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La recherche d'un rival : À l'aube d'un rêve de Moriarty



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Informations

» Auteur : Moriarty - Voir le profil
» Créé le 23/10/2011 à 00:12
» Dernière mise à jour le 30/12/2011 à 15:29

» Mots-clés :   Action   Aventure   Présence de personnages du jeu vidéo   Région inventée   Suspense

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Chapitre 11: Nouveau départ
« Cinq cent pokédollar par mois.
-C'est exhorbitant ! Pour un appartement de quelques pièces ?
-Écoutez, vous êtes à Simmeroh, lors d'une crise de l'immobilier, et vous êtes au chômage.
-Je suis dresseur de pokémon !
-C'est exactement ce que je vous répète ! Les pokémon sont interdits à Simmeroh !
-Sérieusement ?
-Mesure du président.
-Un quoi ?
-Le président ! L'homme élu par une partie sélectionnée du peuple. Il nomme les ministres, promulgue les lois, s'occupe des affaires courantes.
-Je prends.
-Très bien, votre colocataire sera ravi.
-Un colocataire ?
-Bien sûr, vous ne pensiez pas vous en tirer seul ?
-Je tiens à mon intimité.
-Vous n'avez pas le choix. Et je vous garantis que dormir dans la rue vous donnera bien moins d'intimité.
-Je prends.
-Si vous avez des affaires, les frais de déménagements devront être payés par vous.
-Je n'en ai pas.
-Très bien ,la procédure ira un peu plus vite. »

Le lendemain, il aménagea, et fit connaissance d'un colocataire sympathique. Il était en costume, et portait des cheveux gris, qui semblait être de naissance. Comme Bane, il ne devait avoir que vingt ans.

« J'aime beaucoup tes yeux oranges. Ils te vont très bien.
-Merci. répondit-il, étonné par cette approche.
-Et qu'est-ce qui t'amène à Simmeroh ?
-Je dois tuer quelqu'un.
-À la bonne heure, qui donc ?
-Avec la chance que j'ai depuis quelques temps, il y a fort à parier que l'homme que je cherche est le plus puissant dresseur du monde. Je l'imagine déjà, l'exemple typique de personne que je déteste. Vaniteux, sarcastique, arrogant...
-Ne sais-tu pas qui tu poursuis ?
-je n'ai qu'une vague idée.
-C'est vraiment dommage. Je suis avocat. Et toi ?
-Dresseur de pokémon. Mais il paraît que cette profession n'est pas reconnue ?
-En effet.
-Pourquoi ?
-Notre président, le président Saho, en a secrètement peur. Dans tout le pays, les ligues pokémon ont la majorité du pouvoir. Ici, c'est un président. Et à Simmeroh, tous les pokémon ont été chassé. Il est très anarchique.
-Et le peuple ne réagit pas ?
-Bien au contraire. N'as-tu pas été mis au courant ? »

Il hocha la tête de la droite vers la gauche. Son colocataire prit un air très sérieux.

« Le président Saho est fini. Dans ce pays, de tout part, des organisations se créent, et leur seul but est de dominer Simmeroh, pour acquérir le pouvoir. Il y en a de toutes nationalités, de tous types d'idéaux. Je rejoins moi-même les idéaux de certaines d'entre elles. Mais nous sommes à Simmeroh, là est le problème. »

Il y eût un silence.

« Je ne me suis pas présenté. Je me nomme Bane.
-Un nom de famille, peut-être ?
-Non, je suis orphelin. Et toi ?
-Méthane Métaru, enchanté. »

Ils se serrèrent la main.
Dix ans. Dix longues, très longues années à comprendre le système de Simmeroh, à tout payer rubis sur ongle avec la même monnaie, les mêmes liasses de billets.
Dix années à chercher Ecella, aussi. Et cette personne qui exaspérait Bane au plus haut point, son némésis.
Et puis, un jour, après un repas, il lâcha brusquement ceci :

« Je vais créer ma propre organisation pour renverser le pouvoir.
-Pardon ? »

Il se leva.

« Une ligue pokémon. Comme chez moi.
-Chez toi, c'est ici.
-Non, je ne parle pas de ça. Je te parle de Sinnoh. Il y a un maître pokémon, qui détient la totalité du pouvoir, et qui ne peut se faire battre et prendre le pouvoir qu'après s'être fait battre, ainsi que les huit champions d'arènes et les quatre membres du conseil des quatre. Il me semble que tout ceci se passe globalement de la sorte.
J'en créerai une, et c'est pour cela que je quitte Simmeroh dès demain. »

Méthane le regarda d'un air à la fois amusé, ahuri et narquois.

« Je m'y connais en ligue pokémon.
-Pour pouvoir espérer créer la mienne à Simmeroh, il me faut deux choses. Accumuler énormément d'argent, suffisamment pour pouvoir financer mon projet, mais aussi, il faut que je mette ma force à épreuve, et que j'arrive à bout de la plus puissante ligue pokémon existante.
-Je ne sais pas si tu l'ignores, mais tu n'es sûrement pas le seul à nourrir ce désir.
-Qu'importe.
-Et ton rêve de tuer, l'abandonnes-tu ?
-Manifestement, Ecella était partie à Hoenn. Je me suis trompé. J'espère qu'elle n'aime personne à Simmeroh.
-Personne... Pour l'instant.
-Quelle est la meilleure ligue pokémon au monde ?
-Je la connais. Ne l'affronte pas. Elle est tout bonnement imbattable.
-Quelle est la meilleure ligue pokémon au monde ? »

Méthane poussa un soupir.

« La ligue Indigo de Kanto.
-Je la battrai.
-Cela pourrait faire de toi le meilleur dresseur du monde. Je te souhaite bonne chance. »

Dix ans à entraîner clandestinement ses pokémon. Mais tout allait enfin devenir bénéfique.
Il avait trente ans, et c'était un très bel homme. Sa crinière de cheveux bruns lui tombaient sur le cou, ses yeux noisette étaient d'une beauté sans pareil, et sa casquette collait parfaitement avec le type d'homme qu'il était.
Il partit vers l'ouest, à Sinnoh, et ses souvenirs lui firent mal. Ce n'est qu'en traversant quelques herbes hautes que l'appel du dressage raisonna en lui. Et il s'amusa, mis hors de combat des pokémon sauvages pour le plaisir.
Mais il en trouva un qu'il ne pût se résoudre à attaquer. Un pokémon verdâtre et doré, lévitant à quelques mètres du sol. Ectoplasma s'élança, mais il l'arrêta. Car ce pokémon évoquait en lui une telle sensation...

« Feuforêve... »

Le pokémon le regardait d'un air triste. Il pointa par la suite une pierre opposé à elle, que gardait jalousement un groupe d'Étourmi. Emporté par la sensation étrange que lui procurait ce pokémon, Bane ordonna à Drattak de les envoyer au tapis, ce qu'ils firent. Il récupéra ensuite la pierre et vit que le pokémon la suivait des yeux. C'est ce moment que choisit un scientifique pour apparaître.

« Oh... Que vois-je ! C'est... Une pierre nuit ! Incroyable, extraordinaire... »

Il serra chaleureusement la main de Bane.

« Monsieur, je vous l'achète pour pas moins de cinquante millions de pokédollar !
-Ce vulgaire caillou ?
-Plus qu'un caillou, une pierre évolutive indispensable à nos recherches ! »

C'était une somme colossale qui lui était ici proposée. Pouvait-il réellement refuser ?
Il pensa à cet homme, qu'il ne connaissait pas encore, mais dont il s'était fait un portrait très précis dans sa tête.
Lui aurait accepté. Mais Bane ne valait-il pas mieux que lui ? Pour Bane, tout l'or du monde ne pouvait pas acheter un instant de bonheur. Allait-il céder ?
Et ce triste pokémon, qui, devant lui, pleurait en un cri déchirant...

« Je regrette professeur, cette pierre appartient à ce pokémon, il s'agit de son trésor.
-Êtes-vous en train de refuser la somme que je vous propose ?
-Précisément. »

Et, avant de se laisser tenter, il jeta la pierre sur le pokémon qui l'avala et l'attrapa. Il fut englobé par la lumière blanche de l'évolution, puis devint un pokémon plus grand, volant, au long manteau et chapeau, et doré.
Il n'attrapa même pas ce pokémon, il ne put s'expliquer ce qui l'avait même poussé à lui donner cette pierre. C'était une occasion complètement perdue, mais il était heureux. Parce qu'il valait mieux que lui. Que ce lui, que ce némésis.
Il voulait lui prouver, s'il le regardait en cet instant, qu'il valait mieux que lui, ce qui était imbécile. Il se rendait compte qu'il venait de perdre une occasion en or, peu importe.
À sa manière, Bane était un peu fou. Fou, mais satisfait.
Et de cette manière un peu folle, il quitta Sinnoh. Il fit l'impasse sur les endroits qui l'avaient marqués, désormais incombé d'une tâche divine.
Et si ce némésis projetait aussi de créer une ligue ? Alors, il devrait le battre en combat singulier... Et gagner, ou bien perdre.
Il ne savait plus très bien ce qu'il voulait. Que désirer en premier, l'argent, ou vaincre la ligue Indigo ? Peu lui importait. Il se décida. Il se remit en question.
Quelques jours plus tard, il arriva dans le village du Bourg-En-Vol à Hoenn. C'était un lieu où il faisait bon vivre et il n'hésitait pas à demander des nouvelles d'Ecella.
En réalité, il faisait du porte à porte aux maisons, quémandant. Il donnait un signalement, il attendait une réponse.
Il espérait trouver Ecella, il espérait trouver son némésis. Il ne trouva aucun des deux. Il décida alors de faire un détour. Il passa dans plusieurs villes d'Hoenn. Il ne trouva rien. Mais cette région lui plaisait énormément.
Tout compte fait, pour ne pas perdre de temps, il retourna au Bourg-En-Vol. Il dormait à la belle étoile.
Il ne connaissait personne, mais ce village lui était sympathique. Un professeur éminent habitait ici, d'après les multiples dires.
D'après d'autres rumeurs, les deux plus jeunes espoirs de la région étaient partis, un pokémon chacun, affronter la ligue d'Eternera. Qu'importe, ce n'était pas celle qu'il désirait affronter. Et il riait dans sa barbe à l'idée que deux personnes âgés d'à peine douze ans puisse triompher des plus puissants dresseurs du monde.
Puis, il lui revint la folie du dressage. Plus puissante que jamais, et elle le poussa à aller plus loin encore. Il entraîna ses pokémon dans les hautes herbes alentour. Il ne s'accordait pas une minute de repos, pas une seconde de répit.
Et puis, un jour, alors qu'il chassait dans les hautes herbes, il tomba sur un pokémon qu'il n'avait jamais vu encore. Petit et court sur patte, mais adorable.

« Poussifeu. »

Il était adorable, tellement qu'il n'aurait jamais pu se résoudre à effleurer ce magnifique visage d'une pokéball. Alors, il se lia d'amitié avec ce pokémon. Et ce fut comme s'il était son dresseur. Il l'entraîna dans les hautes herbes toute une journée durant, et le soir, il dormirent d'un sommeil largement mérité.

« Comment vais-je t'appeler ? »

Il le regarda, puis repensa à son passé. Qu'il était jeune, et qu'il était naïf...

« Je vais t'appeler... Rudolphe.
-Poussifeu.
-Ah, les rêves. Ce sont de si belles choses, et elles me rappellent tant de souvenirs, Rudolphe... »

Et il se mit à pleurer.
Les jours suivants, il continua d'entraîner Rudolphe. Il ne venait que très peu de temps et semblait considérer son entraînement comme secondaire, mais Bane était près à tout pour affronter son némésis. Et les jours coulaient...

« Une jeune femme.
La beauté incarnée. Une bouche fine, un nez fin, de délicats cheveux blonds, elle est très belle, on dirait une statue. En revanche, ne vous fiez pas à son visage, elle est traîtrise, elle est froide et perfide. C'est cette personne que je recherche, car elle m'a joué un mauvais tour dont mon honneur ne se remettra pas.
-Quoi donc ?
-Elle est en couple avec mon pire ennemi.
-Qui est-ce ?
-Je risque de paraître fou, mais je ne le connais pas.
-Comment s'appelle cette jeune femme ? »

Des flots de souvenirs remontèrent en lui.

« Ecella. »

La vielle femme réfléchit.

« On dit que, de l'autre côté d'Hoenn, il existe une femme qui corresponde à votre description.
-Vraiment ?
-Oui, mais à un seul point près. Son nom n'est pas Ecella, mais Céleste, désirez-vous tout de même que je vous mette en contact ? »

Il réfléchit.

« Non, merci, vous devez vous tromper de personne. »