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Hakai No Rakuen : Le Paradis de la Destruction. de Coorjet



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Informations

» Auteur : Coorjet - Voir le profil
» Créé le 20/07/2010 à 23:16
» Dernière mise à jour le 17/07/2013 à 02:19

» Mots-clés :   Action   Présence d'armes   Science fiction   Suspense   Terreur

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La lune d'un soir d'été [K]
L'esprit désormais débarrassé de ces souvenirs malsains, Kizuato démarra son périlleux périple, ayant pour finalité de découvrir le but des sanglants et terrifiants agissements de la Jigoku, ainsi que de venger la mort de tous les êtres qui lui étaient chers.


Ayant quitté précipitamment son aire de repos, son paquetage sur le dos et accompagné de son fidèle ami, Kizuato, étant un garçon réfléchi par excellence décida tout d'abord, pour éviter les confusions, de se renseigner sur ce qu'était réellement la Jigoku, d'où elle provenait, afin de pouvoir mieux cerner ses agissements et tenter de découvrir son mode opératoire. Il saurait ainsi si ses doutes quant au fait que l'Organisation utiliserait des pokémons à des fins retorses étaient fondés. L'adolescent se dirigea tout d'abord vers la Bibliothèque centrale, la plus grande de toute la région, qui se trouvait dans la ville où il avait vécu les meilleurs moments de sa vie, juste avant le drame. Noctali le soutint tandis que Kizu s'efforçait d'oublier à quel point rompre un bonheur si parfait l'avait à moitié détruit moralement. Il se redressa, remercia son compagnon d'une caresse, puis, affichant un air déterminé, il pénétra dans l'édifice culturel, Noctali sur les talons.

La taille du bâtiment impressionna d'emblée Kizuato. Les étagères emplies de livres grimpant parfois jusqu'au plafond étaient visibles depuis l'entrée de la Bibliothèque, qui était éclairée par un haut dôme transparent en son centre, qui laissait apercevoir la, clarté du ciel, les nuages qui se mouvaient paresseusement,ainsi que le soleil qui s'amusait à chauffer les crânes des lecteurs immobiles, penchés au-dessus de leurs romans, attendant que les pages leur livrent leur savoir.

Sans un mot, l'adolescent paya son entrée, et se dirigea vers une table éloignée des autres, dans un coin sombre, où il posa discrètement ses affaires en demandant à Noctali de surveiller les environs. Le pokémon, obéissant, se fondit instantanément dans la pénombre tandis que son maître partait en quête d'informations.

Décidant de ne pas se renseigner directement - la méfiance était devenu le maître mot du jeune homme- afin de ne pas éveiller les soupçons, Kizu se dirigea vers un ordinateur en libre-service non loin de là, pour tenter d'en apprendre plus sur les mystérieux terroristes qui sévissaient encore partout dans ce) monde. Il tapa « Jigoku » dans la barre de recherche, et se promena parmi les sites proposés, tout en regardant sans arrêt par-dessus son épaule, comme pris par une effroyable paranoïa, ayant presque l'impression de commettre un délit. Soudain il se figea.

Il venait d'apercevoir, à la fin des dernières pages de recherches, un site traitant d'une ancienne secte, la Jigoku, dont le but était d'étendre sa domination sur le monde par la force, mais pas par action de l'homme, non. C'était les pokémons qui étaient élevés dans un but ultime de destruction totale. Kizu sentit un frisson courir le long de son dos. On l'appelait aussi l'Empire des Ténèbres. « Intéressant », pensa l'adolescent, avant de s'aventurer un peu plus loin dans sa recherche. Il découvrit beaucoup d'autres choses sur l'ancienne organisation, tel son mode opératoire, visant à conditionner les pokémons dès leur plus jeune âge, capturés à l'état sauvage au sortir de l'œuf ou même volés à d'autres personnes – Kizuato découvrit d'horribles récits traduisant la violence avec laquelle on arrachait les monstres a leurs dresseurs- afin de monter une grande armée de pokémons dociles, sans volontés et corrompus, qui serait connue sous le nom de « Hakai No Rakuen », ou encore le Paradis de la destruction. Les dirigeants de cette armée de Zombies sans foi ni loi auraient ainsi la mainmise sur la totalité du monde, ses gouvernants, ses flux économiques, sa population. Le monde ne serait alors qu'un vaste empire infernal, dont le quotidien ne serait fait que d'assassinats, d'attentats, un monde atteint par une multiplication des vices et qui sombrerait dans l'anarchie la plus totale. Tel était le but de la Jigoku d'il y a 5 siècles, plonger le monde dans le chaos. Mais d'autres récits témoignent de la sauvegarde du monde par un mystérieux inconnu, Masuaro, qui à force de péripéties avait semble t-il réduit à néant les plans tentaculaires du chef de l'organisation d'alors, en détruisant uns à uns tous les « avant-postes » disséminés par cette société sur les continents au fil des ans. Ainsi, il a pu remonter à la source du mal et l'éliminer à jamais.
Les descriptions s'arrêtaient ici.


Kizuato, assez satisfait de ces explications, s'apprêta à quitter le site et la machine pour élaborer une stratégie, lorsqu'il remarqua une note en bas de page. « Le chef de l'organisation (nommé l'Akuma, le démon, ou encore Oni ) possédait un très nombreuse progéniture, qu'il a endoctriné toute sa vie dans ses rêves de possession du monde. Si jamais les pratiques barbares, sanglantes de l'organisation venaient à ressurgir sous les traits de la Jigoku, alors soyez surs qu'à la tête de l'organisation se trouve un descendants d'Akuma, qui poursuivra la même folie que son aïeul, et par les mêmes moyens. Attention tout de même, la Jigoku n'aime pas qu'on se mêle de ses affaires. »


C'était tout. Kizuato avala difficilement sa salive, sentant une atmosphère de tension, oppressante, se formant autour de lui et l'étouffant. Fébrile, il ramasse ses notes, éteignît l'ordinateur, et s'éloigna d'un pas rapide vers sa table, ou Noctali l'attendait, ayant ressenti l'animosité qui parcourait son maître. Les regards se tournaient sur son passage ; l'adolescent se dépêcha afin de quitter au plus vite cet endroit qui lui inspirait de moins en moins confiance. La nuit était tombée depuis un certain temps, temps dont le jeune homme avait perdu la notion, et un bruit lointain, familier , se faisait entendre pendant qu'il rangeait ses affaires, par-dessus le murmure constant qui parcourait les lecteurs ici et là. Le bruit se faisait de plus en net.

Un blanc.

Pendant une fraction de seconde, Kizuato revit la scène devant ses yeux, et il identifia sans mal le bruit. En descendant devant son village, il se souvint avoir entendu un bruit de pales qui tournait dans le ciel étoilé. C'était exactement le même. « Merde ! » Pensa t-il, avant de ramasser ses affaires en quatrième vitesse pour se précipiter vers la sortie, sans aucune discrétion désormais.

Trop tard.

Il se tourna vivement vers le dôme translucide, et se fit aveugler presqu'aussitôt par une paire de phares qui balayaient la salle, éclairant d'une lumière orangée l'intérieur de l'édifice, contrastant étrangement avec la couleur bleutée du ciel nocturne. L'environnement de l'adolescent sembla se figer pendant une seconde qui lui parut une heure. Il y eut des mouvements sur le dôme, puis une explosion. Des cris. Des éclats de verre tombaient sur la foule située en dessous de la voûte, qui tentait tant bien que mal de se protéger du feu nourri que constituait la pluie d'éclats de la coupole ; Kizu vit distinctement une échelle de corde se dérouler de l'hélicoptère, sur laquelle une dizaine d'hommes en noir, armés semblait-il, descendaient promptement et soumettaient la population au calme, rien que leur présence, et surtout par la présence d'un attirail varié et apparemment dangereux partout sur au dessus d'eux. Ca allait du simple couteau à l'énorme fusil, en passant pas les grenades et les bâtons de dynamite. Mais cela n'était rien comparé à ce qui suivit. Cette scène restera gravée à jamais dans la mémoire de l'adolescent, pour le dégouter à jamais de ces immondes personnes qui se croyait en droit de pouvoir faire exécuter de telles choses par ceux qu'ils considéraient comme des larbins.

En effet, après les hommes armés, ce furent une vingtaine de pokéballs qui chutèrent depuis l'hélicoptère, en même temps que des armes, que les monstres sortants de leur habitacles récupéraient avec un naturel déstabilisant, comme si ils avaient été entraînés pour ça. Un cri de révolte se bloqua dans la gorge de Kizuato, et son cœur ainsi que se yeux s'emplirent d'une rage indescriptible. La Jigoku était là, devant ses yeux. Et elle le cherchait. Il n'aurait jamais dû venir dans un endroit public effectuer des recherches, il avait été trop facile à découvrir. Néanmoins, il ne bougea pas, resta caché dans l'ombre et écouta le discours que prononçait l'homme le plus costaud, descendu le premier, et se situant au devant de tout les autres. Il semblait diriger cette mini-armada.

- Ecoutez-moi tous ! Je suis le commandant Mujou, l'Impitoyable ! Je suis l'un de ceux qui vont permettre à notre maître, le grand Akumu, de dominer le monde de se servant de ces choses ci... , cracha-il en bottant violemment le derrière d'un pokémon à proximité, un pauvre Teddiursa, qui curieusement ne broncha pas, comme vidé de toute énergie de protestation. Kizuato serra les poings.

« Afin de tous vous asservir, autant que vous êtes, et de vous permettre de servir à jamais les grandes valeurs de L'empire des Ténèbres ! »

- Ah ! Non ! Jamais !

Une jeune femme s'était levée pour tenter de s'enfuir, prise de panique. Un geste dénué de toute intelligence, elle mettait sa vie en danger. Elle continuait de hurler en s'enfuyant lorsqu'un bruit de tir se fit entendre. La fuyarde s'écroula, dans une flaque de sang, son cri à jamais coincé dans la gorge.

L'homme situé derrière Mujou baissa son arme, attestant au commandant qu'il pouvait continuer.

- Comme vous pouvez le constater, la rébellion n'est pas un acte très.. recommandable, ricana-t'il, suivi de ses hommes. Mais là n'est pas la question. Il semblerait que quelqu'un ici, parmi vous, s'intéresse d'un peu trop près à nos agissements. Pourtant nous œuvrons pour le bien de la communauté, n'est ce pas ? Nous savons que cette personne à tiré des informations depuis Un Ordinateur situé... ici. Or, il n'y en a qu'un apparemment. La question est de savoir : QUI a été fouiller dans nos affaires de ses mains incultes et encore inconsciente de note toute puissance ? J'attends. Vous avez 10 minutes pour me livrer le coupable. Passez ce délai, nous nous ferons une joie de tous vous exterminer.


Kizuato déglutit. Tous les regards se tournaient lentement vers lui, haineux de vouloir garder la vie, et des mains ainsi que des cris commencèrent à l'accuser. Mujou et ses hommes se tournèrent vers lui, une expression stricte sous le visage. Seul Mujou gardait son petit sourire, se transformant vite en un rictus sadique dénué de toute émotion. Soudain, ils se mirent à courir dans sa direction. L'adrénaline grimpa dans le corps de Kizuato, qui, d'un bond, s'enfuit vers la sortie. Les détonations commencèrent à fuser autour de lui, il se mouvait dans tous les sens pour esquiver les salves, aidé par Noctali qui lançait des Ball'Ombres à répétition sur leurs assaillants. Au moment d'atteindre la porte, il s'aperçut qu'elle était verrouillée. Des éclats de balle commençaient à percer le verre tout autour de lui ; Kizu se décida d'un coup, pour se protéger et protéger son compagnon.


D'un formidable coup de poing, la vitre vola en éclats, et Kizuato s'enfuit dans la nuit, Noctali sous le bras, poursuivit par deux assaillants, les autres ayant été mis hors d'état de nuire par les attaques à répétition de Noctali. Kizuato s'efforce de se concentrer sur sa course pour ne pas entendre les hurlements, les explosions, et les détonations qui émanaient de la bibliothèque fumante, et bientôt en ruines. Kizuato courut à en perdre haleine, pendant il ne sait combien de temps, concentré sur sa route, mû par la peur et ne ressentant pas la fatigue, écoutant simplement les pas des soldats qui le suivaient pour l'achever, afin de s'éloigner d'eux au maximum. Il aperçut au loin une forêt. Il s'y précipita dans l'intention de se dissimuler aux yeux de poursuivants et ainsi espérer de s'en tirer, et de survivre. Sa vie était désormais en jeu, il était un « fugitif » aux yeux de la Jigoku. A lui de faire attention désormais.

Exténué, Kizu atteignit finalement le bosquet, des minutes et des minutes de courses plus tard. Il entr'aperçu, a travers les branchages, les deux hommes, perdus, qui le recherchaient toujours activement. Kizuato pensa tristement que le seul moyen de s'en sortir était de se débarrasser d'eux. Mais comment ? En groupe, il ne pourrait jamais s'occuper des deux hommes en même temps, surtout qu'ils étaient armés. Le silence se fit. Il entendit les deux hommes parler de se séparer pour le retrouver plus facilement, et chacun partit dans une direction opposée, et l'un dans la sienne. « C'est ma chance ! » Pensa Kizuato . Avec Noctali, il se glissa silencieusement dans l'ombre.

Le Soldat arriva, haletant, au milieu d'une clairière. Il maudissait intérieurement ce petit saligaud qui avait eu l'audace de leur échapper. Connaissant le boss, il le paierait de sa vie, et même plus. « Brr ». L'homme frissonna en repensant aux horreurs que les rebelles subissait sous les ordres de grand maître. « C'est sur sûr, mieux vaut être soldat ! », pensa t-il. Sur ce, il s'accorda une petite pause, défit son paquetage, s'allongea dans l'herbe et ferma les yeux. Une demi-heure plus tard, il ronflait. Noctali se glissa silencieusement à coté du soldat inconscient du danger, et lui pris son arme, qu'il rapporta à son maître, caché derrière un buisson. Il se releva, l'arme en main, et écrasa du pied le visage de l'homme.

- Debout, sale ordure.

- Hmm...zzz Quoi ? bailla l'homme en se relevant précipitamment pour chercher son arme.

- Ton flingue, c'est moi qui l'ai. Allez, debout, s'impatienta l'adolescent, qui cachait sa nervosité et ses tremblements derrière un masque de fer.

Le soldat se leva d'un air mal assuré. Il croisa ses mains dans son dos. Kizuato savait qu'il avait gagné sur celui-ci. Mais il se répugnait quand même à tuer un homme de sang-froid. Ce qu'il ne savait pas, c'est que l'homme venait d'appuyer sur le bracelet situé sur sa main droite, ce qui eu pour effet de signaler sa position à son binôme, le coéquipier qui était lui aussi parti en forêt pour débusquer l'adolescent.

Ne pouvant décemment pas le tuer, Kizu l'attacha à un arbre après l'avoir assommé, avec une corde trouvée dans le paquetage, et se posa au bord de la clairière, tandis que Noctali effectuait une ronde. Il examina l'arme qu'il avait dérobée. Simple, pas de cran de sécurité, maniable. Il se décida de la garder pour une utilisation ultérieure, en cas de besoin. Ce moment arriva bien vite.


Kizuato vit son compagnon se figer au milieu de la clairière et tourner la tête dans tous les sens. Kizuato se releva, prêt à en découdre. Le deuxième soldat surgit, son arme pointée droit sur la poitrine du jeune homme, à l'autre bout de la clairière. Son visage affichait une expression de victoire. Noctali s'était soigneusement décalé de la ligne de tir entre les deux personnages. Kizuato leva lui aussi son arme. Il n'aurait droit qu'à une chance.

- Alors comme ça, on croyait pouvoir échapper à la grande Jigoku ? Pas de chance Petit, tu vas payer cette idée farfelue de ta v..

Sans réfléchir plus, Kizuato l'interrompit et tira. Il toucha l'homme en plein cœur. Tandis qu'il s'effondrait, Kizuato s'agenouilla, un trop plein d'émotions grimpant en lui.

Il entendit soudain un coup de feu, tout près, il releva la tête. La scène s'est photographiée dans son esprit. L'homme a qui il avait cru porter le coup fatal avait conservé encore un souffle de vie, et dans un dernier soupir, il avait retiré sur l'adolescent, sans défense. C'est la que, étapes par étapes, une autre scène se grava dans sa mémoire. Du coin droit de la clairière, Kizu aperçu Noctali, SON Noctali, courir pour s'interposer entre la balle, et lui.

Kizuato se releva, et cria son nom.


Noctali sauta.


Un Blanc. Un choc. L'adolescent se mit à courir vers son compagnon.


Noctali retomba lourdement au sol, une expression de douleur et de béatitude affichée sur son visage, à l'idée d'avoir sauvé son maître. La dernière chose qu'il vit avant de fermer les yeux fut le larmoyant visage de son ami, penché au dessus de lui, qui le tenait fermement dans ses bras en lui implorant de ne pas partir. Noctali sentit les larmes qui lui coulaient dessus. Il lécha le visage de son maître. Et il ferma les paupières.


Kizuato poussa un hurlement déchirant. Et serra son ami contre lui en pleurant de plus belle.


La lune brillante éclairait les deux compagnons, en cette douce nuit d'été.