Pikachu
Pokébip Pokédex Espace Membre
Inscription

World of TeM : Tome 13 : Le Seigneur des brumes de CaliKen



Retour à la liste des chapitres

Informations

» Auteur : CaliKen - Voir le profil
» Créé le 10/09/2011 à 14:29
» Dernière mise à jour le 10/09/2011 à 14:30

» Mots-clés :   Action   Aventure   Humour   Suspense

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Largeur      
Un petit match de foot
Tom se réveilla et eut un soupir de soulagement en voyant que Marie dormait dans ses bras, dans le petit lit où il avait passé la nuit.

-Ca va ma pupuce ? lui murmura-t-il tandis qu'elle s'étirait doucement.
-Je vais tuer Sylvain. Le tuer, grogna-t-elle faiblement.
-D'accord ma chérie, fit-il en lui embrassant le front.


Notre fine équipe se retrouva ensuite auprès d'un bon petit déjeuner. Une multitude de croissant et autres pains au chocolat attendaient nous amis. Thomas se goinfrait, comme d'habitude mais, plus surprenant, Laetitia aussi.

-Je mange pour trois... Fit-elle.
-C'est vrai... des jumeaux. Ils doivent demander beaucoup de nourriture ! Commenta Thomas, la bouche pleine de croissant.
-Pas tant que ça, répondit Léa. Mais quand je mange, j'ai l'impression de ne jamais être rassasiée.
-Toi qui avait un appétit de moineau... Ca te change un peu, ricana Maxime.
-Oh ! S'indigna-t-elle.
-Maintenant tu as un appétit de tourterelle.
-Mais tu maîtrises vraiment l'humour désormais Maxime Grey, remarque Tom en ouvrant de grands yeux.
-Je maîtrise toujours la technique Dynamopoingdanstagueule Bratin, répondit-il en plissant les yeux.



Quelques minutes plus tard, tout le monde se retrouva dans le combi de Sylvain. Le véhicule repartit et arriva à Marseille en fin de matinée, ayant roulé un peu plus rapidement que la veille. Après s'être garé, nos amis sortirent et s'étirèrent, prêt à profiter de cette dernière journée... avant le vrai début des vacances, programmé dès ce soir. En attendant, tout le monde avait carte blanche.

Fidèle à ses habitudes, Tom se dirigea vers l'arène du Gym Leader de Marseille. Très connue, la femme qui la tenait depuis maintenant dix ans, était réputée pour avoir un très haut niveau, à l'instar de Nicolas Darras, le Champion de Paris. Tom ne l'avait jamais affrontée, et il lui tardait de remédier à cela.
Il faisait un soleil éclatant dans la citée phocéenne, et il serait bientôt midi au soleil. Pourtant, malgré la châleur déjà pesante, un groupe de jeunes jouaient au football sur un petit terrain situé juste devant l'arène Pokémon. Thomas se laissa glisser mollement contre la porte de l'arène lorsqu'il vit que celle-ci était fermée.
Le reste du groupe, qui avait décidé de le suivre, arriva quelques instants après.

-Bah alors ? Demanda Julie.
-Réouverture à 15h00.
-Ca nous laisse le temps d'aller prendre un super déjeuner ! Fit Sylvain.
-Je veux me dépenser pinaise !
-Tu as déjà atomisé le champion de Dijon !
-Ouais, mais là, Isabelle, c'est une autre paire de manche. Elle est super connue, je veux la battre, je veux LA BATTRE !
-T'es un vrai gamin Thomas ! S'énerva Marie.

Un ballon atterrit juste à côté de Tom. Un des jeunes l'interpela de loin.

-Hey fazzoule ! Au lieu de t'encagner à vouloir battre Isabelle, vient jouer avec nous !
-Qu'est-ce qu'il raconte ? Demanda Tom.
-Il propose une partie de foot, expliqua Sylvain. Hey, les jeunes. Vous proposez à nous tous, ou juste à notre ami ?

Un ado d'environ d'à peine 18 ans, typé nord africain, s'approcha.

-Ca dépend si vos femmes veulent jouer monsieur. Avec des remplaçants, on peut faire un 5 contre 5.
-Parfait pour ce genre de terrain ! Répondit Sylvain.
-Ouais, mais va falloir équilibrer. Ca me dérange pas de jouer avec des filles mais il en faut dans chaque équipe. On est 6, vous êtes 6. Ca fait deux équipes de 5 avec un remplaçant !
-Très peu pour moi, grogna Julie.
-Moi, je pense que ça va aller aussi, fit Laetitia en caressant son ventre.
-Vous aussi ? Demanda le jeune à Marie.

Celle-ci avança et tapa doucement dans le ballon.

-Il ne sait pas ce qu'il vient de dire, chuchotta Tom à l'oreil de Sylvain.
-Hahahah... tu crois que je suis une quiche au foot.
-J'ai pas dit ça madame.
-Moi et le sport ptit gars...

Elle souleva le ballon d'un pied et commença à jongler avec une facilité déconcertante.

-C'est une histoire d'expert.
-Surtout le sport de cham... AAAAAAAAAAAAAAAAH !

D'un revers du poignet, Marie frappa la tête de Thomas, sans s'arrêter de jongler. Celui-ci alla s'écraser contre la porte de l'arène, à plusieurs mètres de là. Une goutte de sueur perla sur la tempe du jeune homme.
-Sinon, ça vous dit de jouer avec nous vous autres ?
-Ouaip, fit Sylvain
-Pourquoi pas... marmonna Maxime
-Carrément ! Dit Thomas.
-Du coup, continua le jeune homme, on est 6, vous êtes 4, ça fait 5 contre 5 pile.
-On mélange les équipes alors ?
-Ou pas, fit Tom avec un sourire.
-Vous pensez que ça va être équilibré, demanda un autre jeune avec un air taquin.
-Et bah on va voir...


Quelques minutes plus tard, le match commençait. Maxime était resté au goal, tandis que Tom, Marie, Sylvain et un autre jeune, Sofiane, étaient joueurs de champs. L'équipe adverse se connaissait bien et les passes s'enchaînaient assez rapidement. Les jeunes tentaient des gestes techniques qu'ils maitrisaient assez bien. Ils arrivèrent ainsi facilement devant Maxime. L'un d'eux tenta une frappe mais...

-SUPER MON CHERI ! Hurla Laetitia, fière de l'arrêt de son mari.
-Pfff, va falloir faire mieux que ça, ricana-t-il ! Allez !

Il dégagea de la main vers Sofiane qui dribbla un de ses amis avant de se retrouver en mauvaise posture. Thomas lui fit un appel de balle en le dépassant rapidement et récupéra ainsi le ballon.

-Fais pas ton perso Bratin ! Ordonna immédiatement Marie.
-Mes racines italiennes vont hurler ! JE VAIS TOUS LES DRIBBLER !

Mais Tom, malgré un bon niveau, se retrouva vite entouré de joueurs.

-Et bah voilà ! S'énerva Julie, aux côtés de Laetitia. Il faut toujours qu'il en fasse trop. ON EST PAS SUR UN TERRAIN POKEMON LA ! T'ES PAS CHAMPION PARTOUT !

Marie arriva alors et, à la surprise de tous, tacla violemment Thomas par derrière pour lui prendre la balle alors que, rappelons-le, ils étaient dans la même équipe. Le garçon tomba par terre, les yeux révulsés.

-Mais pouuurquoi !!!!
-Je t'avais dit de pas jouer perso crétin !

Elle s'avança vers les joueurs et en dribbla un, avant d'offrir une superbe passe à Sylvain, qui se retrouvait face à deux joueurs.

-Et aller... ronchonna Thomas, toujours par terre. Il va encore faire son "Monsieur je suis parfait".

En effet, le coach de Tom ne prit même pas la peine de contrôler la balle. Il se pencha volontairement sur le côté, et frappa la balle d'une superbe reprise de volée du pied gauche qui alla, bien évidemment, se loger en pleine lucarne. L'équipe adverse le regarda avec de grands yeux.

-Vous êtes professionnel Monsieur ?
-Non, mais je suis un sacré joueur hein ? Fit-il avec un grand sourire. WOUUUUUUUH !

Et il se mit à courir comme un fou sur le terrain, les bras écartés. Tom se releva et posa une main sur sa figure, par dépit. Le match reprit rapidement, mais Sylvain était devenu fou. Il prit la balle aux joueurs adverses, les dribbla seul et marqua un but... puis un autre, puis un quatrième... Exténué, un des joueurs adverses, un peu enveloppé, alla s'assoir à côté des filles.

-Mais reviens Kévin !
-Non, j'en peux plus. Ce type est trop fort, c'est pas la peine.
-Mais allez, fais pas ta tapette ! On va réussir à en mettre un.
-Ouais, c'est ça.
-On va pas jouer à quatre contre cinq !
-Mais si, on reprend !

Un des jeunes, celui qui avait certainement le meilleur niveau, reprit le ballon et fonça vers le but gardé par Maxime. Mais Sylvain était devenu fou, et il courut pour se retrouver juste devant le joueur.

-Mais il est complètement malade, fit Marie.
-Je savais pas que le football le mettait dans un état pareil, murmura Tom.

Le jeune tenta cette fois un superbe passement de jambe et Sylvain recula, déséquilibré. Trop heureux de pouvoir enfin dribbler cet incroyable adversaire, le footballeur termina son geste et poussa légèrement son ballon... Mais Sylvain eut un petit sourire... Son déséquilibre était feint. Il prit appui sur une main et en profita pour étendre sa jambe de tout son long, reprenant le ballon du bon du pied. Son adversaire courut quelques instants puis s'arrêta, se rendant compte qu'il n'avait plus rien dans les pieds. Sylvain reprit sa course mais s'arrêta au milieu du terrain. Certes, c'était un terrain plus petit qu'un terrain officiel, plus proche de la taille d'un terrain de handball, et il n'était pas très loin du but mais...

-Il va pas le faire... dit Maxime en ouvrant de grands yeux.
-La vache...
-Ouah.

Sylvain arma une frappe spectaculaire et tira depuis le rond central. La balle se logea au fond des filets. Personne ne dit un mot, une fois de plus, et on entendit que Sylvain faisant des cabrioles sur le terrain, trop heureux d'avoir réussi son coup.

-C'est bien la première fois que je le vois perdre son sang-froid, commenta Julie. A croire que le football le rend fou.

Un des joueurs adverses se laissa tomber sur les fesses.

-Moi j'arrête, il est trop fort. Et on est plus que quatre.
-Pareil.

Une ombre apparut derrière eux.

-Excusez-moi... Je peux jouer ? Demanda-t-elle.
-Bah... tu sais bien jouer ? Parce qu'il est bon.
-J'ai mon petit niveau.

L'inconnu avança. Il portait un bandana qui recouvrait toute sa tête, comme un bonnet, et des lunettes de soleil. Des cheveux noirs et lisse sortaient discrètement sur les côtés.

-Bon ok, on reprend. Engagement pour nous, pour changer.

Une fois de plus, les adversaires de l'équipe de Tom échangèrent quelques passes avant de foncer vers le but. Et une fois de plus, Sylvain se dressa devant eux. L'inconnu récupéra le ballon, sur une passe qui lui était adressé. Il fixa Sylvain derrière ses lunettes de soleil. D'un simple geste, il poussa la balle devant lui. En quelques secondes il avala les mètres qui le séparait de son adversaire. Car il était désormais flagrant que cet inconnu désirais avant tout dribbler le coach de Thomas. Avec un petit sourire, celui-ci avança, prêt à subtiliser le ballon, comme il l'avait fait à plusieurs reprises depuis le début du match. Sylvain avança son pied, l'inconnu, déstabilisé, perdit l'équilibre. Mais Sylvain perdit soudain son sourire. En effet, son opposant venait de placer la balle juste derrière lui-même, avec une habilité et une vitesse surprenant. D'un petit coup bien placé du talon il fit passer le ballon au dessus de sa tête, prêt à lober Sylvain. Tout ça se passa à la vitesse de l'éclair. Surpris, mais pas vaincu, Sylvain eut le réflexe de sauter très haut pour intercepter la balle. Son geste était impressionnant, et personne ne s'attendait à le voir faire une pareil acrobatie. Mais l'inconnu avait un temps d'avance... Le ballon ne passa jamais au dessus d'eux. Le jeune homme se retourna très rapidement, prit appui sur le sol d'une main, et entoura la balle avec le bout de son pied. Il tournoya autour de Sylvain et le passa superbement, le laissant atterrir, sans le ballon.

-Hey, pas mal !

L'inconnu continua sa course folle et se dirigea à toute vitesse vers le but, gardé par Maxime. Celui-ci fronça les sourcils. Si ce type avait passé Sylvain, il devait être sacrément bon. Il n'eut pas le temps de se poser plus de questions, il sentit l'air vibrer sur sa gauche et entendit le bruit du filet touché par la balle. Il n'avait pas même vu passer le ballon.

L'équipe adverse laissa éclater sa joie et voulut porter l'inconnu en triomphe. Mais un autre type arriva alors.

-Hey Emilio, on va être en retard !
-Je n'ai pas vu l'heure ! Répondit Emilio, j'arrive Florent.

Il se retourna vers les autres joueurs.

-Merci de m'avoir laissé jouer ! Je suis désolé...

Il s'inclina légèrement.

-Mais je dois m'en aller maintenant. A bientôt j'espère !

Et il courut rejoindre la personne qui l'avait appelé, un individu à casquette avec une queue de cheval, qui attendait, accroupi sur une rambarde. Les deux hommes partirent alors, laissant les jeunes joueurs désemparés.

-J'y crois pas ! Ce type, c'était...
-Non, c'est impossible.
-Je te jure que l'autre c'était...
-Mais alors ça devait être...
-Non, j'y crois pas !

Leur discussion fut interrompue. Les portes de l'arène s'ouvrirent avec fracas. Une femme d'une quarantaine d'année attendait, un bandana sur les cheveux, l'air énervé.

-L'ARENE EST OUVERTE ! Hurla-t-elle.