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Smirnoff, 3ème recueil de Domino



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Informations

» Auteur : Domino - Voir le profil
» Créé le 14/05/2009 à 16:53
» Dernière mise à jour le 11/06/2009 à 08:02

» Mots-clés :   Drame   Humour   Présence de personnages du jeu vidéo   Romance   Sinnoh

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177 - Toute la vérité
« Stephen Stotch : Aujourd'hui, nous avons appris une leçon importante, une leçon sur la vie, et c'est notre fils qui nous l'a donnée !

Butters Stotch : Ouais !

Linda Stotch : Il n'y a pas de mensonge anodin, et un très bon moyen d'être heureux dans la vie c'est de ne jamais mentir !

Butters Stotch : Ouais !

Stephen Stotch : Vous voyez, j'ai trompé ma femme durant plusieurs mois, j'allais dans les cinémas et les saunas gays, et j'avais de nombreuses relations sexuelles avec de parfaits inconnus !

Butters Stotch : Ouais ! Tu... QUOI ??

Eric Cartman : Oh-ho !

Linda Stotch : Quand je l'ai découvert, je suis devenue folle, et j'ai pour ça que j'ai jeté mon fils dans la rivière afin de le tuer !

Butters Stotch : Oh... Oh tu voulais me tuer ! Oh bah crotte alors !

Stan Marsh : Ca craint putain !

[…]

Stan Marsh : Dur, vieux, ton père est un pervers et ta mère a voulu te tuer !

Butters Stotch : Ouais ! Bon sang, je suis sur qu'avec ça vous allez m'en faire voir à l'école !

Eric Cartman : Ouais ! Compte sur nous !

Butters Stotch : J'aurais préféré pas être au courant de tout ça ! Maintenant j'me dis que c'est vrai que dans certains cas vaut mieux mentir ! Enfin, je sais que quand je serais devant mon bacon chez Bennigan's, j'oublierais vite que mon père est pédé et que ma mère a voulu me tuer ! Tout sera comme avant !

Stan Marsh : C'est vrai ?

Butters Stotch : Nan... Là, je mens... »
(Extrait de l'épisode 14 de la saison 5 de South Park, « L'épisode de Butters ».)



-Dernier jour de cours... soupira Charlie.
-Hm...
Charlie sourit et regarda Léopold.
-On va recevoir nos lettres d'admission... On va aller à la fac... On va être loin l'un de l'autre...
Léopold plissa tristement les yeux. Charlie lui prit la main sous les pupitres.

Kenneth attendait.
Elle allait venir, avec tous les enfants.
Elle allait venir et il allait tout lui dire.
Avec Linda qui était à son extrême opposée.
L'attente était insupportable.

Judith habillait les enfants.
-Moi qui était contente de faire garderie...
-On va voir papa ! On va voir papa ! Trépignait Lily.
-Alors il est réveillé ? Demanda David.
-D'après Estelle, oui ! Et il va très bien !
Malcolm et Rachel étaient contents de revoir leur père tandis que Colin et Kate se taquinaient à propos de leurs parents.

Estelle, Jonathan, Lionel, Norbert, Linus, Linda, Travis, Kenneth, Lucy et Roland s'étaient réunis autour d'une table au restaurant de l'hôpital. Roland ne voulait pas être à côté de sa mère ni avec Kenneth alors il s'était mis à côté de sa tante Estelle, entre elle et son oncle Jonathan.
-Bon sang... Vous vous rendez compte, soupira la sœur d'Etienne, comment on est partis en sucette en seulement deux semaines ! Deux semaines avec lui dans le coma et voilà ou on en est... Nos vies ont presque... failli capoter. Une semaine de plus et ça aurait été l'horreur.
-Il nous lie tous, comprit Linus. Sans lui, nous n'avons plus notre... « berger »
-Vous sous-entendez qu'on a besoin de lui pour nous guider dans nos vies ? S'étonna Kenneth.
-Non, pas jusque là, mais... Hm... Les rois mages étaient guidés par une étoile. Les voyageurs se repèrent avec une boussole. Etienne c'est un peu ça, un point d'attache.
-Oui... C'est pas faux... marmonna Jonathan.
-C'est surtout son état à lui qui nous a mis dans un état pas possible, marmonna Norbert. C'est le seul qu'on n'a jamais vu souffrir, avoir mal, affaibli... Il a toujours été un pilier pour nous. Quand le pilier chancelle, la maison s'écroule.
-Et on ne s'aperçoit de l'importance des gens que quand ils commencent à nous manquer... soupira Travis.
Tout le monde acquiesça. Kenneth repéra quelque chose, il se leva. Linda à sa suite, à l'étonnement de tout le monde.
Colin et Kate coururent vers leurs parents.
-Maman !!
-Maman ! Papa !!
-Katy ma petite chérie !
Les enfants regardèrent leur père, en fauteuil avec une minerve.
-Ca va aller...
Il tapota sur l'épaule de son fils, intrigué.
-Tout va bien, Colin. Papa a fait une mauvaise chute.
Estelle le regarda, gênée.
Linda serra ses enfants contre elle. Kenneth de même. Il embrassa Judith.
-Les enfants, euh...
Kenneth ne savaient pas trop comment éloigner les enfants, Linda de même. Norbert constata que quelque chose n'allait pas.
-L... Lucy, Travis, venez avec moi !
-Hein ?
-Venez, y'a quelque chose de pas normal...
Les trois sortirent du restaurant.
-Euh, les enfants, on vous emmène voir Etienne ! Sourit Norbert.
Kenneth et Linda regardèrent Norbert, Lucy et Travis emmener les petits à l'étage. Linus regarda Lionel qui haussa les épaules.
Tout le monde observa par la porte vitrée, Judith, étonnée, face à Linda et Kenneth. Estelle, Jonathan, Linus, Roland, Colin, Kate et Lionel regardaient la scène, intriguée.
Discussion entre les trois, toujours.
Soudain, claque. Judith frappa Kenneth.
-ENFOIRE !! MAIS COMMENT T'AS PU.... MAIS COMMENT T'AS PU FAIRE CA !!!
Estelle sursauta. Linus resta estomaqué. Jonathan rapprocha Colin de lui. Judith semblait folle de rage. Elle gifla Linda avec une force incroyable.
-S... ESPECE DE SALOPE !!!
Elle partit en pleurant. Linda resta assise, en larmes. Kenneth de même, mal à l'aise. Estelle secoua la tête.
-Oh putain non, me dites pas que vous avez deviné ce que j'ai deviné....
-Bordel... soupira Lionel.
-Si je m'attendais à ça... souffla Linus.
Roland regarda froidement sa mère. Sans le moindre égard.

Etienne, assis au bord de son lit, serra ses enfants contre lui.
-Vous allez bien, alors ! On nous avait dit que vous pouviez mourir !
Malcolm frappa Rachel du coude. Etienne éclata de rire.
-Oui, c'est pas passé loin... Remercions Pachirisu.
Travis s'étonna.
-Tu veux dire... Kenny ?! Ton Pachirisu c'est bien...
-Pachirisu. C'est son nom. Vous me les avez ramenés au fait ?
-Oui ! Assura Norbert.
-Booon ! Je les verrais plus tard. Pour l'instant je veux rester avec mes petits monstres. Ou est Judith ?
Lucy regarda Norbert.
-C'est toi qui nous a dit de monter !
-Euh... On... Kenneth et Linda avaient quelque chose à lui dire, ça avait l'air important alors...
Etienne hocha lourdement la tête.
-Je vois... Je vois... On regarde la télé ?
Les deux hochèrent la tête.
-Malcolm, tu peux aller chercher Roland ?
-Bien sur, monsieur Smirnoff !
-Je t'ai déjà dit de m'appeler Etienne !
-Bien sur, monsieur Etienne...
-...

Estelle alla voir Linda qui s'était réfugiée dans les toilettes pour dames.
-Linda ? C'est Estelle... Tout va bien ?
Linda renifla.
-Va t'en...
-Linda, on peut discuter...
-Tu dois me prendre pour la reine des salopes...
Estelle grimaça.
-Non... Enfin, je me doutais un peu que ça aurait pu se passer... C'est... La situation qui me gêne un peu plus...
-Oh ça va, inutile de me juger !
-Si tu voulais bien sortir de là...
-Si tu savais à quel point je me déteste...
-Ca c'est normal...
Linda se remit à sangloter.
-C'est si tu ne ressentirais rien que ce serait vraiment moche, tenta Estelle.
Linda renifla.
-Hm... Sûrement... Mais... Le pire c'est... qu'Etienne s'en fiche...
Estelle haussa les sourcils.
-Etienne est au courant ?
-Oui, c'est même lui qui nous a obligés à tout dire à Judith ! Sinon il... il n'aurait même plus dormi à la maison... et il aurait cessé de parler à Kenneth. C'est la seule condition qu'il a imposé à son pardon.
-C'est bien lui, ça... Linda, c'est pas grave ce qui s'est passé.
Linda se tut un moment.
-Et si toi tu avais trompé John ?
Estelle soupira.
-Je suppose qu'il m'aurait quitté, malheureux, et que son chagrin plus que tout autre chose m'aurait peinée, en fait. Après ça dépend avec qui. Si j'avais fait ça avec Linus, il nous aurait tués. Là ton problème c'est que tu as fait ça avec... le meilleur ami de mon frère.
-Et toi tu ne m'en veux pas ?
-J'suis pas dans votre couple, c'est juste mon frère, j'ai pas à me sentir mal pour lui à ce propos... Et puis je me doutais bien qu'Etienne n'en souffrirait pas. Je crois qu'à l'inverse, toi le fait que tu aies fait ça avec Kenny, ça le rassure. Il y avait un truc derrière, des raisons qui laissaient à penser. Vous avez toujours été un peu tentés l'un par l'autre. C'était une question de temps. Si tu avais fait ça avec un parfait inconnu, ça l'aurait fait enrager. Il aurait cherché à comprendre, il aurait souffert. Mais là, toi avec Kenneth, c'est sensé. Donc il accepte.
Linda soupira.
-Tu peux me laisser seule ?
Estelle hocha la tête.
-D'accord, mais tu nous reviens, hein ? Je ne te fais aucun grief, crois-moi. Par contre Judith ça va être moins évident...
Linda recommença à sangloter.
-Ouais...
Estelle s'en alla, secouée.

Jonathan, Linus et Lionel regardaient Kenneth alors que Malcolm accompagnait Roland, Colin et Kate en haut.
-Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? Vous avez jamais fait de conneries ?! S'étonna Kenneth.
Silence des trois hommes.
-Arrêtez de me regarder comme ça !
-Je peux pas tourner la tête... grommela Jonathan. T'as pas vu ma super minerve qui me fait le dos droit et leste ? J'aimerais bien pas te regarder mais je peux pas !
Kenneth regarda Jonathan, puis Linus.
-Je ne vous regarde pas, Kenneth. C'est vous qui vous regardez dans un miroir.
Kenneth regarda Lionel qui n'esquissa pas un mot.
-Et toi, t'as rien à dire qui me fasse me sentir encore plus mal ?
Lionel secoua la tête.
Linus regarda Lionel qui regardait son verre.
-Moi... je n'ai rien à te dire, marmonna Lionel. J'ai passé des années à tromper Norbert avec diverses femmes. J'avais une triple faute : Je le trompais, c'était des inconnues, c'étaient des femmes. Lui m'avait donné son cœur et moi je l'avais piétiné. Toi.... Tu as profité du coma de ton meilleur ami pour coucher avec sa femme.
Kenneth sembla tétanisé.
-Enfin, c'est un point de vue. Est-ce qu'elle était saoule ?
-Non...
-Est-ce que tu étais saoul ?
-M... Mais non !
-On a pointé une arme sur vous pour vous obliger à le faire ?
-Absolument pas !
-Est-ce que vous avez fait ça dans la chaleur du moment, aussi tristes l'un que l'autre, pour quelque part vous rassurer parce que vous êtes amis depuis très longtemps et que ça vous démangeait ?!
-En quelque sorte !
-Eh bah non.
Kenneth plissa les yeux.
-Crois-moi, ce genre d'actes ça ne se justifie pas. Jamais. Tu sais te tenir ou pas. Si tu cherches à te justifier c'est que tu sais que tu as commis une erreur, mais tu ne veux pas l'admettre. Donc tu te justifies.
-Mais j'ai commis une erreur ! Vous croyez vraiment que je... Que je....
Linus secoua la tête.
-Ce que Lionel veut dire c'est qu'en acceptant qu'on justifie vos actes, vous consentez à accepter ce que vous avez fait. Ca ne se justifie pas, et vous avez bien commis une erreur. Les erreurs se réparent.
Jonathan souffla.
-Et puis de toute façon, c'est Oscar Wilde qui disait : « Expérience : nom dont les hommes baptisent leurs erreurs. » Tu as au moins l'honnêteté de reconnaître que tu en a commis une et de ne pas la couvrir sous le nom d'« expérience ».
Kenneth regarda les trois hommes.
-Vous êtes avec ou contre moi ?
-Ni l'un ni l'autre, répondirent les trois en même temps.
-On n'a pas à vous juger, poursuivit Linus, vous le faites déjà très bien vous même.
Kenneth soupira, malheureux.

Roland retrouva son frère et sa sœur qu'il serra contre lui.
-Arrête tu m'fais mal... geignit David.
Roland lâcha son frère, désolé. Malcolm sentait que son ami allait mal. Entretemps Etienne avait sorti ses Pokémon, au mépris de toutes les lois d'hygiène. Capidextre était sur les épaules de son maître, très heureux. Roucarnage se frottait à lui, contente de revoir son maître. Seviper, Flagadoss, Pachirisu, Foretress, Blizzi, Lucario, Scarhino de même. Seul Aligatueur, trop imposant, manquait à l'appel.
Hors de la chambre, Norbert, Lucy et Travis se posaient des questions.
-Pourquoi il ne les surnomme plus ? Même Capidextre... s'étonna Travis.
-Certaines personnes ont des réactions étranges après avoir frôlé la mort... marmonna Lucy.
Norbert sembla comprendre autre chose. Il se dirigea vers les marches afin de descendre, mais il trouva Linda.
-Ca va ? S'étonna Norbert.
Elle était décoiffée, hagarde, pas bien.
-Je... Je peux te parler un peu, Norbert ?
Le blond hocha la tête.

-Et donc voilà.
Norbert resta profondément estomaqué.
-Ouah... Ouah... Euh... Et... Et comment... elle a réagi ?!
-Elle m'a giflée et m'a traité de salope.
-Oui, ça n'a rien d'étonnant... Linda, comment vous vous sentez ?!
-Bah... sale... ignoble... garce... salope... Une... immonde briseuse de ménages... Le ménage de mon meilleur ami en plus...
-N... Non, je parle, qu'est-ce que vous ressentez vis à vis de cette nuit ! Comment c'était après ?
Linda soupira.
-On... On a réalisé ce qu'on venait de faire... On s'est endormi dos à dos, incapables de se regarder en face...
Elle recommença à pleurer. Norbert la soutint.

-J... J'étais tellement mal... Tellement mal à l'aise... J... J'osais même plus la regarder.
Estelle hocha la tête. Kenny était gêné.
-J'ai de plus en plus envie de me casser, d'aller... dans un endroit tranquille, refaire ma vie...
-Ce serait lâche. Vous allez y survivre.
-Judith va me quitter. Judith...
-Tu l'aimes ?
-Mais oui !
-Alors elle ne va pas te quitter. Je suis sûre qu'au fond elle t'aime encore, elle aussi.
Kenneth soupira.
-Tu es une femme, tu dois comprendre ce qu'elle ressent.
-On ne m'a jamais trompée au sens strict... Je crois qu'elle se sent trahie... et la situation faisant, elle doit se sentir terriblement conne aussi.
Kenneth baissa la tête.
-Tu m'en veux ?
-Je ne suis que la sœur d'Etienne. J'ai pas... à t'en vouloir. Et puis c'est Linda, pas une serveuse dans un bar cradingue.
Kenneth hocha la tête.

Etienne jouait avec ses Pokémon. Linda arriva dans l'embrasure de la porte, sous le regard enjoué de David et Lily, et la mine méprisante de Roland.
Etienne se tourna vers elle. Elle semblait désolée.
-Mais c'est ma petite femme ! On la salue !
Les Pokémon saluèrent Linda qui sourit faiblement. Elle se dirigea vers Etienne, assis sur le côté de son lit. Elle le serra dans ses bras en pleurant.
-J'suis désolée !!
-Et moi je te pardonne. Tout va bien. Je suis désolé aussi. J'aurais dû être plus attentif avant.
-Mais non, tais-toi...
-Alors toi arrête de pleurer...
Elle ne pouvait s'en empêcher. Personne ne remarqua la disparition subite de Roland. Etienne soupira et serra sa femme dans ses bras.
-Ca va s'arranger. T'inquiète pas, ça va s'arranger.
-Excuse-moi...
David regarda sa sœur qui ne comprenait pas. Malcolm et Rachel haussèrent les épaules.

Le gamin s'éloigna de l'hôpital, accompagné par Evoli et Metamorph.
Roland paraissait déterminé. On ne sait pas à quoi faire, mais il était déterminé. Il se dirigea vers le nord de Floraville. Il voulait échapper à tout ça. D'avoir connaissance si brutalement de la trahison de sa mère c'était une chose, mais que son père se permette de lui pardonner si facilement...
Il marcha d'un pas encore plus assuré.