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Collège Pokémon : L'enfer de l'école [Fic collective] de AFFPP



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Informations

» Auteur : AFFPP - Voir le profil
» Créé le 10/12/2009 à 20:26
» Dernière mise à jour le 14/02/2010 à 00:10

» Mots-clés :   Action   Fanfic collective   Présence d'armes   Sinnoh

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Chapitre 8 : Roulés !! ([-MiZu-])
[Point de vue de Naomi. Personnages principaux de l'auteur: Naomi, Will et Naïcha, quasi inexistante]



Je tournai lentement la tête. On s'était fait rouler, et même moi, n'avais pas sus détecté l'entourloupe. J'étais d'un côté dégoûtée. En fait, je l'étais dans toute mon âme.

Je tenais encore la main de Will. Il me regarda avec tristesse, mais une lueur farouche illumina d'un coup son regard marron. Il me fit un sourire, et bien qu'après une grimace, il lâcha ma main. Heureusement d'ailleurs car j'allais fondre en larme dans ses bras. Après tout, on allait être séparés ! Nous n'étions même pas ensemble en classe ! Les larmes me montèrent aux yeux. Il était sans doute parti car il redoutait de pleurer en public… Je ne l'avais jamais vu pleuré, et je ne voulais pas avoir à essuyer ses larmes d'un baiser. Je compris alors qu'il était maintenant temps d'agir. Avec tout ce bruit autour de moi, je n'arrivais pas à correctement réfléchir. Même si cela parut complètement ridicule, je m'assis par terre. Oui, par terre, au milieu de tout le monde, aux pieds de nombre d'enfants qui hurlaient pour une raison qu'eux même n'arrivaient pas à comprendre.

Après tout, une école, qu'est-ce que cela avait d'inquiétant ? Le principe était de travailler. Si on ne travaillait pas, inutile de redouter les conséquences, elle viendrait à nous s'en qu'on s'en aperçoive. Dans ce cadre, je parle d'une balle...

Je m'assis donc, en tailleur, et fermai les yeux. Je réfléchissais. Mais, après tout, il n'y avait pas de réflexion à avoir ! Il suffisait que j'utilise ma pierre ! La situation était beaucoup plus simple que l'on l'en imaginait. Après m'être pris un coup de pied, je me levai, décidée. Avec un sourire malicieux, j'effleurais mon cœur lentement. J'attendais la caresse brûlante. Mais je ne ressentis pas la chaleur familière que mon cœur, ma pierre entre-autre, dégageait. Je compris, ou plutôt je devinai. Je trouvais les murs de cet établissement étrangement épais, à mon entrée. De plus, Arianne redoutait qu'un jour nous fûmes enfermés, moi, Will et Naïcha, je ne sais où, dans une pièce aux murs dits « absorbeurs ». En fait, c'étaient des murs spéciaux, fabriqués à partir de matériaux inconnus, qui absorbaient l'énergie du type de ma pierre. Arianne s'était sans doute retrouvée dans une situation semblable, sans moyen de défense autre que la force brute. Je serrais mon cœur. Je ne pouvais donc pas compter sur mon orbe.

Je tombai à genoux. Mon espérance s'était envolée aussi vite que ma volonté. Ma pierre qui était devenue une partie de moi-même ne pouvait plus m'aider. J'étais fichue, et bien que j'eus déjà philosophé sur la peur inutile de ceux qui m'entouraient, je commençais à mon tour à paniquer. Alors que je paniquais et que je me torturais l'esprit en me traitant de faible, une main toucha mon épaule gauche. Je levai immédiatement la tête, alerte. Deux jolis yeux bleus me regardaient affectueusement. Je reconnus Electra. Elle me sourit, illuminant tout son beau visage. Elle me tendit sa main. Je l'attrapai, la serrant fort. Au contact de sa peau, étrangement, le courage me revint. Je souris à mon tour à Electra, un peu honteuse tout de même de ma pénurie de courage.

Je pris la parole :

- Electra... Euh, salut ! Tu n'es pas avec ton copain…Comment s'appelle-t-il déjà ?
- Jasper ! Il s'appelle Jasper. Non, on voulait partir pour les classes ensemble, mais avec le tumulte, on s'est séparé, et je ne le trouve plus. Et toi, tu n'es pas avec Will ?
- Hum, non. Dis ! On est dans la même classe ! Tu te rends compte !
- Oui ! C'est super ! dit-elle en me sautant dans les bras.
Nous nous mîmes à sauter sur place, totalement heureuse. Je ne cherchais même pas à éviter le ridicule. C'était sans doute aussi parce que je n'étais pas avec Will...
- Hum…, dis-je après m'être un petit peu écartée, Jasper n'est pas avec toi...
- Non, me dit-elle, attristée. Mais, on est ensemble et puis il y a Iri...Iris ? Iris !
Elle s'écarta totalement et commença à sauter sur place, mais plus... Energiquement.

Elle me regarda, regarda le sol et ses yeux tournèrent dans leurs orbites, mais avant qu'elle ne tombe et que je la rattrape maladroitement, une autre fille me devança. Elle avait les cheveux courts, bruns, et ses yeux bleus brillaient de bonheur. Elle était mince et portait une tenue orange. Un léger bandana gris couvrait sa légère chevelure. Electra, surprise, se redressa alors que la belle inconnue l'avait posé par terre. Elle regarda distraitement celle-ci, puis après un moment, se leva et vint à ma rencontre.
« Bizarre ! me dit-elle. J'ai l'impression de m'être presque évanoui ! C'est cette fille qui m'a rattrapé. Cette fille qui m'a... Cette fille ! dit-elle d'un coup en élevant le ton et en se retournant brusquement »

Elle gratifia la jeune fille d'un rayonnant sourire et courut à elle, les bras en l'air. Elles se prirent dans les bras en poussant des cris de joie. Je comprenais de moins en moins. Que se passait-il donc ?! Sceptique, je m'approchai alors d'Electra et de la fille qu'elle serrait encore dans ses bras. Maladroite, je fis :

- Euh… Salut ! Tu t'appelles ?
- Salut ! Je m'appelle Iris ! me dit la fille, voyant bien que je lui parlais.
- Oui ! s'écria Electra. C'est…c'est Iris ! Mais pourquoi ne t'ais-je pas vu avant ? T'étais où ?
- Hi, hi, rit Iris. Je suis contente de te voir. Je n'aurais jamais cru te voir ici… En fait, je croyais être la seule ici !
- Tu quoi ? interrogea Electra. La seule ici ? rétorqua-t-elle en même temps que retentissait une forte sonnerie. Tu rigoles j'espère ! Ou bien faut qu'tu t'achètes des lunettes, rit-elle.
- Non… En fait, c'est un peu long… Je te raconterais ça plus tard.
- Dites ! fis-je, un peu impatientée. C'est très bien tout ça, mais je peux en placer une please ? Merci. Bon, d'abord, salut Iris, moi j'm'appelle Naomi. Ensuite, je ne sais pas s'il faut ainsi que les lunettes, vous acheter des appareils auditifs, mais ça a sonné. Et enfin, avant que l'on se raconte quoi que ce soit, je pense qu'il faut penser aller en classe, regardez.

Je montrais du doigt l'écran où s'était affichée une phrase en rouge sang : « Tous ceux qui louperont les cours seront soumis à un travail épuisant. Nettoyer les toilettes sera la première solution, mais en cas de récidive, il en ira de plus grandes conséquences, elles, beaucoup plus douloureuses. A vous de choisir ».

Iris et Electra commencèrent à sauter hystériquement sur le sol, comme précédemment, sauf beaucoup moins enthousiaste.

Alors qu'elles étaient occupés à regarder partout en recherche de je ne sais quoi, je vis Gwen qui suivait en traînant les pieds un groupe mené par un homme en blouse blanche. Je me rappelai que Gwen était également dans ma classe. Je me retins de sauter de joie car je ne l'avais pas vu depuis longtemps, en oubliant Electra et son amie, et les attrapai toutes les deux, d'une seule pierre deux coups. Elles me suivirent sans dire mot, bien trop effrayés à l'idée d'être sentenciées pour un retard.

J'arrivai devant Gwen. Celle-ci me jeta un coup d'œil, mais aussitôt tourna la tête, faisant voler ses cheveux blonds autour d'elle. Elle retourna la tête. Elle m'observa, et dans un sursaut, sauta sur moi en poussant un cri. Je commençais à me lasser de ces sauts intempestifs ! Je la serrais fort dans mes bras après avoir lâché Electra et son amie. Elles me regardèrent, le regard interrogatif. Gwen était très belle. Elle portait un collier à ras du cou sur lequel des larmes de bonheur tombaient. Elle voulut me questionner, mais aucun son ne me parvint. Après l'avoir encore une fois serré dans mes bras, je lui demandai avec hâte comment avait-elle atterrie là. C'était pour le principe, car je savais que comme tout le monde elle avait reçu une lettre. Elle répondit ce que je m'apprêtais à entendre, et je repris en lui demandant si cette classe était la nôtre. Elle me répondit que oui, et avant qu'elle ne me saute encore dessus, je me pressais dans le couloir que suivait le petit groupe, essayant de les rattraper en marchant vite. Gwen me suivit en accélérant le pas, suivie elle aussi d'Iris et d'Electra.

Nous arrivâmes en même temps devant une porte qui venait de se fermer sur ma bonne humeur. La porte s'était fermée, et nous n'étions même pas derrière ! Vive le retard assuré ! Pourtant, je me persuadai qu'il y avait encore une chance, et toquai, sans le consentement de celles qui me suivaient. Electra prit elle aussi les choses en main et se positionna à côté de moi, prête à réceptionner une possible remontrance. La porte s'ouvrit en grinçant, nous faisant sursauter, moi et Electra. Un homme à la barbe vieille de dix jours nous ouvrit. Electra et moi ne nous attendions pas à ça ! L'homme était vêtu…d'une armure surplombant une cotte de maille usée. C'était surprenant et...original. Il nous regarda et nous sourit d'un sourire carnassier. D'un geste trop amicale pour être naturel, il nous fit signe d'entrer. Iris attrapa le bras d'Electra et Gwen faillit me faire tomber en se précipitant à ma suite.

Alors que nous entrions dans une pièce plutôt...pittoresque, une voix tonitruante nous surprit par derrière. Je me retournai vivement. L'homme s'exclama : « Puisque, mes chères petites enfants, vous vous permettez de rater un de mes cours fantastix, je vais vous enfermer dans une de mes cages démentes ! Hi, hi, hi ! Ah, euh, avant ça je dois juste vous dire que mon nom est Monsieur Médiévalix, je suis prof. D'histoire-géographie, et donc ne vous étonnez pas si je mets parfois des "ix" à la fin de certaines de mes phrases… Hu, hu, hu, hu ! Bon, filez à vos tables ! ».

Je sursautai. Avouez, que si vous entendiez ce discours, en vrai, de la part d'un fou en armure, vous prendrez peur. Je me précipitai à la première « table » vide. En fait, cela ressemblait à un tonneau retourné où on avait fixé une planche de bois…Sans compter les mites qui habitaient dessus, et sur les bancs.

La pièce était franchement, "flippante". Les murs n'étaient pas en pierre, mais sans doute pour donner un air authentique, le...professeur avait collé un papier peint gris, imprimé de petites briques. Ce n'était pas vraiment réaliste, puisque, contrastant à ça, il y avait un ordinateur "LG" sur son...bureau. Du plafond pendaient des crochets. C'était affreusement effrayant. Dans un coin de la salle, était disposée une grande table qui disposait d'un tas d'objets coupants. Je dégluti sur le parquet pourri qui servait de sol. La même voix grave me fit une fois de plus sursauter. « Tu as... Sur mon magnifique parquet datant du XIIe siècle après Jésus Christ ! Nettoie ça en vitesse, ou je t'installe sur ma machine à élargir l'envergure de tes oreilles ! ». Je me levai en vitesse, et suivis la direction qu'il me montrait du doigt, entre autre le cagibi. Je rencontrai aussi une multitude d'instruments de torture, et trouvai enfin la balayette, entre une machine à écarteler et une...hache… Je pris la balayette dans ma main et sortis presque en courant. Je ramassai vivement le… Et revins à mon bureau. Là, j'y vis une espèce de cahier. Il y était marqué, en gras :
« Carnet de Liaison ».

Je le feuilletai rapidement, ne m'y intéressant pas. Puis, le prof enchaîna avec le programme de l'année. C'était l'ennui en perspective, et avant que la sonnerie ne nous fasse sauter de nos chaises, j'eus dans l'idée de m'enfuir. La sonnerie retentit donc, ne me laissant aucune autre alternative que courir pour fuir cette salle et ce professeur de... torture.

Je courus dans les couloirs, suivie de Gwen, Electra et Iris. Après avoir traversé le couloir en courant car prise d'une angoisse, je débouchai sur le hall d'entrée avec ce même écran qui avait annoncé notre plus vile condamnation. Une tête s'afficha d'ailleurs dessus, et deux yeux méchants me fixèrent. C'était bien sûr Atlas, ce détestable Atlas. Il s'exclama : « Pff ! On a hâte que les cours soient finis ma petite ? J'ai une bonne nouvelle. J'avais l'intention de vous faire faire un petit combat à mort, d'entrée, pour ma jouissance, mais, en bon principal que je suis, je préfère vous laissez le temps de vous intégrer ! Ah, ah, ah ! Sur ce ! Réunissez-vous devant l'écran que je vous passe un message! ».

Une foule d'adolescents arriva dans le hall, me cachant bientôt l'écran. La voix d'Atlas s'éleva encore : « Bon, et bien, c'est très simple, je vais être gentil, pour une fois, vous allez, comme des grands former des chambres de quatre à cinq. Je veux une seule chambre de six. Pour le reste, si toutes les chambres sont pleines, et qu'il reste un petit malheureux morpion, je le tue. Voilà, arrangez-vous pour que je n'aie pas à déplorer un mort ! Dispersion ! ».

Le groupe se dispersa, et avec Gwen, Electra et Iris, nous suivîmes les autres qui se dirigeaient dans un autre couloir étroit, en face de celui où étaient les salles de classe. Je m'y glissai mais je me cognai vite le nez contre quelqu'un. Celui-ci se retourna. C'était un jeune homme qui devait avoir quinze ans. Il avait des cheveux noirs brillants qui lui allaient jusque sur le milieu du dos. Il me regarda. Je sursautai de surprise. Ses yeux… étaient violets… C'étaient magnifique. Cela me rappela l'épisode Naïcha et je détournai mon regard de lui. D'ailleurs, où était-elle à présent ? Ca m'avait légèrement étonné qu'elle soit citée dans les classes… En fait non, il était obligé qu'elle soit là.

Electra me dépassa d'un coup, bousculant le jeune garçon. Elle m'attrapa la main et la tira. Je me rendis compte qu'en me tirant, Gwen et Iris suivaient. Je ris un peu de cette « chenille » ambulante, mais on me tirait maintenant assez fort pour que mes plantes de pied décollent du sol. J'arrivais devant Electra. Elle me sourit, et ouvrit une porte qui lui faisait face. Elle m'y fit entrer. Iris me suivit, puisqu'elle était accrochée à moi, mais pour Gwen, il arriva que… Elle n'arriva pas à entrer. Sans doute parce qu'une petite fille rousse avec des couettes la fit trébucher et entra à sa place. Electra s'aperçut aussi qu'une autre fille était déjà assise sur un des lits superposés qui trônaient dans la chambre. Elle ne prit pas le temps de l'observer, qu'elle avait ouvert la porte pour chercher Gwen. Elle ne la trouva pas dans les couloirs, ils étaient d'ailleurs déjà désertés. Elle y vit juste un gamin tout seul, qui tremblait et qui avait semble-t-il fait sa vidange dans son pantalon. Elle savait que celui qui n'était pas casé dans une chambre serait éliminé à coup sûr. Elle lui fit alors signe de venir dans la chambre. Celui-ci accourut. Il entra. Naomi chercha du regard le premier susceptible de l'accueillir, et sans s'en rendre compte, tomba sur les genoux d'Electra. Celle-ci la redressa et lui demanda si ça allait. Après tout, elles avaient trouvé une chambre ! Naomi se mit debout d'un coup. De un, elle se rendit compte qu'elle avait la sensation que quelqu'un l'avait touché, sur la main, et de deux, elle se rendit compte également qu'elle n'avait pas de bagages. Avant de péter une durite, elle effleura sa main d'un baiser. Elle savait que Will l'avait touché, elle en était apaisée. Mais maintenant, les bagages. Elle allait s'énerver, quand Electra poussa un cri. Naomi s'arrêta et regarda Electra qui était tombé du lit sur lequel elle se tenait. Elle s'écria :

- F… F… C'est Franco ! Ce p'tit qui a pissé dans son froc ! C'est Franco !
- Qui est Franco ? dis-je.
- Franco ? Franco, la terreur ? questionna Iris.
- Mais non ! Je ne t'en ai pas parlé Iris ? Pas le catcheur pokémon professionnel ! Franco le noob !
- Ah ! m'écriai-je en même temps qu'Iris bien que ne sachant pourquoi.
- Il faut l'exorciser ou quoi ? fis-je. Il a l'air de te faire vachement peur !
- Mais non ! C'est Franco et… Il marche sur le sol ! Il… Il s'est assis sur le lit ! Vite, aidez-moi à le faire sortir !
- Mais enfin ! répliquai-je. Il n'a rien fait ! Il est tout chou et… Il put la pisse certes…Mais il est chou ! Et puis… Tu voudrais qu'il se fasse empalé ou un truc comme ça !
- Si ! s'exclama Electra.
- Ah ! Electra…Euh… Petit, moi c'est Naomi… Et… Tu veux bien aller te…laver et on reparlera ok ? EN fait je n'aime pas trop ton odeur.
- Oui, et tant que t'y es, ne reviens pas ou ce sera le come back du Punching-noob !
- Ah !! fit Franco en se dirigeant vers la salle de bain.

La chambre était assez spacieuse, et il y avait, comme dit, une salle de bain qu'on pouvait visiter en franchissant une porte. Je ne regardais pas vraiment. J'étais obnubilé par Gwen. La pauvre ! Elle n'était pas avec moi, si ça se trouvait, elle était toute seule ! Je chassais cette pensée d'elle en train de se morfondre, et fonçait vers la porte. La petite rousse m'empêchait d'accéder à la poignée... Elle allait partir... Je sentais qu'elle allait partir… Elle partit, et la petite n'eut que ses mains pour frotter sa joue rougît par ma main. J'attrapais la poignée. Electra me retint de sortir une fois la porte ouverte. « Je t'accompagne, me dit-elle ». Iris s'exclama aussitôt qu'elle m'accompagnait aussi, et la voix de la fille qui était encore sur le lit me parvint : « Je peux vous accompagner ? me dit-elle ». Je voulais répondre non, mais je lui fis signe que oui. Elle vint à ma hauteur et me dit qu'elle s'appelait Sylvia. Je sortis alors mais je rentrai vivement dans ma chambre, car deux hommes en costument m'entravèrent à nouveau l'entrée. Ils poussaient un charriot où des valises se superposaient. Je compris que c'étaient nos valises. Il n'y avait pas de temps à perdre. Je saisis ma valise, la reconnaissant parmi les autres, et la posait à terre. Une voix s'éleva d'un haut-parleur situé au plafond. « Tous en pyjama, et que ça saute ! fit Atlas. Pour ce qui est des chambres, elles ne bougeront plus ! Ca reste comme ça, et aussi, vous êtes surveillés, donc ne faites pas de bêtises ! Niih, ih, ih, ih ! En pyjama ! ».

Les deux hommes partirent. Si je voulais partir à la recherche de Gwen, il fallait que je me dépêche. J'ouvris vite ma valise et en sortit rapidement une très...très...courte chemise de nuit. C'était Arianne qui me l'avait acheté. Elle aimait tout ce qui mettait en valeur, et tout ce qui était très...très...court. J'entrai dans la salle de bain, attrapai Franco par les cheveux et le jetai dans la chambre. Il n'avait qu'une serviette sur lui… J'enlevai rapidement mon haut, me déshabillai totalement – en gardant la culotte bien sûr - et mettait ma nuisette.

Je sortis de la chambre, et remarquai qu'Electra et Iris était déjà en chemise de nuit, et que Sylvia était en train de se changer… Devant Franco ! Je ne le voyais pas, en fait…Electra l'avait mit sous le lit, me dit Iris, elle l'avait assommé… Après que Sylvia se fut changée, sous nos regards fuyants, nous discutâmes en silence. Le plan était de casser la caméra, puis de sortir dans le couloir et de casser également la caméra du couloir. C'était un très bon plan. En fait, nous nous prenions à l'instant pour des sortes d'espionnes, et ça nous faisait rigoler. Mais nous tûmes nos rires, et discrètement, Sylvia attrapa un chausson, puis, beaucoup moins discrètement, le lança sur la caméra.... Le fait est, que l'on s'était aperçu que la scène où Electra, Iris et Sylvia se changeait avait été vu...par la caméra, et donc par celui qui était derrière.

Après cette étape de faite dans notre mission, nous partîmes de la chambre. Sylvia rattrapa le chausson et le lança sur la seule caméra du couloir. C'était étrange qu'il n'y soit qu'une caméra. Sylvia en repéra bientôt une autre et la détruisit juste avant qu'elle ne pivote vers notre petite compagnie féminine. Je courus dans le couloir. Je n'osais pas toquer à toutes les portes pour trouver mon ami ! Ce serait la catastrophe, tout le monde râlerait. Tout à coup, j'entendis des voix. « T'as bien fait d'exploser c'te caméra, Jasper. Si on nous avait vus, on serait bon pour nettoyer encore et encore les chiottes ! ». Je sursautai de joie. Vite, je courais en direction de la voix et sautai...sur Will ! Je savais que c'était sa voix. Surpris, il poussa un cri, mais, couché par terre avec moi il ne put s'empêcher de me prendre dans ses bras et de m'embrasser. Je vis aussi Jasper, le copain d'Electra, et...le garçon que j'avais bousculé, celui aux yeux violets…

Electra vit Jasper et courut le plus vite possible. Elle sauta sur lui et l'embrassa. « Jasp' ! cria-t-elle ». Mais Jasper la repoussa. Elle le regarda, interrogative. Il s'écria : « Putain ! Jasper ! T'aurais pas pu retenir cette furie ! Elle m'a…elle m'a embrassé sur la joue ! Ahhh ! ».

Je n'y comprenais rien. Electra sauta sur Jasper et le fit tomber par terre. « Jaspy ? demanda-t-elle. Qu'est-ce qui t'arrive ? On t'a fait un lavage de... ? ». Un autre Jasper arriva alors devant elle. Elle se leva d'un bond. « Jasp' ? Jasper !! Jasper ? Mais ? J'aurais juré que... ». Jasper la regarda, les sourcils froncés. L'autre Jasper fit de même.

Elle croisa les bras.

- Stop ! Ne bougez pas ! dit-elle. Bon...Jasper, c'est toi ! fit-elle en désignant du doigt le Jasper de droite.
- Loupé ! firent en même temps les deux Jasper.
- Jasper c'est toi alors ! dit-elle en pointant encore une fois un des Jasper.
- Encore raté !
- Quoiii ? Mais ce n'est pas possible ! Bon, on va essayer autre chose.
- Oui ? firent encore les deux Jasper.
- Franco est dans ma chambre et il a essayé de me violer !
- Quoiii ? fit un des Jasper. J'vais lui péter la gueule à ce noob !
- Jasp' ! Trouvé ! s'exclama-t-elle en souriant.
- Qu'... ? Oh ! Tu m'as eu ! Ce n'est pas vrai hein ?
- Si.
- Quoi ?
- Je rigole, fit-elle en souriant. Bon, sinon, qu'est-ce que vous faites là ?
- Bah en fait..., commença Jasper.
- On essaye de s'échapper, fit un garçon qui se présenta bientôt comme s'appelant Diamond.
- Oui… En fait, c'est compliqué, compléta Will.
- Il vaut mieux qu'on parte un peu plus loin, fit le clone de Jasper qui était Ian.

La troupe revint dans le couloir des chambres et après s'être suffisamment éloignés, les garçons racontèrent. Ce qu'ils avaient fait était bien simple et très puéril. Alors que Will, Jasper et Ian se promenaient près de la cantine, une femme sortit du réfectoire. Le trio qui s'ennuyait décida de la suivre. Tout cela se passait juste après que les garçons punis aient nettoyé les toilettes. Le groupe croisa Diamond, puis Yuri, le garçon aux cheveux violets. Ils suivirent tous la femme, et après avoir franchie une porte, celle-ci tomba sur le sol. Apparemment, elle s'était évanouie. Diamond et Ian reconnurent une certaine « Saphira ». Ils prirent peur, mais ils voulaient aussi d'un côté se venger. C'est là que Jasper, aidé par Ian et Will, eut une idée perverse. Malgré les recommandations de Diamond, la troupe se rendit au réfectoire et vola une bombe de chantilly. Là, ils retournèrent dans la pièce où se trouvait Saphira. Yuri, contre toute attente, fut chargé d'enlever le haut de Saphira, et de ne lui laisser que le soutien-gorge. C'est là, que Ian souleva le….soutien-gorge, et déversa de la chantilly. Ils sortirent de la pièce en riant, sauf Diamond, mais Saphira se réveilla et les poursuivit. Yuri referma la porte à tant et la bloqua un instant puis s'enfuit en compagnie des autres. Et maintenant, ils fuient.

Alors que j'étais complètement outrée, et que je jetais de sombres regards à Will, une voix de femme me parvint par derrière, et je me sentis soulevée. « Vous allez goûter à la punition que je vais vous infliger mes enfants... ! »