L'académie des Dresseurs de Rubis-san

À quelques semaines de l'examen je stressai déjà. Pas pour l'examen en lui-même mais pour cette rumeur. Elle avait d'ailleurs atteint les autres classes et je n'arrivai plus à faire face à tous les regards.
Alors que j'étais assis sur un banc dans le parc avec mon Pyroli, Antoine vint me voir.

- Topaze, il faut que je te parle !
- Je t'écoute. Ça ne pourra pas être pire que cette rumeur. Répondis-je en caressant mon Pokémon.
- Je veux que tu saches que je m'en fiche totalement de cette rumeur ! Fille ou garçon, tu es mon ami et tu le resteras! Dit-il d'un ton décidé.
- C'est très gentil de ta part Antoine! Dit une voix arrivant de derrière.

Koukaï vint vers nous accompagné par son fidèle Caninos.

- Koukaï !? Tu es … ?
- Au courant ?! Oui normal. Je connais Topaze mieux que toi et c'est aussi mon ami.
- Alors… Tu es vraiment une fille ? S'exclama Antoine surpris.
- Ah ! Tu ne le savais pas ? Interrogea Koukaï gêné.
- Génial ! Merci beaucoup Koukaï ! Dis-je désespéré.

Antoine resta un moment bloqué puis reprit parole mais avec hésitation et nervosité.

- Peut importe… Je ferais attention que… que personne ne sache qui tu es réellement! Je t'aiderai à … à essayer d'effacer cette … cette rumeur où à leur faire … euh… oublier… Bégaya Antoine.
- Ne te donne pas cette peine! Répondit aussitôt Koukaï.
- Pourquoi ?! S'étonna Antoine.
- Nous avons déjà essayé! Malheureusement, elle n'a fait que se propager de plus belle. Il est trop tard pour l'effacer où la faire oublier. Maintenant faut juste espérer que le directeur ne l'entende pas ! Répondit Koukaï.

Malgré qu'il eut le visage sérieux ses yeux reflétèrent sa tristesse et sa peur.

- Ça suffit maintenant ! Dis-je énervé.

Je partis aussitôt dans ma chambre, suivis de près par mon Pyroli.
À peine rentrée, je fermai ma porte à clé et la laissai dans la serrure pour que personne ne puisse essayer de l'ouvrir avec un double.

- Vivement ce weekend Pyroli. J'ai grand besoin de repos. Cette ambiance me pèse, me fatigue et me stresse de plus en plus.

Vendredi soir, je courus pour ne pas rater le bateau. J'étais très en retard.
Heureusement, Koukaï rentra chez lui que le lendemain matin, je ne le vis doncpas et j'évitai même les autres dresseurs.

Arrivé chez moi, Machopeur et Ptiravi m'accueillirent. Ma mère travailla encore, elle ne rentra que vers 21h.

À table, nous parlâmes de la pluie et du beau temps avec ma mère. Je ne lui dis rien à propos de cette rumeur, qui était vraie malgré tout, pour ne pas lui causer d'ennuie et de la faire culpabiliser de m'avoir laissé m'inscrire.
Avec cette semaine qui se finit, il ne resta plus que quinze jours avant l'examen du second semestre, le dernier de la première année.
Peut être que la rumeur partira avec ceux qui allèrent obtenir leur diplôme. Du moins, je l'espérai.

La semaine suivante, Koukaï et Antoine se comportèrent normalement avec moi. Quelques autres dresseurs aussi mais beaucoup me regardèrent différemment.

Les professeurs nous rappelèrent le comportement à adopter pour toutes les différentes épreuves de l'examen. Pour certains, ils devaient faire plus attention et d'autres devaient rester plus attentif.
J'écoutai, j'écrivais mais j'avais de plus en plus peur. Les professeurs nous expliquâmes que parfois, les combats Pokémon pouvait faire ressortir la personnalité des dresseurs, surtout quand ceux-ci furent intense. Je me demandai si ce ne fut pas le premier examen qui m'avait trahi.

Comme d'habitude, à chaque fois que je fus dans mes pensés, Koukaï me donna un coup sur la tête, pour me réveiller disait-il.

Je ne m'en rendais pas compte, mais la semaine passa très vite. Nous fûmes déjà le samedi matin, l'heure de prendre le bateau.

Weekend pluvieux, je ne voulai pas sortir de chez moi, alors je jouai avec Ptiravi et Goupix dans le salon.


Lundi 6h du matin, je ne voulu pas me lever, mais je fus obligé. Dans moins d'une semaine, l'examen commença.

À peine arrivé dans ma chambre et tout juste le temps de poser mon sac que Damien vint me voir.

- Topaze, le proviseur veut te voir ! Il dit que c'est très urgent.
- J'arrive tout de suite ! Répondis en jetant mon sac à terre.

Arrivé dans le couloir menant au bureau du principal, mon cœur s'emballa. J'avais très peur de ce qui alla se passer.
Damien partit après m'avoir emmené jusqu'à la porte du bureau du directeur.
Je me stoppai devant et d'une main tremblante, frappai à la porte trois fois.

- Entrée! Me dit une puissante voix.

Je saisis la poignée de porte de la même main tremblante, l'ouvris et entrai.
Je fus surpris de voir Koukaï debout au garde à vous tel un soldat, devant le bureau du directeur.

- Entre Topaze! Et va rejoindre ton ami. Me dit le directeur dos à moi les mains croisées dans le dos.

Je fermai la porte derrière moi et m'avançai jusqu'à hauteur de Koukaï.
Mon cœur battit tellement fort que j'eus peur qu'on l'entende. Je n'osai même pas lever les yeux.
J'avais terriblement peur.