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A Guy and his Thundering Destiny de Drad



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» Auteur : Drad - Voir le profil
» Créé le 29/05/2011 à 17:33
» Dernière mise à jour le 24/08/2017 à 15:31

» Mots-clés :   Action   Aventure   Humour   Présence de personnages du jeu vidéo

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V - Contre vents, marées, monstres, et accidents
Après cette apparition, j'étais un peu secoué. Faut dire que niveau Pokémon Légendaire, j'avais pensé être déjà bien servi. Latias enchaîna :

- Bon, les présentations sont faites. En tout cas, ça a été facile de te retrouver. Latios t'as bien décrit.

Aïe.

- Euh... C'est-à-dire ?

Elle sourit.

- Oh ! T'en fait pas ! Le principal, c'est que je t'ai retrouvé ! Bon, il va bien ?

J'étais complètement perdu.

- Qui ça ?

- Zekrom ! Il a aucun problème ?

- Ah ! Euh, oui, il va plutôt bien. Hormis le fait qu'il soit amnésique, disons qu'il est bien nourrit ! souriais-je à mon tour en repensant au dîner passé sur le fil du rasoir.

Elle sourit également :

- Tant mieux ! Eh bien, je venais pour te prév... (changement brutal de réaction, yeux grands ouverts, voix catastrophée, genre putain de révélation) COMMENT ÇA, "AMNÉSIQUE" ?!?

Effectivement, fallait s'y attendre.

- Eh bien... C'est suite à ma capture... Ou au déséquilibre du monde... Ou à Latios... Je sais pas trop, j'ai pas compris grand-chose... Enfin oui, il a perdu la mémoire.

Latias me regarda d'abord avec la maintenant connue tête de stressé, puis eu un frisson :

- Mais... Il a TOUT oublié ?

- Il avait, répondis-je en essayant d'être le plus rassurant possible. Mais grâce à Latios et à ses explications assez résumées, il a appris qui il était. Mais sinon, il ne sait plus rien concernant sa vie d'avant.

Latias réfléchit. Elle avait dans les yeux de la peine en regardant dans le vide. A tout hasard, je demandai :

- Vous vous connaissez bien ?

Elle rougit soudain, paraissant très embarrassée.

- Oh ! Euh... on peut dire ça, oui. Disons que nous sommes de très bons amis... Enfin, tu sais, la création de l'âme de quelqu'un et tout le tralala, ça demande un certain temps, pas forcément très grand, mais il faut forcément s'entendre avec ses collègues, eh ben donc voilà quoi...

Ouais. Ok. Ça m'avance bien. Latias était en train de regarder dans le vide en souriant, toujours rouge malgré sa couleur rouge. Je me raclai la gorge.

- Et tu voulais me dire quelque chose ?

Elle sortit soudain de ses pensées :

- Ah ! Oui ! Je voulais de dire que Latios m'a dit qu'il t'attendrait à la grotte où se trouve Kyurem.

J'ai dû mal comprendre.

- Euh... D'accord, merci, mais ça je le savais.

Elle s'exclama, surprise :

- Ah oui ? Tu le savais ?

Je soupirai :

- Oui, il me l'a dit en partant, même qu'il était assez précipité. Tu m'as juste appris qu'on trouverai Kyurem dans une grotte.

Elle s'écria :

- Bah voilà ! Tu le savais pas ! Tu pourrais me remercier !

Je tapai le front. J'étais désespéré :

- T'es venue que pour me dire ça ? Tu peux même pas me dire l'endroit précis ?

- Tu plaisantes ! Parce que tu crois qu'on sait où il habite ? rit-elle.

- Vous créez bien les âmes des gens ensemble, non ? Vous vous connaissez, entre collègues ? me justifiai-je.

- Heu, oui, mais on ne crée pas des âmes chez nous, hé ! Ça serait assez compliqué, on ferai tout péter... Mais reconnaît que je t'ai appris un truc, et de la part de frérot, en plus ! 100% véritable info !

Je désespérai encore plus.

- Effectivement. Merci de ton aide, Latias.


Je revenais à ma chambre avec Latias en mode « duvet invisible qui se voit pas », comme elle le décrivait si bien. Je prenais le couloir qui longeait la mer, comme à mon habitude. Elle me racontait comment était Zekrom.

- Il a toujours été attentionné. Quand tu tombais à la renverse dans la rivière où tu te réhydratais parce que ton frère t'enquiquinait, il t'aidait à te relever, en demandant si t'allais bien et en allant casser la gueule à l'autre abruti que peut être mon frère parfois. Bon, c'est vrai qu'il était souvent un rien pessimiste sur la réalité et un peu trop optimistes sur ses idéaux parfois, mais bon, son caractère correspond bien à son boulot, non ? C'est plus une déformation professionnelle qu'autre chose, je suppose. D'ailleurs, il était très impliqué dans son travail. Quant il s'agissait de remplir une commande pour faire un gars mauvais intérieurement, il s'en donnait à cœur joie, et rajoutai même sa petite touche perso lors de la création d'une bonne âme. C'est vrai que quelquefois, il y avait un cataclysme ou deux dans un recoin de l'univers à cause d'une dispute avec Reshiram, souvent pour un problème de caractère dictatorial. Enfin bon, il était vraiment excellent, et puis très...

Je l'écoutai parler, et j'apprenais des choses sur la vie que j'étais assez loin d'imaginer. Enfin bref. J'en savais plus sur le sujet.

- On arrive, Latias.

Elle continua de parler comme si de rien n'était. Je sortis de ma poche la clé et l'introduisit dans la serrure. Je commençai à tourner la clé puis j'...

- AAAAAAAHHHH !

Je sursautai. Latias poussa elle aussi un cri de surprise. Un cri humain effroyable, rempli de terreur, avait éclaté, plus loin, depuis le pont du bateau. J'en avais la chair de Galifeu. Je tremblai :

- Euh... C'était quoi ça ?

Latias en avait retiré son camouflage tellement elle fut choquée.

- J... J'en sais rien... Mais... quelle frousse...

On entendit crier :

- AU SECOURS ! FUYEZ !!!

Puis un choc ; le paquebot grinça. Il se secoua et se mit soudainement à se soulever, pour se pencher rudement sur le côté de la mer qui me faisait face. Abasourdi et désorienté, je glissai sur le sol trop ciré, et sans avoir eu le temps de me rendre compte de ce qu'il m'arrivait, je basculai par-dessus la balustrade Je chutai sur une dizaine de mètres avant de tomber dans l'eau glacée, salée, écumante, noire. Latias cria. Elle se rua sur moi pour me sortir de cette merde (ou de l'eau, comme vous voulez). Je la vis voler à une allure phénoménale, puis se prendre une onde de choc violette dans le flan avant de rencontrer la coque du bateau et de tomber à l'eau aussi. Je tournai ma tête vers la direction opposée au rayon reçu : je vis une chose retomber à l'eau avec violence sans avoir pu l'identifier. Vous me direz : il fait nuit. Et c'est pour ça que j'avais encore plus peur. Je ressentis tout, tout d'un coup. Les vagues dans le nez. L'immensite froide de l'océan. La profondeur infinie sous mes pieds. Le paquebot qui grinçait cruellement, amoché par une force incroyable. Qui venait de retomber lourdement à l'eau. Qui était retombée vers moi. J'étais mal. TRES mal. Je hurlai :

- Gardevoir ! Colhomard ! Noctunoir ! A l'AIDE !

Rien. J'aurai essayé. J'ai peur. Toujours. Je ne sens rien sous mes pieds, je me maintiens à la surface comme je peux, je tremble brusquement, agité par toutes sortes de sensations horribles. Je vis d'un coup Latias scintiller, puis disparaître. C'était le duvet invisible. Le moins qu'on puisse dire, c'est que ça marche, vu que je suis maintenant TOUT SEUL à l'eau, sans que personne ne le sache. Je sentis des roulements plus importants à la surface. Je regardai autour de moi en flippant grave : je me stoppai net. Je distinguai un groupe de tout petits poissons jaunes phosphorescents s'approcher de moi sous l'eau. C'est bizarre. Ils se déplacent tous en même temps. Et ils s'avancent. Et merde.

- AU SECOURS ! JE VAIS CREVER ! AIDEZ-MOI !

Puis je vis des lumières sur le bateau. Des gens se précipitaient pour voir ce qui se passait. Ils me pointaient du doigt et faisait des remarques.

- AIDEZ-MOI, BORDEL ! JE VAIS ME FAIRE BOUFFER !

On s'indigna de mon comportement outrageant. Mais ils sont tous cons, ma parole ! Heureusement, j'eus une once d'espoir : je reconnus Tcheren, arrivant essoufflé. Il dégagea les mamies chiantes qui s'emportaient encore plus, puis me lança une bouée de sauvetage. Je m'agrippai fortement à cette dernière ; le banc fluo inquiétant était à quelques dizaines de mètres, en face. Je criai :

- C'EST BON ! TIREZ !

Puis je me rendis compte d'une chose. Tcheren jura. La bouée n'avait AUCUN lien qui la reliait au bateau. Ils auraient pas pu y foutre une corde ?! C'est pas vrai ! Puis le moment fatidique arriva : les bestioles arrivaient. Les projecteurs éclairèrent soudain la surface (parce que ces abrutis s'étaient donnés la peine d'allumer des projecteurs, mais bon passons). Le temps s'arrêta. Je vis une chose absolument terrifiante. Le banc de poissons n'était pas plusieurs petits poissons affamés. Ils étaient UN. UN GROS. Un ENORME Pokémon aquatique avec des taches phosphorescentes représentant ces fameux poiscailles sur son flanc pour attirer les proies crédules. Puis il bondit hors de l'eau dans les hurlements des spectateurs terrorisés : une mâchoire jamais observée, à engloutir un camion, et avec autant de dents que dans les pires cauchemars que l'on peut faire. Deux nageoires verticales sur la tête, une en haut du crâne et une en bas. Des yeux globuleux blancs. Il avait des excroissances rouges sur le dos et sur le ventre jusqu'au bout de la queue, qui elle aussi se terminait en forme de poisson pour appâter les plus gros mangeurs. Des espèces de filaments longeant son corps commençaient aux excroissances et ressemblaient à ceux d'un Tentacruel, en plus fins : des pièges urticants, pour paralyser les proies appâtés. Il ouvrit la gueule en grand : sa luette avait la forme d'un petit poisson elle aussi. Utile pour faire venir son déjeuner dans la bouche. Ses crocs acérés devinrent soudain plus grands et couverts d'ombre : j'allais me prendre une attaque Mâchouille de ce monstre qui finissait son bond. Et re-merde. Sa queue gesticulant en l'air, il fondit sur moi... et une sphère blanche lumineuse le frappa sur le flan avant d'exploser ; il fut envoyé trois mètres plus loin en faisant une espèce d' hurlement horrible. Je tournai la tête : revenue en mode visible, Latias avait repris du poil de la bête et balancé Ball'Brume. C'est ce que j'appelle la vengeance d'un Pokémon Légendaire.

- OUAIS ! hurlai-je en levant le poing, épouvanté, enroué, grelotant, dégoulinant de peur. EXPLOSE-LUI LA GUEULE !

La bestiole ne s'avouait pas vaincue. Elle se remit à nager en direction de Latias. Elle se prépara à recevoir son adversaire en combat. Le Pokémon aquatique sauta à nouveau hors de l'eau en préparant une sphère bleue dans sa gueule, Dracochoc, sous la lumière aveuglante des projecteurs. Il gémit bizarrement soudain en baissant la tête, l'attaque préparée s'évanouit, et retomba à l'eau vite fait. Je vis sa robe de petits poissons jaune fluo s'enfoncer rapidement dans les profondeurs de la mer.

Latias se jeta sur moi, m'agrippa fermement, puis me remonta à bord de l'Etoile d'Unys. Enfin ! Un sol sous mes pieds ! Je me jetai ensuite, tout dégoulinant d'eau de mer, sur Tcheren que je voyais consulter son Pokédex.

- Alors ? C'était quoi ce truc ?

Il semblait perplexe. Il me montra l'écran de son Pokédex : « Pokémon inconnu ».


Comment dire ? Disons que j'avais froid. Et que le papi, il pesait son poids. Après être (enfin) sorti de cette eau salée et à température assez désagréable, je remerciai Latias pour son aide, puis on a dû se confronter aux témoins qui se demandaient ce qu'il se passait, qu'ils étaient à moitié en train de délirer après avoir vu un tel monstre... ou après avoir vu un Pokémon Légendaire comme Latias en action, j'en sais rien. Enfin bref, cette dernière eut l'excellente idée d'endormir toutes ces personnes qui faisaient un peu trop de bruit pour rien. Elle les hypnotisa avec l'aide de Gardevoir, puis, avec l'aide de mes Pokémon, de ceux de Tcheren, on les transporta tous à la terrasse de la piscine. Ah oui, parce que Latias eut l'extrême amabilité d'épargner Tcheren, se dernier ayant réagit plus scientifiquement au problème et compréhensif que les autres. Je posai le Gentleman par terre. On déposa des verres et des bouteilles quelque peu renversés à côté de tout ce joli monde, une histoire de fête un peu trop arrosée et le tour est joué. Je demandais comment s'occuper des autres personnes du bateau, mais Latias m'assura que peu de monde avait vraiment vu la bestiole - qui ne s'était montrée que deux fois, dans des instants beaucoup plus courts que mes souvenirs cristallisés. Et puis, l'hypnose, c'était surtout histoire de les calmer. Forcément, après ce boulot monstre, Tcheren voulu des explications. Nous rappelâmes nos Pokémon et je le conduisis à vers ma chambre. Voyant Latias voler à nos côtés, je demandai :

- Au fait Latias, tu vas rester là ?

Elle s'exclama :

- Dis-le si je t'embête !

- Ah mais non, non ! Je me demandai juste si t'aurais pas un certain Pokémon Légendaire à aider qui serait le total opposé du mien et qui serait en train de dévaster un village paumé parce qu'il est devenu complètement malade suite à une catastrophe dont moi-même je n'en connais pas la cause ?

Elle eut un éclair de génie.

- Reshiminou ! Je l'avais oublié celui-là ! Bon, bah on se retrouve à la grotte dont je t'ai parlé !

Puis elle disparut dans la nuit en un instant. Au moins, elle tenait de son frère. Et j'en avais appris plus sur les petits surnoms de certains. Tcheren, toujours réfléchi, déclara en ayant toujours les yeux rivés sur le précédent endroit où se trouvait Latias :

- Faut vraiment qu'on m'explique.

- D'ailleurs, on arrive ! annonçai-je, tout content de pouvoir enfin me coucher.

Je cherchai les clés de ma poche, tout tremblant de froid encore. Elles dégoulinaient encore. Enfin bref. J'introduisis la clé dans la serrure et j'...


[...]


- Ben quoi ? demanda Tcheren.

Je chuchotai, en stressant :

- Je sais pas. J'attends qu'il y ait un imprévu qui m'empêche de dormir, encore.


Les rayons du soleil pointaient au travers du rideau de mon hublot. Je m'assis dans mon lit ; je bâillai ; je m'étirai. J'avais plutôt mal dormi. Vous me direz, j'ai passé une nuit tellement relaxante... Non, vraiment, j'étais assez exténué. Je me penchai sur ma table de nuit pour regarder ma Pokémontre : 9h38. J'avais rendez-vous à 10h00 avec Tcheren pour l'entraînement qu'il m'avait programmé au stade. Je pouvais me préparer tranquillement. Je me levai, puis m'habillai. Je pris mon sac et mes Pokéballs avec moi avant de sortir pour aller prendre mon petit-déj au resto de l'Etoile. Une fois devant ma cabine, dehors, j'inspirai profondément l'air marin revigorant. La mer, toujours à perte de vue... Puis un truc me chiffonna. Un bruit manquait. D'habitude, j'entendais les vagues, écartées et découpées par l'avancée du paquebot. Je me penchai par-dessus la balustrade (prudemment) avant de constater mes doutes : le bateau n'avançait pas. Etrange.


Je sortais du restaurant quand je vis Tcheren assis sur les gradins en consultant son Pokédex. Il semblait perplexe.

- Tcheren !

Il tourna sa tête, puis sourit.

- Ah ! Te voilà enfin !

J'allai m'assoir à ses côtés.

- Bien dormi ? demandai-je.

- Tu parles ! Après ce que tu m'as raconté hier soir – enfin, ce matin, vu l'heure qu'il était – je n'ai quasiment pas fermé l'œil. Je regardai les infos que j'ai enregistrées hier sur le Pokémon qui nous a attaqués.

Il me montra. Il avait pris des photos avec son Pokédex (le Professeur Spruce Keteleeria lui avait ajouté cette fonction). La bestiole faisait vraiment flipper ; on la voyait impeccablement sur ces images. Il avait également lancé une analyse sur ce Pokémon, puis avait enregistré les données.

- C'est malin d'avoir pris des photos, après la peine que Latias et Gardevoir se sont données pour hypnotiser les témoins, soufflai-je.

- On va pas faire comme si rien ne s'était passé, non ? Apparemment, il a fortes similitudes avec un Serpang, m'annonça-t-il. Les nageoires sur la tête sont quasiment les mêmes, et sa physionomie correspondrait en plusieurs points.

Maintenant qu'il le dit, ces points là se retrouvaient sur un Serpang. Et la queue en forme de poisson aussi. Mais ce n'était pas un Serpang, ça c'est sûr. C'est vraiment une créature que je n'avais vu nulle part ailleurs.

- Regarde, remarquai-je en pointant la photo de la créature, ses yeux. Ils sont tous blancs. Et dés qu'il fut en pleine lumière, il s'est directement enfoncé dans les profondeurs. Ce doit donc être un Pokémon des abysses.

- C'est juste, approuva-t-il. Tout comme Serpang. Bon, j'en parlerai à notre arrivée à Volucité à un ami.

Ça me rappela un truc soudainement.

- Eh ! A ce propos: on n'avance pas.

Tcheren me regarda avec surprise :

- Pardon ?

Je lui montrais qu'effectivement, on n'avançait pas. Le bruit des moteurs, des vagues, était absent et puis, on ne bougeait pas de notre emplacement.

- Etrange, remarqua-t-il aussi. Bon, on ira se renseigner plus tard. De toute façon, s'il y avait un problème, on nous aurait prévenus, non ? Et puis, on a un entraînement, toi et moi !


- Colhomard, go !

Je récupérai au vol ma Scuba Ball. Colhomard arriva à terre, puis tourna la tête autour de lui. Il me vit. Rien. Il me regarda avec dédain, puis ferma les yeux pour commencer une sieste. J'expliquai à Tcheren en désespérant :

- Et c'est comme ça à chaque fois.

- Bon. Il y a un problème de communication entre toi et ton Pokémon, réfléchit-il. T'aurais
une idée sur la question ?

J'essayai d'en trouver une. Mais je ne voyais pas.

- C'est comme ça depuis quand ? Comment tu l'as eu ? Raconte-moi tout, demanda-t-il en sortant un bloc-notes et un stylo.

On aurait dit Gardevoir avec ses airs de psy qui veulent arranger ta vie. M'enfin bon.

- C'était lors de mon voyage à Hoenn, expliquai-je. J'essayai en vain de battre Roxanne, la championne d'arène de Mérouville, mais rien n'y faisait. C'était mon premier match d'arène, et, malgré mon Bastiodon et mon Tarsal, je n'y arrivais pas. Je désespérais. J'appelai mon père, pour lui demander conseil. Puis il s'étonna que je n'aie toujours pas capturé de Pokémon de type eau. Ah oui, parce que mon père, en tant que champion d'arène de Verchamps, est complètement fan du type eau, et sa plus grande fierté est de me voir combattre avec un type eau. Alors il s'est mis en tête de m'envoyer un Colhomard, qui lui-même lui avait été envoyé par un de ses amis de Hoenn. Il m'envoya le Pokémon, je défiai pour la cinquième fois Roxanne. Je me fis battre comme d'habitude avec Bastiodon et Tarsal, puis j'envoyai Colhomard. Il ne savait pas où il était, il me regarda, puis se fit à faire cette tête que tu vois. Par la chance du débutant, dés qu'un Pokémon à Roxanne essayait de le frapper, il se prenait une Pince-Masse bien sentit dans la gueule. Puis je continuais mon voyage, tout content d'avoir gagné enfin un badge. Mais voilà : moi je progressai, mes Pokémon aussi, mais pas Colhomard. Il ne voulait jamais combattre. A chaque fois que je le sortais, il ne faisait rien, ne réagissant que si l'on le touchait. Puis il s'est retrouvé face à plus fort que lui maintes et maintes fois, avec toujours la même attitude. Et il perdait, à chaque fois, sans vouloir continuer. C'est comme ça depuis toujours, en fait.

Tcheren finit de prendre ses notes. Il resta pensif ensuite en regardant Colhomard qui roupillait déjà. Il se leva, puis annonça, d'un air très sûr de lui et très professionnel :

- Faut que tu lui parles.

En voyant que j'allais demander des explications, il rajouta directement :

- Il a changé de dresseur assez souvent, et apparemment ça l'a perturbé. A ce que je vois – ne le prends pas mal surtout – tu n'as jamais vraiment été avec lui, pour lui. Essaye de le garder dehors un moment, que vous fassiez plus ample connaissance.

Je tournai la tête vers Colhomard. C'est sans doute vrai. Je ne me suis jamais vraiment intéressé à lui. Je m'approchai de lui, et m'agenouillai :

- Colhomard ?

Il ne répondit pas. Je me sentais coupable.

- Je... Je suis désolé si je t'ai brusqué. Tu as sans doute raison, tu as changé souvent de Dresseur... Peut-être, après tout, que tu étais bien avec ton premier dresseur... Mais... Je...

Je ne savais pas quoi dire. Que dire ? Moi qui ai été incapable de comprendre mon Pokémon. Je... Je ne sais pas... Je me levais, en serrant les poings et retenant mes larmes. Je déposai sa Scuba Ball devant lui. Je baissai la tête.

- Tu... Tu peux partir, si tu le souhaites. Ce n'est pas à un homme d'écrire le destin d'un Pokémon. Lui aussi a des sentiments et des rêves. Alors, fais ce que tu veux. Moi je le sais, ce que je suis. Un mauvais Dresseur, c'est tout.

Je marchais en direction de ma cabine, gardant la tête baissée. Tcheren me cria de revenir, mais je ne l'écoutai pas. J'accélérai le pas. J'arrivai à ma cabine, sautai sur mon lit et, criai dans mon oreiller. Pourquoi moi ? Je suis incapable d'élever correctement mes Pokémon, et on me demande de sauver un Pokémon Légendaire, de restaurer un équilibre mondial stupide, de partir à des kilomètres de chez moi... Puis j'entendis un murmure :

- T'en fais pas, ça va aller.

Je me retournai, le visage excédé. Gardevoir était là. Elle me souriait.

- Tu n'es pas un mauvais dresseur, loin de là. Tu te souviens de notre rencontre ?

Je grognai :

- Oui...

- Tu avais voulu récupérer le ballon du petit Timmy, qui s'était perché sur un arbre, à Clémenti-Ville. T'essayais en vain, avec Dinoclier, de frapper l'arbre pour faire tomber la balle. Puis t'as fait tomber un Vigoroth.

Je souriais, nostalgique :

- Oui... On était dans la merde, Dinoclier et moi.

- Effectivement ! lança-t-elle, toujours réconfortante. Puis, ayant assistée à toute la scène, je suis venue vous aider. On peut dire qu'après quelques Chocs Mentaux bien placés, Vigoroth doit s'en souvenir encore aujourd'hui. Ensuite, j'ai rendu le ballon à Timmy en me téléportant dans l'arbre. Et tu m'as remerciée, en t'excusant, pour savoir si je n'étais pas blessée. Tu m'as même emmenée au Centre Pokémon pour être sûr que je n'avais rien. C'est là que j'ai compris. Tu étais adorable, car tu étais attentionné. J'ai décidée de te suivre, car je savais que je ne le regretterai pas. Nous en avons vécu de belles, toi et moi.

Elle s'assit à côté de moi.

- Et cette aventure, que nous sommes en train de vivre, c'est une autre étape de notre vie. Comme tous les autres de l'équipe. Bastiodon, Noctunoir, et surtout Zekrom... On compte tous sur toi, et on t'aime. Je suis sûr que Colhomard va comprendre. Tu sais, selon le Pokédex, les Gardevoir seraient prêts à tout pour protéger leur Dresseur dévoué. Tu peux compter sur moi pour ne pas faire exception. J'étais inquiète lorsque tu es tombé par-dessus bord - je ne le savais pas,, j'ai juste ressenti, brusquement, que tu allais très mal, mais je ne savais pas si tu étais vraiment...

Je tournai le regard vers elle. Elle avait baissé les yeux, mais à peine l'avais-je regardé qu'elle sourit aussitôt, arborant cette mine heureuse et si réconfortante. Je la pris dans mes bras :

- Merci, Gardevoir. Je... J'ai vraiment de la chance de t'avoir comme amie.


Je descendais les marches, avec Tcheren à ma droite. Nous allons nous renseigner quant à l'arrêt étrange du paquebot. Tcheren me regardai désolément, je n'étais pas dans mon meilleur jour. Lorsque j'étais revenu au stade, Colhomard avait disparu, avec sa Scuba Ball.

Au bout des escaliers, une grande porte d'acier donnait accès à la salle des machines. Des sifflements de vapeur et des bruits métalliques résonnaient derrière. Nous entrâmes : le bruit décupla d'intensité, nous nous prîmes une bouffée de chaleur. Plein de Marins et d'Ouvriers gesticulait dans tous les sens, dans le brouhaha des machines. Ils allaient et venaient en criant, et en posa des questions en vociférant. La salle était immense ; on avait du mal à croire qu'elle pût se trouver entièrement sur le bateau. Les machines, la hauteur de plafond, les hommes de main... Tout semblait exagéré et titanesque. Nous nous approchâmes d'un Marin en criant :

- EXCUSEZ NOUS ! POURQUOI EST-CE QUE NOUS N'AVANÇONS PAS ?

Il nous répondit en beuglant :

- ON A UN GROS PROBLEME ! ON AURAIT ETE HEURTE PAR QUELQUE CHOSE CETTE NUIT, ET ÇA A ENDOMMAGE LE GENERATEUR ! ON A PLUS DE COURANT, DONC LES MACHINES NE PEUVENT PLUS FONCTIONNER !

Tcheren demanda :

- ON NE POURRAIT PAS DEMANDER DE L'AIDE AUX CLIENTS SUR LE BATEAU QUI AURAIT DES POKEMONS DE TYPE ELECTRIK ?

- ÇA NE SERAIT PAS SUFFISANT ! IL FAUDRAIT MAINTENIR LA PUISSANCE ÉGALE A 2,21 GIGOWATTS JUSQU'A VOLUCITE !

C'était curieusement précis, (et un peu énorme??) comme puissance, mais passons. J'eus l'idée que vous aussi, vous avez dû avoir. Risqué ? Non... Pas tellement.

- EST-CE QUE VOUS POURRIEZ ME LAISSER SEUL DANS VOTRE SALLE DES MACHINES ? m'écriai-je. JE PEUX RÉGLER VOTRE PROBLÈME !

Le Marin me regarda avec étonnement, par peur d'avoir compris ce que je demandai. Tcheren me regarda avec surprise. Puis le Marin se décida :

- BON. SI VOUS PENSEZ POUVOIR REGLER LA SITUATION... DE TOUTE FAÇON, ÇA NE NOUS COÛTE RIEN D'ESSAYER !

Il alla monter d'autres escaliers intérieurs à cette salle, puis disparut derrière une porte au sommet dudit escalier. On entendit une voix dans des haut-parleurs :

- PAUSE GENERALE ! JE REPETE : PAUSE GENERALE POUR TOUT LE MONDE !

Tous les hommes s'arrêtèrent nets, puis, sans poser de questions, sortirent en discutant comme si l'on était dans une situation tout à fait normale. Le bruit diminua soudain, on s'entendait beaucoup mieux. La salle fut vidée en quelques secondes ; le Marin revint nous voir :

- Bien ! Vous voilà seul ! Le générateur est là-bas !

Il pointa du doigt un imposant complexe de métal avant de rejoindre ses camarades par la porte de sortie et de crier « Tous au bar ! ». Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'ils étaient à fond dans leur travail.


Je m'approchai du générateur : des étincelles s'en échappaient, des fils en pendaient : il était vraiment en mauvais état. Tcheren courut vers moi, puis sur un air très sérieux :

- Bon. Je rigole plus, là.

Je me tournai vers lui, surpris :

- Pardon ?

Il posa sa main sur mon épaule.

- J'ai essayé d'être compréhensif. Je sais qu'apparemment, t'as pas beaucoup d'amis. J'ai fais genre que je comprenais quant à ton histoire de Pokémon Légendaire... Tu crois vraiment que c'est comme ça que tu vas continuer ?

Je ne comprenais rien.

- Tu sais, faut que tu vois un psy. Et arrête de t'inventer des histoires, continua-t-il.

Je m'énervai :

- Attends... Parce que tu ne crois pas à tout ce que je t'ai raconté hier soir ? Tu me prends pour un débile ?

Il continua, toujours de son air sérieux :

- Tu sais, si tu inventais toujours des histoires, ça m'étonne pas que tu n'apparaisses pas crédible aux yeux de Colhomard.

...

Ok. J'en ai marre. En colère, je sortis ma Faiblo Ball de ma poche, et la jetai en l'air. Elle s'ouvrit, puis Zekrom apparut.

- ET ÇA, C'EST UN CHENITI PEUT-ÊTRE ? demandai-je, énervé, à l'autre.

Il ne répondit pas. Il était plus du genre choqué à vie. Il resta bouche bée. Zekrom regarda autour de lui, puis en regardant Tcheren :

- C'est qui lui ?

Je souriais, machiavélique:

- Lui, c'est quelqu'un qui ne croyait pas que tu te trouvais dans ma poche.

Zekrom se baissa jusqu'au visage de l'autre, puis, en suivant mon attitude machiavélique, rajouta à Tcheren droit dans les yeux :

- Maintenant, il est fixé.

Tcheren s'enfuit en hurlant par la porte de sortie. Quel imbécile. Franchement, mon histoire est assez crédible, non ?


- Bon, continuai-je, Zekrom, j'ai besoin de ton aide.

Il se releva et sourit :

- Tout ce que tu veux !

- Tu vois ce générateur ? demandai-je en pointant du doigt la mécanique qui se trouvait à côté. J'aimerai que tu utilises ton générateur pour le remplacer ! Comme, ça, on pourra – enfin – arriver à Unys !

Il se stoppa net.

- Euh... Y a quelque chose qui va pas ?

Il me regarda, puis, pensif :

- Unys... Je...Ça me rappelle quelque chose...

Je jubilai :

- Oui ! C'est ta région natale ! Tu te souviens d'autre chose ?

Il resta immobile, plongé dans ses pensées. Puis secoua sa tête et revint tout à coup :

- Non, rien ! (soupir de désespoir de ma part) Bon, il est où, ce truc ? (se rend compte que je lui ai déjà montré) Ah ! Oui... Donc, euh... Je fais quoi exactement ?

- Mets ta queue là dedans, puis fais marcher ton générateur. Je pense que ça devrait le faire !

Bon. Il apprit apparemment que sa queue était un générateur d'électricité, vu sa tête.

- Un générateur ?

- Oui... Un générateur d'électricité... Tu crois que le Tram Eclair a déraillé tout seul ?

- Parce que c'était ma faute ?! s'étonna-t-il.

Triste destinée. Enfin bon. Zekrom enfonça sa queue dans le générateur. Que tous ceux qui trouvent des sous-entendus quelconques aillent se faire voir, j'avais pas le temps pour les sous-entendus, on avait un paquebot à faire avancer, zut, quoi.

- Et maintenant ?

- Maintenant, donne tout ce que t'as ! criai-je, confiant en mon plan.



[...] ( <= Blanc monumental) (Oui, il y en a souvent, ces temps-ci.) (Chut.)



- Qu'est-ce que t'attends ? demandai-je, en attendant qu'il réagisse.

- Euh, je fais comment ?

- COMMENT ÇA, TU FAIS COMMENT ? Quand on était au Grand Marais, t'as pu faire dérailler un train, bah là tu fais pareil !

- Mais... T'en es sûr ? Parce que, je suis sûr que c'est l'autre, là...

Hein ?

- Latios ?

- Ouais, voilà.

- Quoi, Latios ?

- Bah, qui a fait déraillé le train.

J'avais envie de pleurer.

- Bon. On va rester calme. Latios t'a attaqué, non ?

- Euh... Oui.

- Et après, t'as voulu lancer, une attaque, mais c'était un bide complet, oui ?

- Euh... Apparemment.

- Eh bah tu refais la même chose !

- Mais... Ça va faire un bide complet, non ?

- EN S'EN BRANLE ! Le principal, s'est que tu produises de l'électricité ! Pour faire avancer ce putain de bateau !

Je respirai doucement. On va rester calme. Après un moment de profonde réflexion, Zekrom s'exclama :

- Ok ! J'ai compris ! Pas de problème !

Zekrom se mit à se concentrer, puis son corps s'illumina. Tout de bleu éclairé, il continuait toujours sa méditation. Le générateur se mit à ronronner. Un tout petit ronronnement, limite bébé Skitty.

- Tu peux y mettre plus de puissance, hein, conseillai-je.

- Ouais, ouais, attends, répondit-il.

Il inspira profondément. Et rugit monumentalement d'un seul coup ; je sursautai. Son corps s'illumina en partie du même bleu électrique, et sa queue le devint totalement. Des rayons de lumière émanaient du générateur en panne, qui retrouva d'un coup une pêche d'enfer ; il faisait un brouhaha bizarre. Puis la salle des machines trembla. Tout se mit à trembler.

- Je suis à fond, là ! s'écria-t-il.

Je courus (bien que déstabilisé par le tremblement entier du bateau) jusqu'au tableau du générateur, qui devait indiquer son état. De l'électricité s'en échappait, on ne pouvait s'en approcher ; mais je réussis à distinguer des informations sur l'écran.

- Le tableau indique qu'il n'y a pas d'électricité dans les machines... Et qu'on n'avance donc pas !

Zekrom hurla, toujours la queue à pleine puissance foudroyante :

- Tu te fous de moi ?

- Faut croire que non ! Et merde !

- En tout cas, si ça explose, c'est pas ma faute ! cria Zekrom.

Hein ? Exploser ? C'était pas prévu, ça ! Vu l'état du générateur qui reluit et qui est prêt à péter, peut-être que si, en fait. Merde et re-merde ! Qu'est-ce qu'on peut faire ? Tout se secoue de partout, ça fait un bruit inquiétant. Je ne vois presque plus distinctement les infos écrites à l'écran, qui se brouille en plus... Puis le déclic. Je m'approchai un peu plus... Et c'est le drame.

- Quel con je fais ! maugréai-je. C'est sur « off » ! lançai-je.

- Sur quoi ? hurla l'autre, complètement à fond dans son œuvre.

- Rien ! Faudrait juste...

Je tendis mon bras pour essayer d'atteindre le levier de marche-arrêt en évitant l'électricité s'échappant de la bombe électrisante devant moi...

- Argh ! C'est trop loin ! J'y arrive pas !

- Trouve une solution !

Ça commençait sérieusement à chauffer et à me chauffer. C'était trop loin pour ne pas que j'y reste. Mon regard tomba sur un petit bout de plâtre tombé du plafond, qui tremblait dangereusement lui aussi. Idée ! Je ramassai la pierre, puis l'envoyai direction le levier de la mort en criant :

- Pourvu que ça marche !

La pierre volait en direction du levier.

- Allez, allez...

La pierre atteignit le levier.

- YES !

La pierre fit sauter le levier.

- BON SANG DE BORDEL DE- !?!

Une détonation retentit, puis la lumière fut résorbée soudain. Silence complet durant une milliseconde. Puis le Big-bang. Un fantastique éclair bleu explosa le générateur ; nous fûmes tous ensuite éjectés contre le même mur, comme poussé par la vitesse. Toutes les machines partirent dans un formidable boucan ; moi et Zekrom continuèrent d'être fixés au mur. Le tableau du générateur explosa , cela dit, nous avions dépassé une vitesse critique. Puis tout se stoppa net, tout trembla de plus belle, un choc extraordinaire se fit ressentir. Zekrom et moi tombâmes à terre. Silence total. Je me relevai du mieux que je pus, en tremblant :

- Ça... Ça va ?

Zekrom se releva difficilement lui aussi ; sa queue fumait noir.

- Euh... je crois que oui... (puis, s'étant remis debout) Wouah ! Quel choc ! Si je savais que j'étais capable de ça...

- Effectivement, c'est bluffant ! le félicitai-je. Mais on a changé quelque chose ou pas ?

Puis une voix retentit, celle du commandant de bord, qui avait l'air également mal en point :

- Aïe... Euh, mesdemoiselles, mesdames, messieurs, nous sommes arrivés à bon port, Volucité. Désolé pour l'entrée un peu brusque dans le port, le coût de réparation de ce dernier ne vous sera aucunement facturé... A part peut-être à l'ABRUTI qui nous a fait traverser les derniers 50 kilomètres en quelques secondes... Merci de votre attention... Argh...