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Smirnoff : Renaissance de Domino



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Informations

» Auteur : Domino - Voir le profil
» Créé le 26/09/2011 à 15:44
» Dernière mise à jour le 20/05/2012 à 14:40

» Mots-clés :   Hoenn   Johto   Présence de personnages du jeu vidéo   Romance   Slice of life

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HS8 - Not Smirnoff
Réveil.

Perrine se lève. Décoiffée.

- Han non... soupira l'adolescente.

Un des trucs que Perrine aimait le moins dans le fait d'avoir 16 ans c'est qu'elle se réveillait complètement décoiffée. Elle se passa un coup de brosse rapide.

- ... ça devrait aller... j'm'en fous en fait !!

Perrine sortit dans le couloir. L'appartement était bizarrement silencieux.

- ...

Elle pressa l'oreille contre la porte de la chambre de ses parents et entendit qu'ils ne jouaient pas aux cartes.

- Han noooooon...

Elle se pressa en cuisine. « Pourquoi, pourquoi, pourquoi... »
Perrine prépara un plateau repas avec plusieurs trucs à manger. « Pourquoi ont-ils conservé cette habitude débile... »
Elle prit le plateau et se dirigea vers le fond du couloir. « De faire des câlins le matin ! »

Elle poussa la porte qu'elle visait avec ses fesses qu'elle avait de fort dodues. « A croire que je suis née pour ça ! »

Perrine regarda Firmin qui se réveillait doucement.

- Firmin ! Petit déjeuner au lit !!!
- Ouaaaaaaaaaaaais !!!

***

Autre réveil, autre maison. Walter se réveilla. Il prit deux Pokéballs et les envoya. Tutafeh et Vivaldaim sortirent et s'activèrent. Tutafeh tendit les habits, Vivaldaim poussa le fauteuil et le cala pour que Walter s'y loge. « Foutues jambes... »

Tutafeh ouvrit la porte à Walter puis posa ses affaires sur ses genoux.

- Merci les gars.

Le fantôme et le faon poussèrent Walter jusqu'à la salle de bains.

- Profitons-en, Nadia et Daria dorment encore...

Il entra, laissant Tutafeh fermer derrière lui.

***

Autre réveil. La jeune fille noire ouvrit les yeux.

- Hmmmm... J'veux pas me lever...

On frappa à la porte. Une voix masculine cria :

- NAOMI, DEBOUT !
- Il est sept heures !!! geignit la jeune fille. Je veux dormir !!
- TU AS ECOLE !
- Hmmmm...

Naomi se leva. Sa chambre était parfaitement girlie, rose, avec des peluches, de la déco et des livres un peu partout. Elle prit sa brosse à cheveux et se regarda dans le miroir.

- Un truc que j'aime bien dans le fait d'être black : Mes cheveux restent en place même quand ils partent en vrille !... je me ferais bien des tresses ce matin !

***

Quatrième réveil. Les grands yeux lumineux s'ouvrirent. Le jeune homme en kimono noir se leva.

- Encore un nouveau jour dans cette merveilleuse maison au cœur de cette superbe ville !

Il mit des chaussons noirs très fins puis il se dirigea vers sa porte qui ressemblait à une porte blindée.

- Sortons de cette cellule de bonheur et entrons...

Il ouvrit la porte vers un couloir sombre et froid.

- En Enfer !! Muahaha !
- Crétin...

Wallace regarda la grande blonde qui passait. Sa sœur, Lindsay.

- Hm, épelle Crétin, Lindsay ?
- J'suis pas à l'école, là. Lâche-moi les baskets.
- ... mouais.

***

Denis amena Firmin dans sa chaise.

- Perrine, elle m'a fait des tartines à l'abricot !

David regarda Perrine, atterré.

- Pas une grosse tartine, j'espère...
- Si, une énorme ! s'enquit Firmin.
- En attendant, tu vas à l'école, Firmin ! Tu ne savoureras pas plus de tartines à l'abricot, petit filou gourmand ! s'amusa Denis.
- Mais c'est booooon !

Denis tapota l'épaule de Perrine.

- Désolés pour ce matin...
- C'est rien, je suppose que vaut mieux ça plutôt que vous vous battiez...

David grimaça. Perrine s'étonna.

- Vous vous battiez ?!
- Non, non, non...
- Ah, tu étais nostalgique... marmonna la fillette.
- Perrine... grommela Denis.
- Ca va, ça va, j'en rajoute pas.

Firmin regarda Perrine.

- Perrine, est-ce que Wallace va revenir bientôt ?
- Wallace reviendra ce soir avec mes amis, pour notre mémoire, pourquoi ?! soupira Perrine.
- Il doit me raconter la fin de l'histoire du Castorno qui a la queue plate !

David et Denis regardèrent Firmin, choqués. Perrine soupira. « Je te tuerais, Wallace Gribble, je te tuerais !! »

- Oh mon Dieu, et dire que c'est notre baby-sitter ! geignit David.
- On lui touchera un mot, c'est tout... soupira Denis.
- Quand même... Perrine, tu devrais dire à ton ami de...
- Je lui dirais, papa... cesse de t'inquiéter...

David acquiesça, stressé.

- Ta tension, chéri...
- Oui, oui, ça va !

Denis sourit.

- Ta tension, David, hein !
- Denis, on est à table ! grommela David.
- Hm ! Oh, Perrine, c'est bien demain le tournoi de ta promotion ?
- Oui papa.
- Devine quel bibliothécaire fringant va commenter l'évènement ?

Perrine regarda Denis, atterrée.

- Ok, vous voulez ma mort ou quoi ?

David et Denis regardèrent leur fille, surpris. Firmin regarda sa sœur.

- Oui on veut ta mort ! On veut ta mort !! Hihihi !

Perrine regarda son frère, blasée.

***

- Ca a été, Walter, ce matin ? demanda Colin.
- Hm, comme chaque matin... marmonna Walter.
- ... Tu sais que tu as un rendez-vous chez le médecin ce week-end.
- Oui papa.

Aude regarda Walter et Colin.

- W... Walter, ce rendez-vous est important. Le médecin va te proposer une opération.

Walter regarda sa mère et son père. Il évita de se tourner vers Daria et Nadia, huit ans, qui mangeaient exactement en même temps. Ca le faisait rire.

- Ah.
- Oui... fiston... je crois que... tu sais que le médecin t'a déjà dit que... ton handicap s'aggrave. Peu à peu. Enfin, ça dépend du... de la façon dont tu le traites.

Walter soupira.

- Oui papa, je sais.
- Alors, ce serait bien que tu...
- Arrête de t'inquiéter pour moi !
- ...
- J'ai 16 ans, papa ! Je... Mon cerveau va bien ! Je suis pas attardé ! Arrête de me parler comme ça, comme si j'allais mourir !

Colin haussa les sourcils.

- Tu ne vas pas mourir, Walter, voyons !!
- Raison de plus !

Colin grimaça.

- W... Walter, je suis inquiet pour toi, mais j'estime que c'est à juste titre.
- Bah moi je pense pas. Je pense que... tu t'en fais pour rien.
- Que tu le veuilles ou pas, ton handicap va s'aggraver ! geignit Colin.
- Ecoute ton père, mon chéri !

Walter soupira. « Dans les autres familles, on parle de sa journée à venir, on plaisante... Chez moi on décortique mon dossier médical ! »

***

- En attendant j'pense que je vais booster l'équipe, on a un match super important aujourd'hui. J'espère que Flamajou va pas me lâcher.

Naomi écoutait sagement son frère qui racontait ses éternels trucs de sport à table. « Dis-toi que c'est pire chez Walter, Naomi. »

Naomi était plutôt bien physiquement. Et son visage respirait la joie de vivre. Un peu en contraste de ce que sa famille lui inspirait.

Le père acquiesça.

- C'est bien, Shawn. Tu bosses dur, ça se voit !
« Dit papa à son fils le kéké sportif qui dort en classe pendant que Naomi-la-Bobonne se casse le cul en cours. Vous savez, ces trucs où on s'assoit et où on écrit des trucs ! »
- Et où ça en est avec Lindsay Gribble ?
- ... P'pa, cette fille est vraiment trop conne, j'vais la larguer !
- N'emploie pas de grossièretés à table ! souffla la mère.

LaBarbara, mariée et désormais nommée Kingsley, s'assied à table avec le jeune frère de Naomi dans ses bras tout en posant un plat avec des gâteaux faits main.

- Et respecte les femmes, Shawn, sinon c'est moi, ta mère, qui vais te remettre à ta place.
- Ok m'man.
- Et toi, Naomi, les cours ?
- ... bah ça va !
- Toujours aucun sport en vue pour ma petite championne ? sourit le père.
- ... Les haltères avec un crayon ?
- Naomi ! grogna LaBarbara.

La jeune fille eut un mouvement de recul.

- Pardon. Non, aucun sport en vue, papa.
- Ah je ne supporte pas cette insolence, je sais pas d'où ça te vient... grommela LaBarbara.
- Ta mère a raison, Naomi. Cesse d'être insolente.
« Et fais du sport sinon ton père te MAUDIRA A TOUT JAMAIIIIIIIIIIIIS !!! »

Naomi réprima un sourire. « Maudite imagination de moi... »

***

Wallace touillait son Chaï Tea Latte qu'il s'était préparé tout seul comme un grand.

- Et le sport, c'est quand que tu t'y mets ? marmonna un homme bourru.

Wallace prit une inspiration en regardant son père.

- Quand ils accepteront que je veux juste m'amuser avec mes camarades et pas me salir, me faire mal ou entrer en compétition avec la planète entière.

Lindsay ricana. Elle portait déjà son uniforme de pom-pom girl.

- Crétin...

Wallace regarda sa sœur. Il était cynique jusque dans son physique. Son visage à lui seul reflétait un cynisme absolu.

- Au singulier ou au pluriel ?

La mère de Wallace regarda Lindsay qui plissa les yeux, semblant se faire une terrible migraine.

- ... quelle importance ?
- Si c'est au singulier, tu vas perdre tes cheveux, si c'est au pluriel, tu vas mourir. Réfléchis bien !

Lindsay grimaça.

- Triple crétin !
- Big Scoop, ma vieille : Shawn va te larguer !
- WALLACE ! grommela le père.

Wallace regarda son père.

- Pardon...
- Je ne SUPPORTE PLUS ce ton que tu adoptes ! Et c'est quoi encore cette chemise de GONZESSE ???

Wallace regarda sa chemise bleue ciel avec des bordures dorées.

- C'est ma chemise préférée !
- Tu t'es encore mis du gel ?!
- Oui papa, pour éviter de ressembler à un plouc !
- J'mets pas de gel, moi. Qu'est-ce que tu insinues ?! Que je suis un plouc ?
- Mais non...
- REGARDE-MOI QUAND JE TE PARLE !

Wallace regarda son père.

- Je n'insinue rien du tout, papa, excuse-moi.
- Bon. Tu vas aller te laver les cheveux et changer cette chemise pour quelque chose d'un peu plus... masculin !
- Si ça peut te rassurer, cette chemise je l'ai trouvée au rayon homme !
- Mais qu'est-ce que tu vas t'acheter des fringues en plus !! C'est pas vrai...

Wallace soupira. Il regarda sa mère qui semblait n'avoir rien vu ni rien entendu de ce qui venait de se passer.

- Dépêche-toi de manger, Wallace. Il faut que je t'emmène.
- Je vais bien, maman, merci de demander.

La femme se leva, pincée et silencieuse, et elle débarrassa sa table. Wallace regarda son chocolat, morose.

***

Voyage monacal jusqu'à l'école. Wallace et sa mère ne se parlaient plus depuis que Wallace s'assumait complètement. Il soupirait, pas du tout enjoué. Elle ne disait rien. « Pire que les trois singes réunis. Je vois rien, j'entends rien, je dis rien... »

Arrivée devant l'académie.

- A ce soir... marmonna Wallace.

Pas de réponse. Wallace soupira et avança vers l'école. Il vit arriver un fauteuil roulant.

- Oh ! L'amour de ma vie ! Laisse-moi me pencher que je cueille un baiser de ta part !

Walter regarda Wallace, blasé.

- J'ai eu une sale matinée, alors pas de blague... soupira Walter.
- Moi aussi, et justement j'ai besoin de blaguer !
- C'est quoi cette veste ?! s'étonna Walter.
- Papa me l'a jouée Relooking Extrême ce matin.
- Rassure-moi, il est toujours au courant que je ne suis pas ton petit copain...
- Il a eu un doute quand même. Je crois qu'il te trouve sexy !
- Ça doit être mon siège en cuir, ça les affole tous ! soupira Walter, cynique.

Wallace poussa Walter sur la rampe.

- Tu pourrais m'encourager !
- Ah non, tu plaisantes !
- Allez !
- ... pousse, Wallace, plus fort !
- Ah oui j'adore ça ! sourit Wallace.

Wallace réussit à pousser Walter en haut comme quasiment tous les jours. Y'a d'autres jours où c'était pas lui qui le faisait.

- Mon père m'a saoulé ce matin avec cette nouvelle opération, blablabla...
- C'est important, Walt. Si Michaela ne trouve pas de remède, tu pourrais bien mourir de la diphtérie qui te ronge !
- J'veux dire... j'ai toutes mes facultés mentales, mes Pokémon m'aident parfaitement... Pourquoi ils veulent que je change ?!
- Walt, très honnêtement, tu ne devrais pas te reposer sur tes Pokémon pour tout.
- ... pourquoi ? Ils m'aident et ça va très bien comme ça !
- Et s'ils ne pouvaient plus ? Si Vivaldaim évoluait ! Si Tutafeh évoluait !
- Ils prennent des Pro-Stase.
- Et puis tu crois que tes Pokémon prennent du plaisir à t'aider chaque matin ? Tu crois que c'est leur but, vieux ? C'est des Pokémon, Walt, pas des assistantes sociales !

Walter réfléchit.

- Merde, t'as raison...
- Comme souvent. Tu devrais l'expliquer à mon père.
- Wallace, tu peux pas imposer ton mode de vie à tes parents, je te l'ai déjà expliqué, Denis te l'a déjà expliqué...
- Je sais, je sais.
- Quand tu auras ta maison, ta vie, ton travail...
- Hm. En attendant je me sens enfermé et j'ai pas envie de détester mes parents parce qu'ils me réprimandent quand je veux m'épanouir.
- T'as qu'à pas les détester !
- ... Walt, j'envie ton pragmatisme.
- C'est Madame Clover qui va être contente, tu améliores ton vocabulaire !
- Oh oui c'est vrai qu'on a histoire... soupira Wallace. Et toi t'es chiant, on est obligé de se mettre dans les premiers rangs parce que MONSIEUR ne peut pas aller se poster dans les escaliers !
- Sois un ange alors : Achète-moi un Fauteuil-Roulant tout terrain. Avec roues amovibles. Comme ça, youhou, à moi les joies du handi-cross !
- ... à breveter...

Wallace repéra Perrine et Naomi qui avaient une conversation agitée.

- Tiens, mais ne sont-ce pas les femmes de nos vies ?
- Nos amies, tu veux dire... marmonna Walter.
- C'est pareil !

Les filles se tournèrent vers les garçons.

- Hey ! Salut !
- Salut !
- Coucou !
- Meh... grommela Wallace.

Bises, etc.

- Prêts pour une super matinée d'Histoire ? souffla Naomi.
- Nan, je me sens d'humeur Tout-sauf-histoire... soupira Wallace.
- Sale matinée ? marmonna Perrine.
- Oui, ô chère consœur lesbienne.
- Je ne suis pas lesbienne, primo, secundo je ne suis pas ta consœur en quoi que ce soit !
- Tu es obligée d'être lesbienne, Perrine, tu es grosse et peu féminine !
- Tu es obligé d'être un sale con, Wallace, tu es gay et peu masculin !
- Je suis très masculin ! Regarde cette chemise, as-tu déjà vu quelque chose d'aussi viril ?
- Avec le débardeur blanc en dessous oui c'est terriblement viril !
- C'est un marcel de chantier ! grommela Wallace.

Walter salua Naomi de la main. Elle ricana.

- Quand ils sont partis on ne les arrête plus !
- Non... sourit Walter jusqu'aux oreilles.
- Tu vas bien ?
- Oui, matinée un peu lourde à la maison.
- Moi aussi mais sûrement moins que toi !
- Papa, sport, frangin ?
- Tout résumé, et toi, hôpital, traitements, kiné ?
- Trop bien d'avance ! sourit Walter.

Ils se tournèrent vers Wallace et Perrine.

- Et je ne t'ai pas quitté parce que j'étais gay, ma seule Gay-titude a annulé notre relation !
- Ca ne veut pas dire pour autant que moi je suis devenue lesbienne ! Et puis que penseraient mes parents ?!
- ... Ils regarderont des documentaires qui leur expliqueront ! Et pour le reste il y a les tantes de Walter !
- Idéales pour le camping... signala Walter non sans cynisme.

Naomi poussa Walter pour encourager le groupe à bouger.

- Qui sont un peu de ma famille aussi... Cette conversation est débile, changeons de sujet ! soupira Perrine.
- Pourquoi ta matinée à toi était nulle ? demanda Wallace.
- Pourquoi tu racontes des blagues à la con à mon petit frère ?!
- ... Le Castorno sucé par des Psykokwak ? Ce gamin ne sait pas tenir sa langue !
- Si mes parents refusent que tu gardes Firmin, tu vas perdre ton précieux argent pour tes précieux vêtements ! admit Perrine.
- Cruel dilemme... La liberté d'expression ou les fringues ! Mon âme est tiraillée ! geignit faussement Wallace.
- Vaut mieux entendre ça... marmonna Naomi.
- ... que d'être sourd... soupira Walter.

Entrée dans l'académie, direction les casiers. Wallace et Perrine avancent en première ligne, Naomi et Walter derrière. Ce qui ne semble embêter personne.

- Perrine, j'irais m'excuser auprès de tes parents !
- Tu le feras ce soir, vous venez à la maison pour l'exposé, tu te souviens !
- ... ah mais oui, rhololo... soupira Wallace. C'est nul chez toi en plus !
- Tu t'es donné pour mission de m'énerver aujourd'hui ?!
- J'me donne pas de mal si c'est ce dont tu as peur !

Arrivée aux casiers. Perrine soupira et regarda Naomi qui aidait Walter à ouvrir son casier.

- Naomi, on en est à quelle partie du cours ?
- Partie 2 chapitre 1.
- Donc on a besoin du fascicule 2...
- Voilà !

Naomi posa le fascicule sur les genoux de Walter.

- Tu as ton ordinateur ? demanda la jeune fille au jeune handicapé.
- Oui, oui.
- Pas besoin de ma clé USB ?
- Nan, nan.
- Walt, envoie-là bouler si elle t'embête ! soupira Wallace.
- Walter est un garçon poli, lui ! sourit Naomi.
- Walter peut parler tout seul, seules ses jambes sont handicapées, pas sa bouche... marmonna le principal intéressé.
- Hey, Naomi !

Le groupe se tourna vers Mike, un jeune homme noir, sympathique à l'avenant, sportif et relax.

- Oh, salut, Mike !
- Oh, gnagna Mike... grommela Walter, silencieusement.
- Salut mec !
- Cool, Wallace, cool !

Mike fit un check pur jus à Wallace. Perrine lui fit la bise en souriant.

- Ca va ?
- Ouais. J'ai la pêche aujourd'hui, ça te dit de venir me voir jouer au basket cet après-midi ?
- Mike, il faut que j'essaie quand même de trouver un sport où je suis bonne... ou un cours en option satisfaisant !
- Naomi, Naomi, ma belle...

Walter leva les yeux au ciel alors que Wallace et Perrine observaient, intéressés.

- Tu serais géniale au handball ! Meilleure que ton frère en son temps ! Sérieusement !
- Je ne suis pas faite pour le sport !
- Avec des jambes pareilles ?! Naomi, franchement, n'importe quel sport, t'éclates tout le monde !

Naomi sourit, flattée. Walter plissa les yeux, quelque peu tanné.

- Je t'attends cet après-midi sur le terrain !
- Ok...

Mike partit en souriant.

- Ouah ! Quel joli cœur !! sourit Perrine.
- Il en fait trop, c'est gênant ! ricana Naomi.
- Il est sexy, j'en ferais bien mon quatre-heures !
- Wallace... grommela Perrine.

Walter sourit. « Vas-y, Wallace, passe-le à la lessiveuse ! »

- Il doit être bien monté en plus !
- Trop de détails ! geignit Perrine.
- Wallace, tu es dégoûtant ! geignit Naomi.
- Comment tu peux transformer les avances d'un brave garçon en trucs crades ! soupira Perrine.
- Les braves garçons, mes chères copines, ne te parlent pas, ils t'embrassent direct sans rien dire et ils disent « Ça va être une nuit d'enfer, poupée ! »

Walter grimaça. « Nan, pas trop... »
Naomi et Perrine levèrent les yeux au ciel.

- Le romantisme est mort ! soupira Naomi.
- Tu m'étonnes ! souffla Perrine en secouant la tête et rangeant son casier.
- En parlant de romantisme... marmonna Walter.

Wallace les observa fixement. Les TROIS FILLES. Ou « Le Trio » selon les versions.

En avant, Brooke. Rousse pulpeuse, Brooke est une battante que rien n'arrête. A seize ans, elle n'a encore rien fait de sa vie mais cela ne saurait tarder vu son attitude hautaine et sa démarche de mannequin. Un avenir brillant est promis à ces jambes et à ces hanches !

A sa droite, Violette. Les cheveux courts et châtains, timide, Violette marque par ses grands yeux clairs. On peut s'étonner de la voir avec une p**asse comme Brooke, mais Violette et Brooke sont amies depuis l'ECOLE PREPARATOIRE, liées par un serment indéfectible d'amitié de fille.

A sa gauche, Amélia. Amélia est blonde, Amélia est belle. Amélia garde souvent la bouche ouverte, ça lui donne un style. C'est surtout à cause de son terrible complexe sur ses lèvres qu'elle trouve « grosses ». Comme toute son anatomie. Elle fait 1m75 et pèse 55 kilos.

Brooke regarda Wallace qui la regarda.

- Quoi ? Qu'est-ce que t'as ? grommela le brun.
- Rien. Plus je te vois, plus je me rappelle à quel point j'aime pas ta tête !
- Et elle a des raisons ! admit Violette.
- ... Brooke, faut vraiment que j'aille aux toilettes, ça fait deux heures que j'ai mangé ! geignit Amélia.
- Chut, les filles, je parle ! Wallace, toi et ta bande de bras cassés, vous me débectez ! Un jour je te ferais payer la souffrance que tu m'as faite endurer !
- Désolé d'être sorti avec toi pour être bien certain que j'étais gay ! Mais tu as été un crash-test génial !

Brooke fit semblant de préparer une claque. Wallace recula. Brooke sourit.

- Minable ! Hm !

Le trio partit. Naomi, Walter et Perrine regardèrent Wallace qui grommelait.

- Maudites femelles !
- On ne s'en débarrassera pas à moins de réussir nos études ! admit Walter.
- C'est vrai... soupira Perrine.
- Prions pour ça ! souffla Naomi.
- Hello !

Le groupe – qui apparemment était open bar aujourd'hui – se fit aborder par un jeune homme tout timide, un petit jeune homme aux cheveux châtains, tout embarrassé.

- Salut Tristan ! sourit Perrine.
- Salut !
- Coucou !
- Meh... grommela Wallace.
- Coucou les amis ! sourit Tristan. Euh, juste pour vous rappeler que la salle informatique vous est ouverte pour vos recherches, vous savez pour le devoir en groupe que vous faites tous les quatre...
- On sait, Tristan ! sourit Perrine.
- Mais merci de venir nous le rappeler ! acquiesça Naomi.
- C'est cool, ouais ! sourit Walter.

Wallace regarda Tristan de haut.

- Mais t'as un jean vachement serré, dis-moi !

Trois regards méchants vers Wallace et un regard gêné.

- Euh... mais non !
- Si, si, je vois tout d'ici ! Super appétissant !
- Je... Je... Enfin bref vous pouvez venir quand vous voulez !

Tristan fit demi-tour, gêné. Wallace secoua la tête.

- Trop facile...
- Tu es obligé d'être aussi rude ? soupira Naomi.
- Il est tellement gentil, vous feriez un si beau couple ! marmonna Perrine.

Walter regarda Wallace qui soupira.

- J'veux d'un mec, moi, pas d'un mec qui veut être ma meuf ! Il veut « sortir » avec moi ! J'veux m'amuser, moi, pas aller manger un bout ou sortir au cinéma ! Quel genre de ringard veut ça, sérieusement ?!
- Plein de gens ! marmonna Perrine.
- Tous des nuls !
- Dont mes parents ?!
- L'exception qui confirme la règle par la réciproque de l'hypoténuse !

Walter, Naomi et Perrine levèrent les yeux au ciel.

- On va dans la salle, le cours commence dans dix minutes !
- C'est ça. Moi j'vais fumer !

Wallace se dirigea vers la sortie et sortit un paquet de cigarettes. Il en profita pour repérer quelques proies intéressantes. Et pour croiser sa Némésis.

- Ah, NON ! grommela Wallace.
- Tiens, n'est-ce pas le mecton qui se prend pour un cador ? Wallace Gribble.
- N'est-ce pas la super lesbienne asiatique au caractère de merde, Santana Lan ?
- Je ne suis pas qu'une lesbienne, je suis une lesbienne qui peut te botter le cul. Demain, au tournoi, je vais te démolir, Gribble. Te démolir devant tout le monde !! T'écrabouiller !

Wallace plissa les yeux.

- Ah ouais ? Laisse-moi te dire une chose, Lesbienne !... T'es lesbienne !
- Qu'est-ce qui se passe, c'est la présence de nichons qui bloque ton fusible de la réplique acide ?
- Nan, c'est tes yeux bridés, je me demande si tu dors ou si t'es juste somnambule... AOURGH !!!

Wallace regarda Anchwatt qui venait de l'électrocuter. Le Pokémon tenait dans sa bouche le bout d'un chargeur de téléphone.

- Oups ! Désolée ! Anchwatt aime bien électrocuter les gens qu'il trouve terriblement cons !
- Il devrait se ficher dans ton entrejambe alors, il trouverait un con terrible !
- Joli. Mais ça n'empêche, Gribble que tu es dans ma ligne de mire. J'éclaterais TOUTE la Promo s'il le faut mais c'est TOI que je veux !
- Ciel, jamais une meuf ne m'avait parlé ainsi... Mais j'te préviens, j'leur brise le cœur et je les balance à la poubelle comme des kleenex.
- Et tu dois en user, du kleenex...

Santana rentra dans le bâtiment en rappelant son Anchwatt. Wallace savoura enfin sa clope. « Quelle pute... »

Wallace repéra un type de cinquième année qu'il avait déjà repéré au groupe de parole gay et lesbien de l'académie. Il s'approcha l'air de rien.

- Hey Grant !
- Hey, Wallace.
- ... Y'a un peu de temps avant le début des cours, on peut discuter ?

Grant sourit.

***

- Des fois je le comprends pas, je t'avoue... marmonna Perrine.
- Il est différent de tes parents, c'est tout... songea Naomi en sortant l'ordinateur de Walter.
- Non mais sans parler de son attitude en tant qu'homosexuel, il est... acerbe, méchant...
- Je ne pense pas que ce soit le temps passé avec toi qui l'ait rendu comme ça.
- Nan, j'ai déjà été chez lui et c'est clair que sa famille est... problématique, maintenant il pourrait essayer d'être un peu différent, quoi. De changer la donne.
- Je ne pense pas qu'il le souhaite, il a une très forte personnalité, il fait avec. Je pense que Walter est la seule personne avec qui il est normal.

Les filles regardèrent Walter qui haussa les épaules.

- Vous prenez pas la tête sur Wallace. Le jour où il sera gentil, détendu et sentimental, là il faudra s'inquiéter.
- Ça doit être comique quand tu vas chez lui ! songea Perrine.
- Oh, on prend du thé, on discute chiffons, j'estime ma chance de ne pas m'asseoir sur son lit...
- Tu m'étonnes ! ricana Naomi.
- Hey Perrine !

Le groupe se tourna vers un blondinet à lunettes, cheveux laqués en arrière, chemise et pantalon très stricts.

- Orson !
- Je reviens de la bibliothèque, ton père te passe le bonjour !

Naomi et Walter observaient. Perrine acquiesça.

- Merci de... me rappeler que mon père travaille dans l'établissement, Orson, c'est indiscutablement ce que j'attends d'un petit ami...
- Je t'ai aussi ramené un livre pour votre exposé sur les « Dresseurs Renégats » !

Orson posa un livre : « Dresseur – Les évolutions historiques du comportement humain avec le Pokémon » par Etienne Smirnoff.

Naomi s'étonna.

- Smirnoff, comme...
- Oui je sais comme quoi, Naomi ! Merci Orson...

La jeune fille se ravisa. Walter se mordilla les lèvres.

- On se voit après les cours, Perrine ?
- J'avais prévu de déjeuner avec...

Perrine regarda Naomi qui agita les mains et invita sa meilleure copine à faire ce qu'elle voulait.

- ... Ok alors, ce midi à la cafet' ?
- D'accord ! A plus !

Orson s'éloigna.

- En toute honnêteté, Perrine, qu'est-ce que tu fais avec lui ? soupira Walter.
- Il est gentil !
- Je veux pas faire mon Wallace, mais... ça fait pas tout ! Tu mérites mieux !
- Désolé Walter, mais tu es un peu mon cousin par alliance, et j'ai essayé avec Wallace mais il s'est avéré gay !
- Moi je suis libre mais on me demande jamais rien ! soupira Naomi.

Perrine regarda Naomi.

- J'ai assez de Wallace qui m'embête avec ça...
- Je plaisantais, Perrine ! ricana Naomi.
- T'es chiante hein !
- Je sais !!

Deux rangs derrière les filles, Tristan, songeur.

« Quand est-ce que Wallace va arriver ? J'ai hâte de pouvoir observer sa petite nuque gracile et découverte pendant le cours... Et son dos musclé... Et son petit visage sévère mais au fond tellement mignon... Il est tellement... parfait... »

Wallace arriva, justement, alors que le cours allait commencer. L'air... heureux.

- T'en as mis du temps pour une simple clope ! s'étonna Perrine.
- Moui pardon, on a fait échanges de cigares avec Grant !

Gémissements dégoûtés de Perrine, Naomi et Walter. Tristan regarda Wallace, dépité. Il regarda son ordinateur, déçu et dégoûté. « Et voilà, c'est toujours pareil... la personne aimée couche avec tout le monde mais elle se refuse à vous regarder comme quelqu'un de potentiellement aimable... Je déteste ma vie ! »

Tristan s'enfonça dans son siège, se refusant à regarder Wallace pour ce cours. « Voilà, Boycott de Wallace ! »

On lui tapa derrière la tête. Tristan se tourna vers Mike et sa bande de potes qui riaient de lui, semble-t-il, en partant

- ... Hmmmph... geignit le jeune homme en soupirant sur son sort.

La prof entra en salle de classe. Peu à peu les élèves arrivaient. La grande dame blonde au chignon posa ses affaires, suivie par son Miradar qui portait des livres. Elle vit Wallace, Perrine, Naomi et Walter, et elle les salua. Elle quitta l'estrade au milieu du brouhaha normal des élèves pour venir les voir.

- Salut les enfants !
- Bonjour madame Clover ! s'enjoua le groupe.

Tristan plissa les yeux. « Si seulement je pouvais être dans leur groupe de travail... »

- Vous êtes au courant de la dernière nouvelle ?

Têtes qui se secouent.

- Oh les enfants, je vous ai dit quoi à propos des infos ?
- On n'a pas le temps... marmonna Wallace.
- On est très occupés ! admit Perrine.
- On n'y pense pas tout le temps... acquiesça Naomi.
- On a trop de devoirs ! signala Walter.

Helen Clover regarda ses élèves, désabusée.

- Vous venez de me sortir les quatre excuses bateau des élèves qui ne font pas ce que leur prof demande...
- C'est quoi cette nouvelle ? supplia Wallace.
- Les dresseurs renégats vont se syndiquer.

Etonnement des quatre jeunes. Helen plissa les yeux.

- Se réunir, former un groupe dirigé et actif ! Ils vont s'unir et avoir une tête dirigeante. Ce qui va rendre leurs petites actions isolées beaucoup plus significatives et puissantes.

Wallace, Perrine, Naomi et Walter se regardèrent.

- En gros cela signifie que votre mémoire devient de plus en plus dangereux... et de plus en plus intéressant ! admit Helen en souriant.

Wallace plissa les yeux.

- Et, euh... qu'est-ce qu'on peut faire ?
- Une prof responsable vous dirait « Fuyez, faites un mémoire sur le Conseil des Quatre et changez de nom » mais la folle au fond de moi vous dit... « Foncez, les jeunes, allez-y à fond ! »
- C'est mon crédo ! sourit Wallace.
- Ton crado, plutôt... marmonna Naomi.
- Jalouse !
- Non, pas du tout ! ricana Naomi.

Helen agita la main, badine.

- Quoi qu'il en soit, je vous conseille de faire des recherches sur Internet – pas chez vous évidemment, rapport aux repérages – demandez à notre cher informaticien junior de vous aider !
- Rhan non... soupira Wallace.
- Ok, ce sera fait ! sourit Perrine.
- Dans une autre situation je vous aurais encouragés à lui demander de rejoindre votre groupe de travail mais je tiens vraiment à ce que vous restiez entre personnes qui apprécient tous les risques que ce mémoire comporte.

Les quatre hochèrent la tête.

- Bref. Le cours commence dans cinq minutes, je vous dis à toute à l'heure si vous avez besoin de renseignements.
- Ok !
- Ça marche !
- Merci madame !

Helen retourna à son bureau. Wallace se leva.

- Je suppose que c'est à moi d'aller lui demander...
- Tu auras mon dessert ! sourit Perrine.
- Ton sacrifice me transperce d'émotion, Perrine. Te séparer de ton saint dessert !
- Ce sera Walter et Naomi, moi je serais avec Orson !
- Alias ta caution hétéro !
- Wallace, vas-y ! soupira Naomi.

Tristan faisait de la programmation, bien décidé à boycotter Wallace.

- Hey !

Tristan sursauta comme si on l'avait réveillé. Il regarda Wallace, près de lui.

- W...W... Wa...
- C'est Walter et Naomi qui viendront en salle info tout à l'heure. Ok ?
- O... ok, oui...

Wallace hocha la tête et repartit à sa place. Tristan le fixait comme s'il était un Dieu.

« ... j'ai aucune volonté !! »

Le cours commença.

- Hem. Bonjour classe, nous commençons aujourd'hui le cours sur les Monuments Historiques, un cours qui je pense va vous intéresser vu les rapprochements entre les Pokémon et les diverses constructions. On commence avec le Rocher Goinfrex à Rivamar, c'est un monolithe sculpté qui date du Moyen-Âge, à cette époque, Rivamar était une grande crique déserte qui n'était pas la mégalopole balnéaire qu'elle est aujourd'hui...

Miradar tenait dans sa patte un bouton relié à un appareil à diapositives qu'il faisait défiler.

- Je vous encourage à illustrer ce cours avec des photos trouvées sur Internet, ça fait toujours mieux quand vous les relisez...

Brooke n'écoutait pas le cours, elle cherchait des chaussures sur Internet. Amélia regardait un épisode de Desperate Housewives sous-titré. Seule Violette faisait la copiste pour le trio. Tristan notait attentivement. Wallace était plus abruti qu'autre chose et il notait sans vraiment s'intéresser. Perrine, à l'inverse, était très intéressée, tout comme Naomi. Walter semblait avoir la tête ailleurs mais il notait. Santana écoutait et prenait des notes sur son mini-PC rose. Mike semblait gavé et il oscillait entre le cours et des jeux, Orson, lui, n'en ratait pas une miette.

- On passe à l'Autel des Esprits Sylvestres dans le Bois aux Chênes, ce monument fait partie des artefacts susceptibles d'être à l'origine de l'apparition d'un Pokémon légendaire...

***

- J'arrive pas à croire que je vais manger seul !! grommela Wallace.
- Tu pourrais en profiter pour attendre Naomi et Walter pour déjeuner avec Tristan ! sourit Perrine.
- Mais qu'est-ce que vous avez à vouloir me caser avec ce mec ? C'est le niveau zéro de mon genre de mec !!
- Oh on plaisante, Wallace, mais tu devrais lui laisser une chance !
- Que dalle. J'veux pas être coincé. J'ai seize ans, je veux profiter de la vie.

Perrine se mordilla les lèvres. Alors qu'avec Wallace, ils quittaient le self pour rejoindre des tables, elle se plaça face à lui.

- ... tu me fais quoi, là, Truman ?!
- Je ne devrais pas te dire ça, mais je pense être obligée de le faire, ne le prends pas mal.

Wallace haussa les sourcils.

- Wallace, tu as de l'humour et de la personnalité, c'est très bien, c'est pour ça qu'on t'aime. Mais tu ne gagneras rien à vouloir rester seul ou à être méchant. J'espère que tu l'apprendras et que tu le comprendras bien vite. Les gens comme toi, j'en ai connu, certains ont mal fini, ils ont fait souffrir des gens.
- ... mais, euh...
- Dont mon père. A plus.

Perrine s'éloigna. Wallace haussa les sourcils. « C'est quoi ce délire ?!! »

- Hey, Wallace !

Wallace se tourna vers Mike et sa table de sportifs. « Oh-mon-Dieu... »
Wallace s'avança.

- Yep ?
- Tu manges avec nous mon pote ?
- ... « Est-ce qu'au moins il a remarqué que j'étais gay ?! Non. Non, il ne me serrerait pas la main comme ça sinon. » Ouais, pourquoi pas !

Wallace se posa et salua les autres membres de l'équipe de handball.

- Tu seras au tournoi demain ?
- Ouais, bah ouais...
- Ca va être trop chanmé, va falloir qu'on assure grave de sa race ! marmonna un gars.
- Ce sera l'occase d'en remettre certains à leur place ! ricana un autre type.
- Eh, Wallace...
- Hm ?
- Dis, tu pourrais m'arranger le coup avec Naomi ? J'adorerais sortir avec elle, mais je la sens super distante !
- Elle est compliquée, j'avoue je comprends pas non plus pourquoi elle se lance pas ! souffla Wallace.
- Elle est méga bonne, j'suis sûr que t'as déjà tenté des trucs avec elle, nan ?

Wallace allait répondre, mais les autres mecs ricanaient.

- Vaut mieux ça qu'avec Perrine, hein !
- Tu m'étonnes, bonjour le cageot !

Wallace plissa les yeux.

- Ce... euh, ce sont mes amies !
- Ouais, ouais, mais justement, je comptais sur toi pour approcher Naomi d'un peu plus près !
- Tu devrais juste... lui dire que tu veux sortir avec elle !

Soupirs autour de la table.

- Trucs de tapette !
- Grave ! C'est à elle de comprendre !
- Mais ouais, Mike, tu vas pas faire ta tarlouze !
- Mais nan, putain, vous croyez quoi les mecs ? Nan, j'vais attendre qu'elle cède à mon charme !

Wallace plissa les yeux et se plongea dans son plat. « Oh misère... J'ai ENVIE d'être avec Perrine, c'est grave ! »

Orson et Perrine avaient un « déjeuner romantique ».

- On passe un bon moment, nan ? sourit Orson.
- Oui, oui, c'est vrai...
- J'aide de plus en plus ton père à la bibliothèque en ce moment, j'espère qu'il ne se doute de rien concernant nous deux !
- Ce serait étonnant ! « Je ne lui ai rien dit, c'est à peine s'il sait qu'on se connait... Et je doute que tu lui dises aussi... »
- Tu fais quelque chose cet après-midi ?
- Je fais la tournée des cours en option.
- Ah...
- Tu sais que cette après-midi est la dernière qu'on a pour déterminer définitivement nos emplois du temps !
- Oui mais j'aurais aimé qu'on passe du temps ensemble !
- ... pour quoi faire ?
- Bah... pour passer du temps ensemble !

Perrine plissa les yeux. « Parfois ma Perrine, je me demande si tu sais vraiment ce que tu veux... que ça aille lentement, ok, mais là c'est de l'ordre de la limace relationnelle... »
Elle le regarda. « J'ai pourtant l'impression que ça l'arrange aussi... »

***

- Alors... Créer un dossier vous permet de ranger des fichiers... Vous pouvez renommer le dossier afin de le personnaliser et de le différencier des autres. Quand vous allez sur Internet, faites attention aux informations que vous déposez, elles sont facilement récupérables. Il est conseillé mais pas forcément très simple d'avoir plusieurs mots de passe différents sur les sites où vous vous inscrivez.

Tristan donnait un cours aux premières années tandis que Naomi et Walter, hors du carré où Tristan officiait, faisaient leur recherche.

- On va copier les articles sur ma clé, on en discutera ce soir avec les autres.
- Hm, oui... marmonna Walter.

Walter serrait la main de Naomi dans la sienne.

- Je comprends son usage de l'expression « Syndiquer », ils forment une sorte de syndicat du crime... admit Naomi.
- Voilà, ils se réunissent, ils sont un chef...
- Un conseil d'administration aussi... Ils se prennent vachement au sérieux... Je sais pas pourquoi, les syndicats, ça m'inspire rien de bon...

Walter regarda Tristan qui était tout à son cours.

- Dis donc, tu charries un peu avec Mike !
- Qu'est-ce que tu veux que je lui dise ?! Y'avait Perrine et Wallace en plus, je veux pas qu'ils commencent à se douter de quoi que ce soit...
- Je comprends que tu ne veuilles pas que ça se sache – et je ne veux pas non plus – mais arrête de te laisser draguer comme ça...
- Je n'y peux rien si je suis une fille courtisée !

Walter regarda Naomi qui soupira.

- Ok, excuse-moi. Le problème avec Mike c'est que... Je peux difficilement dire à tout le monde que je sors avec toi alors qu'avec Mike...
- Comme vous êtes tous les deux noirs, en effet, le destin semble vous pousser l'un vers l'autre...
- Disons que mes parents « préfèreraient ». A plusieurs niveaux, sans vouloir t'offenser.

Walter acquiesça.

- Je comprends.
- Cela ne veut pas dire pour autant que je vais le faire. Je tiens à toi, Walt.
- ... moi aussi je tiens à toi. C'est juste dommage qu'on ne puisse pas passer beaucoup de temps ensemble.
- J'aimerais qu'on en passe plus aussi, Walt, seulement...
- Je sais, c'est compliqué... soupira Walter.

On entra dans la pièce. Naomi et Walter se lâchèrent. C'était le proviseur. Tristan arriva vers le régent de l'établissement.

- Monsieur Bastian...
- C'est encore vous qui donnez des cours d'informatique ?
- Ou... oui, monsieur...

Le gros proviseur regarda le jeune homme.

- Mouais... Vivement qu'on trouve un vrai professeur... Ça ne me plait pas de laisser des premières années avec...

Tristan pencha la tête devant ce léger silence.

- ... avec un jeune de seize ans ! se justifia le proviseur.

Le proviseur partit. Tristan baissa la tête. Naomi reprit la main de Walter dans la sienne.

***

Perrine et Naomi étaient stupéfaites. Le cours en option auquel elles avaient choisi d'assister était...

- Vous savez, la collection d'objets tenus pour les Pokémon est une passion au même titre que leur utilisation !

Perrine se pencha vers sa meilleure amie.

- C'est typiquement le genre de cours où tu n'as pas envie de rester...
- Mais où le prof te fait tellement pitié que tu restes au moins jusqu'à la fin de l'heure...
- Hm ! Le cours de cuisine doit quand même être mieux...
- Oui je le crois aussi ! acquiesça Naomi.

Les filles écoutaient le cours.

- Tu n'étais pas censée aller voir Mike au terrain ?
- Rien ne m'y oblige...
- Je ne comprends pas pourquoi tu ne fonces pas, Mike est super !
- Perrine, qu'est-ce qui te fait penser que j'ai envie de sortir avec lui ?!
- T'as pas l'air de pas vouloir !
- Je suis polie, j'ai été bien élevée, mais honnêtement quel gros relou !
- Ca reste un super sportif et un sacré beau gosse ! Et tu es une des meilleures élèves de l'académie...
- Alors parce que je suis la meilleure, je devrais ne prendre que le meilleur ? Peut-être que je ne veux pas ce que les gens pensent que je mérite ! Par contre toi c'est l'inverse.
- Pardon ?
- Perrine ! Toi et Orson ! Sérieusement ?!
- Orson est très bien !
- Orson est très bien pour une nonne, pourquoi tu ne prends pas plus de risques, tu vaux tellement mieux que ce... benêt !
- Alors toi tu veux moins que ce que tu vaux et je devrais prendre mieux que ce que je vaux ?

Naomi et Perrine se regardèrent.

- Putain, on a seize ans !
- Tu m'étonnes, faut profiter de la vie et arrêter de se prendre la tête ! soupira Perrine.

***

- Je comprends pas, je comprends pas, je comprends pas !
- C'est... une conception de la vie, on va dire ! sourit Walter.
- Si encore c'était logique ! J... Je suis jeune, j'aime la vie, pourquoi je devrais me caser ! Si je sors avec Tristan, c'est exactement ce qui va se passer !

Walter plissa les yeux.

- Je pense que ce que les filles veulent dire c'est que tu... es en quelque sorte une salope !
- Quoi ?
- Wallace, tu t'es tapé un mec ce matin même !
- C'était juste Grant et on s'est juste taillé des pipes !
- Moui, la normalité la plus absolue. Moi-même le matin, quand j'ai un coup de pompe, je sors un morceau de bois, un opinel de qualité acheté chez un marchand qui s'y connait et je taille une merveilleuse pipe qui fait d'adorables ronds de fumée rose !

Wallace regarda Walter, blasé. Walter soupira.

- Disons que ta conception des relations amoureuses... a de quoi faire peur !
- Oh oui je devrais faire comme Perrine ! « Je sors avec un garçon, nous faisons des pique-nique, je l'ai déjà embrassé sur la bouche ! » Pschhhh...
- Et quand t'étais avec elle...
- On s'était déjà embrassés au moins une fois sur son lit chez elle ! J'allais te la dévergonder, la Perrine ! Un peu plus et on couchait ensemble ! Dans un sens, pour elle, heureusement que j'ai compris que j'étais gay !
- ... Tu ne vois vraiment l'amour que comme lié au sexe ?
- Tu le vois comment, toi ?
- ... romantique, sympa, t'es avec ta copine et vous savez pourquoi vous êtes ensemble, y'a pas besoin de vous regarder ou de vous parler pour vous comprendre...
- C'est méga chiant !
- Wallace, je sais que t'es pas insensible à ce point...

Wallace soupira et baissa la tête.

- J'veux pas être faible. Le romantisme c'est de la faiblesse.
- Et céder à des pulsions, c'est être fort ?
- J'ai le contrôle, au moins ! Dans une relation romantique, j'aurais pas de liberté, tous mes faits et gestes seront forcément liés à la personne avec moi ! J'veux dire, je pourrais plus être moi !!
- Oui, ou alors tu vas t'améliorer, devenir quelqu'un de plus sage, de plus mesuré.
- Et si j'veux pas ?
- Ah ça après...
- Ouais ! Bravo les gars !!

Walter regarda les gars sur le terrain.

- J'me rappelais même plus qu'on était là !
- Ouais, j'ai mangé avec Mike et l'équipe ce midi...
- Ça craint... Ces mecs sont le niveau zéro du mec de base !
- Je sais... Apparemment, Mike n'a pas... compris que j'étais gay donc il me respecte !
- Mike n'a pas compris quelque chose ?! Scoop...
- Walter, j'fais gay quand même ?
- Pas aujourd'hui, Wallace. T'es pas coiffé et ta chemise est moyenne quand même. Tu fais Bad Boy mais pas Gay !
- Je savais que quelque chose clochait... En plus Mike veut que je lui arrange un coup avec Naomi !
- ... et t'as répondu quoi ?
- Que je pouvais pas trop la forcer à quoi que ce soit, elle est célibataire, libre et indépendante !
- ... alors tu vois que tu es sensible ! Tu n'as pas supporté qu'on parle en mal d'une de tes amies !!
- ... ils ont aussi mal parlé de Perrine... J'me suis senti méga con, j'avais envie de les cogner mais tout seul contre six types...
- Sans compter ton homosexualité qui t'empêche de frapper des hommes avec le poing mais seulement avec le plat de la main...

Wallace regarda Walter, blasé. Le jeune handicapé leva les mains.

- Je fais que supposer, je t'ai jamais vu te battre à mains nues !
- Et encore heureux !! J'suis pas crasseux au point de m'abaisser à frapper quelqu'un !

Mike approcha des deux garçons.

- Hey, Wallace, viens essayer !
- Euuuuuh... Nan, j'suis pas chaud aujourd'hui !
- Rhaaan tu crains, mec ! J'suis sûr que tu serais méga bon !
- Je suis nul en sport, vraiment !
- Qu'est-ce que tu fais là, toi ?

Walter regarda Mike.

- J'accompagne mon pote !
- L'autre il vient sur un terrain de sport, tu veux essayer le hand, aussi, nan ?
- Tu veux essayer d'être handicapé ? J'veux dire, plus que tu ne l'es déjà.

Mike regarda Walter, énervé. Wallace regarda Walter, stupéfait.

- T'as de la chance d'être en fauteuil parce que...
- J'allais te dire la même chose, t'as de la chance de marcher sur tes deux jambes !
- Me cherche pas !
- Oh mais j'te cherche pas, j'oserais pas.
- Putain, mais...
- Ca suffit, wowowow, on se calme ! souffla Wallace. J'veux bien essayer tout compte fait !
- ... Cool mec ! Je savais que t'étais fait pour ça !
- Hm !

Walter leva les yeux au ciel et regarda Wallace aller sur le terrain. « Non mais j'vous jure... »

***

- Et donc j'ai fait du handball !
- Et moi j'ai dû le regarder ! soupira Walter.

Les filles ricanèrent.

- Wallace qui fait du sport sérieusement, ça devait être mémorable ! ricana Perrine.
- Il était fasciné par les mollets des joueurs, il arrivait à peine à aligner trois dribbles... sourit Walter.

Ils arrivèrent devant l'immeuble de Perrine qui leur ouvrit.

- Walter, tu prends l'ascenseur ?
- Yep.
- Je l'...
- Je l'accompagne ! sourit Wallace.

Naomi plissa les yeux mais fut soulagée que personne n'ait remarqué son empressement.

- ... Vite Perrine, les premiers en haut !!

Perrine et Naomi se mirent à courir dans l'escalier. Au second étage, elles arrivèrent en même temps que les garçons.

- Vous avez essayé de courir, vous ! soupira Wallace.
- Ah les filles... sourit Walter.

Perrine entra dans l'appartement. David s'étonna de voir arriver la smala.

- Perrine, qu'est-ce qui se passe ?
- Papa, j'avais dit que mes amis viendraient ce soir !
- ... Voilà pourquoi j'ai décongelé les lasagnes !!

La petite troupe se dirigea vers la chambre.

- Je vais chercher de quoi grignoter ! sourit Perrine.

Walter et Naomi entrèrent dans la chambre de Perrine. Wallace dépassa la chambre.

Naomi se posa sur le lit, Walter juste à côté. Queulorior était derrière eux, endormi sur un coussin à côté d'une toile de peinture vierge.

- ... on est seuls ?!

Naomi plissa les yeux et profita de l'occasion pour embrasser Walter. Lequel était plutôt surpris.

Wallace cherchait Denis, il le trouva sortant de la chambre de Firmin.

- Oh, Wallace ! Vous êtes tous là !
- Ouais, Salut, monsieur Truman... Ça va ?
- Oui... Excepté le fait que Firmin nous a dit que tu lui racontais des blagues salaces !
- C'était pour qu'il dorme ! geignit Wallace.
- Ne recommence plus, compris, jeune homme ?
- Oui monsieur... J'voulais aussi... vous remercier pour... m'avoir soutenu quand j'ai... quand j'ai réalisé que j'étais homo.
- C'est normal, mon grand. Valait mieux ça que de te laisser à la dérive.

Wallace acquiesça. Denis regarda Wallace.

- Tu es venu juste pour me dire ça ?!
- Ouais. Pour quoi d'autre ? sourit Wallace d'un air charmeur.

Denis se mordilla les lèvres.

- Tu... pourras garder Firmin vendredi soir ? On va au restaurant et Perrine va à un concert avec Naomi...
- Bien sûr, tout ce que vous voudrez, avec ces yeux-là...

Denis se figea.

- J'plaisante, voyons !

Wallace partit vers la chambre en souriant. Il poussa un petit :

- Ahlala !

Avant d'entrer, ce qui sauva Naomi et Walter d'une situation embarrassante avec leur ami. Wallace étendit les bras.

- T'as pas sorti l'ordinateur ? Eh, on est censés bosser !!
- Pardon, on discutait ! sourit exagérément Naomi.
- Quand on est partis, on s'arrête plus ! acquiesça Walter.

Naomi frappa Walter à l'épaule.

- Aow !
- Pfff...

Perrine arriva avec les gâteaux secs et les boissons.

- Voilà, voilà !
- Perrine, sérieusement, ouvre un resto !
- Ah ça, ça m'a bien servi, mon stage à l'arène d'Ogoesse ! admit Perrine.
- Chaque fois que je vais à ce restaurant je dois utiliser deux torchons. Un pour m'essuyer la bouche et l'autre pour cacher que j'ai une...
- PERSONNE ne veut savoir ! soupira Perrine. Bon, ces nouveaux éléments à ajouter à notre bibliographie...
- Oui. On a fait tous les sites d'infos du monde du dressage Pokémon, et il s'avère que madame Clover avait raison.
- Faudra qu'elle organise une fête. Ou que j'en organise une et qu'elle vienne, ce serait trop cool !
- ... une fête avec la prof ? s'étonna Naomi.
- Elle est cool, nan ?
- Wallace, tu contreviens à toutes les bonnes manières des relations Elèves/Professeurs ! admit Walter.
- Ok, ok, ça va, admettons que j'ai rien dit... Le travail !

Perrine ferma la porte et alla s'asseoir sur le lit avec les autres.

- Bon. On a trouvé en gros que les renégats avaient formé une sorte de centrale générale, ils ont maintenant un cerveau, une organisation, bref ils sont plus dangereux ! soupira Naomi.
- Leur leitmotiv est toujours le même, ils se battent de façon violente, s'attaquent aux arènes, aux lieux où se déroulent des compétitions et – comme la semaine dernière – aux écoles !

Wallace et Perrine s'étonnèrent. Naomi afficha un article à propos de l'attaque d'une école.

- Une école préparatoire à Vermilava ?!! s'étonna Perrine.
- Purée... marmonna Wallace.
- Hoenn est un grand réservoir à renégats. Le premier devant Unys. Unys ne va pas tarder à être le premier... marmonna Walter.
- En gros plus on va continuer, plus ça va être dangereux, signala Naomi.

Perrine soupira. Wallace se mordilla les lèvres.

- Pourquoi ?
- Hm ?
- Pourquoi une telle radicalisation ? J'veux dire... On sait comment ils se sont créés – Il y a deux ans et demi, Roland Smirnoff a fondé une sorte de « clan » de dresseurs qu'il a entrainé lui-même. On sait qui ils sont parce qu'en début d'année ils nous ont fait une conférence pour nous expliquer leurs objectifs d'une manière qui m'a semblé bizarre, j'ai tenu à faire un mémoire sur eux, vous m'avez suivi... Bref, Roland Smirnoff est à l'origine de ce ramdam, tout ça pour un objectif encore inconnu, mais on sait qu'il est observé – entre autres par le FBI et la CIA.

Naomi et Walter regardèrent Perrine qui leva les mains.

- Je devrais, mais je ne suis pas fière !

Wallace regarda Perrine.

- Aucun signe avant-coureur, vraiment ? T'as jamais deviné qu'il finirait comme ça ? J'veux dire... t'as fréquenté le mec, quoi !
- Je me rappelle assez peu de lui, je sais qu'il avait vu la peinture des mains jointes que j'avais faite pour mes parents et qui aujourd'hui est au-dessus du lit de Firmin...
- J'adore cette peinture ! sourit Naomi.
- Que pense Orson de tes peintures ?

Perrine regarda Wallace qui haussa les épaules.

- Quand j'étais ton petit copain, la première chose que tu m'as montré, c'étaient tes peintures !
- ... J'ai décidé d'agir différemment !
- Est-ce qu'au moins il sait comment tu t'appelles ?!

Perrine regarda Wallace, blasée. Il soupira. Naomi et Walter observaient, médusés.

- Très bien, Pétronille, continuons...
- Ne m'appelle pas comme ça ! grommela Perrine. Où voulais-tu en venir ?
- Leurs objectifs, leurs actes, leurs revendications, tout ça n'a aucun sens. On dirait qu'ils agissent sous les ordres d'un fou.
- Cela résumerait bien Roland Smirnoff... marmonna Perrine.
- Roland Smirnoff était fou ? s'étonna Naomi.
- Assez pour que David prenne le nom de famille de mon père à leur mariage et pour que son meilleur ami, idem, prenne le nom de sa femme pour se protéger au cas où. Ma tante s'est délestée de parts de son entreprise, aussi. Tout ça par crainte de lui et de ses... éventuelles attaques.

Naomi regarda Walter qui secoua la tête.

- Je l'ai très, très peu fréquenté ! Moins que Perrine, même. Du peu que je me souvienne... Il était...

Walter regarda Wallace.

- Méchant, insensible aux douleurs des autres qu'elles soient petites ou grandes... Désinvolte.

Wallace plissa les yeux. Naomi acquiesça.

- Fou, peut-être pas, plus... imprévisible !
- Voilà ! acquiescèrent Walter et Perrine.

On ouvrit la porte. Perrine regarda David.

- Papa, tu pourrais frapper !
- Oh, désolé... Vous restez manger ?

Wallace, Walter et Naomi acquiescèrent.

- Ok, les lasagnes, ça vous va...
- Oui !
- Hm-mm !
- Exact !
- Bon ! Je vous appelle pour dîner alors.
- Ok papa, mais frappe ! souffla Perrine.
- Oui, pardon ma chérie...

David ferma la porte. Perrine fixa la porte.

- Il faut pas qu'il sache qu'on travaille là-dessus. Déjà que mon oncle bosse à la bibliothèque ce qui rend très difficile les investigations...
- Heureusement qu'on a Tristan... souffla Walter.
- Hm. Il s'est fait passer un savon par le proviseur.
- Ah bon ? s'étonna Wallace.
- Ouais, apparemment il lui reprochait de faire des cours d'informatique aux premières années...
- Y'a pas de prof, s'il veut plus d'un élève, il engage un prof...
- A l'entendre c'était pas le fait que ce soit un élève qui le gênait... geignit Walter.

Naomi acquiesça.

- Hm. C'était parce qu'il est...
- J'y crois pas ! soupira Perrine.

Elle regarda Wallace.

- Ça te choque pas ?
- C'est sa vie, pas la mienne, pourquoi je serais choqué ? Il a qu'à être plus discret !
- Comme toi avec Mike !
- Quoi, lui avec Mike ? s'étonna Naomi.
- Bah, Mike aime bien Wallace apparemment.
- Mike est gay ? s'étonna Perrine.
- Mais non, Mike est même plutôt du genre « eh, tarlouze ! » expliqua Walter. Mais Wallace apparemment n'a pas jugé utile de dire à Mike qu'il était gay donc Mike le fréquente comme un brave pote hétéro supplémentaire, le futur espoir de l'équipe de handball.
- Et ALORS ? grommela Wallace.
- Rien, sauf que Mike ne te traite pas de manière objective.
- Au contraire, il me traite comme n'importe qui !
- S'il savait que tu es gay, il ne te traiterait pas d'égal à égal !
- J'aime la façon dont son ignorance influence notre relation !

Perrine plissa les yeux.

- Alors qu'à côté de ça, Tristan se fait traiter comme de la merde.
- C'est son affaire, j'suis pas ses parents et j'ai assez à faire avec les miens qui savent !
- C'est beau la solidarité... marmonna Naomi.

Wallace leva les yeux au ciel.

- Bah, par solidarité pour ton collègue noir Mike, sors avec lui, il attend que ça, il compte même sur moi pour lui arranger le coup !
- Dégueulasse !! geignit Naomi.
- Grave !! s'étonna Perrine.
- Sans commentaires... marmonna Walter.
- On peut retourner au boulot ? soupira Wallace.

On frappa à la porte : Trop tard, dîner.

***

- Ça fait plaisir d'avoir du monde à table, surtout les chers amis de notre fille ! sourit Denis.

Naomi sourit en savourant les lasagnes. Wallace était à côté de Firmin.

- Wallace, Wallace, y faut que tu me racontes l'histoire du Castorno !

Wallace acquiesça sous les regards méfiants.

- Si les Castorno ont la queue plate c'est parce que...

Firmin attendait en souriant.

- S'ils avaient une queue normale, ils ne pourraient pas nager !
- ... Ah bah oui ! sourit Firmin en tapant dans ses mains.
- J'l'adore, il rigole tout le temps, même quand je lui dis des bêtises ! Firmin !

Le gamin regarda Wallace.

- Pataplaf !
- Hihihihi ! Pataplaaaaf !
- Pataplaaaaf !
- Faut le filmer et diffuser ça devant la promo ! ricana Walter.
- Tu m'étonnes ! ricana Naomi.
- Ah ça... sourit Perrine. Et vous l'avez pas vu quand il lui donne à manger !

Sourires à table. Wallace soupira.

- Tu peux pas comprendre, t'es une fille !
- Oh pfff !
- C'est l'hôpital... marmonna Walter.
- Vous vous sentez prêts pour le tournoi de demain ? sourit Denis.
- On va juste se battre entre gens de la promo, ça n'aura rien d'impressionnant... marmonna Walter.
- Je sens que ça va être marrant moi ! sourit Wallace.
- Parlez pour vous... soupira Perrine.
- Tu dis ça parce que j'y serais !! sourit Denis.
- Quel dommage que l'hôpital me prenne autant de temps... soupira David.
- L'adorable jeune homme que vous voyez là est chef des infirmiers Pokémon de Maillard ! sourit Denis, tout fier.

Naomi et Wallace hochèrent la tête. Walter pencha la tête.

- Ça doit te faire bizarre de passer de ton petit cabinet médical à un service entier !
- Oh que oui... et quelle paperasse... soupira David.
- Mais à chaque fois que tu rentres, je suis là pour te réceptionner !
- Tu es mon grand coup de pouce quotidien !

Perrine leva les yeux au ciel alors que ses parents s'embrassaient.

- Quoi, Perrine ? On est des parents modernes ! sourit Denis.
- Voilà. On se gêne plus ! sourit David.
- Oh, ça fait du bien de voir des gens qui s'aiment ! sourit Naomi. Ça change ! acquiesça-t-elle en regardant bien Wallace qui plissa les yeux.
- ... mais ouais, Naomi, tu devrais prendre exemple en ayant un petit copain !
- Oh mais le jour où j'en aurais un, je serais heureuse et amoureuse. Toi, pour toi, un petit ami c'est quoi ? Un piège, c'est le terme que tu as employé ?
- Hmph...

Naomi regarda Wallace, fière.

- Alors ne cherche pas la petite bête à la femme noire, grand homosexuel mal habillé !
- J'aurais dû passer chez moi me changer ! geignit Wallace.

Rires autour de la table.

***

Le petit groupe retournait à la chambre pour finir la soirée sur un échange de prises de notes. Dans le couloir, Perrine se retourna.

- Wallace, tu peux aller chercher mon sac ?
- C'est bien parce que t'es chez toi et que tu devrais le faire toi-même !
- Merci !

Wallace fit demi-tour. Dans le salon, Firmin jouait avec des camions. Wallace observait Denis et David qui faisaient la vaisselle. Denis était serré contre David.

- Je t'aime, tu sais ça ? marmonna chaleureusement Denis.
- Nan, c'est moi qui t'aime !
- J'aime bien notre vie en ce moment. On se prend plus la tête, on passe notre temps entre notre fille, ses amis, notre fils, le travail, et on a plein de temps pour nous !
- Moi aussi j'aime bien ! sourit David.

Denis attrapa les fesses de David et lui embrassa la joue. David se tourna vers lui et l'embrassa à son tour. Wallace était quelque peu subjugué voire... envieux de ce qui se passait. Il prit le sac de Perrine et partit discrètement.

***

Auditorium de l'Académie d'Ogoesse. La plupart des académiciens hormis la classe de Sixième année étaient dans le public. Les gamins de première année étaient enthousiaste, les troisième et quatrième avaient des banderoles...

Helen Clover, aux côtés de Denis Truman, se trouvait assise à une table dans les gradins pour commenter, elle avec Miradar et Denis avec Joliflor.

- Bienvenue à tous pour cet évènement du début d'année : Le Tournoi de Concrétisation des Sixièmes Années ! Je suis Helen Clover, professeur d'histoire à l'académie d'Ogoesse et professeur principal des sixièmes années !
- Et je suis Denis Truman, le bibliothécaire !
- Ce Tournoi voit le début d'une année mémorable pour ces jeunes gens qui vont achever leur cursus !
- Comme chaque année, les élèves de sixième année vont s'affronter entre eux dans des matches à 1 contre 1, avec un seul Pokémon ! Qui sortira vainqueur ? Qui va perdre ? Qui va prouver sa valeur ?!
- Le vainqueur gagnera un avantage certain : +1 point sur sa moyenne générale à la fin de l'année !
- Ainsi qu'une très belle coupe ! sourit Denis.
- Cette année, nous avions 32 élèves promus, le tableau a donc été très simple à constituer !
- Une belle promotion cette année avec des élèves qui ont validé leur Voyage Itinérant avec Mention !
- Ce tournoi est aussi là pour rappeler à nos élèves que leur avenir est entre leurs mains et que chacun d'entre eux n'a aucune peur à avoir de l'avenir tant qu'il reste soi-même !! sourit Helen.

Perrine, Naomi, Wallace et Walter étaient alignés. Ils levèrent les yeux en l'air.

Perrine imagina son avenir.

- Oh Orson, je suis contente qu'à trente ans nous soyons enfin mariés !!
- Moi aussi. On va peut-être pouvoir se voir tous nus !


Perrine frissonna. Naomi se livra au même exercice.

- J'ai quinze enfants, ça suffit, Mike, arrête de m'en faire !
- J'ai la bénédiction de tes parents, alors ta gueule, femme !!


Elle roula les pupilles. « Trop crédible... »
Wallace grimaçait.

- Cinq Pokédollars la pipe, dix Pokédollars l'amour ! Pour sept pokédollars je peux aussi danser sur une table !

Wallace serra les dents, pas trop amusé.
Walter semblait dubitatif.

- ET C'EST INCROYABLE, WALTER LUDGES A BATTU LE RECORD DU 3000 METRES HAIES !!! CE NE SONT PAS DES JAMBES QU'IL A, MAIS DES RESSORTS !!!

Walter sourit et hocha la tête.

- Le tableau va maintenant révéler les premiers combats !!

Les élèves regardèrent les matches décidés.

- On commence ! annonça Helen.

***

***

- Manternel, Go !!!

Le Pokémon académique de Wallace apparut.

- Lame Feuille !!

Le Pokémon fonça vers Géolithe et le trancha deux fois.

- Trop laid pour vivre ! sourit Wallace.

***

- Maskadra, Bulles d'O !!!

L'insecte chassa un Mélancolux.

***

Naomi serra le poing, déterminée.

- Mesmérella, Choc Psy !

Miasmax voltigea dans l'auditorium.

***

- Pied Sauté !!

Vivaldaim décocha un solide coup de pied à un pauvre Pashmilla. Walter, dans son fauteuil, acquiesça.

***

Tristan tendit le bras.

- Scalpion, attaque Griffe Acier !!

Scalpion écharpa un Sorboul.

- Et Tête de Fer !!

Un bon coup de boule largua la glace. Tristan sourit. Scalpion revint en sautillant.

- Bravo mon pote, tope-là !... Aouch !!!

***

- Pfff ! Minable. Moyade, Balle Ombre !!!

Le Pokémon Femelle de Santana pulvérisa un Méios malchanceux.

- N'importe quoi... soupira l'asiatique dédaigneuse.

***

Orson était tout souriant.

- Lancécrou !!

Clic envoya ses engrenages chatouiller du Crabicoque. Le Pokémon se retrouva acculé par l'horlogerie volante.

***

- OUAIS ALLEZ, NITROCHARGE !!!

Le Grotichon de Mike explosa un Chlorobule qui s'écroula sans demander son reste.

- TROP FORT !!!

***

- Hm !! Arkéapti, Picore !!

L'oiseau préhistorique de Brooke massacra un Scobolide qui sembla bien assommé par l'attaque.

- Pfff ! C'était trop facile !!

***

- Balayette !!

Le Karaclée de Violette lamina un Léopardus d'une série de coups de pied. Le reste de l'académie s'étonna de voir une fille avec un Pokémon pareil.

- Bravo, Karaclée !

***

- J'me sens grosse, cette lumière me grossit...

L'adversaire, avec Farfaduvet, attendait qu'Amélia et son Vostourno réagisse après son Atterrissage.

- Hein... Ah, euh, Lame d'Air !!
- Tornade !

Farfaduvet arrêta l'attaque. Vostourno passa derrière Farfaduvet.

- ... Pareil que Brooke... Picore !!

Vostourno chicana Farfaduvet qui ne put se couvrir suffisamment et succomba.

- ... je suis grosse ! geignit Amélia.

***

- On est parti pour les huitièmes !! Match 1...
- Perrine Truman contre Amélia Lévy ! annonça Helen.

Wallace soupira.

- C'est dans la poche, Truman ! Eclate-là !
- Hm-hm !

Brooke fronça les sourcils.

- Défonce-moi cette pimbêche qui se la pète parce que son père est dans la salle !
- Hin-hin ! soupira Amélia, embêtée par sa propre carcasse.

Les deux jeunes filles se firent face.

- Que la meilleure gagne ! sourit Perrine.
- ... face à toi je me sens moins grosse...

Perrine se regarda.

- Oui, c'est vrai, je suis un excellent faire-valoir !
- Vostourno...

Amélia appela son Pokémon académique fétiche. La grosse poussine caqueta.

- Hm ! Elle est grosse aussi, ma Vostourno.
- Ca « Tourno » à l'obsession... Cacturne !!

Le Pokémon Plante et Ténèbres de Perrine apparut. Denis sourit. « Ah ! Ton Pokémon le plus puissant... »
Wallace pencha la tête. « Niveau type, elle est vachement désavantagée... »

Amélia n'avait pas attendu que Wallace le pense pour le penser elle-même comme une grande.

- Picore !

Vostourno se mit à courir ridiculement vers Cacturne, ce qui fit rire les premières années.

- Dard Nuée !!

Cacturne frappa Vostourno qui n'esquiva RIEN et fonça comme une dératée vers Cacturne qu'il picora de tout son long.

« Amélia ou comment je fais « Fonce dans le tas » avec une grosse dinde maladroite... » songea Naomi.
« C'est moi ou elle est plus forte qu'avant ? » s'interrogea Walter.

Cacturne recula, choqué.

- Allez...
- Coup Bas !!

Cacturne frappa Vostourno avant qu'il n'agisse.

- ... Lame d'Air !

Vostourno poussa un cri et balança des lames de vent. Cacturne recula.

- Dard Nuée encore !

Cacturne balançait par les bras des missiles qui frappaient Vostourno sans grand succès. Naomi trépignait.

- Je déteste le style de combat de Perrine !
- Moi aussi, elle est pas assez bourrine. Pas bourrine, la Perrine. Ça rime !! sourit Wallace.
- Vivement que tu trouves ton Gromit, toi, tu divagues... sourit Walter.
- Eh, Gromit ça rime avec b...
- PLEIN DE CHOSES ! assurèrent Walter et Naomi avec affolement.
- Vous ruinez ma créativité !

Vostourno bombardait Cacturne au Vibrobscur. Perrine plissa les yeux.

- Oh lala...
- J'ai de grandes chances de gagner...
- Je dirais même de grosses chances ! admit Perrine.

Violette plissa les yeux.

- Dis, Brooke, tu trouves pas qu'Amélia est bizarrement forte ?
- Ne dis pas de bêtises, Violette... Tu parles comme un prof ou un des lèche-bottes du groupe à Wallace !
- ... oh, pardon !... geignit timidement la jeune fille en baissant la tête.

Perrine plissa les yeux.

- Attaque Poing Dard !!

Cacturne frappa et étendit son bras pour toucher Vostourno. Amélia regarda son Pokémon.

- Bon, Atterrissage !

Vostourno replia ses ailes et se reposa. Perrine plissa les yeux.

« Elle s'est bien battue mais la blague s'arrête là... »
- DYNAMOPOING !!!

Cacturne approcha et frappa Vostourno avec violence. La poulette fut balancée droit contre le mur et s'écroula au sol, sonnée, sous les yeux abasourdis d'Amélia avec son habituel air shooté.

- Han non...
- Han si... marmonna Perrine. Quand tu utilises Atterrissage, tu perds ton type vol et tu deviens simple type Ténèbres. Du coup, mes attaques Combat passent mieux.
- ... pfff...
- Victoire de Perrine Truman sur cette manche ! sourit Helen.

Denis sourit. « Ma petite fille chérie !! »

Amélia retourna à sa place et regarda la brochure des Dresseurs Renégats. « Il faut que je passe plus de temps avec ces gens-là... »
Elle rangea la brochure et alla s'asseoir à la gauche de Brooke.

- Tu as vraiment été nulle, Amélia.
- Hin hin. « Cause toujours tu m'intéresses... »
- Je suis sérieuse. Tu t'es fait battre par Perrine ! Perrine, quoi !
- C'est la vie. Tu me trouves grosse ?
- Hmmmmm ! grogna Brooke.

Violette semblait embarrassée, elle n'aimait pas voir sa vieille copine en colère.

Wallace passa ensuite face à un illustre inconnu.

- Manternel !
- Regardez-le s'économiser... grommela Santana.

Le Pokémon Insecte et Plante écharpa un Batracné sous le regard admiratif de Tristan. « Il est magnifique quand il se bat... Si seulement j'étais aussi fort que lui... »

Brooke fut appelée ensuite pour se battre contre un autre inconnu que son Arkéapti dégomma en une Lame de Roc sur le Colombeau adverse.

- Prochain match... Walter Ludges...
- Allez hop... souffla Walter.
- Contre Mike Denton !

Naomi haussa les sourcils. Wallace leva les yeux au ciel. « Ouh putain... »

Mike se leva et tapa dans les bras de ses coéquipiers (dont la plupart avait été éliminée avant lui).

- Trop facile, ouais !

Mike alla se placer face à Walter qui semblait super content de se battre contre Mike.

- T'es prêt ? J'vais pas te faire de cadeau !
- Ne me dis pas que tu m'en veux encore pour t'avoir adressé la parole hier ? Désolé, j'ai glissé !
- C'est ça, fait ton malin, mais là on est sur le terrain, mec ! Ça va chier pour toi !

Walter prit une Pokéball. Mike envoya son Pokémon le premier.

- Drakkarmin, dégomme-moi ça !!

L'imposant dragon bleu à la tête rouge apparut. Walter soupira. « Eh bah putain mon Walty, t'es dans le guacamole jusqu'aux cuisses... »

- Allez !!

Walter envoya Escroco. Le Pokémon ricana et croisa les bras, prétentieux.

- Putain tu m'fais rire avec ton Pokémon de bouffon ! Sérieux !
« Un Pokémon qui a été trouvé par mes sœurs et qui me l'ont donné parce qu'il essayait de les mordre... Mais je doute que Nadia et Daria réunies puissent bloquer ce monstre... »

Walter imagina ses sœurs en train de marquer Drakkarmin comme au basket. « J'ai dit quoi, imagination à la gomme ?! »

- SURPUISSANCE !!!

Drakkarmin fonça sur Escroco. Walter, sur son fauteuil, tendit un doigt bien fragile.

- Tempêtesable !!!

Escroco cracha une semonce sablonneuse et s'écarta, perturbant le flux d'attaque de Drakkarmin. La créature hideuse cherchait son adversaire.

- TRICHERIE !!

Escroco ricana et frappa durement Drakkarmin sur le côté. Le dragon fut repoussé

- Putain, sale fourbe !
« J'vais t'apprendre moi, à parler de Naomi comme d'un truc que tu peux consommer ou t'approprier !! »
- Tunnel !!

Escroco se logea sous le terrain. Mike grommela.

- Tu m'fais CHIER !
- Les toilettes sont derrière !

Mike s'énerva de plus en plus alors que Wallace et Naomi étaient morts de rire. Perrine était inquiète. « Fais attention, Walter, tu n'as pas l'avantage ! »

- Comment tu me parles !!
- Mais comme je veux, mon gros !

Escroco sortit de terre et frappa Drakkarmin qui tenta d'attraper le crocodilien sans problème.

- Dracogriffe, putain !!

Drakkarmin tenta de toucher Escroco qui esquivait habilement avec des sauts en arrière.

- Escalade !

Escroco se mit à courir sur le terrain.

- T'es grave lourd quand même !! Draco-Rage !!!

Drakkarmin se tourna vers Escroco et balança la boule de feu qui atteignit sa cible pourtant mouvante. Escroco sortit de l'attaque sans être ralenti. Il sauta sur Drakkarmin et le piétina, écrasant le Pokémon et le faisant tomber à genoux.

- T'essaies de faire quoi, là, de m'humilier, petite tête !

Walter aiguisa son regard. Naomi, au premier rang, observait, la plus neutre possible.

- Tranche-Nuit !
« Non, non, ne réponds pas à sa provocation... » geignit Perrine.

Escroco fonça vers Drakkarmin. Mike sourit.

- Colère !!

Walter haussa les sourcils. Drakkarmin attrapa Escroco, secoua le Pokémon et l'écrasa à terre. Escroco était KO, Drakkarmin recula pour constater son forfait. Naomi serra les dents. Wallace se mordilla les lèvres.

- ...
- Victoire de Mike Denton ! constata Denis.

Walter soupira.

- Ça t'apprendra à me parler comme tu me parles !
- ...

Mike rappela son Pokémon et passa devant Naomi, l'air super fier. Naomi lui lança un regard noir. Walter retourna aux côtés de Wallace.

- Désolé, j'ai pas assuré !
- Au début ça allait, mais t'as perdu ta concentration... marmonna Wallace.
- Oh ça va hein... c'était pas facile de rester concentré face à un cake pareil...
- Je conçois... marmonna Wallace.
- Alors pourquoi tu la joues Mec hétéro cool avec ce gars, Wallace ? Super, évite-toi des problèmes mais en attendant, là, à mes yeux, t'es quand même un sacré faux-cul !

Perrine s'étonna d'entendre Walter parler comme ça. Wallace reçut le message. « Si je tombe sur lui, je lui explose sa figure pour toi, c'est compris... »

Naomi se sentait prête à le faire. Justement c'était son tour contre un des nombreux inconnus de la promo (du moins un de ceux à qui moi, auteur, j'avais la flemme de donner un nom, ndla).

L'adversaire sortit un Mushana. Naomi soupira et sortit Nanméouïe.

- Désolée, mais là, j'ai de la colère à déchaîner ! TORGNOLES !!!

Nanméouïe balança une volée de claques au Pokémon rêveur.

- FORCE CACHEE !!!

Nouvelle frappe avec le corps cette fois, enrobé d'une aura rose.

- ALLEZ !! RETOUR !!

Par des coups francs et précis, Nanméouïe percutait Mushana.

- FINISSONS-EN : BALL'OMBRE !!!

Nanméouïe inspira et cracha une vive balle noire qui explosa Mushana qui n'avait même pas eu le temps de réagir. Wallace et Perrine étaient soufflés.

- Elle est déchaînée ! s'étonna Wallace.
- Nan, tu crois ?! s'étonna Perrine.

Santana passa ensuite avec un œil méchant pour Wallace. Elle se retrouva face à un type avec un Neitram.

- Fermite !!

La fourmi se hâta de dépecer son adversaire à coups de Plaie-Croix précédés par des Aiguisages. Elle retourna à sa place avec le sentiment du travail bien fait.

- Match suivant, Violette Benson contre Orson Trump !

Violette se leva et se déplaça sur le terrain. Orson fit de même, tout en faisant coucou à Perrine.

- Tiens Perrine, y'a Kiki ton Bichon Maltais qui te passe le bonjour sur le terrain ! sourit Wallace.
- Wallace, c'est ta libido ou est-ce que ta tête est devenue énorme tout d'un coup ?
- Haha-haha. Peut mieux faire, Truman, peut mieux faire !

Violette se plaça face à Orson qui la salua débonnairement.

- J'espère qu'on va faire un beau combat !
- M... Moi aussi !
- Violette est tellement timide, qu'est-ce qu'elle traine avec une fille comme Brooke ?! s'étonna Naomi.
- Elles sont copines depuis longtemps... marmonna Wallace. L'école préparatoire je crois.
- C'est vrai que tu étais dans la même école préparatoire qu'elle ! s'étonna Perrine.
- Yep, pendant que toi tu étais à MysteryLand...
- Kanto...
- Ouais bon, Kanto... Mais c'est vrai qu'elles sont méga meilleures copines – ou BFF pour les Vrais et les Vraies – depuis la toute enfance. Je crois que leurs mères sont voisines un truc dans le genre.
- Pour des potins animés, appelez Wallace Gribble... marmonna Walter.
- Ca va toi, ok ? Hein ? Hm ?
- Lopette !
- Papamobile !

Orson envoya son fidèle Clic. Il regarda l'engrenage, encourageant.

- Tu vas la battre, Clic !! J'te fais confiance !!

Violette envoya Karaclée. Le Pokémon regarda sa maîtresse qui hocha la tête.

- Karaclée, attaque Close Combat !!

Le karatéka bleu sauta et frappa Clic de nombreux coups.

- Clic, réagis ! Tonnerre !!!

Karaclée se retrouva électrocuté. Clic était quelque peu dérouté par les coups reçus.

- Allez, Allègement !!

Clic se débarrassa de bouts de métal inutiles qui le constituaient. Il se retrouva plus rapide.

- Allez hop, Lancécrou !!

Les engrenages fusèrent.

- Gonflette !

Karaclée, très bien préparé, stoppa les engrenages avec ses doigts.

- Oulala... Clic, prépare-toi à un Luminocanon !!

Clic s'illumina et prépara son attaque. Violette se lassa.

- Close Combat !

Karaclée sauta vers Clic qui envoya la charge lumineuse. Le Pokémon combat passa au travers en frappant la lumière à toute vitesse. Wallace, Walter, Naomi et Perrine haussèrent les sourcils.

- Elle est balaise !
- Ouais mine de rien... s'étonna Perrine.

D'un bon coup de latte, Karaclée explosa Clic au sol. L'engrenage cessa de tourner. Orson sourit.

- C'était prévisible ! Merci !

Santana plissa les yeux. « La prochaine fois qu'on se croise, je te frappe, tu me remercieras... »

Perrine regarda Orson qui la regarda et haussa les épaules.

- Quelle chaleur affective débordante ! admit Wallace.
- Toi, ça va !
- Je suis sûr que si on ressortait ensemble toi et moi, je serais plus chaleureux à ton égard que ce type !
- M... Qu'est-ce qui te dit que je veux qu'on soit chaleureux avec moi ?!
- T'es un être humain, on a tous besoin de chaleur humaine ! C'est pour ça que je serre Walter dans mes bras pour lui dire au revoir ! grommela Wallace.
- C'est même super gênant, mais il y tient ! soupira Walter.

Naomi roula des yeux. Wallace soupira.

- Ma pauvre Perrine, tu me sidères !

Perrine regarda Wallace.

- Hmph... J'vais rien dire...
- Pourquoi ?
- Parce que je tiens à notre amitié ! grommela Perrine.
- Ok, ok...

Tristan passa le dernier et son Scalpion fit des merveilles contre un Lianaja. « Avec Plaie-Croix c'est toujours dans la poche... »

- Manche suivante ! Il reste huit concurrents : Wallace, Perrine, Brooke, Violette, Mike, Naomi, Santana et Tristan !
- 50% d'homos, 50% d'hétéros, ça se tient !

Perrine regarda Wallace, blasée.

- Je suis pas lesbienne !
- Tu t'es sentie visée, je ne pensais pas à toi !
- A qui alors ? demanda Naomi.
- Nan, toi t'es trop belle pour être lesbienne !
- Mer... connard... ci ! marmonna Naomi.

Helen prit une gorgée d'eau. Denis annonça le match en tirant les papiers avec des noms.

- Et pour le premier combat, j'appelle... Santana Lan et Violette Benson !

Santana haussa les sourcils. Violette rougit. Brooke la regarda.

- Eh bah alors ? Bouge, Violette, le rat de bibliothèque a appelé ton nom !
- O... Oui oui...

Violette se leva. « Oh mon Dieu, oh mon Dieu !

Santana se leva, un peu gavée par avance. Les deux jeunes filles se firent face. Wallace s'étonna de voir Santana gênée. « C'est pas le genre... »

- Hm... que... la meilleure gagne...
- Oui... Pourquoi on est toutes gênées, là, au juste ?

Violette détourna les yeux. Santana sembla s'impatienter.

- Sors un Pokémon !
- Tu sais que je n'en ai qu'un, sors-le, toi !

Wallace regarda les deux filles et eut un sourire machiavélique.

- Je le savais bien ! 50% d'homos, 50% d'hétéros !

Naomi et Perrine regardèrent Wallace qui les regarda et désigna le terrain. Les deux filles grimacèrent.

- SériEUUUUUX ???? s'étonna Naomi.
- Hanlala !! s'étonna Perrine.
- ... t'es sûr ?! s'étonna Walter.
- Mon radar frétille ! Et ça n'est pas freudien ! Regardez comme elle est gênée. Elle sent encore les mains de Santana sur elle. Et Santana, elle a le regard typique du « J'ai couché avec toi mais je ne pensais pas qu'on se reverrait si frontalement. Santana a initié Violette qui y a pris goût et qui voudrait bien recommencer... avec Santana. Elle est amoureuse ! Et Santana en face a l'air de ne pas être indifférente ! Tout est dans leurs regards !
- L'intérieur de ton cerveau doit être ignoble ! souffla Walter.
- Merci du compliment ! sourit Wallace.

Violette sortit Karaclée. Santana hésita et envoya finalement Moyade. Violette se mordilla les lèvres. « Ah zut... »

Brooke plissa les yeux.

- Violette a l'air morte de trouille, elle n'a qu'à exploser cette sale gouine, qu'est-ce qui la gêne ?!
- Violette n'est pas comme toi, Brooke... marmonna Amélia.
- Quoi, elle est moins grosse ? J'ai une ossature impériale, c'est vrai !

Violette soupira et envisagea de se battre comme elle put.

- Direct Toxik !!

Karaclée chargea son bras et sauta vers Moyade. Santana soupira. « Ca fait chier... »

L'asiatique ouvrit la bouche. « C'est jamais réjouissant d'affronter une fille contre laquelle on n'a rien... »

- Psyko !! « Je préfère en finir vite avant que le souvenir de ton parfum ne m'empêche de me battre objectivement ! »

Violette se mordilla les lèvres. « Elle y va à fond, qu'est-ce que je dois comprendre ? Je n'étais pas bien, c'est ça ? »

- Attention, Ténacité !!!

Karaclée cessa son attaque et résista courageusement à la Psyko. Santana soupira et regarda Violette.

- Bon sang...
- Désolée...
- Ne t'excuse pas... Qu'est-ce qu'une fille comme toi fait dans la bande de Brooke ?

Wallace se réjouissait des doubles sens de leur conversation. Perrine et Naomi étaient exaspérées par son comportement.

- A part ça, monsieur est contre l'idée d'une relation amoureuse ! soupira Naomi.
- Tu m'étonnes ! soupira Perrine.

Violette plissa les yeux.

- Ce... Moi et Brooke on est amies !
- Je pense très honnêtement que tu es la seule qui compte vraiment sur cette amitié et pas l'inverse.
- P... Pourquoi tu me dis ça ?
- ... parce que tu es trop mignonne pour perdre ton temps avec une fille qui ne t'estime pas à ta juste valeur.

Wallace trépigna de joie.

- Je le savais, je le savais !! Une personne homosexuelle de plus dans la promoooo !!!
- Quel gamin ! soupira Naomi.
- Au moins il n'essaiera pas de coucher avec cette homosexuelle-là, c'est toujours ça de pris ! admit Walter.
- Violette est gay alors ça, ça me la coupe ! s'étonna Perrine.

Santana se durcit.

- Allez, Bulles d'O !!

L'attaque acheva Karaclée déjà bien entamé par la Psyko. Quand Helen déclara la victoire de Santana, celle-ci retourna à sa place, écœurée par un geste qui allait à la fois contre ses sentiments et dans le sens de sa volonté d'être la plus forte.
Violette rappela son Pokémon et retourna moins vite à sa place. Brooke la regarda.

- Tu aurais dû capturer plus de Pokémon !
- ... oui, sûrement...
- Mais tu ne m'écoutes jamais, tu n'en fais qu'à ta tête.

Violette regarda Brooke, dégoûtée. Elle cessa de la regarder ou même de lui adresser la parole.

- Pourquoi Santana avait l'air furieuse ?! s'étonna Wallace.
- S'il y a vraiment quelque chose entre elles, Santana devait être mécontente d'avoir vaincu une fille qu'elle appréciait à ce point... marmonna Walter.
- Oui, tu sais, les êtres humains ont ce truc, là... des sentiments ! sourit Naomi.

Wallace leva les yeux au ciel.

- Et nous passons au match suivant ! sourit Denis en tendant le chapeau à Helen.
- ... Tristan Edison contre... Mike Denton !

Wallace s'étonna. Walter serra les dents.

- Ce pauvre Tristan va se faire massacrer...
- Qu'est-ce qu'on en a à faire ? soupira Wallace.

Tristan se plaça sur le terrain, face à Mike. Tristan était près de Wallace. Il lui adressa un regard. « Ma petite dose de courage... Ok, c'est bon, j'suis prêt ! »
Wallace leva les yeux au ciel. « Non mais je rêve, il me mate pour quoi, là, je suis sa potion magique un truc dans le genre ?! »

- Comment ça va, la petite fiotte ?
- ...

Wallace haussa les sourcils. Perrine grimaça.

- Bah quoi, réponds lopette ! T'as peur ?!
- Je... euh... t... t'as pas à me parler comme ça !
- Bah quoi, c'est ce que t'es, nan ?
- Et... et si moi j'te disais... sale noir ou...
- Quoi, t'es raciste en plus ?!
- M... Non, c'était juste un ex...
- Alors tu fermes ta gueule, ok ? Grotichon !!

Wallace semblait sonné. Walter le regarda. Perrine se crut spirituelle.

- Alors, monsieur « Tout baigne ? »
- Ferme-la, Truman ! grommela Wallace, toujours fixé sur le combat.

Perrine haussa les sourcils.

- Eh, Wallace, n'abuse pas ! grommela Naomi.
- Les filles...

Elles se tournèrent vers Walter qui leur fit signe de laisser couler.

- Il a compris, c'est bon. Seulement tel Fonzie il est incapable d'avouer qu'il a eu tort.

Tristan était tétanisé. « J'y arriverais pas, j'arriverais à rien... au fond de moi je resterais une « lopette » comme il dit... J... j'suis pas un dresseur ou même un informaticien... même Wallace il s'en fout de moi et les autres ils m'utilisent pour faire leurs recherches... »

- BON C'EST POUR AUJOURD'HUI OU POUR DEMAIN ???

Tristan et Mike sursautèrent vers Wallace, énervé.

- On attend, nous !! Sors un Pokémon et bats-toi, Edison !! T'es pas sur le terrain pour ruminer comme une vache !!

Tristan regarda Wallace qui était furieux et impassible. Perrine le regarda.

- Un petit « Je suis avec toi » ne serait pas de trop !
- N'abuse pas de ton pouvoir, Truman.

Tristan souffla et sortit une Pokéball.

- Allez !!!

Mastouffe apparut devant la promo impressionnée. Le Pokémon regarda son maître.

- Courage mon vieux. Courage...
- Il tremble de tous ses membres, le pauvre ! geignit Naomi.
- On a envie de lui faire un câlin, il est tellement gentil comme garçon ! soupira Perrine.

Mike sourit.

- Ca va être à la fois facile et gratifiant de te coller une raclée !
- Je sais pas ce que je t'ai fait mais je le paye très cher... soupira Tristan.
- Tu m'as traité de sale noir !
- Non, et surtout tu m'as traité de pire !
- T'avais qu'à pas être gay !
- T'avais qu'à pas être noir ! rétorqua Tristan.
- J'avais pas le choix !
- Moi non plus, crétin !!
- QUOI ? TU ME TRAITES DE CRETIN MAINTENANT ???

Naomi leva les yeux au ciel.

- Grotichon, Tacle Feu !!

Grotichon sauta dans les airs et partait pour s'écraser sur Mastouffe. Le chien recula.

- Mastouffe, attaque Charme !!

Le chien moustachu ferma les yeux en souriant et prit son air le plus trognon. Mike était pantois.

- Tu donnes le bâton pour te faire battre, franchement !!
- Quoi ? C'est mon style !!
- Un style de fillette !! Tu devrais me frapper au lieu que ton gros chien n'essaie de draguer mon Grotichon !
- C'est une fille !
- Oh putain, hohohoho !
- ... Mastouffe, attaque Bélier !!

Le Pokémon Chien chargea son adversaire. Mike sourit.

- Pauvre naze ! Lance Flammes !!!

Grotichon frappa Mastouffe d'un jet de flammes puissant. Tristan plissa les yeux.

- Mastouffe, recule !!

Le chien recula, évitant peu à peu le feu.

- ...
- Alors, tu vas faire quoi ?
- ... Mastouffe, Surf !!

Tristan s'éloigna du terrain. L'eau arriva derrière Mastouffe et emporta le Pokémon sur une vague. Mike s'étonna. Les élèves étaient impressionnés.

- Trop drôle, on dirait un quatre-quarts qui fait du surf !!
- ...
- Fini de déconner avec toi, le naze. Exploforce !!

Grotichon créa une sphère d'énergie dans ses mains, donnant l'impression qu'il avait les mains encastrées dans la boule d'énergie. Il courut et sauta vers Mastouffe pour lui exploser la sphère à la face. Mastouffe s'écroula, le courant marin cessa et Grotichon leva les bras, vainqueur.

Tristan était dépité.

- Ça t'apprendra à vouloir faire le malin, p'tite tête. C'est pas une fiotte qui va me rembarrer, j'te le dis, moi !

Tristan repartit tristement à sa place. Wallace le fixa, complètement choqué. Naomi, Perrine et Walter observaient Wallace, intrigués par son comportement.

- Prochain match, ce sera... Perrine Truman ! annonça Denis.

La jeune fille se leva.

- Contre Wallace Gribble.
- OH NAN MAIS NAN ! grommela Perrine.

Wallace se leva, pas d'humeur du tout.

Les deux amis se firent face. Naomi regarda Walter qui haussa les épaules.

- On verra bien.
- J'adore ta chemise.
- M... Merci, tu es très jolie aussi !

Wallace soupira. Perrine le regarda avec cet air typique chez elle, qu'elle avait depuis qu'elle était enfant : Rester silencieux quand on voyait bien qu'en face, ça n'allait pas.

- Hmph... C'est trop facile de te battre, Truman.
- Je sais, acquiesça doucement Perrine.
- T'abandonneras pas, de toute façon.
- Nan.

Wallace la regarda.

- Pourquoi tu sors avec ce type, sérieux ? Tu vaux dix fois la meuf qu'il s'imagine.

Perrine hocha la tête en se mordillant les lèvres.

- C'est facile de dire ça quand tu as été mon premier amour et que tu t'es avéré être d'un autre bord, que tu es allé pleurer dans les jupons de mes parents quand tu l'as réalisé et que du coup je me suis sentie très, très bête et très, très seule parce que je pensais qu'un garçon mignon, spirituel et affectueux s'intéressait à moi, la grosse fille un peu bizarre qui ne s'énerve jamais.

Wallace regarda Perrine.

- Eh, j'ai jamais dit que j'avais pas été intéressé par toi, Truman.
- ...
- T'es une chic fille. Si je suis comme ça c'est que je le suis, c'est tout. Tu sais que je t'aime bien, nan ?

Perrine rougit. Wallace soupira.

- Enfin bref, on en est là, hein, pas la peine de tergiverser. Aflamanoir !

Le tamanoir de feu apparut. Il avait le même regard que son maître.

- Allez, Truman.
- ... Polarhume !!

L'ourson de glace apparut, la goutte au nez. Wallace haussa les sourcils.

- C... C... CA ???
- Pas de méchancetés !!
- M... T'es sérieuse ?
- Oui !
- M... Même pas j'utilise Lance-Flammes sur ça !!
- A ta guise... soupira Perrine.
- Purée l'insulte !
- Au moins ça te réveille. Tu vois que c'est dur d'être différent.
- Truman, chut, on n'est pas chez le psy, et je le ressens bien assez chez moi, ok ?
- Saumure !

Polarhume éternua et souffla. Sa morve se décomposa en gouttes d'eau qui menaçaient Aflamanoir.

- DEGUEULASSE !!!

Aflamanoir esquivait avec empressement. Wallace était dégoûté.

- T'es crade, Perrine !!
- Attraction !!

La petite Polarhume envoya des gros poutous à Aflamanoir qui en tomba éperdument amoureux.

- Rebondifeu !!! REBONDIFEU, AFLAMANOIR ! EH MERDE !!
- Tranche !!

Polarhume tendit une patte d'où sortirent des griffes. Le Pokémon poussa un grognement surhumain et chargea Aflamanoir pour lui asséner un coup sur le visage.

- BoooooooorDEL !!! geignit Wallace. Feu d'Enfer ! Déflagration !!! SURCHAUFFE ! CANICULE !!! FEU SACRE !!!
- J'adore comment tu... t'enflammes ! sourit Perrine.
- PAS DE CALEMBOURS !!!
- Vent Glacé !

Polarhume souffla et, par sa goutte de morve, il cracha une émanation glacée. Aflamanoir était embêté mais amoureux.

- Lance-Flammes !! Allez !!

Aflamanoir crachota des flammes, mais il était complètement amoureux.

- Gnnnnnnnnnnnnnnn !!!
- Désolée de t'énerver à ce point, mais c'est trop drôle !
- Tranche !!

Aflamanoir frappa Polarhume qui retomba en arrière.

- Ouais !!! Lance-Flammes !

Aflamanoir regarda autour, des cœurs dans les yeux.

- M'naaaan !!!
- Mais si ! Tranche !!

Polarhume sauta sur Aflamanoir et le baffa. Wallace soupira.

- Truman, je te déteste, mais d'une force !!
- Tu te rappelles du jour où tu as décidé de m'appeler par mon nom de famille ?

Wallace regarda Perrine, joueuse.

- Parce que le premier film qu'on a regardé ensemble c'était...
- The Truman Show. Et tu t'es moqué de moi. Et tu as décidé de m'appeler Truman plutôt que Perrine.
- ... Tu fais chier ! Rebondifeu !!

Aflamanoir agita la tête et cracha une boule de feu qui emporta Polarhume. Le Pokémon ourson vola sur le terrain et retomba près de sa maîtresse. Denis serra les dents. Perrine regarda Polarhume qui était KO.

« Toujours aussi fort... »

- Victoire de Wallace sur ce combat !

Wallace rappela Aflamanoir et Perrine rappela Polarhume. Perrine regarda son ami qui haussa les épaules.

- C'est comme ça, Truman, j'suis le plus fort, fais-toi une raison...
- Oh pfff ! Si tu crois que je vais me formaliser pour ça !

Ils se rassirent. Naomi haussa les sourcils.

- J'ai un mauvais press...
- Par élimination les deux derniers concurrents sont donc Naomi Kingsley et Brooke Griffin ! annonça Helen.

Naomi se leva, gavée. Brooke vint se placer face à elle. Walter lui leva un pouce. Brooke soupira.

- Ne t'inquiète pas, ça va me faire chier aussi de t'affronter !
- Bon bah comme ça on sera deux... soupira Naomi. Emolga !

L'écureuil volant sauta hors de sa Pokéball. Brooke eut un sourire narquois.

- Ca va être sa fête ! GAULET !!!

Le gros champignon apparut. Wallace grimaça.

- Comment elle peut être fière de se trimballer avec ça...
- HA ! Ton misérable écureuil va morfler sous les coups de mon puissant Pokémon Académique !

Naomi soupira.

- J'ai vraiment mais alors vraiment pas envie de me battre avec toi.
- Tu n'as qu'à abandonner.
- Je disais juste ça parce que je suis énervée, mais je ne peux pas te dire pourquoi. Boule Elek !!

Emolga forma la boule au bout de son doigt et la balança avec sa queue. Gaulet encaissa sans broncher.

- Hmph...
- Gaulet !! Choc Venin !!

Le champignon se gonfla et cracha par sa petite bouche une rafale pourpre qui toucha Emolga. Le Pokémon se secoua pour se débarrasser de la crasse.

- Hmph... Je m'en doutais, tu es faible !!
- Inutile de jouer les gros bras ou les femmes autoritaires, une fille qui n'est jamais sortie avec aucun garçon, pour moi, c'est une looseuse !
- Qu'est-ce que tu en sais que je ne suis jamais sortie avec un garçon ? J'ai une vie en dehors de l'académie, contrairement à toi.
- Pardon ?!
- Je doute que tu puisses exercer ta ridicule petite domination autre part qu'ici, et surtout sur d'autres personnes qu'Amélia et Violette !
- Hmph !! Et toi je doute que d'autres personnes t'apprécient à part ta petite bande de minables !
- Et surtout, je m'en fiche ! Hâte !!

Emolga fonça autour de Gaulet, perturbé.

- Quelle tactique débile !!
- Ah oui ? Boule Elek !

Emolga attaqua Gaulet au sommet de son chapeau. Le Pokémon sembla souffrir.

- Hmmmmph !!! Plaquage !!

Gaulet se comprima et sauta vers Emolga qu'il écrasa au sol.

- Emolga !!!
- NA-HA !!! Je t'ai eu !! Giga Sangsue !!

Une énergie verte néfaste se déclara autour de Gaulet. Naomi serra les dents.

- Hmph...
- Qu'est-ce que ça fait d'être surpassé par meilleure que toi ?
- ... Que dalle ! Chargeur !!

Emolga s'entoura d'une sphère jaune. Gaulet, impressionné, recula.

- Tu vas manger sévère, ma vieille ! Boule Elek !

Emolga s'éleva et balança la boule à Gaulet qui fut cette fois sévèrement touché.

- Argnnnn !! Tout ça pour quoi ? Tu veux mettre des heures à battre Gaulet ?
- Non, simplement te battre avec la dernière technique que j'ai apprise à Emolga. Je connais Pose Spore et je sais que je ne dois pas attaquer Gaulet de front alors...

Emolga s'envola vite vers Naomi, la dépassa, fit un looping et se dirigea à toute vitesse vers Gaulet. La promo observait, intriguée.

« Désolée mais tu vas subir toute l'étendue de ma colère contre Mike... »
- LAME D'AIR !!!

Emolga se mit à tournoyer et à créer un tunnel d'air surpuissant et dévastateur. Gaulet fut emporté dans l'attaque, vola un bon coup, frappé de toutes parts, et s'écrasa finalement dans un coin du terrain, KO. Naomi souffla.

- Une BONNE CHOSE de faite !!

Elle retourna à sa place sans plus de procès après avoir rappelé son Pokémon. Brooke était verte.

- Gnnnn ça m'énerve, Gnnnn !!!

Elle se rassit à sa place, frustrée. Elle regarda Violette.

- Eh bah quoi ? Dis quelque chose !!
- ... Je suis lesbienne, Brooke !

La rousse écarquilla les yeux. Violette regarda la suite du tournoi alors que sa copine était estomaquée.

- Q... Q... Quoiiiiiiiiiii ???
- Les-bienne, Brooke, je sais, « sbe » c'est dur à prononcer... marmonna Amélia.
- ...............

Denis approcha de son micro.

- On en arrive aux demi-finales ! Le premier match opposera... Wallace Gribble.
- Hhhhmmmmgrrrblllblbbfff...
- ... à Mike Denton !

Wallace se redressa. Mike se leva et se plaça face à Wallace.

- Ca va être d'enfer, mec, j'ai toujours rêvé de t'affronter de façon aussi officielle !!

Wallace regardait Mike qui était relax face à lui.

- Toi et moi ça va donner grave !
« Si tu savais... »
- Alors que le meilleur gagne !
« ... me traiterais-tu avec le même respect ? »

Mike prit une Pokéball et regarda Wallace qui l'observait, médusé.

Mike grimaça.

- T'as un souci, mec ?
- ...

Wallace regarda Walter qui pencha la tête sur le côté. Il regarda Tristan qui l'observait, l'air d'avoir pris un coup de batte dans la gueule. Puis il regarda Mike.

- Wallace ?! Eh, Wallace des as, ça va mon pote ?
- ... j'suis pas ton pote. Je suis gay, Mike, tu m'entends ? G-A-Y, je suis homosexuel, j'aime sucer des queues et me faire mettre !! Tu piges ?!

Perrine haussa les sourcils, surprise. Naomi était surexcitée « Ouais vas-y, pète-lui la gueule !! » Walter souriait. Dans la promo, il y avait ceux qui savaient, ceux qui ne savaient pas...

- V'là que Lallace se lance dans le militantisme... soupira Santana.
- Moi qui pensait qu'il était amoureux de Perrine... songea Orson.
- ... sucer des... balbutiait Tristan.
- Mais c'est la gay-pride ou quoi ??? grommela Brooke.
« Je le savais déjà... » songea Violette.

Amélia entortillait ses cheveux blonds autour de son doigt.

- ... T'es sérieux, mec ?!
- OUI !
- M... Mais c'est pas possible, pas toi !! Putain on s'est changés dans le même vestiaire !
- Et Ô surprise, je ne t'ai pas violé !
- ... M... Mais j'veux dire... t'es pas...
- Une fiotte ? Scoop, mon gars : N'importe qui peut être qui il veut sans l'afficher au grand jour ! Tu piges ?
- ... ok, ok, ça va !
- Tu me feras le plaisir d'aller t'excuser auprès de Tristan pour les saloperies que tu lui as dites !! Il avait raison. T'es noir et tu devrais comprendre d'autant plus que c'est nul quand on se fout de ta gueule pour un truc auquel tu peux rien ! J'aime les hommes, Tristan aussi et on compte pas s'arrêter de les aimer parce que... on peut pas faire autrement si on veut être heureux !

Mike acquiesça.

- O... Ok, mec, ok...
- Dernière chose : Perrine, Naomi et Walter sont mes meilleurs potes. Si tu parles encore en mal d'eux devant moi, je t'éclate la tête !

Naomi, Walter et Perrine rougirent.

- Ohlala ! s'étonna Walter.
- Pourquoi j'ai pas enregistré ça !! s'étonna Naomi.
- C'est trop mignon !!! sourit Perrine.

Wallace souffla.

- Alors maintenant on va se battre, mais j'te préviens, j'vais pas me retenir !!
- Attends, attends... quand j'ai mal parlé de Perrine et Naomi ?
- N'aggrave pas ton cas !
- Pis Walter... J'arrive pas à le cerner, vieux ! Il est trop bizarre, il cause jamais !
- ...

Wallace regarda Walter.

- Sois plus sociable avec tes camarades !!
- ... M'engueule pas, j'ai rien dit moi !! grommela Walter.

Mike semblait désolé.

- Et pis... Fin voilà quoi, moi les... homos, fin... j'en ai aucun dans mon entourage, j'vois mes frères et mon père comment ils sont par rapport à ça... Fin, comprends-moi, vieux !
- ... Ok, ok, soit. Mais je suis quand même en rogne, faut qu'on se batte, là !
- Drakkarmin !!

Le dragon apparut.

- Tu m'as bien chauffé avec tes reproches !
- C'était justifié !! Couaneton !!

Le Pokémon apparut. Wallace s'efforça de rester digne. Mike regarda le canard qui salua Drakkarmin, puis Mike, puis Wallace, puis Perrine (qui le salua en retour) puis Naomi, puis Walter, puis le reste de la classe, puis...

- COUANETON !

Le Pokémon se remit droit et fit un joli Coin Coin. Mike pencha la tête, stupéfait.

- T'es sérieux, ça contre mon Drakkarmin ?!
- ... ouais !
- ... Dracogriffe !!

Drakkarmin fonça vers Couaneton.

- Ebullition !!

Le petit Couaneton cracha un gros jet d'eau sans bouger de sa place. Le jet fulminant arrosa Drakkarmin qui hurlait de douleur sous la chaleur.

- Putain !!
- T'as encore rien vu... Tranch'Air !

Couaneton s'envola et agita violemment les ailes, balançant de petites lames de vent. Drakkarmin était submergé.

- Draco-Rage !!

L'attaque passa et frappa Couaneton qui fut repoussé en arrière.

- Atterrissage !!

Le Pokémon se posa sur ses pieds, ferma les yeux et se relaxa.

- Putain !! Dracogriffe !!

Drakkarmin approcha, la griffe prête à s'abattre. Wallace étendit un bras vengeur.

- Blizzard !!

Couaneton sembla régurgiter. Perrine et Naomi firent des yeux horrifiés, croyant que le Couaneton allait gerber tout son saoul. Mais non, le Pokémon balança juste une rafale de vent glacé. Drakkarmin se retrouva figé dans la glace. Celle-ci se craquela et le Pokémon s'écroula, vaincu. Wallace souffla. Tristan applaudit silencieusement son chevalier servant.

- Et c'est une nouvelle victoire de Wallace Gribble ! sourit Helen. Le match suivant par élimination opposera donc Santana à Naomi.

Naomi se leva et fit face à Santana.

- J'ai rien contre toi... marmonna Naomi.
- Moi non plus, excepté que tu as des jambes à se damner pour !
- Merc... EH !

Walter plissa les yeux. « Mon petit Walter, d'aucuns diraient que t'es un putain de petit veinard !... si toutefois « d'aucuns » savaient ! »

- Allez, Mesmérella !

La petite gothique apparut. Santana acquiesça.

- Fermite !

La fourmi apparut et fit claquer ses mandibules.

- Reflet !!

Mesmérella se démultiplia. Fermite regarda sur les côtés, intriguée.

- Attaque Puissance Cachée !

Mesmérella fit léviter des bulles transparentes. Les sphères fusèrent autour de Fermite qui les regarda, méfiante.

- Aiguisage !!

Fermite se posa sur le bout de son abdomen, paraissant presque debout. Elle se mit à tournoyer, aiguisant ainsi son corps au vent produit.

- Oula...

Augmentant sa précision, elle souleva un vent qui détruisit les reflets et dévoila la vraie Mesmérella.

- Tête de Fer !!

Fermite fondit sur sa proie comme une furie.

- Lévikinésie !!

Mesmérella fit léviter Fermite. La fourmi de fer était surprise de voler ainsi.

- Eh !!
- C'est le jeu, ma vieille ! Puissance Cachée !

L'attaque frappa Fermite qui sembla souffrir de l'attaque.

- Hmph...
« Naomi sait que Fermite a une défense spéciale pourrie... » songea Wallace.
- ... Fermite, Aiguisage !!

Le Pokémon tournoya dans l'air. Naomi souffla, sachant qu'elle devait presser le pas.

- Psyko !! Allez !!

Santana sourit. « Tu t'emballes, beauté, mais prends garde ! »

L'attaque projeta Fermite en arrière. Santana arbora un grand sourire.

- Inutile de faire de moi une comète, je préfère autant être une étoile filante ! GUILLOTINE !!!

Se déplaçant en l'air, Fermite fonçait vers Mesmérella.

- ESQUIVE !
- Avec la précision que j'ai gagnée ? Hm !

Fermite écrasa Mesmérella au sol, la tenant fermement sous ses mandibules. Le Pokémon Psy tomba KO. Naomi baissa les bras.

- Eh merde...
- Ne sois pas si vulgaire, chaton !

Santana rappela son Fermite. Naomi fit de même avec Mesmérella.

- Mesdames et messieurs, voici la finale ! Wallace Gribble contre Santana Lan ! Un combat où ils opposeront trois de leurs Pokémon ! annonça Denis.

Le public applaudit alors que les deux derniers concurrents se mettaient en place.

- Toi... grogna Wallace.
- Pause, Gribble. Avant de recommencer à te détester comme la garce ultime que je prétends être, je tenais à te dire que j'avais beaucoup apprécié ton petit discours à Mike.
- ... C'était pas pour toi, gouine !
- J'avais bien compris, pédé !

Perrine se frappa le front. Naomi leva les yeux au ciel. Walter regardait tout ça d'un air désabusé.

Tristan croisait les doigts. « Allez Wallace ! »

- Bref. Maintenant je retourne en mode Garce : Tu vas perdre, je vais t'écrabouiller !
- Nan, même pas !!
- Tu peux faire le coq tant que tu veux, tu sais très bien que je suis une des rares de l'école à pouvoir te bouffer toute crue.
- Par un simple concours de circonstances !!
- C'est cela, oui !...
- ...Commence ! invita Wallace.
- Certainement pas ! sourit Santana.
- ALLEZ !!! grommela Wallace.
- Non. Envoie ta Pokéball le premier, Homme ! T'es un mec, non ? La suprématie de ton entrejambe conquérant a l'avantage, je te laisse le choix des armes !!

Wallace transpirait. « Si j'appelle Aflamanoir, elle appelle Moyade
Si j'appelle Manternel, elle appelle Fermite
Si j'appelle Couaneton, elle appelle Anchwatt
ELLE ME TIENT PAR LES VALSEUSES !!! »

- ... EN MÊME TEMPS !!! Technique secrète de l'égalité Hommes-Femmes !!
- C'est bien une tactique de pédé, ça !
- Salope d'homophobe lesbienne !!
- Perrine, assomme-moi ! pleurait presque Naomi.
- Nan, toi d'abord, assomme-moi ! geignit Perrine.
- Ah non, vous n'allez pas vous y mettre vous aussi ! grommela Walter.

Wallace et Santana envoyèrent leurs Pokémon, et Aflamanoir fit face à Fermite.

- AH-HA ! DANS TON CUL !!!
- Fermite, Lame de Roc !

Les rochers tournèrent autour de Fermite.

- Je suis plus rapide que toi, gros mâle balourd !!

Les pierres fusèrent mais elles ratèrent lamentablement. Wallace fit deux doigts d'honneur à Santana.

- Tu peux remercier Agitation, pauvre conne !!
- Va te faire foutre, Gribble !!
- FEU D'ENFER ! BRÛLE, BRÛLE !!!

Aflamanoir relâcha des cercles de feu autour de lui. Wallace ricana. Lorsque les cercles disparurent, Fermite... avait disparu aussi.

- Hein ?! Oh putain !!!

Fermite sortit sous Aflamanoir et le fit trébucher.

- BORDEL !!
- Ça t'apprendra à avoir le trou du cul en permanence à ras du sol !
- Connasse !! Rebondifeu !!

Aflamanoir tendit la bouche vers Fermite, mais le Pokémon lui grimpa dessus de telle sorte qu'Aflamanoir ne pouvait pas le frapper.

- GNAAAAAAAA !!! TU FAIS CHIER !!
- Crocs Eclair !!

Fermite mordit Aflamanoir au cou et l'électrocuta. Le Pokémon tamanoir sembla morfler sévère.

- Quelle grosse bête débile ! Incapable de résister à une petite fourmi !
- CANICULE !!!

Aflamanoir se réchauffa, grillant Fermite par la même occasion. Le Pokémon se retrouva à terre, les pattes en l'air.

- Reviens, Fermite...
- J't'ai bouffé !!!
- Ca va être à mon tour de m'amuser ! Moyade !!

Le poulpe spectral apparut.

- EH BAH NAN ! GRIFFE OMBRE !!!

Aflamanoir sauta vers Moyade et la frappa d'un grand coup de griffe. La méduse fut repoussée.

- Hmph...
- T'as crue que t'étais la seule à donner de bonnes attaques à ton Pokémon ? Je vais à la bibliothèque, moi, lesbienne !
- Si tu donnais vraiment de bonnes attaques, tu aurais donné Tranche-Nuit à ton Pokémon !
- ...
- Pauvre tâche ! Bulles d'O !!!

Moyade bombarda Aflamanoir qui s'écroula sous la puissance de son ennemi.

- Sale garce !
- Petit con !
- Manternel !!

L'insecte gracieux apparut. Santana plissa les yeux.

- J'attendais ce moment !
- Lame Feuille !!

Manternel chargea Moyade à toute vitesse. Santana fut surprise. « Merde, le con, son Pokémon est plus rapide qu'avant... »

- Cradovague !!

Moyade cracha une vive solution toxique, mais Manternel trouva quand même la force et la vitesse de frapper le poulpe. Cependant elle ne put résister au Cradovague et ce fut donc un double KO, Moyade n'ayant pas tenu le coup.

- Dernière confrontation... sourit Santana.
- Putain...
- Anchwatt !!

L'alvin électrique apparut.

- ... Couaneton !

Le canard bleu salua Anchwatt, Santana...

- Canard, sois sérieux !

Couaneton acquiesça.

- Ebullition !!!

Couaneton attaqua mais le petit vermisseau blanc esquiva facilement.

- Merde !
- Rayon Chargé. Battu par un Anchwatt, la honte !!

Anchwatt pulvérisa Couaneton qui s'écroula, raide vaincu par sa Némésis... un Anchwatt.

- ... putain... geignit Wallace.
- Victoire sans appel de Santana Lan !! annonça Helen.
- A moi le point en plus, la coupe et les couilles de Wallace dans un mixeur !! s'enjoua Santana.
- Grognasse !!
- J'ai gagné, vis avec ! sourit Santana.

Helen et Denis descendirent pour remettre la coupe à une Santana Over-Fière d'elle. Wallace retourna vers ses amis, déçu.

- J'voulais être la fierté de notre bande !
- Tu l'es déjà, Wallace, tu es le seul qui soit allé en finale ! sourit Walter.
- Mouais. Naomi aurait pu aussi, si elle avait pas fait la bouffonne !
- Nan mais... grommela Naomi.
- On ne changera pas Wallace... soupira Perrine.

***

Un petit buffet était organisé à la cafétéria.

- Et... j'suis désolé de t'avoir insulté...
- ... hm...
- Et de t'avoir traité de lopette, de fiotte, et aussi de t'avoir tapé...
- Ok, ok... merci, c'est cool j'apprécie, vraiment.

Tristan tendit la main vers Mike qui la lui serra.

- J'comprends pas ! J'comprends pas, j'comprends pas, j'comprends pas !
- Eh bah c'est comme ça et c'est tout, Brooke ! On est amies depuis toutes petites, tu devrais accepter, non ? soupira Violette.

Amélia regardait les bulles de sa limonade se déplacer dans le liquide. Santana observait de loin, contente de son effet. « Apparemment je vais bientôt avoir des week-ends très occupés... »

Perrine se servait au buffet. Denis la regarda.

- Chérie, pas trop !
- Monsieur Truman, vous n'êtes pas mon père, ici ! sourit Perrine.
- Ok, ok... C'est dommage que tu n'aies pas fait mieux !
- Je ne suis pas une combattante, papa. Tu pourras faire de Firmin un guerrier accompli mais moi je suis une fille douce et gentille qui n'a pas vraiment de goût pour le combat !
- Vivement que Firmin grandisse !
- Vu sa personnalité, je le vois plus devenir comique que dresseur de Pokémon !
- Alors je le conditionnerais pour ! sourit Denis.
- Hey, Perrine !
- ... Orson...
- Bonjour Orson !
- Bonjour monsieur Truman, euh...

Perrine regarda Orson et sentait qu'il allait dire une énormité. « Oh mon Dieu j'ai tellement peur qu'il le dise, c'en est... »

- Orson, on doit parler, viens !
- Euh, mais...
- Au revoir, Orson ! sourit Denis.

Wallace soupira.

- Et donc vous voyez j'ai l'impression d'avoir réalisé dix mille trucs... Et j'me sens... pas plus mal ou pas mieux... Pourtant je sens que j'ai fait quelque chose de bien, au fond...
- Quelque part tu viens d'assumer une autre partie de toi, cette partie qui régente tes contacts publics. Tu vivais en quelque sorte dans le mensonge vis-à-vis de Mike.
- ... mais c'était pas mieux, quelque part ? J'veux dire, inconsciemment il me traitait comme n'importe qui, même s'il ne savait pas, au fond quelque part j'aurais pu lui faire accepter en discutant avec lui tout simplement, sans forcément passer par le combat !

Helen acquiesça.

- Mais entretemps il y a eu Tristan.
- Nan, surtout Walter. Et Perrine, et Naomi.
- Surtout Tristan, je pense. Walter sait se défendre, pas Tristan. Tu as ressenti le besoin de le soutenir parce que tu t'es senti solidaire de son malheur.

Wallace acquiesça.

- Qu'est-ce que je dois faire maintenant ?

Helen haussa les épaules.

- Je ne sais pas. Essayer de nouvelles choses. Changer la donne.

Wallace acquiesça.

- Merci madame. De... remplacer en quelque sorte ma maman !
- Oh, Wallace, je suis sûre que tu exagères !
- Je... préfèrerais !

Wallace se leva sous les yeux d'une Helen intriguée.

- Tu devrais te lever et aller papoter avec les autres ! soupira Walter.
- Non, je suis bien, là, avec toi, sourit Naomi.

Walter regarda sa petite amie non-officielle.

- ... J'ai pas envie que tu restes tout le temps assise, bloquée avec moi...
- Moi j'ai envie de rester assise.

Walter se mordilla les lèvres, pas trop emballé par l'idée générale.

Tristan prenait un verre de jus de fruit. Une main se posa sur son épaule.

- Hey !
- Euh... Oh...

Tristan regarda Wallace comme si c'était une divinité païenne.

- S... Salut, Wallace.
- A force, je vais commencer à croire que t'es bègue...
- .......
- Dis-donc, ça te dirait que toi et moi on... se voie après pour déjeuner dans un café ?
- ... V... Vr... Vraiment ?!!
- Sérieux, t'es bègue, mon pote...
- Ce... ce serait avec joie, et non, je ne suis pas bègue, c'est juste que... tu...
- Ouais, je sais, j'suis impressionnant comme mec. A tout à l'heure.

Wallace se pencha et embrassa Tristan sur la joue. Le jeune informaticien fondit complètement sur place, tout rouge. « D... déjeuner avec lui... cool !! »

Tristan trépignait d'excitation. Wallace un peu moins. « Et me voilà coincé. Bravo, Wallace, tu prends de super décisions... »

***

- Bon...

Les quatre étaient à la croisée des chemins pour rentrer chez eux. Vous savez, ce moment où tout le monde se sépare pour aller vaquer à ses occupations.

- Moi je rentre avec mon père, apparemment c'est ce qui est prévu... marmonna Perrine.
- Tu vas pleurer ta rupture terrible d'avec Orson ?
- Il s'en remettra !
- Dix contre un qu'il se pend ! sourit Wallace.
- J'aurais pas l'air conne, et d'une, et de deux, ne dis pas ça en souriant !
- Moi je rentre aussi, je dois rester à jeun et sous la surveillance parentale au cas où ce week-end je doive subir des analyses... soupira Walter.
- Mon pauvre... soupira Wallace.

Walter regarda Wallace, étonné.

- Je rêve où tu t'inquiètes pour moi ?!
- Nan pas du tout. Crève sur une table d'opération, j'm'en branle. Connard !
- J'ai eu peur j'ai cru que tu n'étais pas Wallace mais... un espion ! souffla Walter.

Naomi leva les yeux au ciel.

- Je rentre aussi, j'ai une vie très classique, devoirs, etc !
- Hm.
- Et toi, Wallace ? demanda Perrine.

Wallace serra les dents. Tristan se tenait à distance. Wallace se retourna vers lui. Tristan sourit, gêné, l'attendant pour leur « rendez-vous ».

- ... J'veux pas en parler !
- Je VEUX un compte-rendu demain par SMS !!! ordonna Walter.
- Exactement, copié-collé à chacun d'entre nous ! sourit Perrine.
- Même avec des détails graveleux ! assura Naomi.
- Vous faites chier... geignit Wallace.
- Ca va te faire beaucoup de bien et à lui aussi ! assura Perrine.

Wallace soupira. Les quatre copains se saluèrent et se séparèrent. Wallace alla vers Tristan qui se mordilla les lèvres.

- On y va ? T'as... un endroit de prédilection ?!
- Y'a un café style américain pas trop mal à deux rues d'ici.
- Oh, cool.
- Les milkshakes sont super bons.
- Ah oui ? Cool !
- Arrête de dire cool !
- Ok, ok... Euh, tu m'invites pour quoi au juste ?
- Hein ?

Wallace s'arrêta et regarda Tristan qui semblait penser avoir dit une bêtise.

- Euuuuh... bah, si ça fait comme la première fois qu'on s'est parlés, quand tu m'as dit que tu voulais coucher avec moi...
- ... C'était... un autre Wallace, un Wallace crétin qui ne pense qu'au sexe !
- ... et pas plus tard qu'hier...

Wallace s'étonna.

- M... Mais qu'est-ce que ça peut te foutre ?

Tristan regarda Wallace, choqué.

- Euh... bah... ça... Je... je tiens à toi et...

Wallace regarda Tristan.

On ne lui avait jamais dit ça.

« Je tiens à toi ».

Wallace baissa la tête, touché en plein cœur. Il prit Tristan par l'épaule, le ramena contre lui, et ils marchèrent vers le café.

- Ok, que ce soit clair. A partir de maintenant, t'es mon mec. Mon seul. Mon Officiel. Compris ? J'fais des trucs qu'avec toi. Et mes potes !
- ... d'accord, d'accord.
- J't'aime bien aussi, Tristan.

Tristan regarda Wallace en souriant. C'était le début d'une nouvelle aventure, pour eux deux...