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La recherche d'un rival : À l'aube d'un rêve de Moriarty



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Informations

» Auteur : Moriarty - Voir le profil
» Créé le 24/10/2011 à 00:16
» Dernière mise à jour le 25/12/2011 à 20:01

» Mots-clés :   Action   Aventure   Présence de personnages du jeu vidéo   Région inventée   Suspense

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Chapitre 13: Le némésis
C'était son némésis.
Ils commencèrent pas se peser du regard. Lui, souriait ironiquement. Bane, en revanche, le regardait d'une façon méprisante.

« Bane... commença son adversaire. »

Il avait une fois sifflante, glacée et détestable. Il devait avoir, de même que lui, une trentaine d'années.
Bane était gêné, il ne pouvait pas lui-même se vanter de connaître le nom de son némésis. Cependant, pour ses manières, il ne s'était guère trompé.

« Je me nomme Moriarty. »

Il y eût un silence.

« Es-tu accompagné ? interrogea Bane.
-Nullement. Mais je recherche actuellement une femme perdue de vue.
-Comment se nomme-t-elle ?
-Bane... répondit-il avec un rire. Bane... Nous connaissons tous deux la réponse. En ce cas, pourquoi poser la question ? »

Ils marchèrent en cercle, se regardant, se méprisant.

« Dans ce cas, tu sais déjà ce que je vais te répondre, n'est-ce pas ?
-Précisément.
-Où en es-tu, dans ton projet de ligue de Simmeroh ?
-Au même point que toi. Je recherche de l'argent, et je souhaite battre la ligue de Kanto.
-Vraiment ? Laisse-moi t'apprendre quelque chose.
-Quoi donc ?
-Tu as perdu. »

Il cligna de l'oeil droit. Ectoplasma s'élança, croisa ses bras, puis les décroisa sur Moriarty. Du moins, c'est ce qu'il croyait. Un pokémon de Moriarty, pourvu de quatre ailes, l'arrêta.

« Inutile, notre force est égale. La mienne est peut-être un peu supérieure.
-Tu n'as pas ordonné oralement à ton pokémon de te protéger.
-Tu ne lui a pas ordonné oralement de m'attaquer.
-Tu...
-En effet, je la maîtrise aussi. »

Il avait à peine cligné de l'œil.

« Impressionnant. »

Derrière Moriarty se trouvait un Ectoplasma, semblable à celui de Bane, mais il se cachait.

« Je n'abandonnerai pas le projet de la ligue de Simmeroh avant toi.
-Moi de même. »

Il lui lança un regard de défi. Moriarty répliqua.

« Et si tu ne réussis pas, que feras-tu ?
-Je ferai tout pour t'arrêter.
-Intéressant.
-Tu t'es fait un ennemi.
-Je pense que nous pouvons dire la même chose de ta part...
-Je t'avais déjà imaginé dans les moindres détails.
-Je te connais comme si je t'avais fait, Bane. »

Il regarda la forêt alentour, et comprit.

« Tu as mis le feu à la partie de la forêt où je me trouvais, l'autre jour.
-Bien sûr. Il s'agissait de t'amener dans cette partie de la forêt.
-Tu as tenté de me tuer.
-Erreur, je savais que tu survivrais. »

Il se regardèrent.

« Ensemble, nous pourrions faire de si grandes choses.
-Nous pourrions conquérir Simmeroh. suggéra Bane.
-Anéantir le mal à sa source.
-Nous pourrions acquérir un pouvoir sans pareil.
-Mais il y a un problème qui nous empêche de faire tout ceci.
-En effet.
-Nous nous détestons.
-Et cela fait à la fois si peu et tellement de temps que nous ne savons pourquoi. »

Bane se posait une question. Il l'a soumis à son adversaire.

« Et si nous devions conquérir Simmeroh à nous deux, lequel tuerait l'autre en premier ?
-Veux-tu essayer ?
-Pas question.
-Nous tournons en rond, que veux-tu vraiment ?
-Je n'en ai pas la moindre idée.
-Pourquoi m'avoir abordé en ce cas ?
-Je voulais voir ton visage. Pour pouvoir te tuer, lorsque je le pourrai.
-Moi, j'ai pu voir le tien. »

Cet homme énervait Bane. Qui qu'il soit, c'était un imbécile, c'était une ordure. Il était l'exact contraire de Bane. Et pourtant, il y avait une philosophie, comme quoi deux choses qui ressemblaient n'étaient pas si différentes. Comme quoi, loin de se haïr, elles devaient se compléter. S'appliquait-elle à leur cas ?

« J'aimerais tant me jeter sur toi, à mains nues.
-Un combat d'homme à homme, sans pokémon, abandonner la puérilité de sa vie, abandonner le superflu du bouclier, se retrouver en homme, se battre en homme, se comporter en homme. Ne rien laisser des foudres de la protection s'attirant, et ressentir cette joie, ce terrible poison qui parcourt les veines, bien se sentir.
-C'est un très beau vers.
-Quoi de plus normal ? Je l'ai moi-même composé. »

Cela mit Bane en colère.

« Veux-tu que je te dise quelque chose ?
-Je le sais déjà.
-Tu es arrogant, tu es vaniteux. Tu es imbécile, imbu de toi-même...
-Tu es une ordure, tu es un déchet, et je suis devant toi témoin que le monde ne saurait mieux se porter que par ta disparition.
-C'est exactement ce que je voulais dire !
-Bien sûr. Je le savais déjà. »

Il le regarda. Éberluée.

« Bane. Je serais réellement prêt à sauter d'une falaise, rien que pour te tuer.
-Et ce serait un plaisir de finir écrasé du haut de cette falaise, quel honneur...
-Cessons d'ironiser, veux-tu ?
-Tu y arrives si bien...
-La haine nous pousse à faire des choses extraordinaires...
-Je t'approuve. »

Moriarty prit une posture exagérée.

« Ils ne se sont jamais vus, il se haïssent déjà. Ce sont les efforts combinés de la destruction, mais surtout du destin, qui veut les rassembler. Une main pousse, l'autre retient.
-Encore l'un de tes vers ? »

Moriarty sourit.

« Bien, j'aimerais en savoir un peu plus sur toi. Ton nom.
-Je n'en ai pas.
-Pourquoi ?
-Pour la même raison que toi. Je suis orphelin.
-Vraiment ?
-Mais, depuis tout petit, je ne nourris qu'un désir.
-Surpasser les autres, surpasser tous ceux qui veulent croire être mes amis.
-Leur montrer ma puissance.
-Assouvir ma soif de vengeance sur le monde qui m'a vu naître.
-Et y régner en maître absolu ! »

C'était incroyable, ils avaient déclamé cette échange de mots dans une symbiose totale et rythmée. Comme une poésie, un poème, un chanson. Il se ressemblaient tellement...

« Où es-tu né ?
-Ici et là.
-Ce n'est pas une réponse.
-Quelle réponse plus complète ?
-Je ne pourrais donc rien obtenir de toi ?
-Sûrement pas sur mon lieu de naissance.
-Soit. Tes pokémon ?
-Nous avons les mêmes. Un Drattak et un Ectoplasma ne supportant point les pokéball. Cependant, j'ai un Nostenfer.
-Intéressant. Où l'as-tu capturé ?
-Ici et là.
-Tu es exaspérant.
-Toi aussi, tu ne te défends pas si mal que cela.
-On ne saurait trouver personnes plus proches.
-Mais on ne saurait trouver personnes si différentes. Il s'agit de voir le verre à moitié vide, ou de voir le verre à moitié plein.
-Et si nous le voyions comme une simple moitié de verre ?
-C'est une théorie à explorer. »

Ils reprirent leur souffle.

« Nous sommes deux adversaire de taille.
-Qu'est-ce qui t'amène à cette conclusion ?
-Tu es mon pire ennemi, je suis ton pire ennemi. Mais nous ne nous sommes pas battus, car nous avons tous deux que ce serait inutile.
-Précisément. Faut-il forcément en conclure que nous sommes deux adversaires de taille ? Mettre la sagesse et la taille sur un même plan ?
-Nous en débattrons.
-Nous en débattrons.
-Tu n'as pas idée de l'effort que je suis en train de faire pour tenter de contenir ma rage.
-Patience, bientôt, nous pourrons la déverser. »

Il devait rapidement mettre fin à cette échange, peut-être Moriarty voulait-il juste gagner du temps pour mieux le tuer. Oui, c'était sûrement ça. Des agents de son organisation pour la ligue allaient arriver et le tuer, et lui restait bêtement, à discuter, si naïf.

« À jouer à ce jeu, tu ne gagneras pas contre-moi.
-Un jeu ? Quelle paranoïa...
-je ne me laisserais jamais impressionner par toi.
-À la bonne heure, moi non plus. »

Il ne devait pas le laisser gagner du temps, surtout pas.

« Se détester, cela ne revient pas qu'à détester les manières, l'apparence, les idéaux de quelqu'un... Mais aussi, son salut et son destin, c'est cela, haïr quelqu'un. Haïr le chemin qu'il veut prendre et qu'il a pris. »

Comment couper court à une conversation ? Comment s'enfuir ? Comment crever l'abcès ?

« Que recherches-tu, Bane ?
-Rien du tout.
-Vraiment ?
-Absolument. »

Il le regarda.

« M'avancerai-je en pensant que tu cherches si ce n'est pas un guet-apens ?
-Est-ce un aveu ?
-Une déduction. Terme plus judicieux et précis. »

Le moment ou jamais...

« Eh bien, c'est en effet ce que je crois. Et je vais te faucher compagnie, ne crois pas que je n'y arriverai pas.
-Très bien. Mais d'abord, tu devras m'écouter. Écoute ce que j'ai à te dire jusqu'à la fin, et je te laisserai partir. »

Quitte ou double.

« Très bien. »

Moriarty prit une inspiration.

« Il existe une radicale différence entre nous deux. La connais-tu ?
-Nullement.
-C'est notre vision du dressage. Selon toi, qu'est-ce qui nous rend plus fort ?
-L'amour, Aimer quelqu'un, que son amour porte des ailes, et que ses ailes nous aide à voler, tel un soleil, vers la puissance.
-Je n'ai pas le même avis.
-Lequel est le tien ?
-La haine. Haïr, haïr à l'excès, haïr suffisamment pour que le souvenir de l'ennemi nous éclaire, tel une lune, le chemin de la puissance.
-Puis-je partir ?
-Tu le peux. »

Il se mit à courir en direction de la forêt.

« Nous nous reverrons ! Lança-t-il.
-Tu ne mérite pas de vivre !
-Notre chemin est le même, mais il est différent.
-Une seule chose change toutes nos ambitions.
-Mais ses ambitions, je suis sûr de les détruire dans l'oeuf... »

Ils se mirent à parler en même temps.

« Car je suis... Le meilleur dresseur du monde ! »