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Dans ton monde de Silver_lugia



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Informations

» Auteur : Silver_lugia - Voir le profil
» Créé le 18/03/2009 à 10:56
» Dernière mise à jour le 09/01/2010 à 11:58

» Mots-clés :   Aventure   Fantastique   Humour   Région inventée   Suspense

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6 - Papier-calque
Alors que je m'interroge sur la façon de communiquer avec l'humain, je le vois. Il trône, à côté de l'escalier, avec son clavier et sa souris... Un ordinateur ! Si je réussis à l'utiliser, je pourrais me faire comprendre de l'humain. Pierre m'a déjà appris à utiliser un ordinateur. Ça me permettait de communiquer avec lui. Mais j'utilisais rarement la machine, je n'avais pas vraiment besoin de me faire comprendre. Mais là, si ! Le problème est que cet endroit est tellement étrange que les ordinateurs ne fonctionnent peut-être pas de la même façon... Bah, on verra bien !
Je repère, sur la tour, le bouton qui sert sûrement à allumer la machine. Je me précipite sur elle et j'appuie sur le bouton. Dans un ronronnement de persian, la machine démarre.
Bingo !
Je saute sur la chaise à roulette, percute le dossier et me mets à tourner à toute vitesse !

« Pika-a-aaaaaa ! (Ça tou-ou-ouuurne !) »

Quand la chaise s'arrête de tourner, et que je suis remise de mes émotions, je m'aperçois qu'il faut un mot de passe pour accéder à l'ordinateur. Mince, je le connais pas moi ! L'humain vient s'installer à côté de moi sur une chaise qu'il rapporte du salon.

« Tu veux faire de l'ordinateur, Pikachu ? » sourit-il.

Il tape le mot de passe. Son fond d'écran est une photo de ses quatre miaous, ou plutôt de ses "chats", comme il les appelle.

« Alors, qu'est-ce que tu veux faire ?
- Chuu ! (Laisse, je m'en occupe !) »

Debout sur mes deux pattes, j'attrape la souris comme je peux et cherche de quoi écrire parmi ses programmes. Incroyable ! Il n'a aucun programme qui relie son pokédex au laboratoire du professeur Chen en temps réel ! Il n'a rien non plus pour gérer le stockage de ses pokémons ! Il n'a aucun des programmes basiques du dresseur de pokémon ! Incroyable, tout bonnement incroyable. Et, bien sûr, il n'a pas "PokéPapote", le logiciel de discussion en ligne, ni Pika'Navi, celui pour aller sur internet, ou, celui que je cherchais, le logiciel d'écriture dont j'ai oublié le nom mais qui me serait revenu s'il l'avais vu.
Dépitée, je lâche la souris et tombe assise sur les fesses dans le grand fauteuil.

« Ça va pas Pikachu ? T'as pas trouvé ce que tu cherchais ? Vas-y, essaie de me le décrire, je pourrais peut-être t'aider. »

Je me relève et fais mine de taper au clavier.

« Ah, tu veux écrire ? J'ai Word, Open Office et Bloc-notes pour ça, lequel tu préfères ? »

Ces noms ne me disent rien. Je secoue les oreilles, lui faisant signe de choisir.

« Bon, je te mets le Bloc-notes, dit-il en ouvrant un programme, c'est le plus facile à utiliser. »

Quand il a fini, je le remercie d'un mouvement de tête et commence à écrire :

Salut, alors, pour commencer, je m'appelle Foudre et pas Pikachu.
« Foudre ? Joli nom. »
Merci. C'est mon dresseur qui l'a choisi, il s'appelle Pierre. Je l'ai perdu il y a deux jours, mais laisse-moi te poser quelques petites questions avant de t'expliquer comment.
« Vas-y, je t'écoute. »
Alors, primo : On est où ?
« On est en provence, dans une ville qui s'appelle Sirène. »
Poissirène ?
« Non, Sirène. »
Connais pas. Deuzio : C'est quoi ton nom ?
« Oh, pardonne-moi, s'excuse-t-il, je ne me suis pas présenté ! Je m'appelle Fabien Luissant. »

Fabien ? C'est pas le nom d'un ami à Pierre, ça ? Ah non, c'est vrai, il s'appelle Fabrice. Et puis, de toute façon, il lui ressemble pas.

OK Fabien, merci. Troisio : C'est quoi comme pokémon ce que t'as chez toi ?

Fabien rigole. Qu'est-ce que j'ai dit de drôle ? J'aurais fait une faute de frappe ? Je regarde à l'écran : Non, il n'y a pas de problème pourtant... Qu'est-ce qui lui prend ? Je commence sérieusement à croire que cet humain a un problème.

« Ce ne sont pas des pokémons, mais des animaux. Il n'y a pas de pokémons, ici ! »

Pas de pokémons ? Je le regarde un instant, incrédule. Il a l'air sérieux. Au fond, peut-être qu'on dit juste "Animos" au lieu de pokémon ici.

OK, et c'est quoi la différence un pokémon et un... Animo ?
« Un animal, rectifie-t-il. En fait, je ne sais pas très bien, tu es le premier pokémon que je rencontre. Mais tu as l'air plus intelligente que mes chats. »

Flattée, je redresse les oreilles.

« Et, puis, il y a les attaques. Les animaux n'ont pas d'attaques. »
Pas d'attaques ? Comment ils font pour se défendre alors ?
« Ils ont... D'autres moyens. Tu as d'autres questions ? »
Non, c'est tout. Tu veux savoir comment j'ai atterri ici ?
« Oui, j'aimerais bien. »

Et, en frappant les bonnes touches au bon moment, comme j'ai appris le faire, je raconte à Fabien mon étrange aventure...


« Donc, tu penses que la forêt a changé pendant que tu étais dedans, et que ton dresseur se trouve ailleurs... »

J'acquiesce de la tête. Nous sommes dans la cuisine, lui assit sur une chaise, moi sur la table. Nous mangeons des biscuits. Je n'avais jamais rien goûté d'aussi bon. Fabien appelle ça des "sablés". Pendant que j'en reprends un, il continue :

« C'est étrange, tout ça... »

Je remue la tête d'avant en arrière, dépitée... C'est la troisième fois qu'il me dit ça, et la situation semble encore plus impossible chaque fois qu'il évoque la question.

« Et puis... »

Je sais ce qu'il va dire : les pokémons n'existent pas. Ici, les pokémons sont des créatures que l'on retrouve dans un jeu vidéo et un dessin animé. Ce sont le fruit de l'imagination des humains. Mais comment explique-t-il que je suis là, alors ? Là d'où je viens, on croise toujours des pokémons, dressés ou sauvages, dans la nature comme dans les villes.
Fabien s'empare d'un morceau de papier et d'un crayon, puis il se met à dessiner. Ensuite, il prend une feuille de papier-calque et fait un dessin similaire. Puis il me tend l'ensemble.

« Bon, commence-t-il en me montrant le dessin sur papier. Regarde : Ça, c'est l'endroit où je vis. Il y a le domaine Dugrandluxe, sur la colline, puis la forêt, puis la ville. »

Il trace un trait au milieu de la forêt.

« Toi, tu es arrivée quelque part par là. »

Puis il prend la feuille de papier-calque et me la montre.

« Ça, c'est l'endroit d'où tu viens. Il y a ta ville, ta forêt, et une autre ville, d'après ce que tu m'as décrit. C'est bien ça ? »

J'acquiesce.

« OK. »

Il trace un nouveau trait, au milieu de ma forêt cette fois-ci.

« Tu as donc traversé la forêt et, quand tu as voulu revenir dans ta ville, il y avait... »

Fabien pose la feuille de papier-calque sur la feuille blanche, de manière à ce que les traits et les forêts se superposent.

« Cette autre forêt ! »

Je comprends. Je suis donc passée de la feuille de papier-calque à la feuille de papier ! Et ce trait est le passage ! J'ai la tête qui tourne... Elle heurte la surface de la table, et puis plus rien.