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Collège Pokémon : L'enfer de l'école [Fic collective] de AFFPP



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Informations

» Auteur : AFFPP - Voir le profil
» Créé le 29/02/2012 à 10:01
» Dernière mise à jour le 29/02/2012 à 10:01

» Mots-clés :   Action   Fanfic collective   Présence d'armes   Sinnoh

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Chapitre 34 : Chauffer la carte bleue (Charlie43)
20 mai 2010

-Belle journée, n'est-ce pas ?

C'est la première phrase qu'à lancée Steeven, le prof de psycho, lors de son « cours surprise ». Il portait une très belle chemise hawaïenne à fleurs, un petit collier de fleurs autour du cou et l'éternel teint bronzé. Bref, il respirait les vacances à plein nez.
Nous sommes pourtant en plein mois de mai, et la plage était déjà venue en cours : une belle étendue de plage avait laissé place a la morne atmosphère de la salle de psychologie. Tout cela semblait complètement louche et illusoire, et je dus pincer plusieurs fois Jasper avant qu'il ne se rende compte que tout cela était purement réel.
Après cette séance d'admiration du décor purement idyllique, Steeven ajouta:

-Comme vous le voyez, je n'ai pas envie de bosser aujourd'hui. Je pense que vous non plus d'ailleurs. Ce pourquoi j'ai décidé de faire un cours de 2 heures en mode farniente, sur la plage, les cocotiers et l'océan en moins. Si vous avez des questions a poser sur l'exam, je serai sur le transat devant mon bureau. Bonne détente!

Et c'est ainsi que commença notre pseudo-cours de psycho. J'en profitai d'ailleurs pour prendre le journal que je lisais généralement en buvant un chocolat chaud (ou un café, c'est selon). Ce dernier titrait : «Scandale chez les De Laurençais» avec, en première page… ma belle-mère. Je ne mis pas longtemps avant de comprendre et tournai les pages pour arriver a l'article. Je lus ceci :

«C'est un nouveau procès qui vient de s'ouvrir. En effet, la duchesse de Montlauny, Marie-Héloïse de Laurençais, est accusée d'avoir prémédité l'emprisonnement de son mari, Stéphane Noutrais, le 6 juillet 2005…

Enfin! Les journalistes ont enfin compris que c'était elle ! Reste à savoir comment elle a été balancée…

Car on à découvert récemment, au château de la duchesse, un enregistrement téléphonique, gardé secret durant plusieurs années, datant du 30 juin 2005, dans lequel la femme disait «en avoir ras le slip de ce tromblon». C'est en réalité un magnétoscope, sans doute fabriqué à la main…

Merde! Le magnétoscope que j'ai fabriqué en techno, en 4ème ! Je ne me souvenais plus l'avoir laissé là-bas en partant…
Je continuai de lire et là, je lus quelque chose d'ahurissant :

Pour la duchesse, «c'est un véritable affront». Après analyse du magnétoscope, on a découvert qu'il appartenait au jeune Romain Noutrais, fils de l'homme emprisonné injustement 5 ans plus tôt.
La duchesse déclare : «Il a toujours été un enfant capricieux et difficile, mais son départ m'a profondément attristé. Il m'avait laissée seule, avec son petit frère…


Mon QUOI ????
Je faillis m'étouffer avec ma tasse de café, et je dus relire la phrase une dizaine de fois avant de comprendre ce qui se passait : ma belle-mère s'était gentiment servie sur mon compte en banque durant plusieurs années, et elle ose dire que je lui manquais? C'est quoi ce foutage de gueule?
Et ce «petit frère»… Ce n'était pas un mensonge, elle était vraiment enceinte au moment où j'ai fugué… Je ne l'ai donc jamais connu… Eh ben tant mieux, ça fera quelque chose en moins à supporter!
Je continuai alors de lire l'article.

…sans prévenir personne. Il a juste prévenu son père, vers 6 heures du matin, qu'il partait. J'ai tellement peur qu'il lui soit arrivé quelque chose…»
En réalité, le jeune Romain se portait très bien : après avoir vécu plusieurs années en internat, il a connu une postérité éphémère en tant que jockey, avant de partir pour une université située en plein cœur du Japon. Nous n'avons d'ailleurs plus de nouvelles depuis lors, et les experts pensent qu'il s'est évanoui dans la nature, ce qui n'est pas dans le style de cet «étudiant modèle» selon ses camarades de classe en 3ème année d'école de commerce.
Dans le même style, nous avons appris la disparition de la jeune étudiante Alice Rocchianti, étudiante en école de commerce. Très proche de Romain, elle serait sans doute avec lui à sa nouvelle université.
Pourtant, les autorités japonaises et françaises vont s'allier pour essayer de retrouver ces jeunes car, d'après la police japonaise, «les jeunes n'ont été inscrits sur aucune liste universitaire. Pourtant, une école en plein cœur d'Hokkaïdo pourrait avoir accueilli les deux protagonistes. Nous nous interrogeons d'ailleurs sur l'identité de cette école, et de son directeur, qui n'a pas déclaré le collège comme étant une université».
Nous attendrons d'autres nouvelles prochainement car, dans un mois, s'organiseront les examens de fin d'année pour tous les lycées japonais et peut-être, qui sait, nous allons revoir cet adolescent, sans nul doute devenu jeune adulte, d'ici peu.»


Je refermai le journal, le sourire aux lèvres. Je levai la tête et me trouvai nez a nez… avec Jasper, qui avait décidément envie de me faire, comme d'habitude, une bonne blague.
Il me regarda et lança :

-C'était quel journal?
-Libé.
-Quoi?
-Libération! C'est un journal français.
-Et qu'est-ce que ça titrait?
-Oh, on parlait de moi, rien de plus…

Ce que je ne savais pas, c'est qu'Ian avait pris le journal et l'avait déplié. Il le montra et dit :

-Eh, regardez, Romain se tape l'affiche dans le journal!

Je me tapai la main contre mon front. Mais quels boulets, ceux-là, j'vous jure… C'est franchement dans ces moments-là que je préfère largement être tout seul…
Tout le monde regarda le journal, me posant des questions, avant que Steeven arrive et dise :

-C'est bon, les jeunes! Fini l'attraction de la journée, retournez a vos places, please! Romain, tu viendras me voir à la fin du cours? J'ai un truc à te demander au sujet de tes parents…

Le cours continua donc au même rythme qu'au début : un rythme calme, empli de calme et de sérénité. La sonnerie de 10 heures 30 vint tout gâcher, mais Romain s'approcha du bureau comme si de rien n'était.
Steeven attendit que tout le monde soit sorti, ferma la porte et lança :

-J'ai lu Libé ce matin. Ainsi que France-Soir et Le Monde. Tu viens de te taper l'affiche dans la France entière et là, franchement, je t'envie. Mais je veux juste savoir… Cette femme, là, la duchesse… C'est ta belle-mère?
-Ouais.
-Ca doit être un joyeux bordel, dans ta famille, non?
-Je pense que si ça n'avait pas été le cas, je n'aurais pas fugué de chez moi à mes treize ans, et je ne serais sans doute pas ici...
-Raconte-moi tout, parce que j'ai quand même lu que certains journaux te qualifiaient de "psychologiquement instable".

Ben voyons. Comme si ça suffisait pas...

-Après la mort de ma mère, començai-je, mon père s'est remarié avec cette femme qui a hérité, quelques mois plus tard, du domaine familial. Mon père ne s'est pas aperçu tout de suite que cette femme le considérait comme son pigeon. Il l'a regretté. Il m'a d'ailleurs raconté, quand je suis allé le voir en taule, qu'il y avait quelque chose qui était resté au domaine et qui lui revenait de droit.
-C'était le magnétoscope ?
-Non.

Je sortis une carte, le la lui montrai et ajoutai :

-C'était sa carte bleue. En fait, après mon incident en juillet qui m'avait finalement privé d'une vie normale pour le restant de mes jours, je suis reparti en mode voleur, chez ma belle-mère, et ai pris la carte bleue de mon père. Tout cela en quelques minutes, et sans me faire voir de ma belle-mère.
Je n'ai appris que le lendemain qu'elle était, soit-disant, à l'hôpital, mais je ne savais en aucun cas qu'elle était à la clinique et venait d'accoucher de son enfant. Je n'ai jamais connu son nom, mais je pense qu'il se montrera un jour, qui sait?

Je lui fis un grand sourire et me dirigeai vers la porte. Avant de l'ouvrir, je me retournai et dis :

-Ah, et, à propos, je ne suis pas du tout photogénique…

Et j'ouvris la porte, sortis et fermai la porte derrière moi.
___________________________________
Point de vue : Alice

-Chers élèves, aujourd'hui est un jour particulier.

C'était Atlas, qui était soudainement joyeux, qui venait de diffuser sa voix terne et monotone dans les haut-parleurs de la cantine. C'était tout le temps cette voix qui nous pourrissait la journée.
Mais pas cette fois-ci.

-En réalité, je veux juste vous annoncer que j'ai officiellement voulu vous faire une surprise. Je vous ai préparé, étant donné que vous aviez bien travaillé sur toute l'année, une virée shopping.

Cris de joie de la part des filles.

-Avec vêtements et jeux vidéo à volonté.

Cris de joie de la part des garçons.

-C'est dans une demi-heure. Si vous voulez profiter de cette journée spéciale, venez récupérer les cartes de crédit que Saphira et Hercules vous distribueront ! Sur ce… Bonne fin de journée !

Je manquai de pouffer de rire. J'avais la mienne, Romain celle de son père (mais qui lui a été donnée) et les autres semblaient ne pas en avoir une. Je ne voyais donc pas pourquoi c'était aussi idiot de donner des cartes de crédit à ce qui en ont déjà, mais… Il faut au moins faire plaisir au tortionnaire, juste pour pouvoir mieux se venger après, non ?
Les deux admins passèrent alors dans les rangs pour distribuer les cartes. Nous en prîmes tous une, moi et Romain y compris. Ce dernier m'adressa un petit clin d'œil et me passa un message. Je pus lire clairement :

« notre carte à utiliser… autre dans poubelle.
Tu vois ce que je veux dire ? »


Je manquai de pouffer de rire : j'avais directement compris, malgré les mots qui manquaient, ce qu'il voulait dire. Je mis le pouce sous la table, signe d'approbation, et il me le rendit avec un sourire et en mimant le coupage une de ses mèches de cheveux, signe… qu'il fallait aller chez le coiffeur ?
Mais oui, bien sûr !! Avant d'arriver dans ce collège de malheur, il m'avait promis que nous y irions tous les deux ! Comment ai-je pu oublier… Ah oui, c'est vrai. J'ai quand même d'autres préoccupations depuis que je suis enceinte.
Au moment où Atlas nous demanda gentiment (?!?) de nous diriger vers la sortie, je ne m'étais pas soucié une seconde que cette belle journée pourrait tourner au cauchemar collectif dans quelques heures.
Romain me rejoignit alors.

-Je trouve ça louche. Cette histoire comme quoi il veut notre bonheur pour cette journée…
-Mais pour une fois qu'on en profite! Décompresse un peu, chéri. On sort pour une journée de ce collège de malheur, qu'est-ce qui peut nous arriver de pire ?

Je ne me suis pas rendue compte tout de suite que je venais de lancer la pire connerie de mon existence. Et cela allait peut-être me coûter cher.
Nous partîmes tous, en rangées de deux, avec Hercules a l'arrière et Saphira à l'avant. Je regardai Romain, qui fixait un point quelconque. Je m'étais dit que, vu sa vitesse, il pouvait facilement s'éclipser. Problème: Saphira et Hercules avaient des balls accrochées à leur ceinture. C'est clair qu'on était pas sortis de l'auberge.
Arrivés au centre commercial (situé à un kilomètre du collège), les admins nous laissèrent vagabonder dans le centre, prenant bien soin d'installer un champ de force devant les différentes portes.
Dès que les fauves que nous sommes devenus soient sortis de la grande cage qui nous ervait d'école, nous nous séparâmes en plusieurs groupes:
Le premier, essentiellement composé de garçons, s'était rué vers le magasin de jeux vidéos pour acheter les derniers jeux "tendance"; le second, essentiellement composé de filles, était parti vers le magasin de fringues le plus proche; d'autres, plus certains Pokémons venus pour l'occasion, partirent manger au bar du coin; et nous, moi et Romain, comme deux couillons, ne sachant pas où aller. Nous décidâmes de partir vers le magasin pour les nouveaux-nés, car on savait qu'on attendrait plus très longtemps avant d'avoir notre fille.
Jusqu'à début mars, on ne savait pas qu'est-ce que ce serait. J'étais partie avec Romain, début mars, pour voir de quoi il s'agit, et on nous a confirmé que c'était une fille. Il fallait donc trouver des affaires pour s'occuper de la petite. On avait trouvé un nom, mais reste a savoir si ça passait.
Romain est donc allé voir Jasper, dans le magasin de jeux vidéos. S'approchant de lui, il se jeta sur lui, lui enfonça les crocs dans la gorge et... Excusez-moi, je m'emporte.
Romain est donc allé voir Jaspy. S'approchant de lui, il lui lança:

-Dis, Jasper...
-Mouais?
-J'ai pensé à un nom pour la petite.
-Laquelle? La vôtre ou la nôtre?
-... Ne me dis pas que vous n'en avez toujours pas trouvé...
-... Mais si, banane! Mais je vous laisse la surprise.

Jasper prit Call of Duty 4.

-Modern Warfare 2 est mieux, lança Romain.
-Pardon?
-Prends COD 6, c'est le must en terme de simulation.
-Ah ben, si tu le dis...

Jasper partit alors déposer Call of Duty 4, puis revint quelques minutes plus tard avec le 6.

-J'ai vu la boîte. M'a l'air excellent, ce jeu, ajouta Jasper.
-Si tu le dis...
-Bon, qu'avais-tu à me dire de si important?
-Voilà, c'est que j'ai trouvé un nom, et je me demande si ça passe en anglais comme en italien ou en français.
-Dis toujours.
-Astrid, ça peut passer?

Jasper s'arrêta quelques instants, se retourna vers lui, réfléchit un instant, commença a déposer Call of Duty dans son rayon, s'arrêta a nouveau, réfléchit quelques instants, partit prendre Dante's Inferno, réfléchit à nouveau et dit:

-Elena. Ca fait plus classe.
-Tu prends les deux?
-Pourquoi pas?

Et, sur ces mots, Jasper repartit vers la caisse pour retrouver Ian et Will, qui avaient des jeux de PS3 plein les bras.
Surpris, Romain pris le premier jeu qui lui passait par la tête, en l'occurence "Gran Turismo 5: Prologue" et partis à son tour vers la caisse.
Arrivé aux caisses, il vit l'hôtesse de caisse (plus communément appelée caissière) avec le voyant éteint et ne put s'empêcher de dire:

-Euh, excusez-moi... Vous êtes ouverte?

La caissière acquiesça, et Romain déposa son jeu, le paya avec une mine désolée, puis sortit du magasin. J'étais, quant à moi, sur la table d'un restau, non loin du magasin, avec un sac plein de fringues à mes pieds, et j'étais presque morte de rire à la vue de Romain sur cette réplique un poil douteuse.

-Tu aurais vu ta tête après avoir sorti cette phrase! lui répliquai-je. Absolument géant!
-C'était une vengeance, c'est ça?
-Mais bien sûr que non, chéri! renchéris-je avant de l'embrasser.

Soudain, Romain fit tomber la carte de crédit que nous avait donné Atlas. Cette carte se brisa en deux après cette chute de dix mètres.

-Non mais c'est sérieux, ce truc? lança-t-il. La carte est démontée!

Il descendit chercher la carte (du moins, les fragments qui subsistaient) et remonta les escaliers, les fragments dans sa main métallique. Il les posa sur la table, regarda un instant et lança :

-Mais qu'est-ce que… Attends une minute !

Il trouva un petit mécanisme caché dans les débris de la carte et qui ne s'était pas brisé lors de la chute. Il s'agissait d'un petit émetteur. Il enleva l'émetteur qui cachait un mécanisme petit comme une tête d'épingle, avec une petite bille qui ressemblait fort à… une bombe?
Soudain, il regarda l'heure: 14 heures 01.

-Si elle explosait, c'était maintenant. Ca veut dire que...

Nous nous regardâmes dans les yeux. Il avait compris la supercherie..

-La carte va exploser pour un certain nombre de trucs achetés.
-Pas deux, puisque Jasper vient de passer sans que sa carte n'ait eu de problèmes.
-Trois. C'est le plus plausible.

Puis nous regardâmes plusieurs collégiens qui allaient passer avec plus de trois articles. Ian, Will, Electra, et d'autres encore.
Soudain, on entendit une explosion à l'étage du dessous. J'en profitai:

-Arrêtez d'utiliser vos cartes!

Diamond ne mit pas longtemps avant de comprendre et de prévenir les autres. Du côté des filles, c'est Naomi qui s'y est collée, après que je lui ai expliqué la situation en langage des signes.
Puis nous descendîmes tous ensemble. Nous ne profitâmes pas longtemps du spectacle, puisque nous fûmes ramenés au collège par les deux sbires.
_________________________________
-Comment il peut nous avoir fait ça? lança Yuri, dégoûté.
-En plus, il y a deux élèves qui ont été tués dans l'explosion. Tu parles d'une journée de détente... Un traquenard, oui! hurla Jasper.

Nous étions tous au bord de la piscine. Quand je dis tous, c'est Naomi, Will, Electra, Jasper (et Topaze, qui en avait profité pour s'incruster), Drew (qui s'était mis à l'écart pour éviter de se faire tabasser), Diamond, Aurore, Iris, Lucas, Gwen, Ian, Arno, Yami, Hanako, Gold, Yuri, Sylvestra, Yam, William, Sylvia, Romain et moi. Bon dieu, ça en fait du monde.
Sauf que tout le monde était étrangement silencieux. Trop silencieux.

-Sérieusement, commença Diamond pour essayer de combler tant bien que mal le vide, je comprends pas ce qu'il a voulu faire: il nous dit qu'il ne voulait que notre bien pour cette journée, et en même temps il piège les cartes de crédit pour que ça pète quand tu achètes trop... Et d'ailleurs, on a vu que ça ne devait pas dépasser trois achats... Alors pourquoi Alice avait acheté quatre articles?
-Carte bleue personnelle. Je te rappelle que j'ai 22 ans.

Je m'abstins de préciser que Romain possède la carte de crédit, et par la même occasion le compte en banque, de son père.

-Je trouve ça incroyable, sérieux, lança Diamond.
-Dans ce cas, on a qu'à aller voir Atlas pour lui demander des explications, réplique Gold.

Tout le monde approuva l'initiative, et dix minutes plus tard, nous nous retrouvâmes dans le bureau d'Atlas, notre dictateur préféré.

-C'est étonnant que vous soyez venus en bande, surtout sans raison apparente, lance Atlas en nous voyant tous dans le bureau. La dernière fois, c'était à cause de...
-Aucune importance, coupa Yuri.
-Pourquoi êtes-vous venus me voir? C'est surprenant, tout de même, je pensais que vous apprécierez cette journée...
-Ne jouez pas l'innocent, Atlas, lança Electra.

Etrangement (ou pas??), il était surpris.

-Mais je ne vois pas du tout de quoi vous voulez parler.

Je me décidai alors à déposer les fragments de carte sur le bureau.

-Ne jouez pas l'innocent, on vous dit, ajoutai-je.
-Pourquoi cette carte est en morceaux? lança le directeur, surpris.
-Plusieurs nouvelles, lança Naomi. La première est que vos cartes ne sont pas du tout solides, et aussi assez lourdes nous en conviendrons.
-La deuxième, continua Aurore, c'est qu'il y a une petit problème dans cette carte.
-Il n'y a pas de problème avec ces cartes, voyons.
-Je pense que t'as du oublier qu'il ne considère pas les bombes comme un problème majeur, Aurore, ironisa Will avant que des ricanements ne commencent à surgir de la part de nombreux élèves.

Atlas, lui, n'avait pas tellement la tête à rire. Au contraire, il commençait à s'énerver.
Il sortit alors son Colt, et me fixa. Romain se plaça directement devant moi.

-Vous n'avez pas honte? Menacer des femmes? commença-t-il.

Le directeur ne lâchait pas son emprise sur le pistolet. Romain, quant à lui, commença à rire.

-Très bien, si vous voulez me tuer, je n'en vois pas l'inconvénient. Mais je vais faire en sorte de tomber en arrière, et j'ai dans la poche arrière de mon pantalon un interrupteur qui, si jamais il est activé, va faire exploser la totalité du collège, VOUS y compris. Effet boule de neige: une seule mort en entraîne des centaines. Si vous tenez à vous échapper, je vous rappelle que l'explosion partira de ce bureau. Après tout, vous avez quand même dit que personne ne sortira de ce collège vivant, non? Si je meurs, PERSONNE, pas même vous, ne sera en mesure de quitter cet enfer. Alors allez-y, si vous tenez tellement à mourir.

Atlas baissa son arme, et mon chéri en profita pour se retourner pour que nous sortions. Erreur: juste à ce moment-là, Atlas dégaine son arme et tire un coup dans la jambe de Romain, qui réprime un cri et s'effondre. Juste à ce moment-là, Yuri saute sur Romain et appuie sur l'interrupteur.
Le bureau explosa.
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-REVOLUTION!!
-NOOOOOOOON! beugla Jasper, qui a du se réveiller à cause du cri que venait de faire Yuri.
-Putain, Yuri, tu pouvais pas attendre plus tard avant de gueuler? hurla Ian.

En effet, il était juste quatre heures du matin, ce même 20 mai 2010, et Yuri avait réveillé toute la chambrée. Et pas que apparemment, puisque moins d'une minute plus tard, les filles entrèrent dans notre chambre en gueulant:

-Putain, Yuri, t'es pas sérieux! lança Electra.
-La prochaine fois, attends six heures! railla Naomi.

Romain se leva à son tour.

-Yuri... je crois qu'on a tous fait le même rêve.
-Lequel? s'exclama Electra en me fixant.
-Lequel d'entre vous s'est retrouvé dans le bureau d'Atlas, dans son rêve, avec le reste de l'équipe?

En allumant la lumière, Romain s'aperçut que tout le monde avait levé la main.

-Donc tout le monde s'est réveillé à quatre heures du matin. Yuri n'y est pour rien, les gens, ajouta Romain avant de se lever.

Tout le monde se recoucha. Sauf Romain, qui profita de l'instant pour partir vers la salle de sport.
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Point de vue: Romain

-Belle journée, n'est-ce pas ?

C'est la première phrase qu'à lancée Steeven, le prof de psycho, lors de son « cours surprise ». Il portait une très belle chemise hawaïenne à fleurs, un petit collier de fleurs autour du cou et l'éternel teint bronzé. Bref, il respirait les vacances à plein nez.
Sauf que ça me rappelait quelque chose, cette connerie...

-Attendez une minute, lançai-je.

Tout le monde se retourna vers moi.

-Qui se rappelle avoir vu cette scène en rêve?

Tout le monde leva progressivement la main. Le prof leva également la main, ce qui me fit légèrement rire.

-Alors, je vous préviens: pas plus de trois achats avec la carte bleue, on est d'accord? ironisai-je.