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Hakai No Rakuen : Le Paradis de la Destruction. de Coorjet



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Informations

» Auteur : Coorjet - Voir le profil
» Créé le 25/07/2010 à 20:42
» Dernière mise à jour le 17/07/2013 à 02:19

» Mots-clés :   Action   Présence d'armes   Science fiction   Suspense   Terreur

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Retrouvailles pour un Nouveau danger [K]
Après avoir été découvert lors de ses recherches sur l'organisation, Kizuato n'eut d'autre choix que de fuir. Dans l'étrange forêt de Zetsubou, l'adolescent perd son meilleur ami à cause d'une balle, interceptée par le Noctali qui avait le désir de sauver son maître. Désormais seul et perdu dans la forêt, Kizuato cherche tant bien que mal un moyen de s'en sortir..

Les rayons sélénites brillaient toujours sur le chemin de Kizuato, qui ne parvenait pas à stopper le flot de larmes qui s'écoulait de ses yeux, tandis que, portant Noctali dans le creux de ses bras, il cherchait en vain à trouver un chemin lui permettant de sortir de cette forêt maudite, qui avait vu en même que lui la mort de la présence sur laquelle il pouvait encore compter dans ce vaste et périlleux monde. Le sillage de l'adolescent était parsemé de gouttelettes brillantes, qui tombaient de son visage inondé, restaient quelques instants suspendues dans les airs, reflétant la clarté de l'astre nocturne, avant de s'écraser doucement au sol. Kizuato observait tant bien que mal le corps inerte de Noctali, qui pendait, sans vie apparente, dans ses bras, ce qui produisait à chaque fois une nouvelle montée de pleurs et de gémissements. Totalement dérouté par le véritable labyrinthe que constituait la dense forêt-en plus des récents évènements-, Kizu découvrit vite qu'il ne faisait que tourner inlassablement en rond depuis le début.

En effet, il s'était rapidement retrouvé à son point de départ, la clairière où le drame avait eu lieu, qui était désormais baignée d'une étrange mais néanmoins attirante lueur argentée, scintillante de milles éclats semblables aux reflets de rayons à la surface de l'eau. Comme hypnotisé par l'envoûtant phénomène, l'adolescent sécha ses larmes et s'approcha du centre de la clairière. Il baissa tristement les yeux sur le corps de son pokémon, dont la fourrure fine et sombre semblait capturer délicatement les rayons de lumière, afin de se parait d'un fin cocon d'argent, tandis qu'une douce brise se levait, faisant frissonner le feuillage forestier et rafraichissant le feu de haine et de tristesse mêlées qui se formait à l'intérieur de l'adolescent. Le jeune homme déposa Noctali à même le sol, dans la mare baignée de lumière, comme mû par une force inconnue. Il lui semblait entendre le murmure du vent qu'il lui conseillait de s'écarter, pendant qu'une fine averse débutait aux alentours, faisant ruisseler l'eau sur le visage du jeune homme et s'infiltrant dans ses vêtements, l'emprisonnant dans une superficielle étreinte fraîche qui le glaça jusqu'à la moelle.

Du coin de l'œil, il lui sembla apercevoir des branchages qui s'écartaient, apparemment pour lui faire une place, autour 'un tapis de feuilles encore sèches, malgré la bruine et tombait un peu partout. Sans se poser plus de questions et mettant ceci sur le compte de la fatigue, Kizuato se précipita sur l'amas de feuilles pur tenter de s'y réchauffer, en plongeant dedans inconsciemment. Nageant littéralement dans ce bain végétal, l'adolescent se souvint brusquement qu'il avait son laissé son pauvre compagnon – du moins, ce qu'il en restait- à la merci des éléments, seul au milieu de la clairière, fouetté par le vent et cinglé par la pluie battante. Il sortit alors la tête de sa couverture naturelle, et pivota sur lui-même pour récupérer le corps du ténébreux animal, auquel il comptait bien rendre un dernier hommage. Néanmoins, même avec toute la volonté du monde, in n'aurait pu achever son geste. Il se figea, bouche bée, ébahi, les yeux miroitants devant le spectacle qui se déroulait devant lui.


La cime des arbres environnants s'était peu à peu écartée du centre de l'aire déboisée, affichant un cercle parfait en plein ciel nocturne. La vision fantastique qui s'offrait à l'adolescent était toutefois celle de la lune, plus brillante que jamais, positionné juste au dessus de l'endroit où ils se trouvaient ; si proche que Kizuato aurait juré pourvoir la toucher en tendant simplement la main. L'astre dardait désormais ses rayons d'une telle manière que l'ombre et la lumière semblait se poursuivre autour de ce lieu mystique, chacun usant de feintes pour échapper à l'autre, dans un étrange ballet de reflets argentés. L'environnement même semblait se joindre au jeu ; les feuilles bruissaient dans le rythme de cette musique silencieuse, le vent soufflait mélodieusement aux oreilles de l'adolescent, et la pluie glissant paresseusement le long de toutes les choses présentes marquait de sa fluidité la conduite de cette valse nocturne . se laissant entraîner dans cette danse des éléments, Kizuato ne remarqua pas immédiatement l'autre phénomène qui se déroulait pourtant sous ses yeux .

Au centre de la clairière, le cocon d'argent avait fini de se matérialiser autour du corps du pokémon. Il s'élevait à présent dans l'air frais de cette soirée d'été, à mi- hauteur de la taille des arbres, et il commença à émettre une lumière intense. L'animation alentours cessa au même instant.

L'adolescent fut brusquement ramené à la réalité, son esprit sortant du rythme endiablé qui régnait alors. Ne cherchant pas à comprendre ce qui se passait, il suivit encore une fois les conseils que lui murmurait le vent , s'assit en tailleur dans l'herbe et, les yeux brillants, assista sans un bruit à la fin de l'opération.

Lorsque l'éclairement eu atteint son paroxysme, le cocon grimpa brusquement à la cime des arbres, juste sous l'énorme astre de lumière, et des rayons d'or semblables à des flèches commencèrent à fuser de cette mystérieuse lune, avant de frapper violement la surface du cocon, lui appliquant à coup sur une clarté de plus en plus dorée. La salve cessa aussi sèchement qu'elle avait débuté. A la place du cocon se trouvait désormais un énorme orbe d'or, qui descendait lentement vers le centre de la clairière. Kizuato se redressa, les yeux écarquillés, avant de se faire aveugler par l'explosion silencieuse qui suivit le contact du corps doré avec le sol de la forêt, et la myriade d'étoile qui s'en échappa.

Un temps plus tard, Kizuato se releva, la vision de nouveau accoutumée à la sombre atmosphère de ces bois. La première chose qu'il remarqua était que tout avait pris sa configuration originelle. Il regarde la lune, à présent lointaine, en se demandant quel avait pu être le but de tout ceci .
Soudain, un bruit provenant du centre de la clairière l'alerta. Une masse noire semblait se relever, gémissante. Kizuato pris peur et se réfugia dans les feuilles, repensant en tremblant au soldat sur lequel il avait du tirer, qui n'était peut-être pas si mort que ça.
Néanmoins, en entendant le cri de la chose, il ne reste pas caché comme un pleutre.

Non, il se redressa et s'appuya sur ses genoux.
Quand la chose commença à galoper férocement vers lui, il ne s'enfuit pas.

Non, il resta là à tendre les bras, les larmes aux yeux.

Quand elle lui sauta dessuss, il ne se débattit pas.

Non, il serra contre lui le corps frêle et tremblant de l'animal, admirant de nouveau sa grâce et sa beauté, plongeant le nez dans sa douce fourrure sombre.

Le fier animal, heureux, se tourna vers l'astre satellite et hurla ses remerciements à la Lune, ses anneaux d'or brillant de nouveau de mille feux.
Noctali était revenu.

***
Les deux amis, enfin retrouvés, reprirent dès lors leur chemin ensemble, les émotions fusant en bataille dans le cœur du jeune homme, mais aussi du Pokémon, qui avait démontré une certaine puissante intérieure en ressuscitant grâce à un Rayon Lune particulier, d'une puissance tout à fait remarquable. Kizuato arrivait, lui semblait-il, à trouver plus facilement un chemin dans la végétation luxuriante des alentours, même si il faisait toujours aussi sombre. Balayant d'un bout de bois lui faisant office de bâton les herbes devant lui, il ne releva la tête qu'au détour d'un chemin, pour se cacher précipitamment derrière un tronc d'arbre. Un cri venait de retentir non loin de là.

En penchant légèrement la tête pour avoir une vision de la scène. Il aperçut un homme, assez vieux, courbé aux racines d'un arbre devant un homme beaucoup plus jeune et qui semblait beaucoup plus féroce. Ce dernier tenait une corde a la main, et s'en servait pour frapper le vieil homme, qui restait prostré au sol en gémissant. Kizuato reconnaissait le bourreau. C'était l'homme qu'il avait assommé puis laissé attaché à un arbre, avec cette même corde qui servait à présent d'objet de torture. Comment diable avait-il pu se libérer ? Les réflexions de Kizuato furent interrompues par la reprise d'un dialogue entre les deux hommes.
-Toi, le vieux, amène moi chez toi et donne moi tout ce que tu possèdes comme nourriture, et si t'as des armes, je veux bien aussi. Je pourrais retrouver le gamin qui m'a piégé ici et me venger. Et dépêche toi, j'ai pas toute la nuit à t'accorder. Si tu protestes ou refuse encore, tu vas continuer à tâter de mon fouet, crois-moi, cracha le soldat, impatient.
- Mais.. Puisque je vous dit que je ne suis qu'un humble ermite, qui vit seul dans ces bois, ma seule possession est ma maison, et encore..., plaida le vieil homme, tremblant de peur et grimaçant de douleur.

D'un cri de rage, l'homme relança la pluie de coups sur le corps du vieil homme. Kizuato vit Noctali, droit, et il ressentit que comme lui, il ne pourrait souffrir de cette injustice plus longtemps. A pas de loup, les deux compères s'approchèrent discrètement de l'homme par derrière, Noctali se faufilant ras du sol dans la pénombre, et l'adolescent brandissant fébrilement son arme de fortune, le bâton de bois. C'est alors que Kizuato marcha sur une brindille, faisant se retourner l'homme, un désir de vengeance peint sur le visage. Mais Noctali, qui était déjà arrivé au niveau des jambes de l'assaillants, se releva brusquement et fit trébucher le soldat, qui vit avec stupeur le bâton de Kizuato s'abattre droit entre ses deux yeux. Il s'écroula sans connaissance. Le vieillard se releva tremblant, et remercia chaleureusement les deux compagnons.

Un peu plus tard, ils se retrouvèrent tous dans la chaumière du vieil Ermite, nommé Yamoi. Le vieillr, poru les remercier de leur acte de bravoure, et remarquant que les deux amis semblaient bien perdus dans l'étrange forêt, leur proposa de rester pour la nuit, ce que l'adolescent s'empressa d'accepter. L'homme leur arrangea une chambre au grenier, avec une magnifique baie vitrée donnant vue sur le ciel étoilé. Pendant que Kizuato admirait la voûte céleste, Noctali, épuisé des récents évènements, s'endormit sur sa couche. L'adolescent repensa alors à tout ce qui lui était arrivé depuis le macabre attentat donc sa famille avait été la victime. Décidant de ne pas replonger dans la nostalgie et afin d'être paré à toute éventualité, il se mit au lit, aux côtés de son fier animal, en priant pour que le lendemain soit un jour meilleur.


En se réveillant le matin, Kizuato eut la bonne surprise de voir un plateau repas composé de divers fruits frais provenant surement de la foret et d'un bol de lait à coté de son lit. Noctali était déjà attablé et croquait au hasard dans quelques fruits , affamé comme un ogre. Kizuato se dépêcha d'engloutir quelques aliments avant que son aspirateur personnel n'ait fini de tout avaler.
Puis il descendit saluer le vieil homme, assis seul devant une radio, l'air crispé. Il fit signe à l'adolescent d'écouter la radio. Kizu s'assit sagement et tendit l'oreille vers le vieux transistor défraîchi. Un direct de la grande chaîne d'informations nationale annonçait la prévision d'un drame dans la semaine à venir. Horrifié, Kizuato écouta les journalistes expliquer l'appel mystérieux qu'il avaient reçu de la Jigoku, traduisant l'imminence d'un attentat dans la Ville de Kanemochi, le centre financier du pays. Kizu, ayant la veille raconté son histoire à l'Ermite, lui demanda s'il connaissait un moyen de transport rapide pour se rendre dans cette ville. Le vieil homme lui proposa de prendre une vieille bicyclette, retrouvée un jour dans la foret et gardée depuis. Kizuato le remercia du fond du cœur, et Noctali sur les talons et après s'être fait indiqué la marche à suivre pour quitter cette jungle, il partit à fond de train pour rejoindre Kanemochi .
Sur le chemin, Kizuato allait à vive Allure, une fois sorti du territoire boisé. Il ne se concentrait que sur les tours qu'il apercevait au loin, témoins de ladistance qu'il lui restait à parcourir avant d'atteindre la grande ville. Mais son périple allait s'arrêter ici pour l'instant.

En regardant la route, il aperçu trop tard un corps, allongé, qui n'était pas là auparavant. Perturbé, il s'éloigna de la personne pour éviter le choc mais termina droit dans un ravin.
Mais, avant de s'évanouir, il lui sembla apercevoir un Kirlia, titubant aux côtés de la mystérieuse apparition..