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La Faucheuse. de T-Tylon



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» Auteur : T-Tylon - Voir le profil
» Créé le 08/09/2010 à 00:41
» Dernière mise à jour le 15/12/2010 à 19:20

» Mots-clés :   Présence d'armes   Sinnoh   Suspense   Terreur

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Aube.
(Première partie.)

Sinnoh. Hôpital de Vestigion. 1er étage, chambre 110.

Vendredi 9 Avril. 9 heures 54 minutes.




Un sommeil banal. Un réveil banal. Un petit déjeuner frugal, mais dont le moindre élément fut préparé et stérilisé. Mis à part çà, et le fait qu'elle avait un voisin dans cette chambre à 2 lits, c'était une journée comme les autres… Si on omet le fait qu'elle était dans un hôpital avec une cicatrice qui devrait la marquée à vie, sauf si elle paie une somme suffisante pour…

Mais elle avait déjà une idée concernant cette marque. Avant que son voisin ne l'interpelle. Un jeune homme d'une trentaine d'année environs, les cheveux noirs et les yeux verts ; le fait qu'il était dans un lit avec 3 perfusions et une grosse machine à côté de lui -indiquant une dialyse- ne l'empêchait pas d'être « en pleine forme ». L'œil vif, et visiblement la langue bien pendue pour parler de tout et de n'importe quoi. Charles, qu'il s'était présenté, était dans cet hôpital depuis plus d'un mois pour des examens et dans l'attente d'une greffe de reins à cause d'une maladie héréditaire. Un mois qu'il avait passé seul et sans compagnie : pas vraiment « d'amis » et de famille prête à faire le détour pour lui…

Un mois seul et maintenant il avait de la compagnie… C'était évident qu'il n'allait pas s'en priver. De plus, si elle jouait correctement le jeu avec lui, en l'écoutant parler et en apprenant à le connaitre en collectant toutes les informations possible, elle aurait peut-être un « nouvel allié » : une occasion à ne jamais louper.

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« …Et c'est ainsi, après que j'eu vomi mes tripes pour avoir ingurgité un cocktail sans alcool fait par le meilleur barman que je connaisse, que je suis tombé raide devant tout le monde et emmené à l'Hosto où nous nous trouvons… Désolé pour l'histoire emmerdante de ma pitoyable vie, mais ça fait un mois que je suis là et que je n'ai eu l'occasion de ne rien faire du tout, à part patienter encore et encore pour ces foutus examens… »

« Sans vouloir être vexante…J'ai assisté pendant plus de 6 heure à un congrès de scientifique pokémon. A côté de çà, vôtre histoire est un véritable roman… »

« C'est gentil, mais inutile de se voiler la face : même moi je la trouve chiante cette histoire, et c'est la mienne… Attendez… Vous avez bien dit « un congrès pokémon » ? Lequel ? »

« C'était il y'a deux ans, à peu près… »

« Deux ans… Une seconde ; par deux ans, vous voulez dire : celui avec la maitresse des baies ? »

« Euh…Oui… »

« Et vous avez trouvez ce congrès emmerdant ? La seule chose qu'on m'a autorisé ici c'est mon ordinateur portable et mon disque dur externe, et j'ai l'enregistrement de ce congrès dessus. Cela fait bientôt 3 semaines que le visionne et re-visionne plus de 15 fois, et je vous assure que j'aurais donné cher pour y être… »

« Je voulais pas vous froisser…Mais…Disons que j'ai trouvé le temps vraiment long. Ce n'est pas évident de vous retrouver au milieu de tels célébrités en ayant constamment l'impression que vous n'avez pas vôtre place au milieu de personnes aussi…Compétentes, par rapport à vous. »

« Dans ce cas, sans vouloir paraître froid : qu'est-ce que vous y faisiez ? »

« Ben… C'était assez difficile de répondre non à l'invitation proposée par le professeur Sorbier… De toute manière on me reproche de ne pas savoir dire « non » en temps normal. Alors à un tel personnage… »

« Sorbier ? Invitation ? Je me fais un film, ou… Quel est vôtre nom ? »

« Ah c'est vrai que je ne me suis pas présentée, vous aviez l'air de vouloir vider vôtre sac alors je vous ai laissé parler… Je me présente : Cynthia, Cynthia Luna. »

« …Nom de dieu- OUPS ! Désolé, ça m'est sortit d'la bouche tout seul ! Mais, sans blague : la vraie maitresse des baies ? »


Elle se redressa lentement, commençant à marcher à quatre-pattes vers l'extrémité de son lit, et pris la fine barre faisant office de plaque de donnée holographique sur laquelle était marqué son nom, et la montra à son voisin.


« A croire que la maladie de Berger atteint aussi mes fonction cognitives… Non d'un chien, mais comment j'ai fait pour louper çà… »

« Peut-être tout simplement le fait que vous êtes coincé ici depuis un mois et que vous en avez marre ? »

« Y'a de çà aussi. »


Il s'était mis à sourire à la remarque : il avait enfin de la compagnie, et pas des moindres ! Le séjour allait peut-être enfin devenir intéressant en attendant la greffe qui, sans trop se leurrer, pourrait mettre encore des années avant d'arriver…


« Au fait, simple curiosité : pour quelle raison vous êtes ici ? Moi je vous l'ai dit : Maladie de Berger, en de rare cas elle peut être héréditaire… Et j'ai touché le gros lot. Mais, et vous ? Vous m'avez pourtant l'air en forme, malgré les sédatifs. »

« Et pourtant, je suis arrivée hier dans l'après-midi aux soins d'urgence. »

« Oulala, Urgence ? Je redoute de poser la question : pourquoi ? »


Elle baissa la tête en lui tournant le dos, le jeune homme croyant qu'elle ne souhaitait pas en parler parce qu'il avait touché un point sensible… Puis elle commença à relever le dos de sa chemise médicale. Charles commença à rougir en voyant le début du bas de son dos nus, avant d'écarquiller les yeux de surprise et d'horreur au vu des quatre balafres qui ornaient son dos.

Elle attendit 3 secondes de plus avant de remettre sa chemise et de voiler à nouveau son dos.


«… Les marques laissées par la tranche d'un Ursarin Shiny en colère… »

« …Putain de bordel de dieu… C'était hier, et ils ne vous ont pas mis de bandages ? »

« Disons qu'ils n'ont pas trouvé cela nécessaire vu que je cicatrisais déjà bien grâce à…Un joker que je gardais au cas où... Mais je m'en suis pourtant bien tirée comparé aux pokémon des enfants qui m'accompagnaient. »

« Et...Comment ils vont… Ils sont aussi dans cet hôpital ? »

« Les enfants vont bien et sont chez une amie. Quand aux pokémon, ils sont toujours en soins intensifs. Mais leurs vies ne sont pas en danger. »

« …Ha…Et moi qui me plaint de mes reins… »

« Ne dévalorisez pas vôtre état sous prétexte que le mien parait plus grave. C'était une situation que j'aurais pu évitée… Mais vous… Vous ne pouvez rien faire face à l'hérédité. »

« C'est officiel : je vous crois quand vous dîtes que vous êtes la maitresse des baies ! « D'autres personnes portent ce nom, somme tout assez courant, mais il y'en a qu'un seule qui serait assez altruiste pour négliger son propre intérêt au profit de celui d'une autre personne. » C'était la phrase de Sorbier dans l'interview bonus du dernier congrès pokémon. Vous lui avez vraiment fourni 3 de vos baies les plus rares pour sa démonstration ? »

« 3 Baies Mangou. Il m'avait demandé n'importe quelle sorte de baie, du moment qu'elles étaient dans les tons sucrées et amères, et les seules que j'avais à ce moment là en réserve étaient en train de pousser et n'étaient pas mûre… J'ai dû me déplacer en quatrième vitesse pour en trouver sur différents plants aux quatre coins de l'île, et j'ai eu de la chance de tomber en dernier sur un plant de baies Shiny qui en contenait justement 4… La dernière je l'ai laissée sur place en la plantant pour un futur arbre. »

« 3 Baies Mangou Shinys ?! Mais j'ai entendu dire que les baies Mangou sont parmi les plus appréciées des pokémons, une seule Shiny valant son pesant d'or. Et vous lui avez fourni trois ?! »

« Mais…Ca avait l'air si important...Je n'ai pas voulue le décevoir. Et comme j'étais en retard, je les lui ai données avant de repartir sans demander mon reste… »

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Magikarp. C'était le nom qui lui venait à l'esprit en voyant les yeux exorbités du jeune homme et la bouche entre-ouverte figée comme une statue dénuée de pensée.

De son côté l'homme n'en revenait pas… 3 Baies mangous Shinys ? A L'ŒIL ?! Il quitta sa transe et la face ridicule qu'il arborait il y'a encore dix seconde, avant de reprendre la parole d'un ton… Amusé.


« …Ces vieux croulant devraient avoir honte d'abuser ainsi de vôtre gentillesse… Mais je suis pas un hypocrite et je vous le dis direct : j'aurais fait pareil ! »

« Vous me surprenez : je ne vous aurais pas cru capable de dire çà. »

« Et moi, je n'aurais jamais cru rencontrer une femme qui serait prête à faire une croix sur probablement 100.000 pokédollars aussi facilement ! »

« 90.000 en fait, si on suit les valeurs fixées actuellement. »

« Bien sûr, on n'est pas à 10.000 pokédollars prêt. »


Il avait dit cela sur un ton sarcastique, via un roulement des yeux montrant clairement que c'était pas la peine de discuter de telles sommes aussi dérisoires… Elle le prit au mot et la conversation continua encore un peu plus, dans la bonne humeur.


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Hôpital de Vestigion. Accueil.

10 heures 11 minutes.



« Bonjours. La chambre de Mlle Luna s'il vous plait. »

« Euh…Bien sûr ! Tout de suite ! Euh… Voilà : chambre 110, couloir de droite. Prenez l'ascenseur et c'est au premier étage. »

« Merci beaucoup, et détendez vous : je ne suis plus maitresse de la ligue. Pas besoin de stresser. »

« Non madame ! Euh, oui madame ! Euh… Je veux dire… »

« On va vous laisser. Bonne journée. »

« Oui ! Bonne journée à vous aussi ! »


Même après toutes ces années après avoir été déchue de son titre elle continuait d'attirer les regards et l'admiration des gens. C'était usant à la longue, mais pour une fois ça pouvait servir, prenant la tête du petit groupe composé de la championne de la ville accompagnée par une vielle dame et deux enfants.

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Un fois le groupe entré dans l'ascenseur, le jeune homme de l'accueil s'assit en soufflant un bon coup. Avant de se rendre en salle de repos, de passer devant ses collègues, se prendre un café, mais toujours avec un air choqué. Un autre interne lui adressant la parole.


« Ouah ben qu'est-ce qui t'arrive mon gars, t'as vu un fantôme ou quoi ? »

« Nan, mieux que çà : La championne de la ville, deux enfants et une vielle dame… »

« Ouais, jusque là rien d'étonnant. »

« …Et Cynthia Céleste. »


Le café, dont l'interne appréciait le goût en même temps que ses quelques minutes de pause, fît un demi-tour brutal dans sa gorge avant de repartir bruyamment dans son gobelet, aspergeant au passage sa chemise d'interne, déglutissant difficilement en tentant de reprendre sa respiration.


« Bheuarg *Kof* Tu te fous de moi ?! »

« J'en ai l'air ? »

« Mais qu'est-ce que fout la déesse du combat dans cet hosto ?! »

« Donc vous avez pas l'air au courant. »


Ils se tournèrent vers le troisième homme dans la salle, un uniforme noir aux lignes orange indiquant son service. Un gobelet dans la main droite et un petit bâton de plastique dans la main gauche, avec lequel il touillait sa boisson.


« Au courant de quoi Pascal ? Vas-y, éclaire-nous de tes lumières : qu'est-ce qui pourrait faire amener l'ancienne maitresse de Sinnoh dans cet hôpital ? »

« Déjà, comme tu dis, c'est l'ANCIENNE maitresse de Sinnoh, elle à donc du temps libre pour rendre visite à ses connaissances…Dont une hospitalisée ici. »

« Ha ha ha, une autre star ? Et on ne serait pas au courant ? » Ironisa-t-il.

« Et qu'est-ce qu'elle t'a demandé ? »

« La chambre d'une certaine Mlle Luna, mais je connais personne de ce nom là. »

« Moi non plus. »

« Je vois… Et si je vous dis « Cynthia Luna », ça vous dit quelque chose ? »

« Nan, j'vois pas… »

« J'ai l'impression d'avoir déjà entendu ce nom là… Mais je vois toujours pas. »

« Et si je vous dis « Cynthia Luna : la maitresse des baies » ? »


Cette fois-ci ce fut la gorge du second interne qui se bloqua avant d'aller desservir le précieux breuvage riche en caféine dans le gobelet de façon brutale et bruyante. Le premier n'ayant pas envie d'en avoir une nouvelle, mais qui fixa le médecin-aéroporté avec des yeux médusés… Les deux répondants en cœur :


« Hein ?! »

« Non je ne plaisante pas. Elle est arrivée hier après-midi dans un état critique aux services d'urgence, et c'est aux alentours de vingt heures que « la déesse de combat », comme tu dis, est venue en compagnie de la matriarche de Floraville : la vielle dame que tu as dû voir. »


D'autres interne s'étaient arrêter par pure curiosité en écoutant les nouvelles fournis par « l'hélidocteur »(en terme familier) provoquant un véritable petit effet domino qui en attira d'autres, captivés par cette annonce et avides d'en apprendre plus.


« Mais comment t'es au courant si même nous on ne l'ait pas ? »

« Je faisait partis de l'équipe qui s'est occupée de l'extraction d'urgence, avec Amanda, Xavier et Jonathan aux commandes. On est partis en branle-bas-de-combat sur l'ordre de Xavier, malgré le fait que l'hélico attendait sa révision. »

« Xavier ? Mais bordel, qu'est-ce qui s'est passé pour qu'il donne l'ordre de partir avec un hélico qui n'est pas autorisé à décoller ? »

« Un appel affolé et absolu de la championne de la ville : 3 personnes dans un état grave au cœur de la forêt de Vestigion ; 2 pokémons et la maitresse des baies. A ce moment là on ne savait pas que c'était elle. Et on n'en avait un peu rien à foutre sur le coup. »

« Etat grave ? »

« Je vais vous raconter depuis le début. »

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Il fit le rapport de la journée d'hier en n'omettant aucun détail : Xavier donnant l'ordre de décoller en prenant sur lui toutes les retombées, son « changement de transport » en plein vol sur le dos du Dracaufeu, comment ceux-ci durent faire face aux problèmes posés par les déficiences de l'appareil et la météo qui se dégradait dangereusement, comment ils combinèrent leurs efforts avec ceux de la championne pour finalement les ramener en un seul morceau… en comblant les derniers vides par les informations qu'il recueillit de Xavier et Jonathan.

Un seul mot : épique. Typiquement le genre de scénario catastrophe des séries médicales qui font audience. Au détail près que c'était la vraie vie. Ils étaient presque tous bouches-bée devant ces révélations.


« …Nom de dieu… »

« J'ai lu le contre-rendu tout à l'heure : les pokémon vont s'en tirer, malgré quatre côtes brisées pour le Medhyena et le foie éclaté pour le Lixy . Quand à Mlle Luna, ce fut celle qui s'en tira le mieux : 4 entailles profondes qui lui couvrent 70% de la surface du dos, aucunes vertèbres touchées et la colonne intacte, malgré le fait qu'elle ait perdu un paquet de sang… Honnêtement, vu les entailles, et je sais de quoi je parle : elle a eu une chance inouïe. »

« En quoi c'est une chance d'avoir été lacérée de cette manière ?! »

« Parce que, selon le témoignage de la championne, le pokémon qui les a agressé est le même qui était responsable du calme inquiétant qui régnait depuis peu dans la forêt. Et c'était pas une petite pointure : un Urrsaring Shiny fou de rage. Même le lance-soleil de son pokémon le plus puissant ne l'a pas mis K.O. »


Un silence quasi religieux avait envahit le couloir. D'avantage d'internes, et même des médecins en service, s'arrêtaient et écoutaient avec attention l'histoire contée par leur collègue.


« …Un Ursaring Shiny ? »

« Si vous n'avez pas loupé vos cours à l'école primaire, vous devriez donc tous savoir qu'un Ursaring à la base est considéré comme dangereux : c'est un pokémon puissant, capable de faire jeu égal avec un Ronflex, et même les dresseurs aguerris savent qu'il ne faut jamais en provoquer un sous peine de déchainer sa colère. Ce n'est certes pas le pokémon le plus puissant de l'histoire, mais même le moins fort d'entre eux peut briser un homme en deux aussi facilement qu'une brindille. Vous comprenez pourquoi je dis qu'elle… Non, qu'ILS ont eu énormément de chance ? Et encore : ça aurait pu être pire. »

« Comment çà ? »

« Elle était accompagnée de deux gosses, et les pokémon qui sont actuellement toujours en soin intensif sont les leurs. S'ils sont dans un tel état, c'est parce qu'ils ont affrontés l'Ursaring malgré leur inexpérience ; ils n'avaient pas le choix. Et, toujours selon les témoignages des enfants et de la championne, le Lixy, à la limite de la mort, et son dresseur étaient à la merci de l'Ursaring ; ce dernier les auraient tués tous les deux d'un dernier coup de patte. La seule chose qui les sauva fut la dite maitresse des baies qui s'est interposée, seule et sans armes, entre eux et l'Ursaring. »

« ……………………….. »

« Voilà une capture d'image de la bestiole, prise par le pokématos de la demoiselle en question lors de « l'affrontement ». »

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Silence de mort. Personne n'osait prononcer un mot tandis qu'il voyait le visage et la carrure de la bête sur l'holoplaque. La championne de Vestigion, l'une des meilleures dresseuses de l'île, dans la forêt qu'elle connaissait par cœur et dans son élément naturel, ne l'avait pas mis K.O avec l'une des attaques les plus puissante du type plante. Et cette jeune femme, sans armes, ni pokémon, ni artifice quelconque s'était interposée ? Et toute cette histoire est confirmée par la championne de la ville et la présence actuelle de l'ancienne maitresse ? C'était…C'est…


« Je vais être franc : si j'avais été à sa place, j'aurais chié dans mon froc. Même si c'était pour aider un enfant en détresse, je crois que j'aurais été paralysé par la peur. Rien que l'image du monstre me fait froid dans le dos… Et je crois que j'aurais jamais eu le courage de m'interposer face à ce tank… »
Il nota les différentes têtes acquiesçant inconsciemment parmi le public, avant de reprendre.
« Si quelqu'un dans l'assistance n'à ne serait-ce que l'ombre d'un doute sur la véracité de mes dires : il peut parfaitement consulter les différents médecins ayant pratiqués les interventions d'urgence, ou carrément se rendre dans la chambre de Mlle Luna, et regarder les 4 balafres qui ornent son dos. »

« Je ne crois pas que cela sera nécessaire Pascal. »


Les différents membres du personnel devant la salle libérèrent un petit passage pour celle qui venait de parler, celle-ci entrant d'un pas calme dans la pièce. Une chemise rouge foncé et un pantalon de la même couleur, des haut-talon noir pour une coiffure de couleur noire parfaitement taillée mi-courte, et un badge blanc sur sa chemise indiquant son rang et son grade, tout de suite reconnut par l'hélidocteur.


« Mme Milan… »

« Je ne crois pas qu'une seule personne ici présente ne mette en doute l'honnêteté tenue dans vos propos. Et je comprends parfaitement que cette histoire puisse tous vous passionnée, moi-même y ayant versé une larme. Mais nous sommes médecins : nôtre tâche consiste à aider et guérir les gens, toutes espèces confondues à n'importe quel instant. Nous ne pouvons pas nous laisser distraire de ce but par des histoires, aussi poignantes soient-elles, car nous devons nous tenir prêts à intervenir à chaque instant pour parer justement à ce genre de situations… »


Les têtes se tournèrent entre-elles, se rendant compte qu'ils s'étaient laissé distraire par le récit alors qu'ils avaient un travail à accomplir, un peu honteux. Mais elle reprit avec le même ton calme et compréhensif avec lequel elle avait prit la parole.


« Je ne vous en tiens pas rigueur, mais, à chaque seconde : quelqu'un peut avoir besoin des compétences et du soutien de chacun et chacun d'entre vous. C'est nôtre fardeau, mais aussi nôtre fierté, mais avant tout : c'est nôtre choix… Veuillez donc retournez à vôtre poste. »


Ils repartirent tous comme ils étaient venus, le cœur allégé et le moral remonté à ces paroles, et à cette histoire qui ferait bientôt le tour de la ville… Laissant juste Pascal et La directrice de l'Hôpital en dernier dans la salle, cette dernière lui laissant finir son café avant qu'il ne jette le gobelet à la poubelle.


« Bon. Et bien, je vais retourner à mon poste. »

« Pascal, avant que vous n'y alliez, je devais vous dire quelque chose. »

« A propos de Xavier ? »

« Oui. Malgré le fait qu'il ait pris un moyen de transport médical considéré comme invalide pour une mission de secours, il ne sera pas sanctionné par le comité. »

« Ca fait plaisir à entendre, mais vous êtes sûr ? Xavier accumule ce genre de « coup de tête » au détriment des différents protocoles depuis qu'il a rejoint l'hôpital. Tôt ou tard le comité l'aura dans sa ligne de mire ; le fait que vous soyez sa mère n'arrange rien à leurs yeux… »

« Ne t'inquiète pas pour le comité. Ils avancent effectivement que je le protège trop à leurs goûts, car c'est effectivement mon fils, mais ils ne peuvent rien dire sur le fait que je l'ai engagé en me basant uniquement sur ces excellentes compétences qui en font une valeur sûre pour l'hôpital. Tout comme toi d'ailleurs. »

« La flatterie ne marche pas avec moi… » Pourtant il arborait un petit sourire en coin.

« En tous cas, pour cette fois, ce fut facile de les convaincre : étant donné que la demande d'aide venait de nôtre championne et qu'elle concernait la maitresse des baies ; Ils ont passé l'éponge sans soucis. »

« Mais ils ont dû bien lire le rapport concernant sa prise de risque avec le matériel d'urgence, et le passage de l'hélico au Dracaufeu, non ? »

« Oh ça oui, crois-moi : ils n'en ont pas loupé une miette. Mais c'est aussi précisément pour cela que je le garde le plus longtemps possible dans mon équipe. »

« Vous comptez vraiment lui laisser vôtre place plus tard, pas vrai ? »

« Ose me dire que tu ne le crois pas capable de cela. »

« La prise de l'hélico et le sauvetage d'hier. La prise d'une camionnette de transport seul pour apporter le matériel de réanimation cardiaque le plus vite possible à un endroit reculé. La pratique des prémisses d'une opération d'urgence sur un patient dans un état grave au chalet de la route 216, avec pour seul assistant un skieur proche de la victime qu'il a formé aux gestes les plus simples de la médecine… Il prend des risques considérés par un nombre énorme de personne comme étant beaucoup trop dangereux… »

« Et pourtant il réussit à chaque fois. Chacune des situations que tu m'as citées se sont soldées par le sauvetage et la survie de ces même personnes qui, si les secours « en normes » étaient arrivés plus tard, seraient normalement mortes. »

« Sa chance ne durera pas éternellement, et vous le savez. »

« Chance ? Je suis surprise de t'entendre utiliser ce terme pour le décrire. Et, contrairement à ce que tu crois, sache qu'il y'a aussi certaines personnes haut placées qui me soutiennes dans cette idée. Il bafoue les protocoles, bouscule les méthodes, et met mal à l'aise par ses seules pensées des personnes portant le même titre que lui ; mais qui pourtant ne feront jamais 1/100e de ce qu'il fait à chaque fois à cause de la peur des représailles : être médecin et sauver des vies.
A chaque fois il est prêt à prendre les risques nécessaires pour faire son boulot, quitte à le perdre pour toujours, il prend toujours la pleine et entière responsabilité de ses actes et couvrent même ceux qui l'aident ainsi dans ses démarches, sans pour autant risquer bêtement sa vie ou celle des autres. Pour lui : s'il n'y a ne serait-ce que 0,0001% de chance de sauver quelqu'un : il serait prêt à mettre en jeu tout son avenir dessus. »

« …Je sais…Et c'est pour çà que je m'inquiète pour lui… »

« Je ne compte pas prendre ma retraite tout de suite, mon cher. Si je fais le maximum pour le couvrir, c'est en attendant qu'il mûrisse et qu'il puisse continuer encore longtemps sur cette voie avant de prendre ma place. En temps que directrice de cet hôpital : c'est mon devoir vis-à-vis de mes employés… Mais en temps que mère : je suis fière de lui. »

« J'imagine… » Dit-il en souriant lentement et en baissant la tête.

« Oh, au fait : cette discussion n'a jamais eue lieu… Me suis-je bien fait comprendre ? »

« Quelle discussion ? »

« Oula, la sénilité me guette… Peut-être la retraite devrait-elle venir plus tôt ? »

« Ou auriez-vous besoin d'un café ? C'est moi qui offre. »

« Proposé si gentiment… »


Sortant une pièce de son porte-monnaie, la glissant dans la fente de la machine, et sélectionnant un expresso qui ne tarda pas à remplir un gobelet au tiers. Il en profita pour en prendre un autre pour lui, et ils trinquèrent avant de retourner au travail.



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Hôpital de Vestigion. 1er étage, chambre 110.

10 heures 15 minutes.



« Donc, si je résume bien : vous avez tapée dans l'œil du kamikaze de la tour de combat, le maitre de l'île, le professeur sorbier et son assistante non-moins célèbre. Vous vous êtes retrouvée directement invitée dans un événement pour lequel des centaines de personnes -dont moi- tueraient pour y être ne serait-ce que spectateurs. Vous avez ensuite développé une théorie révolutionnaire en direct alors que c'était vôtre première fois et que vous êtes maladivement timide -ce que je ne crois pas vraiment-. Vous avez relancé l'intérêt touristique et économique de la petite ville dans laquelle vous vivez. Et vous avez de surcroit des contrats avec les meilleurs partenaires jamais imaginables possible, avec en prime des conditions littéralement abusées ; le tout EN FREELANCE ?! »

« …Euuuh…A peu de choses près…Oui. »

« Je n'ai qu'une question : vous n'auriez pas un poste d'assistant disponible ? »

« Hahahahaha ! J'aurais bien aimé vous répondre oui, mais le métier de maitre des baies n'est pas « reconnu » officiellement… Si je devais avoir un assistant, ce dernier serait considéré comme un travailleur clandestin. Au « noir » pour utiliser un terme plus…Simple. »

« Rhaaa mince… »

« Par contre, je peux demander ou accepter l'aide de certaines personnes pour qu'elle m'accompagne dans mes cueillettes, et éventuellement les« rémunérer » en temps que « connaissance ». »

« Hmmm, je vois… Ce serait pas de la magouille çà, par hasard ? »

« … Je…N'aime pas l'idée de profiter des autres… »

« Même si je constate que tu ne peux pas t'empêcher de te faire de nouveaux amis ? »

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Ils tournèrent leurs têtes vers l'entrée de la pièce pour voir la personne qui avait prononcée ces mots, et Charles avait sa bouche qui pendait comme s'il s'était décroché la mâchoire. Il en était sûr, ça y est : il est devenu fou ; ses reins ont lâchés, son système nerveux parti en sucette et ses neurones se sont démontés la gueule…Il hallucinait à l'article de la mort, ce n'était pas possible : l'ancienne maitresse de Sinnoh, ici ? Une dernière image avant la mort, celle de son idole… JOIE : DIEU EXISTE ! Merci seigneur !


« …Charles ? Ouhou, Charles ? »


Une main passait devant son visage via plusieurs va-et-vient alors qu'il ne clignait pas des yeux. Entre-temps sa voisine s'était levée pour lui montrer deux-trois choses via son pokématos et s'était donc assise sur son lit, et là elle tentait tant bien que mal de le faire réagir… Avant d'abandonner l'idée et de se retourner vers la personne concernée.


« Et toi tu fais toujours cet effet alors que tu n'es « plus en service ». Tu pourrais toquer aussi. »

« Toc-Toc : c'est nous. Satisfaite ? »


Elle soupira un instant avant que son interlocutrice n'entre dans la pièce accompagnée de Florianne. Devant un Charles statufié qui, alors qu'il y'a encore même pas dix minutes était un vrai moulin à parole, venait d'entré dans un état de mutisme sidéral…


« Je suis mort c'est çà ? Ou alors Je suis en train de rêver et je me dirige vers un monde meilleur ? Il me faut une claque, c'est pas possible… »

« Très bien. »


La championne plante se rapprocha des deux hospitalisés, écarta légèrement Cynthia avant de mettre une bonne claque au pauvre patient. Devant le regard médusé de Cynthia et celui blasé de l'autre Cynthia.


« Ouah ! »

« Haaaa… Et c'est parti… »

« Florianne, mais ça va pas ?! »

« Ben quoi, c'est bien ce qu'il voulait non ? »

« Mais nous sommes dans un hôpital ! »

« Justement, c'est le meilleur endroit ; Il se fera soigné en un rien de temps. »

« Mais enfin, on ne martyrise pas les gens comme çà ! »

« …Euh… Je suis pas masochiste… Mais… Vous pouvez le refaire ? »

« Charles ! »

« Ok. »

Revolée dans un bon « clac » sonore qui le cloua dans son oreiller, alors que la jeune femme en chemise d'hôpital s'interposait pour lui faire comprendre d'arrêter cette brutalité gratuite. Malgré tout, l'homme se remis en position assise.


« …Ca…Alors çà c'est d'la claque… »

« Une autre ? »

« FLO ! »

« Nan c'est bon, j'vous crois ! Je suis pas mort, mais je sens que je vais l'être si je vous laisse continuer ! »

« Tant mieux que tu t'en rendes compte. J'avais pas l'intention de continuer de toute façon. »

« Et de toute façon je serais intervenue. »

« Pourquoi tu ne l'a pas fait plus tôt ?! »

« Parce que je sais ce que ça fait de se retrouver dans ce genre de situation, et que c'est assez exaspérant de voir son interlocuteur te regarder avec des yeux de Barbicha frit. »

« Mais je me suis pourtant présentée normalement à lui et je n'ai pas eu besoin de violence ! »

« Il ne t'as pas fait une tête de Barbicha frit ? »

Elle pencha un peu la tête en avant, avant de répondre.

« …Ca ressemblait plutôt à un Magikarpe… »

« Ah ben merci ! »


Elles éclatèrent de rire alors qu'elle se refermait sur elle-même, gênée de sa réponse, alors que le jeune homme se tenait la mâchoire d'un petit sourire.


« En tout cas : sacrée droite ! Même si c'est pas un poing. »

« Merci. »

« Je ne rêve pas, c'est officiel. Mais que fabrique la championne de la ville et la déesse de combat dans cet hôpital ? »

« Championne de la ville ? Et quand est-ce que j'ai un titre moi aussi ? »

« Je te le déconseille, c'est usant à la longue quand tu l'entend dans la rue… »

« Arf excusez-moi, m'enfin c'est comme cela que tout le monde vous appelle. »

« Je ne vous en tiens pas rigueur, vu que de toute façon vous avez eu vôtre dose avec Flo. » Dit-elle devant l'intéressée qui leur faisait un sourire éclatant de fierté. Cette dernière reprenant.

« On est là pour voir une amie. Et il se trouve que vous êtes à côté d'elle. »

« S'il vous plait : Ne me frappez pas si je vous fais une autre tête d'ahuri stupéfait dans les 10 prochaines secondes. »

« Je garantis rien. »

« Et les enfants et Vistelle ? » Dit la principale concernée de la pièce, pour changer de sujet.

« On s'est séparé dans l'hôpital pour qu'ils aillent voir leurs pokémon, et elle les a accompagnée. »

« …Je vois… »


Elle se renfermait d'avantage sur elle-même alors qu'il posait une main sur son épaule, lui attirant l'attention avant de la retirer normalement.


« Pas la peine de déprimer. Vous m'avez dit qu'ils vont bien, alors ne réagissez pas comme çà. »

« Je sais… »

« Dîtes-donc, vous me paraissez bien proche tous les deux. » Sortit Florianne avec un petit air conspirateur.

« C'est-à-dire qu'on a eu l'occasion de discuter, et elle m'a expliqué ce qui s'était passé. »

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Là par contre elle perdit son petit air au profit d'un autre plus colérique. Ce n'était pas un sujet à abordé si facilement de la part d'une personne qui n'y était pas à ce moment là, et d'agir de cette façon si « familière » avec la victime. Pour elle, ça ressemblait à profiter de l'état de faiblesse mentale de quelqu'un. Il faut dire que, par nature et par expérience, elle détestait ce genre de personne, et avait la fâcheuse tendance à tirer des conclusions trop hâtive quand la situation semblait s'y prêtée.


« Et donc c'est pour cela que vous vous permettez d'agir de façon si familière avec elle… »

L'ex-maitresse nota le ton employé dans la phrase.

« Florianne, ne commence pas… »

« Je…J'ai juste voulu la rassurée… »

« La rassurée ? Voilà une délicate attention de vôtre part. » Toujours avec ce même ton à la limite entre la froide colère et le mépris.

« Florianne, ne va pas plus loin. »

« Aller plus loin dans quoi ? Ce gentilhomme ne la connait que depuis ce matin, probablement, mais la « rassure » comme une amie de longue date… Je me dois de noter cela, n'est-ce pas ? »

« Mais je ne l'ai pas fait avec des arrières pensées déplacées ! J'ai vu son dos, et il m'a parut naturel que-«

« Encore mieux ! Vous vous enquériez de son état au point de faire un examen approfondi de ses blessures ? Quel dévouement, et quel altruisme. J'en suis admirative, vraiment. » Alors que son regard indiquait parfaitement le contraire. Devant celui de Cynthia qui prenait presque le même, montrant qu'elle était prête à intervenir si jamais ça devait déraper… Mais la demoiselle aux baies intervint.

« …Flo... Il ne m'a rien demandé : c'est moi qui lui ai montré mon dos. »
Elle tourna son attention vers elle, alors qu'elle continuait.
« S'il te plait, ne te met pas en colère pour rien… »

« Nan ça va, je comprends sa réaction. Vous avez vécu un truc que je ne pourrais même pas imaginer. Et moi, comme un con, j'ai pensé pouvoir faire quelque chose sans me rendre compte du comment mes gestes pourraient être interprétés… »


Elle semblait se calmée progressivement après cette réponse, mais il ne s'arrêta pas là.


« Moi chuis juste là à cause de mes reins qui me lâchent bêtement, rien à voir avec une attaque de pokémon sauvage. J'ai plus de famille et, pour ainsi dire, pas d'amis. Personne ne me rend visite. Je suis sous dialyse depuis un mois, et peut-être jusqu'à la fin de mes jours… Donc, forcément, puisque j'ai enfin de la compagnie, d'une demoiselle célèbre en plus : on peut parfaitement penser que je pourrais en profiter. Y'a juste moi qui m'en suis pas rendu compte… Désolé.»

« …Je… »

« Vous tracassez pas, j'ai l'habitude. J'vais juste la fermée et vous laissez tranquille en attendant qu'ils puissent me mettre dans une chambre pour une personne. Quitte à finir ma vie dans cet hôpital, autant que je ne pourrisse pas celle des autres… »


C'était la phrase de trop, tandis qu'il fit ce qu'il dit en se couchant sur le côté pour se soustraire comme il pouvait à leurs vues. De son côté, elle se rendait compte qu'une fois de plus elle avait mit la charrue avant les bœufs, avançant des accusations pleines de sous-entendus injurieux et provocateurs sans preuves. Et elle se sentait mal…

Mal du fait qu'ainsi elle avait encore trouvé un prétexte pour passer ses nerfs sur quelqu'un, que cette personne était malade, que les nombreuses perfusions qui pendaient à ses côtés l'indiquaient parfaitement ; la machine à côté de lui était le seul truc qui le maintenait en vie, le rendant ainsi incapable de bouger, et encore plus d'avoir l'occasion de « profiter » de quelqu'un... Et cette même personne ne s'était même pas défendue à ses accusations et lui avait donnée raison…

Misérable. Ce qu'elle avait dit était tout simplement hideux et sournois, il n'y avait pas d'autres mots… Elle se sentait vraiment mal…

Elle ne remarqua même pas le regard furieux de son homologue dresseuse et celui honteuse de l'autre jeune femme, alors qu'elle avançait de l'autre côté du lit du patient, en se positionnant à côté de l'appareil en face de lui, et en s'inclinant la tête le plus bas possible.


« Je vous présente toutes mes excuses pour mon comportement pitoyable. Je n'aurais jamais dû émettre de telles accusations en cédant à ma colère. Et même si ce n'est pas une raison suffisante, je vous prie de me pardonner. »

« Je veux bien vous pardonnez, à la condition que vous vous releviez. J'aime pas du tout quand quelqu'un s'incline devant moi dans cet état. Cela me rend encore plus pathétique… »


Elle n'attendit pas d'avantage avant de se relever et lui montrer sa tête. De son côté, il se redressait sur son lit et s'adossa à son oreiller pour voir à nouveau les visages, soulagée de la maitresse des baies, et celui calmé de l'ex maitresse. Florianne revenant à sa position initiale, avant que l'autre ne reprenne la parole.


« Je crois que tu devrais lui expliquer pourquoi tu t'es emportée comme cela. »

« Pas la peine. Vous vous êtes simplement inquiétée pour la personne que vous avez secourue des griffes d'une foutue bestiole. A partir de là je n'ai pas besoin de savoir ce qui motivait vôtre colère à mon égard. Et puis vous vous êtes excusée, ça me suffit amplement. »

« Vous feriez pourtant bien de l'écouter, je vous le conseille. C'est très rare quand elle parle de son histoire à quelqu'un qu'elle connait, et encore plus à une personne qu'elle ne connait pas. »

« …Ah… Et bien…Si vous le voulez vraiment. »

« Je vous demanderait juste de garder cela pour vous. Parce que certaines personnes pourraient en profiter si jamais ils venaient à l'apprendre, même s'il n'y a aucune preuve « réelle ». »

« Très bien… De toute façon, je n'ai personne à qui le répéter… » Termina-t-il sur un ton ironique.


L'intéressée prit une inspiration avant de commencer, le jeune homme aux yeux vert notant que ça n'allait pas être une simple anecdote, et elle commença son récit…


« Déjà il faut savoir que depuis que je suis toute petite, mon père adorait me raconter des histoires de fantôme… A cause de çà : j'ai une peur panique des spectres. »


Elle s'arrêta en le regardant en essayant de voir s'il allait se marrer en entendant cette déclaration, c'était vraiment humiliant pour elle d'en parler. Mais elle fut agréablement surprise qu'il restait stoïque et silencieux, et qu'il l'écoutait calmement… Elle l'avait jugé sur les apparences, mais lui, dans son état, se foutait éperdument des apparences. Elle reprit donc…


[A suivre. Je vous file l'addresse d'un tueur à gage si vous voulez me descendre : moi et mes coups de pu**. Mais dans ce cas : pas de suite ^^ . (Niark niark niark, sourire démoniaque XD )]