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A Guy and his Thundering Destiny de Drad



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» Auteur : Drad - Voir le profil
» Créé le 06/06/2011 à 19:47
» Dernière mise à jour le 05/07/2014 à 17:12

» Mots-clés :   Action   Aventure   Humour   Présence de personnages du jeu vidéo

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VII - La rencontre du troisième type
Nous étions tous dans le même état que la ville : anéantis. Watson avait réagit directement en apercevant Reshiram dans le ciel, avait déballé son identité et cherchait une quelconque explication à cette catastrophe, épaulé par Goyah. Tous les Champions regardaient désolément la ville en ruine, et le Dragon Blanc Réel qui survolait ce champ de bataille en hurlant. Drak était également stupéfait à cette vision horrible, et ne disait mot. Puis Watson se tourna vers moi :

- Peut-être qu'il faudrait que tu sortes Zekrom ?

Je balbutiai :

- Oui, enfin, euh... Ça m'étonnerait qu'il puisse faire vraiment quelque chose. Il sera tout au plus étonné par le désastre, mais, étant amnésique et ne connaissant plus d'attaques, il sera aussi utile que l'un d'entre nous.

- Merde, j'avais oublié son amnésie... Mais y a bien quelqu'un qui pourrait nous aider, non ? T'as bien rencontré quelqu'un qui t'a expliqué ça ?

- Eh bien...

Puis l'illumination.

- Mais si mais oui bien sûr !

Je me retournai, et scrutait le ciel. Je cherchai désespérément du côté de Reshiram, mais il n'y avait rien. Elle doit pourtant être là !

- Euh... Tu pourrais nous expliquer ? s'interrogea Goyah.

- Y aurait bien Latias qui pourrait nous aider ; elle est sensée arrêter Reshiram dans sa folie. Mais je ne la vois pas.

Et merde. Moi qui pensais qu'elle serait là, elle nous aurait apporté une lueur d'espoir. Quand tout à coup, j'entendis un bruit. Drak réagit, il se redressa. Un sifflement. Un son... de vitesse. Qui va vite... très vite ! Super ! Je me retournai d'un coup, et, tel une flèche bleue, je vis Latios arriver en piqué sur moi.

- Super ! Latios ! Youhou ! A l'aide !

Puis je remarquai quelque chose. Il ne répondit pas.

- Latios ! Houhou !

Rien. Il s'approchait vite. TRES vite. Il avait la gueule ouverte, semblait crier quelque chose. Mais évidemment, si cet abruti va trop vite, on entendra rien. N'empêche qu'il arrivait à une vitesse hallucinante. Dans ma direction. Bordel.

- Euh... Latios ?

Puis il arriva. En moins d'une demi-seconde, je passai du toit de l'immeuble, en bonne santé, légèrement stressé (pour changer du reste du temps), avec Drak à mes côtés, qui se demandait ce qu'étais cette chose ; à 500 mètres du toit, l'impression assez désagréable des montagnes russes (envie de recracher tout ton intérieur, quoi), niveau de stress décuplé par le vide qu'il y avait au-dessus de moi, Drak, complètement hébété par la non compréhension de la scène (quel putain de phrase dis-donc). Latios nous avait littéralement chopés au vol à une centaine de kilomètres/heure, en me tenant dans une de ses pattes, et Drak dans l'autre. Il m'envoya sur son dos, Drak me rejoignit. Me voilà à dos de Latios ; et j'avais complètement abandonné les Champions restés sur le toit.

- Et les autres ? On va pas la laisser là ! criai-je.

- Désolé, mais je suis pas payé pour faire les héros ! répondit Latios. Je toi de conduire au plus vite voir Kyurem ; il ne faut pas que tu crèves, on m'a donc envoyé !

- Oh, c'est sympa ! Merci ! remerciai-je, heureux qu'on pense à moi.

Puis il éclata de rire :

- Oh, non ! Il ne faut pas que tu crèves car c'est toi qui a Zekrom, et tu es le seul à pouvoir le sortir de la Faiblo Ball, puisque c'est la tienne ! Sinon, je t'aurais laissé !

Bien. Ça fait plaisir.

- Mais t'es pas sensé nous aider à arrêter Reshiram ? Un véritable génocide a lieu sous tes yeux, là, par sa faute !

Il rectifia, pensant se justifier :

- Ah, mais non ! Il est devenu complètement taré à cause de l'équilibre rompu, je te l'ai déjà dit ! C'est pas à nous de l'aider ! C'est le boulot – à temps partiel – de Latias !

J'avais de la peine à croire ce que je venais d'entendre. Je gueulai :

- MAIS DES GENS MEURENT ! FAUT FAIRE QUELQUE CHOSE, MERDE !

Latios soupira :

- Comme tous les jours, Chris, comme tous les jours !

J'en ai marre. J'en ai plus qu'assez de suivre les ordres d'un gars qu'en a rien à foutre si je crève et qui laisse des innocents mourir. Fallait que je tente quelque chose.

- Latios ! J'ai un plan pour arrêter Reshiram, le sortir de sa folie, et ça peut marcher !
Faut aller s'en approcher !

Il éclata de rire.

- Mais bien sûr ! Ecoute, tout ce que t'as à faire, c'est resté bien calé, et puis je te réveillerai quand on arrivera à l'autre bout de la région, c'est-à-dire dans moins d'une minute SI TU ME LAISSES VOLER AUSSI VITE QUE POSSIBLE ET QUE T'ARRÊTE AVEC TES SOUDAINES POUSSEES PATRIOTIQUES ! ALORS FERME TA GUEULE, JE DOIS JUSTE TE LIVRER !

Nous dépassâmes le périphérique de la ville qui avait un air de Volucité post-apocalyptique. Bon. Il l'a voulu. Je criai :

- OK, SI C'EST ÇA QUE TU VEUX ! MOI, JE ME CASSE !

Puis, sur une poussée d'adrénaline (ou de folie, allez savoir), je bondis hors de ma monture. Il hurla « NON ! », mais ce qu'il me fendit encore plus le cœur, c'était Drak, qui hurla aussi. Je tombai. Nous étions assez haut, ce qui fait que j'avais du temps (environ une bonne soixantaine de secondes) avant de me scrotcher. Je descendais de plusieurs mètres par seconde à une vitesse vertigineuse, le vent dans la gueule. Cette expérience de chute libre est assez désagréable, on a l'impression de chuter plus vite que nos organes, qui ont tendance à rester collé au fond. Beuarg. Enfin bref, mon plan super subtil marcha, Latios fonça sur moi en gueulant que j'étais complètement chtarbé, avant de me rattraper au vol, replacé exactement à ma position initiale.

- NON MAIS TU VAS PAS BIEN ?!

J'hurlai :

- LATIOS, TU RETOURNES IMMEDIATEMENT AU-DESSUS DU CAFE !

- PUISQUE JE TE DIS QUE...

- MAINTENANT ! TU VEUX VRAIMENT ME PERDRE, ET ZEKROM AVEC ?

J'ai honte de dire ça, mais, ça peut servir dans certains cas, le chantage. Latios accepta avec beaucoup de condescendance (disons qu'il n'avait pas le choix), et il fit demi-tour vers ex-Volucité.


Trois secondes et quarante-trois millièmes plus tard, nous aperçûmes Reshiram, toujours aussi maboul, qui hurlait à se faire sauter les cordes vocales et qui continuait toujours à transformer l'ancienne métropole en enfer. Quand l'immeuble de la Mélodie du Répit nous apparut, il apparut aussi dans le viseur de Reshiram. Le monstre se dirigeait vers les pauvres êtres qui se trouvaient sur le toit, et qui allaient finir carbonisés ou écrasés sur le sol.

- DEPÊCHE-TOI ! hurlai-je.

Latios fonça vola à tombeau ouvert vers Reshiram, qui allait bientôt abréger les souffrances des Champions. Il préparait à envoyer une autre Flamme Croix pour achever le bâtiment qui faisait de la résistance sur ses derniers murs porteurs ; une boule de feu, grosse au départ, gigantesque par la suite, grossissait peu à peu depuis sa gueule. Il n'allait pas tarder à tout péter (si ce n'est déjà fait). Puis, tel un chevalier à la rescousse sur son vaillant destrier (enfin bon, vaillant, faut peut-être pas exagérer hein), nous filâmes à l'assaut. Je sortis ma dernière Ball vide de ma poche, et pensai tout haut :

- Pourvu que ça marche !

Nous passâmes à la vitesse d'un TGV à fond devant la figure de Blanc Réel, qui allait tout larguer (je parle de Flamme Croix, hein). Il ne nous vit pas venir. Je brandis l'Hyper Ball, la dernière, l'ultime espoir. Je la lançai tel un champion olympique dans toute la beauté du geste, bref, le lancer perfect. Reshiram n'était qu'à quelques mètres du toit, les Champions hurlaient sur ce toit, et nous étions entre les deux. La ball atteignit le dragon sur le coin de la figure, s'ouvrit comme dans la plus simple des captures ordinaires. Le monstre s'illumina de rouge, puis se transforma en le rayon qui l'engloutit dans la sphère métallique. Cette énorme créature disparue donc soudain du ciel ensanglanté. Les Champions furent ébahis, comme lorsque l'on vient de se réveiller d'un mauvais rêve. Puis l'Hyper Ball, bien que contenant une légende, et n'ayant malheureusement pas une option « lévitation », chuta vers le sol.

- Vite ! Rattrape-la ! m'écriai-je à ma monture.

Latios piqua, Drak et moi nous accrochâmes fermement à lui en hurlant. A une vitesse hallucinante, nous plongeâmes vers le sol, en direction de la Ball en chute libre. Nous étions à quelques mètres de l'atteindre, et à quelques mètres du sol...

- Allez... Encore un peu... Je vais l'avoir...

Je tendais ma main vers l'objet qui menaçait de s'exploser par terre. Je pouvais presque le toucher... Je...

- ÇA Y EST ! hurlai-je, victorieux. Remonte !

Latios de redressa du mieux qu'il peut, nous frôlâmes de justesse le sol couvert de décombres avant de reprendre de l'altitude. Je regardai la Ball entre mes mains : elle gesticulait toujours, avec son bouton allumé rouge.

- Allez, allez... Ça a bien marché une fois, ça peut marcher deux fois...

Je devrais être habitué, pourtant. La chance ne m'aime que dans les moments où j'en ai le moins besoin. C'est encore le cas aujourd'hui. La Ball s'agita de plus belle, j'eus à peine le temps de supplier Arceus quelle s'ouvrit. Bordel. Nous étions restés en lévitation statique en attendant les résultats ; le rayon lumineux refit son apparition, la titanesque silhouette de Reshiram apparut ; puis nous nous retrouvâmes face à la bête qui avait légèrement l'air mécontente. En gros, il voulait nous tuer, vu la gueule qu'il tirait. Drak n'en revenait pas non plus.

- Latios ?

- Oui ?

- Je crois qu'on est dans la merde.

- A cause de qui ?

- Désolé.


[...]


- On pourrait discuter et trouver une solution diplomatique, non ?

Reshiram-pas-content vociféra un hurlement de colère à faire exploser les tympans d'un Brouhabam, nous en premières loges.

- COURS ! Enfin... VOLE ! hurlai-je, en croyant crever.

Latios fut tout à fait d'accord avec moi, pour le coup. Nous passâmes juste au-dessus de la bête en esquivant une Flamme Croix, puis volâmes à tout berzingue, poursuivis par Reshiram. Latios fonçait aussi vite qu'il pouvait, en zigzaguant à travers les Lance-Flammes, Flammes Croix et autres Dracochocs mortels. Il esquivait comme un dieu, à croire qu'il avait fait ça toute sa vie. Bon, par contre, il n'y avait pas de sac en papier pour les passagers, et c'était bien dommage, vu la tronche que Drak et moi nous tirions. Reshiram toujours à notre poursuite, je criai dans le brouhaha des explosions d'attaques :

- OÙ EST-CE QU'ON VA ?

- VOIR KYUREM, PARDIS ! répondit-il, en ayant l'air de répondre une chose évidente.

- AVEC CE QUI NOUS COLLE AU CUL ? TU DECONNES ? ON EST SENSE LE SAUVER, PAS L'ACHEVER !

- IL NE REFUSERA PAS UN CADEAU VENANT DE L'HOMME QUI A CAPTURE ZEKROM, J'EN SUIS SÛR !
ria-t-il.

Moi, je ne riais pas, hahaha. C'était tout sauf drôle, surtout pour mon estomac, Drak sera de mon avis.


Au bout d'une cinquantaine de seconde (soit moins d'une minute, comme l'avais si judicieusement prédit Vitesse-man), après avoir survolé une énième ville bizarroïde remplie de gens stressés qui hurlaient dés qu'ils apercevaient un Reshiram en colère dans le ciel, un énorme cratère enneigé (nous sommes au printemps, ndlr) se dessina sous nos pieds. Latios réduit l'altitude, puis, à quelques mètres me séparant du sol que je désirais tant refouler, m'envoya valdinguer à terre, accompagné de Drak. Ne comprenant rien à ce qu'il s'était passé, je me relevai sans poser de questions, aidai Drak à sortir sa tête du tas de neige dans lequel il avait atterrit, puis me retournai : Latios et Reshiram se battait violemment, dans des torrents de braises, d'énergie psychique et le tumulte des attaques dragon. Latios me cria d'aller trouver Kyurem dans la grotte qui se trouvait à ma droite, je courus me réfugier à l'intérieur avant qu'une onde de choc ne créa un éboulement qui boucha l'entré que Drak et moi venions de passer. Nous ne pouvions plus faire demi-tour ; le silence lugubre des grottes nous faisait maintenant face.


La grotte était tout ce qu'il y a de plus banal, à première vue. J'avais du mal à croire que Kyurem s'y trouvait. Bon, on voyait quand même qu'apparemment, quelqu'un habitait bel et bien là, vu que le long de notre chemin fut éclairé par des ampoules au plafond. Au moins, quelqu'un qui est entré au 21ème siècle, pas comme ceux qui éclairent leur grotte encore à la torche. J'avançai de quelques pas, Drak à mes côtés, assez intimidé aussi par l'endroit. J'aperçu une pancarte assez grande sur la paroi rocheuse ; je m'en approchai.

« Bienvenue à la Grotte Cyclopéenne !
Moi, Kyurem, hôte de cette grotte, vous accueille froidement pour toute visite inopinée ! Je n'accepte de donner audience que sur rendez-vous, et encore, faudra voir avec les gardes si, déjà, ils vous laissent passer. Je tiens à préciser que tous ceux venus pour se venger d'une quelconque affaire personnelle ou d'un quelconque problème de congélation finiront là où j'aime les voir, c'est-à-dire dans ma gueule. Et il ne fait pas bon d'y être, c'est un moment assez horrible, d'après les sons qu'on entend (hin hin hin). Hors donc, si vous me faites également perdre mon temps, vous ferez soit partie des gugusses du passage du dessus soit vous complèterez ma collection de statues de glace (j'adore ce style, c'est très frais je trouve). Si vous faites partie de ces salauds qui veulent me vendre toutes sortes d'aspirateurs, de tapis, et j'en passe, vous pouvez aller rejoindre la salle de congélation, où nous pourront discuter affaires, pendant lesquelles vous mourrez de froid. Il suffit de suivre cette flèche => qui vous conduira à un indice. Le chemin vous apparaîtra ensuite comme par magie, c'est-y pas merveilleux :D ?

Bref, faites pas chier et déguerpissez.

Kyurem, le Gris (et froid).

P.S : ABRUTIS de connard de merde pas bienvenus, surtout eux. Faut pas pousser mémé dans les Ortides non plus. »

Je commençai grave à flipper, Drak surtout. Le froid, c'est pas son fort. Et ce froid là, c'est pas mon fort non plus. Au moins, on savait la température du gars, et le climat qu'il y allait avoir lors de la discussion. Et l'allusion à des gardes n'était pas rassurante non plus. On était fixés.

- Bon, d'après ce charmant petit message d'accueil, il faudrait suivre cette flèche,
remarquai-je à Drak en examinant attentivement la pancarte.

Je tournai la tête dans la direction de la flèche, la grotte continuait et s'enfonçait dans les ténèbres. Un vent glacial en sortait.

- Bon. Faut y aller, mon gars.

Drak flippait lui aussi, il ne bougeait presque plus à cause du froid. Ou de la peur, allez savoir.

- Me dis pas que t'as peur, quand même ?

Il me regarda soudain, gesticula pour se réchauffer, et gonfla ses muscles, et reprit confiance en lui en se rassurant (en parlant tout seul, quoi). Nous marchâmes donc direction la salle de congélation.


Nous marchions depuis deux minutes maintenant. Nous regardions tous les côtés de la grotte, épiant la moindre créature qui pourrait nous attaquer. Bah quoi ? Il y aurait des gardes, apparemment, alors autant faire gaffe. Mais nous n'avions rencontré que des Géolithe ou des Chovsourir apeurés par notre présence. Des gouttes tombaient du plafond de la grotte; des roches en tout genre s'y trouvaient. Puis nous atteignîmes un croisement.

- Regarde ! Sur le côté !

Il y avait un panneau en forme de flèche avec écrit « INDICE ! » qui pointait le mur adjacent aux deux passages qui s'offraient à nous. Nous nous approchâmes de ce mur, et un autre petit panneau (enfin, petit, façon de parler) était installé :

« Bien ! Vous savez donc suivre une flèche, vous êtes déjà moins attardé que je le pense :D Maintenant, c'est l'heure de l'indice ! Vous ne devez surtout pas prendre le chemin de droite, il y a un monstre horrible qui s'y cache. Ah non, pardon, le chemin de gauche... Euh... Non, droite en fait... Enfin... Je sais plus... Attends, de quelle main j'écris ? Hmm... De la droite... non, de la gauche en fait... à moins que ce soit la droite, puisque je suis droitier ! ... A moins que je ne sois gaucher... Bon, et puis merde, débrouillez vous ! En tout cas, rendez-vous à l'indice suivant ! Je prépare la marmite ! MWA HA HA ! *rire sardonique*

Kyurem, le Gris (et surpuissant)»

- Tu parles d'un indice ! C'est le Centre Pokémon qui se fout des Leveinard ! répliquai-je à la lecture de cet espèce d'indice. Bon, en tout cas, faut se décider. Quel chemin on prend ?

Drak n'en savait pas plus que moi. Et moi, je n'en savais rien. Bordel. On était dans une situation horrible.

- Le chemin de droite ? demandai-je. Il y aurait apparemment un monstre horrible qui s'y cache... Ce pourrait bien être lui ! Ou autre chose... Et puis, pourquoi pas le chemin de gauche, puisque cet abruti ne connais pas ses directions... A moins que ce soit le droit, puisqu'il serait droitier... A moins qu'il dise vrai, et qu'il soit gaucher... Mais il ne connait pas la droite et la gauche ! Alors il est peut-être droitier ? Et puis qu'est-ce que ça change, la fin ? Puisqu'il ne dit même pas le chemin à prendre par rapport à sa main d'écriture ! AAAAAHHHH ! Merde à la fin !

J'en ai franchement marre. Y a pas un légendaire qui soit comme on voit dans les livres, qui fasse son boulot, qui soit sympa et qui fasse pas chier ? C'est de l'arnaque, ces bouquins ! C'est bon. Calme-toi. On va prendre un chemin au pif, et puis c'est tout. On va se « débrouiller », comme Kyurem, le chiant (et flippant), le dit si bien.

- Drak, je te laisse le choix du chemin qu'on va prendre. Suis ton instinct de Pokémon !

Il fut embarrassé ; il n'en savait rien, de quel chemin choisir. Il se mit à inspecter les chemins tour à tour, observer la terre de chacun, leur forme, leur odeur. Il ne semblait voir aucune différence. Il se mit à parler tout seul ; sûrement réfléchissait-il à voix haute. Il tourna le dos, et partit dans une profonde réflexion, et, à voir les gestes de ses mains, il pesait apparemment le pour et le contre de chaque passage. Puis il ferma les yeux, inspira profondément, et se retourna d'un coup en pointant le chemin choisit : il ouvrit les yeux, et remarqua qu'il pointait le mur central.

- Hmm. Bien sûr, commentai-je, complètement neutre.

Il ne savait pas quoi faire, il était embarrassé. Il faisait vaciller son doigt vers la droite et vers la gauche ; des gouttes de sueur dûes au stress du choix impossible lui coulaient sur le visage. Il hurla soudain, mit ses pattes dans sa tête. Sa première crise de nerfs, sans doute. Ayant déjà du level dans cette catégorie, je le comprends. La première fois, c'est toujours la plus difficile (la première crise de nerfs, hein). Il releva la tête soudain, puis se dirigea fermement (c'est-à-dire en tapant des pattes) vers le chemin de droite, qu'il pointa d'un coup avec franchise et conviction.

- Bon, bah merci ! souriais-je. On va aller par là, alors !

Nous entrâmes dans la grotte un peu plus étroite de droite. Je vis Drak stresser à l'idée qu'il ait pu se tromper. On le saura bientôt.


Nous avancions depuis trois minutes environ, quand le tunnel s'élargit et s'assombrit soudain. Il était de forme d'un pavé presque net, les murs quasi perpendiculaires au plafond et au sol. Des renfoncements se trouvaient sur les côtés, et un en plus au plafond. D'où on était, on ne pouvait pas voir à l'intérieur. Puis, au bout de cet endroit singulier, la grotte se rétrécissait et se retransformait en tunnel banal de grotte bizarre. Cette sorte de salle n'était pas éclairée, on voyait seulement l'autre bout, éclairé comme l'était le tunnel avant. Rajoutez ça dans la colonne « détails flippants ». Une pancarte telle celles qu'on connaît bien maintenant était accrochée à notre gauche, juste avant cette espèce de pièce dans un tunnel. Je courus lire ce qu'il y avait indiqué :

« Apparemment, vous êtes chanceux (ou juste trop con, et vous l'avez pris au pif), car vous avez trouvé le bon chemin. C'est bien :D Mais je n'accueille que les gens de qualité, qui ne me veulent aucun mal. Et pour m'en assurer j'ai mis au point cette épreuve absolument RE-VO-LU-TION-NAI-RE qui me permettra de contrôler si vous êtes dans les normes de ceux que j'aime recevoir. Si vous n'êtes pas un ABRUTI de connard de merde, en gros. Vous avez juste à continuer tout droit, la dernière énigme est à 500 mètres (ou pas). Bonne chance ! MWA HA HA *rire machiavélique*

Kyurem, le Gris (et magnifique) »

- Il nous prend vraiment pour des cons, en fait. Et lui, il ne se prend pas pour de la merde. Bon. Il a du caractère, ça me plaît, en fait. Il veut qu'on joue à son jeu ? On va y jouer ! rigolai-je.

J'avais du mal à continuer de croire qu'on devait sauver ce type, qui devait souffrir à l'heure qu'il était. Enfin bref. On devait seulement traverser cette pièce ? Ça sent le coup de connard, mais bon, le seul moyen de savoir, c'est toujours d'y aller.

- Aller, Drak ! On a juste à aller tout droit.

Lui était absolument convaincu. Il ne se doutait de rien. Devait-on se douter de quelque chose ? Non. Ah, si, peut-être de ses renfoncements dans les parois rocheuses. Nous atteignîmes le milieu de cette pièce (l'endroit des renfoncements, au mon dieu le suspens qui monte !). Des petits frottements nous firent tendre l'oreille. Des petits cailloux accompagnés de poussière tombaient du plafond, d'un des renfoncements dont on ne voyait finalement pas le fond, dans l'obscurité. Des soufflements profonds venaient également des énormes trous noirs sur les côtés (le suspens devient insoutenable, digne des plus grand films d'angoisse !). Puis d'un coup, soudain, tout à coup, soudainement, comme par surprise (GOSH O_O) moi et Drak sursautâmes à la limite de la défaillance à l'écoute d'une voix assez bizarre :

- STOP !

On se stoppa net, retenant notre souffle.

- Ou... Oui ? balbutiai-je.

- QUI ÊTES-VOUS ?

La voix était assez étrange, on eut dit que trois personnes parlaient en même temps.

- Euh... Je suis là... pour... aider Kyurem... Il y a eu un problème d'équilibre...

- QUOI ? MAIS LE SURPUISSANT, LE BEAU, LE MAGNIFIQUE NOTRE MAÎTRE N'A AUCUN PROBLEME D'EQUILIBRE ! s'énerva la voix.

Puis une voix masculine, mature et sûre d'elle, ajouta :

- Mais je crois qu'il parlait de l'équilibre en général.

Une autre voix, masculine aussi, mais plus jeune, lui répondit, protestant :

- C'est bien ce que je dis ! Il insulte le patron.

Une troisième voix, beaucoup plus grave que les autres, répondit à son tour :

- Ils parlent de l'équilibre mondial, patate.

La voix jeune soupira :

- Ah, d'accord !

Puis ils se remirent à s'exclamer tous ensemble :

- VOUS ÊTES DONC LE TYPE QUI DOIT AIDER NOTRE SURPUISSANT, BEAU, MAGNIFIQUE MAÎTRE ?

Je déclamai, n'ayant plus trop peur de cette mise en scène :

- Oui, je crois. Je me nomme Chris, et je suis fils du...

- OUI, BON, D'ACCORD. ON S'EN BRANLE. VOUS ÊTES LE TYPE, C'EST-CE QUI IMPORTE. VOUS DEVEZ JUSTE PASSER LA PORTE METALLIQUE. LE GARS AVEC VOUS AUSSI. QUESTION DE SECURITE.

J'ai du manquer un épisode.

- Hein ? Quelle porte métallique ?

La voix mature gronda :

- Putain ! Qui est-ce qui ne l'a pas installée ?

- Oh ! Excusez-moi, j'avais oublié ! Voilà ! s'excusa la jeune voix.

Soudain, un arc de fer tomba violemment au sol, et ce planta dans celui-ci. C'était une tige de fer pliée, complètement banale. Je me tournai vers Drak :

- Bon. On doit apparemment passer en-dessous.

- C'EST CELA MÊME, répondit le trio.

Je passe en dessous. Drak aussi.

- AUCUN BIP.TANT MIEUX, VOUS ÊTES HONNÊTE.

J'eus peur de comprendre.

- Attendez... Parce que vous attendiez que ça sonne ? Mais c'est qu'une barre en fer tordue ! Pas un détecteur de métal !

La voix s'étonna :

- AH OUI ? QU'EST-CE QUI VOUS FAIT DIRE ÇA ?

Je sortis mes Poké Ball de ma poche et les présentai aux renfoncements.

- Parce que ça n'a pas sonné.



[...]


Rien.


Puis, d'un coup :

- HAHAAA ! VOUS AVEZ DONC DES OBJETS METALLIQUES EN VOTRE POSSESSION ! NE NIEZ PAS ! NOUS LE SAVONS ! GRÂCE AU DETECTEUR !

Bon, c'est bien connu. Vu leur « maître », on va dire qui se ressemble s'assemble.

- ET MAINTENANT, ON VA VENIR VOUS FOUILLER !

- Mais... Je suis déjà passé au « détecteur »... indiquai-je.

- PEU IMPORTE ! ON VA QUAND MÊME VOUS FOUILLER ! FAITES PAS CHIER !

- D'accord, d'accord...

Faut qu'ils se calment, les gugusses. D'ailleurs, je n'allais pas tarder à voir à ce qu'ils ressemblent. Puis ils arrivèrent. Un par la droite. Un par la gauche. Puis un par en haut, qui me tomba dessus. Après m'être relevé et avoir été aidé par ces Pokémons, je finissais d'être surpris. Parce que je ne m'attendais pas à les rencontrer, ces trois là. Surtout en costard-cravate, avec des lunettes noires. De droite à gauche, en passant par le haut : Cobaltium, Viridium et Terrakium.

- Mais... C'est quoi ce délire ?

Cobaltium, la voix mature, derrière ses lunettes noires, déclara :

- Nous avons été contactés par monsieur Kyurem pour qu'on assure la protection de son antre.

Terrakium, la voix grave, rajouta, caché par ses verres noirs aussi :

- En tant que protecteurs, que dis-je, DEFENSEURS DES DROITS des Pokémon, nous ne pouvons pas refuser un tel service.

Viridium, la jeune voix, finit, lui aussi une monture noire devant les yeux :

- Et en plus, c'est très bien payé.

J'étais stupéfait. Drak, lui, ne connaissant pas ces Légendes, éclata de rire à la vue de leur tenue de garde du corps. C'est vrai que, fringués comme ils étaient, c'était assez pittoresque. Cobaltium reprit :

- Donc, comme nous le disions à l'instant, nous allons vous fouiller.

Terrakium se mit à me renifler de partout, Viridium tourna et retourna Drak dans tous les sens, et Cobaltium se mit à regarder dans mon sac. Viridium finit le premier :

- C'est bon, celui-là est clean. Vous autres ?

Cobaltium sortit la tête de mon sac :

- C'est bon. SAUF...

- Qu'il y a-t-il ? demandai-je, soucieux et impatient que Terrakium est finit de me renifler.

Cobaltium poussa hors du sac avec son museau la boîte contenant mon œuf. Je régis de suite :

- HE ! Attention à ça ! C'est un œuf de Pokémon ! C'est fragile !

- Ne vous inquiétez pas, je m'y connais, se voulut-il rassurant.

Je ne cherchai pas à comprendre. Il ouvrit la boîte, je craignais pour l'œuf. Il le tourna et le retourna avec beaucoup de précaution avec sa patte, puis s'exclama :

- Oh ! C'est bon ! Il a la trace héréditaire, c'est donc un ami.

- La trace héréditaire ? demandai-je.

- Oui, m'expliqua Viridium. Voyez, lorsque vous passez par notre poste de contrôle comme celui-là, vous repartez d'ici avec une trace A VIE qui vous donne droit de passage à chaque poste de sécurité que nous contrôlons. Et cette trace est héréditaire, c'est une sorte de marque de fabrique. Elle apparaît aussi sur les œufs.

Ils me montrèrent la marque : en noir, comme écrit à la peinture, apparaissait le signe «:D». Triste marque de fabrique. Je réfléchis :

- Ça veut dire que l'un des parents de cet œuf est passé par un poste frontière que vous gardez ?

- Oui, assurément, certifia Cobaltium.

Ouah. Impressionnant. Ses parents ne doivent pas être n'importent qui.

- Bon, moi j'ai fini, informa Terrakium. Mon petit monsieur, vous n'allez pas pouvoir passer avec ça, interdit-il en montrant mes Poké Ball. Notre maître n'en veut pas. Vous devez les faire sortir. TOUS.

Je protestai, intimidé :

- Ah non mais je suis pas trop d'accord en fait. C'est que en réalité je peux pas trop, il y en a un qui est trop grand pour...

- VOUS LES SORTEZ, ON VOUS DIT ! cria-t-il. Puis vous pourrez avancer. Mais avant... donnez votre main.

Je tendis la main en hésitant. Puis, d'un coup extrêmement violent, Terrakium asséna un coup de corne sur ma paume. J'hurlai, évidemment. Viridium s'écria, tout guilleret :

- Voilà ! A plus, maintenant !

Je les vis disparaître dans leurs trous. Je souffrais grave. Je ne sentais plus ma main. Je regardai ma paume, en tremblant de douleur : le symbole « :D » y était gravé, comme une brûlure, à vie. Je n'ai JAMAIS eu de chance.


- Mais dis-moi, ça va être le dernier indice, j'espère ?

- Normalement, oui. Disons qu'il a intérêt à ce que ce soit le dernier.

- Mais j'ai toujours pas compris le premier indice...

- Ah mais ça, c'est normal. T'inquiète.

Nous continuâmes notre chemin, Zekrom, Gardevoir, Bastiodon, Noctunoir, Drak et moi, en marchant les uns derrière les autres, Zekrom et moi en tête. Il devait se baisser pour ne pas se prendre le plafond. Il récapitulait :

- Donc, si j'ai bien compris, on va voir le gars qui nous expliquera tout ce qu'il se passe ?

- Exact.

- Il répondra à toutes nos questions, et il pourra m'aider ?

- Probablement exact.

- Et ce même gars travaillait avec moi, avant que je ne perde la mémoire ? Je veux dire, il créait des âmes avec les autres et moi ?

- Exact. Enfin, selon Latios. Mais il te répondrait que c'est exact.

- Mais, en fait, ce gars est... Spécial, c'est ça ?

Je justifiai, en cherchant la petite bête :

- Disons... que... qu'il a ses particularités. Mais, si tu veux plus de détails, demande à Drak, il se fera un plaisir de te répondre, après ce qu'on a vécu.

Bon, évidemment, il lui demanda. Drak balança quelques mots en haussant les épaules.

- Ok. Bon, au moins, je suis fixé, conclut Zekrom.

J'aperçu soudain une salle beaucoup plus grande, nous courûmes à la vue de cette lueur de changement d'espace ; puis nous arrivâmes dans un hall. Immense. Assez gigantesque. Tout le monde sans exception pouvait se tenir debout, sans se courber. Le haut de la grotte était tellement haut qu'on put y mettre 3 fois Zekrom en hauteur ; c'était spectaculaire et inattendu dans une caverne. Tous les murs scintillaient : ils étaient couverts de givre. En face de nous, un mur gigantesque se dressait. Sans aucun autre couloir qui continuait la caverne.

- On doit être arrivés au bout, souffla Gardevoir.

- EFFECTIVEMENT !

Une voix venant de nulle part nous avait répondu.

- Kyurem ? C'est toi ? demandai-je, en regardant les murs imposants, couverts de glace par endroits.

- IL SE POURRAIT BIEN, répondit la voix. VOUS VOICI DONC A LA DERNIERE EPREUVE, LA QUESTION ULTIME.

J'en ai un peu ma claque des voix mystérieuses, en ce moment. Il continua son show :

- C'EST UNE QUESTION TRES DIFFICILE, VOYEZ-VOUS. SEUL MOI PEUT Y REPONDRE – MWA HA HA HA HA ! (il tousse, puis reprend difficilement son souffle) ET MERDE ! J'AI ENCORE ATTRAPE FROID.

- Sans blague ?!

- BAH OUI QUOI, HEIN, ÇA PEUT ARRIVER A TOUT LE MONDE, répondit-il. DONC... OÙ J'EN ETAIS ? AH, OUI ! L'ULTIME QUESTION... LA VOICI ! QUEL...

Je le coupai net :

- Attendez ! Comment voulez-vous qu'on réponde à la question si vous êtes le seul à pouvoir y répondre ?

Il réfléchit un moment. Puis il s'excusa :

- C'EST TRES JUSTE. VOUS ÊTES PERSPICACE, MON CHER AMI. VOUS NE FINIREZ DONC PAS LÀ OÙ J'AIME VOIR LES INTRUS, C'EST-À-DIRE DANS M...

- Votre gueule, oui, on a lu l'écriteau, le coupai-je encore une fois. Je me suis dépêché pour venir vous aider, alors ne me faites pas plus attendre, vous êtes apparemment en train... de... crev... Mais ! (éclair soudain de lucidité) Vous n'êtes pas mourant, dites-moi !

Il éclata de rire, puis sa voix, tout comme son attitude, changea complètement :

- Parce que Latios t'a dit que j'étais mourant ? Ha ! La belle affaire ! C'est pas un météore qui m'aurait arrêté ! Mais, je suis confus, laissez-moi me présenter...

Soudain, un bruit sourd. De la fumée de glace apparut devant le mur central. Une musique d'ouverture de spectacle se fit entendre ; le mur central se scinda en deux. Une voix pré-enregistrée se lança : « Voici le grand ! Le beau ! Le puissant... KYUREM ! » Il apparut, traversant un couloir, et envoyant des baisers à des statues gelées des personnes venues l'emmerder disposées des deux côtés du couloir. Un bruit d'applaudissements (pré-enregistrés, eux aussi) se fit entendre également.

- Merci ! Merci ! Je vous aime !

Il arriva vers nous, la musique se tut, les applaudissements cessèrent, la fumée disparue, le mur derrière lui de referma brusquement, les statues derrière. Il vit Zekrom :

- Ça alors ! (il court vers lui, lui sert la patte) Comment ça va, mon vieux ? Ah oui, c'est vrai, Latios m'a informé de ton amnésie. Oh, c'est pas grave, ça va te revenir. Si tu te souvenais tous les bons moments qu'on a passé avec Reshiram !

Il se tourna vers moi, qui avait encore du mal à me remettre de la folie spectacle que je venais de voir.

- C'est donc, toi, Chris ! Eh bah dis-donc, je te reconnais tel que Latios t'a décrit ! Oh, t'inquiète, il n'a rien dit de méchant. T'as l'air d'un bon petit gars ! Content de te rencontrer, je suis Kyurem, le Gris !

Il tendit sa patte. Bon. Je la serrai ; elle était froide, mais sans plus. C'est la première fois de ma vie que je serrai la patte à un Pokémon, c'est une sensation curieuse et assez bizarre, mais plaisante. Kyurem me fit un grand sourire à la vue du fait que j'acceptai de lui serrer la patte. J'avais l'impression d'avoir trop bu.

- Enchanté, saluai-je également, surpris par son comportement amical. Effectivement, je suis Chris.

Puis il salua tout aussi amicalement mes Pokémon, l'un après l'autre, avec toujours beaucoup de gentillesse. Puis, quant il eût finit, il revint devant nous.

- Je suis tout d'abord désolé si je vous ai parut hostile à l'entrée et lors des épreuves, vous savez, il faut que je me donne un genre pour que je puisse repousser les personnes qui voudraient me nuire, s'excusa-t-il. Mais vous êtes là pour avoir des explications. Alors vous aller en avoir.


Il s'allongea par terre, nous nous assîmes pour reposer nos jambes. Il commença ainsi son récit.

- Je vais essayer de faire court, clair, net et précis. Tout à commencé il y a une semaine. Le monde entier allait bien, youpala youpi. Lorsque, depuis ma grotte, j'eus un choc soudain. Quelque chose... changeait. Avait changé.

- C'est-à-dire ? demanda Zekrom.

- Vous savez, sourit-il, je suis assez lié au système d'équilibre mondial, étant le juste milieu. Enfin bref, je reçu surtout un mail d'Arceus qui me prévenait que...

- Attends... Un mail ?! demandai-je, peur d'avoir compris.

- Oui, oui. Tu sais, on s'est modernisé. Enfin bref, il me prévenait que Dialga avait subitement défaillit. Cela arrive quand le temps en général, l'ordre chronologique est altéré. Il est en mauvaise santé encore maintenant, et son état s'aggrave, car, mes amis, c'est la fin du monde tel que nous le connaissons.

Choc.

- Un... Un problème dans le temps ? Expliquez-vous ! s'inquiéta Gardevoir.

Kyurem reprit :

- Le choc que j'avais ressenti était ce changement d'équilibre. De plus, j'ai de suite reçu un sms de Rayquaza qui, étant en congés, m'averti d'une catastrophe : un météore se dirigeai vers la planète, il y six jours de cela.

Stupéfaction.

- Pas possible !

- Eh si. Je suis partit l'arrêter, et j'ai même plutôt bien réussi mon coup, se gratifia-t-il. Mais un débris – que j'ai détruit par la suite, ne stressez pas – m'atteignit à l'aile, ce qui me la cassa. Vous vous rendez compte... Moi qui prenait tant soin des mes belles ailes de glace millénaires...

Je remarquai effectivement que son aile droite était brisée, du moins plus courte que l'autre.

- Bref, je fus blessé par cette chose. C'est de là que viens la folie de Zekrom et Reshiram. Formant un trio parfait, si l'un de nous est affecté, les autres le sont. Et si c'est moi, c'est pire, car Zekrom et Reshiram se battait violemment pour défendre leurs idées que Latios vous a déjà racontés.

Je l'interrompis :

- Mais, ce météore, quel lien avec un problème temporel ?

- Voilà où est tout le problème. Ce météore... était celui qui devait engendrer la disparition des Pokémon fossiles, il y a de cela 75 millions d'années.

Crise cardiaque.

- Mais... Comment ? balbutiai-je.

- Eh bien, quelqu'un – nous ne savons pas qui – a voyagé dans le temps, et a transporté ce météore à notre époque. Il aurait pu anéantir quasiment toutes les espèces sur la planète, comme il aurait dû le faire dans le passé, si je ne l'avais pas arrêté. Or donc, un paradoxe temporel a lieu en ce moment même. Puisque le météore a été téléporté à notre époque, il n'est pas tombé il y a des millions d'années, et les Pokémon fossiles n'ont donc pas disparus... et il y a donc de fortes chances que ce monde change totalement. Mais, cet évènement étant très éloigné de notre époque, les changements se font petit à petit. Certaines espèces fossiles n'auront pas disparues, donc réapparaîtrons ou, du moins, leur forme évoluée par les millions d'années nous séparant apparaîtra.

C'était donc ça la créature la nuit quand j'étais sur l'Etoile d'Unys ! Tout s'explique !

- Mais c'est terrible ! hurla Zekrom. Si ça se trouve, c'est grâce à leur disparition que nous sommes devenus ce que nous sommes, alors, s'ils ne disparaissent pas... c'est nous qui disparaîtrons probablement !

- Effectivement, approuva Kyurem. Le monde entier d'aujourd'hui est en grand danger. Peu à peu, notre présent deviendra celui qu'il y aurait eu sans leur disparition. Nous allons donc en grande partie être effacés du temps.

Nous restions sans voix. Cette terrible annonce était horrible, signait l'arrête de mort de tout le monde.

- Mais... Il n'y a rien pour empêcher cela ? demanda Gardevoir presque en pleurs.

Kyurem réfléchit, puis annonça solennellement :

- Si. Il y a un moyen. Vous devez vous rendre dans le passé, il y a 75 millions d'années, pour empêcher la téléportation de ce météore.


[...]


Foutu destin de mes deux.