Smirnoff : Renaissance de Domino

« -Ah lala, dire que c'est moi qui ait créé cette sitcom ! »
(Etienne à propos de Charlie et Léopold dans le chapitre 176 - Paso Doble)

« I look for joy in a strange place… »
(Je cherchais le bonheur dans un endroit étrange)
(Mika, Dr John)


Roland et Rachel arrivèrent côte à côte dans le hall de l'académie de Céladopole. Détail intriguant du matin : Tous les profs étaient devant le couloir de l'administration. Rachel tira Roland vers la foule.

- Non, Rachel, ce sont des collègues, je les méprise et les déteste et même le fait de m'être réconcilié avec mes parents ne m'a pas tenté à aller vers ces gens !!
- Je suis curieuse aussi de voir qui va remplacer Richard !
- Pitié, si tu m'aimes !
- Si toi tu m'aimes, tu vas me laisser voir ! Tu vas même frapper ces gens pour me permettre d'être devant.
- Y'a plus simple.

Roland et Rachel approchèrent le groupe.

- Quoi, Rachel, la GUERRE RECOMMENCE ???

Rachel regarda Roland alors que les gens étaient stupéfaits. Roland et Rachel se frayèrent un chemin à travers les profs.

- Nan, on plaisante ! Sourit Rachel.
- C'était juste pour vous doubler ! Sourit Roland.
- Quelle blague ignoble… grommela une vieille prof.
- Trouvez-vous un mec et fermez-là… soupira Rachel.

L'outrageant petit couple se permit un Tope-Là.

- QU'EST-CE QUE C'EST QUE CE FOUTOIR ?

Tout le monde se retourna vers… Ce qui ressemblait fort à une prostituée.

- Wow… Banlieue de Parmanie droit devant !!
- Chut Roland… geignit Rachel.

Une femme en jupe noire et t-shirt blanc s'avança à travers les professeurs. Chevelure noire fournie par un brushing intense. Maquillage outrancier.

- C'est VOUS mes professeurs ? Bah putain quelle bande de feignasses, vous avez le temps, le matin, de vous attrouper là ? Mais quel boxon ! Vous devriez être en salle des professeurs, là ! Pas ici à vous pomponner !
- Vous avez un lien avec notre nouveau principal ? marmonna un prof.
- C'est quoi ton nom, l'empaffé ?
- … Je suis Ernest Brief, le professeur de…
- J'te colle un avertissement pour avoir posé la question la plus conne qui soit ! Je suis Meredith Tucson ! T'as un problème avec ça petite tête ?
- ………….. Non !
- Ouais, t'as intérêt. Les choses vont changer dans c'te bahut merdique c'est moi qui vous le dis ! Réunion pour présenter la nouvelle équipe pédagogique d'ici une heure, vos cours de la matinée sont banalisés et tous les élèves seront conviés au gymnase ! J'peux pas en voir un qui moufte avant ça sinon j'vous jure que j'y casse la tête !

Meredith passa à travers les professeurs. Roland et Rachel la regardèrent passer. Elle marchait en marquant bien ses pas, comme un mannequin.

- Oh la VACHE ! S'étonna Rachel.
- Tu m'étonnes, c'est quoi ces fesses ! S'étonna Roland.

Rachel regarda Roland, surprise. Roland agita la tête.

- Erk… Son parfum, c'est « Baltika » ! Elle vient bel et bien de la banlieue de Parmanie, là, y'a un truc !
- Roland, si c'est elle notre principale…
- MAIS PUTAIN QU'EST-CE QUE VOUS FOUTEZ ENCORE LA ??? ALLEZ ANNONCER A VOS ELEVES QUE LE COURS EST BANALISE, BANDE DE FUTURS CHOMEURS DE MERDE !!!

Les profs partirent au pas de course. Roland et Rachel se regardèrent, pas amusés du tout.

***

- Cachez la cafetière ! Si ça se trouve elle refuse qu'on boive du café !
- Et le portrait du fondateur de l'académie ! Sinon elle va nous accuser d'être des passéistes !

Charlie, Roland, Claire, Malcolm et Rachel regardaient les autres profs qui étaient en panique. Certains vidaient leur casier de choses qui décemment n'avaient pas à y être.

- Quelqu'un pourrait me cacher mes Multi Exp ?
- Va les mettre à la réserve de la logistique ! Signala Charlie.
- Merci !

Le prof se dirigea vers la salle en question. Charlie regarda ses collègues.

- Ca devient ridicule, là !
- Au fait, c'est le premier jour de Yann ! Souffla Claire.
- Oui, ça va lui faire bizarre de voir que sa première matinée est banalisée… marmonna Charlie.

***

- Bwoah c'est nul !
- Elle craint de plus en plus cette académie…
- On s'en fout nous du nouveau principal, c'était quoi le nom de l'ancien déjà ?!

Yann plissa les yeux, entouré des autres troisième années, la classe qui lui avait été assignée sur concertation de Roland et Richard.

« Moi qui comptait faire connaissance au détour d'un cours… »
- Salut, t'es nouveau ?

Yann regarda le mec qui l'avait approché, un petit brun avec les cheveux en bataille.

- Ouais !
- Moi c'est Dimitri !
- Yann. C'est toujours aussi dingue ici ?
- Ouais. On a souvent des profs qui se barrent, qui gueulent en plein cours pour rien, d'autres qui font des cours incompréhensibles…
- Ouais, y'a des potes à mes parents qui sont profs ici…
- Dim ! Je t'avais dit de m'attendre… Oh, salut !

Yann aperçut une jeune fille blonde avec des lunettes et une robe rose. D'où son nom.

- Rose, j'te présente Yann, Yann, voici Rose. C'est… une amie.
- Et seulement une amie, je précise bien ! N'écoute pas tous les ragots qui courent sur moi et Dimitri, tout est faux !
- Absolument faux ! appuya Dimitri.

Yann plissa les yeux.

- Ok…
- Tu étais où, avant ?
- … Dans un foyer ! J'ai… été adopté après la guerre et maintenant je dois aller à l'école normale.
- Et quel effet ça fait, monsieur… « Bad Guy » ? Sourit Rose.
- C'est horrible, je veux mourir ! Répondit ironiquement Yann.
- Tu m'étonnes. Depuis la reprise des cours c'est l'enfer, on rattrape le retard accumulé à cause de cette maudite guerre… soupira Dimitri.
- Ca tombe bien, moi aussi je rattrape les cours que j'ai pas eu ou que j'ai séché en étant au foyer ! Ricana Yann.
- Crois-moi, tu vas déchanter. On a de ces profs. Monsieur Smirnoff par exemple, il se prend pour un Dieu celui-là c'est juste hallucinant ! Soupira Rose.
- Ouais et en plus il cache très mal le fait qu'il a une liaison avec Mademoiselle Heine, toute l'académie est au courant !

Yann plissa les yeux.

- Ouais, c'est des potes à mes parents…
- VRAIMENT ? S'étonna Rose.
- Des détails ! Des détails !!
- Je sais pas si j'peux… marmonna Yann.
- ALLEEEEEZ ! Geignirent les deux.

***

- Bienvenue en enfer, le Diable arrive dans quelques minutes, prenez vos sièges et asseyez-vous confortablement… soupira Roland.
- Avec elle, finie la tranquillité, les interclasses prolongés, les cours au rabais… geignit Claire.
- J'y crois pas, vous êtes si superficiels ? Moi tous mes cours sont on ne peut plus sérieux et je ne rogne pas sur mes interclasses ! Souffla Malcolm.
- Tu es anormal ! Admit Rachel.
- Ouais, tout à fait… souffla Charlie. Oh, Yann est là ! Là-bas ! Yann !!
- Oh il porte mon t-shirt ! Il est trop chou ! Sourit Claire.
- Si vous voulez l'embarrasser, continuez… marmonna Roland.

Yann avait vu son père.

- C'est monsieur Winchester ton père ? S'étonna Rose.
- Ouuuuais…
- Il est cool ce mec, il crie jamais, toujours sympa… marmonna Dimitri.
- Ouais bah à la maison c'est pas pareil, il est super rude ! Sourit Yann.
- Et ta mère c'est Mademoiselle Perry à côté ? OH MON DIEU j'ai toujours su qu'ils avaient une liaison ensemble ! Sourit Rose.
- ………… euh…
- Elle est tellement lourdingue avec ses explications… soupira Dimitri.
- Arrête, elle explique tout bien, son cours est comme une sitcom, y'a des trucs récurrents, des rubriques… Relis tes cours de l'an dernier, c'est magique !

Yann n'osa pas démentir les supputations de ses camarades. Le proviseur arriva. Tous les élèves étaient étonnés. On leur eut dit que c'était une exhibition de morues de banlieue qu'ils l'auraient cru sans sourciller. Meredith vint se placer face au micro.

- Un deux, un deux… ça marche cette merde ?

Oui, ça marche. Roland, Rachel, Claire, Charlie et Malcolm se bouchèrent les oreilles face au larsen suraigu.

- Ok, très bien. Professeurs, élèves de l'académie de Céladopole, bonjour. Je suis Meredith Tucson. Je suis le nouveau Doyen des Professeurs de cette académie.

Brouhaha parmi les professeurs. Rachel manqua de s'évanouir. Roland soupira.

- J'ai été assignée à cette académie suite à la fermeture de l'académie de Parmanie qui n'avait plus assez d'élèves et de professeurs…
- J'avais raison… sourit Roland. C'est une morue de banlieue !
- … et je vous remercie tous par avance de la confiance que vous m'accorderez dans ma tâche. Bien, j'ai eu l'opportunité de recomposer une équipe administrative… Le nouveau principal de cette académie est monsieur Vincent Hadley !

Applaudissements devant le jeune homme qui arriva et qui se présenta au pupitre, prenant la place laissée par Meredith.

- Merci ! Eh bien je suis honoré d'être face à vous aujourd'hui… Mon grand-père était lui-même le principal d'une faculté à Johto, j'espère que je ferais un travail qui n'aura pas à rougir du sien.
- Oh seigneur, nous avons un espoir, il ressemble à quelqu'un de raisonnable ! Sourit Claire.
- Tu m'étonnes, à côté de Brutella c'est le jour et la nuit… marmonna Rachel.
- Je m'emploierais à faire régner l'ordre et la rigueur dans cet établissement et pour cela je fais une entière confiance à Madame Tucson !
- Nouvelle info : la grognasse est mariée, je répète… marmonna Roland.
- C'est noté… marmonna Rachel.

Meredith reprit le pupitre.

- Au titre de proviseur adjoint, Martha Rosenberg !

Une jeune femme aux airs très stricts dans un tailleur bleu marine. Malcolm plissa les yeux.

- Wow, Martha ! Ce prénom existe encore ?!
- Elle a l'air aussi hippie que juive ! S'étonna Charlie.
- C'est un exploit, ça… admit Roland.

Elle prit le micro.

- Merci Meredith ! Comme d'habitude c'est moi qui ai la charge des conflits concernant le matériel de l'établissement et la gestion des réserves…
- Sérieux ? Ca sert à ça un proviseur adjoint ? S'étonna Roland.
- J'ai toujours cru que c'était l'amant du proviseur… s'étonna Malcolm.
- Les garçons… soupira Claire.
- Vous êtes débiles… geignit Rachel.
- Eh, Jonathan était le proviseur adjoint de mon père ! Surveillez vos paroles ! Grommela Charlie.

Malcolm et Roland plissèrent les yeux, suspicieux. Charlie écarquilla les siens.

- Les mecs, vous êtes cradingues ! Vraiment !
- Oh ça va hein ! Souffla Roland.
- A l'intendance, monsieur Rémi Crépin !

Le geek dans sa plus parfaite représentation se présenta au pupitre.

- Bonjour à tous. C'est moi qu'il faut venir voir pour régler vos soucis de cantine et vos liaisons avec l'établissement. N'oubliez pas qu'en janvier on renouvelle les forfaits cantine, malgré que vous l'ayez fait le semestre passé, suite au petit raté informatique….

Roland manqua de péter un boulon.

- Malgré que ? Il a bien dit MALGRE QUE ???
- Semble t-il… marmonna Claire.
- C'est choquant, en effet… acquiesça Rachel.
- On va tous mourir… grommela cyniquement Malcolm.
- Au secrétariat, Mademoiselle Kelly Birench !

Une jeune femme tout à fait libérée arriva.

- Bon, ok, l'académie dresse des prostituées pour combler un déficit ? Marmonna Roland.
- Chut ! Grommela Rachel.
- C'est moi qui m'occupe de vos dossiers et de votre statut d'académicien ainsi que du versement ou pas de vos allocations jeune dresseur alors n'hésitez pas à venir me voir en cas de problème !

Yann eut un grand sourire, tout comme Dimitri.

- Avec elle, j'veux bien avoir des problèmes !
- Tu m'étonnes ! Et quels problèmes ! Sourit le brun.
- Les garçons ?! Geignit Rose, un peu déroutée.

Rachel, Roland, Malcolm, Claire et Charlie étaient dégoûtés. Le CPE s'appelait Louis Ringelheim et il semblait à la limite de l'intolérable.

- Les enfants, je suis votre représentant dans l'établissement, si vous avez un souci c'est à moi que vous en réfèrerez directement ! Héhé… J'espère, sans vouloir me mettre au chômage tout seul, que vous n'aurez pas trop affaire à moi cette année !

Roland, Malcolm, Rachel, Claire et Charlie échangèrent des regards horrifiés.

- Faut se tirer vite-fait, on est dans Sliders, c'est le monde où les Amish ont pris le contrôle de la terre !!
- Chut Roland ! Soupira Rachel.

Meredith s'adressa au pupitre.

- Ahem… On va passer à mes premières mesures. Sous le règne de Richard Lewis, les professeurs étaient devenus fainéants et séchaient régulièrement les cours !

Regards noirs de la tribune derrière Meredith.

- J'ai donc procédé au reclassement de certains professeurs afin de remédier à tout cela… Ernest Brief, vous êtes professeur d'apprentissage technique des attaques…

Le petit monsieur que Roland et Rachel avaient vu ce matin hocha la tête.

- Seulement vous n'avez qu'une classe, je vous déclasse donc en assistant de Roland Smirnoff qui prendra votre classe en charge.
- QUOI ? Cria Roland.
- Silence dans les tribunes. Charlie Winchester, vous êtes rendu au simple rang de conférencier.

Charlie écarquilla les yeux.

- Cette académie n'est pas un centre de loisir dans lequel un champion d'arène va venir grappiller un salaire supplémentaire pour passer le temps, non monsieur. Vos classes seront prises en charge par Elizabeth Procter.

Laquelle sembla quelque peu mécontente.

- Ca va me faire des heures en plus, ça ! J'en fais déjà trente-neuf en semaine !

Meredith se tourna vers la geignarde.

- Eh bien ça vous en fera quarante-sept ! Hm. Malcolm Heine, vous remplacez Léopold Finsbury, non présent, à la liaison entre moi et les professeurs du fait de votre ancienneté et de votre sérieux affirmé.

Claire plissa les yeux. « Et moi ?! »
Alors que Malcolm évidemment était tout content.

- Monsieur Jérémie Fisher, vous êtes en charge désormais de deux classes supplémentaires, celles de madame Francesca Kabiracchi. Vous avez 78 ans, madame, ça suffit, vous passez en retraite immédiate.
- MAIS JE N'EN AI AUCUNE ENVIE ! JE PEUX ENCORE ENSEIGNER !
- Je m'en moque, je respecte le règlement.

Jérémie soupira de se retrouver avec des classes en plus sur les bras.

- C'est une académie, ici, pas votre terrain de jeu, messieurs dames. On passe à l'introduction des nouveaux professeurs que j'amène depuis mon académie…

***

- C'est un scandale ! Où sont les administratifs amusants et libéraux ? On se retrouve avec une équipe administrative coincée du cul et des mesures dignes d'un état fasciste de seconde zone ! Grogna Roland.

Le repas était bien funeste. Et nos héros avaient un invité : Ernest Brief.

- On va aller voir la doyenne et lui dire qu'il est hors de question que vous deveniez mon assistant !
- Vous croyez qu'elle nous écoutera ?! Marmonna le professeur.
- Dans son intérêt elle le fera ! Sinon je lui raye sa caisse !

Rachel leva les yeux au ciel.

- Sois correct Roland, pour une fois… Que tu ailles parler pour lui est une bonne chose mais fais ça bien ! Tu peux faire les choses bien, tu sais ça !
- C'est pour nous deux que je fais ça ! Je veux pas d'un assistant collé à mes basques et monsieur ne veut pas finir comme laquais, fut-ce d'un grand professeur comme moi !

Ernest hocha la tête, peu convaincu. Charlie soupira.

- Je pense, personnellement… Qu'il faut éviter de provoquer tout conflit ! Elle a raison, je profitais un peu du système en étant à la fois professeur et champion.

Rachel agita le doigt, face à lui.

- Richard n'avait pas le choix, il t'avait sous la main.
- En l'occurrence, si elle ramène de nouveaux professeurs, c'est évident que je suis de trop… Ca m'embête un peu, je voulais surveiller Yann…
- On s'occupera de lui, t'en fais pas… acquiesça Claire.
- Moi aussi je suis content que cette femme ait remis les choses en ordre. Elle s'est contentée de prendre les décisions que Richard n'avait pas osé prendre.

Roland, Rachel et Claire regardèrent Malcolm, affligés.

- Pauvre petit… soupira Rachel.
- M'enfin Malcolm, on est profs, on est censés être les ennemis des administratifs ! Grommela Roland.
- … Mon père était administratif ! Marmonna Charlie.
- Mes parents aussi ! Grommela Malcolm.
- Autre temps, autre mœurs ! Justifia Rachel.
- Rachel, enfin… grommela Malcolm.
- J'hésite encore un peu à critiquer cette femme, ce qu'elle fait peut changer cette académie et la rendre meilleure ! Tenta Claire.

Ernest regarda Claire.

- Ah oui ? Me réduire au rang d'assistant c'est une bonne décision ?
- … C'est peut-être la seule solution qu'elle avait sur le moment !
- Je ne crois pas ! Soupira Ernest.

Rémi Crépin, l'intendant, passa dans les rangs.

- Monsieur Winchester, que faites-vous ici ?!
- … Je mange !
- Vous n'êtes plus professeur mais conférencier ! Vous n'avez plus le droit de manger avec les professeurs ni même dans l'enceinte de cet établissement ! Malgré que vous soyez champion d'arène…
- Brrrrrrr…. Geignit Roland.
- … cela ne vous donne pas tous les droits… Un problème, monsieur Smirnoff ?
- Votre syntaxe est défectueuse ! Voilà le problème.
- Vraiment ? Quand avez-vous eu assez de temps pour vérifier l'état de mon imprimante ?!
- ……. Admettons que je n'ai rien dit… soupira Roland, atterré.
- Bref, monsieur Winchester, vous viendrez régler votre note à la fin de votre repas directement dans mon bureau.
- C… C'est n'importe quoi, j'ai une carte et un forfait annuel déjà payé !
- Que je vous rembourserais avec l'indemnité de reclassement que vous devez recevoir de ma part ! J'ai des tas de choses à régler avec vous mais nous verrons ça dans mon bureau, cher monsieur !

Tout le monde regarda Charlie, tout rouge.

- Il m'a dragué ou je rêve ?!!
- Rachel, je peux me tirer une balle ? Geignit Roland.
- « Malgré que » ça me fendrait le cœur, fais comme tu le sens… soupira Rachel.

***

Yann quant à lui découvrait une partie de sa « promo ». Rose et Dimitri mangeaient en effet à une des grandes tables que les troisième années squattaient.

- Je trouve qu'on a enfin une administration qui ressemble à quelque chose ! T'as envie d'y aller, de leur demander des trucs. Avant on avait un peu l'impression que le système était en carton-pâte !
« J'peux rien dire, j'étais pas là avant… » marmonna Yann intérieurement.
- Je trouve ça bizarre pour le cours de Monsieur Smirnoff… Prendre un prof plus âgé que lui en assistant, ça va faire bizarre.
- Mais au moins on est débarrassés de la vieille bique de Kabiracchi ! Avec ses claquements de langue insupportables et son accent de je sais pas où, là !
- Elle te roule les R mais d'une force…
- J'peux avoir ton yaourt ?

Yann regarda Dimitri à sa droite qui lui demandait ça innocemment.

- … ouais, vas-y !
- Merci !
- Alors comme ça, Yann, t'es nouveau, hein ? Demanda un grand type à la table.
- Ouais !
- T'étais dans quelle école avant ça ?
- Je… en quelque sorte j'suis un orphelin de guerre, j'étais dans un foyer…
- Oh. Désolé.
- Pas d'mal. J'ai été adopté par monsieur Winchester d'où mon arrivée ici.

Regards intrigués des autres. Yann plissa les yeux.

- Un… problème ?
- Y'a des rumeurs qui courent sur Monsieur Winchester. Pendant une période y'a des gens qui croyaient que c'était… un homo tu vois !
- Euh…
- Pas du tout, apparemment il sort avec mademoiselle Perry ! Renchérit Rose.
- Sérieux ? Elle était pas avec monsieur Heine ?!
- Ou avec Mademoiselle Heine… On les voit souvent ensemble ! ricana un autre élève.
- Non, Mademoiselle Heine est avec monsieur Smirnoff ! Informa Dimitri.
- C'est confirmé ? S'étonna une fille.
- Yep. Faudra rajouter ça sur le groupe Facebook « Mon académie c'est Les Feux de l'Amour pour mes profs » !
- Je me demande quand même qui est le Adam Merridew qui a fondé le groupe… marmonna un élève.

Yann resta très perplexe quant au niveau de ces préoccupations d'élèves.

***

Après le repas, Rose et Dimitri emmenèrent Yann à l'écart de la récréation.

- Y'a… un souci ? Demanda Yann, méfiant.
- On voudrait voir tes Pokémon !
- Et nous on te les montre en même temps, ça va de soi ! Acquiesça Dimitri.

Yann grimaça.

- C'est pas un truc de gonzesses ?!
- Normalement si, mais je suis trop curieuse de voir tes Pokémon ! Sourit Rose.
- Sans double sens aucun… marmonna Dimitri, narquois.

Yann sortit Elecsprint, Ecrapince, Papinox (Qui vint se poser dans son dos) et Poussifeu. Rose s'émerveilla.

- Quelle adorable petite équipe ! Sauf Papinox qui est un peu repoussant…

Le Pokémon sembla choqué et se recroquevilla.

- … mais ce Poussifeu est trop-trop choupinet !! Je peux ?

Yann haussa les épaules. Rose prit Poussifeu et le caressa.

- Il est mignon ! Et affectueux ! Ca c'est un Pokémon bien élevé ! Tu dois vraiment bien t'en occuper !
- J'fais c'que j'peux, ouais… marmonna Yann.
- A nous, Dimitri…
- Ouais, ouais… Mon Pokémon académique d'abord…

Dimitri sortit un Spinda. Le Pokémon avait l'air saoul. Il salua comme il put.

- IL EST TROP COOL ! Cria Yann.
- Je sais, ouais. Et j'ai aussi…

Dimitri sortit Ramboum et Nidorino.

- Wooooow… On échange ?! Tes trois, là, contre Poussifeu !
- … ça vaut pas ! Rétorqua Dimitri.
- Oh que oui, Poussifeu est bien plus beau que tes trois Pokémon ! Acquiesça Rose.
- Ouais mais Poussifeu… voilà quoi, alors que Spinda, Ramboum et Nidorino… Trop cool quoi ! Sourit Yann.
- Merci, merci. Rose, si tu veux bien…
- Ok, ok ! Alors ça c'est Laporeille…

Le lapin apparut et salua Yann.

- Sympa…
- Et voici Ponyta et Girafarig !

Les deux Pokémon apparurent et se firent un câlin. Yann plissa les yeux.

- … certes…
- Ils sont amoureux ! J'y ai travaillé, crois-moi, à coups d'attaque Attraction, et au bout d'un moment, ma magnifique petite Ponyta allait d'elle-même vers mon adorable Girafarig !
- Cherche pas, elle est zinzin… soupira Dimitri.
- Pas du tout, Dimitri ! Juste une grande romantique !

Dimitri mima la folie avec ses doigts. Yann regarda les Pokémon de Rose.

- Ouais, t'as une équipe de fille, quoi…
- Ne te méprends pas, c'était difficile d'avoir un Girafarig en Pokémon académique. Ce n'est pas vraiment un Pokémon très féminin. Mais depuis que j'ai Ponyta c'est beaucoup plus cohérent !
- C'est mignon, j'ai pas dit que c'était pas mignon…
- Pas aussi mignon que ton Poussifeu, c'est vrai ! Acquiesça Rose.

La sonnerie retentit. La récréation entière sursauta.

- Oh mon Dieu ! Cette sonnerie marche ?! S'étonna Dimitri.
- Elle marche pas d'habitude ?! S'étonna Yann.
- Pas depuis qu'on est revenus en cours… marmonna Rose.

Ils rappelèrent leurs Pokémon.

- Dépêchez-vous les garçons !

Yann regarda Dimitri.

- Dis, Dimitri…
- Tu peux m'appeler Dim, tout le monde m'appelle Dim.
- … ouais, depuis quand vous vous connaissez avec Rose ?
- Le début de cette année, j'étais pas là avant, je viens de Hoenn, mais comme mes parents ont « disparu » pendant la guerre, j'ai été adopté par un couple de Kanto et me voilà ici.
- … oh mince… désolé…
- C'est pas grave. Je m'y suis fait, c'est la vie, nan…

Yann avançait avec lui vers les salles de cours.

- Nan, Dim. C'est pas la vie. C'est pas normal de vivre des trucs comme ça.
- … je pense ça aussi…

Dimitri et Yann échangèrent un sourire et suivirent Rose.

***

- Je veux juste que vous compreniez toute l'absurdité de la situation !

Meredith regardait Roland. A ses côtés, Ernest et Rachel.

- … Ce qu'il y a d'absurde c'est la présence de mademoiselle Heine…
- Croyez-moi si je n'étais pas là vous rêveriez d'une sarbacane contenant des fléchettes au Prozac pour calmer Roland. Je suis uniquement ici pour qu'il fasse preuve de retenue.
- Madame Tucson, je suis un professeur et Monsieur Brief en est un aussi, nous avons tous deux un diplôme obtenu en bonne et due forme, bon, monsieur Brief a plus d'expérience que moi, mais en faire mon assistant c'est le ridiculiser.

Meredith acquiesça.

- Dans ce cas, vous qui avez moins d'expérience, vous n'avez qu'à devenir son assistant !
- Personne n'a à devenir l'assistant de personne… marmonna Rachel. Vous pouvez très bien rediviser les classes…
- Quelle bonne idée, mademoiselle Heine ! Faites donc.

Rachel regarda les deux hommes à côté d'elle.

- Pardon ?!
- C'est tellement simple. Allez-y ! Redivisez les classes ! Réorganisez les groupes d'élèves, redistribuez les salles, accordez ce piano qu'on en finisse ! C'est tellement simple.
- Ca… Ca n'est pas mon travail…
- Bien parlé. C'est le mien. Si j'ai procédé ainsi c'est que j'avais de bonnes raisons. Il apparaît évident que la situation est temporaire. Monsieur Brief peut toutefois être déplacé dans une autre académie s'il ne souhaite pas assister monsieur Smirnoff.
- V… Vous n'avez qu'à me rendre mes deux classes ! La situation était parfaite avant que vous n'interveniez ! Soupira Ernest.
- La situation était bancale et inconfortable. Vous n'avez pas fait prof pour vous occuper de deux minables classes !
- J'avais moins d'élèves, j'étais plus présent pour eux !
- Vous brassiez du vent, et monsieur Smirnoff avait des tas de creux dans son emploi du temps, creux qui sont désormais comblés.
- Et pourquoi ne pas avoir comblé les miens en me rajoutant des classes ?! Renchérit Ernest.

Meredith soupira.

- Parce que « Smirnoff », ça apporte du prestige à l'établissement. « Brief », c'est un nom inscrit dans les toilettes des élèves garçons sur un graffiti, au dessus de « Pue du cul » !

Ernest se figea.

- V… Vous l'avez privilégié à cause de son nom ?
- Et de son talent, et de ses résultats, et du prestige de sa famille dans le domaine de l'éducation…
- J… Je n'y crois pas !
- Je suis scandalisé aussi ! Marmonna Roland.
- En quoi ? Vous avez été augmenté ! Ricana Meredith.
- … Mais… mais… euh…
- Je démissionne, je refuse de servir de larbin à un gamin arrogant !
- Exacte… eh ! Grommela Roland.
- Très bien, vous vous présenterez chez le principal pour régler ça…

Ernest tombait des nues.

- C… C'est aussi simple ?! 10 ans de services ici et… ma démission est acceptée comme ça, pouf ?
- Oui ! Sourit Meredith.
- … C'est… C'est scandaleux, vous me dégoûtez !! Geignit Ernest.
- Pas mon problème. Voilà votre lettre-type attestant de mon accord dans votre démission, vous la porterez au principal…
- P… Pour qui vous vous prenez pour traiter les gens comme ça ?
- Le doyen des professeurs de cette académie.
- V… Vous êtes censée être prévenante avec nous, pas tyrannique !
- Prévenante ? La Croix-Rouge et l'ONU c'est pas ici !

Ernest prit sa lettre.

- Sale pute !

Roland et Rachel tressaillirent. Meredith appuya sur un bouton du clavier de son ordinateur.

- Bye-bye, indemnités de départ !
- …

Ernest partit, fulminant. Meredith soupira.

- Comme si tu allais me faire peur… Qu'est-ce que vous faites encore ici, Smirnoff, Heine ?
- …
- … rien ! Marmonna Roland qui sortit rapidement. Rachel se dirigeait vers la sortie mais s'arrêta.

- V… Vous savez, vous… ne pourrez pas tout résoudre avec des coups de sang…
- Vous voulez qu'on parle de l'influence de votre relation avec Monsieur Smirnoff sur les cours de cette académie peut-être ?
- … au revoir !

Rachel rejoignit Roland. Elle le regarda. Il haussa les épaules.

- Il s'est mis dans la merde tout seul !
- Elle l'a persuadé de se mettre dans la merde ! Elle t'a laminé, mon pauvre Roland !
- Comment ça ?
- Mais enfin tu n'as pas vu son habileté à le mettre plus bas que terre et toi qui était plein de bonnes intentions, te voilà limite heureux que l'autre soit viré !

Roland plissa les yeux.

- C'est juste un collègue !
- … J… Je suis ta collègue aussi, Roland !
- Je le connais pas ce type ! Il s'est mis dans la merde, c'est son affaire !
- Roland, quand elle t'a dit que tu étais augmenté et que tu étais meilleur que lui, tu n'as pas senti… qu'elle te jetait des fleurs, qu'elle essayait d'ouvrir subrepticement ta braguette, de te lécher les bottes ?
- … pardon ?!
- Elle t'a embobiné ! Je suis sûr que tu n'es même pas augmenté ! Comment peut-elle dire aussi tôt, sans te connaître, que tu as un tel prestige ? Elle s'est contentée d'ouvrir des dossiers sur son ordinateur et…
- Tu serais pas jalouse, là ?

Rachel fronça les sourcils.

- Je dors sur le canapé !
- Rachel, mais enfin…
- Roland, cette femme n'est pas correcte !
- En attendant tu as eu peur d'elle, là, tout à l'heure !
- Pourquoi tu ne veux pas admettre qu'elle t'a mené par le bout du nez en te caressant dans le sens du poil ?

Roland haussa les épaules.

- Ce qu'elle a dit était rempli de sens…
- Ce qu'elle a dit c'était uniquement pour te CHARMER, Roland !
- C'est bien ce que je disais ! Tu es jalouse !
- N… Tu ne comprends pas ce que j'essaie de te dire !
- Explique-moi qu'est-ce qui ne va pas ?

Rachel agita les bras, semblait énervée, mais soupira.

- Rien.
- Bon. Au moins maintenant je n'ai plus d'assistant. La vie est belle !

Roland s'en retourna à ses cours. Rachel soupira. « Ce que je déteste quand tu es cruel comme ça ! »

***

- Et donc on apprend grâce à cette revue que… L'attaque Danse Draco est obsolète… C'est… discutable. Pourquoi pensez-vous que la revue en est venue à une telle conclusion ?!

Roland regarda ses élèves. Yann tapait ce que Roland disait même si c'était légèrement décousu. Il regarda Dimitri, à ses côtés, qui écrivait sur un banal cahier. Sur le coup, le Yann se sentait un peu couillon.

- Dis, tu veux taper à ma place à l'heure suivante ?
- Oh, non ça ira, sinon je serais pas à jour dans mon cahier

Yann plissa les yeux. Il regarda Rose à sa droite qui tapait aussi avec son ordinateur.

- Tu as vu mon fond d'écran ? C'est un dessin de Laporeille !

Elle afficha son bureau et montra un adorable dessin de Laporeille tenant une plume. Yann acquiesça.

- C'est quoi le tien ?
- J'en n'ai pas mis de particulier…
- Ah. C'est important pour ton prestige dans l'amphi, on aime à comparer les fonds d'écrans de chacun…
- Sérieux ?
- Nan, je te fais marcher.
- Oh.
- Tu me le montres alors ?
- …
- Tiens, pourquoi pas Yann Winchester.

Yann releva la tête vers Roland qui plissait les yeux.

- Vous savez jeune homme, et je ne le répèterais jamais assez à tous les élèves de cet amphithéâtre, moi j'ai réussi sans ordinateur portable à la noix. Et je me gaussais quand mes camarades avaient leur disque dur qui sautait, se retrouvant ainsi sans leurs précieuses leçons !
- …
- Bref, par delà ce paravent ultramoderne, pourriez-vous m'expliquer en quoi on peut considérer que l'attaque Danse Draco est obsolète ? Inutile ? Risible ? Dépassée ?
- … parce que… Parce que bah on s'en tape de… d'augmenter des trucs, un dragon ça dégomme tout, ça a pas besoin de perdre son temps à augmenter sa force !

Roland passa par quarante grimaces différentes avant de balancer un :

- Mmmmmmouais… J'attendais plus un truc du genre « Parce que la plupart des attaques Dragon répandues et puissantes sont spéciales et qu'augmenter l'attaque d'un dragon est souvent inutile » mais vous mettez sur la table l'intéressante question de la question temporelle de l'usage des attaques qui augmentent les stats. Quel Pokémon peut trouver Danse Draco particulièrement inutile et minable ? Mademoiselle Edelson ?

Rose se leva. Roland leva les yeux au ciel.

- Toujours aussi cérémonieuse… grommela le professeur dans sa barbe.
- Eh bien, la famille Hypotrempe…
- Très bien, pourquoi ?
- Hyporoi n'apprend aucune attaque Dragon qui soit physique… Donc l'utilité de Danse Draco est réduite de moitié, d'autant plus qu'Hyporoi peut apprendre très peu d'attaques physiques de manière générale…
- Excellent mais s'il vous plait pourriez-vous éviter de vous lever en me donnant la bonne réponse à chaque fois ?
- Ca fait partie du processus, si je ne me lève pas, je ne donne pas la bonne réponse !

Les élèves sourirent. Yann et Dimitri souriaient aussi.

- Certes… Un autre élève peut me citer un autre Pokémon qui entre dans ce cas de figure ?

Rose regarda Yann qui lui leva un pouce. Elle sourit.

- T'es trop forte !
- Merci ! Je pourrai t'aider si tu veux !
- … Hm, pourquoi pas… marmonna Yann.

Le rouquin semblait nerveux. Nerveux parce qu'il sentait, au fond de lui, qu'il ne pouvait décemment pas mener des relations sociales normales avec les gens, du fait de sa situation familiale forcément unique.

***

Rachel et Claire étaient toutes deux sur MSN durant des contrôles surprises respectifs.

Rachel va démonter cette pouffiasse dit :
J'arrive pas à croire qu'il se soit aplati comme ça tout ça parce qu'elle l'a flatté !

Claire (l) Mac (l) Nell dit :
Voyons Rachel tu connais Roland et son égo surdimensionné…

Rachel va démonter cette pouffiasse dit :
Oui mais là ça a réveillé l'ancien Roland, celui que je n'aime pas, tu vois, le mec cruel, imbu de lui-même, fier comme un coq…

Claire (l) Mac (l) Nell dit :
Excuse-moi Rachel mais tu savais à quoi t'attendre lol

Rachel va démonter cette pouffiasse dit :
Figure-toi qu'il était heureux qu'Ernest démissionne !

Claire (l) Mac (l) Nell dit :
Evidemment. Chaque fois que quelque chose se règle sans qu'il n'ait à bouger le petit doigt, Roland jubile.

Rachel va démonter cette pouffiasse dit :
Je ne sais pas quoi faire, tout à l'heure j'ai été incapable de lui faire comprendre qu'elle l'avait embobiné ! Et j'avais beau menacer de dormir sur le canapé, monsieur continuait à encenser l'autre connasse.

Claire (l) Mac (l) Nell dit :
Elle est si affreuse que ça ?

Rachel va démonter cette pouffiasse dit :
C'est le diable, Claire. Cette femme c'est le diable, elle gère tout de façon mécanique et elle manipule les gens.

Claire (l) Mac (l) Nell dit :
Mais enfin Rachel, Roland est un homme. Si Madame Tucson le flatte et lui dit ce qu'il veut entendre, forcément il va abonder dans son sens ! Je pense que tu devrais lâcher l'affaire.

Rachel va démonter cette pouffiasse dit :
C'est mal me connaître, je l'ai à l'œil, cette trainée.

Claire (l) Mac (l) Nell dit :
Je sens que ça va mal finir… Je te laisse, un de mes élèves triche, Moustillon va lui arroser sa copie…

Rachel va démonter cette pouffiasse dit :
Allume ta webcam !!

Claire (l) Mac (l) Nell dit :
lol !

***

- En fait le cours le plus éprouvant c'est celui de monsieur Heine. Il entre trop dans les détails, le mieux c'est de lui faire croire que tu as compris et de compléter ce que tu as noté du cours avec des manuels ! Informa Rose.
- Ahon…
- Oh, mes tuteurs légaux sont là ! Sourit Dimitri. A demain, tout le monde !
- Ouais…
- Salut Dim ! Salua Rose.

Yann regarda le gamin rejoindre les deux adultes qui l'emmenèrent jusqu'à chez eux.

- Je ne vois ni mon père ni ma mère… marmonna Rose. Je suppose que monsieur Winchester ou madame Perry te ramènent…
- Ouais, fin généralement c'est Charlie… sourit Yann, gêné.

Rose hocha la tête.

- En tout cas je suis contente que tu sois dans notre promotion !
- … pourquoi ça ?
- C'est toujours amusant, un fils de professeurs, ça change !

Yann hocha la tête.

- C'est pas toujours sympa…
- C'est vrai que tu n'es pas aussi scolaire qu'on l'attendrait au premier abord…
- Ouais, j'tiens à ma liberté !
- Oh oui ça se voit !
- C'est comme toi quand tu te lèves pour donner tes réponses !
- Non, ça c'est pour me faire bien voir ! Ricana Rose.
- Ouais, ouais, j'me doute.
- Voilà mon père ! A demain, Yann !

Rose fit la bise à Yann avant de partir vers la voiture. Le gamin était tout rouge alors que la jeune fille lui dit au revoir à travers la vitre.

- On y va, Yann ?
- Hein ? Euh…

Yann se retourna vers Charlie.

- T'es tout rouge, ça va ?
- … ouais, ouais.
- C'est la dernière fois que je pourrais te ramener comme ça, tu devras soit rentrer à pied soit… Te faire ramener par Malcolm et Claire…
- Oh j'me débrouillerai !
- Hm… Ca m'embête un peu de pas pouvoir être derrière toi pour ta première année à l'académie. Ca a été, tout s'est bien passé ?
- Ouais, ouais, tranquille…
- Bon. On rentre, Léo va nous faire un bon petit repas. Tu as réussi à prendre les cours avec l'ordi ?
- Ca prend un peu de temps mais j'arrive à taper assez vite…
- Très bien.

***

Claire écoutait la discussion entre Roland et Rachel.

- Je comprends pas cette crise que tu me fais !
- Tu es vraiment comme les autres mecs sur ce plan là ! On te dit que tu es magnifique et merveilleux et monsieur croit à ça !
- Elle voit mon nom, elle pense à mon père, c'est normal qu'elle ait réfléchi comme ça !
- Ca te va bien à toi de dire ça…
- Comment ça ? Qu'est-ce que je dois comprendre ?

Malcolm arriva et fit la bise à Claire.

- S'passe quoi ?
- Eau dans le gaz…
- Oh. Ils auront mis le temps… s'étonna simplement Malcolm.

Rachel soupira.

- Ce que tu dois comprendre, Roland Smirnoff c'est que pendant des années tu nous as rabattu les oreilles à propos d'à quel point tu détestais tes parents !
- Ma mère, nuance !
- Oui bon qu'importe, tu as passé la majeure partie de ta vie à les mépriser et à mépriser la pression qu'on t'avait mise sur les épaules et là tout d'un coup, paf, tu es content que cette vieille pute, n'ayons pas peur des mots, t'estime uniquement sur un nom ?

Roland acquiesça.

- Et si j'en avais marre de me prendre la tête ?
- OH MON DIEU ! Tu m'as reproché au début de notre relation d'être trop simpliste dans l'approche de notre relation et maintenant tu dis que tu en as marre de te prendre la tête ?
- Disons juste que j'apprécie les fruits de mon travail !
- Un brave type a démissionné à cause de toi !
- Mais n'importe quoi ! Soupira Roland.
- Du moins à cause de ton palmarès habilement utilisé par une manipulatrice de génie !

Roland soupira.

- Tu es parano !
- Et toi tu es bien crédule si tu penses une seule minute que tu as plus d'importance que n'importe qui dans cet établissement !
- … La doyenne a l'air de le penser !
- C'est quoi cet orgueil de merde tout d'un coup ? Je déteste ça ! Grogna Rachel.
- Je suis pas orgueilleux, je sais ce que je vaux !
- Roland, tu es un être humain comme les autres, ni plus ni moins et cette femme n'a pas plus d'estime pour toi que pour les poils de ses jambes ! Point final on arrête de discuter de ça, sinon ce soir tu dors dehors.
- Ca te va bien que j'habite chez toi, sans autre logis, hein ? Ca te donne l'avantage…
- La ferme, Roland. Tu es prêt ?
- Moi oui, je t'attends !
- Alors on rentre.
- Je comptais te préparer une infusion avec ton thé indien, si tu es toujours d'accord…
- Va pour ça… marmonna Rachel. En digestif, je préfèrerais.
- Comme tu veux.

Ils sortirent sous les yeux éberlués de Malcolm et Claire.

- Ils se disputent comme des chiffonniers…
- … et après ils discutent préparation du thé ? Balbutia Malcolm.

Malcolm et Claire se regardèrent.

- On est pas normaux !
- Ah ça non…