Grey voit rouge
-Je me trouve en compagnie de notre prochain finaliste, alors, qu'avez vous pensé de ce match ?
-Et bien, il a vraiment été très dur, je n'aurais jamais pensé qu'un si jeune dresseur puisse me donner tant de fil à retordre.
-Mais vous l'avez finalement eu, et en beauté, pensiez-vous faire un double K.O lors de ce troisième round ?
-Honnêtement ? Pas du tout ! Il m'a vraiment beaucoup surpris et si je n'étais pas passé à la vitesse supérieure lors de ce dernier round, je crois bien que je ne serai jamais arrivé en finale, héhé.
Tom éloigna son regard de l'écran de télévision.
-Non mais regardez-moi cet imbécile ! Vraiment...
-Ne sois pas jaloux, fit Larson.
-Pourquoi ce con de Robinson fait une interview et moi personne ne vient m'interroger ?
-Peut-être parce que tu préfères fuir dès que tu gagnes un match, andouillette-frite va ! Critiqua Marie.
Le petit groupe habituel était à table, à la différence près que cette fois, Larson, le Champion Suédois, les avait accompagnés. Thomas avait gagné de très peu, mais Larson trouvait qu'il s'était pris une sacrée correction. Selon lui, perdre alors qu'il avait un Artikodin, et être pris au dépourvu en se retrouvant confronté à un round en plus signalait obligatoirement qu'il avait encore beaucoup de travail à faire et de choses à apprendre.
-Tiens ! Je crois que tu fuirais beaucoup si on t'appelait Nounours à tout bout de champ ! Répondit Thomas en passant, sans vraiment y réfléchir, un regard accusateur rapide vers Laetitia.
-OH CA VA ! S'énerva-t-elle.
-Hé, mais du calme, fit Maxime, les yeux arrondis par la surprise.
-Non, je suis pas calme ! J'en ai marre ! Je suis très contente que Thomas gagne ses matchs, et je suis très contente qu'il raconte TANT DE CHOSES à celle qu'il aime, LUI !
-Mais enfin ma puce, je...
-Tais-toi ! Tu es vraiment... méchant !
-Mais je...
-Tu ne me caches rien ? J'en ai assez que tu me prennes pour une idiote Maxime je... Tenez, voilà, je vous invite encore !
-Hey pas question que... commença Luna.
Mais Léa était déjà parti.
-Mais qu'est-ce qu'elle a ? Demanda Maxime.
-Elle est déjà partie comme ça hier, répondit Thomas. Elle t'en veut parce que... Tout le monde sait ce que tu traficotes avec les Antis, sauf elle.
-Ce que je... Tu racontes n'importe quoi !
-Et toi tu mens très mal !
Maxime eut alors un regard très rapide posé sur Larson puis qui revint immédiatement sur Thomas. Celui-ci comprit aussitôt : il ne voulait pas parler de ses activités aux côtés d'une personne qu'il ne connaissait pas. Il y eut alors un silence un peu gêné puis le Champion Suédois se leva.
-Vous remercierez euh... Laetitia, c'est ça ? Et bien vous la remercierez de ma part ! Ravi d'avoir fait votre connaissance. Je dois y aller maintenant. Thomas. J'ai une finale à disputer pour la troisième place !
-Euh...
Il détourna son regard qui était encore resté sur Maxime pour fixer Larson.
-Et bien, merci d'être venu manger Larson !
-Je serai dans les tribunes dans deux jours, j'espère bien que tu battras ce m'as-tu-vu de Robinson. Son orgueil en a pris un coup face à Kaviss. Il ne pensait pas qu'un modeste Champion de Lituanie puisse l'obliger à sortir un quatrième Pokémon, tout comme nous ! Allez, au revoir, Thomas !
-Et garde bien mon prénom en secret !
-Ne t'inquiète pas !
Lorsque la silhouette de Larson disparut, Maxime poussa un profond soupir.
-Et bien, on dirait presque que tu deviens intelligent.
-J'allais quand même pas te faire parler de Rocket devant quelqu'un qu'on connaît à peine.
-Tu aurais pu...
-Bon, on sait déjà tout. Sylvain et Félix m'ont tout raconté.
Maxime tourna la tête vers les deux hommes qui détournèrent aussitôt leur regard, légèrement gênés.
-De toute façon, je m'en serais douté, poursuivit Thomas. Mais pourquoi ne rien dire à Léa ? C'est ta copine pourtant ! Tu ne lui cachais pas quand tu m'aidais lors des autres opérations des Antis !
-Ecoute, Léa est ... comment dire... Ultra protectrice. A Paris, elle me laissait faire, parce qu'il le fallait bien, mais là... rien ne m'oblige vraiment à les aider, si ce n'est mon avenir professionnel. Et je pensais que si elle l'avait appris... ce qui est désormais certain... elle aurait mal réagit.
-Là, elle est plutôt en colère parce que tu ne lui as rien dit, répondit Marie, et pas directement à cause de tes activités.
-Qu'est-ce que je peux bien y faire ? En plus, on a bientôt terminé nos opérations. Léon va recevoir un beau papier de la part des Antis Italiens, il le transmettra à Monsieur Dumiax qui le transmettra à l'officier de la BAC de Monche-Ville, et normalement, je devrais les intégrer l'année prochaine.
-Exact, approuva Léon qui était resté silencieux jusque là. Il ne nous reste plus qu'à convaincre un dernier groupe de mafieux demain, et nous aurons fait toute notre part de travail.
-Et aussi... l'autre truc ?
Le regard de Maxime avait soudainement changé, comme s'il attendait de Léon une réponse qui portait en elle l'avenir du monde. Léon répondit simplement par un signe de tête qui le rassura. Quand à Tom, il adressa un regard à Marie signifiant qu'il souhaiterait certainement lui parler seul à seul, ultérieurement.
Dans la soirée, les deux amoureux discutèrent ensemble pendant un long moment dans leur chambre d'hôtel.
-Tu crois que Maxime nous cache quelque chose d'autre ?
-Sûr et certain, tu n'as pas vu le petit signe de tête qu'il a fait à Léon ?
-J'avoue que non.
-Alors qu'est-ce qu'on fait Marie ?
-Et bah on le suit !
-Et Léa ?
-On l'emmène avec nous !
-Mais Max va nous tuer s'il apprend qu'on a emmené Laetitia le suivre dans un endroit certainement dangereux !
-Oh Thomas, tu peux jouer la chochotte après tout ce que tu as fait ! Et puis on observera, c'est tout !
* * *
-Bon, cachons-nous là.
Marie, Thomas et Laetitia se mirent derrière un mur, et penchèrent la tête pour continuer à savoir où allait Maxime. Il était accompagné de Léon et ils s'arrêtèrent devant la porte d'un immeuble assez ancien. La porte s'ouvrit quelques secondes plus tard et un homme en sortit. Il adressa quelques mots à ses deux visiteurs, puis referma la porte, les laissant à nouveau seuls pendant quelques secondes.
-Il va certainement appeler un de ses supérieurs pour accueillir Max et Léon, réfléchit Thomas.
-Ca me parait étrange, pourquoi ne pas leur ouvrir tout de suite ? Fit Léa.
-Peut-être que c'est une manoeuvre de sécurité, répondit Marie.
-Ca me paraît vraiment étrange, pourquoi ne pas avoir directement regardé par une fenêtre si... OH MON DIEU !
Tom et Marie ne comprirent pas tout de suite et furent tellement abasourdis par la réaction de Laetitia qu'ils ne cherchèrent pas à l'arrêter. La jeune femme sortit de sa cachette et courut vers Maxime. Elle bouscula rageusement Léon qui perdit l'équilibre et se jeta sur son petit ami qui, malgré la surprise, ne tomba pas. Dans un mouvement affolé, Léa prit Maxime d'une main par la manche et de l'autre par le col et le fit basculer par dessus elle. Avec de grands yeux, Tom et Marie observèrent la scène qui se passait très rapidement. La grande carrure de Max, complètement pris au dépourvu, bascula sur le côté et tomba, suivit par Laetitia, entraînée dans la chute.
-Mais elle est complètement din... commença Tom.
La fin de sa phrase fut couverte par une détonation tonitruante. Une petite volute de poussière s'éleva alors sur le bitume. La réaction de Thomas, habitué désormais aux situations de ce genre, fut immédiate : il leva ses yeux et comprit enfin pourquoi Laetitia avait couru vers Maxime et l'avait mis à terre. Un homme armé d'un fusil était apparut au troisième étage de l'immeuble et visait le groupe situé au seuil de l'édifice. Avec rage, il rechargea rapidement son arme, prêt pour l'utiliser une nouvelle fois. Léon et Maxime venaient à leur tour de comprendre, ils se relevèrent tous les deux à vitesse grand V afin de chercher un endroit pour s'abriter du sniper. Tom et Marie leur firent de grands signes pour leur dire de venir se cacher là où ils se trouvaient. Par réflexe, Max prit le bras de Léa, tout en courant à toute vitesse vers la cachette. Mais le sol de la rue était pavé et Léa, déséquilibrée par Maxime retomba. Sa manche se déchira et Max se retrouva avec un bout d'étoffe dans la main. Voulant revenir en arrière pour aider Léa à se relever, il fut empêché par Léon qui le fit plonger à terre, près de Tom et Marie. Un second coup de feu et ce fut cette fois un pan de mur qui laissa s'échapper une légère fumée. Maxime se releva immédiatement, près à secourir sa petite amie, et oubliant la longue écorchure qu'il venait de se faire en plongeant, mais son coeur s'arrêta : la porte de l'immeuble venait de s'ouvrir et un homme était sortit, couteau à la main. Il attrapa Léa, lui mit la lame sous la gorge et l'entraîna de force vers l'immeuble en y revenant à reculant, tandis que le sniper tirait une nouvelle fois, manquant de peu un Maxime complètement pris au dépourvu, et poussé d'extrême justesse par Léon. Ils se retrouvèrent ainsi, tous les quatre derrière ce pan de mur délabré et sali.
-Nom de dieu, fit Léon d'une voix à moitié cassée par la tension, ce... ce ne sont pas les gars de la famille Jaboti, ce sont des Rockets ! Ces salauds nous ont tendus un piège.
Maxime, les yeux grand ouvert, restait collé contre le mur, jusqu'à ce qu'un autre coup de feu le sorte de sa torpeur. Son hurlement fit alors reculer les trois autres et raisonna dans le quartier, encore endormi en cette heure matinale.
-LEAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Léon le prit par le bras, l'empêchant de foncer vers l'immeuble.
-Arrêter tes conneries Max ! On va appeler des renforts et...
-LEA EST EN DANGER, fit-il d'une voix méconnaissable.
D'un mouvement de bras, il se défit de l'emprise de la main de Léon et courut vers l'immeuble, ne bénéficiant plus de la protection du mur. Le sniper le remarqua immédiatement et voulut tirer mais il manqua son coup, Maxime était trop rapide.
-La porte, il... commença Thomas.
La porte de l'immeuble vola en éclat lorsque le jeune homme la chargea de plein fouet.
-Mon dieu ! Fit Marie, alors que des bruits de lutte et des coups de feu se firent entendre dans l'immeuble.
-Il faut faire quelque chose, je... suivons-le.
-Thomas, arrête, le tireur !
-Firsty !
Le Tortank de Thomas apparut, il sortit de sa cachette et tira sur le sniper, encore en train de recharger. Une vraie bombe d'eau tomba sur le Rocket qui bascula en arrière et disparut derrière sa fenêtre. Tom, Marie et Léon en profitèrent pour foncer vers l'immeuble, Pokéballs en mains. Lorsqu'ils rentrèrent, le silence s'était déjà installé, mais des bruits de luttes se faisaient entendre dans les étages supérieurs. Le Pyroli et l'Electrode de Maxime étaient là, entourés par des dizaines de Rockets évanouis, tantôt brûlés, tantôt encore tremblant des chocs électriques qu'ils avaient reçus. Le groupe monta quatre à quatre les marches de l'immeuble, en direction des bruits de combats qui se faisaient toujours entendre. Ils croisèrent bientôt le Qulbotuké de Maxime, puis son Nidoking, toujours entourés de Rockets inconscients, puis arrivèrent au dernier étage, d'où des tirs se faisaient entendre. Ils découvrirent un pan de mur couvert de sang, et Maxime, accroupis, adossé contre.
-Attention ! Cria-t-il tout en se tenant son épaule qui saignait abondamment.
-Maxime, qu'est-ce que...
-J'ai dit attention minable ! Ce connard s'est réfugié dans la chambre du fond, il a une mitrailleuse lourde, je sais pas comment, mais il en a une, et il s'en sert !
Comme pour appuyer ses dires, une rafale de tir accompagnée d'un bruit terrible se fit entendre, immédiatement suivit par des traits blancs passant à une vitesse ahurissante devant eux, avant de s'écraser sur le mur en y laissant de gros cratères cendrés.
-Léa va bien, reprit Maxime. Je l'ai vu mordre les doigts du type qui l'a enlevé, et il a lâché son couteau. Je crois pas qu'il puisse la tuer parce qu'il n'a pas d'autres armes que ce... truc.
-Impossible de passer dans le couloir s'il nous tire dessus, fit Léon en penchant légèrement sa tête à gauche, là où le couloir commençait et où, au bout, dans une chambre en triste état, trônait une grosse mitrailleuse sur pied.
Une rafale l'obligea à ranger immédiatement sa tête.
-Je ne sais pas qui tu es, mais dans quelques minutes, les renforts arriveront, et ça sera fini pour toi, lança le Rocket qui s'était réfugié dans la chambre avec Léa.
Sa voix était tremblante. Sans doute ne s'était-il pas attendu à ce qu'un homme enragé rentre dans un immeuble rempli de ses hommes et les mette tous au tapis.
-Rends-moi Léa ! Ordonna Maxime d'une voix ferme.
-Oooooh non ! Je crains que si je lui demande de te rejoindre, lorsqu'elle traversera le couloir, je trébucherai sur le levier de la mitrailleuse ! Veux-tu que je tente le coup quand même ?
-Espèce de...
Une nouvelle salve de tir l'empêcha de continuer sa phrase.
-Maxiiiime, cria Laetitia depuis sa chambre. Est-ce que tu vas bien ?
-Ca va très bien ma chérie ! Et toi ?
-Oui ! Il n'est pas armé, et il ne pourra rien me faire, mais si je sors de la pièce, je risque de me prendre une rafale !
-NE SORS PAS DE LA PIECE ! Ordonna Maxime.
-Il n'y a pas de fenêtre Maxime, je ne peux pas sauter !
-NE SAUTE PAS !
-Je ne peux pas de toute façon !
Maxime baissa la tête. Le sang continuait de suinter de son épaule, et Marie n'avait rien trouvé de mieux que le t-shirt de Thomas pour tenter de faire un garot. Celui-ci se retrouvait torse nu contre sa volonté.
-J'ai l'air idiot !
-Ce n'est pas le moment pour penser à ça ! Bon, que faisons-nous Léon, tu dois avoir la solution, tu as l'habitude non ?
-Euh... Il est inutile de penser aux Pokémons, ils ne pourraient rien face à ça, même le bouclier de l'Alakazam de Thomas...
-Si on le cumulait à celui de Gardevoir ? Proposa Marie.
-Ca ne servirait à rien, ils ne pourraient pas avancer. Et hors de question que je risque leurs vies si je ne risque pas la mienne.
-J'ai une idée, fit Maxime.
Il se releva, chancelant.
-Les autres étages n'ont pas de pièce à cet endroit... S'il y a des murs ici, ils ne sont pas porteurs, donc ils sont creux.
-Et alors ? Qu'est-ce que... Oh mon dieu !
Maxime venait de plonger pour traverser le couloir et se retrouver de l'autre côté, en face de Tom, Marie et Léon, de nouveau contre un mur. La rafale de balle ne l'atteignit pas. Il montra le mur du doigt tout en tapotant dessus.
-Ca sonne creux, j'avais raison. YAAAAAAH !
Pour la première fois de sa vie, Tom vit Maxime montrer toute sa force. Son regard était crispé, ses muscles tendus. Il chargea plusieurs fois le mur.
-Attends, commença Tom, je vais appeler un Pok... la vache...
Le mur tomba en morceaux face à la dernière charge de Maxime. Tout se passa alors très rapidement, il ressortit par une autre pièce qui donnait également sur le couloir, mais beaucoup plus proche de la mitrailleuse que là où étaient ses amis. Le jeune homme se retrouva pendant quelques millièmes de secondes nez à nez avec la mitrailleuse et plongea à terre vers l'avant alors que le Rocket faisait feu à nouveau. Les balles lui passèrent au dessus, et, tandis que la mitrailleuse se penchait pour viser Maxime, celui-ci rampait à toute vitesse vers l'arme. Il l'atteint avant que la rafale ne le touche et ignora la brûlure de sa main lorsqu'il attrapa le bord du canon. De toutes ses forces, il le refit monter en hauteur, obligeant le Rocket à lâcher prise. D'un coup de pied, il fit tomber l'arme et fondit vers son agresseur. Celui-ci, toujours à terre, tendit une main en vain. Il y eut un terrible "crack" puis un horrible cri de douleur. Tom et les autres risquèrent un coup d'oeil vers le couloir et virent la mitrailleuse à terre ainsi que son utilisateur allongé, l'air hagard. Ils se précipitèrent vers la pièce et virent alors Maxime embrassant tendrement Laetitia. Lorsque leur étreinte fut terminée, elle regarda d'un oeil horrifié le garrot entourant l'épaule de Maxime, déjà couvert de sang. Tom avait le même regard, mais c'était pour l'état de son t-shirt.
-Je suis désolé Léa, j'aurais du tout te dire, mais... il y avait un truc que je voulais te... il n'y a pas que cette histoire de BAC, et... fais moi confiance s'il te plaît ?
Son regard était implorant, et personne au monde en cet instant n'aurait pu douter de la sincérité des propos de Maxime. Alors, Laetitia acquiesça silencieusement.
-Mais tu ne feras plus rien maintenant ?
-Non, c'était ma dernière opération ici, en Italie. Je peux pas te promettre qu'un jour ou l'autre j'aide pas les Antis en cas d'ultime besoin, mais je te jure que je ne ferai plus comme j'ai fait.
-Oh, mon chéri, je...
Des bruits de feu se firent entendre, ainsi que des pas qui montaient rapidement les marches de l'immeuble. Toujours allongé par terre, le Rocket ricana.
-Les renforts arrivent, et le patron avec.
-Ricardo ? Demanda Léon dans un souffle.
-Lui-même, répondit le Rocket, trop heureux de reprendre l'avantage.
-C'est le Caïd Rocket d'Italie, fit Léon à Tom dont l'expression montrait bien qu'il ne savait pas du tout qui était ce Ricardo. C'est une sacrée pointure, ajouta Léon.
-Et bien qu'ils viennent ! Dit énergiquement Marie.
Elle venait de redresser à elle seule la mitrailleuse et se mit derrière.
-Marie ! Cria Thomas. Tu n'y penses pas !
-Oh que si, ils ne passeront pas avec moi !
-On est pas dans un jeu !
-Tout à fait, répondit une voix à l'autre bout du couloir.