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La recherche d'un rival : À l'aube d'un rêve de Moriarty



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» Auteur : Moriarty - Voir le profil
» Créé le 25/10/2011 à 19:16
» Dernière mise à jour le 10/12/2011 à 22:37

» Mots-clés :   Action   Aventure   Présence de personnages du jeu vidéo   Région inventée   Suspense

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Chapitre 15: Vestiges d'un passé oublié
Il était dans un vase salon, décoré de canapés en cuir, de tapis finement travaillé, de rideaux de velours, d'étoffes de soie, de meubles hors de prix, et de murs aux frasques magnifiques.
Cependant, ce salon n'était pas dans sa première jeunesse. Il s'était défraichi. Des toiles d'araignée ornaient les murs, de petits insectes grouillaient, et chaque chose présente semblaient porter plusieurs couches de poussières, tant et si bien que, même en plein soleil, il n'arrivait pas à voir la fenêtre.
Il frotta la fenêtre. Sa main était couverte de poussière. Mais il parvint à voir la forêt.

« Celebi. Où sommes-nous ? »

Il ne répondit pas.

« Ce lieu m'aidera-t-il à percer les secrets de Moriarty ?
-Celebi. »

Et les siens aussi. Mais il ne sortirait de cette maison qu'une fois qu'il aurait compris. Sur ces étranges paroles psychiques, Celebi disparut.
Que voulait dire Celebi ? Il percerait les secrets de Moriarty, mais également les siens... Et il ne sortirait qu'une fois qu'il aurait compris ?
Pour voir s'il avait voyagé dans le passé, il regarda sa montre. C'était imbécile, elle avait voyagé avec elle et continuait de tourner à l'heure de son présent. Mais quelque chose, depuis la fenêtre, attira son regard. Il manquait quelque chose. Non, il y avait quelque chose. Quelque chose qui n'était pas sensé se trouver ici.
La veille, il avait détruit une partie de la forêt. L'avant-veille, Moriarty avait fait de même. Alors pourquoi n'y avait-il pas de trou au milieu de la forêt ? Dès lors, il ne s'interrogea plus sur l'endroit où il était, mais sur l'époque à laquelle il était.
Le salon était immense, il y avait de quoi s'y perdre. Il fit quelque pas, et, après un long couloir, il tomba sur l'entrée. Une plaque d'or y était plaqué, et des inscriptions y avaient été gravées. Inscriptions, qui, malgré leurs âges, ne changeaient rien au message.

« Étranger, tu te trouves dans notre demeure.
Si nous t'y avons invité, soit le bienvenu. Mais si tu t'y est introduit de force, prépare-toi à subir nos fureurs, car tu n'en sortiras jamais. »

Il tenta de conserver un air froid et distant. Il répondit, avec un sourire en coin :

« Charmant. »

Cela marchait plutôt bien. Pour masquer sa peur, son anxiété, il suffisait d'être froid, et quelque peu ironique. Ce procédé lui plaisait.
Mais il s'était introduit ici par la force. Il tira la poignée. La porte était fermée. Il fit un clin d'oeil à Ectoplasma, qui se dirigea vers la porte, utilisant une attaque Exploforce avec une certaine fureur. Elle ne céda pas. À y réfléchir, elle devait être conçue spécialement pour ne pas pouvoir céder aux pokémon. De même que les fenêtres, que les autres portes. Il était piégé, fit comme un rat. Il pouvait détruire l'intérieur, mais il ne pouvait pas accéder à l'intérieur.
Celebi était-il de mèche avec Moriarty ? En effet, ce la coulait de source.
Et, malgré lui, il se mit à éprouver de la sympathie pour Moriarty. Non pas pour le personnage, qu'il détestait, malgré lui, mais pour son intelligence, ses manières, son intelligence et sa pensée. Et il regretta amèrement de haïr un homme de cette envergure.
Combien de temps resterait-il ici ? Il devait rester suffisamment longtemps pour avoir un plan pour sortir.
Il devrait également faire un tour du bâtiment. Comprendre ce qui se passait autour de lui, se calmer. En bref, en un mot comme en mille, lui et ses pokémon devraient se rationner. Il se posa, et réfléchit. Il avait dans son sac de quoi tenir deux jours. En se rationnant un peu, cinq. En se rationnant beaucoup, une semaine.

« Venez, allons dans la cuisine. »

Ses pokémon le suivirent. La cuisine était une pièce très ample, et visiblement conçue pour plusieurs cuisiniers. Il y avait des ingrédients avariés. Il tenta de repérer ce qui était encore à la limite du comestible. Comme ces raisins secs, qu'il tenait dans la main, ou cette bouteille de vin.
Une seconde...
Il lâcha la bouteille de vin qui se brisa et les raisins secs. Il se crispa.
Comment ? Comment avait-il pu savoir où se trouvait la cuisine dans ce dédale de pièces ? Ce n'était pas un hasard. Il n'avait même pas cherché, il s'y était rendu machinalement. Lorsqu'il avait annoncé qu'il allait y aller, même, il savait déjà où elle était.
Mais c'était de la folie. Il n'était jamais venu ici. À moins qu'il n'y soit allé... Sans s'en rappeler ? Quand ? C'était tout bonnement impossible.
Et pourtant, il... Non. Il parla très calmement à ses pokémon.

« Nous n'allons pas rester dans cette pièce.
-Drattak ? fit-le pokémon, l'air interrogateur. »

Il sortit à reculons, submergé à la fois par un sentiment de souvenir, de renouveau. Un sentiment de peur, un sentiment... Comme si la chose qu'il redoutait se réaliser.

« Nous entreprendrons de faire un plan de ce manoir. »

Mais avait-il besoin d'un plan ?
Il se rendit vers les escaliers, et les monta doucement. Ce n'est qu'à la cinquième marche qu'il se rendit compte qu'il savait, tout comme la cuisine, déjà où il se trouvaient. Il serra le bois pourri de la rampe qui manqua de céder.
Il avala sa salive, et continua de monter. De longues frasques ornaient les murs, des peintures murales de dresseurs, tous vêtus de la même façon, qui triomphaient de leurs ennemis, ou les tuaient. Il trouvait cette ambiance sordide.
Il tourna à droite, et fut content d'arriver dans une pièce qui n'évoquait pour lui aucun souvenir. Une gigantesque bibliothèque, des livres à perte de vue. Et quels livres ! Des traités entier sur le dressage.

« Combien de temps me faudrait-il pour pouvoir maîtriser et m'approprier tout le savoir contenu dans ses livres ? se demanda-t-il. Longtemps, bien trop longtemps, mais que le sacrifice serait payant ! »

Il s'assit à un bureau, puis prit un livre à l'aspect intéressant. '' Traité sur les pokémon de type spectre ''. Il l'ouvrit, puis trouva rapidement la page correspondant aux Ectoplasma, et se plongea dans sa lecture.

« De tous les pokémon de Type spectre, on peut sans doute concéder à Ectoplasma le titre de pokémon le plus mystérieux. Un bref résumé de ses capacité se trouve au chapitre quarante-sept.
Il est l'évolution d'un Spectrum, et représente la victoire du combat universel de l'esprit sur la matière. En effet, comme cité plus haut, il a été admis communément que les pokémon spectre sont des esprits errants prenant place dans un corps matériel. Et en combinant l'esprit et la matière, le pokémon devient à peu près humain.
Notons qu'il n'est pas impossible de tuer un pokémon Spectre, il suffit de séparer son esprit de sa matière pour le rendre inoffensif.
L'exemple de la famille d'Ectoplasma est parfaite. L'esprit errant prend possession d'un gaz à basse pression et s'en fait propriétaire. Au fur et à mesure de l'évolution, il prendra possession totale du corps, et redonnera forme matérielle à son esprit, à partir du poison.
Il est le seul pokémon connu à ce jour qui offre une telle dominance de l'esprit sur la matière.
Cependant, ce concept est très instable. Là où des pokémon spectre comme Momartik peuvent faire appel à leur contenant, la glace, sans efforts particulier, pouvant même l'utiliser pour améliorer ses propres capacités, Ectoplasma ne le peut pas.
Utiliser son poison lui fournit une seconde énergie, pouvant le rendre presque invincible. En réalité, il existe trois énergies nouvelles pour les Ectoplasma.
Premièrement, on retrouve l'énergie citée plus haut, celle du poison, que le pokémon peut utiliser sur ses propres attaques pour en augmenter la puissance. Cependant, stimuler le contenu fait perdre le peu de contenant au pokémon, le réduisant au stade d'esprit errant. En clair, cela tue le pokémon. Des recherches ont été faites, et la probabilité pour qu'un esprit errant chassé de son contenant en prenne possession d'un autre est très faible.
Deuxièmement, on trouve l'énergie du contenu, l'esprit en lui même. Limité, elle est également très instable, et ne peut se déclencher qu'une seule fois dans ce que l'on pourrait appeler la '' vie '' du pokémon. Le pokémon utilise les résidus de son esprit pour accroître sa propre puissance, et ce, pendant un temps limité. Ce type d'énergie peut être contré grâce à une simple attaque Balle Ombre, qui aspirera l'énergie, produisant une contre-attaque sans faille.
Enfin, troisièmement, on trouve l'énergie du Dévorêve. Cette attaque, connue des Ectoplasma et souvent associée à l'attaque Hypnose, permet de manger les rêves du pokémon, lui fournissant une certaine énergie. À basse échelle, c'est-à-dire lorsque le pokémon aspire les rêves d'un autre pokémon, ils ne font que lui redonner de l'énergie immédiate.
Mais, à haute échelle, c'est-à-dire en utilisant Dévorêve sur un humain ou un pokémon à l'esprit complexe tel qu'un Mentali, Ectoplasma peut stocker cette énergie en lui et en réserver l'utilisation à plus tard.
Penchons-nous sur cette attaque Dévorêve, que beaucoup considèrent comme la '' nourriture '' de l'Ectoplasma. Ce terme, bien que très utilisé et très simple, est en réalité bien loin d'être faux, et bien proche de la réalité.
Il vide le pokémon des rêves, de son énergie, le tout pour la reprendre. Dans ce genre de cas, le pokémon est immédiatement rappelé par son dresseur.
Le plus intéressant, en réalité, est d'observer les effets à long terme d'une attaque Dévorêve sur un humain.
Dans ce cas là, elle entraîne une perte importante de la mélanine, donc la perte de couleur complète d'un visage. Un changement de pigmentation pour les cheveux, également.
De même, le sang s'affole et passe au visage, ce qui peut créer d'énorme risques, mais également une hyper activité cérébrale. Ceci peut également causer des maux de tête.
Dépassé les effets primaires, les vitamines, les protéines et les nutriments essentiels des aliments se perdront chez l'humain en question. Si l'humain ne fait toujours rien, au bout d'un an, l'attaque Dévorêve se solde par une aspiration de l'esprit, et donc la mort de l'humain en question. »

C'était horrible. En dessous de cette phrase, des photographies. Des hommes, devenus squelettiques, pâles comme la mort, mais conservant une grande partie de leur tête rougeâtre. Il s'empressa de tourner la page pour passer à un passage plus intéressant.

« Il est rare qu'un Ectoplasma choisisse de lui-même son dresseur, ou encore lui soit parfaitement loyal, dans ce cas, l'Ectoplasma a reconnu un immense potentiel en le dresseur choisi.
Dans ce genre de cas, si l'Ectoplasma et suffisamment puissant et maître de soi-même, il peut, à la mort de son dresseur, lui offrir le plus beau des cadeaux, soit celui de quitter son corps pour laisser à l'âme errante de son dresseur lui laisser prendre sa place. Des cas de ce genre ne se sont presque jamais vus, et, bien qu'une telle chose soit techniquement possible, elle n'en est pas moins incertaine. »

Ici se terminait le court chapitre sur les Ectoplasma. Et plus Bane regardait le sien, plus il lui semblait... Étrange. Avec son sourire, plus de provocation que d'amabilité, maintenant qu'il y réfléchissait.
Il remit l'ouvrage en place. Il n'avait plus très envie de lire, il continuerait le lendemain. C'est en remettant le livre sur une étagère plus haute que celle où il l'avait pris qu'il remarqua la peinture au plafond. Deux silhouettes se tenaient la main, côte à côte. Sur l'un était dessiné un soleil, sur l'autre une lune. Et, entre les deux, il était inscrit un signe. '' Puissance ''.
À bien des égards, ce manoir était étrange, comme s'il cherchait à lui délivrer un message. Il redescendit à l'étage inférieur, et, malgré lui, ne fut pas surpris de trouver une chambre exactement à l'endroit où il s'y attendait.
Il devait se calmer, prendre du recul par rapport à tout cela...

« Ce soir, nous dormirons dans le salon. »

Il ne s'était même pas préoccupé de savoir s'il y avait quelqu'un qui vivait également dans ce manoir. Cette question, pourtant majeure et capitale, venait à peine de lui traverser l'esprit.
Il posa son sac de couchage à même le sol. Et bien qu'il ne fût que la fin de l'après-midi, il avait déjà sommeil.

« Nous ne savons pas pour combien de temps nous devrons rester ici, il va falloir de rationner. »

Il prit précautionneusement une baie, la coupa en cinq, donna deux parts à ses pokémon et n'en garda qu'une pour lui.

« Ectoplasma ! »

Il lui tendait la main.

« Je suis désolé, ce sera tout pour aujourd'hui, bonne nuit. »

Il se souvint d'un sommeil agité. Simplement.

« D'habitude, lança-t-il d'un ton enjoué, je ne rêve que d'Ecella, mais là, il me semble que je n'ai pas rêvé. Ce manoir me fait du bien ! »

Il eût honte de se mentir à lui-même, mais il s'assuma en tant que tel.
Il passé sa journée à se documenter sur les pokémon, à visiter cette maison, et ces souvenirs. Était-ce là que vivait Moriarty ?

« Si j'arrive à maîtriser tout le savoir contenu dans cette bibliothèque, alors... Je serai le meilleur dresseur du monde ! Nul n'arrivera à me vaincre ! Je serai le maître de la ligue Indigo, mais également le maître de la Ligue de Simmeroh !
Je serai invincible, le monde entier se trainera à mes pieds ! »

Il était curieux de constater qu'à trente ans, Bane conservait les mêmes rêves qu'à ses dix ans. Bien sûr, désormais, il étaient devenus réalisables...

« Drattak, Ectoplasma. »

Il le regardèrent.

« Regardez cette plaque. C'est étrange, je ne comprends pas ce qui est écrit dessus, mais... Lorsque je la touche, je me rends bien compte que le rythme est régulier dans l'écriture. Celui qui a écrit ça ne l'a pas écrit par hasard, et c'est ceci qui est étrange. Et toujours ce même signe. '' Puissance ''. je ne sais pas si cet endroit est réellement lié au passé de Moriarty, mais c'est un mystère suffisamment passionnant pour y consacrer une vie entière.
Je ne pense pas non plus que l'on puisse décrypter ce code sans la clé. Et cette clé doit être bien trop complexe pour être la chose à laquelle on s'attend le plus, et bien plus complexe encore pour être la chose à laquelle on s'attend le moins...
Mais si l'on regarde ces multiples frasques qui servent de décorations au mur, on parvient à quelque chose de plus grand, de plus puissant encore. Visiblement, '' on '' avait prévu ma venue ici, et '' on '' m'a bien accueilli. Mais est-ce la première fois ? »

Il se tut. Il se mit à fermer les yeux, puis à toucher la plaque. Il avait des doigts fins, il sur comprendre les subtilités du texte, ses répétitions, mais pas les déchiffrer.
Le soir, il dormit d'une nuit sans sommeil. Et les jours suivants étaient tous pareils, il n'arrivait même plus à les compter. Chaque jour, il se documentait à la bibliothèque, reconnaissait des endroits familiers et essayait de déjouer les pièges de ce manoir.
Puis s'installa le problème de la faim. Il n'y avait presque plus rien à manger, et Bane, même si lui même était en sous-nutrition, feignait d'avoir assez à manger, pour réconforter Drattak, dont le régime alimentaire ne pouvait supporter un tel changement.

« Regarde comme Ectoplasma se comporte bien, lui. Le premier jour, je lui ai refusé plus de nourriture. Maintenant, je crois qu'il a compris. »

Et c'était vrai. Ectoplasma se comportait très bien, et de son sourire, il provoquait Banne et Drattak tout à la fois.
En réalité, il n'y avait nul miroir dans ce manoir, il lui était impossible, donc, de voir à quoi il ressemblait. Toujours est-il qu'il se sentait extrêmement mal.
Et chaque nuit était une nuit sans rêves, ce qui donnait à Bane l'impression de vivre un jour sans fin. Puis vint les jours suivants, où il comprit que la situation était critique. Il était plongé dans un traité fort intéressant sur les différentes attaques de type vol quand il fut saisi d'une quinte de toux.
Il sortit un mouchoir, cracha, puis se rendit compte qu'il était tâché de sang.

« Que ? »

De surprise, il lâcha le mouchoir, qui vint tâcher la tapisserie.

« Je ne comprends pas... Pourtant... »

Il posa la même sur son front. Il était bouillant.

« J'ai choisi un bien mauvais moment pour tomber malade. lança-t-il avec un sourire. Dommage. »

En réalité, il disait ceci, bien sûr, pour cacher le fait que ceci était sans doute dû à la faim croissante qui l'accablait.
Le lendemain, la situation avait empiré, il n'arrivait presque plus à parler. Et, lorsqu'il essayait, un flot de sang coulait de sa bouche. Il décida alors de ne plus parler, mais plutôt de se plonger dans la lecture, mais aussi de trouver un plan pour s'en aller de ce manoir.
Seul Ectoplasma continuait de se trouver en bonne santé, Drattak et Bane étaient sérieusement mal en point, mais, par respect mutuel, il n'en faisaient rien savoir.
Désormais, il était tellement obsédé par ses lectures qu'il ne quittait pas la bibliothèque. Il y dormait, même.
De temps à autre, il entraînait ses pokémon, avec des clins d'œil, mais seul Ectoplasma se prêtait au jeu, Drattak ne le faisait pas, il restait abattu.
Tout était si intéressant, si vrai... De jours en jours, d'heures en heures, il se sentait plus intelligent. La lecture l'empêchait de passer ses journées allongé à ne rien faire.
Souvent, cependant, il lui arrivait de relire une phrase plusieurs fois avant d'en comprendre le sens, de s'endormir sur un livre, ou encore d'être pris d'un léger malaise pendant ses lectures.
Mais comment résister ? Comment résister au savoir suprême ?

« C'est incroyable ! pensait-il. Je dois être le seul à comprendre l'ampleur de tout ce qu'il y a d'écrit dans ses livres. Si je mets tous ses savoirs en commun, alors, plus qu'une ligue, ce sera un monde nouveau que je créerai ! Et je serai le maître de tout le pays, du monde entier, car nul n'égalera ma force, rien ni personne ! »

Tout lui fut familier, les particularités de chaque pokémon, la table des types, presque chaque pokémon de Kanto et de Johto, et de nombreuses astuces qui l'aideraient sûrement dans sa vie de dresseur.
Des fois, il lui semblait être un fantôme. Il ne savait plus très bien, entre les souvenirs embêtants, la faim, la soif de pouvoir et les nuits sans rêve, où il en était.
Un seul sentiment. La haine. Voilà ce qui le rattachait à la vie, ce qui lui donnait de quoi continuer son projet.
Et la routine journalière de la vie se répétait, identique à elle-même. Il en venait à ne plus comprendre pourquoi il était ici, à ne plus comprendre pourquoi il était, à ne plus comprendre. À ne plus être.
Le soir, il s'endormit. Le sommeil était agité, sans rêve. Si seulement il pouvait mourir pendant son sommeil... Il n'était pas loin d'y arriver.

« Drattak ! »

Il fut tiré de son sommeil, et vit le pire spectacle qui puisse arriver Ectoplasma, son rictus malsain, se tenait devant lui, lui aspirant ses forces et son énergie.
C'était donc ça... Ectoplasma, son pokémon fidèle, qui l'avait sauvé...
C'était pour cela qu'il ne ressentait aucun effet de la privation de nourriture...
Tout s'expliquait.
D'un geste de main, il tenta d'arrêter Ectoplasma. Celui-ci semblait fou, comme en crise. Ainsi, de ses mains sortirent deux rayons, des attaques Ténèbres, qui lui touchèrent la mâchoire. Il saignait abondemment de la bouche.
Pourquoi ? Pourquoi tout cela devait-il se terminer comme ça ?

« Non ! criait-il en son for intérieur. Non, c'est impossible ! Je suis le plus puissant dresseur du monde ! Je ne peux pas mourir ! »

Ectoplasma marchait lentement vers lui, croisant les bras. Non...

« Drattak ! »

D'une attaque Dracogriffe, le pokémon repoussa Ectoplasma qui se vit propulsé contre le mur. Drattak jeta un bref coup d'œil à Bane, pour voir s'il était encore en vie.
Alors, Ectoplasma se vit recouvert d'une énergie parme.
C'était la puissance du contenu, celle qui ne pouvait être utilisée qu'une seule fois dans une vie entière.
Alors, Drattak jeta un regard à Bane, et, de toute la compassion qu'il éprouvait pour son maître, il se retrouva couvert d'une énergie bleutée.
Il se mit à voler en direction d'Ectoplasma. Les énergies s'entrechoquèrent.
Bane était dans une très mauvaise passe, il allait sans doute mourir. Drattak et Ectoplasma le comprenaient, et, il se battaient comme pur venger leur maître, s'accusant mutuellement.
L'énergie de l'attaque Draco-Météor de Drattak commença à céder. Alors, tout doucement, elle remonta jusqu'à son cou, sa tête, sa bouche, puis devint une énorme balle d'énergie orangée qui frappa de plein fouet son adversaire. L'énergie parme disparut.
Mais il se vit alors entouré d'une énergie rose. Cette énergie, c'était celle de Bane, celle qu'Ectoplasma lui volait, chaque nuit, depuis qu'ils étaient dans ce manoir.

« Ectoplasma !
-Drattak ! »

Drattak utilisa son attaque Lance-Flamme sur Ectoplasma. Il ne ressentit rien. Il s'avançait, tout doucement, un air moqueur.
Drattak était épuisé, mais il tenait bon.

« Drattak !
-Ectoplasma ! »

Le second Lance-Flamme ne fit pas plus d'effet que le premier. Il recourut de nouveau à l'attaque Draco-Météor. Cependant, plus cette attaque était utilisée, moins elle était puissante.
Les deux énergies, la rose et la bleue, se rencontrèrent. Cependant, l'aura de Drattak semblait s'effriter au contact de celle d'Ectoplasma.
Il la plaça dans ses deux griffes. Bane comprit.

« Drattak ! »

Tout son énergie, il la plaça dans ses deux coups de griffe simultanés, et il parvint à percer la couche.
Une dernière fois... Il y était presque... Il réutilisa son attaque Draco-Météor, puis lança la balle orange qui s'incrusta par la fissure. Ectoplasma fut touché.
Il revint à ses esprits, et se précipita vers Bane, face contre terre. Drattak fit de même. Il se mirent à le retourner. L'hémorragie s'était stoppé. Bane respirait de façon saccadait, avec de plus en plus de bouffées, il semblait paniqué.
Mais il remarqua quelque chose. À l'endroit où Ectoplasma avait été projeté, contre le mur, se trouvait une cassette sur laquelle un soleil avait été dessiné. Il tendit la main, Ectoplasma lui apporta.
Une inscription était inscrite sur le coffret.

« Paie-moi de ta souffrance, héros du soleil. »

Il s'attendait à quelque chose. Une boîte de soins. Mais il n'y avait rien. Rien qui puisse le ramener à la vie. Il se mit à pleurer. Quelques larmes coulèrent le long de ses joues, puis tombèrent sur le coffret.
Il y eût un bruit sourd, il s'ouvrit.
Mais le plus étrange était ce qui était contenu à l'intérieur du coffret. La photographie d'un jeune couple.
Bane écarquilla les yeux... C'était impossible. Il sortit de sa poche la photographie de ses parents, celle qu'il avait tant étudié. Sur sa photographie, il n'y avait pas de haut, pas de droite. Les mains étaient ridées, sur l'autre, elles étaient jeunes.
Mais la corpulence, la façon de se tenir, les vêtements... C'était impossible... Ces gens... Ces gens étaient bel et bien les parents de Bane.
Mais que faisaient-ils dans ce coffret ? Il ne devait pas mourir, pas avant de le savoir.

« Moriarty.
Nous sommes si fiers de toi.
Tu représentes l'avenir de notre famille. En effet, tu es l'héros du soleil. L'amour te guidera vers les sommets, et tu atteindras ainsi la puissance du soleil.
Si tu lis cette lettre, c'est que tu as pleuré. Pour la première fois. Et que tu as trouvé ce coffret. Alors, tu as déjà dix ans. Félicitations.
Nous te remettons un de nos plus précieux cadeaux. Il s'agit d'un de nos pokémon les plus puissants. Il est le garant de la puissance notre famille.
Guide-la vers les sommets.
Tu es l'honneur de notre famille. Tu deviendras, nous en sommes sûr, le plus puissant dresseur du monde.
Il l'avait prédit. Mais nous t'expliquerons tout en temps voulu, rassure-toi.
Moriarty. Tu as dix ans. D'immenses possibilités s'ouvrent à toi. En effet, tu deviendras le meilleur dresseur qui puisse exister.
Atteins les sommets, héros du soleil.

Ton père et ta mère qui t'aiment. »

Son père et sa mère... Moriarty ? Il regarda. Derrière la photo et la lettre, il y avait une pokéball. Il laissa le pokémon s'échapper.

« Nostenfer ! »

Il voletait grâce à ses quatre ailes. De couleur violette, il regarda son dresseur, sans dire mot, ne faisant que voler devant lui. C'est ce moment que choisit Celebi pour apparaître.
Bane fut saisi d'un horrible pressentiment. Il retourna le coffret, et, dans la feuille d'or. Il se regarda longuement.
L'attaque Dévorêve d'Ectoplasma avait eu des effets néfastes sur lui. Un décoloration totale de la peau. Désormais, il était complètement pâle.
Un changement de la pigmentation, sa crinière de cheveux noisette s'étaient ébouriffés et avaient viré au violet.
Le sang avait tourné en direction de a tête. Ses yeux, d'ordinaire doré, étaient devenus rouges.
L'attaque Ténèbres d'Ectoplasma, il se l'était reçu dans la mâchoire, ses deux canines avait légèrement étaient décalés. Et, lorsqu'il parla, çe fut un long sifflement aigu.

« Je suis... »

Il ne parvenait pas à l'admettre.

« Je suis Moriarty ! »