entends ou que tu vois un nom de déporté ou de presque-déporté, tu le googles et tu vois s'il a vraiment existé !
- Helen, quand même !!
- Quoi ?! C'est Noël aussi pour les amis d'Oscar ! Et après les cadeaux, on écoutera le Journal d'Anne Frank en livre audio, c'est TELLEMENT POILANT !
Holland grimaça.
- Tu perturbes vraiment toutes mes convictions sur l'histoire et l'humanité...
- C'est très marrant l'histoire. Moi un journal intime de gamine considéré comme un document officiel d'importance internationale, ça me fait rire mais d'une force !
- Tu la prends quand même au sérieux, hein ?
- Bah oui !
- Et tu ne nies pas sa véracité ?
- Holland, tu me prends pour qui ?! C'est l'incongruité de la chose qui me fait rire, pas la chose en elle-même !
- Oui, oui, j'avais compris !
- J'ai pas l'impression... Besoin de Doritos au fromage, moi...
Helen se leva pour aller chercher à manger. Holland plissa les yeux et prit son ordinateur, prêt à googler du déporté.
***
Christina était toute contente au commencement du réveillon.
- Génial, génial, tout le monde va goûter à mon cake, génial !
Christina reçut un SMS. Elle posa le cake sur la table, s'essuya les mains sur son tablier et regarda son téléphone.
[Joyeux Noël depuis un dîner de quarante personnes ! J'espère que ce sera plus intimiste et chaleureux chez toi ! Tout mon respect, Tino]
Christina manqua de s'évanouir. « OH MON DIEU, JE N'EFFACERAI JAMAIS CE SMS !!! »
***
Tino se mordilla les lèvres en rangeant son téléphone. On sonna à la porte.
- J'y vais, j'y vais...
Tino alla à la porte et ouvrit à...
- Hey...
- Salut... Ça t'embête pas si j'amène une invitée ?
Georgia Twain salua Tino Ketts, assez étonné.
- Euh... Ouais, je suppose que ça va pouvoir se faire...
- C'est lui qui m'a forcé ! précisa la tante.
Tristan hocha la tête.
- Ca peut pas toujours être la guerre... marmonna le jeune homme.
- J'me doute... Allez, entrez... Maman, mets ton plan de table à la poubelle !!
***
Santana plissa les yeux alors que sa mère faisait un grand cérémonial pour le repas.
- Santana, amène le gratin de pommes de terre que j'ai fait cuire au micro-ondes moi-même !
- Tu permets, j'envoie mon soixantième SMS de la soirée, je pète mon forfait avant minuit...
[Tu verrais ma mère, elle est déguisée en geisha et elle allume des bougies en chantant des berceuses vietnamiennes...]
***
Violette ricana.
- Mange, Violette, c'est chaud !
- Oui oui oui...
- A qui tu envoies des SMS ?!
- A... personne !
Le reste de la famille de Violette plissa les yeux. La jeune fille mangea pour rassurer tout le monde.
***
***
***
- Finalement c'est très chiant... souffla Carl en souriant.
- Ah naaaaaaan !
- Mais nan ! sourit Colin.
- Si un peu quand même ! sourit Jeff.
- Oh ! souffla Margaret.
- Mais voilà je veille à ce que les règles de sécurité soient respectées, je fais la morale à tout le monde, tout le monde me déteste...
Jeff mima un violon ce qui fit rire tout le monde.
- Arrête !
- En fait, vous et moi on fait un peu le même travail... moi sur des Pokémon, vous sur les ressources énergétiques ! marmonna David.
- Ouais, moi pareil avec les chantiers ! admit Colin.
- Oh les prétentieux qui veulent se faire bien voir là ! cria LaBarbara. Pendant qu'on y est je suis Doctoresse de la Splendeur avec mon vernis à ongles et mon fer à friser !
Tout le monde éclata de rire. Duncan secoua la tête.
- Arrête de te faire remarquer !
- Mais tu les entends, là ? « Oui moi je prends mon stéthoscope et j'ausculte le cœur du réacteur nucléaire ! »
- J'ai jamais fait de nucléaire !
- Je ne l'autoriserai pas ! ricana Margaret.
- Et pis c'est moi qui ai lancé la comparaison... sourit David.
- On est tous un peu les docteurs de quelque chose ! sourit Denis.
Cette-fois c'est LaBarbara qui éclata de rire. Duncan soupira.
- Chérie... Excusez-là, elle est insortable !
- Rhalala... Bon, esthéticienne, libraire, médecin, ouvrier, femme au foyer, inspecteur de sécurité en centrale électrique, rentier slash prof remplaçant, cadre dans une grande entreprise... Et vous, la blondinette ?
Margaret rougit en regardant LaBarbara.
- Oh je... Je fais juste des piges...
- Margaret est en contact avec une grande société d'édition qui gère la majeure partie des écrits du pays. En ce moment elle travaille avec une centaine d'autres à la numérisation totale des grandes archives de Poképolis.
Bouches bées. Margaret regarda Carl.
- Ce n'est pas si grandiose que ça, n'en parle pas comme si c'était quelque chose d'extraordinaire !
- Ma pauvre sœur est très modeste... sourit Jeffrey.
- Oh mon DIEU, vous faites partie des « pageliers » dont on a entendu parler il y a deux ans ? souffla Denis.
Margaret hocha la tête.
- C'est entre autres à cause de ça qu'on a déménagé de Johto à Unys ! admit Margaret.
- Depuis deux ans en fait vous recopiez des vieux trucs sur ordinateur en fait ? s'étonna Aude.
- Je suis à la partie Conservation des Encyclopédies...
Ahanement de l'assistance. Duncan acquiesça.
- J'suis vaincu !
- Tu m'étonnes ! cria LaBarbara. Le médecin aussi je suppose !
- Totalement ! Ça doit être passionnant !
- Oh que oui ! sourit Margaret.
- C'est pas un peu ennuyeux parfois ? songea Colin tout haut.
- C'est follement prenant mais c'est l'opportunité de ma vie, alors bon...
Jeffrey ricana.
- Dit celle qui est née dans une des plus grandes familles de dresseurs du pays...
- Ca n'a rien d'impressionnant ! souffla Margaret.
- Nan en effet... sourit David.
Le service arriva. Wallace attribua chaque shot à chaque invité.
- Alors, madame K c'est Coco Bananas, monsieur K c'est Collé-Serré...
Duncan s'étonna. LaBarbara regarda son shot très coloré.
- Monsieur L, un Don't Worry be Happy, madame L un Aficionada Contesta...
Le verre d'Aude avait un ruban dessus, ce que la mère de Walter apprécia.
- Denis c'est un Liberatore, David un Red Cross...
Denis plissa les yeux, son shot étant étrangement transparent. David grimaça, son shot était rouge sang. Shawn arriva à ce moment-là.
- Mon bébé !
- Ah, bah quand même, fiston !
- Désolé, j'en ai chié pour trouver ma ceinture !
Wallace posa ses derniers shots.
- Oncle Jeff un Toc-Toc 69...
Regards médusés de l'assistance. Shawn grimaça et salua Lindsay.
- C'est ton frère ?
- Oui !
- ... charmante introduction...
- Maman, ce sera un vin blanc avec une pointe de liqueur de citron...
- Merci mon grand...
- Et papa un demi-demi de Chimay.
Carl regarda son fils.
- Tu me sers un shot de bière ?!
- C'est la vie, papa.
- Mais d'où tu tires cette idée que j'aime la bière ! Ils vont penser quoi, les invités ?
- Que... tu es la seule personne au monde et que personne d'autre sur terre n'a jamais bu de bière et donc, papa, que vous êtes un être exceptionnel venu sur terre afin de prêcher la bonne parole : Vive la bière !
Carl se figea. Tout le monde observait la joute.
- Bon, pour faire plus simple : Qui a déjà bu de la bière, a apprécié et serait prêt à en reprendre une sous peu ?
Tout le monde leva la main. Wallace tendit les mains vers son père qui grommela.
- Bon, bon...
- Attends Wallace, on peut avoir les recettes ? demanda Denis.
Wallace acquiesça.
- Pour les parents de Naomi, madame c'est un mélange lait de coco – jus de banane – jus d'ananas avec une pointe de cognac pour rehausser mais sans plus, votre fille m'ayant dit que vous n'étiez pas très « alcools forts ». Monsieur, c'est un ricard flambé mélangé à du lait de vanille et du sirop de grenade, le tout assaisonné d'une lichette de Martini. Monsieur Ludges, vous buvez un vin de Malte mélangé à du champagne adouci avec du sucre de canne liquide, madame, c'est un mélange de gin fizz et de miel...
Aude se lécha les babines.
- David, vous buvez un mini-Bloody Mary avec de l'armagnac à la place de la vodka, Denis c'est un savant mélange de doses équivalentes de vodka, gin, whisky, champagne et vin blanc...
Denis fit une tête de mille pieds. « J'vais mourir en buvant ce truc !! »
- Tonton c'est une vodka gingembre avec de la liqueur de chanvre...
- Ce qui explique mieux le nom ! sourit l'homme.
- Maman, je l'ai dit, papa, c'est juste de la bière de Chimay.
Silence surpris dans les rangs. David sourit.
- Et qui ira dire ensuite que ce jeune garçon n'est pas exceptionnel !
- Tout le monde trinque et cul-sec ! somma Wallace.
- A cette soirée !
- A Noël !
- Et au réveillon le plus improbable du monde !
Trinquage et buvage. Têtes assez mitigées pour une bonne moitié.
- ... j'vaismourir... geignit Denis.
- Hmmmm ! sourit Aude.
- C'est pas ce que j'ai l'habitude de boire mais ça passe ! admit Colin.
David grimaça.
- Moi et le jus de tomate on n'est vraiment pas copains...
- C'est étonnamment buvable ! sourit LaBarbara.
- Moi j'ai adoré ! sourit Margaret.
- Mon neveu, je t'engage comme sommelier ! sourit Jeffrey.
Wallace sourit, tout fier. Perrine, Walter et Naomi arrivèrent avec les canapés.
- Ah bah quand même !
- Oh ça va, monsieur Vinasse ! soupira Perrine.
Rires dans l'assemblée.
***
Le repas du réveillon se déroula sans fausse note, à l'étonnement général.
- Ça se passe trop bien, y'a un truc louche... souffla Perrine.
- Tu le penses aussi ? marmonna Walter.
- Moi je trouve ça génial ! sourit Naomi.
- Hm, moi aussi, je suis content que ça se passe sans accroc... marmonna Wallace.
- Dire que c'était une idée en l'air comme ça, lancée par mon frère !
Shawn et Lindsay étaient lancés dans une discussion très animée. Wallace soupira.
- Frère qui fricote un peu trop avec ma sœur...
Naomi s'étonna.
- Ils sortent pas ensemble !!
- Oh bah quand même, excuse-moi, ça se voit un peu !
- Wallace Gribble, l'inventeur de relations pour ceux qui n'en ont pas ! sourit Walter.
- Ta sœur est gentille mais quand même, nan !
- Vous avez de la chance qu'on ait les petits entre eux et nous... souffla Perrine.
- Qu'est-ce que ça veut dire ? Ma sœur est super jolie, nan mais !
- C'est pas ce que je veux dire, c'est juste que... nan, c'est pas possible !
- C'est parce qu'elle est blanche ? Je ne te savais pas si raciste !
- Wallace, c'est le réveillon donc ma purée de carottes ne finira pas dans ton visage ! grommela Naomi.
Perrine leva les yeux au ciel. Elle regarda son téléphone par réflexe. SMS de Robbie.
[Coucou, Joyeux Noël !]
Perrine leva les yeux au ciel. « Je porte plainte pour harcèlement textuel... »
Wallace vola le téléphone de Perrine.
- OH MON DIEU PERRINE A UN SMS DE SON AMOUREUX !
- RENDS-MOI CA !
Naomi et Walter regardèrent les parents qui s'étaient brusquement tournés vers la tribu.
- Euh... Dix contre un qu'elle lui fait la prise de Zangief ! annonça Walter.
- Cinq contre un qu'elle lui arrache la tête avec les dents ! ajouta Naomi.
Perrine tordit le bras de Wallace.
- AAAAARGARARAGARG !
- RENDS CE TELEPHONE OU CREVE !
- JAMAIS, PLUTOT ME MARIER AVEC UN PONCHIOT !!!
- Pourquoi un Ponchiot, te marier tout court, déjà... souffla Naomi.
- Tu m'étonnes... sourit Walter.
Wallace rendit son téléphone à la Perrine qui grogna.
- Sale gosse !!
- Pareil mais avec un R en plus !
Perrine frappa Wallace. Naomi sourit.
- Et c'est toujours comme ça !
- Eh oui ! sourit Walter, gêné.
- Y'a que la vérité qui blesse, second meilleur rôle de Jim Carey !
- The Mask ? s'interrogea Walter.
- Eternal Sunshine for a Spotless Mind ?! songea Naomi.
- Kick-Ass 2 ?
- Batman et Robin ?!
- On regarde trop les memes films... soupira Walter.
- Tu-m'é-tonnes... souffla Naomi en replongeant dans son assiette.
- Soit tu la fermes, soit je t'enfonce une pomme dans la gorge !
- Essaie un peu, crois-moi ce sera moins facile que dans la tienne !!
- Calmez-vous... geignit David.
- Wallace... grommela son père.
Les deux reprirent instantanément leur calme.
- Ca m'avait manqué, Truman !
- Ca m'avait manqué aussi, Gribble !
Firmin ricana. Denis sourit.
- J'suis bien content que nos enfants s'entendent aussi bien !
- Vous appelez ça s'entendre ?! s'étonna Carl.
- Oh moi aussi je taquine souvent mon Duncan mais il sait qu'au fond je l'aime !
- Oh tu sais, Bar, s'afficher avec toi c'est déjà une taquinerie en soi, alors bon...
Rires à table. LaBarbara sourit.
- Mais oui mais oui. Dites donc, vous pensez que votre fils sort avec la petite grosse ?
Haussement de sourcil général. LaBarbara agita les mains.
- J'veux dire ils se chamaillent, ils se taquinent, forcément y'a quelque chose !
- Madame Kingsley... marmonna Colin.
- Euh...
Wallace, Perrine, Naomi et Walter observaient la confrontation, étonnés.
- Wallace est gay, LaBarbara ! signala Jeffrey.
Margaret se mordilla les lèvres. Carl resta stoïque. David et Denis faisaient ces têtes typiques « Bah oui évidemment ! »
LaBarbara regarda Wallace, étonnée.
- Ah BON ?
- Bah oui... répondit Wallace.
- Alors...
LaBarbara regarda Walter qui hocha la tête, ce qui fit rire tout le monde. LaBarbara regarda les autres adultes.
- Mais ne rigolez pas, je ne savais pas moi !
- Un jour on rira beaucoup de cette soirée... souffla Walter.
- Tumétooooonnes... grommela à moitié Naomi, toujours fixée dans son assiette.
- Vous savez, madame Kingsley, généralement on ne dit pas aux gens pour moi et Walter parce qu'un homme valide et un handicapé, ça passe mal dans la société...
- Ah ça oui je me doute ! affirma LaBarbara.
- Mais avec Walter, les choses sont tellement excitantes, tellement fortes...
- Tu te souviens le voyage au magasin de matériel orthopédique ? marmonna Walter en saisissant la main tendue de Wallace.
- C'était tellement romantique... souffla Wallace, rêveur.
Denis et Jeffrey éclatèrent de rire. David les suivit. Colin et Aude pouffèrent à leur tour. LaBarbara se saisit la poitrine.
- Oh ils sont tellement mignons ! Duncan !
- Ils... se moquent de toi, ma chérie !
- Ah bon ? OH LES COQUINS !
Fou-rire général, sauf Margaret, gênée, et Carl, un peu serré aux entournures. Naomi serra les dents. « Si un jour il doit l'appeler belle-maman, on va beaucoup moins rigoler... »
- Ca doit faire bizarre d'avoir un fils homo, nan ? demanda LaBarbara en regardant Carl et Margaret.
Jeffrey regarda sa sœur et son beau-frère. Wallace grimaça.
- Nan, mais c'est pas...
- Disons que... marmonna Margaret.
- C'est... C'est pas grand-chose, quoi... marmonna Carl.
David plissa les yeux.
- Vous n'avez pas à être gênés...
- Nan, pas du tout... Il assume très bien, vous devriez être rassurés, ce serait terrible au contraire s'il ne savait pas où il en était, s'il se cherchait en permanence... expliqua Denis.
- Voilà, Wallace est très bien dans sa tête et c'est l'essentiel ! admit David.
Margaret hocha la tête. Carl agita la sienne, légèrement d'accord. LaBarbara se mordilla les lèvres et regarda Wallace.
- Désolée, j'ai gaffé !
- C'est rien, c'est rien... J'leur fais aucun reproche, je comprends que ce soit un peu difficile pour eux... En plus j'les aide pas vraiment...
Naomi, Walter et Perrine regardèrent leur ami.
- Mais bon ça va je suis bien entouré de manière générale. Pis ça pourrait être pire, ils auraient pu me virer !
- Hors de question ! souffla Margaret.
- Nan, nan, quand même pas. Ce qui m'énerve seulement c'est... quand tu deviens provocant !
- Oui, ça c'est parce que tu réagis toujours au quart de tour !
- Excuse-moi mais quand ton gosse arrive le matin en disant « J'marche pas droit, j'sais pas si c'est parce que je suis bourré ou parce qu'on m'a bourré »...
David et Denis haussèrent les sourcils. Duncan toussota rudement. Colin et Aude se regardèrent en serrant les dents. Firmin, Nadia et Daria se bouchèrent les oreilles en même temps.
- ... Comment tu veux que je réagisse !!
- Je fais juste ça parce que ça m'amuse de voir tes réactions de merde, t'es tellement gêné que ça en devient comique !
- J'ai pas été élevé comme ça, de mon temps on était discret, on s'affichait pas comme ça, surtout quand on était...
Carl agita la main. Perrine soupira.
- Ça devient un peu ennuyeux votre psychanalyse de dernière minute...
- Et certains d'entre nous autour de cette table en ont assez soupé... ajouta Walter.
- J'veux dire, vous étiez pas comme ça, vous ?
David et Denis se regardèrent.
- Tiens, on est gays maintenant !
- Oui mais des présentables, David !
- En ce qui me concerne je ne l'ai dit à mes parents qu'après la guerre, j'avais une peur maladive de leur réaction, surtout mon père, parce qu'il était plus sévère avec moi qu'avec mon frère ou ma sœur ! Et toi Denis...
Denis mit du temps à répondre. David regarda Denis, étonné.
- Quoi, tes parents ont très vite accepté, nan ?
Denis agita la tête.
- Tu m'en as jamais parlé en fait, et j'en ai jamais vraiment parlé avec tes parents...
Denis serra les dents.
- Tu... te rappelles qu'étant plus jeune, j'ai essayé de récupérer les badges de diverses régions.
David acquiesça. La tablée observait, surprise. Denis inspira.
- C'était pas de gaité de cœur.
David plissa les yeux et grimaça.
- Oh mon... C'est pas vrai ?!
- La réaction de papa a été plutôt violente et maman pleurait comme une parvenue alors j'ai préféré partir et... du coup je ne suis rentré qu'une année sabbatique plus tard, officiellement pour Noël...
David sembla catastrophé.
- T... Tu m'as toujours dit que ça s'était bien passé !!
- Tu as vu ma famille, on aime bien mettre les choses sous le tapis, les ignorer pour éviter le plus possible de les ressortir, tu as vu comment sont mes sœurs, mon frère...
Carl et Margaret étaient surpris. Colin et Aude mangeaient, tout comme Duncan et LaBarbara qui était étonnamment silencieuse. Lindsay et Shawn mangeaient en bout de table.
David sembla attristé. Perrine regarda ses parents.
- Et évidemment vous êtes obligés d'avoir ce genre de conversation au réveillon devant tout le monde... Typiquement ma famille... soupira la jeune fille.
- Oh mais maintenant ça va ! Disons juste que ça n'a pas été de tout repos. Je dirais donc que c'est la réaction des parents qui vous façonne ensuite en tant qu'homo. Un enfant, ça se soutient, c'est ça qui fait tout. Au moins vous le soutenez.
Carl agita la tête.
- Quoi qu'il en soit, j'en serais jamais arrivé là, et... J'suis désolé que ça vous soit arrivé.
- Ça va mieux, mais parce que finalement... les liens de la famille c'est plus fort que tout ! Et pis regardez, moi et David on a fondé une famille, on a nos vies ! C'est ni une fatalité ni une tare !
- Et pour la fête des mères ? s'interrogea LaBarbara.
Duncan se frictionna le front. Colin et Aude se regardèrent, amusés. Perrine prit un air volubile.
- Quand j'étais petite, j'appelais David maman...
- C'est uniquement parce que Kyle passait son temps à dire que j'étais une femmelette... grommela David.
- Je crois que c'est un souci parfaitement mineur, LaBarbara... souffla Duncan.
- Tu diras, moi, les miens, il ne me donnent jamais rien pour la fête des mères !!
Shawn se tourna vers sa mère, agacé. Naomi fit de gros yeux.
- TU n'as jamais voulu de cadeau, tu disais que ça faisait de toi une mémère !!
- Et alors, depuis quand tu m'écoutes, toi ?
Rires à table. Carl souffla.
- Quand il était petit, Wallace m'avait offert un rasoir.
Wallace se releva, surpris.
- Tu te rappelles de ça ?
- Ouais. Tu voulais que je t'apprenne à te raser.
Wallace s'étonna.
- Ouais, et... tu l'as fait.
- Hm.
- J'avais... huit-neuf ans.
- J'en revenais pas que t'avais réussi à acheter un rasoir.
- J'avais demandé à une vieille dame de me le passer, et après je l'ai acheté en petites coupures, avec mon argent de poche !
Carl pouffa de rire.
- Une vieille dame ?!
- Ouais, je lui ai dit « J'peux avoir un rasoir ? » Elle m'a regardé et elle m'a dit « On va se raser la barbichette, hein ? » Et elle me l'a passé, normal, j'aurais pu m'ouvrir les veines avec quoi !
Margaret sourit, honteuse. Mais tout le monde se mit à rire en fait.
***
Vint alors le tragique moment des cadeaux.
- Un nouveau bleu de travail, merci ma chérie !
Aude sourit.
- Et il est vraiment bleu, contrairement à l'autre à présent ! sourit Colin.
David ouvrit le cadeau de Denis.
- Unlivredemédecine, quellesurpriseDenis...
- Chaque année un différent !
- ouic'estlecasdeledire...
- Et toi c'est quoi ton cadeau... Oh ! Un nouveau téléphone !!
- quej'aimisdeuxheuresàchoisir...
- Merci mon Davidounet !
- De rien... mon vieux loup de mer !
- Ah, ça change du petit loup au début de notre relation !
Wallace, Naomi, Walter et Perrine s'offraient mutuellement leurs présents.
- Alors, une boîte de capotes importées d'Arabie Saoudite, merci Walter... énuméra Wallace.
- C'est le cadeau le plus original que je pouvais trouver !
- La première toile de nu masculin de Perrine...
- C'était un calvaire d'entrer dans ce cours d'art... soupira Perrine.
- Et une lotion coiffante de marque de la part de Naomi, qui remporte cette année le Wallace Award du meilleur cadeau !
- YES !!! cria Naomi.
- En récompense, tu es immunisée contre mes vannes MAIS tu as obligation de rire à toutes mes blagues même les plus nulles !
- Ça vaut le coup ! se réjouit Naomi.
Perrine observait son énième coffret de peinture offert par ses parents. « Au moins cette fois j'en avais vraiment besoin ! »
Elle ouvrit le cadeau de Walter : Un coussin palette.
- Alors ça c'est... inattendu !
- Il est cool, nan ?
- Hm... Je vais arrêter de dire que j'aime la peinture, moi... Naomi...
Un chapeau à fleurs.
- Je vais ressembler à Miss Marple !! grommela Perrine.
- Moi aussi je t'aime, ma pétasse ! sourit Naomi.
Perrine leva les yeux au ciel. Elle ouvrit le cadeau de Wallace.
- Une... statuette de Queulorior ?! Elle est pas terrible...
- J'l'ai faite moi-même.
Perrine regarda Wallace, étonnée. Wallace acquiesça.
- Pâte à sel, et j'ai peint. Bon, oncle Jeff m'a aidé pour les finitions...
- Tu veux dire la tentative de limiter le désastre ? sourit Jeffrey.
Perrine regarda la statuette, puis Wallace, surprise.
- Tu sais frapper où ça fait mal, grand con !
- Merci Bibendum !
- T'as de la chance que je la trouve mignonne sinon elle aurait fini dans tes fesses !
- Ah nan, elle est pointue de partout ! geignit Wallace.
- Fallait y penser avant !
Walter éclata de rire. Wallace l'observa, malicieux. Walter montra la plaque d'immatriculation « Ceci est une BMW ». Colin haussa les sourcils. Aude se mordilla les lèvres.
- Merci Wallace !
- A ton service, BMW !
- Perrine, merci pour cette reproduction de « Vélo sur la colline devant un coucher de soleil » !
- Si j'avais su que c'était ta préférée des miennes... marmonna Perrine.
- Et Naomi... C'est un... merveilleux pull...
LaBarbara s'étonna.
- C'est CA que tu tricotais depuis la fin de ce tournoi ?!
- Ah bon ?! s'étonna Duncan.
- Naomi tricote ?! s'étonna Shawn.
Naomi rougit. Colin pencha la tête sur le côté.
- Euh bah oui, j'avais pensé ce cadeau depuis... longtemps, déjà !
- Du coup le mien va avoir l'air bien pourri ! soupira Walter.
Naomi ouvrit celui de Wallace : Un verre à cocktail rempli de sable coloré.
- Oooooooh !!!
- J'ai trouvé l'idée originale...
- Chétromignon !
- Hm !
- Tu t'es vraiment pas foulé quoi hein ?
- J'avaispasd'idéeetPerrinevoulaitpasm'endonner !
- Tu n'avais qu'à lui prendre l'écharpe comme je t'avais dit !
Walter se mordilla les lèvres. Wallace serra les dents.
- Bah disons que...
Naomi ouvrit le cadeau de Perrine : Un ouvrage sur les grands noms de la littérature contemporaine.
- Merci ton papa le bouqineux !
- Hinhinhin !
- Et Walter...
Walter regarda Wallace qui se mordilla les lèvres. Naomi sortit l'écharpe blanche.
- Oh... oh bah...
La tablée observait, étonnée. Wallace réagit au quart de tour.
- Maman, tu veux voir les capotes saoudiennes que Walter m'a offertes ?
- Nnnnnon mon chéri...
- T'es sûre ?
Naomi regarda Walter qui sourit.
- Ca a dû te coûter des millions ! C'est de la fourrure...
- Synthétique !
- On dirait pas... T'es fou ?
- C'est pas grand-chose...
- Y'a mes INITIALES DESSUS ! Walter !
- N'importe quelle boutique le fait...
LaBarbara était surprise de la teneur du cadeau. Et puis...
- Et moi et moi ?
- Firmin, tu as eu des tas de jouets ! soupira Wallace.
- Tout comme Nadia et Daria... fit remarquer Walter.
- Et Jordan aussi ! souffla Naomi.
Lequel Jordan s'amusait à faire se battre des robots, suivi par le Spoink que Naomi lui avait offert.
- Mais vous avez pas de cadeau pour moi ? demanda Firmin.
- Firmin, c'est pas beau de réclamer ! geignit David.
- Ni de se plaindre, surtout avec tout ce que tu as eu ! souffla Denis.
Firmin serra les dents.
- Oui... pardon...
Perrine leva les yeux au ciel.
- Tiens !
Elle lui balança le livre sur les Pokémon de Kalos. Firmin prit le livre.
- Oh... chouette... euh...
Le gamin s'essuya les yeux, un peu déçu. Wallace grimaça.
- Nan, j'peux pas lui faire ça ! soupira Wallace.
- Moi non plus, il va me faire pleurer ! geignit Naomi.
- C'était marrant le temps que ça aura duré... souffla Perrine.
- Si on peut même plus torturer un enfant... grommela Walter.
Mines éberluées des parents.
- Firmin Truman, nous avons un cadeau spécial pour toi ! annonça Wallace.
- Un cadeau pour récompenser ta bonne attitude pendant ton attente de Noël ! affirma Naomi.
- T'as agi comme un grand et pas comme un bébé, et ça mérite récompense ! admit Walter.
- Et même si ce n'est pas exactement ce que tu veux, on espère que ce cadeau te plaira quand même ! sourit Perrine.
Firmin s'illumina.
- C'est QUOI ??? C'EST QUOI ???
David et Denis se regardèrent et haussèrent les épaules.
- Sache que Wallace et Perrine se sont chargés de sa capture, Walter de la localisation et Naomi de le garder chez elle !
- M'en fiche ! Le cadeau, le cadeau !
Wallace lui tendit un set de figurines Pokémon : Marisson, Feunnec, Grenousse, Passerouge, Sapereau et Hélionceau.
- TADAAAA !!
Firmin allait pleurer à nouveau. Walter soupira.
- C'est beaucoup trop facile de le troller, ce gosse !
- C'est inhumain mais très amusant ! sourit Naomi.
Perrine tendit la Pokéball à son frère. David plissa les yeux.
- Han non, les enfants...
- Il a déjà un Pokémon, il est trop jeune pour en avoir deux !! souffla Denis.
Trop tard, Firmin était déjà en mode « NINTENDO SIXTY FOUR !!! » et il courrait partout chez Wallace en hurlant.
- J'AI UN POKEMON !! J'AI UN POKEMON !!! J'AI UN POKEMON !!!
- Un par an, il va mettre du temps à le remplir son Pokédex... sourit Wallace.
Firmin ouvrit finalement l'objet et tomba nez à nez avec un Dedenne. L'enfant et le Pokémon se regardèrent. Dedenne sourit. Firmin prit le Pokémon dans ses bras.
- Il est tout doux !!
- Et lavable en machine ! Nan, j'rigole ! sourit Wallace.
- Merci merci merciiiiii !!!
Firmin vint embrasser ses quatre parrains magiques.
- Merci Tonton Wallace !!
- De rien mon petit chenapan de service !
- T'es le meilleur ! Et toi aussi Walter ! Et toi Naomi t'es la PLUS BELLE !
- Le petit fayot !! grommela Wallace.
- J'ai un Denne-denne ! J'ai un denne-denne !!
Perrine, Walter, Wallace et Naomi se livrèrent à de multiples tope-là de réussite.
- On a trop assuré ! admit Walter.
- En toute modestie, on est géniaux ! affirma Naomi.
- C'est un jour de joie et de liesse, marmonna Perrine sur un ton monocorde.
Wallace envoyait un petit texto.
***
Tristan ricana alors qu'un oncle de Tino faisait un numéro de jonglage improvisé.
Son téléphone vibra. « Sûrement Orson ou Benjamin... »
[J'sais pas trop pourquoi mais j'pensai à toi. Passe une bonne soirée.]
Tristan haussa un sourcil. Il répondit.
***
- Le dessert, le dessert, le dessert !
Margaret et Aude amenaient la grande bûche.
- Ca va être génial à couper ça... soupira Denis.
Wallace reçut la réponse.
[Très bonne soirée oui. D'autant plus avec ce tout premier SMS que tu m'envoies ! ;-)]
Wallace grimaça. « Prem... »
- Et MERDE !
Tout le monde se tourna vers Wallace qui leva les mains.
- Nan rien ! Continuez ! Je viens juste de faire une énorme connerie mais tout va bien !
***
- Pourquoi on a écouté les gosses, déjà ? soupira Carl.
- Allez, ça va être trop marrant ! sourit Wallace.
Tout le monde s'était réuni dans le jardin.
- On veut que ce soient les adultes qui se battent un peu ! sourit Naomi.
- Ouais, montrez-nous ce que vous savez faire ! acquiesça Walter.
- C'est vrai quoi, on se bat toutes les semaines à l'école mais vous on vous voit jamais vous battre ! admit Perrine.
David sourit.
- Comment on s'organise ?
- Voyons... Y'a quatre couples, plus Oncle Jeff...
- Euh... Je ne pense pas que je vais me battre, je suis loin d'être une guerrière ! sourit Aude, gênée.
- Donc je vous remplace aux côtés de votre mari ? sourit Jeff.
- Eh bien... Si ça n'embête pas Colin !
Colin haussa les épaules.
- M'embête pas...
- Ou sinon, moi je peux me battre avec lui...
David frappa Denis à l'épaule.
- AAAAAYEUUUUH !
- On sépare pas les couples !! grommela David.
Aude plissa les yeux et alla rejoindre les enfants. Firmin portait Couaneton sur sa tête et Dedenne sur ses genoux.
- Maman, ça va aller ? demanda Naomi.
- Mais oui ! J'ai fait la guerre, je sais me battre !
David plissa les yeux.
- Euh... je... ne crois pas que cette guerre soit un quelconque motif de vantardise...
- Quoi, vous préférez en pleurer peut-être ?
- N... Non, mais...
Wallace et Naomi se regardèrent.
- Okay on a décidé de l'ordre des matches !
- Papa et maman contre David et Denis !
- Et ensuite ce sera Papa et monsieur Houston contre les parents de Wallace ! admit Walter.
- Monsieur Houston ?! J'ai trente-sept ans !
- Trente-huit... notifia Margaret.
- Vous allez être notre prof, faut qu'on s'habitue ! admit Perrine.
- J'vous déteste déjà tous, vous quatre, ça va être des zéros à la pelle !
- Ta matière est coefficient 2 et t'es juste prof parce que t'as fait une thèse sur « les bienfaits de l'éducation » à la fac, et tu l'as réussie uniquement parce que t'as plagié un black plus intelligent que toi qui l'avait faite l'année d'avant ! résuma Wallace.
Walter, Naomi et Perrine regardèrent Wallace, surpris.
- Il parle beaucoup trop quand il est bourré !
Duncan et LaBarbara regardèrent Jeffrey, choqués. Jeffrey les regarda.
- C'est beaucoup moins raciste que ça en a l'air !
- Du coup j'adorerai me battre contre vous, là, en fait ! souffla LaBarbara.
- Hey, oh, on respecte l'ordre légal, s'il vous plait ! grommela Wallace.
Tout le monde s'écarta et laissa David et Denis faire face à Duncan et LaBarbara.
- On s'est jamais battus tous les deux côte à côte ! s'étonna Denis.
- En effet, nan... admit David.
- Ha-ha ! Ça fait un avantage sur vous ! cria LaBarbara.
- C'était y'a vingt ans, et pendant une beuverie folklorique !! soupira Duncan.
Wallace se plaça en arbitre.
- Allez hop, sortez un Pokémon !
David se pencha vers Denis.
- Vaut mieux y aller doucement !
- Hm, inutile d'y aller à fond...
- Et surtout on va passer pour des bourrins !
- Tu dis souvent que je suis un bourrin !
- C'est Noël, Denis !!
- Et il y a un paquet que tu n'as pas ouvert ! Hihihi...
Wallace grimaça et s'en retourna vers le banc de jardin.
- Remplace-moi, Walt !
- Hein ?!
- J'peux pas rester debout, j'ai entendu des choses qui m'en empêchent !
Margaret pencha la tête, intriguée. David et Denis ricanèrent. Perrine leva les yeux au ciel.
- Allez c'est parti ! Maganon !!
Duncan sortit le puissant Pokémon Feu. LaBarbara éclata de rire.
- Ouais, à fond les gamelles ! Nidorina !
Le Pokémon Poison apparut. Denis et David se regardèrent.
- Doucement ?
- Doucement ! Austin !
Flamoutan apparut. Denis sourit.
- Naosu !
Grotadmorv apparut à son tour.
LaBarbara ricana.
- Les mêmes types que nous ! Vous jouez sur la défensive ?!
Denis inspira. David sembla gêné.
- Disons que ces Pokémon représentent beaucoup de choses...
- C'est un peu comme... des alliances vivantes !
- Voilà, des symboles d'un amour indéfectible malgré tout ! sourit David.
Wallace se décrispa.
- Tiens, c'est fini ! J'peux reprendre ma place, Walter !
- Que dalle, reste à ta place, porte-drapeau...
- HEY !
Jeffrey rit sous cape.
- Et que le match commence ! cria Walter.
- Maganon, Rebondifeu !
Le Pokémon de Duncan tendit ses canons et envoya des boules de feu.
- Nidorina, Dards Venin !!
Les attaques fusaient vers les Pokémon de Denis et David.
- Naosu, Ecras'Face !
Grotadmorv contra les Dards Venin à bout de mains.
- Austin, Poing Boost !
Flamoutan frappa les boules de feu l'une après l'autre. Duncan semblait impressionné.
- Je n'en attendais pas moins... de deux jeunes gens de votre génération !
Naomi serra les dents. « Gnnnn, papaaaa... »
- Allez, Exploforce !!
Maganon tendit un canon et envoya une sphère rouge hautement puissante.
- Nidorina, Coup d'Crâne !
Nidorina fonça tête baissée vers Grotadmorv.
- Austin, Nitrocharge !
Flamoutan fonça, esquiva l'Exploforce et se dirigea vers Nidorina.
- Naosu, attaque...
Grotadmorv sortit une baie de sa peau toxique.
- ERUCTATION !!!
Grotadmorv avala la baie. Se tournant vers Maganon, il émit un puissant rot qui submergea Maganon de fumée toxique. Dans le même temps, Flamoutan enfonça Nidorina dans le sol avec force.
- Ouah !
Duncan et LaBarbara s'éloignèrent, surpris. Denis serra les dents.
- J'y suis allé un peu fort !
- Depuis que tu lui as appris cette nouvelle attaque venue de Kalos, tu en fais des tonnes !
- J'l'ai pas fait exprès ! geignit Denis.
- Victoire de tonton David et tonton Denis ! assuma Walter.
- Ouais vive mes papas !! cria Firmin.
- Bah la vache, on s'est bien fait éclater ! ricana LaBarbara.
- Hm... nous n'étions visiblement pas de taille... « Justin avait raison de surestimer leurs forces... »
- Combat suivant : Papa et monsieur Houston contre les parents de Wallace.
Carl soupira.
- Ça doit faire des lustres que je me suis pas battu...
- Et moi donc... souffla Margaret.
Jeffrey sourit.
- Ma petite sœur adorée, quel plaisir ça va être de te vaincre !
- On n'y va pas trop fort, hein ? souffla Margaret.
- Nan, t'inquiète.
Walter, Perrine et Naomi semblaient curieux de voir la famille de Wallace se battre.
- Et vous pouvez commencer...
- Dardargnan !
Carl envoya son Pokémon qui se posa sur ses deux pattes et se mit en garde.
- Savon, à toi !
Margaret envoya un Axoloto qui semblait fort jovial et épanoui. Wallace haussa un sourcil.
- C'est le Pokémon qui s'occupe du jardin quand on est en vacances !
- Ah vous avez ça ? s'étonna Naomi.
- Qu'est-ce que tu crois, la classe à Dallas !
- Hey ! geignit Jeffrey.
- Quoi ?
- On avait dit pas trop fort !
- Je ne suis pas comme toi avec une grande collection de Pokémon aquatiques...
- Hmph... Cacahuète, à toi !
Jeffrey sortit un Kabuto. Le Pokémon se posa. Margaret regarda son frère, agacée. Il haussa les épaules.
- Je l'ai trouvé y'a quelques mois !
- Cacahuète quand même !
Le reste de l'assemblée sembla plutôt amusé. Carl soupira.
- Toujours aussi désinvolte...
- Toujours aussi marrant, cher beau-frère...
Colin acquiesça.
- Noadkoko, donc !
Aude haussa les sourcils.
- Chéri... ?!
- Quoi ?
- Tu es face à un insecte !
- Oui mais Noadkoko est Psy, il est Poison !
- ... euh, si tu veux... geignit Aude.
Walter leva les yeux au ciel. « Papa et la stratégie, ça fait deux, maman avait raison... »
- Allez-y...
- Souplesse !
- Vol-Vie !
Kabuto se propulsa vers Axoloto qui le rembarra d'un coup de queue.
- Pistolet à O !
Axoloto cracha par balles serrées des boulettes d'eau qui frappèrent Kabuto, lequel présenta son dos à l'adversaire.
- Armure... grommela Margaret.
- Content de voir que tu n'as pas perdu la main, sœurette !
Wallace souriait. « Tonton Jeffrey se bat super bien ! »
Perrine haussa les sourcils. « J'suis fatiguée, moi... »
Naomi s'étonna. « Bah mince, la maman de Wallace est plus badass qu'elle en a l'air... »
Colin regarda Carl, surpris.
- Vous... ne vous battez pas ?
- Hein ? Ah si... euh, Dard Venin !
Dardargnan fonça vers Noadkoko.
- Choc Mental !
Noadkoko immobilisa Dardargnan. Carl acquiesça.
- Je vois, ouais...
- Héhéhé !
- Bourdon...
Dardargnan battit des ailes et réussit à dissiper l'attaque psychique. Colin acquiesça.
- Bien ! Bomb'œuf !
Noadkoko balança de nombreux œufs par le sommet de son corps. Dardargnan esquiva les projectiles avec Hâte.
- Vous vous débrouillez super bien... euh...
- Double Dard...
Dardargnan donna deux coups de dard bien placés sur Noadkoko.
- EEEEEEH !
Aude se frappa le front avec la main.
- Et on finit avec Dard Mortel.
- Darquoi ?
Margaret acquiesça.
- Esquive, Savon !
Kabuto tentait d'utiliser Vol-Vie depuis tout à l'heure mais Axoloto esquivait avec grâce. Jeffrey grommela.
- T'attends quoi pour contrattaquer, sœurette ?
- Oh, j'attends Carl !
Jeffrey s'étonna et regarda Colin dont le Noadkoko était KO. L'ouvrier haussa les épaules en souriant.
- Désolé ! Héhéhé !
- Oups...
- Chéri...
- Avec plaisir ! Direct Toxik !
Dardargnan infligea un puissant coup de dard à Kabuto qui fut littéralement projeté dans un bac à fleurs. Jeffrey regarda son beau-frère.
- Oh, pardon, j'avais oublié !
Carl afficha sur commande un grand sourire jouissif qui fit rire tout le monde à commencer par Wallace.
- Trop fort papa !
Kabuto se mit alors à évoluer. Jeffrey renvoya son sourire à Carl.
- C'est pas d'pot !
- C'est pas moi qui ait un Kabutops qui s'appelle Cacahuète ! souffla Carl.
Kabutops se mit en garde face à ses adversaires. Margaret soupira.
- Savon, Tir de boue !
Axoloto cracha un parfait jet de boue bien épais et crado. Wallace plissa les yeux.
- Ce Pokémon est pas censé nettoyer plutôt que salir ?
- Tu peux arrêter de dire des âneries ? soupira Naomi.
- T'es censée rire à mes vannes !
- Oh oui pardon ! HAHAHAHA ! ricana faussement Naomi.
- Cacahuète, Danse Lames !
Kabutops tourna sur lui-même et encaissa sans broncher le Tir de Boue, puis il se remit en garde et contra Dardargnan qui lui fonçait dessus. Perrine s'étonna.
- Ton oncle est un technicien d'enfer...
- Comment tu crois que je suis aussi balaise ? sourit Wallace.
Margaret hocha la tête.
- Souplesse !
Axoloto chargea Kabutops. Jeffrey fronça les sourcils.
- Tu me prends pour un idiot, sœurette ? COUPE !
Kabutops donna de grands coups de griffe. Ce faisant il repoussa Axoloto et frappa d'un grand coup de faux Dardargnan qui allait lui donner un coup de dard.
- Vous menez bien vos attaques mais je suis pas un Houston pour rien.
- Ah bah ça, non, t'utilises pas d'attaques Eau... soupira Carl.
- Elle a le talent Absorb'Eau ! Je connais ses Pokémon tu me prends pour qui !
- Savon ? Il a Moiteur ! Tu confonds avec Umi qui, elle, possède Absorb'Eau.
Jeffrey regarda sa sœur qui acquiesça. Jeffrey plissa un œil méfiant.
- J'te connais, t'es plus sournoise qu'une fouine !!
- Moi ? Non !
Jeffrey se décrispa et acquiesça.
- CACAHUETE, AQUA-JET !
Kabutops fonça vers Axoloto. Margaret sourit. Kabutops s'arrêta en plein vol. Margaret s'étonna.
- Tu BLUFFES !
- Peut-être, peut-être pas. BOUE-BOMBE !
Axoloto cracha une grosse boulette de boue qui explosa au contact de Kabutops et l'embourba.
- Direct Toxik !!
Dardargnan eut ainsi l'ouverture nécessaire pour porter un grand coup. LaBarbara s'étonna.
- Comment Dardargnan peut être aussi fort face à un Kabutops ?
- Dard Mortel. Si cette attaque met KO un Pokémon, elle augmente de deux stades l'attaque physique. Carl s'en est servi pour achever Noadkoko, ce qui a bien augmenté sa force... marmonna Denis.
Jeffrey soupira et rappela Kabutops.
- Tu m'as eu, Sœurette, hein ?
- Totalement. C'était bien Moiteur, son talent !
Jeffrey geignit puissamment.
- Tu t'es bien fait bouffer, tonton !
- Hahaha. Tu riras moins quand je t'enverrai en colle !
- Tu peux pas, t'es prof de fondamentaux, même la femme de ménage peut te commander !
- Genre !
Walter soupira.
- C'est donc une victoire des parents de Wallace. Papa, c'est très humiliant !
- C'est ta mère, elle était pas avec moi, j'étais tout déconcentré !
Aude leva les yeux au ciel.
- Romantisme, vingt sur vingt, crédibilité, zéro... souffla la femme de Colin.
- Les deux couples gagnants se battent maintenant !
Margaret et Carl restèrent donc en place. David et Denis s'avancèrent à nouveau.
- On se croirait à la Zone de Combat ! sourit Margaret.
David se mordilla les lèvres. Denis inspira.
- Oh ! Et si nous n'utilisions que des Pokémon Eau ! Vous en avez, n'est-ce pas ?
David et Denis acquiescèrent.
- Comme vous voulez... marmonna Denis.
- On est chez vous, c'est vous qui décidez... assuma David.
- Ca va être tellement amusant, ça va me rappeler ma jeunesse !
- Tu parles d'un souvenir... soupira Jeffrey.
Walter somma aux participants de sortir leur Pokémon.
- Umi, va !
L'Aquali de Margaret apparut.
- Octillery !
Le poulpe apparut face à Carl. Wallace s'étonna.
- Waaaaah ça fait trop longtemps que je l'ai pas vu ce Pokémon !!
- C'est grâce à lui que ton père a pu m'épouser !
- Beeeeeh ! geignit Wallace.
- Dégoûtant... grommela Lindsay.
Carl rougit.
- Raconte pas ça aux gosses !
- Bah quoi c'est vrai ? Votre père a pêché ce Remoraid à la main !
- Margaret... grommela Carl.
- Mais c'est vrai, il faut bien qu'ils le sachent !
- Je crois que je préférai quand tu parlais moins...
- Remarque sexiste !
Wallace, Walter, Colin et Duncan regardèrent Naomi, Perrine, Aude, LaBarbara et Jeffrey qui avaient dit ça en même temps.
- Remarque sessiste ! cria Firmin.
- Chéri ! On dit Sexiste ! souffla Denis.
- Ca veut dire quoi ?
David et Denis se regardèrent.
- Rien !
- Rien du tout ! Bon, Laggy !
Le Laggron de Denis sortit de sa Pokéball.
- Hoooooon il est magnifique !!! cria Margaret.
Jeffrey acquiesça, impressionné.
- Sthéno !
Corayon apparut à son tour. Margaret en bava presque.
- Elle est tellement mignonne !!
- Merci...
- Et tu disais qu'ils étaient horriblement prétentieux et donneurs de leçons !
Carl se mordilla les lèvres. David et Denis le regardèrent, offusqués.
- C'est pas si faux...
David et Denis regardèrent Colin qui agita la tête.
- Avouez quand même que vous vous la pétez un peu, surtout toi David...
- On règlera ça ! Pour l'instant, baston !
- Vous pouvez commencer mais ne vous entretuez pas ! geignit Walter qui recula avec l'aide de Naomi.
Margaret sourit.
- Umi, Hydrocanon !
Aquali se positionna et envoya un surpuissant jet d'eau par la bouche.
- Pouvoir Antique !
Le corail de Sthéno construisit un mur visant à protéger Laggron. Margaret écarquilla les yeux. David serra les dents.
- Longue histoire. Science, gouvernement... Veni, Vidi, et fort heureusement, Vici !
- Laggy, Martopoing !!
Laggron fonça vers Aquali. Le corail de Corayon arma le bras de Laggron.
- Caaaaarl...
- Canon Graine !
Octillery frappa le marteau de corail. David plissa les yeux.
- Bien joué... Pouvoir Antique !
- Z'avez qu'une seule attaque ? soupira Carl.
Le corail poussa autour d'Octillery. Carl soupira.
- Ouais, vous connaissez qu'une seule attaque.
- Hey !
- Queue de Fer !
Aquali brisa le corail naissant autour d'Octillery. Denis serra les dents.
- Sont balaises !
- Hm. On passe à la méga-tactique ? sourit David.
- J'hésite entre être ravi que tu sois de bonne humeur ou me plaindre de ton côté gamin extraverti qui revient à chaque fois, qui n'est pas déplaisant dans le privé mais dans le public...
- Denis, on s'en tape !
- Okay ! Sthéno !
Corayon se plaça sur la tête de Laggron et commença à lui créer une armure de corail. Carl regarda Margaret.
- C'est vraiment n'importe quoi ces tactiques de jeunes...
- C'est une autre époque, que veux-tu, Carl ! soupira Margaret.
- Arrêtez de faire genre vous avez vingt-mille ans ! grommela Wallace.
L'armure de Laggron était prête, renforçant son ventre, ses poings, ses jambes et sa tête.
- C'est parti ! Bélier !
- Poliroche !
David fit un clin d'œil à Carl qui frissonna.
- ... refaites jamais ça !
Laggron fonça vers Aquali et la percuta violemment.
- Umi !!
- Woh la VACHE ! s'étonna Carl.
Jeffrey hochait la tête impressionné. Colin se pencha vers Aude.
- J'suis étonné qu'entre deux parties de jambes en l'air, ils aient du temps pour s'entraîner !
- Qui te dit qu'ils ne font pas les deux ? souffla Aude.
LaBarbara se tourna vers eux.
- Dites, c'est Noël !
- ... Dites, on est humains ! sourit Colin.
- C'est reparti, Laggy, Martopoing !!
Laggron allait frapper Octillery.
- Luminocanon...
- Hein ?
- Gné ? geignit David.
Octillery cracha un rayon blanc très dense qui frappa Laggron et le déposséda de son armure.
- Oh-ho !
- Avortez le plan de massacre, avortez le plan !
- HydroCANON !
Aquali dégomma Laggron et Corayon. Corayon s'interposa cependant.
- Voile Miroir !!
L'attaque fut renvoyée sur Aquali et Octillery. Corayon et Aquali s'effondrèrent.
- Oh...
- Hmph...
- Il l'a BATTUE ??? s'étonna Jeffrey.
- J'y ai laissé ma peau... Et je pense que j'en aurais été incapable autrement... marmonna David. Vous êtes monstrueuse, Margaret, et c'est un compliment !
- Merci ! Allez, Carl, tu dois battre monsieur Truman !
- Lequel, celui que tu as battu ou l'autre ?
Denis inspira.
- Chez moi au moins, les deux portent la culotte...
Carl plissa les yeux.
- J'vous aime pas !
- Moi non plus mais on est chez vous alors je reste poli !
- Et c'était quoi ce livre que vous m'avez offert ?
- Moi au moins je vous ai offert quelque chose !
- Canon Graine !!
Octillery cracha à nouveau des graines explosives.
- Laggy, Poinglace !!
Laggron stoppa les graines explosives à coups de poing rageur. Carl grommela.
- Octazooka !
Octillery balança un puissant jet d'encre sur Laggron qui se retrouva embrouillé.
- Je vois qu'on est le champion des tactiques ébouriffantes !
- Totalement. Canon Graine !!
L'attaque fusa de nouveau. Denis grommela.
- Allez Laggy ! Martopoing !
Carl haussa les sourcils. Laggron leva le bras pour frapper, baissant sa garde. L'attaque le toucha, mais dans sa chute, il frappa Octillery.
- Ah... ?
- C'est... une conclusion un peu spéciale... marmonna Jeffrey.
- Hmph... J'ai mis toute ma force dans ce coup, sachant que vous pouviez m'avoir à tout moment... grommela Denis.
- Z'avez de la poigne, c'est vrai...
- Vous êtes plutôt surprenant pour votre part...
- Bon, un dernier café ? proposa Carl.
- Attends, chéri ! Je vais aller m'occuper des cafés mais j'aimerais bien voir les enfants se battre !
Wallace s'étonna.
- Qui ça, euh, nous ?
- Oui bah oui, tous les quatre !
Naomi regarda Wallace.
- Avant, ta mère me faisait peur, maintenant ta mère me fait peur !
- Hm, beaucoup trop joviale ! admit Perrine.
- Oh s'il vous plait ! J'ai tellement apprécié de voir Wallace se battre au tournoi !
- Ah donc vous voulez juste qu'on se fasse battre ? souffla Walter.
Margaret se mordilla les lèvres. Wallace soupira.
- On y va, j'peux plus rien lui refuser depuis qu'elle me reparle !
Margaret grimaça, embarrassée alors que les trois autres se mettaient en place. Wallace la regarda.
- Hey, j'plaisante !
Margaret sourit.
- Je vais faire les cafés, commencez sans moi !
Beach Boys – Wouldn't it be niceWallace alla se mettre aux côtés de Walter.
- Ah, filles contre garçons, comme ça, normal ?
- Hm !
- Autant la jouer fine ! sourit Naomi.
- Mouais... String !
Manternel apparut.
- Allez hop, Renoir...
Le Queulorior de Perrine apparut.
- Ah ouais, tu la joues comme ça ? souffla Wallace.
- Eh oui.
- Kimona !
Kungfouine apparut. Walter soupira.
- Ca va être bien corsé...
- N'est-ce pas !
- En mode bourrin alors ! Elektek !
Le Pokémon de Walter apparut.
- C'est quand que tu surnommes tes Pokémon, toi ?
- Jamais, j'aime pas ça ! Pis mes Pokémon m'aident, tu veux que je les appelle comment ? « Ouvre la porte », « Transporte-moi » ou « Prends mes fringues » ?!
- C'est les meilleurs surnoms jamais donnés à aucun Pokémon, j'adhère ! sourit Wallace.
Margaret, accompagnée de LaBarbara et Aude, ramenèrent les cafés. Les quatre commencèrent à se battre, achevant ce réveillon de la plus belle façon qui soit.
- Ça craint, ce réveillon... soupira Lindsay.
- J'ai eu pire, perso... souffla Shawn.
- Heureusement que t'étais là...
- Tu m'étonnes. Pourquoi on a décidé de ça, au fait, à la base ?
- J'en sais rien. On est cons quand même !
- Ouais, trop cons... soupira Shawn. Merci maman...
LaBarbara désigna Lindsay et Shawn.
- Dites donc, là, on s'éloigne de vingt centimètres !
Shawn et Lindsay s'éloignèrent légèrement, surpris. LaBarbara hocha la tête.
- C'est mieux...
LaBarbara s'éloigna. Shawn souffla.
- Si seulement on pouvait se barrer...
- M'en parle pas, j'ai envie de me pendre ! soupira Lindsay, lasse.