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Smirnoff : Renaissance de Domino



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Informations

» Auteur : Domino - Voir le profil
» Créé le 26/11/2010 à 10:44
» Dernière mise à jour le 26/11/2010 à 19:00

» Mots-clés :   Hoenn   Johto   Présence de personnages du jeu vidéo   Romance   Slice of life

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006 - Exorciser
« Eh merde… je sors avec une fille… »
(Roland à la fin du chapitre 211 « David's Anatomy »)

« I want to exorcise the demons from your past… »
(Muse, Undisclosed Desires)



- Apparemment, on pourra reprendre le travail d'ici le mois prochain !

Léopold souffla de soulagement.

- Tant mieux, je commençais à rouiller !
- Les réinscriptions scolaires vont se faire petit à petit et la rentrée est programmée pour novembre.

Claire et Léopold hochèrent la tête face à un Richard sûr de lui. Claire tenait Nell dont-ils fêtaient aujourd'hui l'anniversaire.

- L'ennui c'est qu'il va y avoir des orphelins, des enfants qui ont subi des pertes terribles dans leurs familles… De même la loi a changé, vous allez peut-être avoir moins d'élèves…
- Pas plus mal… souffla Léopold.

Claire lui donna un coup de coude.

- Malcolm ne sera pas là, je suppose ? Marmonna Richard.
- Il… euh…
- On ne sait pas… geignit Léopold.
- Oh. Il va me falloir renouveler l'équipe pédagogique, bref… Euh… comment va Rachel ?

Laquelle discutait avec Lily et Finn. Claire la regarda et se tourna vers Richard.

- Elle… se ressaisit peu à peu, Roland l'aide beaucoup.
- Un peu trop même… jasa Léopold.

Au balcon, Roland et Charlie avaient une grande discussion.

- Je sais pas trop quoi faire ni jusqu'où ça peut aller !

Charlie regarda Roland.

- Tu as envie de sortir avec elle ?
- Ca me parait difficile, fausse couche il y a à peine une semaine, fin du mariage…
- Roland, si tu sens que tu dois le faire, fais-le.

Roland haussa les sourcils.

- Et toi et Léopold, pourquoi vous adoptez pas un gamin ?
- On a Claire et Nell à la maison, c'est pas si simple, et on se sent pas encore super prêts.
- Vous êtes jamais prêts…
- Toi non plus ! Peut-être qu'on est heureux ensemble comme ça ! Peut-être que tu peux être heureux avec Rachel.
- Je sais pas trop…
- Roland…
- J'ai l'impression de profiter d'une situation !

Charlie plissa les yeux.

- Enfoiré d'analyste ! Tu te fous la vie en l'air tout seul !
- Je ne peux pas… sortir avec Rachel sur la base d'un soutien apporté à une situation exceptionnelle ! C'est comme si je lui demandais qu'on sorte ensemble alors qu'elle est saoule. Si on se met ensemble, que ce soit pour de bonnes raisons.

Charlie regarda Roland, stupéfait.

- On sort ensemble ? T'es trop parfait, y'a un truc…
- J'suis pas pédé !
- … ah oui ça y est je me souviens.

On tira sur le pantalon de Charlie. Il se retourna vers Perrine.

- J'ai faim.
- … encore ? Où est ton papa ?
- Avec maman là-bas.

Charlie se tourna vers Kyle et David qui discutaient avec Ethel et Max.

- … Ta maman ?

Roland regarda Charlie, aussi intrigué que lui.

- Ton papa, il est blond ou brun ? Demanda Roland.
- Bah c'est papa.
- Et maman ?
- Bah c'est maman.

Roland regarda Charlie.

- Elle a ton intelligence !
- Mais elle a les proportions physiques de sa tante ! Admit Roland.

Roland et Charlie, piqués par la curiosité, approchèrent du petit groupe.

- Dave, Perrine veut un câlin !
- Ah ? On discutait de la situation de Malcolm…

Roland regarda Max.

- Disons juste que tu pourras l'étrangler mais pas le tuer.
- Tu as des nouvelles ?
- Il s'occupe de ses parents, il est un peu sur les nerfs, mais il m'a dit qu'il se sentait très bien. J'ai pas cherché plus loin.

Max soupira.

- Je jure d'étrangler ce connard.
- Il a fait ce qui lui paraissait le plus sensé… marmonna Charlie.
- C'est sensé d'abandonner sa femme et son bébé ? Grommela Max.
- C'est… ce qui lui a semblé être le mieux !
- Tu t'enfonces !
- Je sais !

Roland s'éloigna et se dirigea vers Rachel qui était désormais seule.

- Ca va ?
- Oui, ça va. Arrête de demander.
- J'me renseigne, c'est pour mon autobiographie, je veux que ce moment fixe pour des tas d'années ta déchéance…
- Très drôle, Roland Smirnoff. Je vais bien. Je me doutais que ça arriverait. Les médecins ne m'ont rien dit par « Politesse féodale envers l'héroïne de Kanto » mais…
- Et pour Nathan ?
- Pourquoi toutes ces questions ? Sourit la jeune femme.

Roland haussa les épaules.

- Je veux savoir si ça va !
- Tu ne veux jamais savoir si ça va, moi ou les autres. « Ca va » est probablement le truc que je t'entends le moins dire !
- C'est pas vrai !
- Si, c'est vrai.

Charlie discutait avec Léopold.

- Tu déconnes ? Ca se voit tellement que je me demande pourquoi Claire ne leur donne pas une chambre !

Charlie regarda son mari, étonné. Léopold leva les yeux au ciel.

- Charlie, avec Claire on a même un pari qu'un jour ils se mettront ensemble ! Moi je parie que non, elle que si.
- Ah tu paries que non ?
- Il est trop con et trouvera forcément un moyen de tout foutre en l'air, c'est Roland.
- Dois-je te rappeler qu'on est au premier anniversaire d'une fillette, et qu'on discute romances ?
- C'est la preuve que je vais mieux, non. Ethel me regarde bizarrement…
- Ethel est bizarre, souffla Charlie.
- Viens on va la voir !
- Non, elle est trop bizarre ! Geignit Charlie.
- Bon, alors j'y vais.

Léopold se dirigea vers Ethel.

- Ca… ça va ?
- Oui… Un souci ?
- Tu… tu m'regardes bizarrement !
- J'ai comme beaucoup de mes congénères une fascination malsaine pour l'homosexualité. Désolée.
- … ah. Euh… Et sinon, ça va avec Max ?
- Ca va. Et toi, tu vas bien ?
- Ca va, oui…
- Claire m'a dit qu'on t'avait gravement blessé pendant la guerre ?
- Je vais mieux, je vais mieux… Même si je me demande pourquoi les médecins ne sont pas intervenus plus tôt pour nous libérer de ce camp de malheur…

Ethel plissa les yeux, coupable.

- Tu sais, les médecins… sont ce qu'ils sont. Et ils se refusent probablement à toute agression dont la riposte serait… un danger pour leur action…
- En fait depuis tout ça, je suppose que les premiers à s'être enfuis ont prévenu des médecins et ça a permis mon sauvetage.
- Probablement ! Sourit Ethel. Ne pense plus à tout ça, c'est loin maintenant.
- Tu es médecin, c'est ça ?
- Thérapeute plutôt, marmonna vaguement Ethel pour dissimuler tout début de soupçon.
- Dis-moi, euh… C'est… normal que j'aie l'impression d'être mort l'espace d'un instant ?

Ethel regarda Léopold.

- Tout à fait. Un léger coma ou un sommeil agité par la douleur ou même une perte de conscience prolongée peut t'amener à la conviction que tu étais mort…
- Mais… comme si j'aurais dû mourir ! Comme si… J'étais mort au fond et que là… Je vivais une espèce de rêverie.
- Tu te tracasses pour rien. C'est du stress post-traumatique.
- Tu penses ?
- Oui, ton esprit cherche des réponses à ce que tu as subi et ce camp peut représenter une sorte d'enfer. Le fait de t'en sortir aussi soudainement a persuadé ton cerveau que la situation était forcément de l'ordre de la vie après la mort.

Léopold hocha la tête.

- Il y avait… cette femme, Pénélope…

Ethel plissa les yeux. « La femme morte à l'endroit où Max a retracé le parcours des Pokémon de Léopold… »

- … elle et son fiancé… j'ai… cherché à les protéger pendant cette guerre… J'ai l'impression d'avoir… échoué…
- Léopold, je n'ai pas beaucoup d'expérience en la matière, mais… Il n'y a rien à accomplir pendant une guerre. Aucun acte de guerre n'est plus héroïque ou plus valable qu'un autre. C'est juste une situation insensée, rien de plus.
- … Je pense que certaines choses ont quand même un sens. Comme… Pénélope. Elle n'avait pas envie de mourir.
- Qui a envie, au fond ? Marmonna Ethel.

Léopold acquiesça en sirotant son ponch.

- J'ai peur pour lui…

Charlie regarda Claire alors qu'ils observaient Léopold discuter avec Ethel.

- Il va mieux pourtant, et le fait qu'il en parle avec un médecin confirmé…
- Claire, tu ne dors pas avec lui. Il est… agité. Parfois il pleure la nuit. Ca va lui passer mais… Ca l'a secoué. Il ne veut pas me parler du meurtre, ni des actes de son tortionnaire, ni des gens qu'il a pu rencontrer… Il ne s'occupe plus de ses Pokémon aussi bien qu'auparavant.
- Ca lui passera, Charlie, Léopold a vraiment été secoué.
- Comme nous tous, oui… Toi, ça va ?
- Si on prend en compte le fait que j'appréhende de me retrouver face à des élèves qui seraient capable de prendre un fusil pour me tirer dessus…
- Comment Marie-Hélène a pu… C'est à n'y rien comprendre. Et surtout… Comment ses parents ont pu la laisser ici ? Ils ne l'ont pas emmenée avec eux ?
- A ce que j'ai cru comprendre, elle s'était enfuie avant le début de la guerre…
- … c'est horrible…
- N'est-ce pas… Je ne pouvais rien faire. Si Malcolm n'avait pas laissé Noctunoir à Nell… elle serait morte.
- Ne pense plus à ça. Tu as discuté avec Rachel à propos…
- Du bébé, oui. Elle est bizarrement soulagée, enfin… Tu vois, ces gens qui ont vécu un truc horrible et qui sourient pour donner le change.
- Ah… Elle… elle ne réalise pas trop quoi.
- Elle n'a pas envie de réaliser, plutôt.

Finn fumait un cigare à la fenêtre. Lily le regarda.

- Te gêne pas !
- Y'a du ponch alcoolisé sur la table et tout le monde parle Feux de l'Amour ou G-I Joe, ça va quoi. A la limite je suis le plus normal ici. C'est quoi cette proposition idiote de tournoi ?
- Dans ma famille on aime s'amuser en faisant des jeux de ce genre. Si tu veux te faire apprécier, tu ferais bien de participer activement.
- Qu'est-ce qui te fait dire que j'ai envie de me faire apprécier ? Soupira Finn.
- Le fait que… J'aime ce qui se passe entre nous actuellement et que j'aimerais bien que tu cherches à te faire apprécier !
- Ton frère m'aime pas et le mec de ton autre frère me mate les fesses aussitôt que j'ai le dos tourné !
- Du moment qu'il ne fait que mater. Roland t'aime bien, il est méchant avec tout le monde, l'autre jour il s'est engueulé avec une gamine de cinq ans, que veux-tu…

Finn soupira en agitant son cigare devant lui.

- T'as une famille anormale, t'en as conscience, de ça ?
- Hm. Toi aussi, et puis ? L'important c'est que… tu n'es pas comme ces mecs qui changent le comportement des gens quand on les intègre dans un cercle d'amis. Je sens que ça peut marcher entre nous ! Affirma Lily.
- Ca, c'est seulement ton impression. Si ça se trouve, moi j'en ai ras le cul !
- Tu ne disais pas ça hier soir.

Finn regarda Lily, éberlué. Lily éclata de rire.

- Quoi, c'est une blague de mec ?!
- Mais ouais ! Dis pas ces trucs là, c'est réservé aux mecs !
- J'm'en tape !

Finn rit à sa suite.

- T'es folle.
- Famille de dingues, j'te rappelle.
- Ouais, ouais.

Kyle arriva.

- Ca va les amoureux… Oh, tu fumes le cigare !
- Nan, j'suce une pomme de pin ! soupira Finn.

Kyle regarda Lily qui hocha la tête, puis il s'éloigna.

- C'était méchant.
- Approche de gay merdique, réponse d'hétéro con. Chacun sa merde.

Lily ricana joyeusement à la fenêtre.

Kyle s'en retourna vers David.

- Je crois que le mec de ta sœur croit que je le drague.
- Tu le dragues, soupira David. Je suis même sûr que tu penses à lui quand on fait l'amour !
- Et toi tu penses à quoi ?
- A… La première fois qu'on l'a fait j'ai pensé à la faim dans le monde.
- … David, tu es le mec le plus bizarre que j'ai jamais eu.

David haussa un sourcil.

- Y'en a eu combien ?!
- … pas beaucoup !
- Ok, ok… Où est la petite ?
- Avec Rachel.
- La fille bizarre avec la névrosée qui a fait une fausse couche et perdu son mariage la même journée. Hmmm… Tu as envie que Perrine se fasse égorger ?!
- Ca peut faire du bien à Rachel d'être en contact avec des enfants.
- Autant que de manger des piments guatémaltèques.
- Tu regardes trop les Simpson, Kyle.
- On regarde trop les Simpson, t'es pas sensé connaître cette référence…

Rachel était assise sur le canapé avec Perrine.

- Ca va, toi, pas trop de soucis dans la vie ?

Perrine regarda Rachel qui souriait.

- Qu'est-ce que je raconte, t'as cinq ans et ta vie est déjà plus horrible que celle de n'importe qui ici. Même Ethel ça passe pour du pipi de chien à côté de toi.

Perrine regardait Rachel, toujours aussi fascinée.

- Tu te sens bien au moins avec tes papas ?
- Papa est gentil, maman est gentille aussi.

Rachel plissa les yeux.

- Oh ma chérie, tu n'as plus à penser à ça, tu sais, tonton Roland t'a bien dit, hm ?
- Maman elle fait rien qu'embêter papa.
- Perrine, tu as deux papa maintenant ! Je sais que c'est perturbant, mais… pas autant que d'avoir des parents psychopathes !
- Oui mais papa il avait un œil et maintenant il en a deux. Et maman elle fait rien qu'embêter papa.

Rachel comprit et éclata de rire en regardant la petite qui souriait sans trop savoir pourquoi.

- T'es mignonne ! Hihihi !

Soudain, Rachel les vit.

Les regards des autres. Tout le monde la regardait. Même si elle savait que ce n'était pas méchant, elle se sentit soudainement mal.

- Perrine, va retrouver… ta maman !
- Ok.

Perrine se leva tout comme Rachel qui se dirigea vers Claire et Nell.

- Claire, j'y vais…
- Hein ? Mais…
- Je… Je me sens pas bien, je vais rentrer et m'allonger un peu.
- Tu peux t'allonger ici, que Nell ait au moins sa tante avec elle !
- Claire, c'est… J'étouffe un peu, là en fait…
- Ca va ? demanda Charlie.
- Oui, oui…
- Y'a un problème ? Demanda Roland.

Rachel, prise de toutes parts, salua maladroitement Claire et prit la porte, à la stupéfaction générale.

- J'y vais… marmonna Roland.

Roland sortit et suivit Rachel dans les couloirs de l'immeuble.

- C'est inutile, Roland.
- Qu'est-ce qui ne va pas ?
- Rien, j'ai juste besoin de prendre l'air.
- Prendre l'air ou t'allonger ? Fais un choix.
- Oh ça va, ne prends pas tes grands airs.

Elle descendit les escaliers. Il la suivit.

- Tu ne peux pas fuir tout le temps !
- Lâche-moi la grappe !

Elle atteignit le rez-de-chaussée et se dirigea vers la porte. Roland lui saisit l'épaule.

- Rachel !
- Mais QUOI ?

Roland grimaça.

- Sois pas agressive, y'a…
- Comment veux-tu ? Tout le monde… Tout le monde est en train de parler de moi !

Roland plissa les yeux. Rachel commença à pleurer.

- J'en… J'en ai marre, j'aime pas subir !
- Je sais bien… Tu veux que je te reconduise ?

Rachel regarda Roland et sembla sur les nerfs.

- Tu… Je ne sais pas si c'est moi qui suis parano mais tu me dragues, là ?!
- Non !
- J'ai l'impression depuis quelques temps que tu es en mode « Tente ta chance », là, ça me bouffe !
- J'essaie de t'aider ! Tu n'as personne, Malcolm s'est barré, Nathan aussi, tu as subi une fausse couche…
- Arrête de rappeler tout ça comme si c'était tout ce qui m'arrivait en ce moment…
- MAIS C'EST TOUT CE QUI T'ARRIVE EN CE MOMENT !!!

Une vieille dame sortit du local de la concierge.

- Un peu moins de br…
- Rentre chez toi, la morue ! Cria Roland.

Elle rentra, apeurée. Roland regarda Rachel.

- J'essaie simplement d'être là pour toi !
- T'es culotté quand même, tu sais pas ce que je traverse en ce moment et tu fais comme si tu pouvais m'approcher l'air de rien…
- Mais bon sang arrête de faire ta femme forte, Rachel, tu es tout sauf ça, merde ! Tu t'es écroulée comme une merde sur un plateau de télé, tu as subi un des pires trucs qu'une femme peut subir dans sa vie et également un divorce dont tu n'étais même pas informée, mais bon sang, tu penses qu'en tant qu'ami et en tant que meilleur ami de ton frère, je vais te laisser seule ? Pense ce que tu veux, je m'en fous ! Hors de question que je te laisse déprimer seule alors que tu es dans une situation pareille ! Tu me détestes, tant pis, mais plutôt crever que te laisser comme ça !

Rachel regarda Roland qui baissa la tête.

- Pour le reste, tu as raison, je… j'ai des sentiments pour toi, mais ils n'entrent pas en ligne de compte. Au mieux ils me motivent à être le plus prévenant possible avec toi.

Rachel hocha la tête.

- Tu peux me reconduire ?
- D'accord. Je préviens Claire.

Roland ouvrit à Rachel tout en prenant ton portable.

***

Claire reçut le SMS.

- Il la reconduit chez elle…
- Ca va aller ?

Claire regarda Charlie.

- C'est l'anniversaire de Nell et même sa tante quitte la fête… comment veux-tu que ça aille !
- Où est Roland ? S'étonna Lily.
- Excusez-moi… soupira Claire en se dirigeant vers la chambre d'amis où elle logeait chez Léopold et Charlie.

Les invités se regardèrent. Léopold souffla et alla frapper à la porte.

- Claire !
« Non, laisse-moi ! C'était une très mauvaise idée de faire cette fête d'anniversaire ! »
- Mais non… C'était… Une bonne idée, même s'il y a du ponch et des cigares !… pour les 1 an d'un bébé, bon…
« Malcolm me manque ! »

Max soupira. David plissa les yeux. Finn regarda Lily.

- Y'a un moment dans l'année, je sais pas, où vous vous remémorez ce genre de moments en déconnant ?
- Le nouvel-an, généralement ! Admit Lily.

Léopold était contre la porte.

« Laisse-moi, Léopold. Je veux être seule avec Nell ! »
- Mais Claire…

Richard approcha et demanda à avoir la porte pour lui. Léopold plissa les yeux.

- Claire, c'est Richard !
« Oui, monsieur Lewis ? »
- Hm… Qu'est-ce qui est le plus important et le plus tangible en ce moment, l'anniversaire de Nell avec tous vos amis ou Malcolm ?
« … L'anniversaire de Nell, je suppose. »
- Alors pourquoi vous lamenter du départ de Rachel dont vous savez très bien qu'elle va très mal ?
« Parce que sa présence me faisait au moins dire que… quelqu'un de proche de Malcolm était là ! Que la famille était là ! »
- Maintenant j'ai une autre question. Avez-vous appelé Malcolm pour qu'il vienne à cette fête ?

Cette question n'eut pas de réponse, et Claire sortit de la chambre.

- … Non.
- Alors de quoi vous plaignez-vous ? D'avoir mal agi ?

Claire regarda Richard et, sans qu'il ne s'y attende, elle fondit en larmes, dans les bras de Léopold.

- Ouiiiiiiiiiiiiii !
- Claire !
- J'ai été idiote, pardon !
- Maman, elle a quoi la dame ?

Tout le monde regarda Perrine qui venait de tirer la manche de David.

- Hein ? Euh… C'est papa, Perrine, je suis ton papa !
- Nan c'est lui papa, toi c'est maman !
- …

Tout le monde partit dans un gros fou-rire, à peine gênant pour David, mais au moins Claire arrêtait de pleurer. Un mal pour un bien.

***

- Ca va aller ?
- Hm. Tu devrais retourner là-bas pour rassurer tout le monde.

Roland agita la tête.

- « Rachel ne vous déteste pas, elle en a juste ras-le-cul que vous la regardiez comme des fouines » ? Ca te va comme version des faits ?
- Claire va sûrement mal prendre le fait que je sois partie comme une malpropre.
- C'est Claire, elle est solide, elle comprendra.

Rachel hocha la tête.

- Bon, je vais… je vais y aller alors, si tu n'as plus besoin de moi…
- Merci Roland, j'apprécie vraiment ce que tu fais.
- C'est naturel.

Elle s'approcha de lui. Ils se regardèrent. Roland détourna les yeux.

- Euh… comment d…

Elle l'embrassa. Il sembla réticent au départ, puis il se laissa aller.

- Rach…
- Hm ?
- T'es sûre que…
- Tais-toi, tais-toi pour une fois, juste tais-toi !
- … à tes ordres…

Elle l'entraina dans la chambre.